Disclaimer : Rien à moi, tout à elle…

Rar :
Galouz :
Qui t'a dit que c'était Ryry ? Pi d'abord qui t'a dit que ça parlait de Dray et de Ryry ? Pourquoi on pense jamais à Crabbe et Goyle dans ces moments-là hein ?:D Merkiiiiiiiiii ma puce pour la review et surtout pour ton magnifique cadeau de nowel :'(
Her-moi-neuh : Ben à toi de choisir qui est qui…Moi même je le sais pas vraiment !
Smirnoff : Ouais, la dernière phrase…Cynique :D Merci pour ta review ! Et dépêche-toi de publier la suite de ta fic !


Un pas en avant, un pas en arrière…

Un pas en avant, un pas en arrière, un pas en avant, un pas en arrière, deux pas en avant ? Mais plus de pas en arrière alors. Plus rien du tout d'ailleurs. Deux pas, je tombe. Comme une feuille en automne, mais là, c'est l'hiver. L'automne, c'était pour toi.
Je m'en souviens encore, ton sang séché s'accordait à merveille avec la couleur du tapis de feuilles mortes. Union de rouge, union de mort. Ta jambe disloquée formait un drôle d'angle, mais ce n'était pas grave, tu étais beau quand même, plus beau que jamais. Enfin, tu souriais.
Je n'avais pas envie qu'on bouge ton corps, je voulais qu'on te laisse là et je suis sûr que tu l'aurais voulu aussi. Tu aurais pu te fondre dans les feuilles, ne faire plus qu'un avec la terre, revenir à l'origine. Mais non, ils ont tenu à te fourrer dans une boîte et à t'allonger soit-disant auprès de tes parents. Dérisoire, n'est-ce pas ? Les morts ne parlent pas, et puis au fond qu'est-ce que tu aurais eu à leur dire ? Merci de vous être sacrifiés pour me permettre de vivre 17 années d'enfer ? Je ne sais pas s'ils en auraient été ravis.
Et ce soir, c'est mon tour ? Je ne sais pas. La neige m'attend, en bas, je suis sûr qu'elle ferait un lit mortuaire très confortable. Pourtant…J'hésite encore. Pourquoi ? Une foutue promesse, pardi. ''Dray, promet moi que s'il m'arrive un truc, tu ne feras rien d'insensé…'' Sacré petit lion, tu avais vraiment tout prévu ! Même mon avenir…Mais voilà, une question me trotte tout de même dans la tête depuis un certain temps : Est-ce que ce serait vraiment insensé ? Chaque soir j'en doute un peu plus. Merde, ça vaut quoi la vie sans toi ? C'est sensé peut-être ? Non, rien n'a de sens sans toi. Rien.
L'insensé, dans le cas présent, ce serait de vivre. Au fond, j'ai déjà trahi ma promesse, je fait depuis deux mois une chose insensée, 24 heures sur 24. Il serait peut-être temps de me rattraper, non ? De tenir parole en quelque sorte.

Un pas en avant, un pas en arrière ; qu'est-ce qui me retient après tout ?
J'ai toujours cet espoir en moi, cet espoir terrible de te voir surgir dans mon dos comme si tout ça n'avait été qu'un mauvais rêve. Tu m'agripperais par la taille, m'éloignerais du bord, fourrerais ton nez dans mon cou en murmurant que tu m'aimes…
Mais si tu étais là, je n'aurais eu aucune raison de monter sur cette tour. J'étais tellement bien avec toi…Heureux, je crois. Oui, heureux.
Mais pas toi.
Toi, tu continuais à pleurer, tous les soirs, à te mutiler aussi, malgré tout ; tu pensais que je ne voyais rien. Mais je m'en étais rendu compte tu sais, je ne suis pas aussi aveugle que tu pouvais le penser. Simplement…je ne voulais pas entraver tes volontés. Si tu décidais de te faire du mal, c'était ton choix, et je n'y pouvais rien. Tu as décidé de mourir, tu l'as choisi alors je l'ai accepté. Je n'ai pas réussi à te faire aimer ta vie, je m'y suis résigné. Tu as choisi de sauter…Alors pourquoi pas moi ?
Tu m'aurais sûrement dit que ce n'était pas dans ma nature. C'est vrai. Ce n'était pas dans ma nature. Mais beaucoup de choses ont changées depuis que tu es parti. Il faut croire qu'on ne se rend compte de la vraie valeur d'une chose que lorsqu'on la perd. Plus je m'éloigne du moment de ta mort, plus je t'aime, plus tu me manques…Alors ce n'était peut-être pas dans ma nature, mais ma nature elle est partie dans tes feuilles.

Un pas en avant, un pas en arrière
Mourir en hiver
Un pas en avant, un pas en arrière ; deux pas en avant…