Boromir resta des heures assis sur un des bancs des gracieux jardins de Minas Tirith. Les elfes avaient apporté des oiseaux qui chantaient avec harmonie dans les arbres. L'homme ne les écoutait pas, son regard restait fixé vers l'horizon. Il n'était même pas allé dire au revoir à son frère qui avait rejoint l'Ithilien avec sa femme.

Il ne faisait que penser au conseil. Soudainement il trouvait enfin sa voie. Il savait ce qu'il devait faire. Mais il avait du mal à le formuler. Il voulait être à la tête de cette équipé à travers le Harad. Mais avant d'en faire part à Aragorn, il voulait comprendre son chemin. Quelles raisons le poussaient vers cette voie?

Réfléchir alourdissait sa tête, alors il haussa les épaules et inspira longuement. Pendant cet instant il se laissa emporter par les superbes arbres aux alentours et par le chant charmant des oiseaux.

Étrangement il repensait à son séjour à Rivendell avant la guerre de l'anneau. Il aurait voulu retourner quelques jours là bas, maintenant qu'il était réceptif à la beauté elfique.

Il ferma les yeux pour repenser à Valinor. Plus le temps passait, moins ses souvenirs de Valinor étaient clairs. Ce qu'il voyait à présent n'était qu'un reflet de cette beauté qu'il avait goûtée. Son cur se serra un peu: un jour Valinor ne serait qu'un rêve. Il pouvait comprendre les elfes qui entendaient l'appel de l'Ouest. Dame Galadriel qu'il avait craint et presque haïe dans le passé lui paraissait si humaine.

Levant les yeux pour voir le ciel, il vit la bannière du Gondor. Elle était réelle, pas comme le mirage de Valinor. Oui le Gondor était aussi sa vie. Il était reconnaissant que les Valar l'aient renvoyé. Mais c'était trop difficile de trouver la raison de son retour. Qu'importe! Pour lui il était revenu pour le Gondor qui avait toujours été le centre de sa vie. Le Gondor l'avait pris dans ses bras quand sa mère était morte. Et il n'allait pas le laisser se battre seul contre ces nouveaux ennemis.

Il se leva tout en réfléchissant. Oui il allait aller dans le Harad mais pas pour une quelconque raison inspirée par les Valar, il ira là-bas pour le Gondor.

Dans son maintien et ses pas on pouvait revoir sa fierté ancestrale et une certaine confiance en soi. Il savait de nouveau qui il était. Ce n'était pas le regard passionné d'une ennemie qui allait lui faire changer d'avis. Il était un fils du Gondor, et il avait juré fidélité à sa cause.

D'un pas rapide, il rejoignit le bureau où le roi recevait les gens et surtout réfléchissait. Boromir fut introduit par un garde qui se tenait à la porte.

Aragorn sourit à l'approche de son compagnon d'armes.

- Boromir, vous n'avez pas eu l'occasion de prendre congé de votre frère. Mais il m'a chargé de vous dire qu'il reviendra avant peu. Nous sommes en train d'organiser cet escadron. Des chevaux rohirrim, quelques rôdeurs du Nord...

- Justement majesté... Je.. J'aimerais me porter volontaire pour mener cette milice dans le Harad. Je sais que je ne connais rien au désert mais je pense que j'ai beaucoup d'expérience de missions difficiles. Et puis je n'ai ni femme, ni enfants, ni terres... Mon frère m'a déjà perdu une fois, et je pense que grâce à son épouse il survivrait si je devais de nouveau quitter ce monde.

Aragorn sourit intérieurement, il avait donc vu juste... Il hocha la tête et déclara d'une voix très grave:

- Oui et de plus Boromir vous avez un atout qui vous met en avantage. Vous semblez être le seul à pouvoir interagir avec la Reine Merwa.

Boromir leva brusquement la tête. Ses yeux gris étaient durs et un éclair furieux passa dans son regard.

- Qu'avancez-vous, Majesté?

Aragorn secoua la tête puis répondit:

- Excusez-moi Boromir, mais je ne fais que parler de ce que je vois. Vous avez été mon frère d'arme et j'ai appris à vous connaître et à vous respecter, mon ami. A présent je vous vois vous battre contre vous-même...

Boromir l'interrompit violemment:

- Non! Il n'y a rien! Je ne suis que quelque peu troublé par cette renaissance. Une mission au Harad me changera les idées.

Aragorn hocha la tête, ce n'était pas à lui de faire voir la vérité à Boromir. Il la connaîtrait lui-même très bientôt. Ainsi cela sera Boromir du Gondor qui irait au Harad. Ce n'était pas pour rien qu'il avait été envoyé par les Valar au moment même où Merwa avait commit son attentat. Il le laissa partir sans rien dire de plus sur cela. Puis il décida de prendre une pause. Maintenant qu'il avait trouvé un capitaine pour cette mission, il savait que tout allait aller très vite.

Traversant la demeure royale, il rejoignit les appartements d'Arwen. Une des demoiselles de compagnie lui dit que la reine était allée se promener dans leur jardin privé. Il la trouva en train de caresser du bout de ses doigts des jeunes roses. Il sourit, mais malgré ses pas très discrets elle se retourna en riant:

- Estel! Tu n'arriveras jamais à me surprendre!

Ils s'enlacèrent et s'embrassèrent passionnément.

- Tu as l'air content mon cher roi!

Aragorn haussa les épaules et répondit:

- Je ne dirais pas heureux mais soulagé d'avoir pu trouvé un capitaine pour mon escadron.

Elle posa un doigt sur ses lèvres et murmura:

- Boromir?

Il hocha la tête. Elle sourit légèrement:

- Je le savais, c'est bien pour cela qu'il a été envoyé...

Puis après cela, ils oublièrent leur royaume pour quelques instants alors qu'ils marchaient dans ce jardin où personne n'avait le droit de venir. Ils évoquèrent le passé sans parler, en se souriant seulement. Pendant une heure ils oublièrent qui ils étaient à présent et où ils se trouvaient.

Merwa ne pouvait pas assimiler la grande joie qu'elle ressentait d'avoir repris des forces et de pouvoir s'entraîner avec ses armes. Le roi lui avait permis de s'entraîner et elle avait une plus grande liberté. Il lui avait longuement expliqué que tout ce qu'il désirait c'était de savoir ce qui se passait dans le Harad ainsi que comment les peuples de l'Ouest pouvait faire face à cette menace grandissante. Bien sûr Aragorn lui avait souligné le fait qu'elle restait une prisonnière et qu'elle devrait revenir à Minas Tirith à la fin de cette mission. A présent même Elladan et Elrohir étaient partis et on approchait du départ de l'escadron.

On lui restitua ses habits et avec attention elle les raccommoda. Car dans la chaleur et le froid de la nuit seulement ces habits pouvaient la protéger. Sous les conseils de Merwa on prépara des vêtements pour les hommes qui partiront. En fin de compte il fut décidé que cela seraient trois rôdeurs d'Ithilien, un rôdeur du nord, Boromir et Merwa qui seraient envoyé dans cet escadron. La haradrim n'avait pas vu le gondorien depuis le conseil. Ce jour là elle aidait Arwen et sa suite à composer les vêtements des hommes. Suivant la tradition de sa mère, et celle de Dame Galadriel sa grand-mère, Arwen insistait à utiliser du tissu tissé par elle et ses suivantes et cousu par elles.

- Dame Merwa, et ce qu'une couleur sombre...

- Non, non! Il faut des teintes claires, à la limite un bleu profond.

On frappa à la porte et une des demoiselles d'honneur ouvrit la porte. Elle s'effaça pour laisser passer Boromir. Il venait voir Arwen pour la remercier de la dague elfique qu'elle lui avait offert.

Il ne remarqua pas tout de suite la présence de la haradrim. il s'avança rapidement vers Arwen qui mesurait une pièce de coton bleu profond:

- Majesté... Je tiens à vous remercier pour ce présent! Je ne comprends pas pourquoi je mérite cela.

Arwen reposa le tissu et sourit à Boromir.

- A vrai dire, ce sont mes frères qui ont laissé cela pour vous. Ils savaient que vous alliez vous présenter pour cette mission.

Le gondorien écarquilla les yeux:

- Et bien... Les elfes ont certainement des dons de prédiction.

Il avait l'impression soudaine d'être un pion, manipulé et analysé par les Valar de loin et ici par les elfes. Mais il se força à sourire à la reine.

- Je vous remercie encore, ma Dame.

Il inclina la tête respectueusement et allait prendre congé quand il épia Merwa qui aidait une des suivantes de la reine à coudre quelques points pour que la mante soit assemblée. C'était un beau tissu gris-bleu, moins vert que les capes que Dame Galadriel avait offertes à la communauté de l'anneau.

Merwa aussi leva les yeux à ce moment précis. Ils échangèrent un regard puis il prit congé de la reine et sortit. La haradrim tout en aidant les femmes se rendait compte qu'elle était contente qu'il vienne aussi. Énervée contre elle-même elle cousait avec rage. Elle tenta de se faire croire que la seule raison de sa joie était le Harad et son désert et c'était tout. Ce n'était pas un gondorien qui changerait cela.

Les femmes passèrent des heures à préparer les tenues, alors qu'Aragorn et les hommes concernés mettaient sur pied leur plan.
Avec applications elles brodaient des discrets arbres du Gondor sur chacune des tuniques. Mais l'arbre était très petit, pour qu'il ne soit pas vu par n'importe qui. Les tuniques étaient amples, fines et échancrées à la hauteur des cuisses. Avec elles, les hommes devaient porter leurs chausses et leur bottes de cuir. Et bien sûr comme protection une pièce de cuir entre les deux couches des tuniques bleues. Pour finir il y avait les longues et amples capes gris-bleues. Merwa avait insisté qu'en plus de la capuche il y eut une pièce de tissu qui pouvait se rabattre pour cacher la partie inférieure du visage.

Le jour du départ arriva rapidement. Boromir mélancoliquement regardait la vue depuis la citadelle de Minas Tirith. Reverrait-il un jour son beau pays?

Merwa endossa ses vêtements avec anticipation. Elle enfila ses pantalons amples et sa tunique grenat qui était divisé en deux pans à la hauteur de son ventre. Au-dessous de cette tunique, elle portait une chemise d'un tissu très fin comme un voile. Elle accrocha ses bracelets d'or sur ses le haut de ses bras pour resserrer les amples manches. Puis elle se couva de sa longue cape pourpre. Elle se sentait tellement mieux dans ses vêtements. Elle était impatiente de voir les étendues salines et l'horizon sans aucune montagne qui barre la vue.

A la place principale du premier cercle de la cité Aragorn présentait les hommes à Boromir, il avait eu seulement l'occasion de rencontrer Amdir du Nord. Les autres hommes étaient d'Ithilien et s'étaient battus plus d'une fois aux côtés de Faramir. Boromir reconnut l'un d'entre eux:

- Magor? C'est une joie de vous avoir à mes côtés pour cette mission!

Le rôdeur inclina la tête par respect. Puis un homme de haute stature et au regard clair s'avança:

- Capitaine Boromir, je suis Rodthelion. Je n'ai jamais eu l'occasion de me battre à vos côtés. Mais j'ai souvent accompagné votre frère dans ses battues en Ithilien et même plus loin.

Boromir hocha la tête et puis finalement se tourna vers le plus jeune d'entre eux. Il devait avoir à peine 20 ans. Il était très jeune pour une pareille mission mais Boromir faisait confiance au roi.

- Et qui es-tu ?

- Thuravan capitaine, fils de Mablung.

Boromir se souvenait clairement de Mablung, Faramir lui avait appris que le pauvre homme était tombé à Osgiliath.

- Je suis désolé pour ton père. Il était un homme très honorable. Sa bravoure et son dévouement pour le Gondor le gardera toujours très haut dans mon estime.

Le jeune homme hocha la tête respectueusement:

- Merci.

Tout le monde se retourna pour voir descendre Merwa. Elle restait l'ennemie aux yeux de tous. Amdir ne semblait pas trop affecté par sa présence, ni les rôdeurs les plus âgés mais Thuravan la regardait avec mépris. La haradrim ne les regarda pas, elle gardait ses yeux fixés sur le roi Aragorn s'empressa de la présenter rapidement:

- Voici la Reine Merwa

La jeune femme secoua la tête et doucement le contredit:

- je suis la princesse Merwa jusqu'à ce que mon peuple me déclare reine.

Aragorn hocha la tête puis entreprit de présenter les rôdeurs. Aucun d'eux ne se montra sympathique. Amdir restait tout de même le plus courtois. Et puis elle croisa le regard de Boromir et elle murmura une salutation.

Puis Arwen arriva et ensemble le couple royal donna sa bénédiction aux voyageurs. Après avoir reçu la bénédiction royale, les hommes et la haradrim montèrent sur les robustes chevaux envoyés par Eomer. Les chevaux avaient été chargés de vivres et d'armes au préalable.

Boromir était à la tête de l'escadron, juste après lui venait Amdir, puis Merwa, suivis par Turhavan, Rodthelion et finalement par Magor. Quelques personnes étaient dans les rues pour voir passer la princesse haradrim. Celle-ci entendit ça et là des insultes mais elle garda la tête haute. Ce n'était pas des mots qui allaient la blesser alors qu'elle était si proche de son but.

Boromir soupira doucement en sortant de la ville, allait-il la revoir? Avoir retrouvé Minas Tirith l'avait rendu encore plus attaché à sa ville. Puis il haussa les épaules, c'était sans importance car il allait revenir comme il l'avait toujours fait auparavant. Être propulsé dans le vif de l'action lui redonnait ses instincts de sa première vie et son assurance. Combien de fois avait-il quitté sa cité pour revenir couvert de gloire et avec le goût de la victoire encore dans son cur? Combien de fois avait-il senti son cur battre plus fort en sachant qu'il s'était battu de tout son âme pour le Gondor et que son peuple l'acclamait pour cela? Rien n'avait changé, il restait Boromir du Gondor.

La première étape du voyage était Pelargir. Cette partie du voyage était presque agréable. On avait l'impression d'être en pleine promenade. Merwa rongeait son frein, elle avait tellement hâte de quitter ces plaines verdoyantes pour le silence sacré. De plus ses habits lui attiraient d'étranges regards quand ils passaient dans des régions habitées. Les jours s'écoulaient trop lentement pour elle.

Mais après la halte à Pelargir, le voyage se passa plus rapidement. Finalement ils traversèrent le pont qui traversait la Harnen qui était la frontière naturelle entre le Harad et le Gondor. Depuis plusieurs kilomètres le paysage était devenu plus aride et il y avait moins de verdure. Les rôdeurs commençaient à sentir les bienfaits de leurs vêtements. Sous les conseils de Merwa il entrèrent dans le Harad par le pont qui se trouvait le plus près de la mer. Mais Boromir refuse d'entrer dans la ville qu'elle désignait:

- Le Roi nous a conseillé de prendre la Route du Harad.

Merwa secoua la tête et le devança:

- La route du Harad? C'est hors de question! C'est là que tout les brigands veillent, c'est là que guettent les hommes du Khand!

- Le roi Aragorn sait de quoi il parle...

- C'est mon pays! Je sais de quoi je parle! Nous irons à Zamadar!

Boromir allait répliquer d'un ton tranchant quand Amdir les rejoignit et murmura à Boromir:

- L'enfant doit savoir de quoi elle parle. Il est vrai que ces grandes routes sont souvent le lieu d'action... Après tout du temps de la guerre de l'anneau, nous préférions utiliser les sentiers sauvages que Le Chemin Vert.

Rodthelion rejoignit le conciliabule alors que Boromir approuva finalement l'approche de Merwa:

- Et bien si vous dites que c'est le seul moyen...

Les trois autres rôdeurs suivirent en silence leur capitaine même s'il leur semblait qu'il avait tort de faire autant confiance à cette princesse étrangère.

Même si la verdure se faisait rare, il y avait encore quelques acacias et des broussailles. La ville se dressait devant eux, derrière des hauts murs de la même couleur que le sable il y avait des hautes maisons avec des fenêtres très fines. Leurs toits étaient plats et leur fenêtre des meurtrières. Elles étaient faites de pierre et de terre. Deux hommes se tenaient devant les grandes portes de la ville. Ils avaient de hautes lances colorées et portaient des vêtements amples et pâles. Ils fixaient avec intensité les étrangers. Boromir restait ferme et continuait à avancer. Mais il pouvait sentir derrière lui Turhavan qui nerveusement murmura quelque chose à Rodthelion. C'était vrai que ces gardes semblaient féroces. Merwa dépassa Boromir mais celui ci lui ordonna de pas aller trop avant:

- Nous ne savons pas quel accueil nous attend, princesse.

Elle éclata de rire, brisant un peu la tension dans laquelle baignaient les rôdeurs:

- Je sais ce qui nous attend Capitaine. Et c'est pour cela que vous allez me laisser parler. On parle rarement la langue commune chez nous, et nos hommes ne préfèrent pas l'utiliser.

Boromir ne lui répondit pas, elle ne voulut pas se retourner pour voir son expression. Mais elle savait qu'il n'appréciait pas, elle en tira un malin plaisir.

- De plus capitaine, je ne suis plus la princesse Merwa... Mais appelez-moi... Zayanah. Je leur dirai que je suis une fille d'un riche marchand qui est mort et que vous êtes ses acheteurs dans le Gondor.

Ils étaient à quelques mètres des portes. Boromir siffla:

- Ce n'est vraiment pas crédible! Nous sommes lourdement armés.

Elle haussa les épaules:

- Avez vous une autre idée? je croyais que votre sage roi avait aussi organisé cela.

Ils étaient trop près des gardes pour commencer une discussion alors il ne fit que grommeler:

- Prenez garde à ce que vous dites princes'..... Zayanah...

Les gardes bien sûr les dévisagèrent avec méfiance mais grâce à un monologue enfiévré de Merwa ils eurent le droit d'entrer. Le soleil disparaissait à l'horizon et la température baissa brutalement alors qu'ils erraient dans les rues. Ayant toujours été une princesse, Merwa ne connaissait rien des villes et des auberges. Pendant une bonne heure dans le froid ils arpentèrent les rues. Leurs yeux clairs et leur attirail les rendaient déjà louche mais leur attitude empirait tout cela. Boromir sans cesse grommelait avec une rage continue, cette enfant capricieuse et arrogante ne savait rien. Ils allaient tomber tout droit dans une mort solitaire dans le désert.

Mais finalement elle trouva une maison où on hébergeait pour quelques pièces. Mais ici encore un autre problème se posa:

- Capitaine... Nous n'avons pas d'argent....

La colère embrasa Boromir. C'était leur premier jour dans ce pays maudit et déjà rien n'allait. Mais à l'improviste il réalisa à quel point la situation était ridicule et il éclata de rire. Merwa le dévisagea avec étonnement: le soleil l'avait-il déjà rendu fou? Puis elle aussi sourit, c'était vrai que la situation était pathétique. Face à ce désordre et le non-sens de certaines situations tout ce que l'homme peut faire c'est rire. Elle rit tout doucement puis reprenant son sérieux elle se tourna vers le propriétaire de cette auberge pour marchander.

Il accepta finalement quelques fruits pour laisser la compagnie dormir sur le toit. C'était une grande terrasse plate, il y avait tout de sorte de personnes qui dormaient sur des couches rustiques. Il y avait des tentes dressées mais le propriétaire les informa qu'il fallait payer pour avoir quelque chose au-dessus de leur tête.

Alors c'est sous les étoiles qu'ils dormirent. Les rôdeurs avaient l'habitude bien qu'ici les étoiles semblaient déjà différentes... Mais Merwa souriait, aucun mot agressif ne franchissait ses lèvres... Elle était enfin chez elle... Mais une ombre planait dans son coeur. Elle se redressa brusquement, la beauté des étoiles s'étaient voilé. Maintenant qu'elle était chez elle, elle ne pouvait plus se mentir. Elle n'avait plus sommeil alors elle se leva et alla jusqu'au bord de la terrasse. Elle avait cru qu'une fois chez elle, elle cessera de penser à lui. Mais elle n'arrivait pas. Malgré toutes les piques qu'elle lui lançait, elle ne pouvait pas s'empêcher de lui sourire quand il ne la regardait pas.

A cette pensée la princesse serra les poings. Ce n'était qu'une faiblesse de sa part, elle ne se laissera pas entraîner par ce sentiment. Elle était fille des rois et elle restera digne jusqu'à la fin.

Merci à Chibi Eldaliel pour m'avoir corrigée, encouragée et conseillée. Ce chapitre est dédié à Nessa ma cousine dúnadan pour son enthousiasme pour ma fic et pour Boro. Merci à tout ceux qui me lisent et me reviewent et tout ceux qui me donnent des idées et m'inspirent.