Titre : Confidences

Auteur : Athanael Curse

Genre : dépressif.

Chapitre : 08/09

Commentaire : Selphie parle…

Alors, nous en étions resté où la dernière fois? Ah oui! Je nageais dans le bonheur.

Et bien pour ne pas palier à la tradition, ça n'a pas duré.

Très vite je me suis rendu compte que j'étais vraiment seule et que ce n'était pas dans ma nature...

J'avais la nostalgie de chez moi, de mes amis, de ma famille.

Certes, je connaissais deux personnes ici, mais ça ne compensait pas. Certes mes études me plaisaient.

Mais un enchainement de petites choses m'ont démonté lentement mais sûrement.

Tout à commencé avec le vide autour de moi. J'avais quatre murs pour auditoire et une télé pour présence humaine. C'est déjà pas mal. Alors j'ai adopté un chat.

Je pensais que ça allait me remonter le moral, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était totalement psychotique. Mon petit Cypphren, le Demolition Kitten...

Mais ça, ça allait encore.

C'est la suite qui m'a replongé au fond du gouffre.

ça a commencé très connement, avec des douleurs à la nuque, rien de bien méchant. Et puis, j'ai du m'acheter une minerve passe encore. C'est descendu lentement dans tout le dos. Je ne pouvais presque plus bouger et je souffrais atrocement.

J'ai fini par prendre mon courage à deux mains et à aller voir le médecin. Quand il faut, il faut.

Et là, comble de l'horreur, cette femme me prescrit une prise de sang.

Je vous ai déjà dit à quel point j'ai peur des seringues? Non.

ça me fait donc une histoire de plus à vous raconter.

Je devais avoir trois ans, et j'étais tombé malade, je ne sais plus ce que j'avais...mais j'ai du faire des séries de piqures.

Comme tout enfant qui se respect, j'aimais pas ça...

Mais là, c'était pire, parce que l'infirmière n'aimait pas les enfants. Et elle s'est fait un malin plaisir de prendre mon arrière train pour une cible de fléchette.

J'en ai été traumatisé à vie.

Maintenant, quand quelqu'un tente de m'approcher avec une seringue, je dois me retenir de ne pas la lui prendre et de ne surtout pas la lui planter dans le coeur...

Rien que le fait de voir une seringue, même à la télé, me glace sur place.

Si seulement je pouvais remettre la main sur cette abominable infirmière...

Mais passons...

Je devais donc aller faire une prise de sang et vu que je ne pouvais pas y couper si je voulais savoir ce que j'avais, j'y suis allée vaillamment.

J'ai même pas cherché à faire demi tour ! La preuve que je souffrais vraiment et que je voulais que ça s'arrête.

Et puis je me suis assise dans le fauteuil, l'infirmier m'a garotté le bras.

Je me répétais intérieurement que ce n'était qu'une petite prise de sang de rien du tout. Juste un petit tube de sansg....rien que ça...

Je vous ai déjà dit que j'ai jamais de chance? Oui. Et bien une fois de plus ça c'est avéré être vrai!

Trouvant qu'il mettait bien longtemps à me prendre un flacon, j'ai tenté un regard vers lui et de l'horreur, j'ai vu qu'il en prenait plus d'un...il en avait déjà trois et il ne s'arrêtait pas là!!!

J'ai senti mon sang se glacer dans mes veines et la panique m'envahir, ainsi qu'une légère haine envers le corps médical...

Je me demande comme il a réussit à continuer à tirer du sang liquide de mon corps...

Au bout de cinq tubes, il s'est quand même arrêté. Il a eut la bonté de m'en laisser un peu.

Merci, c'est gentil, le suicide n'était sur mon emploi du temps du jour.

Je me suis vite dépêchée de me sauver d'ici avant de commettre un acte irréparable : la mort d'un infirmier empalé sur une lampe hallogène.

Il n'y était pour rien en plus le pauvre, mais bon, c'est à lui qu'on avait confié cette tache ingrate...

Une fois chez moi, je me suis calée au fond de mon canapé, tous les verrous tirés, les téléphones coupés.

Juste moi, ma télé, mon chat et mon ordinateur.

Invention des dieux.

Et puis comme souvent, en fin de journée Zell s'est connecté.

On a commencé à discuter, de tout et de rien, et puis on s'est disputé, très violement...plus que d'habitude.

On en est venu à se dire des choses très méchantes.

J'ai coupé la connection, persuadée que c'était la dernière fois qu'on s'adresserait la parole.

Je me sentais mal, je me sentais vide.

Je n'étais plus amoureuse de lui. Je crois d'ailleurs que je ne l'ai jamais été. Je l'aimais et je l'aime toujours profondement. Mais pas avec un grand "A". On est comme deux gamins dans un bac à sable qui ne veulent pas se lacher. On s'aime comme deux gamins de maternelle quoi.

Mais on ne sait pas se le dire.

Et je crois que c'est ça qui nous détruit.

On est fait pour être amis, on est fait pour être toujours là l'un pour l'autre, on a besoin l'un de l'autre.

On s'est "retrouvé". D'où, je ne sais pas. Peut-être d'une vie passée. Je sais au fond de moi qu'on s'est retrouvé. Que quelque part, ce n'est pas un hasard si nos routes se sont croisées et ne se séparent pas malgré tout ce qui nous arrive.

D'habitude, je me détache rapidement des gens qui me pourrissent la vie. Mais avec lui, j'en redemande. Encore et encore. Fais moi chier Zell!! Dis moi que tu existes! Dis moi que tu es là pour moi!

J'ai besoin de l'entendre! De le ressentir!

Tu es MON ami. Les autres peuvent bien attendre. Je me fous des autres...Ils ne te comprennent pas comme moi je te comprend...

Et ce soir là, j'ai craqué, je me suis effondrée, j'ai pleuré toute les larmes que pouvait contenir mon petit corps, et je ne pensais pas que je pouvais avoir autant d'eau salée en moi.

J'ai appelé une amie, une de mes deux seules amies. Je n'ai pas eu à lui en dire beaucoup, juste: "Zell et moi on vient encore de se disputer."

La voix pleine de larmes à fait le reste du boulot. Je l'ai vu accourir.

ça faisait du bien d'avoir quelqu'un avec moi. De ne pas me sentir seule dans ce moment qui pour moi était très dur à vivre.

On a beaucoup parlé.

Elle voulait comprendre ce qui se passait entre nous. Elle voulait comprendre les sentiments qu'on avait tissé lui et moi.

Et là, au fur et à mesure que je parlais, je voyais ses yeux s'arrondir.

Elle comprenait sans comprendre que lui et moi n'étions pas amoureux et que pourtant on agissait comme tel.

Elle découvrit une facette de l'amour qu'elle n'avait pas appréhendé jusque là. Le fusionnel intense.

C'est ça, Zell et moi sommes un peu comme des jumeaux fusionnels. On ne peut pas se passer l'un de l'autre, mais on ne peut pas passer tout notre temps avec l'autre.

Et je voulais que cette situation cesse.

Alors une fois qu'elle fut partie, je me remis devant mon clavier, et j'ai écrit un mail.

Je ne sais plus vraiment ce que j'ai mis dedans, mais je lui ai tout déballé. J'ai aussi posé un ultimatum.

Soit on arrête de se disputer, soit on arrête de se voir.

Et la réponse fut rapide. Je l'avais le lendemain matin.

"On arrête de se disputer. Parce que je ne peux pas arrêter de te voir."

Un sourire purement débile s'est dessiné sur mon visage.

La vie m'a parut beaucoup plus belle à ce moment là.

On venait de tourner une page, et j'esparai très fort que la suite de l'histoire serait moins chaotique.

Et ce fut le cas, à partir de ce jour, on ne s'est plus disputé.

Quelques temps après, je suis allée voir ma famille. La soeur de ma mère, son mari et ses quatre enfants.

Je ne les avais pas vu depuis bien des années et j'étais très heureuse de renouer contact avec eux. Je les adorais. Surtout ma tante et mes cousins.

Quand je suis arrivée, je n'étais pas trop sûr de ce qui m'attendait.

Les deux plus grandes se souviendraient de moi, c'était sûr. J'étais leur grande cousine préférée. Le petit garçon je ne savais pas. Et la dernière, je ne savais même pas si elle se souviendrait de qui j'étais, elle n'avait que 4 ans la dernière fois que je l'avais vu.

Et à ma grande surprise, c'est elle qui se jeta sur moi la première, ne voulant plus me lacher.

J'ai passé chez eux, quatre jour formidable. Je me suis sentie en famille, aimée, et loin d'être seule.

Mais il a fallut rentrer.

Je savais que je ne voulais pas rentrer parce que je savais que dans la pile de courrier m'attendaient les résultats de mes analyses sanguines.

Mon test génétique...

Ma sentence.

J'ai reculé le plus possible le moment de l'ouvrir.

Je suis rentrée, j'ai défait ma valise, j'ai caliner mon chat, j'ai remis de l'ordre dans ce qu'il avait détruit, j'ai manqué le tuer en constatant qu'il avait pris ma couette pour sa litière.

Bref, plein de petites choses pour essayer de m'occuper l'esprit.

Mais mon regard retombait toujours sur l'enveloppe posé sur l'ordinateur.

Il fallait que je l'ouvre.

Il fallait que je sache si j'avais cette saloperie en moi. Si j'avais cette maladie barbare qui vout fait souffrir tous les jours de votre vie ou presque.

Vous voulez peut-être que je vous parle un peu de cette maladie, pour mieux comprendre la suite de l'histoire.

Ce n'est pas uen maladie mortelle. Mais elle est incurable. Elle vous ronge de l'intérieur, lentement, mais sûrement. En temps normal, on ne la déclanche qu'à partir de 30/40 ans. Mais dans certain cas elle se réveille très jeune.

Elle consiste en des douleurs dans le dos, souvent les lombaires, les hanches.

Elle transforme lentement vos cartilages en os ou tout bonnement créée de l'os là où il ne doit pas en y avoir, comme des excroissances dans les muscles...

Elle vous ankylose le bas du corps le matin au réveil. Et elle vous donne l'impression d'avoir le corps d'une personne de 80 ans alors que vous n'en avait que 18...bientôt 19 d'ailleurs...

Bien sûr elle ne se limite pas qu'à ça, mais le reste c'est optionnel, une belle palette de maux divers et variés. Perte de la vue, problèmes cutanés, intestinaux, j'en passe et des meilleures.

Et bien sûr, cette maladie vous promet souvent une vie longue, très longue, car elle renforce vos défences immunitaires.

MERCIIIIIIIIII.

Donc, pour en revenir à on enveloppe.

Je fini par l'ouvrir.

Y'avais plusieurs feuille. Je me suis 'amusée' à tout lire, bien cmme il faut même si je ne comprenais pas. Je ne voulais pas arriver trop vite à la dernière pasge, celle qui scellerait mon avenir à jamais.

Intérieurement je me répétais : Faites que le HLAB27 (le gêne à la con qui porte la maladie) soit négatif!!! pitié!!!

Et j'ai tourné la page et là, je me suis mise à pleurer.

Même si vous savez que vous avez ce putain de gêne en vous, que vous savez que c'est pour ça que vous souffrez. Que le résultat n'est pas une grande surprise, ça vous démolis quand même de lire : Positif.

ça n'a pas la même conotation de l'entendre, de le savoir et de le lire.

Le lire, ça veut dire que c'est là. Il y a une trace écrite. On ne peut plus nier l'évidence.

Et ce soir là, mon monde s'est écroulé, mon monde a changé radicalement.

Je ne vivais plus seule, je vivais désormais avec cette maladie qui courrait dans mes veines, qui impreignait tout mon corps.

Et j'étais seule pour affronter ce moment. Pour acceuillir les bras fermés, le cadeau de mes parents biologiques.

Merci Papa ou merci Maman, je ne sais pas lequel des deux m'a refiler ça, mais la haine que je pouvais leur porter s'emplifia encore plus.

Ils auront au moins réussit quelque chose dans leur vie : pourrir la mienne.

C'est à ce moment là que je me suis coupée du monde, totalement.

Je suis restée un mois enfermée chez moi. Je me foutais de tout, des cours, des gens...

De toute façon personne ne me réclamait.

Je discutais de temps en temps sur internet avec les copains. Je leur ai dit que j'étais malade.

Enfin, malade est un bien grand mot...ça ne se voit pas...

Sauf bien sûr quand la douleur est telle que je suis aussi blanche qu'un vampire qu'aurait pas mis le nez hors de sa cave depuis bien des années et que mes cernes battaient des records.

Mais j'essayais de cacher tout ça. Sinon les remarque y allait bon train. Surtout de la part de la copine qui était venu me consoler un soir.

J'avais le droit à des : Mais il faut apprendre à gérer, il faut apprendre à vivre avec, il faut, il faut, IL FAUT!!

Il faut qu'elle arrête de se prendre pour ma mère!!!

J'en ai déjà une! ça me suffit amplement! Enfin, une, deux, dirons nous ironiquement, donc, pas besoin d'une de plus, j'ai eu ma dose de famille moi!

Je suis une grande fille! Je gère et je souffre majoritairement en silence! Sauf quand ce n'est pas possible et que je sors un petit : bordel, j'ai mal...

Et ben oui, malachance génétique obligeles médicaments ne fonctionnent pas sur moi. Rien ne calme ma douleur. Alors je passe des heures allongée, sans pouvoir bouger, sinon je me mettrai à hurler. Je serre les dents et j'attend que la douleur s'atténue.

Mais ça prend parfois des heures et des heures, si ce n'est pas des jours entiers...

Et je reste là, chez moi, entre mes quatres murs à me demander si il ne faudrait pas mieux que je m'achève tout de suite.

J'ai l'impression d'être un petit animal blessé parfois, qui agonise sur le bord de la route.

Et tout le monde me passe devant sans se soucier de mon agonie.

Alors je déprime...et mon médecin a finit par me passer sous anti-dépresseur.

ça aussi c'est une autre facette de la maladie, elle vous rend dépressif chronique. Alors vous voyez, ce n'est pas pour arranger mon cas.

M'enfin, je fais avec hein?

Je peux pas faire autrement de toute façon!

Mais...ça ne s'arrête pas là...et non! ça serait bien trop simple...

Mes aventures continues...un petit peu....

suivre