Titre : Confidences
Auteur : Insanity
Genre : Dépressif
Chapitre : 06/ ??
Commentaire : Selphie parle…
Les apparences sont parfois trompeuses vous savez…
On croit connaître une personne simplement en regardant l'image qu'elle donne d'elle sans cherché à voir plus loin…
Squall en est l'exemple vivant…
Froid, non sociable, égoïste...
C'est ça qui a fait que quand on s'est rencontré j'ai manqué lui fracassé une béquille sur la tête…
Et puis plus tard, quand on s'est revu, ça n'était toujours pas mieux…
Je ne peux pas dire qu'il le fasse exprès, je ne pense pas, mais il trouvait toujours un moyen de me faire du mal. De me blesser et de me faire me sentir mal…
On ne s'est jamais vraiment parlé au début. On déconnait surtout quand on en avait l'occasion et puis on parlait surtout échange pratique. Je possédais des choses qu'il voulait et vice versa. Donc…c'était simplement sur un plan intéressé qu'on était 'amis'.
Bien, sûr, moi je ne voyais pas la chose ainsi…
Je tenais à lui…je m'étais attaché à ce glaçon…parce que je savais que dans le fond, malgré tout c'était quelqu'un de bien…
Mais, lui et moi ça collait pas, ça finissait toujours en disputes mémorables.
Je me souviendrais toute ma vie de notre dernière dispute…il y a environs deux ans…
Un midi alors qu'on déjeunait ensemble avec des amis et qu'on parlait de notre avenir, chose rare, car d'habitude on tentait désespérément de ne pas abordé des sujets sérieux, je leur parlais de mon désir de réussir et de devenir trèèèès célèbre en tant que réalisatrice dans le monde du cinéma…
Ça a toujours été une de mes passions, très en rapport avec l'organisation alors je vous laisser imaginer…
C'était vraiment un métier qui me tenait à cœur et je voulais m'y donner à fond, même si je devais faire des sacrifices, je voulais réussir et vivre la vie que j'avais choisit !
Mady, une de mes amies, me demanda en rigolant si je les oublierai quand la célébrité m'aura gagnée.
Moi, tout aussi blagueuse, je lui répondais que oui, je les oublierai tous !!
Bien sûr, je précisais que tout cela était pour blaguer, et de toute façon vu notre état, on ne pouvait pas se tromper sur la nature comique de la réplique…
Je peux vous dire que ce qui suit, est…perturbant…blessant….très douloureux…
Squall s'est tourné vers moi et plus sérieux que jamais m'a fait : c'est ça, oublie moi veux-tu…avant de me tourner le dos et de reprendre sa discussion avec Irvine.
Sur le moment j'ai pas tout capté…Mady l'a regardé l'air de se demandé ce qui lui prenait.
Pendant ce temps la petite réplique poignante avait fait le tour de mon cerveau une petite dizaine de fois et j'avais assimilé pleinement l'information.
Me faire jeter par Irvine fut moins douloureux que de me faire jeter par mon meilleur ami. Surtout qu'il n'y avait aucune raison valable à sa rejection.
Franchement, je l'ai très mal pris. J'étais à deux doigts de fondre en larmes et à part cette période de crise que je traverse, je ne suis pas personne à pleurer très facilement.
Je nous croyais un minimum plus amis que ça quoi…
Et là j'ai senti un bout de moi s'effondrer.
Une fois la stupéfaction et la douleur passé, je ne ressentis plus qu'une haine inconsidérée à son égard…
Il le prenait comme ça, et bien on verrait… il voulait que je disparaisse, je disparaîtrais donc de sa vie, et maintenant.
J'ai attrapé mes affaires et je suis partie.
Ce soir là je suis restée longuement éveillée dans mon lit à penser et repenser ce qui s'était passé.
Je ne voyais pas où j'avais mal agis…je ne comprenais vraiment pas pourquoi il m'avait dit ça…
N'étais-je vraiment qu'une amie par intérêt ????
Une chose était sûre, j'étais fatiguée de nos disputes perpétuelles…
En y regardant bien…je n'ai jamais pu avoir une relation quelconque avec un garçon sans qu'il y ait des disputes…
Ça prouvait peut-être que au moins, la relation était vivante…
Ou…que j'étais trop difficile, que je leur en demandais trop….que j'attendais trop de leur part…
Mais le point sûr était que je n'en pouvais plus…je craquais émotionnellement…
Je n'ai pas pu tirer une larme de mon corps cette nuit, bien que ça m'aurait soulagé…
Je me suis endormie la gorge serrée et je me suis réveillée avec l'impression qu'il me manquait quelque chose…
Si il y a bien une chose à laquelle je sais jouer, c'est cache cache, je suis quasiment incollable…
La preuve, il ne m'a pas trouvé pendant deux jours…le matin du troisième, je n'ai même pas cherché à me cacher réellement, je suis restée plantée devant ma salle de cours à attendre que la cloche sonne…
Il devait avoir cours juste à côté de la mienne…les joies d'être professeurs dans le même établissement.
Il s'est approché de moi, avec au visage, l'air d'un chiot à qui on a volé son os…
J'ai détourné la tête. Je ne devais plus exister pour lui….
Il m'appelle…une fois, deux fois…je fini par craquer…on ne peux pas dire que je sois d'humeur joyeuse et cela se ressent quelque peu dans ma façon hargneuse de lui réponde.. ;
Et puis au bout d'un moment, j'en ai assez…il s'excuse encore et toujours…
Et là je lui dis : 'Les excuses ne sont que des mots, identiques à ceux que tu as prononcés et qui m'ont blessé…'
Je lui ai tourné le dos…et c'est à ce moment là, quand il m'a dit : 'j'ai besoin de toi…reste' que j'ai compris que j'avais aussi besoin de lui…plus que ce que je ne croyais…il était un bout de moi…un petit bout de moi qui pendait dangereusement au bout du fil fragile qu'était notre amitié…
Je ne me suis pas retournée, je n'ai rien répondu…je suis simplement rentrée dans ma salle de cours et collé un contrôle sadique à mes élèves…
Je n'étais pas d'humeur à m'occuper d'eux…j'étais trop prise à penser à ce qu'il m'avait dit… à ce que j'avais enfin réalisé…
Je ne voulais plus qu'on se batte lui et moi…je ne voulais plus avoir mal à cause de lui…ni lui faire du mal à cause de mon fichu caractère…
Il fallait que ça cesse…
Alors j'ai pris mon clavier et j'ai fait ce que je savais le mieux faire, j'ai écrit…je lui déversais tout ce que j'avais sur le cœur…
Je lui touché mot de mes problèmes avec Irvine…
Ou encore avec Niki, ma première amie…celle qui m'a…abandonné dirons nous…mais c'est une autre histoire…
Le principe est que je ne pourrais supporter de perdre un autre de mes amis…
Et je le lui faisais comprendre….je lui expliquais qu'il me faisait du mal sans s'en rendre compte…
Je lui murmurais sur la page que j'avais aussi besoin de lui…
Squall est un pilier de ma vie…
Il ne m'a pas répondu…
Le lendemain, il m'a juste prise dans ses bras et m'a demandé pardon…
Depuis lors, on ne s'est plus disputé, enfin, si ce n'est ces pseudo scènes de ménage qui ahurissent la BGU et qui nous font mourir de rire…
Il est mon ami
Il est mon confident
Il est mon frère
Il est un bout de mon univers…
suivre
