Kwaaak : Kwak à toi aussi ami de Donaldville ;-) Tant mieux si ça te plais mais bon, je préférerais que ça aille chapitre par chapitre (pour avoir des reviews par chap lol) mais si tu insistes, d'ak, je t'envoie le tout)
Chapitre 7 : Le club de défense
Le jeudi après-midi, les sixièmes années découvrirent le cours de rituel, assuré par le professeur Kidam. Harry sut immédiatement que cette matière allait vite devenir l'une des préférées d'Hermione. Le professeur leur expliqua en effet que les rituels prenaient en compte une infinité de paramètres à ajouter à ceux des sorts ou potions utilisés pour leur accomplissement. Cette matière était loin d'être facile mais Harry et Ron y trouvèrent tout de même un intérêt lorsque Kidam leur annonça qu'ils consacreraient un cours à parler des malédictions.
A sept heures, ce soir là, Harry descendit dans les cachots pour sa retenue. Deux pleins tonneaux remplis de serpents – visiblement des cobras – étaient posés près d'une table.
- Prenez des gants, Potter. Vous recueillerez d'un côté les crochets et de l'autre les glandes à venin. Soyez prudent, je ne sais plus s'il me reste de l'antivenin... dit Rogue avec un sourire narquois.
Contenant mal sa fureur, Harry se munit des gants les moins abîmés et commença son travail. C'était assez éprouvant de récupérer ces ingrédients sur les serpents, d'autant plus que Harry se demanda s'ils étaient vraiment morts lorsqu'il vit un mouvement dans le tonneau avant de réaliser qu'il avait juste donner un coup dans le fût sans s'en rendre compte.
Lorsqu'il sortit de la salle de Rogue, il était prés de minuit et il dut inspirer à fond plusieurs fois pour calmer la rage qui bouillait en lui à l'égard de Rogue. Il arrivait devant le portrait de la grosse dame lorsqu'une nouvelle vague d'images le submergea.
Des jeunes dehors, la nuit, en train de chahuter. Quelqu'un qui rentre dans une maison, complètement trempé du fait de la pluie violente qui tombe dehors. Un garçon sur des rollers, qui essaye d'impressionner une fille.
Cela dura moins longtemps que les autres fois et Harry se sentait en forme lorsqu'il revint devant le portrait. Il ne comprenait plus très bien et était vaguement inquiet. Jamais ces visions n'avaient été aussi rapprochées – les dernières dataient de deux jours – et jamais elles n'avaient duré si peu de temps. Harry ignorait si c'était un bon ou un mauvais signe mais, dans le même temps, il était certain que cela signifiait que Séléné était vivante.
En pénétrant dans la salle commune, il eut la surprise d'y découvrir le garçon de première année qui l'avait intrigué la veille. Il était endormi sur une chaise, près de la fenêtre. Harry s'approcha de lui et le secoua par l'épaule.
- Hé ! Réveille-toi. Tu devrais aller dans ton dortoir.
Le garçon cligna des yeux et le regarda d'un air hébété, encore un peu endormi.
- Désolé, mais il faudrait que tu ailles dans ton lit, non ?
Il se frotta les yeux et secoua la tête.
- Non, je t'attendais.
- Tu m'attendais ? s'étonna Harry. Pour quelle raison ?
Le première année le regarda sans répondre, il avait l'air de se demander s'il avait bien fait de rester là.
- Tu t'appelles Fabian, c'est ça ? demanda alors Harry.
Il hocha la tête.
- Oui, c'est ça, Fabian Graster. Et toi tu es Harry Potter. Ils ont beaucoup parlé de toi dans la presse, mais ils auraient dû vous croire dés le début, toi et Dumbledore.
Cette remarque surprit Harry.
- Euh... C'est gentil... J'ai l'impression que tu t'intéresses beaucoup à cette affaire.
- C'est normal, grommela-t-il. Le problème de Voldemort nous concerne tous, non ?
Harry écarquilla les yeux, de plus en plus surpris.
- Tu prononces le nom de Voldemort ? J'avoue que c'est la première fois que j'entends un autre élève le faire. Mon amie – Hermione Granger – ne le fait que depuis l'an dernier.
- Ma mère, elle a toujours dit qu'il fallait pas oublier le nom de quelqu'un qui a commis des crimes aussi atroces. Elle dit que Voldemort ferait beaucoup moins peur aux gens, et qu'ils seraient mieux préparer, s'ils prononçaient son nom, elle...
Il s'interrompit soudain et regarda Harry dans les yeux.
- C'est vrai que tu as dirigé un groupe de défense, l'an dernier ?
- Qui t'as dit ça ? demanda Harry, complètement abasourdis pour le coup.
- C'est ma mère. On lui a dit que tu t'étais très bien débrouillé et que tu avais aidé plein d'élèves à s'améliorer en défense.
- Plein, il ne faut pas exagérer... Mais comment ta mère est-elle au courant de ça ?
- C'est le professeur Distort. Fiona Distort est ma mère.
Harry comprit alors pourquoi le visage de ce garçon lui était familier : c'était le même que celui du professeur. Il plissa des yeux.
- Pourquoi t'appelles-tu Graster, alors ?
- Justement, répondit Fabian en regardant par la fenêtre, l'air morose. C'est le nom de mon père...
Il se tourna vers Harry, le regard flamboyant.
- C'était un grand sorcier, mon père, un Auror très efficace et apprécié, même s'il était jeune, seulement... C'était juste après ma naissance, c'est-à-dire presque cinq ans après la chute de Voldemort, mon père était parti pour une sorte de mission de repérage parce qu'il y avait eu un problème quelque part, et il s'est fait tué par un ancien Mangemort. Un de ceux qui n'avaient pas été arrêté. On le sait parce qu'il y avait la marque des Ténèbres au-dessus de son corps, quand ils l'ont retrouvé... Mes parents n'étaient pas encore mariés, ils devaient le faire bientôt, et c'est pour ça que je ne porte pas le nom de ma mère. Ils m'ont inscrits sous celui de mon père.
Il prit un air déterminé.
- Eh bien moi, je serais comme mon père. Je ferais tout pour que Voldemort soit contré, et je ferais tout pour retrouver celui qui l'a tué, je sais que je le peux. Ma mère m'a dit, pour le groupe de défense qu'ils veulent mettre en place, mais il ne sera accessible qu'aux élèves étant au moins en troisième année, alors je me demandai si tu voulais bien me montrer comment on fait pour combattre les forces du Mal.
Il le regardait maintenant avec défi, sans doute pour lui prouver qu'il ne plaisantait pas, et Harry fut un peu pris de court.
- Ecoute Fabian... Ce n'est pas que je ne veux pas, mais tu n'es encore qu'en première année et...
- Peut-être, mais ma mère m'a déjà montré de nombreux sortilèges. Elle ne veut pas que je vienne aux cours de défense qui vont avoir lieu parce qu'elle ne peut pas faire une entorse au règlement pour moi, mais je suis sûr qu'elle accepterait si je lui disais que tu peux m'apprendre. Tu veux que je lui demande ? Je le peux.
Harry se frotta le visage.
- Je suis fatigué, il est tard. Je te promets que je vais y réfléchir, mais ce n'est pas dit que j'accepterai.
Fabian hocha la tête en souriant et ils retournèrent tous deux dans leurs dortoirs.
En se glissant sous ses couvertures, Harry repensa à ce que lui avait dit le garçon et à sa mine déterminé. Il n'avait que onze ans et, déjà, il songeait à se battre comme un Auror. Cette pensée mettait Harry mal à l'aise. Certes, c'était très courageux de sa part, et Fabian semblait très mature pour son âge, mais c'était un esprit de vengeance qui l'animait, qui avait dû le ronger dés son plus jeune âge. Harry secoua la tête dans son oreiller, il était mal placé pour juger cela dans la mesure où il avait lui-même un compte personnel à régler avec Voldemort.
Il regretta d'avoir pensé à ça la seconde d'après, car les termes de la prophétie lui revinrent en mémoire : « Et l'un devra mourir de la main de l'autre... »
Ce week-end là, comme Hermione avait terminé tous ses devoirs, elle se rendit à la bibliothèque afin de faire quelques recherches sur le pouvoir d'empathie et le miroir de Parenze, tandis que Ron et Harry s'échinaient sur un devoir pour Rogue.
Harry avait parlé de Fabian à ses amis sans leur raconter l'histoire de son père, afin de leur demander leur avis sur ces cours particuliers qu'il lui demandait. Si Ron était sceptique, Hermione pensait au contraire qu'il n'y avait aucune raison pour que les premières et les secondes années ne bénéficient pas de ce genre de cours et qu'ils devraient même demander à ce qu'une session particulière leur soit accordée sous la direction de Harry.
Lorsqu'elle revint de la bibliothèque, Hermione semblait si perplexe en s'asseyant à côté d'eux que Ron et Harry posèrent leurs plumes.
- Tu as trouvé quelque chose ? lui demanda Ron en désignant le livre qu'elle avait ramené.
- Oui... et non. C'est plutôt confus. Que ce soit pour le pouvoir d'empathie ou le miroir de Parenze, en règle général, il n'y avait rien, mais j'ai quand même trouvé un article assez intéressant... du moins je crois.
Elle posa le lourd volume – Recherches modernes sur les inventions anciennes – sur ses genoux et l'ouvrit à la page qu'elle avait marquée.
- D'après ce qu'il y a écrit là-dedans, commença-t-elle, Johan Rophard, un chercheur, s'est concentré sur la légende du miroir de Parenze, il y a environ un siècle. Il faut que vous sachiez que cette légende remonte à une éternité. Donc, ce Rophard a émis une théorie qui n'a pas vraiment eu de succès à son époque, mais pour ce qui nous concerne...
Elle balada son doigt sur la page puis se mit à lire.
- Suite à une étude poussée sur le sujet, J. Rophard en est venu à la conclusion que le terme de miroir n'avait qu'une valeur allégorique lorsque fut nommé le miroir de Parenze. Selon ses recherches, il s'agirait en réalité d'un puissant sortilège créé par la confrérie de Parenze, clan de l'Antiquité connu principalement pour ses expérimentations magiques ayant pour but de prouver l'existence d'un lien commun à tous les sorciers du monde – ce lien n'a, par ailleurs, jamais été découvert. Le miroir de Parenze consisterait, dans cette hypothèse, en un rituel complexe permettant de séparer un pouvoir dans son essence avant que ne lui soit attribué un porteur. Cela, évidemment, allant de paire avec la théorie parenzienne.
Lorsqu'Hermione releva la tête, Harry et Ron la regardaient avec des yeux ronds.
- Et... euh...ça veut dire quoi ? lui demanda Ron.
- Séparer un pouvoir dans son essence ? répéta Harry, intrigué.
- J'ai dû faire d'autres recherches pour ça. Selon ceux de la confrérie de Parenze, les pouvoirs magiques errent dans le monde jusqu'à ce que naisse celui ou celle qui mérite d'être son possesseur. Le rituel du miroir de Parenze permettait aux parenziens de choisir eux-mêmes ces porteurs, en tout cas, c'est leur théorie. Tout ça, ce ne sont que des croyances, mais là où c'est intéressant, c'est que ce rituel aurait très bien pu être repris par... par quelqu'un.
Harry fronça les sourcils, il avait le sentiment que ce qui allait suivre n'allait pas du tout lui plaire.
- C'est-à-dire ? demanda-t-il très lentement.
- Eh bien, dans ton rêve, la voix disait que le miroir de Parenze dévoilait une grande puissance. Supposons une seconde que, lorsque Voldemort a essayé de te tuer et qu'il t'a transmis certains de ses pouvoirs, cette puissance se soit divisée en deux : une partie en toi, et l'autre... en Séléné.
Harry la regarda, abasourdi.
- C'est du pur délire ! s'exclama-t-il enfin, faisant sursauter les élèves qui se trouvaient dans la salle commune. Hermione, c'est n'importe quoi, dit-il en baissant la voix. Pourquoi quelqu'un aurait-il fait ça ? Et même si c'était le cas, pourquoi moi et Séléné ?
- Je n'en sais rien Harry, mais ça pourrait avoir un rapport avec cette prophétie qui se trouvait au Département des Mystères. Après tout, on ignore ce qu'elle disait mais peut-être y a-t-il une relation.
Harry regarda le feu dans la cheminée pour ne pas montrer sa gêne à ses amis mais les paroles d'Hermione le firent réfléchir. La prophétie parlait d'un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore et la voix de leur rêve, à lui et à Séléné du plus puissant des pouvoirs. Ce pouvait-il qu'Hermione ait raison ? Lui et Séléné étaient-ils liés par un rituel magique ?
Il se frotta les yeux avec force, sa tête n'allait pas tarder à exploser.
- De toute manière, finit-il par dire en pesant bien ses mots, dans la mesure où on ne connaît pas cette prophétie, on ne pourra jamais savoir. Et puis tu dis que cette confrérie de Parenze existait dans l'Antiquité, ça remonte à longtemps, non ?
- Bien sûr mais...
- J'apprécie vraiment tout ce que tu fais, Hermione, mais ce n'est pas la peine de continuer ces recherches. Dumbledore a déjà dû tout envisager.
- Mais... s'étonna Hermione. Tu n'as pas envie de savoir ce que...
- Laisse tomber Hermione ! dit Harry plus brutalement qu'il ne l'aurait voulu.
Ron et Hermione le regardèrent avec étonnement. Il se leva et rangea ses affaires.
- Je suis fatigué, je vais me coucher.
- Mais on n'a pas encore dîné ! s'exclama Ron.
Harry monta dans le dortoir en faisant la sourde oreille. Il savait que Ron et Hermione allaient recommencer à s'inquiéter, comme l'an dernier, mais il n'en pouvait plus. Hermione ne pouvait-elle pas comprendre ça toute seule ? Il en avait assez de découvrir des trucs hallucinants à son sujet, qui faisaient de lui quelqu'un à part. Assez des prophéties, assez des révélations, il aurait voulu s'endormir et ne plus se réveiller avant de nombreux mois, voire de nombreuses années, jusqu'au moment où quelqu'un pourrait lui donner des réponses et lui dire que tout était fini, que Voldemort était vaincu et qu'il n'avait plus rien à faire que vivre une vie normale.
Cette nuit-là, Harry sentit la brûlure de sa cicatrice plus que jamais et la douleur de Séléné lui serra les entrailles. Lorsqu'il se réveilla, il ne savait plus qu'une chose : peu importait ce que pouvait dire la prophétie ou la voix, il déciderait lui-même de son chemin et, pour le moment, il devait prendre les choses au jour le jour, en établissant des priorités. Aussi, la première chose qu'il fit le lundi suivant fut d'aller voir McGonagall pour accepter de devenir assistant du groupe de défense du professeur Distort. Lorsque le moment serait venu, il faudrait que le maximum de gens sache se battre.
A partir du lundi, les élèves purent découvrirent sur le panneau d'affichage la note suivante :
CREATION D'UN CLUB DE DEFENSE
En vue des récents événements, la direction a décidé d'ouvrir un groupe d'apprentissage à l'autodéfense qui sera ouvert à tous les élèves ayant au moins atteint leur troisième année. Une séance de présentation aura lieu mercredi soir, à huit heures.
Albus Dumbledore, directeur de Poudlard
Dés lors, il ne fut plus sujet, dans toutes les conversations, que de cette nouvelle initiative du directeur de l'école. Les anciens membres de l'A.D. ne cessaient d'aborder Harry pour parler de ce club et lui demander ce qu'il en savait. Inlassablement, Harry répétait qu'ils verraient bien le mercredi soir et qu'il n'en savait pas beaucoup plus qu'eux, bien qu'il ait été demandé par McGonagall dans le rôle d'assistant.
A cinq heures du soir, ce même mercredi, Harry et Ron se rendirent sur le terrain de Quidditch afin d'assister aux essais pour le poursuiveur et les batteurs. Harry n'aurait jamais cru qu'il puisse y avoir autant de Gryffondor à vouloir faire partie de l'équipe. Il reconnut parmi eux les deux frères Crivey, qui étaient visiblement ravis de se trouver là, et se demanda s'il était bien prudent de les laisser s'approcher des battes ou du souafle, autant pour leur propre sécurité que pour celle des autres – ils avaient parfois tendance à être un peu trop enthousiastes... Quant aux autres, Harry ne les connaissait pratiquement que de vue, mais il fut surpris de trouver Dean Thomas parmi ceux qui se présentaient pour être poursuiveurs.
- Salut Dean, je ne savais pas que tu voulais faire partie de l'équipe.
- Oh, c'est juste un essai, répondit son camarade en haussant les épaules. C'est Ginny qui m'a incité à venir. Je ne me débrouille pas trop mal sur un balai, mais je ne sais pas si je suis vraiment capable de devenir poursuiveur.
- Tu peux toujours tenter ta chance, grogna Ron qui ne semblait pas spécialement apprécier la présence de Dean sur le terrain.
- Tu vas lui faire la tête combien de temps ? lui demanda Harry alors qu'ils allaient revêtir leur tenue de Quidditch. Et juste parce qu'il sort avec Ginny...
- C'est plus fort que moi, grommela Ron.
- Bien, approchez-vous tous ! appela Katie Bell lorsque tout le monde fut prêt. Je vais d'abord demander à ceux qui se présentent de voler un peu. A partir d'ici, vous irez jusqu'à l'autre bout du terrain, vous tournerez deux fois autour des buts puis vous pousserez à fond votre balai pour arriver jusqu'aux buts opposés. Ensuite, vous monterez de quelques mètres, effectuerez un piqué puis reviendrez en exécutant un slalom. Tout le monde a compris ? Alors on y va. Un par un, je donne le signal du départ.
Dans l'ensemble, Harry estima que les nouveaux ne se débrouillèrent pas si mal, même si ce que leur demandait Katie n'était pas spécialement compliqué. Deux d'entre eux, cependant, faillirent tomber de leur balai – l'un en tournant autour des buts, l'autre lors du piqué – et les frères Crivey ne suivirent absolument pas les instructions de Katie – sans doute les avaient-ils oubliées – mais volèrent tout de même convenablement.
L'étape suivante fut de se faire des passes avec le souafle, en plein vol. Ce coup-là encore, deux prétendants au poste de poursuiveurs virent leurs espoirs réduits à néant, bien que Katie ne donne son avis qu'à la fin des essais.
Ils en vinrent ensuite aux tests spécifiques, en commençant par les batteurs. Les candidats ne firent pas beaucoup d'étincelles à l'exception de trois d'entre eux. Les deux premiers furent les frères Crivey qui, l'un comme l'autre, confirmèrent à Harry qu'ils pouvaient être des dangers publics. Ils étaient tellement enflammés que leurs coups de batte partaient en tous sens en touchant, quelques fois, le cognard, qui se retrouva à un moment expédié sur ceux qui regardaient – ils arrivèrent, fort heureusement, à l'éviter de justesse.
En revanche Sarah Allstar, une élève de troisième année que ni Harry, ni Ron ne connaissaient vraiment, se débrouilla merveilleusement. Ses coups manquaient peut-être de précisions et de force mais un bon entraînement pourrait tout arrangé.
Quand ce fut le tour des poursuiveurs, Harry fut surpris de voir que Dean ne se débrouillait finalement pas si mal que ça. Il parvint même à marquer un but à Ron – qui était pourtant dans un de ses bons jours puisque même Katie n'avait pas réussi à faire passer le souafle.
A la fin de la séance, Katie réunit Harry, Ron et Ginny à part pour qu'ils délibèrent.
- Pour ce qui est des batteurs, il me semble évident que Sarah Allstar fera l'affaire.
- Elle se débrouille bien, confirma Harry. C'est étonnant qu'elle ne se soit pas présentée l'année dernière.
- Elle l'aurait certainement voulu, répondit Ginny, mais elle s'est cassée le bras au moment des essais.
- Et pour le second batteur ? demanda Ron.
Katie grimaça.
- On pourrait donner une seconde chance à Jack Sloper. Il semble s'être un peu amélioré...
- De toute manière, c'est un risque à prendre, soupira Harry.
- Dean s'est bien débrouillé, non ? dit alors Ginny. Qu'est-ce que tu en dis, Katie ?
- Stephan Morloy n'était pas trop mauvais, remarqua aussitôt Ron.
Ginny lui lança un regard noir mais Katie secoua la tête.
- Dean a été meilleur, c'est certain. Alors ? Sarah Allstar, Jack Sloper et Dean Thomas, nous sommes d'accord ?
Ron grommela entre ses dents mais approuva le choix avec Harry et Ginny.
Après le repas, Harry et Ron entamèrent une partie d'échec sous l'œil réprobateur d'Hermione, qui travaillait un devoir de métamorphose, puis ils descendirent au rez-de-chaussée à huit heures moins cinq.
La Grande Salle avait été aménagée comme lors du club de duel mémorable de Lockhart. Les tables avaient été repoussées contre les murs et une estrade se dressait au fond de la salle. Un nombre impressionnant de personnes s'étaient déplacées et Harry n'aurait pas été surpris si on lui avait dit que la totalité des élèves à partir de la troisième année se trouvait là. Alors que ses camarades entraient, Harry repéra le professeur Distort en train de discuter allégrement avec Flitwick. Rogue et Fierdevis étaient également présents, le premier écoutait la conversation et l'autre observait les élèves de son regard pénétrant.
Suivi de Ron et Hermione, il se rapprocha d'eux. Rogue lui lança un regard furieux lorsqu'il le vit arriver mais Fiona Distort l'accueillit gaiement.
- Ah, Harry ! Vous voilà enfin. Vous avez vu le succès de cette initiative ?
- Nous verrons s'ils oseront toujours rester après notre petite démonstration, gloussa Flitwick.
Harry ignorait totalement de quelle démonstration il parlait mais il n'eut pas le temps de demander d'explication car le professeur Distort monta sur l'estrade.
- Votre attention, s'il vous plait !
Le silence se fit instantanément.
- Vous connaissez tous les raisons pour lesquelles le professeur Dumbledore a décidé d'autoriser ces séances de défense en plus des cours de défense contre les forces du Mal. Il s'agira surtout de vous mettre dans les conditions les plus réelles possibles, celles qui pourraient vous attendre à votre sortie de Poudlard. Avant de commencer ces cours, les professeurs Flitwick, Rogue, Fierdevis et moi-même, allons vous faire une petite démonstration de ce que peut être un duel magique. Nous combattrons à deux contre deux et c'est seulement après cette démonstration que nous vous inscrirons sur les listes. Nous vous répartirons ensuite en deux ou trois groupes qui auront chacun une séance par semaine à des jours différents. Avez-vous la moindre question ?
Personne ne parla.
- Bon, alors nous allons commencer. Ah oui, j'allais oublier, il faut que je demande à ceux qui comprendront les mots que je vais dire de rester lorsque tout sera fini. L'A.D. en est sorti vainqueur, dit-elle avec un sourire amusé.
Harry vit la plupart de ses camarades échanger des regards interloqués mais il repéra également des membres de l'A.D. qui semblaient se demander ce qu'on attendait d'eux.
Les professeurs firent former un cercle aux élèves afin que le maximum de place soit libéré au centre de la salle. Ils pointèrent ensuite chacun leurs baguettes dans des directions opposées, vers les élèves rassemblés.
- Totalis Bucler ! s'exclamèrent-ils.
Un bouclier bleu transparent engloba alors les élèves rassemblés. Lorsqu'il toucha le sol, il devint totalement transparent.
- Voilà, ce bouclier empêchera les sorts que nous allons jeter de vous atteindre. Ne bougez surtout pas de tout le long de la lutte, d'accord ? Harry ? Pourriez-vous nous donner le signal, je vous prie ? Trois, deux, un, allez-y.
Harry hocha la tête et les professeurs se mirent en place. Flitwick et Fierdevis contre Distort et Rogue. Harry sentit son estomac se contracter.
- Nous sommes prêts, Harry, annonça le professeur Distort.
- Trois... Deux... Un... Allez-y !
Immédiatement, les rayons de lumière transportant les sorts fusèrent des quatre baguettes sous les incantations des professeurs.
Les sorts de Désarmement, de Stupefixion, de Protection, certains que Harry ne connaissait même pas, et les contre sorts s'enchaînaient à une vitesse hallucinante. Les professeurs plongeaient parfois sur le côté pour éviter un rayon qui allait s'écraser contre la barrière invisible qui entourait les élèves, arrachant des cris de frayeur de la part des spectateurs. Ce n'était pas un duel, c'était un combat. Harry le savait très bien, c'est de cette manière que s'était passée la lutte entre les Mangemorts et les membres de l'Ordre du Phénix au ministère de la magie.
Aucun ne semblait avoir le dessus mais Harry comprit que les professeurs ne voulaient pas seulement montrer comment combattre. Ils étaient à deux contre deux, et non à un contre un. Les équipiers gardaient toujours un œil l'un sur l'autre et il n'était pas rare de voir Rogue dévier un sort destiné à Distort, ou Fierdevis envoyer un contre sort à l'adversaire désigné de Flitwick lorsqu'il en avait l'occasion.
C'était comme ça qu'ils fonctionnaient. Chacun avait un adversaire attitré mais, si la possibilité se présentait, il fallait aider son coéquipier. Ils tinrent le rythme trois minutes entières, puis le professeur Distort leva sa baguette en faisant sortir des gerbes d'étincelles rouges. Aussitôt, les trois autres cessèrent d'envoyer des sorts. Tous avaient une respiration plus rapide qu'à l'accoutumée et des gouttes de sueur perlaient de leur front. Ils s'inclinèrent les uns face aux autres puis levèrent le bouclier.
- C'est un échantillon de ce que nous allons vous apprendre, annonça le professeur Distort d'un ton nonchalant.
Les élèves étaient restés bouche bée devant cet étalage de magie et applaudirent à tout rompre la prestation des professeurs. Lorsqu'ils allèrent s'inscrire, Harry constata que, effectivement, il y en avait moins qu'avant.
Les membres de l'A.D. restèrent en arrière, sans savoir s'ils devaient s'inscrire ou non et finirent par tous se rassembler autour de Harry, Ron et Hermione. Même Cho se rapprocha, en se mettant néanmoins le plus loin possible de Harry. Seule Marietta – l'amie de Cho – n'était pas là – ce qui était logique dans la mesure où elle ne se souvenait de rien suite au sortilège d'amnésie que lui avait infligé Kingsley.
- Que nous veulent-il, Harry ? demanda Seamus, intrigué.
- Je crois qu'ils veulent notre aide pour ces cours.
- Ah bon ?
Des murmures enthousiastes s'élevèrent du groupe.
- Pourquoi voudraient-il de votre aide ? demanda une voix narquoise.
Malefoy, accompagné de Crabbe et Goyle, ainsi que de certains membres de l'ancienne brigade inquisitoriale, se tenaient près d'eux, curieux de savoir ce que tout cela signifiait.
- C'est étrange, mais mon petit doigt me dit que tu n'as rien compris quand le professeur a parlé de l'A.D., remarqua Harry. Alors tu n'as rien à faire ici.
Malefoy plissa des yeux.
- Je...
- Vous êtes déjà inscrits, non ? remarqua la voix rêche du professeur Fierdevis derrière eux. Alors vous allez me faire le plaisir de sortir d'ici immédiatement.
Les Serpentard ne songèrent pas à discuter et partirent en hâte. Fierdevis referma la porte de la Grande Salle derrière eux alors que Fiona Distort regardait les anciens membres de l'A.D. d'un air pensif.
- La fameuse A.D.... dit-elle en souriant. Avant toutes choses, je crois bien que je vous dois des félicitations : vraiment très impressionnant ce que les jeunes gens peuvent faire face à l'oppression. Merveilleux, tout à fait merveilleux...
Les élèves rassemblés échangèrent des regards à la fois amusés et gênés aux compliments du professeur. Harry remarqua en revanche que Rogue semblait totalement désapprouver les paroles du professeur Distort.
- Bon, cela étant dit, je vais essayer de faire vite pour vous faire gagner du temps. Vous avez eu l'occasion de vous familiariser avec de nombreuses méthodes de défense, l'an dernier, et cela vous donne un certain avantage sur vos camarades. Harry a déjà accepté de devenir mon assistant pour les différents cours, mais je pense qu'il serait fructueux pour les autres que vous les aidiez à se perfectionner lorsque nous aborderons des sortilèges que vous connaissez bien. Qu'en dîtes-vous ?
- Vous voulez dire, donner des cours aux autres ? s'étonna Dean.
- On peut dire ça comme ça, confirma le professeur.
- C'est une idée géniale ! s'exclama Justin Flinch-Fletchley.
Une approbation générale suivit les paroles de Justin et, en revenant de la Grande Salle, les conversations étaient animées et enjouées. L'enthousiasme de ses camarades était contagieux et Harry se dit que, finalement, cette expérience serait très enrichissante. Et au diable les Serpentard !
(à suivre...)
Chap. 8 : Réapparition de Nora Stuborn ?
REVIEEEEEEEEEEEEEEEEW !!!
