Titre : Confidences

Auteur : Insanity

Genre : Dépressif

Chapitre : 04/ ??

Commentaire : Selphie parle…

Je vais être franche avec vous, j'ai peur. Oui j'ai peur de finalement le revoir…

Les deux semaines sont passées et je sors aujourd'hui, et je vais devoir l'affronter…

J'ai bien eu le temps de réfléchir à mes sentiments envers lui et…je ne crois pas que je sois réellement amoureuse. En fait je ne saurais pas décrire ce que je ressens…je l'aime, c'est vrai, je l'aime énormément, tellement que ça peut en être douloureux…mais c'est plus que d'être amoureuse, c'est un stade supérieur, un stade où on ne veut pas être avec cette personne en couple. On n'en a pas besoin… il peut vivre sa vie amoureuse de son côté, du moment que je sais qu'il m'aime aussi, cela me suffit…

On est ami et cela me convient parfaitement bien.

Certes je serai toujours jalouse de ses copines, mais que voulez vous, j'ai peur de perdre ce qui est à moi…

Mais je lui fais confiance et c'est une chose très importante à mes yeux.

Je sais qu'un bout de son cœur n'est rien que pour moi et que personne ne pourra jamais me le prendre…il est bien copyrighté Selphie©…

Dans cinq minutes mon train arrivera en gare de Balamb et Squall m'attendra sur le quaie…

Squall, c'est aussi un de mes meilleurs amis. Surprenant non ?? c'est presque un petit frère pour moi, je le considère comme tel. Il a l'air fort comme ça, mais en fait il est fragile et je suis une des rares personnes à le savoir…

Il est très souvent venu pleurer avec moi…j'ai tenté d'aller vider mon sac chez lui mais que voulez vous, il ne sait pas comment faire réellement, mais je peux dire que de tous, c'est lui qui a fait le plus d'effort pour tenter de m'aider du mieux qu'il pouvait en, accrochez vous, faisant le clown…oui il en est capable et c'est très très drôle.

En fait, c n'est pas un de mes meilleurs amis, c'est…comme Zell, c'est le garçon que j'aime le plus en ce bas monde, mais d'un amour pur, sans aucune attirance physique, rien de tout ça.

C'est simplement aimer. C'est un concept parfois difficile à comprendre, il faut le vivre pour pouvoir en capter toutes les significations…

C'est rare dans une vie de trouver une personne de la sorte, j'ai la chance d'en avoir deux pour moi seule.

Mais avec Squall ça a été plus simple, je n'ai pas eu à passer par le stade : mais ne serais-je pas amoureuse de lui ?

Non, je l'ai su de suite…il est un petit bout de moi don j'aurais toujours du mal à me passer…

Et me voilà sur le quai, et le voilà qui s'avance vers moi…

Vais-je résister ou vais-je craquer…

Il m'ouvre les bras, je me jette dedans.

MON Squall…très personnel à moi…

Ce qu'il y a de bien avec lui, c'est qu'il ne me forcera pas à parler. Il attendra que je vienne le faire. Que j'initialise la chose.

Et sur le chemin du retour, je lui parle un peu, pas de tout, pas encore, mais je lui raconte. Je lui avoue que j'étais en cure et non en vacances et là, surprise, il me répond qu'il savait.

Kadowaki ne lui a rien dit pourtant, et il ne veut pas me dire qui lui a donné l'info. Ça m'intrigue un peu, mais ce n'est pas grave…le secret est en de bonne main.

Il me parle à son tour de ses mésaventures sentimentales et de sa dernière rupture.

Et moi, dans mon rôle de mère poule, je tente de lui apporter mon soutien moral ;

Bien sûr, comme vous pouvez vous en douter, on est arrivé à la BGU…et oui…une voiture sa roule…et le temps ça passe…

Et nous voilà donc à la BGU, dans le garage. Et je tremble dans mes chaussettes.

Il doit me prendre par la main et presque me traîner avec lui pour que je sorte de ce garage. J'y aurais bien élu domicile moi, c'est froid, glaciale, sombre, noir par endroit, ça sent le renfermé, mais au moins, y'a pas Zell…

Et là c'est le moment où je vous révèle que je suis bizarre…bon, vous deviez vous en douter.

Alors en quoi suis-je bizarre ? et bien dans le fait que je veuille le revoir, qu'on redevienne comme avant, qu'on ri, qu'on s'amuse et tout et tout. Et peur de le revoir parce que durant les deux semaines, et bien je lui ai écrit un mail… que je lui ai envoyé…

Un mail dans lequel je lui parlais de mes sentiments pour lui et de mon désir de les étouffer, de les oublier, de faire une croix dessus et les mettre au passé.

Je lui demandais dans ce mail de faire comme si je n'avais rien dit, de ne pas être gêné…

Et pour la première fois de ma vie, je n'ai même pas été gênée ou intimidée de lui écrire mes pensées profondes…je me sentais même vide, très vide.

J'avais l'impression de tomber dans un trou sans fond, de flotter par moment dans l'obscurité la plus totale.

Il m'a répondu… il m'a dit qu'il ferait comme je demandais et qu'il oublierai donc ce mail. Que je ne devais pas avoir peur qu'il me rejette comme je l'avais aussi stipulé. Qu'il resterait mon ami et qu'on redeviendrait comme avant.

J'aurais attendu de sa part un peu plus de…je ne sais pas quoi, mais…la réponse a été tellement légère…ça m'a fait un peu mal.

Mais bon, je pense que c'est de là que j'ai commencé à me sortir de mon trou noir et apercevoir un peu lumière, à partir du moment, où je me suis libérée de ce poids qu'était ce pseudo amour de jeunesse.

Nous voilà devant la porte de notre salon commun. Squall me jette un coup d'œil pour me demander si je suis prête.

Bien sûr que non je ne le suis pas. Je ne le serais peut-être jamais, alors autant y aller maintenant. Que ce soit là ou plus tard, la mort me rattrapera bien un jour…

Car oui, je vais mourir aujourd'hui. En plus je peux choisir ma façon de partir pour un monde meilleur : les foudres de Quistis d'avoir disparut de la sorte ; le sourire meurtrier de Irvine ; le simple fait de regarder Zell et de sentir mon cœur se figer de craintes et de peur tout à fait ridicules et infondées.

Et la porte s'ouvre…et mon cœur se fige…

Il est là, il me voit, il me sourit.

Je l'aime.

Avec toute la pureté de l'amour d'un enfant envers une personne chère…

Et je pleure…

suivre…