CHAPITRE 2: Vaincre ses démons
Salut! Je tiens à préciser que ce chapitre contient des scènes pouvant déplairent au gens n'aimant pas le sexe, ni le sang. Vous êtes aviser. merci.
(ps. j'ai eu du mal à l'écrire, donc soyez gentil… c'est la première fois que j'écris des choses pareilles.
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La lune, ronde et pleine en cette belle nuit d'été, laissait tranquillement sa place au soleil. Encore timide à cette heure matinal, ses rayons vinrent doucement chatouiller le visage endormi d'une jolie jeune femme, étendue sur un épais tapis de mousse. Sa longue chevelure sombre recouvrait une bonne partie de sa couche de fortune et de petites goutelettes de rosée s'étaient déposées dessus.
À son réveil, Ophélie soupira d'agacement. Elle secoua énergiquement sa tignasse et la noua en un chignon lâche. Elle s'étira et bailla si fortement que le couple de mésanges qui l'observait, s'envola en poussant de petits cris indignés. Elle sourit et regarda tout autour d'elle, cherchant apparamment quelque chose. En constatant qu'elle était toute seule, elle sauta sur ses pieds. Ne ressentant plus les courbatures qu'occasionnaient le sommeil sur le sol dur des forêts depuis bien longtemps, elle se mit vivement à la recherche de sa camarade.
Au bout de quelques minutes, elle aperçue une femme qui faisait sa toilette près d'un ruisseau. Au fur et à mesure qu'elle approchait, elle remarqua une traînée d'eau rouge dans le courant du petit affluent.
- Tu t'es bien gavé, on dirait… grogna Ophélie, en regardant Leticia se débardouiller avec énergie.
- Je déteste lorsque ce genre de chose arrive… marmonna son amie. C'est à croire que depuis le temps, je n'ai toujours pas appris à avaler correctement.
- Je ne suis pas sortit du bois! constata avec amusement la belle jeune femme.
- Tu en as encore pour des décénies, ma chère! s'exclama Leticia en se relevant. Mais on dirait bien que tu t'en sors pas si mal…ajouta-t-elle en regardant le beau visage blanc de sa compagne.
- Un coup de chance, supposa Ophélie en souriant tristement. L'animal qui dort en moi ne sait toujours pas manger avec classe…
- C'est l'histoire de ma vie! répondit Leticia en soupirant. Tu te sens bien? Dernièrement, j'ai remarqué que tu délaissais de plus en plus tes repas nocturnes… Ce n'est pas que je sois contre l'idée de faire moins de carnage, mais cela me surprend tout de même un peu…
- J'ai beaucoup réfléchis à tout cela, répliqua la jeune vampire. C'est derniers temps, lorsque je me retrouve sous ma forme de vampire… je ressens une sorte d'appel de plus en plus fort. Comme si quelque chose m'obsédait violemment. Mes proies deviennent moins intéressantes, pas que je m'en plaigne au moment où je te parle, mais…
- Je comprends, la coupa Leticia. Que ressens-tu en ce moment?
- Un malaise… Le chagrin qui m'habitait depuis ces dix dernière années s'était estompé, mais il semble qu'il revienne en force lorsque je suis sous mon aspect d'humaine, reprit Ophélie.
- Je vois, souffla son amie. Sais-tu que l'on se trouve tout près de Paris, en ce moment? Ces dernières années, nous nous sommes contentées de vivre de village en village… mais nos escapades nous on rapproché de plus en plus de cette ville.
Ophélie marqua une pause. Sous sa forme humaine, ses sentiments avaient beaucoup changé durant cette dernière décénie. Son cœur s'était cicatrisé, mais peut-être que celui du vampire ne l'était pas complètement?
- C'est une possibilité à envisager, avoua Leticia. Je t'ai déjà expliqué que nous étions deux entités différentes dans un même corps… Les vampires ont des émotions beaucoup plus violentes et sont souvent très rancuniers. Faudra faire gaffe… La prochaine nuit pourrait bien nous conduire directement dans les rues de Paris, en plein chez ton ex mari…
- Saloperies! s'étrangla la belle. Je l'avais presque oublié celui-là…
- Vraiment? questionna Leticia en levant un sourcil.
- En vérité, non… déclara Ophélie, mais disons que ce n'est pas lui ma priorité… J'essaie réellement de l'oublier, mais je n'y arrive pas…
- Et je t'ai déjà dit que tu ne l'oublieras jamais… Les mortels ont la chance de pouvoir oublier ces choses-là à leur mort… Mais toi, en tant qu'immortelle… c'est peine perdue. La blessure restera toujours là.
- Leticia? demanda nerveusement la jeune femme.
- Hmmm?
- Le problème… c'est que je ressens toujours cette envie de me venger de lui… Le vampire en moi doit ressentir cette émotion beaucoup plus que moi…
- C'est probable…
- Alors… Jacques vient de signer son arrêt de mort.
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Cette nuit-là, lorsque la lune prit place dans la voûte céleste, Ophélie et Leticia se trouvait déjà devant la maison close la plus fréquentée de la ville de Paris. Camouflée derrière plusieurs gros arbres touffus, la vieille bâtisse laissait filtrer une musique endiablée et des rires tonitruants. Parées de leurs plus beaux atours, les deux amies pénétrèrent avec assurance dans ce lieu maudit par l'Église.
Le vacarme était si puissant et la maison si bondée, que personne ne remarqua les deux nouvelles venues. Une multitude des femmes de tous âges forniquaient dans tous les coins avec la pire vermine qui puisse exister: des hommes influents.
Banquiers, avocats, médecins ou politiciens se retrouvaient quotidiennement dans ce bordel, afin de satisfaire leurs plus bas instincts avec des femmes pour qui l'argent était plus important que l'estime de soi. La grande majorité de ses hommes était marié, mais leurs épouses de porcelaine ne servaient bien souvent qu'à leur donner des héritiers de bonne lignée. Les unions d'amour étaient très rares… Exactement comme l'avait constaté Ophélie à l'époque.
Les deux vampires auraient probablement été choquées de se retrouver dans un tel endroit si le soleil avait été haut dans le ciel, mais les bêtes sauvages qu'elles devenaient la nuit n'en avait absolument rien à foutre. Attirées par le sang frais et facile d'accès, les comparses se séparèrent et cherchèrent rapidement une nouvelle proie.
Leticia fut la première à trouver ce qu'elle cherchait avidement. Dans un coin sombre du deuxième étage, elle débusqua une jeune femme endormie dans un fauteuil, complètement ivre. Tout autour d'elle, de nombreuses de ses collègues s'envoyaient en l'air sans auncune gène avec un ou plusieurs mâles. La vampire la prit délicatement par la main, retenant son envie de croquer dans ce joli poignet aux petites veines bleues prononcées, et la traîna dans une chambre vide. Elle tira le verrou et poussa sa victime sur le matelas de paille que contenait la pièce. Celle-ci tomba mollement sur la couche, sans se réveiller.
Au fil des années, la bête avait découvert le plaisir de s'amuser avec ses proies, avant de les déguster. Elle ne ressentait plus uniquement de la colère lorsqu'elle voyait une belle jeune femme… Elle ressentait également du désir. Le désir de la torturer avec lenteur.
C'est donc pour cette raison qu'elle calma volontairement ses envies meurtrières, pour s'adonner à son petit jeu sadique.
D'un seul geste, la vampire arracha le peu de tissus qui recouvrait sa victime et admira les splendides formes de celle-ci. Pas étonnant que la plupart des hommes mettaient de côté leur propre femme pour ce genre de nymphette! Leticia n'était pas attirée par les femmes au sens exact du terme, mais elle reconnaissait ouvertement que la physionomie d'une femme était beaucoup plus jolie que celle d'un homme. Toutes ces courbes, toute cette délicatesse… Elle n'avait pas fréquenté d'homme depuis quelques mois, mais se satisferait volontier de cette demoiselle-ci.
La jeune putain dormait profondemment, mais pour ne courir le risque qu'elle se réveille et alerte toute la maisonnée avec ses cris, Leticia planta directement ses crocs dans sa gorge dénudée. Elle avala assez de sang pour seulement qu'affaiblir sa victime et s'arracha soudainement de cette étreinte avec brutalité. Elle laissa la pauvre femme dans un état de semi-coma, avant de s'attaquer à sa poitrine plantureuse.
La vampire fit doucement glisser sa langue sur les mamelons durcis de la pute et en mordit un à l'extrémité. Quelques goutellettes de sang chaud perlèrent sur sa peau satinée et Leticia le récolta avidement. Elle recommença le même manège sur le second sein, mais ne put s'empêcher de croquer un peu plus fort cette fois. La proie sembla laisser filtrer un râle de plaisir, ce qui excita davantage la bête. Elle remonta à ses lèvres rouges et les embrassa violemment. Ses crocs se plantèrent dans sa langue et suçèrent avec ferveur le liquide qui s'en échappa.
Le baiser se prolongea durant quelques minutes et pendant ce temps, les doigts glaçés de Leticia s'attaquèrent au ventre de la putain. Elle lui lacéra entièrement, tout en s'arrêta toutes les dix secondes pour le caresser… répendant ainsi davantage d'hémoglobine dans la couche. Ses lèvres quittèrent finalement celles de la jeune femme, pour aller se nicher à nouveau dans son cou, puis de plus en plus bas… Jusqu'à atteindre la toison brune qui recouvrait son vagin. Prise d'une violente rage, elle laboura cette fragile partie de l'anatomie féminine.
Quelques minutes plus tard, n'y tenant plus, la vampire croqua complètement dans la giculaire du cou, faisant ainsi couler une marre de sang sur les draps. Dans un violent sursaut, la victime s'effondra, privée de sa vie et au bout de son sang.
Sa propre extase atteingnit son paroxysme à cette minute, lorsqu'elle acheva cette putain…
…qui ressemblait tellement à la meilleure amie qu'elle avait eu… deux siècles plus tôt.
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Enjambant et contournant les corps qui se pressaient dans tous les coins, Ophélie se laissait guider par son instinct. La force surnaturelle qui l'avait attirée dans ce bordel devait avoir une origine…
Cela faisant maintenant dix minutes que Leticia l'avait quitté et elle n'avait toujours pas trouvé la victime de son choix. Elle devait faire vite, car la soif la rendait de plus en plus agressive et bientôt, elle sauterait sur la première putain qu'elle verrait… et ce n'était pas dans ses habitudes. Du temps de sa vie mortelle, ses goûts avaient toujours été raffinés… Il n'en était pas autrement dans le choix de ses proies, lorsqu'elle était une vampire.
Grâce à ses facultés vampiriques uniques, elle repérait toujours les beaux jeunes hommes distingués dans les foules: son repas favori. Elle les attirait avec ses nombreux charmes, ce qui n'était pas très difficile vu sa grande beauté naturelle. Quelques clignements de cils et un léger mouvement du bassin les précipitaient tous dans ses filets.
Cette situation semblait convenir autant à son côté vampire, qu'à son côté humain, car depuis son départ de Paris, elle n'avait fréquenté aucun homme… mis à part des proies. Elle n'en ressentait pas le besoin, ni le désir, lorsqu'elle était sous son aspect humain.
Nul ne pourrait lui faire oublier le profond chagrin qu'elle avait vécu.
Enfin… aucun homme dans ce siècle-ci du moins…
Soudain, elle perçut une étrange vibration émanant de toutes les fibres de son propre corps. Elle sut qu'elle avait finalement trouver ce qu'elle cherchait avec tant d'insistance.
Elle poussa violemment la porte devant laquelle elle se trouvait et aussitôt, une puissante vague de colère et de haine (agrémentée par un léger soupçon de chagrin orageux) l'envahit complètement. Tout au fond de la petite chambre se trouvait un couple, apparemment en train de copuler sauvagement, sur une couche aux draps blancs. Prise d'une rage incontrôlable, elle aggripa la catin par les cheveux et la rejeta brutalement vers l'arrière. Trop ivre pour remarquer quoi que se soit, l'homme n'émit qu'un petit son indigné, comprenant soudainement qu'il était privé de sa jouissance.
Ophélie se mit en appétit en perforant le cou de la pute. Avant de la laisser retomber mollement sur le sol, elle donna un baiser à l'endroit où elle avait enfoncer ses crocs et, instantannément, la blessure disparue… ne laissant que les nombreuses coulisses de sang que la vampire avait laisser s'échapper de sa bouche.
Cette petite particuliarité des vampires étaient, somme toute, une assez bonne chose pour leur survie. De cette façon, les humains ne songeaient pas que les cadavres qu'ils retrouvaient fréquemment dans les endroits sombres, avaient été tués par des vampires. Bien sûr, les mortels ne croyaient pas vraiment en ces « légendes folkloriques », mais parfois, il suffisait d'un seul illuminé pour en faire paniquer une dizaine.
Seul, un homme peut occasionnellement se montrer intelligent, mais en foule, nous sommes stupides.
Leticia lui avait raconté une histoire concernant ce genre d'événement. Dans un village, situé beaucoup plus au nord, un vampire de la famille des nocturnes s'était amusé à semer des cadavres un peu partout, ne prenant pas le soin d'effacer ses traces. La nouvelle d'une bête fou furieuse qui tuait les pauvres gens avait rapidement fait le tour de toutes les chaumières! Résultat… Encouragée par quelques vieilles folles, la population s'était mise à la rechercher de ce malade. Le vampire en question avait été pris en flagrant délit et condamner au bûcher. Mais quelle surprise lorsque les villageois avait constaté que cet « homme » ne brûlait pas…
Le côté positif de cette histoire est que le vampire avait réussi à s'échapper… Malheureusement, depuis ce temps, tous les autres vampires doivent redoubler de prudence lorsqu'ils veulent manger: on ne sait jamais où peut se cacher un de ces cinglés d'humains, prêt à faire pendre tout ce qui n'est pas normal à ses yeux… Une femme possédant un chat noir ou un homme ayant une infirmité…
Bref, tous ceux qui n'entrent pas dans le moule…
Ce qui n'a jamais vraiment évolué depuis… Enfin bref!
Dans plusieurs villages où s'étaient arrêtés les deux compagnes, de nombreuses offres de récompense avaient été offertes, à celui ou celle qui coincerait l'auteur de tous les meutres dont ils avaient bénificié durant les derniers jours… Derniers jours pendant lesquels les deux vampires avaient fait un véritable festin, avant de changé rapidement de lieu de résidence ni vues ni connues.
Ce fut à toute cette histoire que songea la bête avant de se tourner vers l'homme, nu, étendu sur le lit. Ses crocs se rétractèrent, alors qu'elle laissait finalement choire la catin sur le sol en bois sale, et elle s'avança doucement vers sa nouvelle proie… si chèrement attendue.
- Où est Victoria? grogna l'homme en reprenant tranquillement conscience.
- Je suis venue pour la remplacer, répondit Ophélie d'une voix glaciale.
- Parfait, répliqua l'homme d'une voix gourmande. J'aurai droit à deux putes pour le prix d'une seule… Viens par là…
Ophélie pris place docilement sur la couche et détacha son corset à la vitesse de l'éclair. L'homme cligna des yeux, mais ne fit aucun commentaire.
- Jolie marchandise, dit-il en lui pinçant un mamelon. Voyons ce que tu as dans le ventre..ajouta-t-il en la saisissant par les hanches et en l'attirant vers lui.
- Pourquoi ne verrions-nous pas ce que vous avez dans le ventre, cher monsieur, sussura-t-elle à son oreille.
- Tu n'as aucune crainte à avoir de ce côté là, ricana-t-il. Tu en redemanderas…
- Je ne crois pas, non… murmura Ophélie, sans que l'homme ne puisse l'entendre.
Brutalement, elle enfourcha sa proie et saisit sa verge à deux mains. L'homme gémit d'une voix rauque et lui malaxa la poitrine, sans aucune douceur. Cette rudesse enragea la bête et elle se fit beaucoup moins douce par la suite. Ses crocs réapparurent progressivement, alors qu'elle l'embrassait sauvagement. Ophélie était tellement discrète lorsqu'elle plantait ses dents dans ses proies, que la plupart ne remarquait rien… jusqu'à ce qu'elles manquent d'air.
C'était une qualité que la majorité des vampires ne possédaient pas. Cette faculté la rendait beaucoup plus sournoise dans ses attaques, puisque ses victimes ne s'aperçevaient pas lorsqu'elle leur broyait les lèvres… comme c'était le cas présentement.
L'homme ne sembla pas se préoccuper des petits filets de sang rouge qui perlaient aux coins de sa bouche, puisqu'il se sentait envoûté par cette femme aux charmes si sauvages. Soudain, il ne put se contenir davantage et lui arracha sa robe, qu'il jeta plus loin. Il la saisit par la taille et l'empala jusqu'au tréfond de son ventre blanc. La belle poussa un cri perçant et ondula naturellement du bassin, pendant qu'il lui massait le postérieur d'une main et les seins de l'autre.
Au bout de quelques minutes, la catin sembla atteindre l'orgasme lorsqu'elle fut parcouru d'un violent frisson. Lui-même était sur le point de jouir comme il ne l'avait jamais fait auparavant, quand soudainement, Ophélie roula sur le côté, lui coupant toute sensation.
- Mais qu'est-ce que tu fais, nom de dieu? maugréa-t-il.
- Je te réserve une petite surprise… répondit-elle, pendant que sa bouche descendait vers son organe dressé.
L'homme ferma les yeux de délice et savoura cette caresse si rare. Alors qu'il sentait la langue de la jeune femme parcourir sa verge avec insistance, il sentit qu'on le retenait fermement par la poignet. Il entrouvit un œil, pour s'apercevoir que c'était la putain qui le maintenait ainsi… avec une force surhumaine.
- J'aime bien ton côté sauvage, ma belle, mais pourrais-tu me lâcher? dit-il d'une voix aimable.
- Je ne voudrais pas gâcher mon plaisir en te voyant t'éclipser, répondit-elle d'une voix caverneuse. Je te relâcherai, lorsque j'aurai terminé… M'as-tu bien comprise…Jacques?
- Comment diable sais-tu mon nom? paniqua l'homme en relevant la tête.
- Je ne serais pas une bonne épouse, si j'en venais à oublier le nom de mon propre mari, répliqua-t-elle calmement.
- Quoi…
Ophélie releva la tête et lui sourit. Jacques crut avoir une attaque lorsqu'il reconnut le regard violet de la jeune femme. Certain qu'elle n'existait plus depuis longtemps, il avait, jadis, fait inculper son domestique James pour meurtre. C'était beaucoup plus radical que agression sexuelle! Et puis, la « victime » avait disparu, donc… C'était plus simple de la faire déclarer morte. Il avait monté l'affaire dans ses moindres détails et le serviteur noir avait été pendu, quelques jours après le départ de sa jeune femme. Il avait donc pu, légalement, se remarier et assurer à sa descendance une vie prospère. Il avait toujours cru qu'il s'était montré trop faible ce jour-là et qu'il aurait dû la tuer réellement…
Avant qu'elle ne puisse revenir lui nuire.
- Que veux-tu? dit-il dûrement. Tu sais que tu n'as aucun droit sur ma fortune, ni sur les biens qui nous ont appartenus autrefois… Et que fais-tu dans ce bordel? J'y viens régulièrement et je ne t'y ai jamais vu…
- J'y suis venue exprès pour toi, répondit l'animal d'une voix doucereuse. Et puis je ne veux rien, mis à part une seule chose…
- Mon corps à ce qu'il semble… répliqua Jacques sarcastiquement.
- Je veux te détruire, voilà tout, reprit Ophélie en serrant davantage les poignets de sa proie. Je vais t'anéantir, tout comme tu m'as anéantie. Seulement, à une petite différence près…
- Laquelle? cingla son ex époux.
- Je ne te laisserai pas en vie, acheva-t-elle.
Jacques dut réprimer une envie de sourire. Pour qui se prenait-elle? Cette petite trainée était complètement cinglée! Quoique en ce moment, elle était en position dominante…
- Comment comptes-tu t'y prendre? tenta Jacques pour gagner du temps.
- Comme ceci… déclara cruellement la bête.
L'animal reprit là où elle s'était arrêtée, mais ses crocs refirent surface. Jacques poussa un affreux cri de douleur lorsqu'il sentit les dents affilées de sa femme glisser sur son membre. Il tenta vainement de se sortir de l'emprise de la jeune femme, mais ne fit qu'aggraver son cas. Ophélie planta plus durement ses crocs dans la partie fragile et un flot continu de sang s'en échappa, recouvrant entièrement la couche en quelques secondes.
Jacques perdit conscience, mais Ophélie insista pour qu'il assiste au reste du spectacle. Elle lui laboura entièrement le corps de ses ongles et lècha le sang avec délectation. L'homme marmonnait des phrases incompréhensibles et se sentait de plus en plus faible. À force de lui serrer les poignets, Ophélie finit par lui broyer tous les os. La douleur était si insupportable que Jacques perdit à nouveau conscience, mais cette fois-ci, la bête n'en avait que faire!
Complètement déchaînée par cette vengeance si longtemps attendue, la vampire le vida de son sang, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une seule goutte. Lorsqu'il retrouva un semblant de calme, l'animal se revêtit et se dirigea calmement vers la porte de la chambre. Le pièce était dans un état sordide et ceux qui enquêteraient sur cette mort ne trouveraient absolument aucune trace de morsure qui pourrait éveiller leurs soupçons… Seulement quelques centaines de lacérations.
Elle se retourna pour faire face à son passé, une dernière fois…
- Adieu Jacques, dit-elle cruellement. Je pourrai enfin pousuivre mon chemin en paix et la pauvre humaine que je suis le jour s'en trouvera réconfortée, j'en suis sûre.
La bête ne pouvait pas être plus loin de la vérité, lorsqu'elle franchit le seuil de la porte… laissant derrière elle le cadavre de son ex époux, complètement déséché.
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Agitée par de puissants sanglots, une jeune femme gisait dans l'herbe fraîche d'une forêt, loin des regards. Recroquevillée sur elle-même, elle martelait la terre de ses petits poings, provoquant ainsi de légères secousses sismiques dans un rayons de vingt mètres.
Leticia se réveilla dans un bosquet, non loin de son amie rongé par le désespoir. Malgré les nausées qu'elle ressentie en se levant, elle courut du mieux qu'elle put jusqu'à Ophélie, la souleva de terre et l'entoura de ses bras forts. Elle tenta vainement de la calmer, mais sa gorge serrée ne lui permettait pas de prononcées des paroles ayant un sens.
Depuis près de 250 ans, Leticia tuait pour se nourrir et au petit matin, elle réussissait tant bien que mal à refouler les carnages qu'elle créait au plus profond d'elle-même. Bien sûr, elle n'y parvenait jamais complètement, mais justifiait ses nombreux remords, en se disant que ce n'était pas elle qui tuait tous ses pauvres gens… mais le vampire qui sommeillait en elle, à la lueur du jour.
Ne faisant partie de ce cercle vicieux que depuis une décénie, Ophélie n'avait pas encore réussi à entourer son cœur d'une armure. Elle pleurait chaque victime, mais cette fois-ci, l'animal s'en était pris à une personne qui avait compté pour elle… Malgré sa haine pour cette homme, elle n'avait jamais souhaité réellement sa mort. Ce qui n'était pas le cas du vampire…
Leticia comprenait exactement ce que ressentait sa meilleure amie, ayant vécu des événements similaires dans le passé. Son fiancé et sa maîtresse avaient, eux aussi, goûtés à la souffrance que laissaient ses crocs… Elle ne s'en était jamais totalement remise et elle regardant son amie ainsi dévastée, toutes les émotions qu'elles avaient tentées d'oublier avait refait surface.
- Je souhaiterais ne plus jamais me réveiller…hoqueta finalement Ophélie en levant ses yeux violets vers Leticia.
- Tu ne dors jamais vraiment, tu sais… essaya de plaisanter celle-ci. Il n'y a qu'un bref moment d'inconscience entre le moment où tu es vampire et…
- Je n'était pas au courant…, la coupa sarcastiquement la jeune femme.
- Eh oh, ne te venge pas sur moi, veux-tu? s'offensa légèrement Leticia. Je voulais simplement te changer les idées…
- Excuse-moi, gémit la belle. Je sais… Mais je suis incapable d'oublier le regard qu'il avait lorsqu'il m'a reconnu… et que je l'ai attaqué…
- Je comprend… répondit son amie. J'ai déjà vécu un truc semblable…
- Tu me l'as déjà dit, rappela Ophélie en se dégageant de l'étreinte de Leticia. C'était si…violent… si sauvage… Je lui ai lacéré le…
- Je t'en pris, épargnes-moi les détails, la coupa sèchement celle-ci. J'ai moi-même beaucoup de mal à m'enlever de la tête toutes les horribles choses que j'ai fait, durant ces 200 dernières années, donc… s'il-te-plaît…
- Je n'en peux plus, Leti…murmura Ophélie. Je ne peux plus vivre comme cela…
- Que puis-je y faire? s'exclama son amie. Je suis condamnée à vivre cette existance depuis deux siècles, alors… Ne le prend pas mal, mais tu es tout de même nouvelle dans le domaine…
- Je sais tout cela, reprit la belle. Mais, à nous deux, nous pourrions y changer quelque chose, non?
- Je ne te suis pas là… répondit Leti en fronçant les sourcils.
- C'est pourtant simple: nous devons trouver le moyen de nous guérir de cette infirmité… répliqua vivement la jeune femme.
- Tu veux dire… pour ne plus être vampire? C'est bien ça? s'amusa la femme mûre. Le niveau d'alcool dans le sang de ton ex devait être bien élevé… Désolée…, ajouta-t-elle en voyant l'expression sévère de son amie. Enfin bref, ce que je veux réellement dire c'est que…
- Je suis folle, d'accord…approuva Ophélie. Mais n'as-tu jamais souhaité te débarrasser de cet horrible problème?
- Oh non! s'extasia sarcastiquement Leticia. Je n'y avais pas pensé… Voyons! Quelle question stupide! J'y songe à chaque minute de ma longue et triste vie, bordel!
- Donc, tu ne verrais aucun inconvénient à me suivre dans mon projet, n'est-ce pas? questionna inutilement son amie.
- Tu sais bien que je te suivrais jusqu'au bout du monde, s'adoucit la vampire. Ton amitié est ce que je possède de plus précieux…
- C'est la même chose pour moi, tu le sais bien, reprit la belle. C'est pour cette raison que je ne peux plus tolérer notre état! Nous devons faire quelque chose! Peut-être y a-t-il un remède contre cette anomalie et que nous ignorons son existence? En fait, il est probable qu'aucun vampire n'ait jamais vraiment cherché une solution…
- C'est fort probable… poursuivit Leticia, puisqu'il n'y en a aucun.
- C'est justement le genre d'attitude que tu dois éviter! Soyons positives! lança Ophélie. Rien n'est impossible! Il y a dix ans, tu m'aurais raconter que des sorciers se baladaient un peu partout et que tu étais une vampire… et je ne t'aurais pas cru!
- Mouais… Je suppose.. que nous… pouvons essayer…répondit sceptiquement sa camarade. Mais par où commencer?
- Utilisons nos facultés pour le bien, cette fois, débuta Ophélie. Notre rapidité surhumaine nous permettra de voyager partout sur cette Terre et puis nous essayerons d'entrer en contact avec beaucoup d'autres vampires et puis…
- Tu vois un peu trop grand là…non? la coupa Leticia, en haussant un sourcil.
- C'est la première fois en dix ans que j'aperçois un peu d'espoir, donc, tais-toi! répliqua Ophélie en souriant. Quittons cette ville et tentons le tout pour le tout!
- Ouais et puis, c'est pas comme si nous étions pressées par le temps, grogna son amie.
- Effectivement ma chère, se moqua la belle, nous avons l'éternité devant nous!
Ophélie sentit sa meilleure amie s'adoucir et finir par flancher. Elle lui adressa son plus beau sourire, se leva et ramassa ses quelques affaires qui trainaient sur le sol.
Les deux amies se mirent finalement en route, dans l'espoir fou de troquer leurs misérables vies d'immortelles…
… pour une simple vie de mortelle.
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Bon, je n'ai pas eu beaucoup de reviews pour les deux premiers chapitres…mais je m'essaie quand même pour un prochain chapitre où les deux vampires se retrouvent dans nos années et avec nos petits persos préférés! Svp, aidez-moi… laissez moi un tit message! J'espère que vous avez aimé celui la…
bizoux fumseck
