Elle voyait son père... Himaran..... Et son frère Nazikh, ils riaient tout deux devant ses maigres prouesse au jeu d'épée... Ils riaient encore... Leur voix se perdaient dans un joyeux brouaha.
Puis Himaran disparut...
Laissant Merwa seule avec son frère...
- Petite rose... Tu dois retourner là-bas...
Ils n'étaient plus dans le désert sans fin mais dans un lieu étrange.... L'air semblait doré et les oiseaux chantaient mais on ne pouvait pas voir les arbres où ils se cachaient...
- C'est un rêve... Tu es mort Nazikh. Ô quel beau rêve!
Merwa senti une main rugueuse sur sa joue, il séchait ses larmes:
-Oui c'est un simple rêve ma soeur... Ma toute petite soeur.... Réveilles toi! Ne laisse pas l'honneur du Harad tomber encore plus bas, ce qui adviendra si père ne te retrouve pas. Accepte leur marché Merwa, ne sois pas têtue... Ne te laisse pas mourir, tu es si jeune, tu n'as pas encore eu le temps d'accomplir ton destin... Merwa Petite rose du désert...
Aragorn baignait le front et les joues de la jeune femme avec de l'eau où avait reposé de l'athelas. Ses plaies avaient été soignées mais elle refusait de reprendre conscience... Cela faisait des jours qu'elle était plongée dans cet étrange sommeil. Arwen l'avait veillée alors qu'Aragorn s'occupait des affaires du Royaume.
Faramir et Eowyn étaient repartis pour quelques temps en Ithilien. Car la Dame Blanche ne pouvait pas tenir en place, elle désirait ardemment rejoindre son pays. Les raisons de son départ étaient méconnus de tous, mais souvent Arwen avait vu Eowyn poser un regard déçue et triste sur Faramir. Et quelques fois discrètement, la douce Eowyn glissait des regards admiratifs sur Boromir. C'était sa femme qui avait poussé Faramir à rejoindre sa région. Lui, il aurait pu rester des jours et des jours aux côtés de son frère...
Boromir ne savait que faire, alors il restait encore à Minas Tirith, la ville de son coeur. Aragorn lui avait proposé de nombreux postes mais Boromir n'arrivait pas à se décider. Alors sous les conseils d'Arwen, le roi lui accorda asile dans la ville pour quelques temps en paix. Après tout, il venait juste de renaître...
Merwa murmura un nom dans son sommeil, cherchant à fuir les mains guérisseuse du roi. Aragorn s'arrêta et regarda la jeune femme. Lentement elle cligna les yeux et les ouvris. Longuement elle le regarda droit dans les yeux. Mais ce n'était pas un regard plein de défi et d'arrogance. On voyait dans ses grands yeux sombre une gratitude sans fin et de la paix...
- Merci...
Aragorn inclina la tête humblement:
- De rien. Vous n'êtes pas encore complètement guérie... Il vous faut vous reposer et manger un peu.... Il me semble que votre corps n'a pas reçu d'aliment depuis longtemps...
Elle hocha la tête. En jetant un regard circulaire dans la chambre où elle reposait, elle pu remarquer que ses armes avaient été déposées au pied de son lit. Ce roi était bien étrange... Elle n'avait jamais entendu d'un royaume où les prisonniers de guerre avaient droit de garder leurs armes...
Il est vrai que dans les yeux de cet homme elle pouvait voir quelques chose d'inconnu jusqu'alors.... Était ce que l'on appelait un air elfique? Il avait l'air tellement sage, bon mais aussi honorable et puissant. Étrangement il lui faisait penser à Nazikh, son frère préféré... Elle sourit presque à cette idée... Ce gondorien détesterait autant être comparé à un haradrim que Nazikh haïrait d'être comparé à Elessar.
Elle pouvait voir le roi l'observer comme s'il pouvait lire dans ses pensées, un léger sourire se jouait sur ses lèvres. Finalement il reprit sa dignité de roi et déclara:
- Je vais maintenant vous laissez vous reposer... Ioreth viendra vous donner quelque chose à manger. Vous avez du remarquer que on vous a laissé vos armes, mais sachez que vous avez aucunement la force maintenant de vous lancer dans une mission pour sortir d'ici.... Enfin vous le verrez vous même... Bonne convalescence princesse Merwa des Haradrims...
Elle ne lui répondit pas, très vite elle entendit la porte se refermer. Comme l'avait prédit Aragorn, Merwa tenta de se lever mais en vain. Elle avait perdu beaucoup de forces, même ses bras la faisait souffrir au moindre geste... Étrange que cela soit dû seulement à un coup de verre sur ses veines... Mais elle ignorait qu'il l'avait ramené des portes des cavernes de Mandos.
Un dame entra après une demi heure. Elle avait des yeux gris et sa chevelure sombre était teinté d'argent. Elle portait à la façon gondorienne un léger voile bleu sur ses cheveux, plus par coquetterie que par tradition.
Elle posa un plateau avec quelques mets facile à manger. Elle informa la malade d'une voix autoritaire:
- Nous avons fait en sorte que votre repas ne soit pas trop difficile à manger et qu'il ne soit pas non plus répugnant... Je suis Ioreth, je m'occupes de la maison des guérisons. Je reviendrai quand vous aurez finis de manger pour vous donner un thé à l'Athelas.
Avec grande peine, Merwa commença à manger. Chaque geste la fatiguait mais bientôt elle réussi à entamer la moitié de son assiette. Puis elle ferma ses yeux pour réfléchir. Que devait elle faire? Sa ferme résignation était envolée... Maintenant elle avait envie de pleurer, vraiment pleurer sur l'épaule d'un ami. Mais elle n'en avait pas, elle n'en avait jamais eu.... Tout son éducation avait été centrée sur l'idée qu'il fallait être ferme et discipliné. Se confier ou pleurer dans les bras d'un autre était une preuve de faiblesse. Et jamais Merwa n'avait été faible. Même quand ses frères n'étaient jamais revenus... Ou quand sa mère était morte en donnant naissance à son plus jeune frère.
Mais à présent tout semblait tellement confus...
Elle était prisonnière d'un peuple qui avait tués ses frères. Son peuple avait longuement haït et trahie les hommes de l'Ouest. Mais tout ce que lui donnait le roi du Gondor c'était de la compassion et de la gentillesse... Comme si elle était une petite fille sans défense...
Savaient ils qu'elle était la seule enfant du roi des haradrims? S'il la tuait ils pourront avoir une emprise sur le royaume... Ils pouvaient la marier de force à quelqu'un pour qu'ensuite le harad soit dans les mains de l'Ouest... Il y avait tant de moyen d'utiliser la princesse du Harad.... Mais ils ne faisaient rien...
Ils disaient vouloir comprendre le Harad...
Merwa secoua la tête, tout était tellement compliqué... Et elle ignorait tout du monde... Elle désirait que ses choix soit pour le meilleur du Harad... Et pour toute la terre du milieu? Car en sortant de son royaume elle venait de prendre conscience qu'il n'y avait pas seulement le Khand, le Harad, Mordor et le sud du Gondor. A présent elle voyait l'ampleur de la terre que voulait dominer Sauron.
C'était dans sa conception simple du monde qu'elle avait toujours su quoi faire... Quand dans son esprit les ennemis étaient tout les gondorien et leurs alliés, et ses amis tout les haradrims, elle avait su quoi faire: détruire l'ennemi... Ce qui l'avait conduit ici...
Mais à présent elle se rendait compte que tout était vraiment compliqué. Les gondoriens pouvaient être bons... Mais pouvait elle leur faire confiance?
Et à présent elle était entre leurs mains, elle n'avait plus aucune fierté... Clouée dans un lit et nourrie par leurs mains, elle leur devait tout... La vie surtout...
Prise d'une soudaine colère, elle tenta de se relever mais ses jambes ne lui obéissaient pas bien... Enfin quelques larmes de dépits et de chagrins glissèrent sur ses joues... Ah! ce qu'elle détestait d'être si faible!
Quand il sortit de la chambre de Merwa, le roi n'eut pas de temps pour lui même. Déjà ses ministres et conseillers l'attendaient. Bien que son royaume était devenu très prospère et vivait dans une relative paix, il y avait d'autres fléaux... La famine avait pris une grande ampleur, suite au pillage de Saruman et des retombées de la guerre.
Aragorn longuement discuta sur les problèmes de la famines précisément dans l'Arnor. Erenion, un petit seigneur, proposa que sa contrée soit approvisionné par la Comté mais le roi se leva et déclara:
- La Comté est à présent devenue une contrée où aucune homme, même le roi, n'a le droit d'entrer. Faire du commerce avec eux ne ferait qu'agrandir la tentation des hommes de dominer ce beau pays. Quoi qu'il arrive, ce n'est pas sur les hobbits que nous devons compter mais sur nous même... Et le problème, me semble t'il, n'est pas dû à un manque de vivre mais un problème de distribution. Est ce que je me trompes Alenen, ministre de l'agriculture? Du côté du Gondor nous avons beaucoup de provision, il suffit juste d'établir un meilleur commerce entre le Nord et le Sud du Royaume.
Le conseil prit fin, pour qu'Alenen puisse réfléchir et trouve des solutions pour l'après midi même. Les décisions n'étaient jamais prises à la légère avec Elessar.
Aragorn sortit rapidement, il désirait ardemment rester quelques instants en paix avec son épouse. Arwen lui donnait toute la sérénité, le calme et l'amour dont il avait besoin pour continuer à accomplir son devoir sans une grimace d'ennui ou de douleur. Bien sûr en tant que capitaine des rôdeurs, il y avait eu des situations plus difficiles que celle-ci. Mais en tant que rôdeur, prendre une décision était plus rapide. Tout était action et stratégie tandis qu'ici la stratégie touchait des domaines qu'Aragorn, malgré sa sagesse, connaissait mal.
Ainsi la désinvolture et l'action d'une vie de rôdeur lui manquait. Elladan et Elrohir, qui n'avaient pas encore entrepris leur voyage, se riaient de lui. Il était vrai que c'était comique de voir le petit Estel, tel qu'il était pour eux, assis sur un trône et devoir faire une révérence à celui-ci. Mais ses deux beaux frères et frères adoptifs ne venaient que rarement. De plus en plus ils se détachaient de la terre du Milieu. Leur coeurs, comme celui de tout les elfes les poussaient vers l'Ouest.
Marchant rapidement dans les couloirs, Aragorn sourit en pensant à son cher compagnon de route.... Legolas. Il ne l'avait pas vu depuis quelques mois, car l'elfe était partit pour de long voyages avec son ami Gimli. Avec peine, Aragorn se rendit compte qu'à présent il avait peu de vrais amis auprès de lui.... Bien sûr Faramir était un très bon intendant mais... Le roi le connaissait pas assez bien. Boromir, qui aurait pu être très proche, avait quelque peu changé et il semblait vraiment mal au point. Les compagnons de la communauté étaient dispersés, chacun appelé à accomplir son devoir. Gandalf était partit deux ans après la chute de Sauron. Il manquait énormément à Aragorn. Non seulement pour sa sagesse mais aussi pour toutes les années vécues à se battre côte à côte contre Sauron. Ils s'étaient toujours compris et leur amitié avait grandis avec les années... Mais quand Gandalf le gris disparut dans la Moria, malgré son retour, Aragorn réalisa qu'un jour ou l'autre, celui qui fut presque comme son père, s'en ira...
Frodon était parti avec Gandalf pour ne jamais revenir. Et les autres hobbits venaient visiter Minas Tirith de temps en temps, mais leur vrai vie les gardaient ancrés dans la Comté.
Il ne restait presque personne... Sauf Arwen, qui toujours présente, lui souriait et connaissait la profondeur de son être.
Silencieusement, Aragorn fut arrivé dans le boudoir d'Arwen. La reine écrivait alors que ses dames de compagnie parlaient à voix basse. Les deux demoiselles s'inclinèrent et quittèrent la pièce. C'était une habitude, lorsque le roi arrivait, les demoiselles d'honneur devaient laisser la reine seule. Arwen était tellement prise dans son écriture qu'elle n'entendit pas ce brouhaha. Son époux sourit, cela était propre aux elfes... Quand ils faisaient quelque chose c'était de tout leur corps et âme....
Il posa sa main sur la délicate épaule de la fille d'Elrond. Arwen leva lentement les yeux:
- Je savais que tu étais là...
Souriante elle se leva et il la serra dans ses bras.
Longtemps ils restèrent ainsi, heureux d'être ensemble dans la solitude et le calme. Puis Aragorn recula d'un pas et invita sa dame à s'asseoir. Il lui raconta en résumé l'état de la famine dans l'Arnor. Et puis finalement il parla de Merwa. Arwen écouta sans interrompre, hochant la tête de temps en temps. Aragorn se massa le front en déclarant:
- J'ignores quoi faire avec cette enfant... Son père doit être conscient qu'elle a quitté son royaume. Je ne peux qu'imaginer sa réaction.... Je doutes fort qu'il soit capable d'envoyer une mission diplomatique avant de sauvagement tenter de nous attaquer... Je n'ai aucune envie de me lancer dans une guerre contre mes propres frères...
Arwen le fixait avec ses yeux plus bleu que gris, elle attendit qu'il arrête de parler pour doucement lui poser une question:
- Estel... Est ce que tu te rends compte de ce que tu viens de dire?
Le roi, que personne ne contredisait depuis la chute de Sauron, déglutit avec peine. Qu'avait il dit? Se remémorant des phrases qu'il avait prononcé, Aragorn tentait de comprendre la remarque de son épouse. Celle-ci attendit qu'il réfléchisse un peu pour déclarer:
- Tu as dis que les haradrims sont des hommes plutôt près à ce battre qu'à tenter de résoudre les problèmes diplomatiquement... Et qu'il sont sauvage... Et qu'il ne sont pas capable de penser à autre chose que la violence.
Aragorn sourit et secoua la tête:
- Ma douce reine! N'ai je pas dis que c'était mes frères?!?
Arwen soupira doucement se levant pour se poster à la fenêtre. Elle aimait sentir la douce brise sur son visage et voir les plaines à perte de vue... Même si ça et là on commençait à construire des maisonnettes en dehors des remparts...
Après avoir bu la beauté qui l'entourait. Arwen se retourna vers son époux:
- Ne juges pas déjà ces hommes...
Aragorn arpentait la pièce de long en large:
- Je juge avec ce que j'ai connu en voyageant dans leurs contrées... Je juge en connaissance de cause.
- Mais Estel, qui sait... Ils ont peut être changé...
- Arwen, tu ne te rends pas compte de la réalité de tout cela. Ce n'est pas un débat philosophique comme ce que les elfes faisaient dans la demeure de ton père. C'est une réalité! La vie de mon peuple est en jeu. Je ne pas me permettre d'être inactif et me dire que peut être ils attaqueront pas... Je dois être près face à cette éventualité!
L'elfe s'assombrit à la mention de la demeure de son père... Mais elle garda sa fermeté:
- Estel, je ne te dis pas de les laisser écraser notre royaume... Je te demande juste d'être consciemment tolérant. Attends avant de juger, de nombreuses années se sont écoulés... Le monde est différent... Qui sait, ils veulent être uni avec les autres hommes... Ne baisse pas la défense des frontières, mais réfléchit aussi un peu plus... pacifiquement... De plus, en tant qu'elfe je te dirais une simple idée. Tout les hommes sont les mêmes, vous avez tous les mêmes tendance à la violence et à la destruction. Mais tu sais que pour moi tu as apporté l'espoir ici... Et que j'ai toujours cru en l'homme.
Elle avait entouré de ses bras les épaules robustes de son époux et posé sa tête sur son épaule droite. Il ne dit rien, restant silencieux. Arwen lui avait toujours montré la voie de la sagesse, il ne s'en considérait pas plus bas qu'elle... On devait s'entraider, accepter l'aide de l'autre pour réussir...
- Mes mots sont peut être un peu trop dure ou cynique... Pardonnes moi Estel Mais mon aimé, pense à ce que je t'ai dis...
- J'y penserai Arwen.... Ar.. Meleth nîn, tu pleures?
Effectivement des larmes perlaient les joues de la souveraine. Elle secoua la tête, souriant un peu et les séchant de ses doigts:
- Ô ce n'est rien Estel... C'est seulement comme ça... Ces derniers temps les larmes jaillissent très facilement... C'est sûrement dû à mon état...
Aragorn admira sa femme, sa grossesse, lui donnait tellement de grâce et de lumière. Elle était toujours aussi belle et sage. Il avait vraiment de la chance...
Boromir était assis seul dans un jardin déserté. Il y avait de gracieuses statues et des oiseaux qui chantaient. Mais le frère du prince d'Ithilien gardait une expression grave...
Son frère était parti et à présent Boromir se sentait immensément seul et sans but. C'est avec grâce qu'il laissait le titre d'intendant à son frère. Mais il n'avait rien à faire. Ses journées s'écoulaient à admirer sa ville et chevaucher solitairement. Il n'avait envie de rien. Après la douce plénitude de sa renaissance, il restait un vide...
Pour se changer les idées il repensa à sa mère. Pour lui elle symbolisait la féminité par excellence et c'était elle qui représentait dans son coeur Varda. Tentant d'entendre la douce chanson de la dame de Manwë, Boromir ferma les yeux... Ce chant effaçait les terribles souvenir du moment où la tentation de l'anneau l'avait rendu fou... Mais il ne l'entendait plus... Il y avait seulement ce vide.
Boromir soupira, il aurait aimé pouvoir aller dans la Comté, peut être que la douce insouciance de ce peuple lui aurait changé les idées... Il aurait pu ainsi s'excuser auprès de Frodon. Mais la Comté était interdite aux hommes. Les hommes ne pouvaient pas trouver paix et sérénité dans ce pays de joie car ils étaient trop faible face à la tentation de dominer cette insouciance. Et Frodon était parti...
Un léger bruissement d'étoffe lui fit lever les yeux. Dame Arwen se tenait devant lui, belle et toujours aussi majestueuse. Boromir se mit rapidement debout et fit une révérence. A travers elle, il revoyait Galadriel. Cette dame des elfes qui n'avait pas perdu espoir en lui.
Arwen sourit et l'invita à s'asseoir puis elle déclara:
- Vous semblez bien silencieux et troublé Boromir...
L'homme hocha la tête:
- Effectivement altesse...
Elle plongea son regards dans le sien à la façon de Galadriel et demanda:
- Pourquoi?
Boromir baissa les yeux, il se rappelait de ce jour en Lorien où Galadriel avait vu le fond de ses pensées.
- Pour être sincère Dame Arwen, je me sens inutile... Vidé... Bien qu'Ar... Sire Aragorn m'ait proposé des activité ou même des titres... Je n'ai pas l'impression que c'est ce que je dois faire... A vrai dire, je ne sais même pas ce que je veux ou dois faire...
Arwen hocha la tête... Il lui semblait qu'elle passait sa vie à écouter les autres. Mais cela ne la dérangeait pas tant... Tant qu'elle pouvait rester aux côtés de celui qui gardait son coeur.
- Je n'aurais rien de plus à vous proposer... Mais je suis passée voir notre prisonnière... Elle ronge son frein, peut être que vous pourriez aller lui parler... Cela vous changera les idées et la distraira
Boromir sourit et déclara:
- Altesse, sans offenser votre sagesse, laissez moi dire que cette enfant préférerait mille fois la solitude à ma présence...
Arwen eut un énigmatique sourire:
- En êtes vous sûr? Parfois quand la vie nous fait trébucher, une présence, quelle soit celle d'un compatriote ou non, peut toujours aider la personne à se relever. Enfin... C'est ce qu'il me semble. Et bien je vais vous laissez à votre solitude. J'allais de ce pas voir quelqu'un quand je vous ai vu... Namarië Boromir.
Boromir inclina sa tête en guise de salut et se leva aussi... Longuement il arpenta les gracieuses allées... Il rit tout seul en repensant à la suggestion de Dame Arwen, aller voir cette fière sauvage. Puis à l'improviste, alors qu'il s'y attendait le moins il revit la douce lumière de Valinor et la voix de Varda illuminer son coeur et alléger ses amers souvenir...
- Elbereth... Dame de Lumière, Dame de l'Ouest... Mère de tout les enfants d'Eru!
Boromir marmonnait de joie... Une grande paix l'enveloppait de nouveau et il se sentait de nouveau guidé dans un chemin de lumière... Le vide qui le rongeait était devenu lumière et musique... Douce sérénité...
*** Bon... J'ai eu du mal à pondre ce chapitre, car je suis pas encore sûre du chemin que va entreprendre Boromir. J'entends déjà ma chère Frodounette qui va s'étonner que je critiques ainsi le roi... On est bien obligé... Mon Aragorn dans cette fic n'est pas la lumière de la sagesse... Désolé, même si je l'adores toujours autant. Par contre je suis plutôt contente qu'Arwen joue un rôle important... Ne dit on pas que derrière chaque homme fort il y a une femme forte? Enfin... Dites moi ce que vous en pensez... Ah et puis, l'idée de où Merwa est en contact avec son frère est peut être inconsciement inspiré par Lysbeth de Yotma (que je vous conseilles de lire), c'est après coup que je me suis dis qu'à force de lire cette fic l'idée de ce rêve a germé dans mon esprit... Vala, Namarië! ***
