On lui avait attaché solidement les mains et un homme tenait ses armes rustiques. Durant sa bataille pour fuir ses attaquants ses cheveux s'étaient détachés. Ainsi sa longue chevelure noir tombaient emmêlée sur ses épaules. Ses habits de couleur pourpre et avec des imprimés dorés montrait sa royauté. Elle avait ses yeux maquillé de khôl et sa peau doré contrastait avec les visages clair de tout les hommes de l'ouest.

Elle gardait ses yeux noir fièrement braqué sur les gens qui l'entouraient. Et malgré le garde qui la poussait devant lui, elle marchait la tête haute. Tous les proches du roi observaient cette étrange mortelle.

On ne pouvait pas dire qu'elle était belle car elle n'avait pas la grâce d'Arwen ou la fragilité ferme d'Eowyn. Mais quelque chose dans son visage sombre, dans sa démarche fière fit tressaillir tout les gens présent.

Elle gardait son regard fixé sur Aragorn. Arrivée devant lui, les gardes tentèrent de la mettre à genoux.

- Allez suderone! Montre un peu de respect!

Mais Aragorn leva une main et s'interposa:

- Gardes, laissez là... Donnez ses armes au prince d'Ithilien et laissez nous!

Les gardes sortirent non sans avoir jeté un sal regard sur la jeune femme. Elle était plutôt jeune pour cette haine et cette rage qui s'émanait d'elle. Arwen aussi s'avança et tentait de lire ses pensées. Mais la jeune haradrim gardait ses pensées cachées. Faramir soupesa son épée. Elle était bien lourde et grossièrement travaillée. Il y avait aussi un arc et des flèches du même genre de travail. Son carquois était pourpre avec des petit pierres précieuses. Il y avait finalement une petite sacoche de cuir usé avec des vivres et des objets. Mais Faramir ne fouilla pas, il était honorable, même avec un ennemi.


Le Roi Elessar éleva enfin sa voix:

- Quel est votre nom jeune haradrim?

Elle continuait à le fusiller du regard:

- En quoi cela vous concerne?


La dureté de sa voix se mêlait à la fermeté de son regard. Jamais personne ne pouvait soutenir le regard d'Aragorn quand il y mettait toute sa volonté et sa puissance. Pourtant cette toute jeune femme ne flanchait pas.

- Vous êtes tout de même ma prisonnière. Malgré votre rang royal. Et j'aimerais connaître votre nom et vos raisons d'attaquer cette garnison!

Elle leva les sourcils et demanda aigrement:

- Royal? Vous vous trompez certainement capitaine de l'Ouest!

Pour la première fois depuis le début de la séance le roi sourit:

- Non, je connais très bien le Harad et ses coutumes. Vous portez des habits royaux, de même pour vos armes...

Elle baissa ses yeux lentement. Mais elle après un instant elle reprit sa prestance et fit face au roi avec insolence et fierté.


- Quand à attaquer votre garnison, et bien avez vous des raisons pour avoir réduit notre population à la famine et la désolation? Pouvez vous m'expliquer pourquoi les hommes de l'Ouest nous ont toujours rabaissé sans jamais nous tendre la main? Pourquoi croyez vous que nous nous sommes tourné vers Sauron? C'est vos ancêtres capitaine de l'Ouest qui nous out poussé vers ses traîtres serments... Et maintenant vous pensez qu'avec votre pardon la paix sera complète? Vous êtes bien naïf! Savez vous au moins ce que le peuple du Harad pense de vous!? Ils se rient de vous! Avec vos jolies armures et vos beaux discours... Qu'avez vous fais de bien? Tuer Sauron peut être mais à part cela il n'y guère de prouesse!

Bientôt elle ne savait plus quoi dire, et Aragorn patiemment la laissait parler. Il attendait que justement elle commence à s'emmêler.

- Vous m'avez pas dit votre nom et votre raison directe d'attaquer Osgiliath.

Mais à travers ses mots il pouvait voir dans quelles conditions elle avait grandi et ce qu'elle voyait dans l'Ouest... Avait elle raison? Était ce à cause du faite que les edain s'était toujours lié aux elfes et non à leurs semblables de l'Est. Est ce pour ça que ceux de l'Est avaient trahi les autres humains?Pourquoi? Était ce Morgoth qui en son temps avait fait naître dans le coeur des edain la peur de ses semblables qui vivaient à l'est et au sud? Comme il avait si simplement crée la peur de la mort...
Mais après tout les hommes de l'est et du sud avait toujours était parjure avec les elfes et les edain... On ne pouvait pas avoir de vrai pitié pour eux.



La jeune femme resta silencieusement puis finalement répondit. Sa voix était certes un peu diminuée mais son regard lançait des éclairs:

- Je suis Merwa et ma raison d'avoir attaqué votre garnison est simple. Vous avez tués chacun des mes 8 frères et à cause de l'Ouest la demeure de mon père, le plus grand capitaine des Haradrims, n'est que ruine et cendres. Et quand vous êtes venu aux frontière de notre pays nous parler d'une paix qui ne veut rien dire vous n'avez que fait grandir la haine que l'on porte aux Gondorien. Et votre paix ne nous aide en rien...

Aragorn leva sa main droite avant que la haradrim parte dans une explication dénué de sens et pleine de haine.

- Je vois à présent qui vous êtes. Fille de Himaran.

Il avait du mal à s'exprimer... Que pouvait il dire à cette jeune femme? Elle n'était pas responsable de tout ce que les haradrims avaient fait dans passé mais il ne pouvait pas ainsi laissé passé une guerrière qui menaçait la paix du Gondor. Il pouvait comprendre sa peine mais il ne pouvait pas s'excuser d'avoir tuer ces hommes lié à Sauron....

Faramir murmura à sa femme:

- J'en ai beaucoup tué de haradrims mais toujours le coeur gros... C'est des hommes après tout, pas des monstres comme les orcs...

Boromir s'était aussi avancer. Il pouvait de nouveau entendre le chant d'Elbereth. Cette fois les mots entraient dans son coeur et brûlaient ses lèvres:

Fils des hommes
Guerrier des hommes
Enfant d'Iluvatar

Tu es envoyé pour la paix
Tu es envoyé pour la joie
Tu es envoyé pour L'unité

L'essence de tout les peuples
L'amour de tout les peuples
L'Unité de tout les peuples

Dans la lumière se lier
Dans la lumière se pardonner
Dans la lumière s'allier


Pour l'Eternité n'être qu'Un peuple...


Il comprenait maintenant où son destin le menait, mais il ne savait pas quoi faire... Il devait trouver un moyen d'unir tout les hommes de la terre du milieu,mais lui qui avait fièrement combattu pour seulement sa patrie devait apprendre à penser aux autres. Apprendre que les autres étaient aussi des êtres humains. Et enfin les lier ensemble pour qu'ils soient plus proche d'Eru, L'Unique....


Il avança encore. Mais avant que qui que ce soit puisse dire un mot, Arwen s'approcha aussi de la guerrière et lui délia les mains. Puis se tourna vers son époux. Aragorn déclara:

- Vous êtes libre de rejoindre votre peuple à une condition...


Eowyn lui coupa la parole:

- Vous ne pouvez pas la laisser partir ainsi! Montrer un peu de fermeté! Ah! Je peux comprendre pourquoi les elfes sont partis et dispersé!

Arwen plongea son regard dans le sien mais ne dit pas un mot. Mais Faramir posa une main sur l'épaule blanche de son épouse:

- Eowyn... Laissez le roi décider, il sait ce qu'il fait... Et la sagesse des elfes est grande...

Aragorn reprit la parole sans même se tourner vers Eowyn:

- La condition est que vous devez me faire le serment de ne plus jamais brûler de garnison. Car Merwa fille de Himaran, la haine ne vous ramènera jamais vos frères. Brûler les armes des autres ne reconstruira pas votre demeure ancestrale. Mais ensemble nos deux peuples peuvent tenter de reconstruire les liens qui nous unissent...


Eowyn était blême. Son oncle était il mort pour rien? Oui, elle n'avait aimé qu'une image. Aragorn, celui qu'elle avait follement aimé, la trahissait , elle et ceux qui étaient mort pour lui. Le pire était qu'Arwen, Faramir et Boromir approuvaient complètement... Tout ce qu'elle pouvait voir c'était qu'Elessar les conduisait droit à la fin des peuples des hommes libres... Et dire qu'elle avait voulu épouser cet homme!



- J'aimerais que vous restiez ici quelques temps pour que l'on puisse mieux se comprendre. En tant qu'illustre invitée du Roi. Si vous nous montrez tout les griefs dont nous accuse l'Est et le Sud. Peut être parviendrons nous à une entente...

La jeune femme le toisa fièrement:

- Je préfères mourir qu'être ainsi humiliée!

Elle cracha sur les souliers d'Aragorn qui ne recula pas. Arwen murmura à son époux:

- Estel, lîn anoch lû (Estel, donnes lui du temps)...


- Je vous laisse quelques jours, pendant lesquels vivrez à Minas Tirith comme une invitée, puis votre sentence sera donnée... Vous n'avez pas le choix, ou bien ce séjour se passera de force dans une prison ou de votre propre gré dans un appartement pour une femme de votre lignage....


La guerrière haussa ses maigres épaules et secoua sa lourde chevelure sombre:

- Je préfères croupir dans vos basses prisons qu'être votre invité!


Aragorn hocha la tête et appela ses gardes.

Puis les amis restèrent entre eux, encore sous le choc de tout les mots de la jeune haradrim. Faramir déclara tout de suite:

- J'avais à la base beaucoup de peine pour cette jeune femme mais cet irrespect quant à votre miséricorde...

Le roi ne dit rien. Mais Eowyn hocha la tête:

- Elle a vraiment agit comme on attendrait qu'agisse un haradrim...

- Et vous dame Eowyn comment agirez vous, si des chefs orcs vous avaient emprisonnée au Pelenor. Après avoir vu votre oncle mourir? J'espères attendre de vous une certaine fierté et du courage.

- Mais sire, pas de l'irrespect!

Aragorn éclata de rire:

- Rare sont ceux qui respectent leur ennemi le plus grand.... A ce que je vois dans l'Est on nous en veux encore d'avoir tourné notre visage vers les eldars...

- Mais vous oubliez toutes ces trahisons!

Boromir prit enfin la parole:

- Quoi qu'il en soit, ce n'est pas pour rien que cette jeune Merwa est venue... Nous devons créer un lien avec le Harard. Sans quoi, jamais nous ne pourrons nous rapprocher d'Eru. J'ai comme l'impression que si tout les peuples de la terre du Milieu ne s'allient pas un Mal reviendra....

Faramir se tourna lentement vers son frère, c'était bien la première fois que Boromir parlait ainsi.

- Dame Arwen connaissez vous un moyen?


- Non Boromir... Mais il doit bien en avoir un... Je pense que la solution viendra de Merwa elle même et pas seulement de nous... Car vous les edain vous avez fait autant d'erreur qu'eux...


Aragorn sourit et lui demanda:

- Et vous les noldors? Avoir tourné le dos aux valar pour des simples brillants!

Les autres éclatèrent de rire mais Arwen tristement répondit:

- Ne riez pas de cela Estel. Vous ne connaissez pas la réaction que vous auriez eut face aux silmarils... Vos héritiers n'étaient pas plus noble face à l'anneau de Sauron.

Le visage d'Aragorn reprit de la gravité et il posa une main sur celle de sa femme. Ils partageaient ensemble les conséquences des erreurs des hommes et des elfes... Tout deux descendants d'Eärendil.

Boromir n'écoutait plus, il prit congé et sortit de la salle du trône. En regardant cette haradrim il avait entendu encore et encore Elbereth... Mais quel était le choix qu'il devait faire? Personne ne pouvait le guider... La seule elfe présente ignorait que faire. Boromir était bien seul...


Mais savait il que de loin les valar observait tout et faisait en sorte que sa tâche soit moins difficile?

Il revit la fierté et l'attitude hautaine de la jeune femme... Puis il sourit, oui... Avant son retour, avant d' être touché par la grâce des valar, Boromir du Gondor était aussi fière et tête de mule que cette haradrim...



*** C'est une fic bien étrange de ma part me direz vous... Mais la voici. une définition les edain, est le nom donné par les elfes aux hommes qui ont battu à leur côtés aux guerres de Beleriand. Ceux qui restèrent fidèle aux elfes... et c'est tout. Le reste est compréhensible... enfin j'espères***