Il était ébloui par la blancheur des murs et des tours de sa cité. Ses genoux tremblaient de fatigue et inlassablement il pensait à sa mort... Mais il était revenu... Quel accueil lui feront ils? Le croiront ils?
Il passa un main écorchée sur ses yeux et s'arrêta.
Illuminé de soleil il leva fièrement la tête, malgré la souillure qui le ternissait il était reconnaissable. Oui, le fière fils du Gondor était reconnaissable.
Il était revenu...
L'esprit vidé de toute pensé sauf de la lumière qui l'emplissait était son dernier souvenir de sa mort... Puis il a vu des créatures d'une beauté insoutenable. Il a vu de ses propres yeux les valar, lui qui riait de Faramir quand il en parlait avec tant d'humilité...
Ils avaient pris des formes humaines. Il se retrouva face à deux seul d'entre eux. Une très belle femme qui chantait et un homme grave qui transperçait Boromir de son regard de lumière. Il semblait à Boromir que sa vie était intimement lié au chant de la dame. Il ne pouvait pas détacher son regard de leurs visages lumineux et plein de grâce. Puis le sage seigneur coupa le chant envoûtant de sa dame par sa voix chaud et retentissante:
- Je suis Manwë, seigneur des vents et de l'air d'Arda. Et voici mon épouse Varda, reine des étoiles... Celle que les elfes nomment Elbereth. C'est par la demande d'une noldor que nous t'avons accueilli ici pour décider de ton sort...
Boromir le fière gardait la tête courbé mais il ne disait pas un mot. Que pouvait il oser dire devant de telles créatures? Étrangement la seule pensée qui occupait son esprit était le visage de la dame de la Lorien et le sourire insouciant de son frère...
- Je suis le roi d'Arda. J'ai connu la jeune Galadriel et ainsi je fais confiance à son jugement... C'est elle qui m'a imploré de ses chants de t'accorder une autre vie. Non que la mort soit l'horreur que vous a fait imaginé Morgoth. Mais parce que tu as encore un rôle primordial à jouer pour le destin des hommes de la terre du milieu...
Boromir vit soudainement les plaines du Pelennor dans les cris et le sang. Celui qu'il avait appelé son roi qui menait des mort au combat...
- Mais! Mais qu'advient t'il de la quête et de mes compagnons?
Bien qu'il eut interrompu le roi de Varda, celui ci sourit avec toute sa miséricorde.
- Non Boromir fils de Denethor, ce n'est pas à moi de répondre à cette question... Vous le verrez vous même quand vous reviendrez. Mais sachez que vous avez encore un rôle à jouer dans cette terre. Si nous vous renvoyons c'est qu'il y a de l'espoir...
Varda en chantant toujours se leva et tendit à Boromir une coupe emplit d'un liquide doré comme le coucher du soleil.
Le gondorien but jusqu'à la dernière goutte. Il sentit sa vie revenir et le lien avec le chant de Varda s'étendre... Oui il dépendait de cette dame, de ce seigneur pour vivre....
Manwë termina sa pensée:
- Et de Illúvatar... ne l'oubliez pas. Nous sommes seulement ses envoyés... Les envoyé d'Eru, l'unique...
Puis il fut envoyé pour se reposer... Il dormit peut être des éternités et Manwë l'envoya dans un petit navire vers l'Est. Il allait suivre, avec l'aide d'Ulmo seigneur des mers, la route directe que seuls savaient suivre les elfes. La route qui liait directement Valinor à la terre du Milieu. Elle était invisible aux yeux des mortels, sauf ceux que les valar appelaient.
Boromir voyagea beaucoup, bien qu'il se sentit seul. Il était chaque instant soutenu par Ulmo et de loin par Manwë. ll pouvait pourtant entendre le chant mélancolique mais puissant de Varda qui le poussait encore plus loin.
La route était longue et difficile. Mais Boromir était fort. On lui avait dit qu'aux havres gris l'attendrait un elfe... Cet elfe l'emmènera rapidement à Dame Galadriel qui était encore en terre du Milieu. Car, Boromir l'ignorait mais la quête de l'anneau était terminée. La terre du milieu avait été sauvé et maintenant Aragorn était roi. Pourtant pour que l'Unité soit complète, pour qu'elle soit à l'image d'Eru, il fallait encore un long chemin...
Galadriel prit soin de Boromir et l'envoya à Minas Tirith seul....
Et le voici...
Chez lui enfin! La beauté de Valinor l'avait touché mais toujours en lui avait vécu le désir de revoir les tour blanche d'Ecthelion...
On le laissa entré car il était vêtu à la manière des elfes. Et en ces temps heureux où la reine était une elfe les siens étaient accueilli avec les bras ouvert... Pourtant les gardes ne pouvait détacher leur regard de ce visage...
Certes il était plus émacié, certes il y avait une lumière magique dans ses yeux mais c'était trait pour trait leur Boromir. Celui qui était mort...
Les gens s'écartaient à son passage. Mais il ne les voyait pas. Il pensait aux mots qu'il utilisera pour expliquer tout à celui qui l'avait vu mourir. Et il écoutait le bruit de ses bottes sur les marches de sa cité...
Enfin il arriva à la salle du trône. Les yeux embué il regarda longuement la porte. Puis un garde lui demanda son nom. Il ne savait pas répondre:
- Dites au Roi Elessar qu'un envoyé de la Dame des Galadhrim désire une audience privé....
Le garde hocha la tête mais il avait aussi reconnu Boromir. Courant presque il avertit l'arrivée de cet étranger fantôme à Aragorn. Arwen qui se trouvait aux côté de son époux l'interrompit avant qu'il parle:
- Estel, voici Boromir qui vient. Il a été sauvé par la grâce des valar pour une raison précise que j'ignore. Mais Dame Galadriel m'a averti. Nous devons l'accueillir comme le camarade qu'il était pour vous.
Aragorn se leva et Boromir entra. Les souvenirs d'Amon Hem les firent tout deux faiblirent mais le roi accueillit son frère d'armes dans ses bras.
Arwen à ses côtés souriait simplement. Respectueusement Boromir inclina la tête.
- Dame Arwen...
- Boromir, je suis heureuse de pouvoir vous voir enfin... Sachez que vous êtes le bienvenu! Et que votre frère devait justement revenir de l'Ithilien pour quelques jours avec son épouse Eowyn... J'avais cru bon de l'inviter pour qu'il puisse vous voir sans délais...
- Vous êtes bien sage ma dame, comme votre aïeul... Et maintenant que j'ai pu voir de mes yeux la beauté du regard d'Elbereth. Je peux dire que votre beauté est à son image...
Arwen sourit sur ce compliment, tandis que les deux amis recommencèrent à parler. Humblement, pendant un bon repas, Aragorn raconta ce qu'avait manqué Boromir. Personne les dérangea jusqu'à l'arrivée du prince d'Ithilien.
Faramir arriva avec son bras sa dame. Ils avaient l'air heureux et resplendissait de ce bonheur difficilement acquit. Arrivée dans la salle du trône Faramir s'arrêta. Il ne pouvait pas détacher ses yeux de cet homme qui était assis à la table du roi.
Boromir se leva et il parut presque aussi royal et plein de prestance qu'Aragorn. Dans ses yeux miroitait la grâce que lui avait accordé Manwë. Ses vêtements finement tissé par les elfes et sa noblesse naturelle le rendait méconnaissable à Boromir fils de Denethor mais pourtant... Un cadet n'a pas besoin d'avoir le don de la vue pour reconnaître son propre frère. N'avaient ils pas grandis ensemble?
Eowyn avait lâché le bras de son époux. Soudainement, tous ses rêves paisible venait d'être déchiré. Peut être à cause du regard que Faramir portait à cet étranger... Peut être à cause de la prestance et la noblesse de cet étranger...
- Boromir! Je ne peux pas y croire!
L'aîné s'avança et enlaça fraternellement son frère:
- Petit frère, je suis revenu... Les valar m'ont envoyé! Tu vas être content je crois enfin à ce que je prenais pour des sornettes! Je les ai vu de mes propre yeux petit frère! Et je suis grandement heureux de pouvoir te raconter cela dans notre cité qui a été sauvé!
- Je le savais! Je savais que tu reviendras! J'en avais rêvé après la grande bataille... Boromir!
Puis se souvenant de Denethor, Faramir jeta un coup d'oeil sur le couple royal. Comprenant sa pensée Aragorn secoua la tête... C'était au frère d'annoncé la mort de leur père...
Mais avant que l'on puisse continuer la conversation. Un garde fit promptement son entrée:
- Sire nous avons trouvé celle qui a brûlé la garnison de Pelargir...
- Celle?
- Oui, une femme... Guerrière Haradrim. Vouez vous la juger maintenant? Ou la laisser quelque temps dans une tour pour la calmer?
Le roi secoua simplement la tête:
- Je désire lui parler...
En soupirant légèrement il continua:
- Il est bien facile de détruire des armées monstrueuse de Sauron... Mais comment gérer nos problèmes avec nos frères du sud? Peut être que mon approche est la mauvaise... Qui sait cette prisonnière m'en apprendra plus...
Le garde sortit pour apporter la prisonnière...
Arwen se leva et se posta à la fenêtre. Eldar qu'elle était, elle avait sentit la brise du destin... Il allait se passer quelque chose d'exceptionnel. Et son rôle était d'aider son cher époux à rester sur la route de la lumière. Chacune de ses décisions était décisif... Surtout en ce jour là, où Boromir fut renvoyé par les valar...
