Kiwi : Merciiiiiiiiiii ! J'ai eu une review ! J'ai eu une review ! J'ai eu... Hem, bon, je sais, je me calme :-D Je vais continuer à envoyer des chapitres et t'ai autorisé à reviewer (lol) même si c'est pour dire que ça devient nul (on sait jamais :-s) Le truc, c'est que je voyais pas l'intérêt d'envoyer des chapitres si personne lisait, mais puisque t'es là, pas de soucis ! Voici la suite !

Rqe : Ô cruelles critiques, épargnez de vos plumes une novice de la prose... Excusez-moi, je grille un fusible. (:-D) Ce que je veux dire, c'est que j'ai fait une chanson pour le choixpeau magique mais c'est pas génial-génial, alors pardon d'avance, les poèmes en rime et en mesure, c'est pas mon truc...

Chapitre 4 : Le pouvoir disparu

Les esprits n'étaient pas vraiment à la fête lorsqu'ils montèrent dans le Poudlard Express, le jour du 1er septembre, entre l'inquiétude pour Séléné et la hantise de voir Voldemort tenter quelque chose, même l'absence de Fred et George se faisait sentir.

En montant dans le train, ils avaient aperçu certains adultes solitaires, la baguette sortie, l'œil aux aguets. Il s'agissait d'Aurors que le ministère avait chargé de la protection du convoi, d'après ce que leur avait dit M. Weasley. Ils devaient rester dans le train tout le long du voyage.

Avec Ginny, ils s'étaient trouvés un compartiment vide vers le milieu du train et Neville Londubat vint bientôt les rejoindre. De temps à autres, des élèves s'arrêtaient pour leur dire bonjour et discuter un instant. Le plus souvent, il s'agissait de membres de l'A.D. et le sujet variait rarement. Ils se demandaient tous si Dumbledore allait les autoriser à poursuivre les séances du groupe, en toute légalité cette fois, mais Harry n'en savait absolument rien.

Il vit même passer Cho Chang dans le couloir, qui l'ignora royalement et, sans l'avoir voulu, il ne put s'empêcher de penser à Séléné. Il trouvait toujours que Cho était une belle fille mais il se demanda comment il avait pu imaginer qu'elle était la plus belle de toute l'Angleterre. Séléné possédait plus que la beauté, un je-ne-sais-quoi qui la rendait vraiment exceptionnelle. A cette pensée, Harry se sentit rougir – heureusement, personne ne le regardait à ce moment.

Après le repas de midi, Ron et Ginny entamèrent une partie d'échec – Harry n'avait pas très envie de jouer – sous l'œil intéressé de Neville, tandis qu'Hermione se consacrait à la lecture du Livre des sorts et enchantements niveau 6. Harry laissa tomber sa tête contre la vitre en regardant un pion de Ron se faire démolir par un des cavaliers de Ginny. Ses yeux se fermèrent lentement et il glissa dans un profond sommeil.

Il fit un rêve où il se trouvait à Poudlard, dans la Grande Salle, en train de manger. Ginny arrivait alors, chevauchant une immense pièce d'échec représentant un cavalier, et lui donnait une lettre en lui disant qu'elle attendait sa réponse. Lorsqu'il eut décacheté l'enveloppe, Ron s'extirpa de l'intérieur tant bien que mal, il était devenu minuscule. Il lui annonça que McGonagall l'attendait au Chaudron baveur et qu'il lui devait une bièraubeurre, Harry rétorquait qu'il avait déjà un rendez-vous et qu'elle n'avait qu'à boire un whisky. Il se retrouvait alors dans le parc, où Cho lui reprochait de ne pas être assez gentil avec le professeur McGonagall, et puis Séléné apparaissait en disant à Cho de ne pas se mêler de ça et que, de toute manière, Harry ne pouvait que l'entendre, elle. Il tombait alors dans le lac et...

Il se trouvait de nouveau dans la plaine. Comme la dernière fois, c'était une nuit de pleine lune. Il regarda les alentours avec anxiété et la vit, non loin de lui.

- Séléné ! J'ai cru que je n'arriverai plus à te voir. Tu vas bien ?

Séléné fit une grimace.

- Pas vraiment, non. Ce sorcier, là, Voldemort, il veut vraiment utiliser ma magie. Il a essayé plusieurs sorts sur moi pour me faire plier. Il en utilise surtout un, ça provoque une douleur intense, Endoloris, je crois.

- Oui, c'est le sortilège Doloris, moi aussi j'en ai fait les frais.

- Il y en a un autre aussi, ça ne me fait rien du tout mais il s'obstine à continuer. Il est furieux à chaque fois.

- Ça explique que ma cicatrice me fasse tout le temps mal. C'est quoi ce sort ?

- Je n'en suis pas sûre. Quelque chose comme Legimens ou Legimelis...

- Legilimens ? s'étonna Harry.

- Oui, c'est ça. J'ai essayé plusieurs fois de m'enfuir, mais sans succès.

- Ne t'inquiète pas, ils y travaillent, de notre côté, assura Harry en essayant tant bien que mal de dissimuler son inquiétude. S'il y a une personne qui peut te sortir de là, c'est bien Dumbledore.

Séléné hocha la tête pour signifier qu'elle leur faisait confiance.

- Je crois que je suis partie pour dormir un bon moment, je ne sais pas toi...

- Je suis dans le Poudlard Express, le train qui nous amène au collège, expliqua-t-il devant le regard interrogateur de Séléné. J'ignore si je vais dormir longtemps.

- C'est déjà la rentrée ? Je n'ai plus vraiment conscience du temps qui passe.

- Tu n'aurais pas un indice sur le lieu où tu te trouves, un détail peut-être.

- Pas le moindre, je crois que je me trouve en sous-sol, dans une espèce de cachot, mais je n'ai rien vu de particulier. Mais ne t'en fais pas, il veut me garder en vie, alors je pense que nous avons le temps. Je peux t'assurer que jamais je ne céderai. J'ai vu ce qu'il était et ce qu'il a fait, c'est vraiment horrible.

- Tu as vu ?

- C'est parce qu'il m'a touchée...

Elle regarda Harry, comme si elle se demandait si elle pouvait continuer.

- Je ne croyais pas à la magie avant tout ça, mais j'avais déjà quelque chose de spécial. Je peux ressentir ce que les autres ressentent. Dans la vie de tous les jours, je n'appréhende que les sentiments les plus forts : la peur, la joie, la colère, l'amour et tous les autres, à condition qu'ils soient exacerbés chez la personne. Dés que je touche quelqu'un, si je le veux, je peux également utiliser cette capacité mais elle est alors bien supérieure. Je perçois les moindres hésitations, les moindres sentiments et je vois certains souvenirs parfois.

- Je comprends mieux ce qui s'est passé à Slough. Mais comment peux-tu faire ça ?

- Je l'ignore, c'est peut-être un don de famille, mais bon, je ne peux pas vérifier. Au fait, tu as trouvé quelque chose ?

- Je n'ai pas encore commencé les recherches. J'ai demandé l'aide de deux amis et nous attendons d'être à Poudlard pour consulter les anciens registres des élèves.

- Poudlard, c'est le nom de ton collège, c'est ça ? J'aimerai que tu me racontes ton histoire et tout ce que tu sais au sujet de Voldemort.

Harry entreprit alors de lui raconter tout ce qu'il savait et tout ce qui lui était arrivé depuis qu'il avait reçu sa première lettre de Poudlard, lui annonçant son admission. La seule et unique chose dont il ne lui parla pas fut la prophétie de Trelawney, il préférait rester prudent là-dessus. Cela lui prit beaucoup de temps pour arriver jusqu'au bout mais sa voix n'avait jamais faibli, après tout, n'étaient-ils pas dans un rêve ?

- C'est une histoire...impressionnante, commenta Séléné en haussant un sourcil. Je me demande... Tu as bien dit que l'homme qui a trahi tes parents a une main d'argent ?

- Oui, c'est ça, confirma Harry sans comprendre pourquoi elle demandait ça.

Elle hocha la tête.

- Je le connais, il a un comportement bizarre avec moi.

- C'est-à-dire ?

- Eh bien, la première fois que je l'ai vu, c'était après ma première rencontre avec Voldemort : Il m'apportait à manger. A un moment donné, j'ai croisé son regard et il s'est brusquement écarté de moi, comme s'il avait peur. Il est resté collé au mur en me regardant droit dans les yeux et en marmonnant quelque chose comme : « Ce n'est pas possible, c'est une coïncidence... » Oui, j'ai entendu ce mot. Maintenant, à chaque fois qu'il vient me donner à boire ou à manger, il regarde un instant mes yeux puis s'en va. Je sens la peur chez lui, mais aussi l'incrédulité, et je ne comprends pas.

Harry fronça les sourcils. Le comportement de Queudver était pour le moins inhabituel.

- C'est comme s'il me connaissait, dit Séléné, mais il le cache à son maître. Une fois, Voldemort est venu avec lui alors qu'il m'amenait une carafe d'eau et il ne m'a pas regardé.

- Je ne sais pas, Séléné, dit lentement Harry. Je ne sais vraiment pas pourquoi il agit de la sorte... Il garda le silence un moment. Dis-moi, où est-ce que tu as appris à te défendre comme tu l'as fait avec ce type, dans le parc de Slough ?

- Oh ça, répondit Séléné en souriant, c'est du self-défense. Tu sais, ils étaient sympas à l'orphelinat mais j'avais besoin de bouger alors j'ai fait de nombreuses fugues. Je revenais de moi-même à chaque fois, j'avais juste besoin de sortir un peu. J'ai rencontré beaucoup de gens comme ça et mon don me permettait de savoir si je pouvais avoir confiance ou non. C'est un spécialiste des arts martiaux qui m'a appris ça... La plus longue fugue que j'ai faite a duré deux mois, je suis partie avec un cirque itinérant pour visiter un peu l'Angleterre.

- Tu as quoi ? demanda Harry, les yeux écarquillés.

Séléné rigola.

- Je me suis bien amusée avec eux. J'avais quatorze ans et je faisais déjà de la gymnastique. Ils m'ont fait découvrir le trapèze et quelques numéros d'acrobate, c'était vraiment génial.

Harry la regardait avec des yeux ronds, se demandant si elle ne le baratinait pas, mais il semblait bien que non. Il remarqua que le paysage s'estompait autour de lui.

- Tu te réveilles ?

- Non, ça doit être toi, je vois encore clairement. Harry ?

Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il se réveilla au même moment.

- Harry ! Harry ! Tu vas te réveiller, oui ? Ah, enfin !

Ron le tenait par les épaules, il avait dû le secouer.

- On est arrivé, dit-il. Dépêche-toi.

Dans la cohue des élèves, Harry n'avait aucune chance de pouvoir parler à Ron et à Hermione de son rêve, il décida donc d'attendre qu'ils se retrouvent seuls dans la salle commune.

Les Aurors accompagnèrent les diligences jusqu'au portail d'entrée du parc. Ils les voyaient voler en rase motte sur leurs balais, l'air extrêmement vigilant. Lorsqu'il descendit de la voiture qu'ils avaient prise, une voix basse et traînante sonna désagréablement à ses oreilles.

- Alors Potter, tu vois que mon père n'est pas resté longtemps à Azkaban.

Il se retourna vivement pour faire face à Drago Malefoy. La colère tinta à ses tympans. En une fraction de seconde, il se demanda s'il savait quoi que ce soit au sujet de Séléné. Malefoy baissa encore la voix pour que Harry soit le seul à entendre.

- Il ne lui faudra pas longtemps pour mettre la main sur toi maintenant qu'Il est revenu, et alors...

Il laissa sa phrase en suspens, un sourire malveillant se dessinant sur son visage. Harry le regarda s'éloigner avec Crabbe et Goyle sans intervenir – le professeur Flitwick venait d'arriver et pressait les élèves de rentrer.

- Sincèrement, dit Ron en s'asseyant à la table des Gryffondor, je me demande pourquoi Malefoy a encore le droit de venir à Poudlard. A mon avis, ils devraient refuser tous les élèves dont on sait que les parents sont des Mangemorts.

- Tu dis n'importe quoi, Ron, répliqua Hermione, ça rabaisserait Dumbledore au même niveau que Voldemort. N'oublie pas qu'il veut également refuser des élèves, ceux dont les parents sont Moldus.

- Hermione ! Ça n'a rien à voir ! s'exclama Ron.

Harry était d'accord avec lui mais il ne put donner son avis car les premières années arrivaient. Il fit un signe de la main à Hagrid, qui s'asseyait à la table des professeurs, et constata avec soulagement que son visage n'était plus tuméfié, ce qui signifiait soit que Graup était parti, soit qu'il s'était calmé.

Un grand silence se fit lorsque la déchirure du choixpeau magique s'ouvrit.

Voilà donc arrivée

Cette nouvelle année

De nouveau des jours incertains

Où on craint tous les lendemains

Enfin, tous reconnaissent la vérité

Qui longtemps avant avait été clamée

Aujourd'hui vous entrez à Poudlard

Afin d'y apprendre tout un art

Les leçons vous réciterez

Les potions vous concocterez

Mais tout ça n'a final'ment pas grande importance

Car si vous n'voulez pas finir sur la potence

Il faudra fair' les justes choix

Ceux qui vous montrent la bonn' voix

En cela personne ne vous aidera

Seul déciderez ce qui arrivera

Pour votre chance néanmoins

J'ai été créé avec soin

Grâce aux quatre cerveaux que me léguèrent

Les quatre plus grands sorciers et sorcières

Je peux vous dire avec certitude

Quelles sont vos plus grandes aptitudes

Serdaigle en son sein accueille

Les cerveaux de premièr' classe

Ceux qui jamais ne se lassent

De lir' ce qu'ils ont sous l'œil

A Serpentard je vous l'dis

Se trouv' de sacrés malins

Qui ne perd' jamais la main

Quand il y'a péripétie

A Poufsouffle il faut le dire

Se retrouvent les cœurs justes

Mais jamais ils ne s'incrustent

Car ils savent se contenir

Gryffondor rassemble enfin

Les élèves de courage

Ceux qui ont en eux la rage

De vivre jusqu'à la fin

Tant mieux si vous vous êtes déjà reconnus

Parmi ses talents très larges

Maintenant c'est à moi de vous mettre à nu

Laissez-moi vous prendre en charge

Tandis que les applaudissements saluaient la chanson, Ron se pencha vers Harry.

- Tu as entendu ? Il rappelle que toi et Dumbledore disiez la vérité l'année dernière.

- Et il a de nouveau donné des conseils, ajouta Hermione en hochant la tête.

Alors que les élèves se faisaient répartir, Neville jetait des regards étonnés dans la Grande Salle.

- Dîtes, vous avez vu ? Il manque certains élèves.

Harry et Ron regardèrent également les autres tables pour constater qu'il avait raison. Il y avait plus de places libres que d'habitude, et même certains élèves de Gryffondor manquaient. En fait, seuls les Serpentard semblaient être au complet.

- Il doit bien en manquer une trentaine, s'étonna Ron. Où sont-ils ?

- Ça me semble évident, remarqua Hermione. Ils sont partis.

Harry la regarda en fronçant les sourcils.

- Que veux-tu dire ?

- Ils ont certainement quitté l'Angleterre. Les gens fuient le pays, ils croient se mettre à l'abri s'ils s'éloignent de Voldemort.

- C'est n'importe quoi ! s'énerva Harry. Si Voldemort retrouve le pouvoir, aucun pays ne sera à l'abri ! Ils devraient rester pour se battre !

- Ils ont peur, répondit simplement Hermione.

Dumbledore se leva et Harry ravala sa réplique. Il sentait la colère monter de nouveau en lui. Des lâches ! Ils n'étaient tous que des lâches ! Il fallait le plus de monde possible pour contrer Voldemort, et eux ils fuyaient !

- Très chers élèves, avant toute chose, bienvenus à Poudlard ! Dans le climat qui règne actuellement, je me doute que nombre d'entre vous sont très inquiets, je puis vous assurer que Poudlard reste l'un des endroits les plus sûrs au monde. Vous ne craignez rien dans ces murs, des mesures de sécurité ont encore été ajoutées afin que vous puissiez poursuivre vos études le plus normalement possible. Il est évident que nous nous préparons à vivre des moments très sombres, mais ceux-ci verront – très vite je l'espère – leur fin et c'est la raison pour laquelle je vous demande de vous consacrer autant à vos études qu'à l'accoutumée.

Il marqua une pause qui fut accompagnée d'un lourd silence.

- Maintenant, laissez-moi vous présenter les deux nouveaux enseignants qui nous ont rejoint. Tout d'abord le professeur Fiona Distort, qui reprend l'enseignement de défense contre les forces du Mal, Dolores Ombrage nous ayant malheureusement quitté.

Harry applaudit avec ses camarades en souriant à la manière dont Dumbledore avait dit ses derniers mots.

Fiona Distort devait avoir dans les quarante ans. Elle avait des cheveux noirs raides, des pommettes aux joues et un corps tellement fin et à l'apparence si fragile qu'Harry songea qu'il suffirait de le toucher pour qu'il se brise. Elle sembla un peu mal à l'aise lorsque tous les regards se posèrent sur elle.

- Enfin, je dois dire à ceux qui l'ignorent encore qu'une nouvelle option a été créée cette année : l'occlumancie. Elle n'est pour le moment accessible qu'aux élèves de sixième et septième année mais, l'an prochain, elle sera comprise dans les options mises à la disposition des troisième année. Le professeur Sygmor Fierdevis assurera ce cours.

Cette fois-ci il s'agissait d'un homme qui observait avec attention les élèves réunis à leurs tables. Il n'était plus très jeune mais Harry aurait été bien en mal de lui donner un âge. Il possédait des traits durs qui le faisaient paraître solide sans donner d'impression d'agressivité. Ses cheveux gris très foncé étaient attachés en queue de cheval, dévoilant un large front. Sa peau cuivrée et son corps bien bâti laissaient penser qu'il avait fait de rudes travaux manuels en plein air dans sa vie avant d'arriver à Poudlard.

- Bon appétit à tous ! lança Dumbledore alors que les plats se remplissaient de nourriture.

Bien que Harry eût faim, il lui sembla que le festin dura une éternité avant que Dumbledore ne leur donne congé, tellement il avait hâte de raconter à Ron et Hermione sa nouvelle rencontre avec Séléné. Il dut cependant attendre jusqu'à minuit et demi que la salle commune se soit vidée, en retenant ses deux amis d'un regard entendu. Lorsqu'il fut enfin sûr que personne ne pouvait les entendre, il leur fit son récit.

Ils grimacèrent lorsque Harry raconta ce que faisait subir Voldemort à Séléné mais quand il leur parla du don de Séléné, Hermione poussa un véritable cri de surprise.

- Elle perçoit les émotions des autres ? s'exclama-t-elle.

- C'est ce qu'elle m'a dit, pourquoi ?

- Attendez-moi.

Sous le regard surpris des deux garçons, elle disparut dans l'escalier qui menait au dortoir des filles.

- Mais qu'est-ce qu'il lui prend ? s'étonna Ron.

Elle revint bientôt, un énorme bouquin dans les mains, déjà en train de le feuilleter.

- J'ai acheté ce livre chez Fleury et Boot, expliqua-t-elle en recherchant une page. Les pouvoirs magiques perdus et légendaires. Je voulais faire une recherche sur ce miroir et essayer de comprendre ce que ton premier rêve... C'est ça !

Elle venait de s'arrêter à une page, les yeux écarquillés. Elle parcourut le texte des yeux puis regarda Harry et Ron d'un air abasourdis.

- Tu pourrais peut-être nous expliquer, remarqua Ron avec agacement.

Hermione hocha la tête et ramena ses yeux sur la page pour lire à voix haute.

- De tous les pouvoirs recensés à travers les siècles, celui d'empathie est sans nul doute le plus surprenant. Les empathes étaient capables de ressentir les émotions des autres, ce qui leur permettait, entre autres, de détecter le mensonge et la trahison. Le plus puissant empathe qui ait existé, Aldaran Akadi, mort en 1467, pouvait même influer sur les sentiments des gens. Ce don restait néanmoins extrêmement rare et le dernier empathe mourut en 1542. On pense que ce pouvoir a totalement disparu, comme c'est le cas pour certains autres.

Hermione releva la tête.

- Ce n'est qu'une partie de l'introduction, il y a un article de quatre pages là-dessus.

- Mais si ce pouvoir a disparu... commença Harry.

- Ils n'en sont pas certains et si ce que Séléné t'a dit est vrai, alors il s'agit d'un cas exceptionnel de réminiscence de pouvoir. Ça fait près de quatre cent soixante ans qu'il a disparu !

- Alors tu penses que c'est le don d'empathie, le plus grand des pouvoirs ?

Hermione secoua la tête.

- Non, je ne pense pas qu'il y ait un rapport, le don d'empathie n'est pas un pouvoir actif. Le seul cas connu qui l'était, c'est celui d'Akadi, et je doute qu'elle en soit à ce niveau. D'après ce que je me souviens, il a fallu quarante ans à cet homme pour maîtriser cette influence, ce qui fait qu'il n'a pu s'en servir que pendant une dizaine d'année avant de mourir... Mais continue Harry, tu n'avais pas fini de raconter.

Harry réfléchit pour se souvenir et leur parla du comportement de Pettigrow, qui les laissa aussi perplexes que lui et Séléné.

- Avant que je me réveille, finit-il, elle a voulu me dire quelque chose d'autre, mais je n'ai pas entendu.

- En tout cas, ça fait de nombreux éléments nouveaux, les principaux étant l'empathie et le comportement de Queudver, conclut Ron.

- Oui, remarqua Harry d'un ton lugubre, et ça ne nous aide pas à savoir où elle se trouve.

Ils montèrent se coucher mais Harry trouva difficilement le sommeil cette fois-ci. Il n'arrêtait pas de retourner dans sa tête la conversation qu'il avait eue avec Séléné dans l'espoir de se souvenir de quelque chose qui aurait pu le renseigner sur le lieu où elle se trouvait et qui leur aurait échappé à tous deux. Il ne trouva rien et finit par s'endormir.

(à suivre...)