Disclaimer : Est-ce bien utile ? Les persos sont à JKR, la fic à moi, le reste au néant.

Rar :

Galouz : Ben merci :$ J'suis très touchée comme d'hab. Et nan c'est pas moi qui l'ai tuéééé !!!!!!!!!

Smirnoff : Merci aussi pour toutes ces reviews ! J'espère un jour lire un truc de toi...

Her-moi-neuh : Euh...Désolée de t'avoir fait pleurer :$ Je m'auto-flagelle pour la peine. Enfin nan vais demander à Dray de le faire :D

Arch : VA ECRIREEEEE !!!!!

Je cède

Je relève ma manche et je les vois. Comme tous les soirs, comme tous les jours, depuis...tellement de temps. Croûtes brunâtres ou cicatrices clairsemées, les marques de ma souffrance, imprimées dans ma peau et pour l'éternité.

Et je les trouve belles.

Et tu les trouverais belles aussi, j'en suis certain. Parce que tu as les mêmes, tout le long de tes bras, tout le long de ton corps, même si tu les caches, même si tu ne le dis pas, je sais que chaque soir tu admires les stigmates de ta douleur.

Et tu les perpétues.

La lame dans ma main me regarde en souriant, sourire enjôleur et cynique, je l'entendrais presque me dire 'Allez vas-y, tu ne peux pas te passer de moi...'

Et elle aurait raison, je ne peux pas, même si je le voulais -et si tu savais combien je l'ai voulu !-, même si je le voulais, je ne le pourrais pas. Je ne vis que par elle.

Le sang coule le long de mon bras, je ne l'arrête même plus, il connaît le chemin maintenant. J'approche mon poignet de ma bouche et lentement, du bout de la langue, je récupère les quelques dernières goûtes qui subsistent, les seules résistantes qui n'ont pas pris la fuite.

Aussi peureuses que moi.

Le goût du sang dans la bouche me rappelle celui de tes lèvres, ou plutôt me le suggère car je ne t'ai jamais goûté. Mais je suis sûr que tu l'as, ce léger goût salé, métallique, ce goût de mort et de vie entremêlées, ce goût d'espoir...

Ce goût d'éternité.

Ça y est, c'est terminé, un peu de vie en moins, un peu de mort en plus. Sur le sol la lame tâchée de rouge me sourit toujours, elle m'appelle, elle me guide, elle me veut...

Tant pis.

Je cède.

Qu'est-ce que ça peut faire après tout ? Là, pas là...c'est du pareil au même. Un de plus ou un de moins sur six milliards...

Même toi tu t'en foutrais. Alors je cède.

Je n'ai plus de courage. Il fuit avec ma vie. Je ne suis plus que douleur.

Douleur et désespoir.

Alors à quoi bon continuer ? De toute façon je vais mourir. Demain, aujourd'hui...

Je m'en moque puisque ça ne sera pas dans tes bras.

Et cette lame qui se fout ma gueule...Tu vas la boucler oui ? J'ai pas envie de me soumettre à toi !

Enfin si. C'est tout ce que j'ai. Ma soumission.

Je cède. Tous les soirs. Tous les jours. Tout le temps.

Je cède.

Définitivement ?