Milady2 : lol, elle se rappelle... ça ! Faut lire pour savoir ;-)
Benichoukos : ouais, moi non plus je comprends pas profond soupir lol, pour Tara et les Maraudeurs, suffit d'aller lire mon autre fic au temps des maraudeurs ! MDR !
Popov : merci pour la review ! et voici la suite !
David : Je suis rouge comme une tomate à cause de toi !! en prems ? Nan, tu dis ça pour me faire plaisir ? Ben ça marche ! lol comme je disais, tout est déjà écrit, donc, je changerai rien, mais ne t'inkièt pas, Harry et ses amis vont s'initier à plusieurs formes de magie pendant cette année. Par mois ? je sais pas. Deux par jour si j'ai le temps de venir tous les jours en tout cas.
Chapitre 7 : Des alliés de choix (Je ne pensais pas y arriver, mais g réussi à écrire une autre chanson du choixpeau magique ! Ô joie ! lol :-P !
Séléné s'était déjà installée entre Lavande et Seamus, discutant gaiement de leurs vacances. Harry fit un effort surhumain pour ne pas l'agripper par le col de sa robe et lui hurler de dire la vérité à tout le monde. Ils s'installèrent le plus loin possible d'elle pour ne pas avoir à l'entendre et pouvoir discuter tranquillement.
- Vous savez quoi ? grogna Harry entre ses dents. Je ne croyais pas qu'un jour quelqu'un me dégoûterait encore plus que Rogue. Comme quoi, on peut toujours se tromper.
- Je connais une autre personne qui n'a pas dû beaucoup apprécier ce retournement de situation, répondit Hermione, une nuance de surprise dans la voix.
- De qui tu veux parler ? s'étonna Ron.
- Regardez Malefoy, souffla-t-elle en gardant les yeux rivés vers la table des Serpentard.
Harry n'avait même pas remarqué que c'était la première rentrée – depuis qu'ils étaient à Poudlard – où Malefoy n'avait pas encore fait parlé de lui. Assis avec ses amis, il ne participait absolument pas à la conversation et fixait des yeux tout à la fois inquiets et perplexes en direction de Séléné. Visiblement, Hermione avait raison, l'arrivée de Séléné dans les rangs de Voldemort ne représentait pas une bonne nouvelle pour lui et Harry se demanda pourquoi.
Les premières années débouchèrent dans la Grande Salle, précédés de McGonagall. La majeure partie d'entre eux passaient leur mains dans leurs cheveux ou réajustaient leurs robes. Un coup d'œil au plafond magique indiqua à Harry qu'un vent violent s'était levé, d'après la vitesse à laquelle avançaient les nuages bas et le bruit de soufflerie qui leur parvenait de l'extérieur. L'arrivée au château n'avait pas dû être de tout repos pour eux vu l'état de débraillement dans lequel la tempête les avait mis.
La rumeur des conversations s'estompa alors que le choixpeau magique se mettait à chanter.
Il fut un temps lointain
Où le moindre matin
Voyait le doux réveil
D'une grande merveille
Le noble sentiment
Qu'habitait sans tourment
Le cœur des créateurs
D'une belle demeure
Ils étaient tous les quatre
Aussi ardents qu'un âtre
Dés qu'on osait douter
De leur grande amitié
Serdaigle s'indignait
En tant que femme sage
Que des gens raffinés
Cautionnent ce tapage
Poufsouffle répliquait
De son calme réduit
Qu'elle se sentait piquer
Du jugement gratuit
Gryffondor s'écriait
Qu'il deviendrait danger
Rage et fougue appariées
Pour ces gens mensongers
Serpentard ripostait
Devant des hommes prostrés
Que tous ceux qui pestaient
Etaient de hauts frustrés
Mais le temps qui passa
A mon grand désarroi
Donna toute raison
Quand naquirent les maisons
A tous ceux renvoyés
Par les mots indignés
Me voici aujourd'hui Décideur du partage
Depuis funeste nuit
Où parti l'un des mages
Ouvrez tous votre esprit
Quand je répartirai
Comme je vous décris
Tel que je vous verrai
Une aptitude n'est rien
Face à votre conscience
Qui reconnaît le bien
En toute connaissance
Les applaudissements usuels saluèrent la chanson mais Ron regarda Hermione avec étonnement.
- Qu'y a-t-il ?
Harry se rendit compte que, tout en applaudissant, Hermione avait pris un air perplexe.
- Vous avez entendu ce qu'il a dit ? Il a critiqué le système des maisons.
- Il l'a déjà fait, il y a deux ans, lui fit remarquer Ron.
- Non, Ron, il avait insisté sur le fait que les maisons devaient être unies mais là, on dirait que... qu'il rend responsable les maisons de tous les problèmes de Poudlard. J'ai l'impression qu'il n'aime pas ce système...
- Tu racontes n'importe quoi, Poudlard repose sur ce système, et ce depuis des siècles.
- Et puis comme ça, nous sommes sûrs de nous retrouver avec des gens avec qui on pourra s'entendre, dit Harry.
- Ah oui, vraiment ? Je me suis toujours demandé comment Pettigrow avait pu se retrouver à Gryffondor, répondit Hermione d'une voix froide, vexée qu'ils n'accordent pas plus d'attention à ses paroles.
Harry y réfléchit en regardant McGonagall emporter le Choixpeau. Peut-être avait-il placé Queudver à Gryffondor parce qu'il le lui avait demandé, tout comme lui l'avait fait lorsque... Il secoua la tête en fronçant les sourcils. Il n'avait rien de commun avec Peter Pettigrow, absolument rien !
« Xilian, Gontran » fut envoyé à Serdaigle et Dumbledore se leva.
- Après un long voyage, rien de tel qu'un bon repas ! Régalez-vous bien !
- Alors tu penses que le choixpeau peut se tromper lorsqu'il répartit ? demanda Ron à Hermione en se servant du ragoût de mouton.
- Je ne pense pas, peut-être le fait-il intentionnellement...
- Ouais, et bien moi, je pense qu'il se trompe souvent, remarqua Harry en plantant sa fourchette avec rage dans une saucisse. Il aurait dû se rendre compte de qui était Séléné, non ?
- D'après ce que tu nous as dis de ses raisons, Séléné n'est pas spécialement ambitieuse, remarqua Hermione, mais elle a un sacré culot, et ça, c'est un trait de caractère qui plaisait à Gryffondor.
- Et Pettigrow ? C'est pour son légendaire courage qu'il a été admis à Gryffondor ? dit Ron avec scepticisme. Remarque, du culot, il en a beaucoup, lui aussi, pour avoir cherché à se justifier ou être retourné auprès de Tu-Sais-Qui...
Une fois que tout le monde se fut bien rempli l'estomac, les plats disparurent des tables et Dumbledore adressa un immense sourire à tous les élèves.
- Il me semble utile de préciser que cette année voit un fait exceptionnel à Poudlard depuis maintenant six ans. Aussi impressionnant que cela puisse paraître – et les plus anciens d'entre vous m'accorderont que cela tient du miracle – nous sommes parvenus à conserver le même professeur de défense contre les forces du Mal que l'an dernier. Je crois que cet exploit mérite bien une ovation.
Les élèves ne se le firent pas répéter et saluèrent dans un tapage assourdissant le professeur Distort qui arborait un sourire jusqu'aux oreilles.
- Je vous rappelle que la forêt interdite est strictement interdite aux élèves. Par ailleurs, compte tenu des récents événements, aucun élève n'est autorisé à se trouver hors du château après le coucher du soleil et je vous demanderai à tous de tout faire pour ne jamais vous retrouver seul. Restez en groupe ou par deux et évitez autant que possible de faire des sorties en solitaire. En ce qui concerne Pré-au-Lard, je suis au regret de vous annoncer que, cette année, aucune sortie ne sera organisée.
Des cris de protestation et d'indignation s'élevèrent de toutes parts.
- Cela par mesure de précaution, continua Dumbledore en couvrant le tumulte de sa voix puissante, compte tenu que vous ne pourrez vraiment être en sécurité qu'à l'intérieur de ces murs. L'interdiction de sortir du château après le coucher du soleil concerne également les équipes de Quidditch, je demanderai donc aux capitaines de s'organiser le mieux possible et de proposer un planning à Mme Bibine pour qu'elle puisse organiser les séances des quatre équipes.
Le directeur balaya la salle du regard pour bien appuyer ses mots. Partout on ne voyait que des visages maussades ou furieux, mais certains élèves semblaient plus terrifiés qu'autre chose, ou encore apathiques – comme l'était Marietta Edgecombe depuis qu'elle était arrivée dans la Grande Salle.
- Cela étant dit, je tiens à vous informer de la venue à Poudlard de personnes très particulières. Celles-ci seront avant tout chargées d'assurer une plus grande protection de l'école. Il s'agit de...
Il s'interrompit soudain et regarda par la porte de la Grande Salle, qui était restée ouverte, le grand hall d'entrée, un sourire apparut sur son visage.
- Les voici, dit-il.
Au même moment, sept créatures volantes pénétrèrent dans la Grande Salle, leurs ailes déployées au maximum. Harry n'avait jamais vu ce genre de créatures.
Elles avaient l'apparence générale d'un être humain mais possédaient une peau d'or rose et de grandes ailes transparentes semblables à celles des libellules. Leurs visages possédaient un charme irréel, autant en ce qui concernait les mâles que les femelles. Ils avaient des yeux plus grands que ceux des humains, en forme d'amande, des lèvres fines et, sur leurs joues, des marques qui semblaient avoir été faîtes en passant leurs quatre doigts dessus. Ils étaient tous vêtus d'étoffes légères et brillantes et leurs cheveux ressemblaient à de la soie.
Il y avait quatre femmes et trois hommes, autant qu'Harry put en juger. La première créature – sans nul doute la plus belle – ramena ses deux mains sous son menton et décrivit un mouvement circulaire en présentant ses poignés à Dumbledore en disant quelque chose dans un langage totalement inconnue de Harry et de ses camarades. Dumbledore répondit dans leurs langues et la femme désigna ses semblables en ajoutant quelque chose. Un nouveau sourire apparut sur le visage du directeur alors qu'il s'inclinait devant eux.
- C... Ce sont des sylphes, balbutia Ron.
- Des quoi ? murmura Harry sans parvenir à détacher son regard des nouveaux arrivants.
- Des sylphes, répéta Ron, et des sylphides, mais... ce n'est pas possible... c'est une légende.
- Permettez-moi de vous présenter une invité de marque, déclara Dumbledore. Lodéria, reine des sylphes.
- Une reine ? demanda Parvati à mi-voix.
Tout le monde était si impressionné que les élèves ne savaient pas trop s'ils devaient applaudir ou se lever pour la saluer mais la reine Lodéria ne semblait pas s'intéresser à eux. Elle fit un geste de la main et les six sylphes qui l'accompagnaient se mirent à battre violemment des ailes. Une fine fumée les enveloppa, les rendant indistincts. Lorsqu'elle se fut dissipée, ils se rendirent compte qu'ils s'étaient transformés en humains d'une beauté exceptionnelle. La plus âgée semblait avoir la quarantaine et le plus jeune dans les vingt-cinq ans. Leur reine était restée sous sa forme originelle et elle se tourna vers eux, faisant battre ses ailes pour dominer la salle.
- J'ai accordé mon aide à Dumbledore en ces temps ténébreux, déclara-t-elle d'une voix étrangement grinçante. Ce lieu de savoir et de sagesse mérite la protection que nous avons décidé de lui octroyer. Je tiens cependant à vous avertir que nous ne tolérerons pas la moindre marque d'irrévérence de votre part. Ne nous importunez pas et cette année se passera comme il se doit.
Harry tourna le regard vers Séléné et vit qu'un étrange sourire était apparu sur son visage. Ces sylphes étaient sans aucun doute les alliés dont leur avaient parlé M. Weasley et Dumbledore. Qui étaient-ils ? Jusqu'à quel point pourraient-ils leur venir en aide ? Harry espérait que cette arrivée changerait bien des choses.
- Ils ne se prennent pas pour rien, remarqua Hermione alors qu'ils montaient à la tour Gryffondor. "J'ai accordé mon aide", "la protection que nous avons décidé de lui octroyer", non mais vraiment !
- En tout cas, ce n'est pas moi qui irai me frotter à eux, dit Neville, juste derrière eux. Il paraît que les sylphes comptent parmi les créatures les plus puissantes du monde magique. Je ne pensais même pas qu'elles existaient.
- Et moi donc ! s'exclama Ron. J'ai toujours cru qu'il ne s'agissait que d'une légende.
- Arrêtez de raconter des bêtises ! s'irrita Hermione. Ils sont bien réels, non ? Ce qu'il y a, c'est qu'ils sont comme les centaures, ils n'aiment pas spécialement se mettre en relation avec les sorciers. La seule différence, c'est qu'ils ont des moyens bien plus efficaces que les centaures pour se cacher, de sorte que peu de sorciers peuvent se vanter d'en avoir jamais vu.
- Nous, nous pourrons le dire, remarqua Lavande. Vous ne trouvez pas qu'ils sont beau ? Elle poussa un soupir rêveur. Surtout le plus jeune...
- Non mais vraiment ! répéta Hermione en levant les yeux au ciel.
S'installant près de la cheminée, Harry se tourna vers les deux autres.
- Qu'est-ce que vous savez sur les sylphes ?
- Ils vivent dans des forêts protégées par leur magie, totalement indétectables, l'informa Hermione. On ignore combien il en existe dans le monde mais certainement beaucoup. On ne sait pas grand-chose des sylphes, du fait de leur nature secrète. Il est arrivé qu'un sylphe – ou une sylphide – décide de devenir humain pour le restant de sa vie, par amour, mais le secret qui les lie à leur communauté n'est jamais dévoilé.
- Vous avez parlé de grands pouvoirs...
- On raconte qu'un jour, Crirelle – un sylphe pourtant de faible puissance par rapport aux autres de son espèce – a fait disparaître un cyclone qui menaçait sa ville, intervint Ron, très excité.
- Ce ne sont que des fables, s'exaspéra Hermione. Tu devrais arrêter avec les légendes et lire un peu pour ta culture, Ron. Les sylphes sont puissants, mais pas à ce point là. Je sais qu'ils peuvent protéger leurs demeures des intempéries mais pas des catastrophes. En revanche, ils possèdent un immense savoir magique qui leur permet d'accomplir bien plus de choses que les sorciers. Par exemple, comme tu l'as vu, Harry, changer de forme est aussi facile pour eux que d'éclairer notre chemin avec notre baguette pour nous. De même, leur langage leur permet de converser avec pratiquement tous les êtres vivants, c'est inné chez eux.
- Et encore, ça ce sont des choses anodines, dit une voix derrière eux.
Séléné les regardait aimablement, entourée de Lavande et Parvati.
- Ce sont des maîtres dans l'art de la pensée et des souvenirs. Ils peuvent entrer dans ton esprit aussi facilement que dans une pièce sans mur. Personne ne peut échapper à leurs pouvoirs...
- Ça n'est pas très rassurant, remarqua Seamus alors que Harry lançait à Séléné un regard flamboyant. J'espère que ça ne leur prendra pas de nous faire subir ce genre de trucs.
- Oh, ne t'inquiète pas, Seamus. Pourquoi veux-tu qu'ils s'intéressent à ce que tu penses ou sais ? Elle marqua une pause. Bon, la journée a été longue et je suis fatiguée. Bonne nuit tout le monde !
Elle tourna vers Harry un regard légèrement hésitant et implorant avant de monter dans son dortoir. Les autres ne tardèrent pas à la suivre et Harry remarqua avec fureur qu'ils avaient tous un ton accusateur en lui souhaitant bonne nuit. Lorsque lui, Ron et Hermione se retrouvèrent seuls, il tapa du poing sur le bras du fauteuil.
- Vous avez vu ça ? Elle s'amuse comme une folle, cette...
- C'est étrange, le coupa Hermione, comment compte-t-elle faire pour cacher aux sylphes ce qu'elle prépare avec Voldemort ?
- Peut-être qu'elle mentait encore, dit Ron en haussant les épaules.
- Peut-être...
Elle regarda le feu d'un air pensif tandis que Harry continuait de fulminer dans son coin et que Ron se laissait aller contre le dossier du fauteuil, somnolent.
- Au fait Hermione, qu'est-ce que tu voulais me dire tout à l'heure ? demanda soudain Harry.
- De quoi tu... Ah oui, c'est vrai. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai repensé à la prophétie qu'avait fait Tara le jour de la naissance de Séléné. Vous vous souvenez ?
- Tu veux qu'on se souvienne de la prophétie ? demanda Ron en haussant un sourcil. On n'a pas ta mémoire surnaturelle.
- La seule chose que j'en ai retenue, c'est qu'il faut que moi et Séléné soyons réunis pour contrer Voldemort, alors c'est plutôt mal parti... grogna Harry.
- A un moment, elle disait : « L'un portera la marque de ce pouvoir, l'autre dévoilera la vérité » et « Prudence et patience, amour et trahison, rudes seront les épreuves pour les enfants du phénix ». Celui qui porte la marque, c'est bien entendu toi, Harry, et Séléné est celle qui révélera la vérité, or, je ne pense pas qu'elle l'ait fait car on ignore encore beaucoup de choses sur le miroir de Parenze. Et puis, la prophétie parlait déjà de cette trahison, alors c'est forcément que la marche des choses doit être ainsi, non ?
Harry réfléchit un instant à ce que venait de dire Hermione.
- C'est possible... En même temps, on ne sait que très peu de choses au sujet des prophéties, alors comment savoir jusqu'à quel point on peut faire confiance à leur exactitude ?
- Bien sûr, mais c'est quand même surprenant que la prophétie parle de la trahison de Séléné, non ? Et puis il y a autre chose, un détail auquel aucun de nous n'a vraiment fait attention : la prophétie de Tara disait que la protection que toi et Séléné aviez pouvait servir contre les mages noirs, et pas seulement contre Voldemort...
Harry fronça les sourcils et Ron étouffa une exclamation sceptique.
- Tu m'expliques comment ils pourraient s'y prendre pour conter la totalité des mauvais sorciers ? On leur envoie un bristol pour leur donner rendez-vous et on leur dit de se tenir tranquille le temps que Harry et Séléné leur envoie l'Avada Kedavra ?
- Comme si Séléné le voudrait, grommela Harry. Ron a raison, Hermione, je suppose que c'est une façon de parler : les mages noirs parce que Voldemort les représente tous ou un truc de ce genre... Et puis nous ne pourrions pas lancer l'Avada Kedavra. Tu te rappelles ce que le faux Maugrey nous a dit ? C'est un sortilège très puissant et complexe.
- Je n'ai jamais dit que vous devrez vous servir de l'Avada, dit Hermione en regardant avec une certaine inquiétude Harry, et puis tu ne voudrais pas faire ce qu'a fait Barty Croupton lors de la première guerre, n'est-ce pas ?
- Je ne sais pas, Hermione. Tu as bien vu ce qui se passe, tout recommence, les morts, les disparitions. Ma cicatrice est sans cesse douloureuse et, chaque matin, la Gazette annonce un nouveau crime. La panique a repris les esprits et, bien que Dumbledore dise qu'ils sont mieux préparés que la dernière fois, les faits prouvent plutôt le contraire ! Les sortilèges impardonnables sont-ils la solution ? Je n'en sais rien mais ça vaut mieux que ne rien faire. De toute façon, comme je l'ai dit, j'en serai incapable, alors...
- En fait je crois... Hermione hésita, se demandant apparemment s'il ne valait pas mieux taire ce qu'elle allait dire. Ne te fais pas des idées, Harry, je n'en suis pas certaine, mais tu as réussi à envoyer le sortilège Doloris sur Voldemort, d'après ce que tu nous as dit. Ce dont tu aurais été incapable il y a moins de deux ans. Dumbledore a dit que ta rencontre avec Séléné avait augmenté vos pouvoirs, peut-être même décuplé si on s'en tient à ce qu'on sait.
- Tu ne penses quand même pas que je pourrais devenir plus puissant que Voldemort ou Dumbledore ? demanda Harry, incrédule. Redescends un peu sur terre, Hermione, je ne suis qu'un ado et Dumbledore est sans doute le plus puissant sorcier de tous les temps avec Voldemort.
- Moi, je ne trouve pas l'idée si absurde, assura Ron, enthousiaste. Je t'imagine bien devenir le prochain sorcier le plus puissant de tous les temps... Attends, bouge pas, j'essaie de t'imaginer avec une longue barbe blanche et une toge noir à étoiles bleu nuit...
- Je suis sérieuse, répliqua Hermione, piquée. Harry, je ne dis pas que tu es le sorcier le plus puissant mais que tu as des capacités que peu de personnes peuvent se vanter d'avoir. Il faudrait que tu t'entraînes pour les développer.
Harry se leva, trop furieux pour rester assis.
- Et quoi ? Ça correspondrait à quoi, mon si grand pouvoir ? Au miroir de Parenze ou à celui qui me permettra de tuer Voldemort pour pouvoir vivre ? s'écria-t-il.
Il était si énervé par ce qu'ils disaient qu'il ne réalisa le sens de ses paroles qu'après les avoir prononcées. Hermione le regarda avec des yeux ronds et le visage de Ron se décomposa tout à coup.
- Qu'est-ce que tu as dit ? balbutia-t-il. Pourquoi tu dis ça ?
- C'est quoi cette histoire, demanda Hermione, effrayée. Pourquoi devrais-tu tuer Voldemort pour pouvoir vivre ?
Harry claqua une main contre son font et la fit glisser jusqu'à sa bouche avant de regarder ses amis. Le moment était venu de leur dire.
- Je... n'ai pas été totalement honnête avec vous, l'an dernier, avoua-t-il en choisissant bien ses mots. Je ne voulais pas vous inquiéter et je ne comprends moi-même pas très bien ce que ça signifie mais... Dumbledore m'a fait entendre la prophétie qui a été perdue au ministère.
Sous le regard abasourdi des deux autres, il raconta alors tout ce qui s'était passé dans le bureau de Dumbledore au retour du ministère. A mesure qu'il parlait, Harry sentait un poids énorme se retirer de lui. Le raconter à Ron et à Hermione avait un effet libérateur extrêmement agréable.
- Mais enfin, c'est... c'est n'importe quoi ! s'exclama Ron lorsque Harry eut fini. Pourquoi ne pourriez-vous pas vivre en même temps ? Et qu'est-ce que vous faîtes, en ce moment ? Ça ne peut pas être vrai, cette prophétie ! Hermione, toi qui sais tout, tu dois bien reconnaître que ça ne veut rien dire !
Hermione secoua la tête pour se remettre du choc que lui avait fait la prophétie et réfléchit.
- La phrase est un peu ambiguë, dit-elle enfin. "l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit..." ? Si on s'en tient au sens strict des termes, on pourrait penser que celui qui survit, c'est Voldemort, puisqu'il est vivant sans vraiment l'être, mais comme la prophétie dit "aucun"...
- Tu as l'intention de rassurer Harry de cette manière ? demanda Ron avec colère.
- Ce que je me demande, intervint Harry avant qu'Hermione ait pu répliquer, c'est à quelle prophétie nous devons nous fier. Dumbledore ne m'a rien dit à ce sujet. La première raconte que je suis seul à pouvoir le vaincre et l'autre dit que nous devons être deux, l'une dit que Voldemort doit mourir – ou moi – l'autre parle d'une solution qui ne serait pas la mort, laquelle croire ?
- J'espère que celle de Tara est la bonne, dit Ron d'une voix blanche. Mais vu comme Séléné est partie... Oh ! Cette histoire de prophétie est trop compliquée !
- Il y a au moins un élément où les deux prophéties se rejoignent, constata Hermione. Toutes deux disent que ce pouvoir de vaincre Voldemort, tu l'as depuis la naissance. Donc, le miroir de Parenze semble être une certitude. Je ne sais pas comment fonctionnent les prophéties et les études là-dessus restent vagues... Je ferai quelques recherches. Peut-être un détail nous a-t-il échappé, peut-être Trelawney ne pouvait-elle pas faire une prophétie en rapport avec Séléné...
- Nous t'y aiderons, assura Harry. Comme il semble que personne ne veut nous expliquer clairement ce qu'il en est, nous allons devoir nous débrouiller. Et sur le miroir de Parenze, aussi, il va falloir trouver de la documentation.
- Tu acceptes que je reprenne les recherches ? s'étonna Hermione. L'an dernier...
- L'an dernier, j'étais inquiet pour Séléné et j'en avais assez qu'on me raconte que je devais sauver le monde, aujourd'hui, j'ai envie de comprendre ce que tout ça signifie exactement et j'espère bien trouver le moyen de faire payer sa trahison à Séléné.
En allant se coucher, Harry entendait les paroles d'Hermione tourbillonner dans son cerveau. Il n'avait plus vraiment pensé à ce que Dumbledore avait dit, au sujet de l'évolution de sa puissance, mais maintenant... Dans le noir, il plaça ses mains devant ses yeux, observant leur forme se découper dans la pénombre. Serait-il capable de contrôler ces pouvoirs ? Pouvait-il être si puissant qu'Hermione le prétendait et Ron l'espérait ? Et puis il y avait Séléné. Elle n'avait jamais eu à se servir de ses pouvoirs endormis, jusqu'à l'année dernière, mais du fait qu'elle ait réussi à transplaner immédiatement, cela prouvait bien qu'elle avait également bénéficié de ce progrès.
Harry avait beau faire fonctionner ses neurones à s'en donner mal au crâne, il savait que quelque chose lui échappait sans savoir quoi. Une chose qu'Hermione avait dit... Décidément, non, c'était le trou noir, et Harry s'endormit, une ride sur le front, sans avoir trouvé ce qui le perturbait.
(à suivre...)
