ÇA VAUT LE DETOUR PUISSANCE UN MILLIARD !!! Vous aimez l'aventure, le mystère, les persos attachants et les petits brins de folies par ci par là ? Ne cherchez plus !!! Vous cliquez sur « Search » et vous tapez soit « Diony » pour l'auteur soit « HARRY POTTER ET LE SCEAU D'ACRABARAAD » pour le titre. L'histoire est superbement menée et prend rapidement le lecteur dans son cours. Vous n'avez même pas à hésiter ! C'est l'une des meilleures intrigues que j'ai lu à ce jour (et j'en ai lu beaucoup ces derniers temps lol) En bref : Allez vite voir !!!!!

Kwaaak : Merci pour la review ;-) Oui, en effet, quand je fais des revirements de situation, j'ai pas vraiment l'habitude de faire dans la dentelle lol, ça choque plus, alors je prends des virages en épingle à cheveux :-P

David : Oui, grands mystère la prophétie, mais je vais te faire un aveu, il en existe une autre ! (mais chht ! on la saura pas avant le début de la septième année) Chantera ? Chantera pas ? Ben ça, seul le temps nous le dira... (Waah ! je fais des rimes involontaires, I'm the best ! lol) Séléné à Pudlard, c'est pour bientôt, le chapitre 11 en fait (que je livre très gentiment avec celui-ci ! Qu'est-ce qu'on dit ??) La Légilimancie ? Mmmh ! Non, ce n'est pas ça, mais cette pratique magique va avoir bcp d'importance par la suite. T'inquiète, je vais bientôt aller lire ta fic, promis juré ;-)

Chapitre 10 : La chercheuse disparue

Lorsqu'ils arrivèrent dans le hall de l'hôpital, Ron et Hermione commencèrent à se demander comment ils allaient réussir à fausser compagnie à Charlie mais celui-ci leur épargna toute réflexion supplémentaire.

- Je crois que je vais aller prendre un thé au dernier étage, dit-il. Tout ce que je vous demande, c'est de ne pas sortir de l'hôpital.

- Quoi ? s'inquiéta Ron.

- On ne me la fait pas, petit frère, répondit Charlie avec un sourire. Ça marche peut-être avec les parents, mais vous n'allez pas me faire croire que vous êtes venus ici pour voir Lockhart après l'histoire qu'il y a eu avec lui. Alors ne sortez pas, d'accord ?

- On te le promet, Charlie, assura Hermione en rougissant comme une coupable prise sur le fait.

Charlie s'éloigna et Ron haussa un sourcil.

- Mes frères ne cesseront jamais de m'étonner, commenta-t-il. Bon, où va-t-on ?

- Demandons à l'accueil, proposa Hermione en désignant la courte file.

Il n'y avait que deux personnes devant eux. Lorsqu'ils arrivèrent, la première se dirigea vers les escaliers en enchaînant des acrobaties spectaculaires qui la faisaient énormément transpirer. La deuxième personne se mit alors à chanter d'une voix puissante et aigue.

- J'ai essayéééééé un sooooooort de Beeeeeeeeelvoix et...

- Quatriéme étage ! la coupa la femme d'une voix forte.

La jeune femme s'éloigna et Ron et Hermione purent s'approcher de l'hôtesse d'accueil.

- Vous semblez en pleine santé, tous les deux, remarqua-t-elle en les regardant d'un air soupçonneux.

- Nous cherchons quelqu'un, le guérisseur Roland Lawill.

- Et qu'est-ce que vous lui voulez ? s'étonna-t-elle.

- Euh... C'est une affaire privée. Vous pourriez juste nous dire où il se trouve, s'il vous plait ?

- Bureau Yves Prérogat, troisième étage, quatrième salle sur votre gauche, mais je doute qu'il ait du temps à vous consacrer.

- Merci.

Le troisième étage était consacré aux empoisonnements et Ron et Hermione croisèrent de nombreuses personnes atteintes de problèmes dermatologiques inquiétants et même une personne qui ne cessait d'avoir des hoquets et produisait d'énormes bulles roses qui laissaient échapper une odeur répugnante en éclatant dans un claquement sec.

Ils arrivèrent devant une porte sur laquelle était inscrit, à même le bois : bureau Yves Prérogat. En dessous, une plaque noire avait été installée et annonçait en lettres blanches : Guérisseur R. Lawill. Lorsqu'ils toquèrent, une voix leur répondit immédiatement d'entrer.

La pièce n'était pas très grande. En face d'eux, un bureau verni disparaissait sous des tas de dossiers alors qu'un homme d'une quarantaine d'année s'affairait dessus. De nombreuses étagères encombraient les murs et, là où il y avait assez d'espaces, des affiches, de personnes présentant des anomalies pour le moins étranges, légendées et accompagnées de textes étaient parfaitement en vue.

- Mettez ça sur mon bureau Tesla, dit l'homme affairé sans relever la tête, je m'en occuperai tout à l'heure.

- Euh... Est-ce que vous auriez une minute à nous accorder ?

Il leva les yeux vers eux et eut un sursaut.

- Oh ! Vous n'êtes pas... Je croyais que... Il sembla soudain inquiet. Nous avions rendez-vous ? Il me semblait pourtant ne pas en avoir pris aujourd'hui, ajouta-t-il en feuilletant fébrilement un agenda posé près de lui.

- Nous n'avons pas rendez-vous, répondit Hermione. Nous sommes élèves de sixième année à Poudlard, et nous faisons quelques recherches sur le métier de guérisseur.

- Nous aimerions vous poser quelques questions, poursuivit Ron.

Il regarda d'un air dubitatif la masse de papiers jonchant le bureau.

- Enfin, si vous avez du temps...

- C'est-à-dire que... Ma secrétaire a été malade pendant une semaine entière et, comme j'étais moi-même en déplacement, je n'ai pas pu me charger de classer tous ces dossiers. Je suis vraiment désolé mais je ne vais pas pouvoir vous aider.

- Ça ne prendra pas très longtemps, essaya encore Hermione. Un de nos amis nous a certifié que vous étiez la personne idéale à interroger pour notre enquête.

- Vraiment ? demanda le guérisseur qui sembla soudain leur accorder plus d'intérêt.

- Nous nous penchons surtout sur la manière de gérer la vie privée et la vie professionnelle dans ce genre de métier.

L'homme fit une moue amusée.

- Je ne suis pas marié, je n'ai pas vraiment de vie privée.

- Mais, est-ce que ça a été par choix ou justement à cause de votre métier ?

Le guérisseur ne répondit pas immédiatement et les observa. Il poussa finalement un soupir et leur fit signe de s'asseoir.

- Je peux bien prendre une pause, après tout, déclara-t-il. C'est en partie par choix et en partie à cause de ma profession. Tout d'abord, il s'agit d'un métier très prenant, qui ne laisse pas beaucoup de temps à accorder à la famille, mais ce n'est pas seulement ça... Voyez-vous, lorsque vous êtes guérisseur, vous vous sentez investi d'une sorte de mission qui consiste à soigner et à guérir toutes les personnes qui se présentent à vous. Malheureusement, dans certains cas, il est impossible de guérir ces gens et cela pose un problème si un membre de votre propre famille est atteint d'un mal incurable.

Il marqua une pause et regarda Hermione sans sembler la voir.

- Vous avez déjà essayé de fonder une famille ? risqua-t-elle.

- Oui... J'ai... essayé. C'est de cela dont je vous parle. J'ai failli me marier, il y a dix-huit ans, mais ma fiancée est tombée malade. J'ai tout tenté pour la sauver, sans réussir à rien. Elle a fini par mourir. J'aimais vraiment cette femme et je m'étais senti tellement impuissant face à ce problème malgré toutes mes connaissances... Depuis, je dois bien avouer que j'évite les femmes, je n'ai pas envie de revivre ce genre de choses. C'est terrible pour un guérisseur de voir ceux qu'il aime mourir de maladie sans pouvoir rien faire.

- J... Je suis vraiment désolée de vous avoir rappelé cela, monsieur, s'excusa Hermione, apparemment bouleversée.

- Oh, vous savez, j'ai fait mon deuil il y a longtemps maintenant. Je ne veux pas vous faire peur par rapport à mon métier, mais il faut dire la vérité et, la vérité, c'est qu'il faut avoir une grande force de caractère pour exercer cette profession sans que cela influe directement sur votre vie sentimentale.

- Oui, vous avez raison... Eh bien, nous n'allons pas vous déranger plus longtemps, cela devrait nous aider pour notre exposé. Ne vous inquiétez pas, nous ne citerons pas votre nom.

- Heureux d'avoir pu vous être utile, répondit-il au souriant. Dîtes-moi, je pense à quelque chose, votre enquête concerne-t-elle uniquement la profession de guérisseur ou tout le domaine médical ?

- Euh... C'est plutôt large, dit Ron avec prudence.

- Parce qu'il ne faudrait pas que vous pensiez que tout est noir dans ce genre de métiers. Ma cousine Janice travaille au C.R.M. et a très bien réussi sa vie de famille. Je crois qu'elle est libre aujourd'hui, voudriez-vous que je la contacte ?

Ils restèrent muets de stupeur à cette proposition. Le guérisseur Lawill haussa un sourcil.

- Mais si vous ne voulez pas...

- Si, si ! s'exclama soudain Hermione. C'est très gentil de votre part, merci.

- Dans ce cas, je vais lui envoyer un message, ça ne prendra que quelques minutes.

- D'accord, nous sommes venus avec quelqu'un, nous allons le chercher et nous revenons.

En montant au salon de thé, Ron et Hermione n'en revenaient toujours pas de leur chance.

- Dans le genre serviable, ce type mérite la palme, commenta Ron.

- On peut pas dire le contraire, confirma Hermione. Mais il va falloir expliquer à Charlie ce qu'on fait, parce que, cette fois-ci, il va sûrement poser des questions.

Au 12 square Grimmaurd, assis sur le canapé du salon, Séléné finissait de raconter ses semaines précédentes et les cours qu'elle avait eus à Harry.

- C'est impressionnant tout ce qu'on peut faire avec une baguette magique, dit-elle. C'est beaucoup moins fatiguant que lorsque je me servais de mes mains pour envoyer un sort.

- Tu as été chez Ollivander pour l'avoir ?

- Oui, je crois bien que c'était le nom de la boutique... Le vendeur était plutôt bizarre, et j'ai eu l'impression qu'il devenait fou lorsque j'ai trouvé la baguette qui m'allait.

- Je me suis laissé dire qu'Ollivander n'était pas très sain d'esprit. Elle a quelque chose de spéciale, ta baguette ?

- Elle est composée de deux éléments, crin de licorne et larme de phénix cristallisée, et, d'après ce que j'ai cru comprendre, ce genre de baguettes doubles est très rare. Elles seraient très particulières, mais il ne m'a pas expliqué pourquoi.

- Il n'explique jamais rien, grogna Harry. Je ne savais même pas qu'on fabriquait des baguettes avec deux éléments magiques, ajouta-t-il.

Il y eut un silence dans la conversation pendant lequel Séléné fixa les flammes crépitant dans la cheminée.

- Harry ?

- Oui ?

- Est-ce que tu as peur ? Je veux dire, tu as vécu des choses assez incroyables depuis ton entrée dans cette école, depuis que tu as découvert qui tu étais, c'est le genre d'aventures qui pourraient faire disparaître la peur à force de la ressentir...

Harry réfléchit un instant en la regardant.

- Bien sûr que j'ai peur, répondit-il. J'ai peur pour moi, pour mes amis et pour tous ceux que je connais... et j'ai même peur pour ceux que je ne connais pas. Mais je crois que j'ai plus peur de ce que fait Voldemort que de Voldemort lui-même.

Séléné hocha la tête.

- Aussi loin que je me souvienne, la peur m'a toujours accompagnée, dit-elle. Je l'ai toujours considérée comme ma plus précieuse alliée. A chaque fois que je partais de l'orphelinat, quand j'errai dans les rues ou quand je me retrouvai sur les trapèzes du cirque, elle était avec moi. Je l'ai souvent bravée mais, chaque fois que je l'ai fait, c'était parce que je savais que je pouvais y arriver, que ma peur me recommandait la prudence mais qu'elle ne m'empêchait à rien. J'ai toujours été à son écoute, j'ai toujours su si je devais ou non faire quelque chose. La peur est rassurante et pour rien au monde je ne voudrais m'en séparer. C'est comme une amie : J'écoute ses conseils et je la défie parfois...

Elle parut soudain un peu inquiète.

- Lorsque je me suis réveillée en lévitation, j'ai eu peur ; lorsque j'ai été attaqué, j'ai eu peur ; mais lorsque j'ai appris toute la vérité... Toute cette histoire sur Voldemort, sur moi qui posséderai un grand pouvoir, sur ta propre histoire, tout ça ne m'a pas effrayé, loin de là. C'est comme si tout était normal, comme si je l'avais toujours su. Je sais naturellement utiliser la magie. Je découvre un monde qui a une part assez terrifiante en soi, et je n'ai pas peur à cause de ça... Tout le monde a une phobie, qu'on ne connaît d'ailleurs pas forcément, mais moi je connais la mienne. J'ai une peur effroyable de ne plus ressentir la peur. C'est une phobie qui semble irréalisable mais s'il ne me reste qu'elle, alors je crois que je deviendrais folle.

Harry la regarda sans rien dire, il n'était pas sûr de comprendre. Elle sourit.

- Ce n'est pas grave, je crois que je me fais des idées. Ne fais pas attention.

Elle se leva, s'étira et regarda la neige qui tombait derrière la fenêtre

- Je voudrais bien sortir, dit-elle d'un ton lugubre. J'en ai assez de rester enfermée. C'est un peu pour ça que j'ai accepté d'aller à Poudlard, pour pouvoir prendre l'air. On m'a dit qu'il y avait un immense parc là-bas.

- Gigantesque, assura Harry sans la quitter des yeux.

Il ne parvenait pas à détourner son regard d'elle. Il avait l'impression que le moindre de ses mouvements, la plus petite ligne de son corps, étaient la perfection personnifiée. En même temps, il se rendait bien compte que, si Séléné était belle, il devait exister des filles bien plus belles encore... mais pas pour lui. Il la connaissait, il savait qui elle était et son corps entier criait sa personnalité : vive, enflammée, naturelle.

Il avait envie de la prendre dans ses bras et... Il se leva et s'approcha d'elle alors qu'elle regardait encore dehors. Il se dit qu'il était fou de faire ça et, dans le même temps, il restait persuadé de ne pas lui être indifférent.

Il avança la main vers son épaule mais, à ce moment, la porte s'ouvrit sur Mme Weasley. Il ramena rapidement son bras sans que personne ne remarque rien.

- Je vous ai fait des petits gâteaux, annonça gaiement Mme Weasley.

- Vous êtes incorrigible, dit Séléné en lui souriant. Vous savez très bien que vos pâtisseries sont si bonnes qu'il est impossible d'y résister.

- Et pourquoi voudriez-vous y résister ? s'exclama Mme Weasley.

Séléné s'approcha d'elle et s'éloigna de Harry. Le sentiment de frustration qu'il avait ressenti laissa la place à un vague découragement et un léger sentiment de reproche à l'égard de Mme Weasley. Pourquoi avait-il fallu qu'elle arrive à ce moment ?

Charlie accepta d'accompagner Ron et Hermione chez Janice Lawill à la condition qu'ils ne restent pas plus d'une heure là-bas. Il accepta également de ne pas parler de ces recherches particulières à ses parents, considérant que cette affaire n'avait rien de capitale ou de dangereux.

Roland Lawill leur annonça que sa cousine les recevrait et leur donna l'adresse en leur demandant d'utiliser la poudre de Cheminette. Ils partirent d'une cheminée de l'hôpital pour se retrouver dans un salon assez grand et décoré de façon moderne et moldue. Hermione se souvint que le mari de Janice Lawill – actuellement Janice Vadimon – était un Moldu.

La femme les attendait et leur servit du thé en les invitant à s'asseoir.

- Roland m'a dit que vous faisiez un exposé sur les métiers de la santé magiques.

- Sur l'organisation entre les vies professionnelle et privée, en fait, précisa Hermione. M. Lawill nous a raconté son histoire et il nous a conseillé de venir vous voir pour qu'on ne pense pas qu'elles étaient forcément incompatibles.

Mme Vadimon hocha la tête d'un air triste.

- Oui, mon cousin n'a pas vraiment été gâté par la vie... Pour être tout à fait franche, j'ai moi-même mis du temps avant d'oser avoir une vie de famille. Le travail au C.R.M. est très prenant. Finalement, lorsque j'ai rencontré Franck, mon mari, je me suis dit qu'il fallait que je tente ma chance. J'étais très inquiète au début, surtout comme Franck est un Moldu, je craignais qu'il ne comprenne pas très bien. Mais aujourd'hui, nous avons un petit garçon de neuf ans et nous sommes parfaitement heureux. Le tout, c'est de savoir s'organiser et, surtout, de ne pas faire de concessions. Cela fait longtemps que je travaille au C.R.M. et, lorsque je me suis mariée, j'ai demandé à être mutée au service des recherches médicales, où le travail était moins prenant.

- Dans quel service travailliez-vous avant ? demanda Ron.

Elle sembla hésiter.

- De toute manière, ça n'a plus d'importance, dit-elle en soupirant. Je travaillais sur les sorts d'attaque.

- Il existe un tel secteur au Centre de Recherche Magique ? s'étonna Hermione.

- Oui, il a été créé pour fournir de nouvelles armes aux Aurors. J'y ai travaillé à l'époque où Vous-Savez-Qui était là, la première fois. Il était totalement impensable d'avoir une vie de famille à cette époque, avec tout le travail que nous avions, et maintenant...

Elle fut parcourue d'un frisson.

- Tout le monde va de nouveau avoir beaucoup de travail, dit-elle simplement.

- Alors... euh... Vous n'avez connu personne à cette époque ? demanda timidement Hermione.

- J'ai connu un homme, mais ça n'a pas duré, il ne supportait pas mon rythme de travail et lorsque...

Elle s'interrompit et se mordit la lèvre inférieure. Hermione réfléchissait à toute vitesse. S'ils voulaient en savoir plus, il allait falloir abandonner l'idée de l'exposé, et un seul autre sujet de conversation lui semblait plausible.

- Et vous aviez trouvé de nombreuses armes pour contrer Vol... Vous-Savez-Qui ? se reprit-elle au dernier moment.

- Nombreuses, oui, mais pas forcément efficaces... Elle hésita encore. Bah, je peux bien vous en parler maintenant, ce n'est plus possible.

- Quoi donc ?

- Il y a à peu près dix-huit ans, un projet a été mis en place au C.R.M., celui d'une arme puissante pour anéantir Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Nous étions six chercheurs à plancher dessus et, bien sûr, c'était classé top secret. Malheureusement, la chercheuse à l'origine de ce projet disparut un an après que nous l'ayons entamé. Nous avons bien essayé de continuer mais elle était un pilier de ce puissant rituel et sans elle... Une expérience a mal tourné et je me suis retrouvée à l'hôpital pendant plusieurs mois ; par la suite, le projet a été abandonné.

Ils avaient donc l'explication de ces mois d'hospitalisation dont la raison ne pouvait, évidemment, pas être rendue publique ; mais ce qu'ils venaient d'apprendre les intéressait tout autant, même Charlie fronça les sourcils.

- Peut-être vont-ils pouvoir reprendre ce projet, maintenant, remarqua-t-il.

Janice Vadimon secoua la tête.

- C'est impossible, lorsque Tara Milten a disparu, elle a emporté avec elle une connaissance qu'elle seule possédait sur ce projet. Elle en a été l'instigatrice et personne n'a réussi à reprendre ses travaux.

Hermione la regarda d'un air abasourdi.

- Q... Qui avez-vous dit ?

- Tara Milten, c'était son nom.

Ron se souvint soudain qu'il s'agissait du nom de la fille d'Elroa Lawill, le dernier de leurs trois noms, et parut sur le point de dire quelque chose, mais Hermione l'arrêta d'un regard.

- Et... euh... Cette femme avait fait ses études à Poudlard ?

Janice Vadimon rigola.

- Et où voulez-vous d'autre ? Elle avait quatre ans de moins que moi et c'était une fille un peu bizarre. Toujours en train de danser et de parler à tout va, je la croyais un peu folle à l'époque. Lorsque je l'ai retrouvée au C.R.M., j'ai été très surprise, elle avait changé. Toujours aussi souriante mais je ne me doutais pas qu'elle puisse être aussi douée et sérieuse. Je l'ai beaucoup regrettée après sa disparition. C'était une femme merveilleuse.

- Que lui est-il arrivé ?

- Je n'en sais rien, personne ne le sait d'ailleurs, elle s'est tout simplement volatilisée. Vous-Savez-Qui a dû l'avoir, comme tant d'autres.

Un lourd silence s'installa. Janice Vadimon semblait perdue dans ses pensées, Charlie fronçait les sourcils et Ron et Hermione échangèrent un regard.

- Hem... Est-ce que vous auriez quelque chose ayant appartenu à Tara Milten ? demanda Hermione à brûle-pourpoint.

- Excusez-moi ? s'étonna Mme Vadimon.

- Oui, en fait... Hermione baissa les yeux. Je vais être franche avec vous, ma mère connaissait bien cette femme du temps où elle était à Poudlard et elle n'a aucune trace d'elle alors, pour son anniversaire, je voulais lui ramener quelque chose ayant appartenu à Tara Milten. Ça lui ferait tellement plaisir... Je n'osais pas vous le demander parce que je me disais que vous trouveriez cette idée stupide.

Ron la regarda avec de grands yeux, surpris qu'elle ait pu trouvé une excuse aussi vite, même Charlie semblait partagé entre l'amusement et l'étonnement. Hermione fut cependant encore plus surprise lorsque son mensonge fonctionna.

- Ce n'est pas du tout une idée stupide, dit la femme d'un ton ému. C'est une attention très touchante. Attendez.

Elle sortit du salon et Ron se tourna vers Hermione.

- Tu...

- Chut ! Elle pourrait t'entendre, murmura-t-elle.

Charlie s'abstint de tout commentaire. Janice Vadimon revint en portant une petite boîte. Elle l'ouvrit et ils découvrirent une broche argentée en forme de cygne à l'intérieur.

- Je l'ai trouvée dans son casier après sa disparition. J'ai voulu la remettre au directeur du centre mais il m'a dit de la garder si jamais Tara... Enfin, il est inutile que je la conserve, elle ne reviendra plus maintenant. Elle sera mieux chez votre mère.

Ils la remercièrent et prirent congé. Hermione et Ron avaient maintenant hâte de tout raconter à Harry et à Séléné. Lorsqu'ils revinrent à Ste Mangouste, Charlie les entraîna dans un coin où personne ne pouvait les entendre.

- Que comptez-vous faire avec cette broche ?

- Utiliser un sortilège de recherche pour retrouver cette femme.

- Ils ont déjà dû essayer de faire ça à l'époque. Sans compter que rien ne dit que cette femme soit liée à Séléné, il ne faudrait pas qu'elle s'imagine...

- Ne t'inquiète pas pour ça, Séléné ne s'attend pas à ce que ses recherches donnent des résultats, assura Hermione. Elle cherche à comprendre, pas à trouver une famille.

Les révélations au sujet de Tara Milten surprirent et intéressèrent Harry et Séléné tout autant que Ron et Hermione.

- Je croyais que tous les dossiers se trouvaient à Poudlard, remarqua Harry en regardant Hermione.

- Et c'est le cas... La seule explication, c'est qu'on ait volontairement supprimé le dossier de Tara Milten. Reste à savoir pourquoi, et ce qui me fait penser que sa disparition est plus étrange qu'on ne pourrait le supposer.

- Janice Vadimon nous a dit que cette femme était quatre année sous elle, ce qui veut dire qu'elle a fait ses études en même temps que Sirius et Lupin, leur fit remarquer Ron.

- Ils auraient pu la connaître... dit Harry en réfléchissant. Le problème, c'est qu'on ne les verra pas avant longtemps, puisqu'ils sont en mission.

- Et il est hors de question qu'on leur envoie une lettre, ça pourrait les mettre en danger, ajouta Hermione. Le mieux à faire, c'est de préparer le rituel de recherche.

- C'est sympa à vous de vous investir autant dans ces recherches, les remercia Séléné en souriant. De plus, même s'il s'avère que je n'ai aucun lien avec Tara Milten, cette histoire d'arme m'intrigue. Pourquoi n'auraient-ils pu continuer le projet sans elle ?

- Je me suis posée la question, avoua Hermione, sans trouver de réponse... Mais nous verrons tout cela plus tard. Descendons aider à la décoration, après tout, c'est Noël !

La veille de Noël, Fred et George revinrent au square Grimmaurd avec des tas de paquets en annonçant que les clients s'étaient bousculés dans leur magasin pour dévaliser la boutique, tout leur stock avait été écoulé.

Le soir de Noël, Mme Weasley concocta un succulent repas pour sa famille, Harry, Hermione et Séléné, et ils passèrent la soirée à raconter des blagues et à rire. Harry parvint même à oublier un peu sa déception que Sirius soit absent, mais – et cela, il ne l'avouerait jamais – il regrettait en revanche que, parmi les décorations de Noël, ils n'aient pas pensé à mettre du gui. Séléné était vraiment ravissante ce soir-là.

Pendant ces deux semaines de vacances, Ron et Hermione apprirent à mieux connaître Séléné et à la considérer comme une véritable amie. Son naturel avenant et vif leur avait plu dés le départ et les jours suivants n'avaient fait que confirmer quelle fille formidable elle était.

La veille du retour à Poudlard, Dumbledore passa au Square Grimmaurd afin de recommander aux jeunes gens la prudence, lorsqu'ils seraient de nouveau au collège. Séléné devait arriver le mardi après-midi et ils n'étaient pas censés la connaître ! Harry pensait que cela n'allait pas être très facile, mais il ne se doutait pas plus que Ron ou Hermione qu'une personne inattendue allait leur permettre de faire connaissance très vite.

(à suivre...) Pas plus tard que maintenant ! Let's go ! 