Chapitre I : Quel soleil à chicago

Disclaimer : Aucun des personnages cités dans cette fanfiction ne m'appartient mais ils sont la propriété de Chrichton et sa bande et patati et patata. Cependant Elena Martin est à moi (je suis possessive!) donc pas touche sans mon autorisation (ah lala j'adore m'approprier des personnages :d)
Note de l'auteur : Voici le premier chapitre d'un fanfiction qui en comportera beaucoup d'autre car elle inspire mon clavier… Je rassure d'office ceux qui serait inquiets de voir Carter avec Abby dans le premier chapitre ce n'est pas une carby que je vous ponds, non mais! Comme d'habitude j'attends avec joie, bonheur et réjouissance vos feedbacks :d:d

Bonne lecture!

Quel soleil! C'était à peine le début du mois de mars que le soleil inondait déjà les rues de chicago. Un soleil tellement présent que Elena fut obligée mettre ses mains en visière pour ne pas être éblouie. Et dire qu'il pleuvait à Bruxelles. Mais comment comparé Bruxelles à Chicago, la Belgique aux Etats-Unis ? Près de 8 000 km séparait les deux pays et autant séparait Elena de sa famille restée dans le plat pays. Comment comparer une ville de près de 7 millions d'habitants à une autre qui n'en comporte qu'un seul ?
Elena n'était pas habitué à ce pays dit de « la liberté » où les policiers passaient sans cesse pour faire leurs rondes, et où ils arrêtaient en pleine rue des adolescents parce qu'ils avaient un comportement suspect.
C'était pourtant là qu'Elena avait décidé de passer une année pour apprendre l'Anglais. Pourquoi pas l'Angleterre, beaucoup plus proche ? Pourquoi pas le Canada, un des plus beaux pays anglophones qu'elle avait visité ? Tout simplement parce que, s'étant pris trop tard pour s'inscrire, Elena n'avait pas eu beaucoup de choix, il ne reste que deux places dans une famille d'accueil et c'était aux Etats-Unis.
En tout cas le résultat était là, aujourd'hui Elena visitait l'hôtel de ville de Chicago parmi les touristes.

Fatiguée, la jeune fille s'assit sur un banc pour se reposer et essayer de bronzer. Le soleil éclairait une statue du parc dans lequel Elena s'était réfugiée. C'était une des rares choses qu'elle appréciait aux Etats-Unis. Leurs parcs. Elena trouvait que les parcs américains aspiraient à la tranquillité : l'homme qui rentre du travail, le couple qui vient profiter des premiers rayons du soleil ou de la famille qui vient pic niquer.
Sur le banc voisin du sien, un jeune couple se disputait. Elle entendit tout de suite qu'ils étaient de Chicago.
Ils se disputaient pour une histoire de famille.
-"Mais Abby", disait le jeune homme, "je t'assure que tu ne vas jamais apprécier ma famille. Ce sont des petits bourgeois dont l'occupation principale et des jouer au golf ou de se rendre à des réceptions. Ils ne parlent que d'argent. Je t'assure qu'il vaut mieux que tu ne les rencontres pas."

L'homme avait parlé d'une famille riche. Pourtant à première vue il ne semblait pas issu d'une famille aisée. Il ressemblait au quidam américain, jeans basket. La seule chose qui le distinguait des quidams, c'était son physique : à rendre nympho une nonne ayant fait vœux d'abstinence.
-"John, comment peux-tu te plaindre ?" répondit la jeune fille. "Au moins quand tu rentrais de l'école étant gosse, tu ne trouvais pas ta mère la tête dans le four !"
La tête dans le four ? Elena avait-elle bien compris ? Peut-être était-ce une expression comme en Belgique on dit « la tête dans le cul » mais pourtant en un an elle n'avait jamais entendu dire ça. Peut-être que sa mère était suicidaire ?

La dénommée Abby n'avait pas la classe de son ami. Elle semblait blasée par la vie. Comme ci elle avait eu tout le poids du monde sur ses épaules et qu'elle s'en plaignait à longueur de journée.

Un évènement tira Elena de ses observations.
Un adolescent d'une quinzaine d'année courait dans la rue. Il était armé, blessé et poursuivi par des policiers. Il semblait affolé, regardait dans toutes les directions et criait :
- "Jo ! Jo !"

-"Jo, putain t'es où ?"
Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ? On avait tout prévu pourtant. Je devais entrer dans le magasin et faire comme-ci de rien n'était. Après dix minutes je prenais la serveuse en otage et Jo me rejoignait à ce moment là pour me permettre de m'enfuir plus facilement et on se cassait avec le butin.
10 000 de dollars.
Il y avait dix mille dollars dans ce putain de magasin.
Assez pour payer l'avocat de Mick et pour le faire sortir de prison. Assez pour payer les livres pour Diam. Avec ses dix mille dollars j'allais pouvoir changer ma vie.
Pourquoi n'était-il pas venu ?
J'étais entré dans le magasin à 9h30, comme prévu. A 9h40 exactement, je m'étais approché de la caisse et j'avais demandé à la caissière d'ouvrir la caisse de lui filer toute la tune. Il devait arriver à ce moment là. M'aider, dire aux autres de se coucher par terre, les mains sur la tête, mais non, il n'était pas venu.
Mais c'était trop tard. Moi comme un con j'avais déjà dit à la caissière de fermer sa gueule de pute et de me donner le fric.
Il y avait des flics partout, putain !
Des putains de flics en civil qui faisaient semblant d'acheter leur petite nourriture pour mener leur putain de petite vie à la con.
Jo m'avait dénoncé.
C'était son idée et il m'avait dénoncé.
-"Bougez pas," qu'ils avaient dit ces connards, "jetez votre arme, mains sur la tête."

Va te faire voir, enculé que j'ai dit. J'ai tiré. J'en ai buté un, mec. Je crois bien qu'il est mort.
Là j'ai couru, comme jamais j'ai couru dans ma vie, mec. Et maintenant, je suis là, devant l'hôtel de ville, les flics derrière moi et entourée de petits touristes qui se demandent qui c'est ce grand noir qui court dans la rue, armé et poursuivi par la police. Va-t-il leur arriver malheur ? C'est quelque chose qu'ils pourront raconter ce soir à leur famille :
-"Aujourd'hui j'ai vu un homme noir courir dans la rue, il était armé et blessé. Les policiers l'ont abattu devant mes yeux !"
Il y en a une qui est différente. Elle est plutôt bien roulée et fort jeune. Elle me regarde comme si elle avait pitié. Elle sait que je vais mourir et elle a pitié pour moi car ma mort sera atroce. Je vais mourir délinquant et mes meurtriers seront des héros. Je ne pensais pas que je pourrais lire tout ça dans les yeux de quelqu'un. Peut-être qu'elle ne comprend tout simplement pas ce qui arrive. Peut-être qu'elle se fout de moi. Elle se moque de moi car je me suis fait avoir comme un gamin.
Je vais tous leur faire la peau. Si je dois mourir, autant le faire dignement.
-"Jo !"

Il va tuer quelqu'un. Je dois tirer. C'est mon métier. Je suis policier dans la grande ville de Chicago. Je dois l'empêcher de nuire à la vie d'autrui. Que Dieu me pardonne.

Il a peur. Je vois dans son regard qu'il a peur. Il a peur de mourir mais il sait ce qui va arriver.
Il parle tout seul. Il appelle un homme.
Je n'ai jamais vu ça, jamais je n'avais vu un homme poursuivi par la police, surtout pas en Belgique…

Il me regarde.
Les policiers lui ordonnent de baisser son arme.

Il me regarde.

Il lève son arme. Bon sang, va-t-il me tirer dessus ?

J'entends soudain le bruit d'une détonation qui s'accompagne d'un choc au niveau de ma poitrine.
Mon dieu, il l'a fait.

Elena Martin s'est levée pour regarder la scène.
L'homme a tiré un coup de feu qui fut suivi par une riposte des policiers.

Howard Kelly, 19 ans fut tué le 5 mars 2002 à la suite d'un braquage à main armée de 5 balles tirées par des policiers en service.

John se leva aussitôt.

Il courut rejoindre la jeune fille qui était tombée par terre.

-"Mademoiselle, je suis médecin. Je vais vous soigner, vous me comprenez ?"
Tout était si confus. Cette douleur. Jamais elle n'avait ressenti une douleur pareille. Incomparable. C'était comme si quelqu'un lui arrachait tous ses organes, comme si on la poignardait sans cesse.
-"J'ai mal !"
-"Que dit-elle ? Quelqu'un comprend-t-il ? Mademoiselle, vous parler anglais ? Mademoiselle ?"
Il lui prit le poignet. Il semblait vérifier son pouls, toutes ces choses que font les médecins dans les séries télévisées.
-"Abby, aide-moi. Appelez une ambulance s'il vous plaît, vous ne voyez pas qu'elle est en train de mourir ?"
Dying ? C'était la seule chose qu'elle avait comprise. Etait-elle en train de mourir ? Elle en perdait son anglais : Elle avait parlé en français alors que depuis un an elle avait employé cette langue que pour épater ses camarades de classe et elle devait faire des efforts pour décrypter ce qu'on lui disait alors que la langue de Shakespeare était devenue comme la sienne depuis quelques mois.
-"Je m'appelle Elena Martin. Je viens de Belgique, je parle français."
-Mon nom est John Carter, je suis médecin !

John retira sa chemise. Elle avait une plaie ouverte à la poitrine. Ce n'était pas beau à voir. Elle perdait tout son sang et la balle était passée très près du cœur. Il avait bien réussi son coup.
Son pouls était très faible et elle semblait perdre connaissance. Elle avait des difficultés à respirer. Il fallait aller à l'hôpital.
Il déposa sa chemise en boule en dessous de la tête de la jeune fille. Déboutonna la robe d'Elena pour essayer de voir la profondeur à laquelle la balle était entrée.

-"Vous allez m'écouter. Nous allons un peu parler ensemble, OK ?"
Elena se concentra pour essayer de comprendre ce qu'il lui disait. Elle devait se concentrer. Je ne pas penser à la douleur. Juste écouter ce qu'il lui disait.

-"L'ambulance va bientôt arriver."
Elle regarda le médecin. Il y avait de la sueur sur son front. Ses cheveux étaient aplatis sur son visage. Il semblait inquiet mais qu'est-ce qu'il était beau ! A côté de lui, sa copine ne savait pas trop quoi faire. Est-ce qu'elle aussi était médecin ?
-"Vous allez aller à l'hôpital. Tout va bien se passer. Vous me comprenez? Restez avec moi. Ho he hé! Vous m'entendez ?"

Elle était inconsciente
-"Elle ne respire plus. Je commence le bouche à bouche. Bon sang, elle arrive cette ambulance ? Abby tu as prévenu le Cook County pour dire qu'on arrivait ?"

Le jeune homme ouvrit la bouche d'Elena. Son teint était pâle mais son visage n'en restait pas moins magnifique. Quel dommage, une gosse aussi… Mais quelle image les Belges allaient-ils avoir des Américains ?
Il souffla énergiquement entre ses lèvres. Il fit ça de manière régulière tout en vérifiant s'il la respiration ne reprenait pas.
-"John, je n'ai plus de pouls !" annonça l'amie du médecin.
-"Elle fait un arrêt cardiaque. Je commence le massage. Abby, continue le bouche à bouche. Ecartez-vous tout le monde !"
L'ambulance arriva.

-"Qu'est-ce qu'on a ?"
-"Plaie par balle au niveau du thorax. En arrêt respiratoire depuis 15 minutes. On n'a pas pu l'intuber dans l'ambulance."
-"John, que faites-vous ici ?" Demanda une dame rousse munie d'une béquille. "Je croyais que c'était votre jour de congé."
-"C'était, oui. J'étais présent lors du coup de feu. On a trouvé ses papiers. Elle s'appelle Elena Martin, 18 ans, de nationalité belge. Apparemment elle est ici pour apprendre l'anglais car on a retrouvé des papiers d'une organisation spécialisée dans les échanges linguistiques."
-"On l'emmène en réa 2. C'est bon Carter, on s'en occupe vous pouvez rentrer", déclara la doctoresse.
-"Kerry, je préfère rester. Je vous accompagne. Il faudrait biper Benton, je n'exclu pas des hémorragies internes."
-"Ok, on y va !"

-"A trois on la soulève. 1, 2, 3."
John avait pris les commandes dans la salle de trauma.
-"On passe trois culots de O négatif. Elle est toujours en détresse respiratoire. Il faut l'intuber."
-"Chef, je peux le faire ?" C'était un jeune interne qui avait parlé. Sur sa blouse était écrit « D. Malucci. Docteur en médecine ».
-"OUI ! NON !" répondirent en cœur les docteurs Kerry Weaver et John Carter.
-"Kerry, je préfère le faire moi-même, il n'a pas l'habitude d'intuber et on n'a pas de temps à perdre."
-"John nous sommes dans un hôpital universitaire" renchérit Kerry, "laissez-lui essayer."
-"Ai-je le choix ?" interrogea Carter
-"Merci chef ! Carol," demanda Malucci, "tu peux me passer un kit d'intubation ?" Cela ressemblait plus à un ordre qu'à une demande et l'infirmière présente dans la salle de réanimation obéit tout de suite.
-"Je vois les cordes vocales ! Voilà ça y est !"
Le jeune médecin fixa le tube avec du papier adhésif. On l'extuberait à son réveil. Si elle se réveillait.

-"Tension à 5, fréquences cardiaques 65" énonça la deuxième infirmière présente dans la salle, Chuny.
-"Est-ce que les quatre culots sont passés ?" demanda John.
-"Vous en avez demandé que trois" corrigea l'infirmière, "et ils sont tous passés."
-"Alors passez-en un quatrième ! Qu'est-ce que vous attendez ?" s'énerva Carter.
-"Elle fibrille !"
-"Charger à 200, on dégage !"
-"Toujours en fibrillation."
-"Chargez à 300, on dégage !"

A suivre...

NB : Alors? Vous en pensez quoi? J'espère que le début n'est pas trop embêtant… Je suis une petite mère poule inquiète comme pas deux pour sa 'tite fanfic qui entre enfin dans la cour des grands…