La foudre ne retombe jamais deux fois au même endroit

ChapitreIV – 26 décembre – Nouvelle vie

Lors du baiser révélateur des deux amants, seul quelques personnes persistaient dans la Grande Salle à cette heure tardive, et seulement cinq ou six aperçurent le geste. Cherry en était aux anges pour son amie, et Harry, quoique perplexe aux intentions de Draco, aimait bien Leaticia et était heureux pour elle.

Le lendemain matin, sa cogna à la porte de la chambre de Leaticia. Surprise, elle se leva, uniquement vêtue d'une culotte garçonne et d'une camisole ornée de dentelle. De toute façon, seul les filles pouvaient avoir accès au dortoirs de celles-ci. Elle ouvrit.

- Mais….qu'est-ce que tu fais là?? murmura Leaticia, paniquée.

- J'avais envi de te voir.

- Mais si quelqu'un te voyait ici! Allez, entre.

Draco la suivit, la détaillant du regard. Elle s'en aperçue.

- Quand tu aura finit de me regarder comme sa, tu me préviendra.

Il sourit et s'approcha.

- Tu m'a manquée.

- On s'est laissés il y a à peine quelques heures.

- Tu m'a manquée, répéta-t-il.

Il la prit par le dessous de fesses et la souleva. Elle enroula ses jambes autour de sa taille, en dessous de la cape. Il passa un bras en dessous de ses fesses, pour la tenir, et avec son autre main, lui caressait les cheveux. Elle passa ses bras autour de son coup.

- Tu sais que tu es dans une tenue très indécente, Leacia?

- Tu ne l'aime pas, Dray?

C'étais la première fois que quelqu'un osait l'appeler par un diminutif. Il ne s'en vexa point.

- J'adore, au contraire.

La tenue mettait son tatouage bien en évidence, à cause de la transparence de la camisole.

- Mais elle pourrait me donner des idées tordues.

- C'était là mon intention.

Et elle l'embrassa. Farouchement. Il lui répondit, les lèvres gonflées de plaisir et meurtries par celles de Leaticia. Il s'avança, elle toujours dans ses bras, et la déposa sur le lit.

Et, à son grand dam, il se releva.

- Hey…

- Allons ma belle, il faut aller déjeuner!

Elle s'enfouit la tête dans les oreillers.

- Na. Veux pas!

Draco s'amusa de son air enfantin. Il la retourna, et laissa glisser sa main à plat sur son ventre. Puis la retira brusquement.

- Viens! Souria-t-il.

- Je te déteste.

Et elle se leva. Comment lui résister?

Ils entrèrent dans la Salle au plafond magique, main dans la main. Se fut l'effet d'un coup de tonnerre.

Brusquement, tous les yeux les fixaient, et, après un court moment de silence, les conversations s'enflammèrent. Les paris sur la durée de la relation furent ouverts, et chacun courait de table en table pour recueillir les impressions de chacun. Leaticia en fut très mal à l'aise au départ, mais elle adopta l'expression d'indifférence de Draco.

- Mignonne ta copine! Lança Lucas à Draco lorsqu'ils furent assis.

- Bien trop pour toi, Rosier, alors tiens-toi en loin…gronda Draco, mais plus pour rire qu'une véritable menace.

Il leva les mains en signe d'abandon.

- Sa va, je te la laisse. N'empêche, Tia, s'il finit par te taper sur les nerfs, je suis là…

- Elle n'en aura pas besoin, crois-moi.

Leaticia se pencha à l'oreille de Draco

- On est jaloux?

Draco, embarrassé, passa une main dans ses cheveux d'un magnifique blond platine.

- Peut-être bien. Sa vous va? Alors si quelqu'un s'approche d'elle, il devra en répondre d'un duel avec moi.

Il parcoura les autres d'un regard froid et cruel, démontrant qu'être ses supposés
« amis » ne les sauverais pas.

Leaticia mit sa main sur le bras de Draco, lui signifiant qu'elle était avec lui. Soudain, elle sentit une main sur sa propre épaule. Une main d'homme. Mais celles de Draco étaient occupés à manger…

Des regards se levèrent vers le propriétaire de la main et aussitôt des exclamations méprisantes s'élevèrent. Leaticia se retourna.

- Ooh c'est toi Harry! Je suis contente de te voir… qu'est-ce qu'il y a?

- Ouais! Qu'est-ce que tu fiche ici, Potter? Gronda Draco en le voyant.

- Viens Harry, allons parler là-bas.

Leaticia savait que quelque chose n'allait pas chez Harry, alors inutile de l'exposer aux moqueries des Serpentard.

- Harry?

Ils étaient en bordure de la Grande Salle, assis dans le grand escalier de marbre.

- Je…je suis désolé de t'avoir déranger…je…

- Ce n'est pas grave.

Elle lui fit un sourire rassurant.

- Dit moi ce qui ne va pas…

Les yeux verts émeraudes, les mêmes que les siens, trahissait un vague panique chez le gars qui se tenait devant elle.

- Et bien… c'est assez dur à expliquer. Je suis amoureux de Cherry, tu le sais, tout le monde le sais. Le problème est que…tu sais, je l'adore. Là n'est pas le problème mais je crois…en fait…elle en veut trop. Beaucoup plus que ce que je peux lui offrir pour le moment. Tu comprends?

Les coude sur les genoux, il enfouit ses deux mains dans ses cheveux d'un noir profond. Il soupira.

- Elle voudrais que l'on soit toujours ensemble, elle est véritablement malheureuse quand je ne suis pas là… mais on a que dix-sept ans tu comprends? Je ne peux pas toujours être avec elle!

Il releva la tête. Leaticia savait qu'il disait la vérité. La femme aime de toutes ses forces, et c'est la sa plus grande faiblesse.

- Cherry ne sait pas aimer, Harry. Elle aime trop fort. Et souvent, elle en a le cœur déchirer, lamentablement, et est inconsolable. S'il te plait, ne la rejette pas pour sa. Elle en mourrait, je crois. Tu sais, je suis une vieille chipie égoïste qui n'aime pas voir ses amis malheureux, simplement parce que je ne veux pas me rendre compte de leur malheur…

Elle sourit faiblement. Il lui rendit son sourire. Sa, c'étais un homme. Franc, honnête. Tellement vrai qu'il en étais vulnérable, mais peut lui importais. Il avait reçu dans sa vie des coups qui aurait suffit à détruire bien des gens, mais pas lui. Il était fort.

- Je ne la laisserai pas. Je l'aime. Je vais simplement lui en glisser un mot d'accord? Merci Leati.

- De rien Nkosi. De rien.

Il la serra dans ses bras et elle rit, puis il l'a relâcha.

- Allez! Ouste! Va rejoindre Cherrix!

Il marchait vers la Grande Salle quand il se retourna :

- Sois heureuse avec Draco d'accord?

- Je tâcherai de l'être.

Nkosi. Le mot Zoulou qui désigne maître. Elle se plaisait à l'appeler comme sa, alors que lui l'appelait Nkosiskana. Maîtresse. Mais il ne le faisais jamais en présence de Cherry, qui savait ce que cela signifiait, car il ne voulait pas qu'elle le prenne dans le mauvais sens du terme…

Leaticia se dirigea lentement vers la Grande Salle, perdue dans ses pensées. Tout le monde la voulais heureuse avec l'homme qui lui semblais prédestiné. Mais étais-ce vraiment ce qu'elle désirait? Oui. Il fallait arrêter de se torturer l'esprit avec milles doutes et appréhensions.

Soudain, des cris. Pas des cris apeurés ou terrifiés, mais simplement des grognements de contentement et des gloussements. Puis vinrent les protestations. Leaticia hâta le pas. Elle écarquilla les yeux d'étonnement, et faillie s'évanouir sous le choc.

C'étais la plus grande bagarre générale de l'histoire de Poudlard. Ce qui n'étais pas peu dire.

Draco en étais aux prises avec tout les Serdaigle qui lui tombait sous la main, et il les réduisaient en charpie. Harry écrasait son poing sur la figure d'un grand Poufsouffle. Ron était en duel avec deux Poufsoufle tandis qu'Adam démolissait deux grands mecs. Après un rapide coup d'œil, la jeune femme vit tout de suite que quelque chose clochait. Gryffondor et Serpentard ne se battais pas contre, mais ensemble. C'est alors qu'elle vit qu'une pétasse de Serdaigle avait giflée Cherrix parce qu'Harry avait frapper son petit copain. Leaticia accourue et agrippa la fille par les cheveux.

- T'approche pas d'elle parce que je te tue salope, savvy? Cracha Leaticia

- Désolée d'avoir abîmée ta petite amie… Draco ne te suffit pas Leati?

Là, Leaticia bouillonnais de rage. Elle étais dans un tel état de fureur que tout le monde autour se retourna pour la voir gifler de toutes ses forces la fille et lui cracher au visage. Tremblante, Leaticia se détourna lentement de sa victime et partie vers les escaliers menant aux donjons. Draco couru pour la suivre, faisant comprendre d'un coup d'œil à Cherry de les laisser seuls.

Quand il entra dans la salle commune, il eut tout juste le temps de la voir s'enfuir vers les étages. Il la suivit, connaissant la formule empêchant les escaliers magiques de le repousser. Il toqua à sa porte, une fois, puis deux. Alors qu'il s'apprêtais à l'enfoncer d'un coup d'épaule, elle ouvrit. Après l'instant fureur, c'étais à présent les remords qui creusaient de profonds sillons dans les traits si fins de son visage.

- Ooh Leacia…

Elle fit un geste de main désespéré pour qu'il se tienne loin d'elle, mais elle se jeta dans ses bras en fondant en sanglots l'instant d'après.

- Je voulais pas… Je…

- Chuuut…

Elle sentit quelque chose couler sur son visage, mais eu l'impression que ce n'étais pas ses larmes. Elle passa ses doigts. Du sang. Elle leva les yeux et vit que c'étais le sang de Draco, qui coulait abondamment depuis une coupure au-dessus de son œil.

- Dray tu saigne!

- Bah ce n'est rien…

Elle prit le coin de sa cape et lui essuya délicatement.

Les mains de Draco dans ses cheveux avaient sûrement des pouvoirs divins, car elle ce sentait extrêmement bien. Mais les questions se bousculaient dans sa tête. Comment cette bagarre avait-elle commencé? Pourquoi Draco, d'ordinaire si désintéresser, y avait-il pris part avec autant d'ardeur? Pourquoi était-il soudainement tellement gentil avec elle alors qu'il avait été incapable de l'être avec qui que ce soit pendant toutes ces années? La question qu'il puisse s'agir d'un sortilège l'avait effleurée un instant, mais elle ne connaissait aucun sortilège qui ait des effets aussi long et puisse changer les sentiments à l'égard d'une personne à ce point. Et elle en connaissait un chapitre en magie.

- Draco..

Draco vit tout de suite à ses yeux ce qu'elle voulait lui demander.

- Leacia, je sais ce que tu vas me demander. Probablement la même chose que tous ceux à qui j'ai parler ces 24 dernières heures. Écoute-moi bien. Je t'aime et c'est comme sa. Je n'y peux rien. Je n'ai aucune raison à te fournir, je t'aime plus que jamais je ne pourrai le dire, plus que jamais personne ne comprendra. Laisse-moi t'aimer. Et je serai heureux.

Cette raison suffisait amplement à Leaticia.