Merci encore aux reviews qui arrivent, moins nombreuses malheureusement . Alors n'hésitez pas, envoyez-moi vos critiques surtout (mais constructives quand même), vos éloges (ça fait toujours plaisir !), etc. Si vous avez le temps, mon site jkrowling.forumactif .com ( site de news sur HP vous attend) avec la fanfic en avance à chaque fois.

Résumé : Elvira Mac Claggan est arrivée chez les Weasley pour être sous la protection de l'Ordre du Phénix. Avec Harry, Ron, Hermione ils se promettent de s'assister mutuellement si le pire devait arriver. Mais le danger n'arrive pas toujours de là où l'on l'attend et, en trébuchant sur une poule, Elvira tombe inanimée dans la cour du Burrow

Chapitre 3 : Retrouvailles

Lentement elle revint à elle. Mais elle n'était plus dans la cour boueuse. Elle ne savait pas où elle était cependant. Elle sentait qu'elle était sur un lit. Et sa cheville la faisait atrocement souffrir. Elle essaya de tendre sa main pour l'atteindre.

« Elvira ne bouge pas ma chérie » lui murmura gentiment la voix de quelqu'un assis à côté d'elle.

Elvira reposa sa main mais essaya malgré tout de voir sa cheville. Son pantalon autrefois blanc était maculé de tâches de boue et complètement retroussé sur son mollet gauche. Plus bas elle aperçut ce qu'elle croyait être sa cheville. Mais était-il possible qu'elle soit aussi grosse et bleue ? Elle devait rêver et imaginer ça. C'était pourtant bien sa cheville. Elle se relâcha et s'étendit complètement sur le lit. Et quelle était donc cette grande ombre sombre devant le lit ?

Elvira gémit de nouveau quand Molly Weasley se leva, faisant trembler légèrement le parquet et le lit. Ils devaient être dans la chambre des Weasley au rez-de-chaussée car le lit était un lit double.

« Maman » gémit Elvira.

Elle avait vraiment l'air de souffrir.

« Ne t'inquiète pas Elvira chérie, Ron s'occupe de prévenir le Magicomage de garde du secteur et Hermione se charge d'appeler ton papa. Harry est resté et il est là lui aussi »

Maintenant Elvira commençait lentement à comprendre qui était la grande ombre devant elle ; Ca devait être Harry.

« Ca va aller Elvira » murmura le jeune homme d'une voix un peu hésitante. « Je reste là madame Weasley si vous avez besoin de vous occuper de quelque chose d'autre. »

« Tu es un ange Harry mais ce n'est pas la peine, je vais rester avec Elvira »

« Madame Weasley vraiment, je ne veux pas en plus vous empêcher de vivre à cause de mon inattention » dit Elvira en relevant lentement la tête. Elle avait un air désolé sur son visage encore sali par la boue.

« Je reviendrai le plus vite possible alors » ajouta Molly Weasley avant de quitter sa chambre, non sans lancer derrière elle des regards qui couvaient la jeune blessée.

Elvira laissa sa tête retomber sur l'oreiller que Madame Weasley avait glissé sous sa tête et elle respira un grand coup. Elvira gardait les yeux fermés et respirait plus doucement à présent. Harry fixait son doux visage, espérant secrètement qu'elle ne rouvrirait pas les yeux et qu'il pourrait rester ainsi à l'observer pendant une éternité. Elle avait un visage long, les traits fins et l'air serein malgré la douleur qu'elle devait ressentir. De temps en temps son visage se crispait quand la douleur devenait inacceptable. Ses cheveux épars sur le lit lui faisaient une auréole.

Finalement ce fut Elvira qui rompit la première le silence et, les yeux toujours clos, elle dit :

« Je suis vraiment désolé de vous faire subir ça à quelques heures de la rentrée. J'espère que ça ne vous empêchera pas de finir vos préparatifs. »

« Tu n'as pas à être désolée, Elvira, ce n'est pas ta faute »

Elle lui sourit alors et son visage s'illumina. Toute l'animosité qu'il avait dans son cœur depuis quelques mois semblait s'être évanouie d'un seul coup.

« Dommage que je n'aie pas encore acheté toutes mes affaires.. » Ajouta Elvira, mélancolique.

« Ne t'inquiète pas pour ça, on avait prévu d'aller sur Dragon Alley demain pendant la journée avec Ron, Hermione et Ginny »

« Oui mais si je ne peux pas bouger ? » Rajouta la jeune fille une trace d'inquiétude sur son visage.

« Je suis sur que le Médicomage saura réparer tout ça très bien, ne t'inquiètes pas. D'ailleurs je crois bien que c'est lui que j'entends. »

On entendait en effet des gens discuter dans la cuisine toute proche. La voix haut perchée de Madame Weasley se distinguait parmi le brouhaha :

« Mage, si vous voulez bien me suivre, la jeune blessée est juste là »

Elvira et Harry virent entrer un petit sorcier, assez âgé, aux cheveux frisottés. Il inspirait confiance et Elvira se relâcha un peu en voyant que ce n'était pas un médecin effrayant. Ron suivait derrière le mage. Ce dernier s'assit sur la chaise qu'occupait Madame Weasley auparavant et commença à prendre la main d'Elvira et à lui parler doucement. Elle lui raconta comment cela était arrivé.

Puis il s'intéressa à sa cheville, toujours aussi bleue et gonflée.

-« Ca ma l'air assez sérieux, je vais essayer de réparer tout ça du mieux que je peux. » « Pouvez vous me passer ma sacoche » demanda t'il à Harry en lui montrant un vieux sac de cuir marron usé.

Harry lui tendit et le médicomage en tira une baguette qui semblait tout aussi âgée que son propriétaire. Il la prit dans sa main droite, la tendit en direction de la cheville enflée et prononça :

« Ligamentus Desinflato »

Aussitôt la cheville sembla se dégonfler telle un pneu crevé. Mais elle ne retrouva ni sa taille ni sa couleur initiale.

« Je ne pourrai pas faire plus aujourd'hui. La situation est déjà bien meilleure normalement. Je vais vous donner un sortilège calmant pour la douleur. Il faudra la pratiquer matin midi et soir sur votre cheville mais pas plus. Normalement ça devrait être assez efficace. J'y ajoute une potion pour accélérer le dégonflement»

Il sortit alors de sa mallette un parchemin et une plume de balbuzard1 et se mit à établir l'ordonnance : « Sortilèges anti douleurs trois fois par jour plus potion de dégonflement matin et soir ».

« Voilà chère enfant, si tu prend bien tes potions, tout devrait être remis en place dans dix jours environ. En attendant, il faudra que tu utilises des béquilles. Tes camarades t'aideront sinon pour les tâches quotidiennes j'en suis sur. »

« Bien sur » ajoutèrent Harry et Ron à l'unisson.

Le mage fit alors apparaître d'un coup de sa baguette deux béquilles dernier cri.

« Très bien, je vais vous laisser » dit le Médicomage, qui suivit Madame Weasley vers la porte.

Les trois adolescents se retrouvèrent alors seuls dans la chambre parentale.

« Ca va mieux maintenant ? » s'inquiéta Harry

« Oui beaucoup mieux, même si j'ai encore un peu mal mais avec le sortilège ça va disparaître »

« Parfait, tu viendras faire tes courses avec nous à Diagon Alley demain alors » demanda Ron, inquisiteur.

« Si je ne vous dérange pas avec mes béquilles, je viendrai bien sur »

« Mais arrête de penser que tu nous déranges ! Tu sais bien que ce n'est pas le cas et qu'on a tous très envie que tu viennes. N'est ce pas Ron ? .. N'EST CE PAS RON ? » rajouta Harry plus fort.

« Euh oui bien sur » dit Ron en sursautant « De quoi ? »

« Laisse tomber ! »

« Et moi aussi j'approuve à 200 » surenchérit Hermione qui venait de franchir le pas de la porte. « Mais je crois qu'on va te laisser Elvira, tu as de la visite. Vous venez les garçons ? »

Ils sortirent donc et croisèrent à devant la porte qui menait à la chambre un homme vêtu d'un long manteau noir. Harry crût le reconnaître mais l'homme ne fit aucun signe particulier à Harry. Il ressemblait plutôt à un vieux lion. Des cheveux gris parsemaient sa crinière couleur fauve et ses sourcils touffus ; il avait des yeux jaunes et vifs derrière une paire de lunettes cerclées et une certaine souplesse gracieuse dans sa démarche, malgré un léger boitement. ( Extrait officiel du tome 6, traduit d'après : He looked rather like an old lion. There were streaks of grey in his mane of tawny hair and his bushy eyebrows; he had keen yellowish eyes behind a pair of wire-rimmed spectacles and a certain rangy, loping grace even though he walked with a slight limp.)

Une fois seul avec Elvira l'homme dit:

« Alors il paraît que tu as voulu m'imiter ? »

« Vous imiter ? » (Note de l'auteur : Et bien oui j'ai décidé qu'elle le vouvoierait)

« Tu voulais aussi boiter ?!. » expliqua l'homme. « Plus sérieusement je suis heureux que ce ne soit pas trop grave pour toi ma chérie. J'avais tellement de remords à t'abandonner comme ça pour quelques jours.. » A ce moment, il la prit dans ses bras et la serra contre son cœur. Elvira l'enlaça elle aussi et lui glissa :

« Ce que je suis content de vous revoir Papa. » Sa tête reposait sur l'épaule paternelle et de ses yeux coulaient quelques petites larmes discrètes. « Vous m'avez tellement manqué pendant ces longs mois »

« Je sais ma chérie » rajouta le père, visiblement ému aux larmes, mais tu sais bien que je n'ai pas eu le choix. Ma mission devait rester secrète.

« Maman me manque aussi, Papa.. »

« Moi aussi Elvira chérie, et même si nous ne l'oublierons jamais, il faut laisser le temps au temps. Les événements par lesquels nous sommes passés sont très durs à vivres pour tout le monde. J'ai quand même une bonne nouvelle pour toi, je t'ai apporté un cadeau pour t'aider à te remettre plus vite. Tu viens avec moi le chercher ? »

« D'accord. Passez moi juste les béquilles »

Andrew Mac Claggan alla les chercher et lui passa. Pendant ce temps là Elvira s'assit sur le bord du lit, puis prit les béquilles et se leva. Son père voulut l'aider mais elle refusa gentiment :

« Vous savez Papa à Hogwarts, je n'aurai personne pour m'aider à me lever alors autant que je m'habitue tout de suite. »

« Oui ma chérie »

Ils marchèrent jusqu'à la valise en cuir de Monsieur Mc Claggan qui était restée dans la pièce contigue. Il en sortit alors un petit sachet en cuir noir sur lequel était écrit Aikon (Note de l'auteur : Mais pourquoi donc ? Quel revieweur le trouvera en premier ?). Il le confia à sa fille en lui disant :

« Ouvre le donc ! »

Ce qu'elle fit. Elle en fit tomber un superbe coquillage nacré dans sa main. Son père lui expliqua alors :

« Les Moldus qui en ont vus disent qu'on peut y entendre la mer mais ils n'ont rien compris. En fait ce sont des transmetteurs magiques de voix, des hiboux très rapides si tu veux. Tu le mets bien sur ton oreille et tu peux m'entendre si je parle. En plus, c'est le dernier modèle et il te chatouille quand j'essaie de te parler. Je me suis renseigné et Dumbledore, le directeur de l'école, m'a confirmé que ça marchait à l'intérieur de l'école. Comme ça je ne serai jamais très loin de toi par la voix »

Le visage d'Elvira se fendit en un large sourire et si elle n'avait pas eu ses béquilles elle aurait surement sauté au coup de son père !

« Oh merci Papa ! »

« Je suis si content que ça te fasse plaisir tu sais ! J'espère que ça t'aidera à passer ce début d'année d'une façon plus agréable, même si ce sera sans moi, ni sans ta maman… Mais ceux qui ont fait ça paieront je le promet. »

Ses traits devinrent subitement durs.

« Malheureusement je ne peux pas rester plus longtemps Elvira chérie. Mais prend bien soin de toi, respecte bien les prescriptions du Médicomage et appelle moi dès que tu en as besoin. »

Ils s'embrassèrent une dernière fois et Andrew Mac Claggan partit rejoindre un sorcier baraqué qui attendait à l'extérieur, une baguette à la ceinture et l'air pas commode – son mage du corps probablement – Il fit de grands signes à sa fille et monta dans la grosse voiture qui stationnait dans la cour. Le mage du corps monta à l'avant, prit le volant et démarra.

Elvira ne put plus retenir sa douleur en voyant s'éloigner dans cette grosse berline le père qu'elle n'était pas sure de revoir un jour. Elle éclata en sanglots.

Ci dessous un poême de Lamartine que j'aime beaucoup et qui a été écrit dans un moment de souffrance lorsqu'il découvrit que la jeune fille qu'il aimait – Elvire – allait mourir et qu'il ne la reverait plus. Toute similitude avec la fic serait involontaire bien sur!

Le lac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

O lac! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir!

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient- il ? nous voguions en silence,
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent :
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encor
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : " Sois plus lente "; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse.,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ? passés pour jamais ? quoi! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?

O lac! rochers muets ! grottes! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés!

Que le vent qui gémit le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,

Tout dise : " Ils ont aimé ! "

1 Aigle pêcheur piscivore, auquel l'auteur est particulièrement attaché ;-)