Note d'une cloporte: Ceci n'est pas une song-fic, je me suis simplement inspirée d'une chanson.
C'est une chanson de Jean Leloup. Je sais que la plupart des membres de sont des Européens, alors la plupart, vous devez ignorer qui il est.
Jean Leloup était un grand auteur, compositeur, interprète et Québécois. Il n'est pas mort, il a juste lâché ce travail parce qu'il était tanné du show-business et de tout ce que ça impliquait...
La chanson est 'La vie est laide'. C'est l'histoire d'une fille qui se trouve laide et qui aime son patron qui ne la remarque pas parce qu'elle est laide.
C'est dans ces paroles-là, que j'ai vu la relation deRon et Hermione...
La vie est laide
Hermione avait assisté au match avec la plus grande joie. Il faisait très beau pour cette finale de Quidditch qui opposait les Serdaigles et les Gryffondors. L'équipe des Gryffondors avait marqué quelques buts, mais l'équipe des Serdaigles était légèrement en avance.
Les attaqueurs des deux équipes ne cessaient de voler en tout sens, tandis que les poursuiveurs se promenaient lentement, guettant le moindre scintillement du vif d'or.
Le coeur d'Hermione fit un bond, lorsqu'elle aperçut le gardien de Gryffondor. Malgré la distance, elle pouvait sentir ses muscles se serrer sous le stress. Ses cheveux d'un roux éclatant volaient au vent, dégageant ainsi son visage dur. Elle se surprit à le trouver beau et elle rougit.
La jeune fille l'observa quelques minutes, sans s'intéresser au but que venait de faire Gryffondor. Alors, que toute la foule, autour d'elle, s'écriait de joie, le regard de Ron s'illumina et il sourit à ses supporters. Ses yeux rencontrèrent ceux d'Hermione. Il lui sourit et retourna son attention sur la partie.
Ce simple sourire avait réussi à chambouler Hermione. Elle sentait son intérieur fondre. Jamais, elle n'avait ressenti un sentiment aussi fort et elle n'était pas capable de le nommer. Elle était si émue et gourmande d'émotions, qu'elle ne cria pas, comme les autres Gryffondors, lorsqu'Harry attrapa le vif d'or et confirma la victoire de son équipe.
Menée par la foule, elle se retrouva sur le terrain avec les autres. Tous acclamaient leur équipe. Elle vit Ginny embrasser Harry, pendant que Seamus lui ébouriffait les cheveux. Angelina et Alicia étaient entourées par des garçons que Hermione ne connaissait pas vraiment. Et Ron... Son coeur se mit à battre plus vite.
Hermione s'avança vers lui avec un sourire timide et les joues rouges. Il parlait avec Dean, Lavande et Parvati. Il parlait fort et souriait.
Lorsqu'il le distingua, son sourire s'élargit et il prit sa main.
-T'as vu ça, Mione? Je les ai tous arrêté...à part quelques-uns...
Hermione ria avec Dean, Lavande et Parvati. Quand elle retourna son regard vers ses doux yeux, il ne la regardait plus. Il fixait Lavande qui riait encore.
Hermione eut un pincement au ventre en voyant les yeux du jeune homme et de Lavande se rencontrer. Ils restèrent quelques secondes figés par le contact de leur regard, pendant que Dean et Parvati continuait de parler de la partie.
Les yeux bleus de Lavande se baissèrent pour regarder la main d'Hermione que Ron tenait toujours. Puis, elle fixa Hermione qui l'observait avec peur.
Le rouquin défit l'emprise qu'il avait sur la main d'Hermione et s'en alla, après avoir déclaré:
-Je vais aux douches!
Bouleversée, Hermione partit sans rien dire.
À son dortoir, elle se jeta sur son lit et pleura sans comprendre la douleur qui la ravageait. Et, lentement, elle se releva et se dirigea vers le grand miroir.
La jeune fille, qu'elle y vit, était maigre, sans aucune forme avantageuse. Ses longs cheveux, ébouriffés par le vent, étaient comme une masse encombrante. Hermione frotta ses yeux d'un brun trop ordinaire pour les goûts extravagants de Ron.
Et soudain, elle comprit. Elle aimait Ron. Elle l'aimait trop. Et le désespoir s'empara d'elle. Il était si... tellement... tellement désintéressé par elle. De nouvelles larmes coulèrent le long de ses joues blanches.
De son dortoir, elle pouvait entendre les exclamations des autres Gryffondors dans la salle commune. Ils s'apprêtaient à fêter la victoire de leur équipe.
Hermione soupira bruyamment et se dirigea vers son lit. Lorsque soudain, on cogna à sa porte.
-Hermione? demanda la voix de Ginny.
La rouquine rentra dans la pièce sombre et chercha des yeux la jeune fille. Quand elle la repéra, elle vint s'asseoir à côté d'elle.
-Tu viens? La fête va commencer...
-Je ne sais pas, Ginny... J'ai plein de travail à faire...
-Aller, Hermione! s'impatienta Ginny.
Hermione pensa à Ron. Elle s'imagina que c'était lui qui était venu la chercher. Il aurait trouvé un moyen de contourner le sortilège des escaliers qui menaient aux dortoirs des filles. Il l'aurait implorer et lorsqu'il aurait vu ses larmes, il l'aurait consoler. Hermione en voulait à Ginny d'avoir été plus vite que son frère.
La jeune fille releva la tête pour fixer Ginny. Cette dernière remarqua les yeux rouges d'Hermione.
-Qu'est-ce que tu as, Mione? s'inquiéta-t-elle.
Hermione ressentie alors un grand soulagement de savoir qu'elle avait quelqu'un à qui parler.
-Je suis laide, Ginny.
Surprise et choquée par l'affirmation de son amie, Ginny resta bouche bée.
-Remarque, continua Hermione. Je suis peut-être laide, mais je suis intelligente!
-Mais de quoi parles-tu, Hermione? s'exclama Ginny. Tu n'es pas laide!
Incapable de rajouter un mot de plus à ce sujet, la rouquine s'empara du poignet de son amie et l'emmena au miroir.
-Tu n'es pas laide, répéta Ginny en plaçant Hermione devant la glace.
Hermione n'en était pas du tout rassurée. Elle sourie pour que Ginny la laisse tranquille. Mais au contraire, celle-ci l'amena vers la salle commune.
Lassée, Hermione se laissa guider. Elle s'assit à côté de Parvati qui discutait encore avec Dean. Ginny était partie chercher des bièrreaubeurres.
-Métamorphose est bien plus facile que Potions! Et puis...
-Mais non! coupa Parvati. Si Métamorphose était si facile, je ne crois pas que McGonnagall l'enseignerait!
Tous les deux se mirent à rire. Parvati avait les joues rouges et Dean la voix plus rauque que d'habitude. Hermione les trouvait ridicules. Il n'y avait rien de drôle! Et puis soudain, son regard se posa sur un Ron entourés de personnes qui l'écoutaient et rigolaient. Il parlait fort encore une fois.
Alors que son 'public' s'étouffait de rires. Elle le vit jeter un bref regard à Lavande, qui était debout à côté de lui. Il sembla hésiter quelques instants et finalement, il passa son bras autour du cou de la jeune blonde.
Celle-ci ne dit rien et au contraire, elle se rapprocha de lui.
Hermione n'entendait plus rien. Elle ne voyait qu'eux. Elle ne prit pas la bouteille que lui tendait Ginny. La seule chose qu'elle sentait était le pincement terriblement douloureux qu'elle avait au coeur. Son coeur souffrait alors que son esprit essayait de dissiper cette douleur.
"Il se lassera de cette conne..."
Et puis le pincement revint, plus fort.
"Il ne m'a même pas remarquer..."
Elle essaya de ne pas faire attention au couple, mais partout où elle dirigeait ses yeux, il y avait un autre couple lui rappelant qu'elle était seule. Ginny, qui avait posé la bouteille d'Hermione dans ses mains, parlait énergiquement avec Harry qui la regardait profondément. Des plus jeunes qui se cajolaient dans un coin. Dean qui caressait les cheveux de Parvati qui lui souriait stupidement.
"Je suis peut-être laide, mais je suis intelligente!"
Sans avertissement, son regard se posa sur Ron et Lavande. Le pincement se fit encore plus intense. Elle se ressaisit.
"Un jour, il se calmera, sa jeunesse, il finira. Ce sera moi qu'il choisira. Ce sera moi qu'il épousera..."
Alors, qu'il riait à la remarque de Seamus, Ron se retourna. Il remarqua l'attention d'Hermione braquée sur lui. Il lui sourit chaleureusement. Elle crut qu'elle allait fondre dans son fauteuil.
"Comme la vie est laide!"
