Disclaimer : L'univers potterien lui appartient...
Rar : Merci pour les reviews :p flemme de le faire séparément. (Galouz c quoi worst ? pire ?)
Le crime parfait...
« -Harry...Tu sais, tu as le droit de pleurer, tu as le droit d'être triste...Tu es un être humain, on sait tous que tu souffres toi aussi, beaucoup plus que nous tous...Et en parler, ça te ferait du bien, je te jure...Et puis...Il faut te dire que...S'il a fait ça, il devait avoir ses raisons...Il doit être plus heureux comme ça...Il avait vraiment envie de partir... »
Tais-toi.
Tu ne sais pas de quoi tu parles. Tu ne sais rien. Tu ne sais rien.
Il ne s'est pas tué.
C'est moi qui l'ai tué.
Moi.
Assassin.
Je suis un assassin.
Je l'ai tué.
C'est moi qui ai écrit la lettre, où il vous dit adieu.
Moi qui ai étendu son corps sur le lit, arrangeant ses mèches de cheveux pour donner le petit côté si dramatique qu'il faut à ce genre de scènes.
Moi qui ai déchiré mes propres lettres, et les photos, tous ces souvenirs en commun qui ne rimaient à rien.
Moi qui ai serré son cadavre encore chaud dans mes bras, en hurlant son nom et en forçant mes larmes à couler, pour que l'on croit à ma détresse.
Moi que l'on a relevé en pleurs, en mensonges, près de ce lit où nous faisions l'amour.
Moi que l'on console, désormais, alors que je suis le seul qui ne ressent rien.
Moi qui ai taillé ses veines.
Et n'allez pas me dire que cela vous étonne, que cela vous choque. Tous, on a tué quelqu'un un jour. Le plus souvent en rêve...
Lui c'était bien réel.
Parce que je n'en pouvais plus. Je ne le supportais plus. Ses regards implorants, tous les soirs, comme un gosse gâté devant un jouet, ses mimiques de chien battu, ses caresses pleines d'amour, je n'en pouvais plus. Il était écœurant de bons sentiments. Une horreur.
Insupportable.
Et le pire, je crois, c'était sa jalousie. Les crises qu'il a pu me faire, quand il a surpris mon regard se poser sur les fesses d'un autre !
Il me voulait pour lui, rien que pour lui. Mais je n'appartiens à personne.
Je n'appartiens qu'à moi.
Et il ne voulait pas le comprendre.
Quelle solution me restait-il ? Je n'en avais plus qu'une. Le faire disparaître. C'était lui, où c'était moi. Le choix a vite été fait.
Je sais, je sais, c'est très égoïste de ma part...Et alors ? Saint Potter, c'est l'image, pas la personne. Le dragon, dans nous deux, ce n'était pas lui, bien loin de là !
J'imagine vos réactions, si vous appreniez. Exclamations, regards de dégoût, mais au fond on est tous pareils, rien ne compte aux yeux de personne, que soi, juste soi. Vous n'iriez pas au meurtre, non, trop lâches pour ça, mais combien de fois l'avez vous souhaité ? Combien de fois ? Sûrement plus que moi...Il a été l'un des rares. Peut-être même le seul.
Mais moi, au moins, j'ai eu le courage. Pas celui d'assumer, bien sûr, sinon ça ne m'aurait servi à rien. Je ne me suis pas délivré pour me retrouver enfermé juste après. Je ne suis pas fou. Enfin...
J'ai juste eu le lâche courage de le tuer.
Et c'était facile, par Merlin, c'était tellement facile !
Un petit coup de baguette, et hop ! Immobilisé le Draco. Et puis une lame, bien tranchante de préférence, un coup sec et rapide sur un poignet, et c'était bon.
Son sang a coulé, rouge, limpide, comme ses larmes auparavant. Et plus les tâches sombres s'agrandissaient sur les draps, plus je me sentais libéré du poids de son amour.
Libre.
Enfin.
Je n'appartiendrais à personne, jamais, encore moins à lui. Il n'en est pas question. La faiblesse, la souffrance, la vulnérabilité, j'ai assez donné. Je ne pouvais pas le laisser...m'avoir, comme ça. C'était impossible. Je me l'étais juré, et j'ai tenu promesse.
Je l'ai regardé droit dans les yeux, pour ses derniers instants. Droit dans ces yeux qui n'exprimaient que tristesse, douleur et incompréhension. Comment aurait-il pu comprendre ? Moi-même, je ne sais plus très bien ce qui m'a poussé à faire ce geste. Une pulsion...destructrice.
Et à son dernier geste, à son dernier regard, à son dernier mot, à son dernier souffle ; à ce dernier 'Pourquoi ?', je n'ai rien ressenti.
Je n'ai rien ressenti.
Robotisé, déshumanisé...
Je l'ai juste tué.
Le crime parfait...
