Chapitre Sept : Le Secret
Dumbledore arriva dans la cuisine du Q.G. devant tous les membres de l'Ordre réunis.
« Désolé pour mon retard, mais j'avais une mission à remplir... Molly ?
- Oui, Albus ?
- Où sont Ron et Hermione ?
- En haut, dans leur chambre, les entraînements les fatiguent beaucoup, et ils doivent dormir pour récupérer.
- Encore qu'ils s'habituent, et ils se régénèrent plus rapidement maintenant, continua Remus, une étincelle dans le regard.
- Je reviens tout de suite alors. » Dit Dumbledore en se dirigeant vers l'escalier menant à l'étage.
Tous le regardèrent partir, interloqués.
Arrivé au second étage, il alla frapper à la porte des filles, ayant détecté que celle des garçons était vide.
Hermione ouvrit la porte et s'écarta, étonnée, quand elle vit son directeur. Ginny se rassit sur son lit.
« Je vous apporte juste du courrier, Mlle Granger, pour vous et Monsieur Weasley caché derrière votre bureau. »
Hermione sourit d'un air coupable.
« On pensait que c'était Molly, dit elle, et puisque nous sommes censé dormir...
- Ne vous inquiétez pas, je ne fais pas dans la délation, et Molly n'en saura rien. Mais je croyais que votre lien télépathique était suffisamment puissant pour que vous ne nécessitiez pas d'être dans la même pièce ?
- C'est Ginny qui voulait discuter avec son frère et j'en avais assez de faire l'intermédiaire... alors Ron est venu... De qui provient le courrier, Monsieur ?
- D'après vous, Mlle ? »
Un sourire s'épanouit sur le visage d'Hermione.
« Harry !
- Voilà la lettre, je vous laisse. Bonne nuit et faites attention à vous trois. » Dit Dumbledore en les regardant tour à tour, et en s'attardant sur Ginny qui hocha la tête imperceptiblement. Le directeur quitta la pièce pour aller retrouver les membres de l'Ordre en réunion extraordinaire. Tous étaient présents.
Hermione déchira allègrement l'enveloppe. Elle prit le parchemin, et le parcourut en diagonale, tandis que Ron essayait de lire par dessus son épaule.
Ginny était sortie lorsqu'elle avait vu que la lettre ne lui était pas adressée. Avec un pincement au cœur, elle pensât que depuis le ministère, elle n'avait pas revu Harry sourire. Il en avait esquisser un lorsque Fol-Oeil avait été voir son oncle, mais il ne venait pas du cœur, comme si un mal le rongeait de l'intérieur. Elle le voyait, le sentait et souffrait pour lui lorsqu'il était près d'elle. Dumbledore était au courant de son secret à elle. Il avait promis de ne pas le révéler à sa famille, et Ginny hésitait à le leur dire. Elle voulait être sûre d'elle avant d'en parler autour d'elle. Le directeur lui avait expliqué pourquoi il avait découvert malencontreusement son secret. Ce qui n'était que des soupçons s'était transformé en certitude lors de leur discussion.
Elle s'était assise sur une marche de l'escalier, et regardait dans le vide. Hermione vint la chercher pour qu'elle lise la lettre de leur ami.
« Mais...
- Ginny ! Ce n'est pas non plus du courrier top secret, et il y a un mot pour toi... dit Ron en soulevant le menton de sa cadette.
- Mais...
- Mobili corpus ! dit il en pointant sa baguette sur sa sœur. Ginny flotta dans les airs avant que son frère ne la repose en voyant son regard meurtrier.
- Eh, Gin' ce n'était qu'une blague ! » Dit il pour se défendre.
Une fois au sol, Ginny fonça vers sa chambre en ignorant superbement son frère. Hermione la suivit, un sourire moqueur s'étalant sur son visage.
' Tu devrais le savoir qu'un Weasley de mauvaise humeur n'est pas des plus joueurs depuis le temps... ' Pensa Hermione.
' Ah c'est malin, et comment je savais qu'elle était pas à prendre avec des pincettes aujourd'hui ' lui répondit il en fronçant les sourcils.
' A la lueur de tristesse dans ses yeux lorsque Dumbledore a dit que la lettre nous était adressée ' minauda Hermione.
« Ron, Hermione ! Vous avez fini vos discussion, nom d'un scrout à pétard ! J'aimerais bien savoir ce que dit Harry avant d'aller me coucher ! Hurla Ginny de son lit.
- Gin' ! On est censé être couché ! Arrête de beugler deux minutes ! Souffla son frère en fermant rapidement la porte. Et comment tu savais que nous discutions ?
- Deux idiots se regardant dans le blanc des yeux en fronçant des sourcils, et vous appelez ça discret... » Grogna Ginny.
Hermione rie doucement. Et Ron se mit à l'observer comme si c'était la septième merveille du monde, d'un air béat. Et Ginny leva les yeux au ciel en aménageant un chemin menant à son lit. Elle était décidément trop Weasley dans ses rangements.
L'attention de Ron détourné par un :
« Aïe ! »
L'orteil de Ginny venait de rencontrer inopportunément le pied de la table de chevet. Ron regarda sa sœur et ne put s'empêcher de rire. Hermione hésitait entre le fou rire et savoir si son amie souffrait. Elle ne tint pas longtemps en entendant Ron. Leurs rires contagieux prirent Ginny, qui essayait d'ignorer les tourtereaux.
« Tu ferais bien de ranger ton coin avant de t'estropier, tu sais ? dit Hermione.
- Voui, mais Matthew m'apporte toujours de nouveaux livres à étudier, et j'ai plus le temps de faire quoi que ce soit entre ses cours et les entraînements... Hé ! Au lieu de détourner mon attention donne moi plutôt la lettre d'Harry !
- Elle perd pas le nord la 'tite sœur... dit Ron en souriant.
- Comme son frère. » Murmura Hermione assez fort pour être entendu des deux autres.
Ron rougit.
« Quand est ce que mon « big bro » ne perd-t-il pas le nord ? demanda insidieusement Ginny, avec des yeux malveillants.
- Rien qui te regarde ! Répliqua son frère.
- Bon alors cette lettre ?
- La voilà !!! »Répondit Hermione, en tendant le parchemin couvert d'une écriture un peu désordonnée.
Ginny la parcourut et rougit fortement au passage la mentionnant.
« Alors comme ça, il faut que je fasse attention à toi ? Lui dit son frère.
- Apparemment, même si je ne vois pas pourquoi... dit Ginny sans relever le ton suspicieux de Ron.
- Mais oui, c'est ça ! Je croyais que tu sortais avec Dean, dis moi ?
- Ben plus depuis que les jumeaux lui ont parlé de moi et de Matthew... Et il les a cru... Décidément je dois battre le record des relations les plus courtes de l'histoire de Poudlard, et d'ailleurs, dit Ginny en grimaçant.
- Les filles sont et resteront une énigme pour moi... émis Ron.
- Je croyais pourtant que tu pouvais, à l'occasion, connaître les pensées de ta chère et tendre ? demanda sa sœur.
- Tu crois quand même pas qu'il a le droit de farfouiller dans mes pensées ? répondit Hermione.
- Visiblement pas... Sinon il ne ferait pas ses yeux de chien battu quand tu fais semblant de t'énerver, rétorqua Ginny.
- Et comment saurais tu que je fais semblant ?
- Tes yeux. Quand tu fulmines à propos d'une idée de Ron ou Harry, ils jettent un regard noir difficilement oubliable, répondit la rouquine.
- Décidément tu lis en nous comme dans des livres ouverts, ces derniers temps ! Remarqua son frère.
- Ben à force de vous côtoyer, ce n'est pas très dur... Et puis les jumeaux m'ont montré comment savoir quand le terrain était suffisamment neutre pour faire les blagues. J'ai juste mis à profit ce qu'on m'a enseigné.
- C'est pour ça que tu n'es jamais surprise des blagues des jumeaux ?
- J'utilise ce qu'ils m'ont appris pour me défendre de leurs blagues. » Dit innocemment la jeune fille.
Ron et Hermione se regardèrent. Et avant même qu'ils ouvrent la connexion télépathique, Ginny se retrouva entre eux.
« Ce n'est même pas la peine d'essayer !
- Mais...
- C'est des plus désagréable de voir que vous discutez devant quelqu'un !
- Tu sais que tu es la seule a nous l'avoir fait remarquer ? demanda Hermione. Personne ne nous a rien dit à ce propos, mais tu sais toujours quand nous allons le faire.
- C'est toujours ce système d'observation. Vous vous concentrez subitement, et vous vous regardez le plus souvent, alors à moins d'être aveugle, je ne sais pas comment vous ignorer. Et vous savez, c'est toujours utile de savoir maîtriser son environnement...
- Eh bien, j'ai l'impression que la petite Ginny a travaillé dur récemment ! Dit gentiment Ron.
- Et certains se sont un peu éparpillés, continua Ginny.
Les tourtereaux se mirent à rougir.
- Bon ben je vais vous laisser tranquilles, j'ai oublié un livre dans ta chambre, Ron... dit Ginny en s'échappant de la pièce.
- C'est gentil de sa part de nous laissez tous les deux, dit Ron en enlaçant Hermione.
- Tu es crédule parfois... commença Hermione en lui souriant.
- Pourqu...
-... Ta sœur est partie avec la lettre de Harry...
- Je croyais que c'était une blague tout à l'heure, on la taquine juste, hein ? Tu penses pas vraiment qu'elle veut encore sortir avec Harry... »
Hermione le coupa dans son raisonnement et l'embrassa. Ron, désarçonné par cette initiative, se laissa faire, et oublia tout pour ne penser qu'à celle qui était dans ses bras. Leurs baisers se faisaient plus intenses. Ron s'écarta à regret en entendant la 'discrétion bruyante' de sa sœur dans le couloir. Ginny traînait des pieds pour prévenir le couple et ne pas les surprendre. Elle entrât dans la pièce et sourit en voyant Ron affaler sur le lit d'Hermione, alors que celle ci était le nez dans une malle. Cette dernière se retournât et allât compulser les livres de Ginny qui étaient par terre. Elle en sortit un d'un air victorieux.
« Ron voilà le livre qui parle des différentes formes de communications dont je te parlais ce matin...
- Hermione, tu l'as pensé ce matin... nous n'avons pas à proprement parler...
- Oui, et ?
- Il faut vraiment que je bloque de temps en temps le lien, tu penses trop pour ton propre bien, dit Ron, un air épuisé sur le visage.
- Tu as usé mon frère je crois... » Commenta Ginny en regardant son frère. Elle profita de l'échange mental que faisait Ron et Hermione pour fourrer la lettre d'Harry sur le bureau impeccablement ordonné de Hermione.
Les deux se retournèrent vers elle au même moment, un sourire affiché sur leurs visages.
« Alors, dis moi... commença Hermione
- ...Tu as pu ... continua Ron
-... Lire la lettre de Harry tranquillement... finit Hermione en jetant un regard à Ron
- Euh oui, il n'y a rien qui nous renseigne sur l'endroit où il se trouve, là dedans, mais au moins on sait qu'il va bien. Par contre, j'aimerais savoir pourquoi il ne s'entraîne pas avec nous... Après tout, il y gagnerait sûrement, et au moins on le verrait...
- Ca mettrait le Q.G. en difficulté si quelqu'un savait où il se trouve, et du coup on ne serait plus protégés d'une attaque. Et tant qu'il n'y a que Dumbledore qui sait où il est, il est à l'abri et il peut s'entraîner tranquillement. Après tout même si nous ne connaissons pas la prophétie, ça n'empêche pas de se préparer. Et apparemment Voldemort fait une fixation sur Harry. Il a été blessé dans son amour propre par un enfant de un an, et visiblement il a la rancune tenace. D'ailleurs, c'est toujours en essayant d'atteindre Harry qu'il fait des fautes... » Songea tout haut Hermione.
Ron et Ginny n'avait pas sursauté au nom de Voldemort. Ils étaient habitués maintenant. Le nom de leur ennemi rendait son humanité à une légende et une crainte.
- Nous devrions aller nous coucher, sinon demain on sera mort pour le sort que Remus veut nous faire faire. ça à l'air intéressant ce sort à plusieurs, et j'aimerais bien le réussir assez vite, on pourrait en avoir besoin assez rapidement, après tout, dit pensivement Ginny.
Sur ces bonnes paroles, Ron se dirigea, après un dernier baiser à Hermione, vers sa chambre. Sa sœur l'intriguait dernièrement, et il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui clochait. Il fit part de sa pensé à Hermione, mais quand celle-ci lui répondit en baillant mentalement, il repoussa cette idée pour avoir des mots gentils pour elle.
Hermione après avoir baillé à s'en décrocher la mâchoire, sourit, son visage reflétant ses pensées agréables.
Ginny l'avait observée, et elle se coucha en pensant que son frère était un incurable romantique, même si il ne l'avouait pas. Elle pensa alors un autre jeune homme aux yeux émeraude qui était seul. Elle ne comprenait pas pourquoi ils ne pouvaient le voir, après tout c'était comme un frère pour elle, et il lui manquait. Il était depuis longtemps le huitième enfant Weasley. Harry avait toujours été mal à l'aise avec elle depuis l'histoire du poème. Mais depuis le ministère, il s'était renfermé et elle avait peur pour lui. Il avait trop de responsabilités sur les épaules pour un adolescent. Et il cachait quelque chose, elle en aurait mis sa main dans le chaudron, mais elle ne pouvait pas intervenir sans que ce ne soit mal interprété. Comme si je n'en avais pas assez, pensa t elle. Leur relation était ambiguë pour les autres mais pas pour elle. Elle avait dépassé son amourette depuis longtemps. Elle souhaitait juste qu'il s'ouvre un peu plus aux autres. Mais tant que la menace de Voldemort planait, il ne serait pas tranquille, et elle le savait pertinemment. Elle s'endormit la tête pleine de questions.
Les journées d'entraînements se suivirent sans se ressembler, et même si Ron jetait des regards suspicieux à sa sœur de temps en temps, Hermione s'empressait de détourner son attention. Ginny lui en était reconnaissante, et les laissait tranquille dès qu'elle le pouvait, occupant même les jumeaux.
Fred et Georges passaient de moins en moins de temps au Q.G.. Et pensaient sérieusement à louer un appartement sur le chemin de traverse. Leur magasin était plus coté que Zonko, et les élèves affluaient tous les jours. Si bien qu'ils avaient embauchés Angelina pour les aider, en plus de Katie.
Ron était de plus en plus pensif depuis le ministère. Ginny le taquinait en disant que cinq ans passés à coté de Hermione finissaient par avoir des répercussions. Il était plus mature. Il prenait conscience des risques que son amitié engendrait. Il était plus posé et plus attentif à son entourage, malgré son tempérament impulsif. Ginny le remarqua lorsqu'il vint la voir après une séance d'entraînement.
« Ginny, j'ai besoin de te parler. »
Hermione avait vu Ron se diriger vers sa sœur et avait décider de les laisser tranquille. Ron arborait un visage trop sérieux pour qu'elle aille les perturber.
Ginny s'était retourné au ton inhabituel de la voix de son frère.
« Qu'y a t'il ? dit elle en fronçant les sourcils. Tu as un problème avec Hermione ?
- Non, non. De ce coté tout va bien, un sourire affleurant et disparaissant aussi vite sur son visage quasi-impassible.
- On va dans ma chambre ?
- Je préférerais. » Lui répondit son frère.
Ils se dirigèrent en silence vers les étages.
« Alors ? demanda Ginny, en s'asseyant parmi les livres et autres grimoires éparpillés sur son lit, et en posant un sortilège de silence sur la pièce.
- J'ai des questions à te poser.
- J'avais cru comprendre... sourit Ginny.
- J'aimerais savoir si tu prenais réellement conscience du risque que nous prenons en restant proche de Harry ?
- Bien sûr ! s'exclama-t-elle. Pourquoi crois-tu que je travaille d'arrache pied depuis le début des vacances ?
- Non, ce n'est pas ça... Es-tu consciente que nous pouvons tous mourir ? Que Harry ne pourrait rien y faire ? Que Dumbledore pourrait ne pas nous sauver in extremis comme au ministère ?
- Ron, je connais suffisamment Harry pour savoir que quoiqu'il nous arrive, il voudra nous sauver. Mais que c'est aussi à nous de savoir nous défendre pour qu'il n'ai pas à se mettre en danger. Nous sommes en guerre Ron ! Bien sûr que ça me ferait mal si toi ou maman décédiez, mais on ne peut pas tout prévoir et connaître à l'avance. J'en suis consciente ! Les trois quarts de la famille sont dans l'Ordre, Ron ! Et les deux seuls qui pourraient sauver leurs peaux, nous en l'occurrence, sommes les amis les plus proches du Survivant. Notre famille est suicidaire ! Mais on le sait tous et on l'assume ! Pourquoi crois-tu que nous ayons été, tous les neuf, à Gryffondor ? Ce n'est pas nos gènes ! C'est dans notre caractère ! Et je suis désolée de ne pas faire exception à la règle pour te faire plaisir, même si je t'aime grand frère ! Ca ne m'empêche pas d'être optimiste ! Il ne faut pas faire le deuil de personnes qui sont encore autour de nous ! Harry avait raison en donnant l'argent aux jumeaux : on a toujours besoin de rire, et maintenant plus encore qu'avant ! Je sais que le côtoyer me met sur la liste des personnes à abattre, aussi bien que toi et Hermione. Mais je ne vais pas le renier parce que c'est dangereux. Pourquoi crois tu que je suis venue à l'A.D. et au ministère ? Pour faire joli ? Je me suis battue comme toi ! Je sais ce qui m'attend au moindre faux pas ! Mais tu ne me feras pas fuir Harry parce que tu as peur pour moi ! Je sais ce que nous pouvons perdre et ça m'effraie, mais on ne passeras pas outre de toute manière ! »
Durant toute la tirade de sa petite sœur Ron était resté de marbre. Lorsqu'elle eut finit, un sourire se dessina sur son visage résolu.
« Je voulais juste que tu sois sûre de toi. Et je sais maintenant que ce n'est pas dû à ton béguin.
Ginny rougit à la mention de ses anciens sentiments.
- J'ai compris après l'épisode de la chambre des secrets que l'image du Harry dont j'étais amoureuse n'existait pas réellement. Sa souffrance, il me l'a montrée en se croyant condamné par le venin du basilic. Il a trop souffert pour quelqu'un de son age, dit elle amèrement.
- Tu as vu ça beaucoup plus vite que nous, alors. Je n'ai perçu son désespoir qu'en troisième année. Et encore il se croyait seul. Je ne lui ai jamais dit... Mais je suis d'accord avec toi... Il a trop souffert.
- Il allait donner sa vie pour me sauver dans la chambre. Vous n'auriez pas été là, je serais morte à l'heure qu'il est. L'aider lorsqu'il en a le plus besoin est pour moi totalement naturel. Pour répondre à ta question : oui, je serais prête à mourir pour le sauver, comme lui l'a fait, dit Ginny, toute trace d'humour ayant quitté son visage.
- C'est la même chose pour moi. Je sais que je peux compter sur lui. Et j'espère qu'il sait qu'il peut faire de même.
- Tu t'inquiètes ? demanda doucement Ginny.
- Oui, pour lui, toi et Hermione, répondit sérieusement le grand roux.
- Surtout pour elle...
- Je ne peux pas m'en empêcher... Rien que de penser ce qu'il pourrait lui faire si il nous attrapait... C'est trop dur... On est encore si jeune...
- Tu peux au moins t'appuyer sur Hermione, continua sa jeune sœur.
- Oui, mais imagine... tenta Ron.
- Arrêtes d'imaginer des scénarii catastrophes. Profites du temps que tu peux passer avec elle. Parles lui de tes craintes. Elle te comprendra, et je suis sûre qu'elle tremble de peur pour toi aussi. Profite aussi de votre télépathie. Elle pourrait vous être très utile. Ne néglige rien. N'ai pas de regret. Jamais. Et désamorce les situations lorsque tu vois que quelque chose ne va pas. C'est de petites choses mais c'est ce qui vous rapprochera le plus.
- Mais et toi...
- Je suis grande et je t'ai déjà dit pourquoi je faisais tout ça. Je ne suis pas amoureuse comme vous l'êtes toi et Hermione. Les personnes sur lesquels je me repose sont les parents et toute la fratrie, y compris Harry. Vous êtes les personnes sans qui vivre n'aurait plus vraiment un sens. Pour l'instant, ça me convient. Le jour où je serais amoureuse, on en reparlera.
- Je croyais que toi et Harry...
- Comme je viens de te le dire, Harry est le septième frère de la famille. Et évite de ramener d'autres copains à la maison j'ai assez de garde du corps maintenant, merci ! »
Ron sourit à l'idée qu'un jour, Ginny serait vraiment amoureuse, et qu'à ce moment là son prétendant aurait du mal à s'intégrer avec tous les Weasley & Potter à convaincre.
Ginny avait observé le visage de son frère qui s'était détendu. Sa remarque avait atteint son but. La discussion continua sur un ton plus léger tandis qu'ils descendaient dans la cuisine.
Hermione releva la tête lorsqu'ils entrèrent. Mais au regard que lui fit Ron, elle retourna lire. La discussion qui venait d'avoir lieu était privée et si Ron ne voulait pas lui en parler... et bien il ne voulait pas ! Le frère et la sœur se lancèrent des regards pendant toute la soirée.
Molly les observait. La reconnaissance qu'elle lisait dans les yeux de sa fille lui faisait un peu peur. Elle était maintenant habituée aux frasques des jumeaux, des expéditions que le trio faisait. Mais jusqu'au ministère, outre l'épisode de la chambre des secrets, Ginny était restée relativement calme. Elle avait changé pendant l'année. Elle avait grandi et était maintenant une jolie jeune fille. Même ses frères faisaient attention à ses fréquentations. Mais quelque chose restait. Comme un mystère l'entourant. Son assurance n'était pas feinte. Elle était d'un naturel joyeux. Elle était moins impulsive, comme si elle voulait maîtriser chacun de ses mouvements.
Hermione et Ron agissaient identiquement. C'était assez perturbant. On aurait dit des jumeaux. Et leur lien n'aidait en rien. Ils se complémentaient de telle manière que rester dans la même pièce qu'eux devenait dangereux mentalement pour les personnes présentes. Ils agissaient de manières tellement synchronisées et complémentaires, comme dans un ballet classique, qu'on aurait pu croire qu'elle n'avait qu'une seule et même personne en face d'elle.
Le lendemain, Remus les réunit tous les trois dans la pièce d'entraînement dès les premières lueurs de l'aube. Ils parvenaient presque à lancer l'attaque à trois. Ils manquaient encore de confiance en eux pour y arriver, d'après Remus. Lorsqu'ils lancèrent pour la première fois le sort ce matin là, l'éblouissement fut tellement intense qu'ils s'arrêtèrent, totalement émerveillés par ce qu'ils venaient de réaliser. Remus les regardait en souriant.
« Eh bien voilà ! Vous avez réussi ! Allez maintenant, vous le lancez réellement, et ne vous arrêtez pas en chemin...»
Ensemble, ils prononcèrent l'incantation :
- « Brulare expulsio malum corpus alivo todo everion ».
Leurs trois baguettes lancèrent des jets qui se rejoignirent pour n'en former qu'un seul. Une coupole se créa, et le trio abaissa au même moment vers une cible imaginaire leurs baguettes. L'énergie emmagasinée fusa vers le mur. Une fois que les adolescents eurent finis, Remus s'approcha du mur. Il détailla le trou crée par le sortilège.
« Eh bien, heureusement que je n'étais pas sur le trajet ! Soupira-t-il.
- Pourquoi, prof... Remus ? demanda Hermione.
- La pièce a été renforcée magiquement, histoire que vos entraînements ne transfigurent pas la maison de Harry en décombres. Et vous avez grillé deux sortilèges de protection de la pièce » Constata Remus.
Hermione, totalement abasourdie, le regarda les yeux exorbités, tandis que Ron et Ginny souriaient.
« Maintenant que vous avez appris à le faire, vous le ferez au moins une fois par jour pour le maîtriser. A Poudlard, en plus de vos cours, vous suivrez un entraînement spécial, continua Remus, vous vous exercerez pour le maîtriser à quatre... Maintenant, nous allons passer à autre chose ! Les boucliers ! L'attaque n'est pas tout, et vous aurez plus un rôle de défense auprès de Harry que d'attaque. En espérant que vous ne l'utiliserez jamais, mais vous connaissant c'est totalement impossible ! N'est-ce pas les fouineurs ! »
Le trio sourit innocemment à la remarque, tandis que Remus préparait la salle.
Ron énonça assez fort pour que les deux autres entendent :
« Et c'est un maraudeur qui nous dit ça... on aura tout vu ! »
Remus s'affairait toujours à l'autre extrémité. Après quelques minutes, il revint vers eux.
« Nous allons changer de style d'entraînement. J'ai remarqué que vous stagniez au niveau de la puissance de vos sorts, et je pense que vous auriez besoin d'un entraînement physique en plus. Ca augmenterait vos réflexes et vous obligerait à vous musclez différemment.
- On est pas si mous que ça, tout de même ? demanda Ginny.
- Non, vos entraînement de Quidditch vous ont bien musclés, et je crois que le fait de courir à la bibliothèque et de remuer tous les grimoires de Poudlard on eu le même effet sur Hermione... » Répondit ironiquement Remus.
Les deux Weasley regardèrent Hermione comme si elle était d'une autre planète.
Ron leva les yeux au ciel au plus grand amusement de Ginny.
Tandis qu'ils se mettaient en ligne pour que Remus leur montre les mouvements de base des étirements, une explosion fit trembler les murs de toute la maison.
Réponses aux reviews :
L'heure du lynchage a sonné... après trois semaines de silence radio, me voici re-pointant le bout de ma truffe. Je réponds au review ? OK let's go girls !!
m4r13 : Pour Angie la génialissime (comment ça j'en fait trop ?), mon Harry est plus mûr. Effectivement, je pense qu'après avoir vécu certaine épreuve on s'endurcit plus, ou du moins on forge sa carapace, surtout à l'adolescence ou un rien nous blesse, un mot, un geste, un regard... Dangereux ? Un grand pouvoir, implique de grandes responsabilités, oui, il faut que j'arrête de regarder Spiderman, mais j'aime beaucoup cette phrase. Dudley a aperçu l'aura ? Ah oui ? /innocente/. Pour la publication, je suis désolé, surtout que j'ai quelques chapitres d'avance, mais j'ai tout envoyé à mes correcteurs (cinq chapitres actuellement, on peut les plaindre et surtout les remercier). Et quand tu fais tes reviews, peux tu demander à Sirius de s'habiller, ça fait désordre une bande de fan bavant devant mes reviews... :p
Elle : Remercions au passage Onalurca (C'est le dernier chapitre ne comprenant pas Harry), Théalie (merci de lire ce recueil de bétises... ;p), Adrianna Rogue (Mam' Rogue /courbette/), Arathorn (Hello messire /courbette/), Delphine (bienvenue à toi !), Et gros bisous à toi ma Pol d'amour, bosse bien ! Bisous à Chouquette ! Bijour aussi à ma Dreyd et son Ego ainsi que son Alter (pourquoi oublie t'on Norbert, hein ? vraiment ?). Hello Cassie ! J'ai fait le tour ? Oui ? Peut être pas...
Un personnage tout de noir vêtu entre dans la pièce, sa robe sorcière virevoltant derrière lui. La porte se ferme, seule, brusquement.
Rogue : Bonsoir.
M4r13 : Salut toi ! Ca faisait longtemps !
Rogue : mpfpgrsdddfsfs...
M4r13 : Articule ?
Rogue : Quand revoyons nous l'ingrat, le suffisant, le...
M4r13 : Tu parles de Malfoy là ?
Rogue : Non ! De Potter, ce sale gosse de...
M4r13 : Silencio, retourne à la niche !
/Rogue qui court après m4r13/
?? Pour l'étouffer ou pour récupérer sa baguette, who knows ??
Le rideau se baisse devant les acteurs.
MERKI A MARCOTHEWONDERFUL POUR LA CORRECTION
Merci aussi aux lecteurs de m'avoir mis sur leur author alert, c'est sympa !!
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Allez lire le Journal d'une moldue 1798371 by dreyd
Très belle histoire de Diane et de Dosimont. Comment ça vous ne connaissez pas? Courrez y!
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