Milady2 : Si tu aimes Séléné en méchante, ne t'inquiète pas, tu vas être servie dans cette septième année ! Pour ce qui est de la phrase « La douleur est une force, Si tu la ressens, c'est que tu vis ; si tu vis, c'est que tu peux te battre. Pas encore convaincus ? » Elle était à l'origine un rappel d'une autre scène que je n'ai pas pu mettre (ça faisait trop barbant dc j'ai abandonné l'idée) où Séléné disait cette phrase à Harry qd il s'étonnait qu'elle ait survécu aux tortures (mais CT dit plus gentiment lol)
Benichoukos : T'inkiét, j'attends d'avoir qqs reviews avant d'envoyer lol. Moi, j'ADORE les reviews ! :-D Mais rien ne t'empêche de continuer à aimer ce perso ! En plus, je pense que tu vas bien aimé Tara, sa mère, qui apparaît dans ce chapitre. T'auras un exutoire lol. La crise de nerf, c pas pour maintenant, et c pas vraiment sur Malefoy qu'il a envie de se défouler... ;-)
Dji : De mon point de vue, la 7ème est nettement mieux, mais bon, c de l'autocritique, ça vaut ce que ça vaut lol. Et je t'assure que l'attitude de Séléné n'a pas fini de te conforter ds ta pensée !!!
Kamy : Oh ! y'en a bcp qui sont déçus par Séléné (moi aussi, lol, non je blague) et elle a pas fini de te décevoir et je dirai même de te dégoûter ! Oh que oui j'ai mes raisons ! Et pas qu'un peu ! Mais bon, tu verras. Comme pour Beni, je te dis que tu vas sûrement bcp aimer Tara vu ta review, mais bon,là, elle est pas vraiment en état :-S
LA VOILA !! C TARA QUI ARRIVE-EUH ! MA TARAAAAAAAA ! C TOI QUE JE T'AIME !! hem, bref ! Donc, apparition de Tara Milten, mal en point, d'ak, mais elle est là ! Avec : 1) Son histoire et 2)... CE QU'EST LE MIROIR DE PARENZE !!! Bon, attention, on sait de quoi il s'agit, mais on sait que dalle de ce à quoi il sert et comment, alors on se calme lol.
Chapitre 2 : Un retour attendu(Je ne suis pas vous, alors je ne peux pas dire, mais je suppose que vous aimeriez enfin savoir ce qu'il s'est passé avec Tara Milten. Suivez le guide ! C'est par ici que ça se passe !)
« DING ! Les passagers du vol 327, en provenance de Sydney, débarqueront porte 17 » Harry jeta un coup d'œil à sa montre, l'avion serait à l'heure. Il se trouvait à l'aéroport d'Heathrow, en compagnie des Granger, mais plusieurs sorciers se trouvaient également dans le terminal, déguisés en Moldus, se faisant les plus discrets possible tout en surveillant les alentours.
Ils étaient venus prendre Tara Milten, que Mme Figg était partie chercher à la demande de Dumbledore. La raison pour laquelle Dumbledore avait préféré utiliser les moyens de transports moldus au lieu d'une méthode magique restait encore une énigme pour Harry, mais il supposait que c'était la manière la plus discrète de faire revenir la mère de Séléné. Ce qui expliquerait, d'ailleurs, qu'il ait demandé de l'aide aux Granger pour cela ; de même, il avait dû envoyer Mme Figg parce que, étant une Cracmol, peu de sorciers la connaissaient.
Au bout d'un quart d'heure d'attente, les premiers passagers du vol 327 passèrent la porte du terminal. Harry se sentait légèrement anxieux, et vu la manière dont Hermione se balançait d'un pied sur l'autre et les regards frénétiques qu'elle lançait alentours, il n'était pas le seul.
Les passagers défilaient devant leurs yeux sans qu'ils aperçoivent Mme Figg ou Tara Milten. Celles-ci ne sortirent qu'en dernières, et il n'était pas difficile de comprendre pourquoi lorsqu'on voyait l'état de Tara Milten.
Alors qu'elle leur avait paru en bonne santé lorsque Harry et Hermione l'avaient vue en utilisant le sortilège de recherche, elle semblait maintenant sortir d'une longue et pénible maladie. Ses joues étaient creuses et elle était d'une maigreur inquiétante accentuée par la pâleur de sa peau. Mme Figg la soutenait afin de l'aider à marcher alors que ses yeux restaient à demi clos. Elle paraissait vingt ans plus âgée et Hermione agrippa le bras de Harry en la voyant arriver dans cet état.
- Elles sont là, indiqua Harry à M. et Mme Granger en désignant les deux femmes.
Mme Figg regardait en tous sens et sembla soulagée en les voyant arriver.
- Bonjour, dit-elle d'une voix fatiguée. C'est une joie de vous revoir, le voyage n'a pas été de tout repos.
Elle regarda Tara Milten.
- Miss Milten ? Nous sommes arrivées à Londres. Je vous présente M. et Mme Granger, leur fille Hermione, et Harry Potter.
Un instant, la femme n'eut aucune réaction.
- Londres ? murmura-t-elle. Nous sommes vraiment en Angleterre ?
- Oui, nous y sommes. Regardez autour de vous.
Avec un effort manifeste, elle redressa la tête et lança un regard vague alentours. Elle était encore plus inquiétante vue de près. Ses yeux s'enfonçaient dans ses orbites et étaient totalement ternes, et même ses lèvres avaient l'air de s'être résorbées. Lorsqu'elle regarda les Granger, on aurait dit qu'elle était tombée sur eux par hasard.
Mme Granger ne semblait pas très à l'aise et tenta un sourire.
- Vous avez fait bon voyage ? demanda-t-elle maladroitement.
Tara Milten ne lui répondit pas et regarda Harry et Hermione. Elle plissa des yeux en voyant Harry mais ne fit aucun commentaire et rebaissa la tête.
- Je ne sais pas ce qu'elle a, murmura Mme Figg. Tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu, mais nous ne devrions pas nous attarder.
- Vous avez raison, les services sanitaires risquent de nous remarquer, approuva M. Granger.
En sortant de l'aéroport, Harry aperçut Emmeline Vance – une sorcière de l'Ordre du Phénix –, assise dans une cafétéria devant une boisson. Mais son regard était porté sur le groupe et Harry eut l'impression qu'elle était attristée.
La consigne était de ramener Tara Milten chez les Granger, d'où elle serait conduite au Square Grimmaurd par une équipe de l'Ordre du Phénix en compagnie de Harry et de Hermione – l'endroit restait en effet l'un des plus sûrs en matière de cachette.
Maugrey Fol-Œil, Nymphadora Tonks, Kingsley Shacklebolt – qui était sorti de l'hôpital une semaine plus tôt – et Mondingus Fletcher étaient déjà là lorsqu'ils rentrèrent dans la maison, faisant une belle peur à Mme Granger. Les trois hommes, qui avaient eu l'occasion de connaître Tara Milten par le passé, parurent ébranlés de la retrouver dans cet état, surtout qu'elle semblait maintenant ne plus se rendre compte de ce qu'il se passait autour d'elle. Ils gardèrent cependant en vue leur mission.
- Nous allons utiliser la poudre de Cheminette, annonça Maugrey en désignant la cheminée.
- Le ministère ne risque pas de s'en rendre compte ? s'inquiéta Hermione.
- Non, ils croient que votre cheminée a été reliée au réseau afin que Harry l'utilise pour rejoindre Sirius, expliqua Kingsley.
Ce ne fut pas facile d'emprunter ce moyen de transport. Tonks passa la première en soutenant Tara Milten, se tassant le plus possible pour qu'elles entrent toutes les deux, puis se fut le tour de Fletcher et Mme Figg – étant Cracmol, elle devait être accompagnée d'un sorcier – enfin, Hermione, Harry, Maugrey et Kingsley passèrent chacun leur tour.
Lorsqu'il arriva, Harry vit Dumbledore en train de parler avec Mme Figg, le professeur McGonagall, aidée de Sirius, soutenait Tara Milten d'un air affligé. Sirius, quant à lui, avait une expression indéfinissable.
Dumbledore se tourna vers lui.
- Menez la dans sa chambre, Sirius, Mme Weasley s'occupera d'elle.
Il hocha la tête et sortit du salon en la portant dans ses bras, McGonagall lui ouvrant le passage. M. Weasley tourna vers Harry et Hermione un regard fatigué.
- Vous allez bien ?
- Nous, oui, mais Tara Milten semble avoir un problème, remarqua Hermione.
Ron acquiesça pour signifier qu'il approuvait. Dans le salon, il y avait également Ron et son frère Bill mais Lupin n'était pas présent, Harry s'en étonna.
- Il ne va pas tarder, assura Dumbledore. C'est moi qui lui ai demandé de venir plus tard. Vu l'état de Tara, je pense que je n'ai pas eu tort.
Pour une fois, Harry approuva ce genre de décision. On sonna à la porte et M. Weasley sortit pour aller ouvrir.
- Asseyez-vous, les invita Dumbledore. Arabella, tu nous raconteras comment s'est passé le voyage quand tout le monde sera présent.
- D'accord professeur.
M. Weasley revint dans le salon, suivi de près par Lupin. Il regarda Dumbledore.
- Elle est arrivée ?
- Sirius vient de l'amener dans sa chambre, où Molly va veiller sur elle. Elle a besoin de repos, pour le moment.
Il regarda Lupin par-dessus ses lunettes. Celui-ci hésita un instant en tournant le regard vers la porte puis poussa un soupir et se laissa tomber sur une chaise. Lorsque Sirius revint avec McGonagall, il regarda son ami un instant avant de hocher la tête et de s'asseoir à côté de lui.
Dumbledore se tourna vers Mme Figg.
- Vas-y Arabella, nous t'écoutons.
- La totalité du voyage s'est passé sans incident notoire, commença-t-elle, je n'ai pas vu trace des Mangemorts, et je pense donc qu'ils ne sont au courant de rien. Il ne m'a en revanche pas été facile de trouver où habitait miss Milten. Je...
Elle hésita un instant en lançant un coup d'œil vers Lupin mais Dumbledore lui fit signe de continuer.
- J'ai fini par découvrir que Gerald Hargow demeurait près de Alice Springs. Je me suis rendue à Darwin en avion puis j'ai pris le bus jusqu'à Alice Springs. Là, j'ai fait ce que vous m'aviez demandé, professeur, j'ai attendu que M. Hargow sorte de chez lui pour aller toquer à la porte. C'est une servante qui m'a ouvert, et je crois pouvoir certifier que j'ai eu de la chance. Apparemment, elle m'a prise pour une guérisseuse qui ne devait pas tarder et elle m'a fait entrer sans poser de questions, en me menant même à Tara Milten.
Elle fit une grimace.
- Oh là là ! Quand je l'ai vue, j'ai cru que je faisais un cauchemar, elle était allongée sur un lit et semblait comme morte. J'ai alors demandé à la servante de nous laisser seules, ce qu'elle a fait. Je n'étais pas sûre qu'elle pouvait entendre, mais je lui ai expliqué qu'elle devait revenir en Angleterre. A ce moment, elle a semblé se réveiller, elle m'a dit que c'était impossible et trop dangereux. Alors je lui ai lu votre lettre...
Elle s'arrêta un instant en lançant un regard interrogateur à Dumbledore. Elle n'avait, de toute évidence, pas très bien compris le contenu du courrier.
- Comment a-t-elle réagi ? demanda Dumbledore.
- Elle n'a rien dit pendant un long moment puis elle m'a demandé si sa fille était arrivée dans le monde des sorciers. Je lui ai répondu que oui, mais sans lui donner de détails.
- Bonne initiative, assura Sirius dans un grognement.
- Ensuite, elle a réussi à se lever et à préparer ses affaires. La bonne a voulu s'interposer mais, je ne sais pas où, elle a trouvé la force de la stupéfixer. Nous sommes parties avant que Hargow ne revienne et elle était parfaitement consciente jusqu'à ce que nous prenions l'avion, même si elle n'a pratiquement prononcé aucun mot. Malheureusement, dés que l'appareil a décollé, elle est devenue totalement apathique, comme elle est en ce moment.
- Bien sûr, murmura Dumbledore, ça a dû lui faire un choc.
- Mais que lui est-il arrivé ? demanda Harry, perplexe. Elle était en bonne santé lorsque nous l'avions retrouvée avec le sortilège.
- Je suppose qu'elle n'a pas supporté.
Tout le monde se tourna vers Lupin. Il avait serré les poings et sa mâchoire était crispée.
- Supporté quoi ? s'étonna Ron.
Ce fut Sirius qui répondit d'une voix où perçait la colère.
- C'est évident. Elle savait que lorsque Séléné et Harry auraient atteint leurs seize ans, ils se trouveraient et qu'ils auraient le moyen de détruire définitivement Voldemort. Lors de la première chute de Voldemort, elle s'est doutée qu'il n'était pas totalement détruit, mais s'il restait seulement quinze ans sans pouvoirs, alors tout aurait été fini. Lorsqu'elle a appris son retour, elle n'a pas dû très bien le supporter, mais, en même temps, il restait encore une chance. Le temps passant, elle a dû perdre espoir, jusqu'à ne plus avoir envie de vivre.
- Nous ignorons encore dans quelles circonstances Tara a pu se retrouver dans cette situation, mais elle a toujours gardé espoir de revenir un jour en Angleterre pour retrouver Séléné, supposa Dumbledore. Séléné et vous, bien sûr, Remus.
Il y eut un silence puis Sirius leva les yeux vers Dumbledore.
- Et Hargow ?
- Jusqu'à ce que nous apprenions la vérité sur ce qu'il s'est passé, j'ai chargé quelqu'un de le... surveiller. Il va faire en sorte que Gerald Hargow ne quitte plus son domicile et se fasse porter mal aux yeux de son travail.
Lupin se leva.
- Seule Tara pourra nous donner des explications.
Il se dirigea vers la porte mais Dumbledore l'arrêta alors qu'il posait la main sur la poignée.
- Remus, Tara est en état de choc, et je ne suis pas sûr que...
- Presque dix-huit ans ont passé depuis sa disparition, professeur, l'interrompit-il. Nous n'avons jamais su ce qu'il s'était passé et, il y a quelques mois, j'ai découvert que j'avais une fille, avec elle, et qu'elle était toujours vivante. Je n'ai pas l'intention d'attendre ne serait-ce qu'une heure de plus.
Il sortit et, cette fois, personne ne le retint. Un moment, personne ne prononça le moindre mot, puis Sirius détacha son regard de la porte pour fixer Dumbledore.
- Qu'aviez-vous écrit dans le mot destiné à Tara ?
- Juste la vérité. Que les choses avaient changé, que nous étions mieux préparés et, surtout, qu'elle n'était pas, qu'elle n'avait jamais été, seule.
- Vous n'avez vraiment aucune idée de la raison pour laquelle elle est partie avec cet Hargow ? demanda M. Weasley, apparemment intrigué.
- Une idée, si... Mais reste à savoir comment Hargow aurait pu être au courant...
Les professeurs Dumbledore et McGonagall ainsi que Sirius, parurent soudain amers. Tous trois semblaient penser la même chose mais Harry n'eut pas le temps de poser des questions.
Mme Weasley entra dans la pièce et voulut dire quelque chose. Avant qu'elle ait pu prononcer le moindre mot, un cri déchirant se fit entendre à l'étage. Bousculant Molly Weasley, Sirius se précipita dans l'escalier, suivi de près par Dumbledore, puis par les autres.
Dans la chambre où avait été installée Tara, ils la découvrirent au sol, dans les bras de Lupin, en train de pleurer à chaudes larmes sur son torse. Des larmes coulaient également sur le visage de Lupin alors qu'il caressait et embrassait ses cheveux.
- Qu'est-ce que j'ai fait ? gémissait Tara dans des sanglots désespérés. Qu'est-ce que j'ai fait ?
Lupin releva la tête et regarda Sirius droit dans les yeux. Celui-ci s'avança vers eux et s'accroupit sans oser toucher Tara. Elle leva ses yeux brillant de larmes vers lui.
- S... Sirius ?
Il essaya – sans grand succès – de sourire.
- Salut Tara. Ça faisait un petit moment, pas vrai ?
Le corps tremblant, elle le regarda un instant puis le serra dans ses bras également. Les trois amis restèrent ainsi enlacés avant que Sirius et Lupin aident la femme à se relever et à s'asseoir sur son lit. Ce n'est qu'à ce moment que Dumbledore s'avança à son tour.
- Tara ? Comment te sens-tu ?
Les yeux embués de larmes, un sourire triste passa sur son visage.
- Pas très bien... mais je crois que je reprends vie.
Elle avait la main droite crispée sur la robe de Lupin – à sa gauche – et gardait sa tête sur son épaule, comme si elle avait peur qu'il ne s'éloigne d'elle, mais celui-ci ne semblait même pas y songer.
Dumbledore se tourna vers Harry et lui fit signe d'approcher. Ce n'est pas sans une légère inquiétude qu'il obéit.
- Voici Harry, dit Sirius à voix basse. Le fils de Lily et James.
- Euh.... Bonjour, dit Harry sans trouver rien d'autre à ajouter.
Tout le corps de Tara était parcouru de tremblements incessants et elle sembla vaciller lorsqu'elle vit Harry.
- Oui, murmura-t-elle. Je l'ai su à l'aéroport mais...
Elle tendit sa main gauche vers lui et il hésita une seconde avant de la prendre. Un nouveau sourire apparut sur son visage.
- Si seulement...
Une autre larme s'échappa de ses yeux et elle lâcha la main de Harry. Dumbledore posa sa main sur son épaule et il se recula un peu. Ensuite, toutes les personnes présentes se présentèrent ou se rappelèrent aux souvenirs de Tara. L'émotion était telle qu'elle était presque palpable. Bien que Tara Milten soit encore un peu sonnée, lorsque tout le monde fut passé, elle regarda autour d'elle, comme si elle cherchait quelqu'un.
- Séléné n'est pas là ? demanda-t-elle.
Un silence gêné s'installa. Ils avaient tous espéré que cette question viendrait le plus tard possible. Heureusement, Tara leur épargna la tâche d'expliquer dés à présent le problème.
- Je comprends, murmura-t-elle. Elle ne doit pas avoir très envie de me voir...
Lupin échangea un nouveau regard avec Sirius, qui passa une main sur sa bouche d'un geste anxieux.
- Tu dois te reposer, Tara, dit Lupin d'une voix faible. Il faut que tu reprennes des forces.
Mais Tara Milten secoua la tête.
- Non, pas maintenant. Pas... alors que vous êtes tous là. Vous avez le droit de savoir, je ne peux pas me taire plus longtemps. Je... J'ai commis tellement d'erreurs...
- Tara, rien ne t'oblige à parler maintenant, dit Dumbledore d'une voix ferme. Remus a raison, tu as besoin de repos.
- Je ne peux plus, répondit-elle en laissant échapper un nouveau sanglot. Je ne peux plus garder ça, c'est trop dur. Je vous en prie Dumbledore. Si je ne raconte pas tout maintenant, je ne crois pas que je pourrais le faire plus tard.
- Nous allons vous laisser, dit Mme Weasley en regardant Dumbledore puis Tara. Ceci ne nous concerne pas.
- Si, la contredit Tara. Restez tous. Si vous faîtes partie de l'Ordre, si vous êtes ennemis de Voldemort, alors ceci vous concerne.
Dumbledore fit apparaître des chaises mais lui-même, Harry, Maugrey et Hermione restèrent debout. Il y eut un silence pesant puis Tara Milten prit une inspiration.
- Il y a dix-huit ans, comme certains d'entre vous le savent déjà, je travaillais sur le projet d'une arme contre Voldemort, de concert avec d'autres sorciers, dans le cadre des recherches du C.R.M. Même ceux qui travaillaient avec moi l'ignoraient mais cette arme était principalement basée sur mon pouvoir de voyance.
- De voyance ? répéta Hermione, incrédule.
- Tara est une voyante véritable, expliqua Dumbledore. Certaines de ses prédictions nous ont beaucoup aidées à l'époque de l'ascension de Voldemort.
- Oui, mon don nous a été utile, confirma Tara d'une voix sourde, mais c'est aussi à cause de lui que je suis partie... Un soir, j'ai reçu un message de Gerald Hargow, cet homme qui me poursuivait de ses avances depuis quelques années, dans lequel il me donnait rendez-vous. Je m'y suis rendue avec l'intention de mettre les choses définitivement au point, mais j'ignorais qu'il était venu avec un atout en main. Il m'apprit qu'il connaissait mon secret, qu'il savait que j'étais une voyante. Comment il était parvenu à le découvrir, je l'ignore, mais il s'est servi de ça pour me faire du chantage : ou j'acceptais de me marier avec lui, ou il n'hésiterait pas à tout révéler à Voldemort. Evidemment, je n'ai pas voulu céder et je lui ai fait remarquer qu'il n'était pas difficile de faire taire quelqu'un, mais... Il avait déjà pris ses dispositions pour faire entendre à Voldemort qu'il possédait des informations, s'il lui était arrivé quoi que ce soit, Voldemort aurait compris qu'il y avait un intérêt et aurait fini par tout découvrir.
- Alors tu as... ? murmura Lupin.
Une larme coula le long de la joue de Tara.
- Qu'aurais-je pu faire, Remus ? Si Voldemort avait mis la main sur moi, qui sait ce qui ce serait passé ? Il se serait servi de vous pour me faire céder, il aurait bénéficier de mes visions... Alors oui, j'ai accepté...
Un silence pesant s'installa.
- Et Séléné ? demanda Lupin d'une voix sourde.
- Hargow m'a immédiatement amené en Australie, il craignait que toi ou les autres, vous ne me retrouviez. Il a érigé diverses protections pour éviter que vous puissiez me repérer... Je me suis rendue compte que j'étais enceinte un mois après notre arrivée en Australie. A ce moment-là, j'ai failli revenir. Tu étais son père, Remus, je le savais et je ne pouvais pas te laisser dans l'ignorance. Mais c'était trop dur...
Sa voix se brisa et elle devint plus rauque lorsqu'elle reprit.
- Hargow est sûrement un salaud, mais il est très intelligent et possède un grand savoir. C'était trop risqué de revenir, alors je n'ai rien dit. Au départ, je me suis dit qu'il valait mieux faire croire à Hargow que Séléné était sa fille, mais je ne voulais pas qu'elle grandisse aux côtés d'un homme pareil, alors j'ai choisi une autre solution.
J'ai fait croire que j'étais tombée malade et on m'a transportée à l'hôpital sorcier de Sydney, où je suis restée plusieurs mois. A l'aide d'un sortilège, je faisais en sorte de simuler la maladie et de cacher ma grossesse de plus en plus apparente. Personne n'a jamais su que j'attendais un enfant et, une nuit, je l'ai mise au monde.
- Personne n'était là pour t'aider ? demanda Sirius, visiblement stupéfait.
- Non, j'ai dû me débrouiller seule. J'avais placé un sortilège d'insonorisation dans ma chambre d'hôpital et je me suis servie de la magie pour tout nettoyer, après. Cette nuit, et les jours qui ont suivie, ont été épuisants pour moi. J'étais fatiguée par l'accouchement mais je devais maintenir l'illusion pour que personne ne se rende compte qu'un nouveau-né se trouvait avec moi.
- Tu as toujours été très douée pour le camouflage et la dissimulation, remarqua Dumbledore d'une voix sourde.
- Un mois après la naissance de Séléné, je suis retournée chez Hargow, prétendument guérie mais encore en convalescence. Jusqu'aux six mois de Séléné, je l'ai dissimulée, jusqu'à ce que j'aie retrouvé la totalité de mes forces. Alors, une semaine où Hargow était parti pour affaire, j'ai effectué divers rituels sur ma fille, un rituel qui la liait à Harry Potter, un autre qui briderait ses pouvoirs jusqu'à ses seize ans et un dernier qui m'a permis de la transporter jusqu'en Angleterre avec moi. Là, je l'ai laissée dans un orphelinat moldu puis je suis rentrée en Australie. Hargow n'a jamais rien su de tout cela...
- Excusez-moi, mais... pourquoi avoir accompli ce rituel, avec Harry ? demanda timidement Hermione. Pourquoi avoir effectué le miroir de Parenze ?
- Je n'ai pas utilisé le sortilège du miroir de Parenze, répondit Tara Milten. Le lien que j'ai établi entre Séléné et Harry ne servait qu'à les révéler l'un à l'autre pour le jour où ma fille retrouverait ses pouvoirs. Quelques mois avant la naissance de Séléné, j'ai fait un rêve étrange, où je vous ai vu, professeur Dumbledore, en compagnie d'une femme faisant une prophétie au sujet de la naissance d'un enfant à la fin du mois de juillet.
- Tu as assisté à cette scène ? s'étonna Dumbledore.
- Oui, et j'ai compris qu'il devait s'agir du fils de Lily et James. Je savais qu'elle attendait un enfant parce que j'avais eu une vision, peu avant mon départ d'Angleterre, mais je ne le lui avais pas dit. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais vu l'annonce de cette prophétie, et je ne l'ai compris que le jour où j'ai accouché, parce que j'ai fait une prophétie au même moment, une prophétie dont je me suis souvenue.
- Une prophétie ? répéta Lupin. Tu n'en avais jamais fait.
- Je sais. Ça a été la première... et la dernière. Elle disait la chose suivante : « Le jour est venu où le miroir de Parenze décide de se réveiller après des siècles de sommeil...Deux ils seront à se partager l'ultime protection contre les mages noirs...L'un portera la marque de ce pouvoir, l'autre dévoilera la vérité...Aujourd'hui voit le retour de la magie originelle si longtemps oubliée...Deux enfants naîtront et porteront en eux le sang des anciens, ainsi fut révélé le pouvoir du miroir...Prudence et patience, amour et trahison, rudes seront les épreuves pour les enfants du phénix...Deux enfants annoncent aujourd'hui la fin de tout qui ne sera pas la mort... »
J'ai mis du temps à comprendre ce que cela signifiait, et encore n'ai-je pas pu tout interpréter. Le miroir de Parenze n'a jamais été un sortilège ou un rituel quelconque, il s'agit d'un fait magique de la même nature que le pouvoirs des métamorphomages ou les sorciers nés de parents moldus. Mais ce phénomène est infiniment rare, pour ne pas dire inexistant en temps normal, et pourtant il a eu lieu avec Séléné et Harry. Le miroir de Parenze partage un pouvoir particulier entre deux personnes, qui ne peuvent s'en servir qu'une fois réunies, et il semblerait que ce pouvoir soit celui permettant de vaincre Voldemort.
C'est la raison pour laquelle j'ai instauré ce lien magique entre Séléné et Harry : ils devaient, de toute manière, se rencontrer un jour ou l'autre. Et puis j'étais certaine que Harry te connaîtrait, Remus, et donc Séléné aurait pu faire ta connaissance. Mais, jusqu'à ce que tout soit arrangé, il ne fallait pas que quelqu'un sache qui était réellement Séléné. Il ne fallait pas que Voldemort l'apprenne...
- Je comprends mieux tous ces avertissements, c'était vous, la femme que nous avons entendue la première fois... murmura Harry. Alors, pour vaincre Voldemort, nous sommes obligés d'être ensemble, avec Séléné ?
- Il n'y a pas d'autres moyens, confirma Tara.
Cette longue discussion l'avait fatiguée et ses yeux commençaient à se fermer.
- C'est bon Tara, tu nous en as assez dit. Il faut que tu te reposes maintenant.
Ecoutant Dumbledore, Lupin aida la femme à se coucher et tout le monde sortit de la chambre. Lupin s'appuya aussitôt contre le mur, le corps tremblant.
- Même la malédiction d'Alberich n'était pas aussi terrible, souffla-t-il d'une voix tremblante. Tout ça n'aurait jamais dû arriver, jamais... Et comment lui dire pour Séléné ?
Il enfouit son visage dans ses mains et Sirius lui pressa l'épaule en signe de réconfort.
- Tu devrais aller te reposer, suggéra-t-il à voix basse. Ça te ferait du bien.
- Vous avez raison, Sirius, confirma Dumbledore. La journée a été chargée. Accordez-vous un peu de repos. Je repasserai sous peu.
En rentrant dans sa chambre, Harry était certain d'une chose : Tara Milten avait déjà assez enduré dans sa vie pour en plus apprendre que sa fille était devenue une Mangemort. Il y avait forcément une explication rationnelle au comportement de Séléné. Peut-être était-elle simplement perdue, peut-être ne savait-elle plus très bien où elle en était... Il devait lui parler coûte que coûte.
(à suivre...)
Premier face à face Séléné Harry depuis la Tour de Londres !! Bon, ça va être un peu philosophique, mais tant pis, et après on va avoir un Séléné vs BIP qui devrait plaire à certain.
Le moyen pour l'avoir ? REVIEEEEEEEEEEEEEEEEEWS !
