Traduction de 'Miscellaneous Magic' de Ryan Chessman aka Crys.
Les sept one shot ne sont pas reliés entre eux.
Tout appartient à JKR, évidemment.
Harry Potter descendait Privet Drive confiant.
Atteignant sa destination, il s'arrêta devant le numéro quatre et observa la maison. Le gazon que l'Oncle Vernon et Tante Pétunia lui faisaient couper deux fois par semaine, la satané voiture qu'ils lui faisaient laver presque tous les jours, les plates-bandes de fleurs qu'il fallait toujours désherber. Son visage se fit plus vague tandis que sa mémoire dérivait. Tondre, laver, sarcler, faire à manger, nettoyer... La liste des corvées qu'il avait à faire était pratiquement sans fin.
Et tout ça pour quoi ? Une condition approchant la famine et un constant harcèlement verbal et mental. Le harcèlement physique était là aussi, mais pas continuellement. Après tout, il ne pouvait pas faire ses corvées avec un bras cassé.
Il y avait une raison à tout ça, se rappela-t'il. La protection du sang de sa famille qu'ils donnaient dans l'ignorance et involontairement pour qu'il puisse vivre suffisamment vieux pour finir la Guerre. Avoir survécu à tout ça relevait du miracle pour lui.
Se sortant de ses pensées morbides, de sa nostalgie, il approcha de la porte et sonna.
Ca faisait quatre ans après tout. Il pouvait tout de même agir comme une personne civilisée le temps qu'il serait là. C'était pour cette raison qu'il portait des vêtements moldus.
Dudley ouvrit la porte. Quand il vit qui était sur le pas de la porte, sa mâchoire tomba au sol.
Harry haussa un sourcil amusé. "Tu ne m'as sûrement pas oublié, cousin ?" demanda t'il calmement, passant devant son cousin toujours aussi énorme. "Au fait, je vois que les félicitations sont d'actualités. Je constate que tu as enfin besoin d'un rasoir."
Debout dans le salon, Harry observa son environnement pendant un moment. Tout était exactement au même endroit que lorsqu'il était parti. C'était vraiment étonnant de voir que la Guerre avait si peu affecté les moldus. Ses yeux s'attardèrent sur la porte du placard sous l'escalier. Il s'arrêta et, outre l'imperceptible froncement des yeux, il resta impassible.
"Qu- Qu'est ce que tu fous ici, l'anormal ?" Demanda Dudley avec un temps de retard.
Harry retourna son attention vers son cousin. "Je suis venu chercher les affaires que j'avais laissé. Après tout, les circonstances ont fait que j'ai du partir brutalement en laissant mes affaires ici et-"
"TOI ! " beugla l'oncle Vernon, qui venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte de la cuisine. "Qu'est ce que tu crois que tu fais en revenant ici espèce de bon à rien, anormal ?»
"Comme je le disais à votre fils, Dursley, je suis revenu prendre mes affaires. Je vous assure que je quitterai aussi vite que possible une fois que je les aurais."
"Qu'est ce qui te fait penser que nous les avons gardées, sale gosse insolant ?"
Pas une question sur l'endroit ou il avait été ou comment il allait. Pas un mot sur ce qu'il s'était passé pendant son absence. Ce n'était pas qu'Harry s'attendait à mieux, en même temps.
"Je suis sûr que vous avez essayé de les jeter ou de les brûler," acquiesça t'il, sûr de lui. "Alors, où sont elles ?" Il ne s'inquiétait pas trop. La série de charmes que le professeur Flitwick lui avait appris durant sa sixième année (et immédiatement lancé sur ses possessions les plus importantes) était à l'épreuve des coups, de la découpe, du feu, et de toutes tentatives de les jeter. Quelle merveilleuse chose que la magie.
Harry imagina brièvement l'oncle Vernon essayant de brûler futilement sa malle pour se divertir. Le charme de Repousse Flamme avait dû le rendre dingue.
Voyant qu'il ne pouvait pas énerver son bon à rien de neveu, Vernon Dursley grogna et indiqua le placard qui avait servi de chambre à Harry pendant presque dix ans.
"J'aurais dû m'en douter," Murmura Harry. Il frappa dans ses mains soudainement et appela, "Dobby ! "
Avec un grand 'crack', Dobby l'elfe de maison apparut. Vernon et Dudley sursautèrent à son arrivée inattendue. "Harry Potter m'a appelé, Maître ?" demanda Dobby.
"Oui." Avec un simple geste, la porte du placard s'ouvrit. "Mes affaires devraient être là dedans. Peux tu, s'il te plait, les ramener au Manoir."
Dobby s'inclina. "Comme vous voulez Maître." Il se dépêcha de traverser la pièce et évacua les détritus que les Dursley avaient jetés sur ses affaires de cours. Tout ce qui n'était pas des affaires de Harry arriva dans le couloir.
"C'EST QUOI CE TRUC ?" Cria Vernon, en observant l'elfe de maison bizarrement habillé.
"Voici Dobby l'elfe de maison," Répondit Harry. "C'est un ami et un de mes employés. Je serais vous je ferais très attention à ne pas dire quelque chose qui pourrait l'énerver. Il est relativement puissant. Et s'il le voulait, je doute que je pourrais l'empêcher de me tuer."
La tête de Dobby sortit du placard immédiatement, ses yeux formant des soucoupes. "Oh, Non, Monsieur. Dobby ne ferait jamais aucun mal à Harry Potter, Monsieur. Harry Potter est un grand sorcier, Monsieur."
Harry sourit en levant une main. "Je sais bien que tu ne me ferais jamais de mal, Dobby. J'explique juste à mon oncle Vernon que tu es un être magique très puissant. Il n'a jamais rencontré d'elfe de maison."
Les yeux de Dobby s'agrandirent de révulsion en regardant Vernon. "C'est l'Oncle Vernon de Monsieur ?" Sans attendre de réponse, il replongea dans le placard pour finir son travail.
Vernon, évidemment, n'aima pas la manière dont on parlait de lui. "Regarde moi sale gosse ! Qu'as tu dit à... à ce truc sur moi?»
"Juste la vérité."
"La VERITE? Que connais tu de la vérité, l'anormal ? Que nous t'avons pris chez nous, petit ingrat, nous t'avons donné à manger et un abri alors que nous n'avions aucune raison de le faire ? Que nous avons toléré ta misérable existence et tes anormalités ? C'est CE que tu as dit à cette CHOSE ? »
Dobby ressortit doucement du placard, les yeux flamboyants. « Vous n'avez pas à parler à Harry Potter comme ça ! » Prévint-il d'une voix froide.
« Et pourquoi PAS ? » hurla Vernon. « Il n'est rien qu'un misérable moins que rien, » il bafouilla pendant quelques secondes, essayant de trouver une expression suffisamment méchante, avant de finir par « UN RIEN DU TOUT ! »
Une curieuse facette de la psychologie des elfes de maisons est la fascination et l'adoration qu'ils éprouvent pour les titres.
S'agrandissant de toute sa hauteur de quatre vingt cinq centimètres, Dobby l'elfe de maison, assigné protecteur et serviteur de Harry Potter, commença sa récitation d'un seul souffle. « Mon Maître est Chef de la maison Potter, Héritier de la maison Gryffondor, Héritier de la maison Black, Le-Garçon-Qui-A-Survécu, Vainqueur face à Voldemort, Ordre de Merlin Première Classe, Tête du Magenmagot, Membre de la Confédération Internationale des Sorciers, Membre honoraire de la Ligue Contre les Forces du Mal, Plus jeune joueur de Quidditch à Poudlard en un siècle, Ancien Capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, Ancien Vainqueur de la Coupe de Quidditch de Poudlard, a DEUX photos dans les Chocogrenouilles, et a été élu dans Sorcière Hebdo le célibataire le plus en vu pendant trois ans. » Dobby se tourna vers Harry en total admiration.
Harry réprima une grimace. Dobby devait-il VRAIMENT inclure le dernier ?
Vernon avait ses mains sur ses genoux, penché en avant et riant tellement qu'il ne pouvait se tenir debout. « Wizz-in-ga-mat ? » Haleta t'il. « Chocogrenouilles ? Le plus en - vu des céliba - taires de Sorcière Hebdo ? » Respira-t-il péniblement avant de s'affaisser, en suffocant de rire.
En lui donnant un regard dégoûté, Dobby retourna à sa tâche avec entrain.
Harry attendit patiemment que Vernon puisse de nouveau parler.
« Chocogrenouilles ? » Demanda Dudley plein d'espoir. Tous l'ignorèrent.
Vieilles casseroles, vêtements trop grands, et les occasionnels jouets cassés continuèrent de voler hors du placard.
Essuyant les larmes sur son visage, Vernon se releva. Donnant un regard dégoûté au désordre que Dobby créait, il grogna à Harry, « J'exige que tu paies pour la garde de ton dépotoir. »
Harry leva les yeux au ciel. Tendant la main vers son porte-monnaie, il en extrait un Gallion et le lança à Vernon.
« Qu'est ce que c'est ça, sale Mioche ? » Demanda-t-il, en l'inspectant de près.
« Ca s'appelle un Gallion, » Répondit Harry imperceptiblement.
« C'est vraiment... de l'or ? » Demanda Vernon, sans même avoir entendu la précédente réponse. Ses yeux touchaient presque la pièce, tellement il le regardait de près.
« Oui, c'est vraiment de l'or. Ca équivaut à presque cinquante Livres Sterling. C'est de la monnaie sorcière, » Ajouta-t-il.
Le visage de Vernon se plissa d'une manière singulière. Harry savait que l'aversion de Vernon pour tout ce qui était magique allait créer un grand dilemme pour lui. Il voulait la valeur de l'argent, mais ne voulait pas de ses origines magiques.
Prenant le choix pour lui, Harry enchaîna, « Garde là, J'en ai encore plein d'autre comme ça qui vienne du même endroit. »
Une fois que le sens des mots arrivèrent dans l'esprit avide de Vernon, il parla d'un ton sec, une lueur s'affichant dans ses yeux. « Toi, j'exige que - »
Harry secoua de la tête. « J'ai déjà trop payé pour la 'si-généreuse-hospitalité' dont j'ai pu profité pendant seize ans. » Il tourna la tête, « Dobby, as-tu fini ? »
Dobby sortit la tête du placard maintenant totalement silencieux. « Oui, Maître Harry Potter. Tous les effets de Monsieur sont au Manoir. »
Harry acquiesça. « Merci. Je rentre tout de suite. »
Dobby s'inclina et disparu dans un grand 'Crack'.
« Viens par ici, Sale gosse, » Recommença Vernon.
Harry leva la main. « Ne m'ennuie pas. Je pars, pour ne jamais revenir, Dursley. Ce qui, j'en suis sûr, est exactement ce que tu veux de toute manière. » Il se dirigea vers la porte d'entrée et l'ouvrit. Sans se retourner, il dit, « Vous avez entendu la liste dont m'a gratifié Dobby. Tous mes titres, salutations, et honneurs, il y en a deux autres cependant qui, j'estime, valent beaucoup plus à mes yeux, Dursley. Même vous pouvez comprendre ces termes. » Il se retourna et regarda Vernon dans les yeux. « Pouvez vous trouver lesquels ? »
« Non, » Grogna Vernon prudemment.
« Mari et bientôt Père. Longue vie à vous. »
Sur ces dernières paroles, Harry Potter se tourna et quitta le numéro Quatre, Privet Drive pour la dernière fois de sa vie.
MERCI A DREYD POUR SA RELECTURE AVISEE
Merci pour les reviews à nfertiti et dreyd
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