Bon, ben voilà la suite, je la poste dans l'espoir de pêcher un jour (peut-être) un reviewer...

Enfin, je ne vais pas vous (oulà, j'ai de l'espoir) embêter plus longtemps.

Bonne lecture!

Deux mois étaient passé depuis le premier véritable dialogue, les cours allaient bientôt recommencer et Gamine Mêle-tout (c'était ainsi que Draco appelait l'intruse) était maintenant plus présente que jamais dans son esprit. A chaque instant, il entendait sa petite "voix" innocente, faisant des commentaires sur tout et sur rien. Il avait appris à la connaître, il en venait même à se demander si elle n'était pas plus vieille qu'il n'y paraissait...

En effet, dans certaines des visions qu'elle lui envoyait, il avait cru sentir quelque chose sur sa poitrine. Quand il lui avait fait la remarque, elle lui avait demandé: "Pourquoi? Tu n'en a pas?"

Il avait pensé un moment lui faire une leçon de biologie, mais il savait pertinemment que ça n'aurait servi à rien!

-Pourquoi il y a tant de gens, Dragon?

Autre habitude qu'il n'avait pas réussit à lui faire perdre: elle s'obstinait à l'appeler "Dragon". Enfin, il n'avait pas à se plaindre, son surnom était noble, contrairement à un certain "Harricoteur" (récemment encore appelé Harry Potter).

-Nous sommes sur le Chemin de Traverse, Gamine. Il y a toujours beaucoup de monde.

-Et qu'est-ce qu'ils font tous ces gens?

-Ils achètent ce qu'ils ont besoin.

Si la fillette lui servait à quelque chose, c'était bien à mettre sa patience à l'épreuve. A force de lui expliquer tout et rien, il était beaucoup plus calme.

-Acheter?

-Je t'ai pas encore expliqué, ça?

-Je m'en souviens pas.

-C'est quand on échange des pièces contre un produit.

-Non, ça c'est vendre!

Draco leva les yeux au ciel en soupirant d'un air exaspéré.

-Qui a-t-il, Draco? Lui demanda son père.

-Rien, je me disais juste qu'il était honteux qu'on doivent se rabaisser à se mêler avec des Sangs de Bourbes.

Lucius Malefoy sourit un moment à son fils en se lançant dans un discourt sur "l'oppression que subissent les sorciers de sang pur. Draco n'écouta qu'à moitié, trop absorbé par sa conversation avec Gamine.

Avoue tout de même que son ignorance lui donne un coter mignon à croquer!

-En fait, c'est un peu près la même chose, à un détail près: quand tu vends, tu reçois l'argent, quand tu achète, tu as le produit.

- Alors, pourquoi on n'utilise pas le même nom?

-Pour faire la différence.

-Mais t'as dit que c'était la même!

-Que c'était "presque" la même chose, nuance!

-Mais c'est quoi la différence, alors, puis qu'il y en a un qui reçoit de l'argent et l'autre un produit!

-Quand tu donnes l'argent pour avoir le produit, t'achète! Mais quand c'est toi qui reçois l'argent et lui le produit, tu vends! Maintenant j'espère que t'as compris parce que je ne me répèterai plus!

-Oui, je vois ce que tu veux dire.

-Bien!

Draco continua à acheter ses fournitures scolaires avec son père, répondant du mieux qu'il pouvait aux incessantes questions de l'esprit.

Vers la fin de la journée, Lucius l'emmena dans une sombre ruelle, il regarda autour de lui et dit à son fils:

-Tu te souviens de la boutique où je t'ai emmené, quand tu allais rentrer en deuxième?

Il acquiesça.

-Sur l'étagère gauche de la boutique, il y a toutes sortes d'artefacts de Magie Noire. Tu vas prendre celui qui ressemble à une flûte, il te sera facile de le reconnaître, il est de couleur pourpre. Voici l'argent pour le payer! Il y en a tout juste, alors ne t'achète pas de bêtises en chemin, tu as compris?

-Il te fait prendre quelque chose de dangereux, fait attention, Dragon!

-Qu'est ce qui te fait dire ça?

-Il a peur, ça doit être dangereux!

-C'est quoi ce machin? Décida de demander l'adolescent. Et pourquoi tu n'y vas pas toi même?

-Ce que c'est ne te regarde pas et, franchement, qu'est ce que le ministère va penser si quelqu'un me voit dans un magasin de l'Allée des Embrumes? Déjà que ce sale Potter m'a accusé d'être un Mangemort, alors vaut mieux pas en rajouter!

-Et s'il voit ton fils dans l'Allée des Embrumes?

-Ils croiront que tu prépares une blague de collégien, ils laisseront certainement passer. Qu'est ce que tu fais encore là, allez, file avant que ça ferme!

Draco se faufila dans la sombre avenue, presque déserte à cette heure tardive. Il arriva finalement à destination.

Comme lui avait dit son père, une série d'artefacts, pour la plupart à l'allure morbide, étaient rangés sur l'étagère, à sa gauche.

Il n'était pas le seul dans le magasin, deux silhouettes au fond se retournèrent pour le regarder puis retournèrent à leurs occupation, chuchotant dans une langue inconnue à l'adolescent.

Celui-ci se dirigea d'un air décidé vers la flûte qu'il avait repéré un peu plus loin. Il l'a pris pour l'examiner.

-N'est-ce pas un objet un peu délicat pour un enfant? Souffla une voix d'une glaciale douceur derrière son dos.

Il se retourna pour dévisager son interlocuteur. A sa grande surprise, c'était une jeune fille. Elle avait des cheveux noirs comme la plus sombre des nuits et ses yeux, mis en valeur par une belle couche de maquillage noir, semblaient de glaces. Elle était vêtue d'une longue robe noir munie d'un capuchon et portait avec grâce un diadème (toujours noir) d'où pendait une croix retournée.

-Et qu'est ce qui vous fait dire ça? Cracha le jeune Malefoy.

-Sais-tu seulement ce que c'est? demanda l'inconnue en souriant d'un air provoquant.

Draco ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose avant de baisser la tête, s'avouant vaincu.

-Cette flûte appartenait à un barde des temps anciens, Albert Chante Dragon. Orphée partit un jour en Asie, en quête d'une inspiration qu'il ne trouvait pas dans nos régions. Un jour, il arriva dans une vallée considérée comme sacrée, sacrée car les Dragons Blancs, qu'on disait enfants de Ryu-Shiro, dernier des Seigneurs Dragon, y avaient élu domicile. Non loin de la vallée, il y avait une colline où se dressait un temple consacré à Ryu-Shiro. Il demanda hospitalité au temple en échange d'une chanson devant tout le clergé pour la fête du Solstice d'Hiver. Enchanté par la beauté de ce lieu, il composa le plus beau, le plus magnifique chant qu'il n'ait jamais fait. Il était si beau que Ryu-Shiro lui même se manifesta à travers un dragonneau qui entra dans le temple et s'inclina devant lui. On raconte que la Prêtresse Supérieur enchanta la flûte pour qu'un Dragon Blanc vienne en aide à celui qui jouera avec la même virtuosité que le barde...

-Et qu'est ce que ça peut me faire?

-Pas grand chose, au fond, à part bien sure si tu as un talent musical, Chante Dragon des temps moderne?

Il lui lança un regard meurtrier auquel elle répondit par un doux sourire.

Un petit rire retentit derrière les deux adolescents. Une femme d'une trentaine d'année, visiblement d'origine asiatique, les regardait. Elle portait la même robe que la jeune fille, mais blanche.

-Asaki-sensei? dit l'adolescente.

-Elbélia, anatatachi wa kawaï des, dit la femme, souriante.

-Ka... Ka... Sensei!

La femme repartit dans un grand éclat de rire et fit signe à la jeune fille de la suivre dehors.

-On se reverra à Poudlard, Chante Dragon...

Et elle se dirigea d'un air majestueux vers la sortie...

Draco resta un moment sur place, puis se rendit compte que le temps passait et paya en vitesse son article avant d'aller rejoindre son père.

Tout en marchant, il remarqua qu'il faisait un peu trop calme...

-T'es morte ou quoi?

-Non.

-Tu es bien silencieuse...

-J'étais trop absorbée par la contemplation de l'esprit de fille.

-Quelle fille?

-Celle avec qui tu parlais.

-La folle? Qu'est que son esprit a de si intéressant? Il doit être aussi froid que les glaces de l'Arctique!

-Il est comme... comme...

Il sentit qu'elle fouillait dans son esprit, puis une image s'imposa à lui.

-Une statue de glace? Froid mais d'une beauté cristalline?

Elle lui avait montré une statue de glace qu'il avait vu lors de ses vacances en Russie, il y a trois ans. Elle représentait un dragon crachant son souffle... glacé dans ce cas-ci.

-C'est possible, en tout cas il est magnifique!

-Dis, puisque tu as vu son esprit, peux-tu me dire ce que la chintoc a dit?

-La chintoc?

-La femme!

Draco l'entendit ricaner.

-Tu veux vraiment le savoir, Dragon?

-Bien sur que je le veux!

-Elle a dit que vous étiez mignons ensemble...

Draco s'arrêta en pleine rue, l'air interdit.