Chapitre Un : Vacances de rêves
Le soleil émergeait de nouveau du sol. Sa renaissance apaisa sa douleur, il retourna se coucher après qu'un hibou eu quitté le rebord de la fenêtre. Le jeune homme tenait dans ses mains un journal avec de drôles de photos animées. Il jeta le journal d'un air indifférent et retourna se coucher, ou plutôt s'allonger, car depuis quelques semaines il ne faisait plus que des cauchemars. C'était toujours les mêmes qui revenaient en boucle. Un garçon tombait au sol, après qu'un trait de lumière l'eut percuté, et depuis peu un nouveau cauchemar s'y ajoutait, un homme au cheveu noir et aux yeux si gris, passait sous une arche. Bizarrement, c'était ce dernier rêve qui faisait crier le jeune homme dans son sommeil.
Il était grand maintenant, apparemment musclé sous un pyjama deux fois plus large que lui. Ses yeux vert émeraude ne reflétaient pour l'instant qu'une intense fatigue. Il se recoucha sous son drap mais garda ses yeux grands ouverts. Il passa sa main dans ses cheveux avec un air de profonde lassitude, laissant ainsi apparaître une cicatrice sur son front. Cette dernière n'était pas naturelle, elle avait la forme d'un éclair.
Il soupira et sortit de sous son oreiller un livre relié marron et l'ouvrit. À l'intérieur il y avait d'autres images animées qui souriaient et faisaient de grands gestes à Harry. Il passa quelques pages et fixa une photo où deux jeunes mariés s'embrassaient en se tenant par la main.
A côté d'eux se tenait un autre jeune homme regardant avec amusement les mariés. Il était grand et bien bâtis, les cheveux noirs et la mâchoire volontaire. Quand il ne regardait pas les amoureux, il lançait des clins d'œil à des jeunes femmes un peu en retrait.
En le voyant charmeur et heureux, un manque s'intensifia dans le cœur d'Harry. Il représentait tout ce qui s'approchait le plus d'une famille depuis trois ans ; et maintenant il était parti.
Parti pour toujours.
Son décès avait été un choc. Il ne comprenait pas, pas encore. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Il était juste tomber… à travers une arche. Sans douleur, il était parti et il l'avait laissé dans ce monde où un fou avait décidé de sa mort quelques 15 années plus tôt.
(Résumé des 5 tomes)
Il n'était alors qu'un bébé lorsque tout avait commencé. A Halloween, un homme portant une grande cape était entré dans une maison. Il y eu des cris peu de temps après, dont ceux d'un homme disant de partir avec Harry, qu'il Le retarderait. Un jet de lumière verte avait suivi.
La jeune femme n'avait pas eu le temps de s'enfuir et un autre trait de lumière avait illuminé la pièce. Un enfant d'un peu plus d'un an regardait l'homme s'approcher de lui. Voldemort pointa sa baguette sur l'enfant et lorsque le sort le frappa, quelque chose se passa. Le sort reparti vers l'homme et ce dernier se consuma sous sa puissance. La force du sort avait soufflé la maison. Ce n'était plus maintenant qu'un tas de ruine.
L'enfant fut sortit des décombres par un géant sous l'œil ébahi de quelques passants déguisés pour Halloween. Puis des personnes apparurent dans des « pop » et jetèrent des sorts à tous les témoins. Puis ils s'unirent pour lancer un jet de lumière qui forma un dôme transparent. Toutes les personnes passant a proximité ne savait plus pourquoi elles étaient là et retournaient chez elles. Le géant quant à lui était parti, monté sur une moto volante.
Le jeune homme ignorait tout ceci jusqu'à récemment, pour certains détails. En effet, après cette nuit mémorable pour le monde des sorciers, il fut placé chez sa plus proche famille, les Dursley. Mais ces derniers n'acceptèrent pas l'intrusion de ce petit être chez eux, et pendant dix longues années, le Survivant ne su rien de son rôle, ni de ses capacités magiques. Harry avait toujours représenté un fardeau pour son oncle et sa tante.
Mais il reçut pour ses onze ans une lettre bizarre, dans laquelle on lui annonçait qu'il était inscrit dans une école de magie et de sorcellerie. Cette lettre apporta beaucoup de réponse au garçon. Mais ayant été élevé dans une famille qui le maltraitait - ou au mieux l'ignorait, d'autres questions se posaient maintenant à lui.
Il rentra donc à Poudlard, école pour sorciers. Il y fit ses preuves en tant qu'ami et sorcier. Il se lia étroitement à la famille Weasley et à Hermione Granger. Alors que tous croyaient le Seigneur des Ténèbres mort après sa rencontre avec Harry bébé, il revint en s'appropriant le corps du professeur de défense contre les forces du mal. Le but ultime étant de récupérer la pierre philosophale, et de lui permettre à son propriétaire de connaître l'immortalité. Mais son plan fut déjoué par Harry, Ron et Hermione. De nouveau réduit au stade d'âme sans corps, Voldemort s'échappa une nouvelle fois.
En seconde année, après un morne été chez les Dursley, Harry dut de nouveau faire face à Voldemort, ou plus exactement à son souvenir alors âgé de 16 ans. Il dut combattre un fantôme renaissant à la vie ainsi qu'un Basilic (serpent de 10 mètres de long aux yeux tueurs…), et réussi une nouvelle fois a le neutraliser pour sauver la cadette des Weasley.
Après avoir fugué de chez son oncle, en troisième année, il rencontra les amis de ses parents : un loup garou et un évadé d'Azkaban (la prison pour sorcier). Le premier étant son professeur de Défense contre les Forces du Mal et le second son parrain accusé d'avoir trahi James et Lily Potter. Après avoir surmonter un certain nombre de malentendus, le parrain et le filleul se retrouvèrent et purent discuter et s'expliquer. La condition d'animagus de Sirius lui permis une nouvelle fois d'échapper au ministère, étant dans l'incapacité de prouver son innocence auprès de ce dernier.
A partir de ce moment entre le Survivant et l'évadé se créa un lien. Sirius agissant comme un père absent prenant des nouvelles de son protégé par hiboux interposés.
Harry passa, pendant l'été de ses 14 ans, deux semaines de vacances chez les Weasley, au Terrier, puis il assista à la coupe du monde de Quidditch. Etant lui même le plus jeune attrapeur de Poudlard depuis un siècle, il put admirer en connaisseur la performance des joueurs et surtout celle de l'attrapeur de Bulgarie, Krum, qui attrapât le vif d'or mettant ainsi fin à la partie, et en laissant ses adversaires (l'Irlande) gagner.
La quatrième année commença avec l'annonce que le tournoi des Trois sorciers serait remis en place afin de rapprocher les différentes écoles d'Europe. Mais lors du tirage, la coupe devant déterminer quels seraient les participants à ce tournoi, un quatrième nom en sorti. Harry, n'ayant ni l'age, ni les connaissances, devait participer au tournoi. Il était ainsi le deuxième champion de Poudlard, après Cédric Diggory de Poufsouffle. Il était lié par la coupe et ne pouvait donc pas se dédire. Il participa au tournoi et parvint à réaliser les deux premières tâche.
Lors de la troisième et dernière tâche, il devait évoluer dans un labyrinthe magique pour accéder le premier à la coupe qui se trouvait au centre. Après que Cédric et Harry se soient entre-aidés, ils arrivèrent ensemble près de la coupe, Harry, étant blessé, voulu que Cédric prenne la coupe et remporte ainsi le tournoi. Mais leur droiture et leur générosité firent qu'ils la prirent tous deux ensembles. Or la coupe avait été transformée en portoloin et c'est donc dans un cimetière que Cédric et Harry atterrirent, face à Queudver et Voldemort.
Cédric reçu un Avadra Kedavra. Harry, après un duel avec Voldemort (qui avait reconstitué un corps grâce au sang du Survivant), s'échappa grâce au portoloin en ramenant le corps de Cédric. Il expliqua le retour de Voldemort aux personnes présentes et ce qui s'était passé. Mais le ministre, Mr Fudge s'appuya sur le fait que Harry était déséquilibré pour ne pas souscrire à cette information qui chamboulerait le monde magique.
Harry passa donc un été cloîtré chez les Dursley, le poids du décès de Cédric sur les épaules. Il finit tout de même ses vacances au Q.G. de l'Ordre du Phénix, qui se trouvait dans la maison de son parrain. Mais étant trop jeune, il n'eut pas accès aux nouvelles que l'Ordre récoltait. C'est donc morose que commençât la cinquième année. En plus du fait que le ministère le discréditait, Harry dut faire face aux « visions » que lui procurait sa cicatrice. Le lien entre Harry et Voldemort était plus fort maintenant que « Tom » avait retrouvé son corps.
Il dut suivre des cours d'occlumancie avec Rogue, son détestable et haït professeur de Potion (aka le corbeau graisseux), afin de bloquer son esprit aux assauts de Voldemort. Pendant ce temps, Voldemort récupérait ses Mangemorts enfermés à Azkaban ainsi que des alliés tels que les géants et d'autres créatures que le ministère avait rejetés. Fudge, pour avoir un contrôle total sur Poudlard, avait envoyé comme professeur de DCFM sa sous-secrétaire d'Etat, Dolorès Ombrage.
Mais contre toute attente une résistance apparu au sein des étudiants avec l'A.D., ou plus familièrement des cours de DCFM animés par Harry avec l'aide de Hermione et de Ron pour préparer la guerre à venir. Tout cela fut bien sûr mené dans le plus grand secret.
Plus tard, Voldemort attira Harry et ses amis au ministère pour que se dernier récupère une prophétie faite avant sa naissance les concernant. Un combat eu lieu entre les mangemorts et les jeunes étudiants pour obtenir la prophétie.
Celle ci se brisât et personne ne put l'entendre dans le chaos des duels. L'Ordre était arrivé pour aider et Sirius tombât a travers l'Arche durant un combat avec sa cousine.
Il était mort.
Harry, fou de rage, prit en chasse Bellatrix, pour se retrouver à l'accueil du ministère désert. Il se retrouva face à Voldemort et Bellatrix.
Dumbledore arriva sur cette entrefaite et se battit avec Voldemort, qui alla même jusqu'à prendre possession du corps de Harry afin que Dumbledore le tue pour être débarrassé de lui. Après ce combat et l'arrivé de Fudge sur les lieux, Harry retourna à Poudlard, totalement choqué par tout ce qu'il avait vécu. Mais il n'était pas au bout de ses surprises. Lorsque Dumbledore le rejoignit, celui ci lui fit part le la fameuse prophétie qui avait engendré involontairement la mort de son parrain.
Celle ci disait :
Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des ténèbres approche…
Il naîtra de ceux qui par trois fois l'ont défié, il sera né lorsque mourra le septième mois…
Et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal
mais il aura un pouvoir que le seigneur des Ténèbres ignore…
Et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit…
L'année se finit ainsi alors que le monde de la magie apprenait que Voldemort avait attaqué le ministère pour connaître la totalité de la prophétie (contenu au département des mystères) et que Harry et Dumbledore l'avaient combattu, les réhabilitant, enfin, face au monde des sorciers. Mais tant que Voldemort ne connaîtrait pas la prophétie dans sa totalité, le secret devait être conservé.
(Fin du Résumé des 5 tomes)
Cette vie correspondait exactement à un cauchemar pour Harry. Toutes les personnes s'attachant à lui étaient régulièrement blessées voire tuées. Et cette prophétie le rendait perplexe, il était censé tué l'un des plus grand mage noir de tous les temps. Mais comment ? Il n'était encore qu'un étudiant.
Il savait maintenant que tant qu'il était sous le même toit que sa tante il était protégé de Voldemort par le sang de sa mère, grâce à son sacrifice. Mais après ? Comment allait il faire pour protéger ses amis ?
Cela faisait deux semaines qu'il était revenu de Poudlard pour « chez lui ». Il faisait attention tous les soirs à pratiquer l'occlumancie, maintenant qu'il connaissait la raison pour laquelle il devait bloquer son esprit.
Il en aura fallut du temps pour que Dumbledore et l'Ordre le mettent au courant… Encore que le fait de savoir n'enlevait pas le poids au cœur qu'avait crée la mort de Sirius. Par sa faute… c'était de sa faute si Sirius était mort. On aura beau lui dire qu'il n'était pas heureux enfermé square Grimmaurd, qu'il se sentait inutile, que c'était mieux qu'il soit mort au combat…
Pourquoi tout ça ? Pour un cinglé qui avait décidé de lui pourrir la vie… A quoi bon tout ça ?
Harry savait qu'il s'enfonçait dans un désespoir profond, mais il ne pouvait pas s'en empêcher.
A l'inverse de l'année précédente, Hermione et Ron lui écrivait tous les jours. Les nouvelles n'étaient pas toujours des plus intéressantes, mais au moins il savait que ses amis pensaient à lui et essayaient de lui remonter le moral - notamment avec les blagues que les jumeaux faisaient sur leur entourage - . Apparemment Ron et Hermione s'entendaient mieux, et ne se cherchaient pas des crosses à tout bout de champs. L'épreuve du ministère semblait les avoir rapproché.
Les jumeaux Weasley, Fred et Georges, étaient installés sur le chemin de Traverse et leur magasin de farces et attrapes démarrait plutôt bien. Ce qui était sûrement dû à leur manière spéciale de quitter Poudlard. Leur éclat avait fait des remous dans la famille jusqu'à l'incursion des deux cadets avec Harry au ministère.
Depuis Mme Weasley se demandait pourquoi elle avait engendré des enfants aussi téméraires. Les rapports entre Percy et ses parents étaient toujours tendus. Mais depuis que Fudge avait fait des excuses publiques, il était revenu au Terrier pour discuter avec ses parents. Même s'il existait encore des différents, ils en faisait maintenant abstraction tous les trois.
Toutes ses informations étaient apportées par Hedwige et par Coq, le hibou de Ron. Mais, récemment, il avait reçu une lettre de Dumbledore. Elle était suffisamment surprenante pour que Harry lui demande des explications, avant d'autoriser ce que son directeur lui demandait.
Cher Harry,
Avec les derniers événements nous avons oublié de te demander si nous pouvions resté à l'endroit de nos précédentes réunions ou si tu souhaitais que nous le quittions. Tu es maintenant le nouveau propriétaire de ce lieu et nous attendons donc ta réponse avant de continuer à nous y réunir.
J'espère que tes vacances se passe bien et que tu nous hiboueras vite.
A bientôt
A.D.
P.S. : Fais attention à toi.
Le jeune homme ne se posait pas la question pour le prêt de la maison mais plutôt pour sa sûreté… Maintenant que Kreattur n'avait plus de Black à servir au Square Grimmaurd, où irait il ? Et qu'allait-il fournir comme information a ses nouveaux maîtres ?
Il avait donc demandé à Dumbledore ce qu'il adviendrait de Kreattur et si on pouvait lui fournir des choses à faire car l'ennui le minait. Il avait besoin de réponses avant de risquer la vie de plusieurs personnes. En attendant ces nouvelles vacances étaient moins contraignantes que les précédentes.
Harry avait une dérogation pour pratiquer la magie ainsi que tous les élèves de Poudlard ayant dépassés la quatrième année pour pouvoir se défendre en cas d'attaque. Cet arrêté du ministère avait été largement approuvé par la population qui avait donc laissée jusqu'à maintenant Fudge au poste de ministre.
Mais une révolte grondait sur le manque d'efficacité du ministère face aux mangemorts en cavales. Le retour de Voldemort n'était pas flagrant, aucune attaque de grande envergure n'avait encore été menée depuis celle du ministère, mais la tension montait. Ceux qui avait vécu la première guerre contre Voldemort savaient que si rien ne se passait, c'était parce que Voldemort en était encore au recrutement et qu'il attendait que son armée soit bien constituée avant de lancer la première attaque.
L'Ordre était en ébullition et mettait le ministère au courant des dernières informations reçus par les partisans de Dumbledore. Azkaban était maintenant surveillée par des aurors puisque les Détraqueurs avaient rejoins Voldemort.
Mais Harry commençait à s'ennuyer dans cette maison. Fait exceptionnel, il avait déjà finit ses devoirs de vacances. Hermione aurait été fière de lui si elle l'avait su, mais il n'avait pas informé au reste du trio de peur que la jeune fille ne s'acharne sur Ron.
Après tous ce qui s'était passé et ce qui l'attendait il avait mis à profit ses heures d'insomnie et il avait appris beaucoup de chose en peu de temps. La série de livres que Sirius et Remus lui avait offert pour Noël avait été lue et relue jusqu'à ce qu'Harry en maîtrise le moindre sort ou enchantement.
Des phénomènes étranges se produisaient autour de lui ces derniers temps. Mais Harry mettait ces « problèmes » sur un surcroît de fatigue. Il avait l'impression de ne plus maîtriser la magie ambiante et que sous la moindre émotion, il en perdait le contrôle. Mais comme ces phénomènes ressemblaient à ce qu'il provoquait lorsqu'il ne savait pas qu'il était sorcier, et puisque les objets qui explosaient étaient réparés aussi vite qu'ils étaient brisés, il ne s'en souciait pas trop.
Une chouette se posa sur le rebord de la fenêtre et hulula doucement. Harry sursauta et se leva prestement pour ouvrir la fenêtre. Hedwige entra et alla sur son perchoir. Puis elle tendit dignement sa patte afin qu'Harry puisse prendre la lettre. Elle venait de Dumbledore. Mais Harry n'avait envoyé Hedwige que quelques minutes auparavant… Dumbledore était donc bien près pour que sa réponse vienne aussi vite.
Harry ouvrit rapidement la lettre :
Harry,
J'arrive tout de suite…
A.D.
Pourquoi venait-il aussi rapidement ? Il n'y avait rien dans sa lettre ou dans la gazette qui fut inquiétant… Il releva les yeux de la lettre et courut s'habiller. Si quelque chose était arrivé il devait se dépêcher pour parer a toute possibilité. Il n'avait que peu de choses à empaqueter s'il devait partir. La majorité de ses affaires étaient encore dans sa malle à part ses livres mais un sort de Failamalle et sa chambre était rangée.
Il descendit quatre à quatre les escaliers sans se préoccuper de réveiller les Dursley. De toute façon, depuis leur entretien avec Fol Œil, ils laissaient Harry se mouvoir comme il l'entendait dans la maison, et le fuyaient à la moindre occasion.
Il entendit quelqu'un frapper à la porte et après vérification à l'œilleton ouvrit grand la porte à Dumbledore en souriant.
- Entrez, Professeur.
- Merci, Harry, répondit Dumbledore avec cet éclat de malice dans les yeux, et il lança un sort de Silence à la pièce avant de laisser Harry parler.
- Que se passe-t-il?
- Eh bien, nous allons te rapatrier plus tôt que prévu.
- Pourquoi ? Que se passe-t-il ? demanda Harry, soucieux.
- Des attaques ont été menées cette nuit à différents endroits. Toutes avec la Marque des Ténèbres, et elles se rapprochaient d'ici, dit le directeur d'un air sombre.
- Vous êtes sûr ?
- Oui, pourquoi ?
- Ma cicatrice ne m'a pas alertée…
- Voldemort a du comprendre comment fonctionnait votre lien et a bloqué votre liaison… dit le directeur en pensant à voix haute.
- Peut être… Mais il n'avait encore jamais réussi à bloquer ses émotions fortes. Est-ce que ses attaques ont été des réussites, de son point de vue ?
- Pas réellement, puisque nous avons réussi à en bloquer quelques unes contre des familles de l'Ordre.
- Les Weasley ? Remus ? Tonks ?
- Non, ils étaient tous au Q.G. sauf Percy qui a une protection rapprochée puisqu'il est toujours avec le ministre.
Harry accueillit cette réponse avec soulagement.
- Que faite vous ici alors ? L'année dernière les membres de l'Ordre étaient venus me chercher et…
- Depuis que tu connais la prophétie, il faut à tout prix que nous évitons ton enlèvement par des mangemorts…
- Oui, mais…
- Et nous ne pouvons pas retenter le coup des balais. Ce serait trop risqué. Donc le moyen le plus sûr était que je vienne te chercher maintenant que tu as renforcer ton sort de protection auprès de ta tante…
- En seulement deux semaines ?...
- Oui en deux semaines… Tu as compris l'importance de ton retour chez ta tante et tu as donc accéléré inconsciemment le processus.
- Donc on peut partir maintenant ?
- Non, rétorqua Dumbledore d'une voix douce.
- Pourquoi ?
- J'attends que tu fasses tes bagages tout simplement…
- Ils sont prêt ! dit joyeusement Harry.
- Déjà ? répondit Dumbledore étonné.
- Je trouvais que vous répondiez rapidement à ma lettre et votre message était trop court pour ne pas être inquiétant…
- J'étais chez Mme Figgs, je prenais mon petit déjeuner en attendant que tu te réveilles, j'avoue avoir été étonné que tu me répondes aussi vite.
- Tout simplement parce que je ne dormais pas… En fait je ne dors plus beaucoup… Je pense sans arrêt à Ss… lui et à la prophétie… La phrase de Harry se finissait en un murmure.
- Tu n'as pourtant pas l'air trop fatigué ? demanda le directeur pour détourner l'attention de l'adolescent de son désarroi.
- Bizarrement non, je crois que tous ces cauchemars cette année à propos du couloir du ministère m'ont habitué à peu dormir, dit amèrement Harry.
- Je comprend ce que tu veux dire, et…
- Non vous ne pouvez pas comprendre ce que je ressens ! cria Harry. C'est trop profond ! Trop d'obligations, de culpabilité, de regrets… A se demander pourquoi je vis encore alors que je porte la poisse à tous ceux qui m'approche !
- Ce n'est pas vrai, Ron et Hermione sont là pour toi Harry, rétorqua paisiblement Dumbledore, ils se préoccupent de toi tu le sais bien.
- Et je ne leur apporte que des ennuis… lui répondit amèrement le Survivant.
A ces mots Dumbledore resta silencieux. Il fallait que Harry arrive seul à surmonter cette épreuve contre lui même. Aucun conseil ne serait suivi. Il devait faire le deuil de Sirius. Il se mit à observer le garçon et lui trouva quelque chose de changer dans son l'attitude, dans son regard. Il n'y avait plus la flamme dansante de l'enfance dans ses yeux. Cette innocence était partie avec les révélations sur ce monde.
Dumbledore se sentit triste en pensant au Harry d'avant. Le garçon qui était arrivé avec des yeux émerveillés à Poudlard. Celui qui avait foi en la vie. Maintenant dans ses yeux se tenait la résignation. Sa destinée l'avait rattrapé.
Ces pensées allèrent jusqu'à la vraie raison de sa venue. Il était venu car la magie du lieu avait été modifiée. Il était sûr maintenant que la protection qui était posée fonctionnait. Mais l'activité magique de l'endroit avait bel et bien été chamboulée. Il observa malicieusement le jeune homme devant lui. Oui, il n'y avait pas de doute…
- Et où allons nous ? dit Harry interrompant de par le fait les pensées de Dumbledore.
- Tu le sauras en arrivant. Je ne suis pas le gardien du Secret de l'endroit et je ne peux donc te le révéler.
- Encore ce système de Gardien du Secret ?
- Il est très efficace et très difficile à contourner, c'est de la vieille magie peu connue, murmura Dumbledore avant de se retourner vers l'entrée d'où provenait un bruit étrange.
D'un mouvement de la main il fit s'envoler le sortilège de silence, tout en observant joyeusement le garçon terrifié qui bloquait le passage à la cuisine.
- Bonjour Dudley, dit calmement Dumbledore, s'adressant à l'adolescent terrorisé.
La réponse ne vint pas tout de suite. Trop saisi pour répondre, Dudley se mit à hurler en tentant tant bien que mal de remonter l'escalier le plus vite possible, en se tenant le derrière.
Parmi ses cris on put comprendre :
AU SECOURS…DES VOUS-SAVEZ-QUOI DANS LA CUISINE… FONT VOUS-SAVEZ-QUOI !!!
Puis deux secondes plus tard, se joint aux hurlements du garçon ceux da sa mère.
Quelqu'un commença à descendre lourdement l'escalier, puis la moustache de l'oncle Vernon apparut par dessus la rambarde, avant qu'il ne remonte en quatrième vitesse dans sa chambre. On entendit une porte claquer et la clé tourner, puis une petite voix s'éleva depuis le premier étage :
- Il a fait ce qu'il voulait, on ne l'a pas maltraité, ce n'est pas vrai. Puis la voix s'éteignit.
Dumbledore regarda Harry qui levait les yeux au ciel.
- Ils sont toujours aussi stressés ?
- Je crois que Hagrid et Fol Oeil leur ont fait peur et que la destruction du salon par Mr Weasley n'a pas aidé. Sans parler des Détraqueurs l'année dernière…
- Je n'ai pas l'air agressif pourtant ?
- Pas le moins du monde monsieur, mais peut être que les petites lunes sur une robe de sorcier sont trop excentriques à leur goût…
Dumbledore rie doucement.
- Vu comme ça c'est sûr…
- Alors ? Nous partons ? répondit impatiemment l'adolescent.
- Tu ne leur dis pas au revoir ?
- Ils vont avoir une crise cardiaque si je frappe à la porte, donc je crois que je vais me contenter d'un message, rétorqua Harry en souriant.
- Tu as sûrement raison, je les sens nerveux.
Harry fit apparaître sa malle et la cage d'Hedwige dans la cuisine, prit un crayon sur le bar de la cuisine, puis, sous le hululement réprobateur de la chouette, écrivit :
Bonjour !
Je suis désolé, mais je dois partir.
Je ne reviendrai pas de l'été.
Harry regarda son directeur qui acquiesçât du regard.
Passez de bonnes vacances.
Au revoir,
Harry
- Allons-y !
- Comment faisons nous ? demanda Harry. Il vit à ce moment son directeur, lançant un sort autour d'eux deux, qui les rendit invisibles et inécoutables au monde extérieur.
Puis Dumbledore appela :
- Fumseck ? Montre toi ! Je sais que tu es là !
Le phénix apparut et se posa sur l'épaule de Dumbledore.
- Tu sais que le phénix peut porter de lourde charge, et qu'il peut apparaître et disparaître n'importe où ?
- Oui, mais il ne peuvent pas le faire avec des personnes ?
- Eh bien si ! répondit joyeusement Dumbledore.
- Et lui connaît le lieu avec le Gardien du Secret ?
- En fait, Fumseck est le Gardien.
- Et comment peut-il nous dire où est l'endroit ?
- Si il décide que la personne est apte à connaître le lieu, il le touche jusqu'à se que la personne voie ce dont il est le gardien. C'est la confiance qu'il fait passer qui ouvre le portail du Secret.
- Pas bête ! Et comme le Phénix est immortel…
- Ce lieu est gardé jusqu'à la fin des temps par Fumseck, continua Dumbledore.
-Allons-y, je suis impatient de voir ça !
Dumbledore fit rétrécir la malle de Harry jusqu'à ce qu'il puisse la mettre dans sa poche, et fit de même pour Hedwige et sa cage, sous les hululements menaçants de la chouette.
- Je crois qu'elle va m'en vouloir un moment, dit Harry en mettant la minuscule cage dans sa poche.
- Je pense aussi mais c'est nécessaire sinon elle ne saura jamais où nous allons. Et elle ne pourra donc pas nous retrouver.
Fumseck se rapprocha de Harry et le fixa dans les yeux afin de mesurer son âme. Les yeux du phénix transpercèrent Harry, qui se sentit gêné face au regard clairvoyant. Dumbledore attendit patiemment le résultat de l'enquête du phénix. Après un court moment, Fumseck émit un court chant qui remit d'aplomb Harry et qui fit sourire le directeur.
-Eh bien, je crois que nous pouvons y aller ! dit Dumbledore en regardant son Phénix.
Fumseck s'approcha pour que Harry puisse attraper une de ses pattes et que Dumbledore s'accroche à l'autre. Le phénix s'éleva quelque peu pour que les deux hommes ne touchent plus le sol.
Et ils disparurent dans un « pop ».
La cuisine était calme depuis une dizaine de minutes lorsque l'oncle Vernon osa sortir de la chambre où il s'était barricadé. Il descendit doucement l'escalier sans faire de bruit. En ne voyant personne dans la cuisine, il reprit son assurance et y entra en conquérant. Il vit le message laisser sur le meuble et le lu. Un hurlement de joie retentit de la cuisine, qui fit descendre les deux Dursley restant encore au premier étage.
- Que se passe-t-il ? demanda Pétunia lorsqu'elle vit Vernon rayonner de joie.
- Il est partit !!! Et il a écrit qu'il ne reviendra pas de l'été !!!
Pétunia arracha des mains de son mari la lettre. Après l'avoir lu, elle resta plus mesurée mais ses yeux brillaient.
- Enfin !! Et bien, il était temps !!! Avec tous ce qu'il faisait dans sa chambre, je n'étais pas tranquille… Je vais aller la désinfecter pour que mon Dudleynouchet puisse inviter des amis à dormir.
- Fait attention Pétunia il a put laisser traîner des pièges de tu-sais-quoi…
- Oui tu as raison, je serais prudente…
- Nous allons enfin avoir un été normal !!!
- Dudley, tu ne dis rien ? demanda son père.
- Dudley, ça ne va pas ? Commença à paniquer Pétunia.
Le Dudleynouchet à sa maman était accroché à son chemisier depuis qu'il était remonté de la cuisine, et ne l'avait pas relâché. Il était en état de choc, comme si il avait vu le diable.
Pétunia secoua son fils afin d'obtenir une réponse :
- Dudley, répond ! Ça va ?
- …
- Tu n'as pas de queue de cochon ?
- Non, ça va, maman, répondit enfin Dudley au grand soulagement de ses parents, je dois aller chez Polkiss aujourd'hui, dit il en lâchant sa mère.
Il n'osait pas dire ce qu'il avait vu. Lorsqu'il était descendu dans la cuisine, il avait d'abord aperçut le vieil homme souriant en robe, mais quelque chose avait détourné son attention de l'importun. De la lumière. De la lumière entourait son cousin tandis qu'il parlait au barbu. Sa joie, visible sur son visage, émanait autour de lui.
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Il riait. Cela faisait longtemps… Certains êtres étaient parfois désopilants, à leur insu, mais désopilant tout de même…
Ils avaient un problème. Et un énorme. Il devait joindre l'autre. La destinée ne se jouait pas sur l'avis d'une personne, mais sur celle de deux. Le jeune Harry Potter développait enfin son potentiel et il fallait maintenant l'éduquer convenablement. Enfin bon, il verrait ça dès qu'il aurait l'autre dans les parages. Il devait tout d'abord prévenir le Grand Conseil.
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