DE SINGULIER LECON :
Disclamer : Rien n'est à moi comme vous pouvez vous en douter. Tout appartient à Mademoiselle JK Rolwing, sauf cette malheureuse –regard accablé- histoire.
Rating R : Celui ci se justifiera dans quelques chapitres
C'est un slash Harry Potter/Séverus Rogue donc … voilà vous êtes prévenu…
Autre chose c'est ma première fic, en conséquence votre piti ( ?) voir plus …
J'espère également que cela vous plaira !! –je croise très fort les doigts-
Tout d'abord un grand merci pour toutes les reviews !!!
Suis très contente… même si j'ai très peur que ce chapitre ne vous plaise pas
Merci pour les encouragement de: Astronema, Khalan, Margarita6, Zaz
Onarluca : Merci pour ta reviews et de pour tes encouragements. Tu trouves ce chapitre joli et bien j'espère que celui-ci te plaira!
Geneviève Black : Rogue moins méchant ? Moui peut-être…C'est une idée intéressante à travailler…
Mais grande question de l'auteur : Un Rogue gentil est-ce totalement un Rogue ?
Aurelia : Je suis contente que mon chapitre te plaise… -- auteur prend une jolie teinte tomate—et tu n'auras pas l'explication de Dray tout de suite… Faudra attendre le prochain chapitre
Je sens -non je suis certaine- que ce chapitre ne va pas te plaire … Tout ce que tu ne voulais pas va se réaliser (bouh –bouh à moi)
Mieux même, tu vas le haïr
J'espère que tu vas continuer à me lire même si ...
Je promets que le ton de l'histoire ne changera pas même si parfois certain chapitre vire au dramatique... --sert très fort les droits et souris timidement--
Voilà, voilà, suis très flatté aussi que tu m'ai mis dans tes alertes…
Quant tu domineras le monde, ô grand(ou e) Kero, est-ce que je pourrais faire partit des historiens de ton glorieux règne ???
Hein, je peux dis-moi ??
Je pourrais aussi écrire beaucoup fic sur Sévi et sur Harry …et plein de gentils lecteurs me liront –sourire béat--
Minerve : Ah l'entretien de Dray et d'Harry …Mystère !!!
Ils étaient tous là à me regarder comme s'ils me voyaient pour la première fois. Ils faisaient un cercle autour de moi. Leurs visages maculés de boue et de sueur reflétaient la plus affreuse déception.
J'essayais vainement de ne pas regarder les yeux marrons de Ron. L'incompréhension y brillait étrangement. Je remarquais pour la première fois cette flamme dans ses yeux. J'avais terriblement froid. C'était un froid particulier, et insidieux. Il envahissait tout mon corps et surtout mon âme. Une sensation de fatigue immense, ainsi qu'une grande tristesse m'assaillit.
« Pourquoi ? Je ne comprends pas ? le vif d'or était à quoi, à peine trois centimètres de toi et tu la pas pris » ne cessais de répéter mon meilleur ami.
A tout prendre, je préférais cette réaction à celle de Dean qui me regardait comme si j'avais de la fièvre ou Ginny qui avait été me voir pour me dire –compatissante- que 'cela arrivait'.
Le pire avait été la colère blanche d'Angélina qui m'avait observé comme un insecte insignifiant.
J'avais vraiment très froid. La tristesse ne m'envahissait pas encore seulement la surprise. C'était donc cela la défaite : ces visages décomposés, cette sensation de ne pas avoir donné son maximum, et puis ce dégoût de soi-même qui s'infiltrait peu à peu dans mon âme.
C'était supportable, on pouvait toujours ce dire que cela n'avait pas d'importance. En soit, c'était vrai qu'est ce qu'un match de Quidditch ?
Cependant cela n'était pas d'avoir perdu qui était vraiment insupportable, c'était la sensation que l'on aurait pu l'éviter si … Ces hypothèses affreuses que je ne cessais de me répéter. Si j'avais fait plus attention, si j'avais plus dormi, si je m'étais plus entraîné, si, si, si, si …
Non, ce n'était pas la tristesse qui était le plus intolérable, c'était cette impression d'être un incapable et également cette déception que j'inspirais à tous.
Cette fois, je n'avais pas d'excuse : pas de détracteur qui me faisait m'évanouir, non rien, seulement mon incapacité à attraper cette petite boule dorée.
On pouvait prétexter le temps, la fatigue, le manque d'entraînement, mais moi je savais que je méritais cette défaite.
Je n'étais plus le meilleur.
L'avais-je jamais ét ?
Mon père n'aurait jamais perdu, lui.
Il n'aurait jamais laissé ses émotions le submerger pendant un match. Il ne serait jamais tombé amoureux d'un homme comme Rogue parce que c'était quelqu'un de bien, pas moi. Ce que lui avait dit, était un mensonge.
C'était vrai je ne connaissais pas mon père, mais tous disaient qu'il était extraordinaire. Pourquoi mentiraient-ils?
C'était lui le menteur.
C'était un espion, un traite d'ailleurs, un monstre surtout.
Dumbledore n'aurait jamais dû lui pardonner ses meurtres et ses atrocités.
Il ne le méritait pas.
On n'avait pas le droit d'être accepté quant on avait commit certaines choses.
C'était mal d'aimer un homme comme cela.
J'étais mauvais.
« Harry, moi je pars, tu viens ? » me demanda dans un sourire triste Ron.
« Tu as été très bon. Aucun but n'est passé, c'était vraiment génial » lui disais-je dans un élan de franchise.
Il n'avait jamais été aussi bon que durant ce match. Il aurait vraiment pu comme l'année dernière connaître encore une fois un moment de gloire mais à cause de moi il n'en sera rien.
Je me dégoûtais totalement.
« Ce n'était pas la question ! Tu viens ou pas ? » me redemanda sérieusement Ron
« Non, je vais prendre une douche. Je te rejoindrais plus tard » lui répondis-je, d'une voix blanche.
Je les vis tous sortir, chacun m'adressant un sourire encouragent et/ou des paroles réconfortantes. Le silence se fit peu à peu dans les vestiaires.
J'entendais la pluie tomber avec force sur les gradins. C'était reposant le bruit de toute cette eau. Je me levais tel un automate : pas de douche, seulement ces gouttelettes glacées sur ma peau sale.
Peut être, que cette averse me purifierait de la honte et de toute la boue tant extérieure qu'intérieure. J'éteignis les lumières sans prendre mes affaires puis je dirigeais résolument vers la pluie.
Je ne portais pas de cape c'est pourquoi la morsure du froid se faisait totalement atroce. D'une certaine façon, je le méritais.
Je me mis à courir pour atteindre le centre du terrain de Quidditch.
Combien de fois Sirius et papa avait-il fait cela en pleine nuit ?
A la pensé de l'absence de Sirius, je me mis à sangloter.
J'avais perdu là aussi.
Il me l'avait pris.
La seule personne qui aurait pu me tirer du néant dans lequel j'étais. L'homme que j'aimais comme mon père. Ce père que je ne connaissais pas mais qui prenait vie dans sa bouche. J'étais fautif si je n'étais pas si manipulable et si j'étais moins passionné.
Encore ces maudits sentiments.
Pourquoi ne pouvais-je pas être comme ces monstres, …inhumains.
Cependant, je n'étais pas le seul coupable.
Rogue aussi était son meurtrier. Lui aussi c'était laissé envahir par ses émotions : la haine et la peur dans son cas.
J'aimais le meurtrier de Sirius.
C'était moi, le monstre.
J'étais anormal. Je l'avais toujours su, d'ailleurs.
Je me mis à courir comme le fou que j'étais. La Foret Interdite était devait moi. Je mis engouffré, en me cognant contre les arbres. J'avais totalement perdu l'esprit.
J'hurlais à en perdre l'haleine.
J'appelais papa, maman, Séverus même -j'osais- et se criais surtout le non de mon parrain.
Comme il serait honteux, s'il savait que j'étais amoureux de leur ennemi à papa et à lui. L'affreuse réalité me submergea tout à coup, jamais il ne le serait puisque il était mort. Jamais, je n'entendrais plus son rire et sa voix.
Il ne me prendrait plus dans ces bras, il ne me soulèverait plus le menton avec deux doigts…
J'étouffais tant j'avais mal.
J'avais cru que cela –ce sentiment de désespoir- était parti avec le temps et le quotidien… que j'avais oublié, que cela s'était effacé… mais c'était toujours latent…
Je grelottais maintenant. Mes vêtements trempés collaient affreusement à ma peau. J'étais ravagé de frisson tandis que ma tête me brûlait. Je m'écroulais dans la terre bourbeuse de la foret.
Avec un peu de chance je mourais dévoré par une bête féroce ?
Je m'endormis presque à la sensation de bien être que je ressentais à ne plus à être débout. Hélas, un mal de tête affreux me torturait.
Je me levais donc pour rejoindre la grande salle.
Je n'avais pas faim mais il y aurait les autres…
Ils meubleraient mon désespoir de leurs rires et de leur insouciance.
La nuit était tombée depuis longtemps, mais je ne l'avais pas remarquée.
Il était sûrement l'heure de dîner.
Je me trompais. Il devait être bien plus tard.
Personne n'était dans le hall. Un silence pesant se dégageait de cette salle austère. J'avais chaud et froid en même temps.
J'allais aller me coucher directement. Je sentais cette moiteur envahir mon corps et cette chaleur et ces frissons…
J'étais sûrement fiévreux.
Une pensée me traversa. J'avais une retenue avec Rogue. Il fallais que j'y aille !, c'était obligatoire, n'est ce pas… Surtout qu'il serait l.
Ils seraient tous l : Papa, Sirius et puis lui. J'en étais sûr au fur et à mesure que je dévalais les escaliers menant aux cachots. Ils m'attendaient tous. J'allais enfin le connaître et puis pouvoir le serrer dans mes bras. Mon père…
Ils étaient tous là mais pourquoi ne parlaient- ils pas ? .
J'étais devant la porte du cachot et il n'y avait aucun bruit.
Bien sur, qu'ils se taisaient tous… Ils ne s'aimaient pas beaucoup et il ne voulait pas se disputer pour … moi.
Peut être que Maman serait là, elle aussi. Elle me serrerait fort dans ces bras. Elle sentirait la vanille et la cannelle, je crois
Cela sera doux, je pense..
Il fallait que j'ouvre vite cette porte pour que cesse leur attente.
Mon Dieu, qu'est ce que c'était difficile.
Un bruit sourd se détacha de cette lourde porte et je m'y engouffrais.
===================================================================
J'attendais depuis deux heures que le gosse consente à venir faire cette maudite retenue.
Il était 22 heures et pas de trace d'Harry.
A la réflexion je ne l'avais pas vu, non plus au repas.
La défaite était quelque chose qui coupe l'appétit. Cependant ce n'était pas une raison pour ne pas venir. Je l'aurais consolé, moi.
Ce n'était qu'un petit match de Quidditch… Il y avait tant de chose sur cette Terre pire que cela. Ce garçon était beaucoup trop sensible à la vérité. Il devrait apprendre à s'endurcir.
Je disais n'importe quoi.
Personne ne devais être « endurci », avoir des sentiments étaient normal. Personne n'était insensible même pas moi c'était tout dire …
Je soupirais.
J'essayais vaguement de me concentrer sur ma colère.
Je ne réussissais pas.
J'étais beaucoup trop angoissé.
Ou était il ?
Quelles sottises allait-il encore faire ?
Me détestait-il vraiment ?
Peut-être ne voulait-il plus jamais me voir ? Je me ressaisis tous de suite. Cela ne servais à rien de s'apitoyer sur son sort. L'action était le meilleur remède au doute.
Je rangeais à la hâte mes affaires. Mentalement, j'établissais les lieux où un adolescent 'désespér' pourrait se réfugier.
J'allais ouvrir la porte quand j'aperçus enfin la silhouette de mon petit chaton.
Je fus tétanisé quand je pus mieux l'observer à la lueur des bougies.
Ces yeux étaient bouffis par les larmes, des plaques rouges constellaient sa peau pâle. Il suffoquait comme s'il avait couru pendant des heures.
Il s'avança chancelant jusqu'au centre de la pièce, puis déposa ses yeux fiévreux tout autour de la classe. Il ruisselait d'eau. Des tremblements convulsifs l'assaillaient, il était frigorifié et sûrement malade. Pourtant son visage n'avait jamais autant resplendi de joie et bonheur.
« Il sont ou ? » me demanda –t-il en s'approchant d'un mouvement brusquement de moi.
« Qui ? » l'interrogeais je doucement
« Papa, Maman et Sirius, bien sûr !!! » me répondit-il en éclatant de rire, puis il reprit « ils ne sont pas encore arrivés, c'est cela ? »
Il alla tranquillement s'asseoir à sa place habituel puis il tourna sa chaise pour être devant la porte. Mon cœur se serra fortement. Des sueurs froides me consumèrent subitement. La tête me tournait.
Il était épuisé, ses traits étaient tirés et ses yeux brillaient d'une flamme étrange.
Il délirait, c'étais certain.
Il s'étais plongé dans un rêve éveillé mais là n'était pas la question. Fallait-il que je sois complice de ces élucubrations ou fallait-il le « réveiller » en lui annonçant froidement que ces personnes étaient toutes mortes ?
Je croisais son regard un instant. Il me lança un grand sourire.
Je me mordis les lèvres brutalement, pour empêcher les larmes de couler. Il étais hors de question que je lui fasses encore du mal. Je savais parfaitement que la douleur qu'il ressentirait lorsqu'on lui annoncera la « grande nouvelle » serait infinie. Je ne serai pas l'intermédiaire de celle-ci.
Je lui souris de mon mieux. Il fallait parer au plus pressé.
« Il vont bientôt venir mon Harry. Il faut que tu sois tout … propre pour eux. Tu vas venir avec moi, on va te changer. Tu vas être tout beau et tout sec » lui disais-je les larmes aux yeux.
Je le pris presque dans mes bras. J'avais raison, il était brûlant.
Il éclatait de rire comme un enfant.
« Vous avez froid ! » me dit il quand je le soulevais.
Il posa un baiser sur mes lèvres. Le contacte était agréable mais effrayant tant ces lèvres étaient chaudes.
Nous, nous dirigeâmes vers ma chambre encore une fois.
Je l'installais comme je pouvais sur mon lit.
Il bougeait tous le temps.
Il toussait de plus en plus et sa peau rougissait de plus en plus. Il se frottait sur mon épaule comme un petit garçon fatigué. Je le berçais tout doucement devant la cheminée qui flambait énormément.
« Je suis tellement fatigu ! Vous me réveillerez quand ils seront là, Monsieur, s'il vous plaît ! » me demanda en souriant le petit ange brun.
« Je vais aller les chercher dès que tu auras mit ces vêtements » lui disais-je en lui montrant une de mes chemises et un long pull.
Il me sourit puis s'endormit d'un coup.
Je soupirais. Il fallait que je me charge de l'habillage !
Cela devenait une habitude…
Il était plus difficile pour mon calme personnel de lui enlever des vêtements collés et mouillés que sec. De plus, il faillait également que je l'habille. Pas que ces actions me déplaisaient au contraire…
Je commençais par sa blouse rouge et or, puis par le léger T-Shirt autrefois blanc qui était dorénavant taché de pourpre. Le contacte de sa peau froide et humide me provoquait d'effroyable onde de désire. J'étais vraiment un dépravé pour tirer du plaisir à la situation du petit. J'essayais à ne pas penser à ce torse nu et fin mais je ne réussis pas.
J'enlevais ensuite les mains tremblantes le pantalon blanc puis lui enfila tout de suite un long et large pantalon à moi puis je fis de même pour la chemise et le pull. Les vêtements étaient trop grands et inesthétiques mais ils lui tiendraient chaud.
Il commença à bouger et à se réveiller.
« Ils ne sont toujours pas l ! Vous aviez dit que vous alliez aller les chercher » me rappela –t-il de sa plus petite voix
J'acquiesçais.
Il fallais que j'aille trouver quelqu'un. Une personne qui serait apte à prendre en main la situation – une personne qui ne serait pas moi-.
==========================================================
Je montais les escaliers le plus rapidement possible. Je ne savais pas qui prévenir. Dumbledore ne serait pas une bonne solution.
Il ameutera toute l'école comme à son habitude et tous verraient le gosse demander ses parents. Je doutais sérieusement que la pitié et l'apitoiement générale serve à Harry autrement qu'à ajouter à la tristesse, la honte.
Minerva quant à elle, irait directement avertir le directeur.
Non, je voulais prévenir quelqu'un de compréhensif, de doux, de maternel et surtout de discret.
Je souris et me dirigeais comme quand j'étais adolescent vers la chambre de Pompom, l'infirmière de mon cœur. J'en étais devenus presque amoureux quand j'étais en troisième année. Elle était tellement douce et gentille. Elle ne condamnait pas, elle pénétrait l'âme, elle écoutait. C'était la seule qui m'avait considéré comme autre chose qu'un petit élève sérieux et étrange, s'intéressant à des choses de « grands » . Elle avait été la première à croire en moi, en la possibilité que j'étais peut être quelqu'un de pas si mauvais que cela. Elle avait surtout toujours pris ma défense devant les autres : les Griffondors et les Maraudeurs.
Je frappais doucement vers la porte, sûr qu'elle ouvrirait.
Elle avait toujours ouvert, même quand je lui avais annoncé mon attention d'être un Mangemort, même quand j'étais recouvert du sang de cette innocente Moldu dont je n'ai jamais connu le nom.
Elle ouvrit un sourire aux lèvres.
Je ne lui rendis pas. Mon esprit est incapable d'ordonner à ma bouche de faire cela.
« Je savais que tu allais venir ! » me disait-elle en me souriant « Rentre ce n'est pas si grave que cela. Allez viens »
De quoi parlait-elle ?
« Harry-est-en-haut-dans-mon-lit-il-délire » lui disais-je d'une traite
On ne pouvait être plus claire !
Elle me comprit pourtant, et sa dirigea à ma suite vers mes appartements. J'aimais sa présence près de moi. C'était merveilleusement reposant de la savoir si près, prête pour me seconder.
Nous arrivâmes rapidement dans les cachots.
Sans préambule, elle s'engouffra dans mon appartement, puis vers ma chambre.
Harry était assis sur le lit et souriait, en balançant ses jambes dans l'air. Son magnifique sourire diminua à la vue de Pompom
« Ou sont maman Sirius et papa ? Ils ne sont pas encore arriver !! Qu'est ce qu'ils font? » me demanda –t-il une lourde angoisse dans la voix.
Pompom me sourit tristement et s'avança vers le lit.
Je sortis et allais m'installer sur mon bon vieux fauteuil. Cette nuit me rappelait étrangement une autre nuit. Cette affreuse nuit…
« Maman » murmurais-je.
Cette nuit où on m'avait annoncé à force de périphrases réconfortantes que plus jamais ses bras chéris ne me serraient. Je n'avais pas pleuré, au contraire j'avais éclaté de rire puis je m'étais joyeusement dirigé vers la chambre de ma maman et je l'avais serré dans mes bras. J'étais resté dans cette posture durant toute la nuit et toute la matinée du lendemain. Je la réchauffais de mes baisers pathétiques et de mes douces caresses. Elle dormait seulement et les autres mentaient. C'était Lucius qui m'avait sortit de ma torpeur. Il avait glissais ma main sur la jugulaire de ma mère. Bien sur, je ne sentis rien…
J'entendis quelqu'un sangloter. Elle lui avait dit, du moins je le présumais, l'affreuse vérité. Je fermis résolument les yeux pour oublier que dans la pièce d'à coté, le garçon que j'aimais, souffrait comme un damné.
Les larmes se calmèrent enfin. Il s'était sûrement endormi.
Quelques minutes après, sortit de la chambre, Pompom en chemise de nuit, les yeux légèrement mouillés.
« Nous devons parler Séverus » me dit-elle calmement
Je l'invitais à s'assoire.
Elle me sourit puis sortit sa baguette et fit apparaître une théière et deux tasses.
« Je sens que la nuit va être longue. Je suis sur que tu as énormément de choses à me dire » déclama-t-elle gaiement.
« De quoi voulais vous que je vous parle ? » l'interrogeais-je méfiant
« De tes nouveaux sentiments pour Harry, par exemple » m'encouragea mon infirmière préférée.
Je rougis puis-je lui raconta tout : mes désirs, mon amour, mes remords, et mes scrupules.
« Harry est aussi amoureux de vous ! Voilà le problème »
Je blêmis à cette phrase.
Je ne vois pas du tout en quoi il était mal que ce gamin m'aime. Je trouvais cela même plutôt encouragent.
« Je ne te condamne pas, Séverus au contraire ce petit a besoin de quelqu'un de plus vieux que lui. Je les toujours su… Il est vrai que je ne pensais pas qu'il aurait besoin de quelqu'un d'aussi mûr. Tu as l'age de son père… »
« Je suis plus jeune de 6 mois » répondit je enfantin comme si six petits mois allais m'excuser
Elle me sourit calmement et repris
« Je ne vais te dire de ne plus l'aimer. Si tu en es venu à tenter de le séduire, c'est que tu es plus qu'amoureux. Or la seule personne qui aurait pu t'arrêter c'est bien sûr lui. Mais il est également amoureux de toi. C'est donc cela le problème. »
« Je pourrais aussi te dire de ne rien essayer avant ses 18 ans révolu mais te connaissant je sais que tu ne tiendrais pas. »
Je rougis extrêmement. Je ne suis pas aussi intéressé par le sexe que cela.
C'était une chose importante dans ma vie, soit mais bon …
Pompon insensible à ma rougeur continua :
« Vous pourriez aussi 'limiter vos échanges' Mais nous voyons ce que cela donne » me dit-elle en montrant la chambre où reposait un jeune homme totalement anéanti.
« C'est à cause du match » murmurais-je avec conviction
« J'en doute Séverus. Il est vrai que le match pitoyable qu'il a effectué, a fait remonter certaines émotions profondément enfouit… la mort de Sirius pour ne citer que cela, mais s'il a raté ce match c'est à cause de toi »
Je rosis légèrement.
C'était toujours et implacablement de ma faute.
« Je disais donc.. Ah oui ! Le seul échappatoire de votre situation est que vous vous soyez ensemble dans tout le sens du terme. Cependant cette éventualité a énormément de désavantages. Tout d'abord, elle est très dangereuse. Si le Directeur venait à l'apprendre…je n'imagine pas sa réaction. D'un autre coté, il ne se doute de rien. Il pense seulement que ton changement d'attitude est du à un sentiment de culpabilité envers la mort de Sirius. »
Je fis la grimace. Je n'y pouvais rien si cette … personne adorable qu'était Sirius Black était morte.
C'était surtout malheureux pour le gosse. Personnellement, je ne me sentais vraiment pas 'désespér'.
Il était mort tant pis pour lui…
Moi ! un être insensible et sans cœur (((?)))
« Monsieur le Directeur est un vieil homme et Mc Gonnagall est passionnée par son travail… Ils ne verront rien ou du moins pas tout de suite. L'autre principale problème c'est Harry… »
« Harry mais il m'aime » rappelais-je avec véhémence
« Bien sur, mais Harry est un être particulier Par exemple : Harry est beaucoup plus fragile que les personnes de son age. Ne me regarde pas comme cela ! Je te le dis, moi. Il a énormément besoin de tendresse et d'amour et il a tendance à penser qu'il dérange, qu'il est étrange... Autre chose, Harry est extrêmement réservé sur ses sentiments et innocent. C'est un être passionné ...s'il vous aime maintenant il y a de forte chance pour que cela soit pour toujours. Il faudra être très doux, et surtout très patient.» m'expliqua-t-elle calmement comme si j'étais très idiot et que j'étais incapable de voir les gens comme il était.
Elle continua à babiller sur les adolescents. Elle se mit même à me parler de leur vie sentimentale. Je détestais ce sujet. L'amour chez ces monstres me paraissait grotesque.
Je suis heureux que mon Harry ne soit pas comme cette bande de moustiques entièrement préoccupés par des questions existentielles telles que « Tu crois qu'il m'a regardé(e) ? » « Tu as vu! Il m'a regard ! » « C'est mon meilleur ami mais tu sais... je le trouve tellement mignon. Tu crois que je refoule mon amour pour lui ? J'ai lu quelque chose dans Sorcière Hebdo sur le refoulement » « Monsieur, parfois je fais des rêves… ben vous savez, c'est normal ? »
Oui, les questions stupides des adolescents mon toujours ennuyé.
Je les trouvais surtout d'une audace folle d'aller me demander cela à moi leur professeur. A leur age, je n'aurais jamais osé prendre à parti un enseignant entre deux cours pour lui demander si la taille de mon sexe était 'réglementaire'. J'avais tout eu, du : « je l'aime mais je l'aime pas » au « vous savez? Je crois que je suis attiré par les garçons », mais je crois que la palme doit être accordé à Miss Parkinson qui m'avait annoncé très calmement qu'elle était enceinte et qu'elle ignorait qui était le père. Elle s'était faite avorter heureusement pendant l'été.
A chaque question stupide, je répondais par « vous avez regardez dans le dictionnaire » ou « vous avez demandé à vos parents », d'où ma réputation de « puceau coinc ». S'ils savaient…
Parfois, je m'interrogeais: ne fallait-il pas mieux que je leur enseigne l'art de réussir leur vie sexuelle plutôt que celui, résolument trop complexe pour eux, des potions. Cela aurait le mérite au moins de leur apporter un minimum d'épanouissement –vue Londubat c'est indispensable ! – et personnellement, je pourrais peut-être avoir un minimum d'intérêt pour ce que je dis.
Je souris. Je méritais réellement ma réputation d'enseignant méchant et pervers.
J'adorais cette sensation d'être supérieure et détenteur d'un pouvoir sacré sur ces mioches.
Pompom dormait sur le sofa. Elle était blotti contre son châle. Contrairement à moi, cette femme les comprenait ces extra terrestres ni humains ni bêtes, mieux même elle les aimait.
Seulement pour cela, elle mériterait une stèle à sa mort, des funérailles nationales et un jour férié en son honneur.
Un gémissement se fit entendre dans ma chambre.
« Harry » murmurais-je
Je me dirigeais vers la pièce. Il ne pleurait pas –heureusement-. Il ne riait pas non plus. Il avait un visage très sérieux. Il bougeait extrêmement.
« Je ne sais pas professeur Flitwish »
Je souris malgré moi. « Rêver » d'une interro surprise, voilà quelque chose qui ne m'étais pas arriver depuis des années. Je compris aussitôt le fossé qui existait entre nous.
« Pourquoi tu ne fais rien comme tout le monde Séverus ?» me murmurais je
Je m'assis à même le sol puis posais ma tête près de lui.
Ainsi, je veillais sur lui à défaut de pouvoir dormir dans ses bras.
===================================================================
Dans le prochain chapitre, une petite discussion entre Drago et Harry et entre Harry et Lucius…
