Milady2 : lol, en règle générale, on aime bien voir les gens se rebeller, je fais pas exception à la règle ;-) Pour la review, C normal, j'aime vraiment bcp ce que tu écris, alors ça mérite des commentaires J

Benichoukos : Là, je n'ai pas pu envoyer les deux chapitres hier (pas pour ça que je vais en envoyer 4 ! lol) à cause du boulot et d'un terrible fléau, j'ai nomm : la FLEMME ! Oui, Harry va s'améliorer en magie, et il ne sera pas le seul d'ailleurs.

Dji : Ben quoi ? t'y crois pas qu'elle était juste à l'infirmerie ? sourire d'ange Et pourtant… Allez, un petit indice : on sait, en gros, ce qui s'est passé pendant qu'elle était là-bas si on est attentif au chapitre précédent ;-)

Arwene Evans : Merci pour la review ! Heureuse de voir que mon récit te plait, et voici la suite !

Florelle : D'une seule traite, tu aurais eu les yeux explosés, c'est clair lol. Moi aussi j'aime bcp le sadisme de Séléné… Sans doute paske je le suis aussi un peu ;-) Tu n'aimes pas quand Harry se met en colère et qu'il a tort ? lol, le cinquième tome a pas dû bcp te plaire. En fait, je m'inspire du caractère de Harry en cinquième année pour cette année-ci (inspiré seulement, car il avait l'excuse de la crise d'ado avant, mais bon, qui sait combien de temps ça dure !) Je ne te fais pas patienter plus, READ THAT ! J

Mietek : Ah bon ? T'as confiance en Séléné aussi ? On verra si ça va durer… lol. MDR ! oui, Harry est assez nerveux et, crois-moi, ça va pas s'arranger !

David : Je t'en veux pas, c'est logique que tu ne me mettes pas une review par chapitre, lol, une tous les deux chapitres par contre… :-D Décidément convaincue qu'elle reviendra du côté des autres, hein ? Bah ! Je dis rien ! Des « anges » ? Où ça ? lol Ce sont des sylphes, je te prie (ils vont se vexer sinon ;-) ) Non, ils ne vont pas aider Harry dans sa démarche, là, il va devoir se débrouiller seul (enfin, avec Ron et Hermione) Eux, ils sont là pour… autre chose.

5… 4… 3… 2… 1… GO !

Chapitre 9 : Psychisme

Il s'avéra que Hagrid n'avait aucun cours à donner dans l'heure qui suivait et il les invita à boire un thé. Tandis qu'il s'affairait devant sa cheminée il demanda de leurs nouvelles.

- Je suppose que ça pourrait être pire, répondit Harry d'un ton morose. Au moins, je suis capitaine de l'équipe de Gryffondor.

- Pour notre dernière année, on va faire un super carton, s'exclama Ron. Pas vrai Harry ?

- Il faudrait déjà trouver un poursuiveur… J'espère que ceux qui se présenteront seront moins balourds que ceux de l'an dernier.

- Oui, je suppose que ce ne sera pas facile, avec Séléné, remarqua Hagrid avec gravité.

- Vous êtes au courant pour… s'étonna Hermione.

- Bien sûr, Dumbledore me l'a dit, répondit Hagrid avec un geste d'impatience. Avant, seuls ceux de l'Ordre qui se trouvaient à la tour savaient ce qu'il en était, mais après ce revirement de situation, nous sommes tous au courant.

Il fronça les sourcils en amenant la théière sur la table.

- C'est une situation nouvelle, à laquelle nous n'avons jamais eu à faire face, même du temps de la première guerre. Pour être tout à fait franc, je crois bien que personne ne sait vraiment comment l'appréhender… Mais je fais confiance à Dumbledore, il trouvera une solution. Il trouve toujours une solution.

Le sourire revint sous sa barbe broussailleuse et il servit le thé.

- Alors ? Que pensez-vous de nos invités ?

- Vous voulez parler des sylphes ? demanda Harry. Vous les connaissez bien, Hagrid ?

- Arrogants, insolents et imbus de leurs personnes ! s'exclama Hermione avec irritation. On dirait qu'ils se croient au-dessus de tout.

- Tu sais Hermione, il se trouve que c'est à peu près ça, répondit Hagrid en souriant. Et crois-moi, ils en pensent autant de nous autres, les sorciers. Tu ne devrais pas les juger aussi hâtivement, ils nous aident beaucoup. Par exemple, ils ont déjà entamé des discussions avec les centaures pour qu'ils arrêtent de se croire maîtres de la forêt. Les centaures écoutent les sylphes et les considèrent comme des égaux. Ah, mais vous n'êtes pas au courant ! Leur reine Lodéria a déjà obtenu de Magorian qu'ils laissent Graup en paix.

D'après l'expression de son visage, Hagrid était convaincu de leur avoir annoncer la meilleure nouvelle de tous les temps et Harry se força à avoir un sourire joyeux.

- Mais c'est génial, ça.

- N'est-ce pas ? dit Hagrid, rayonnant. Je savais que ça vous ferez plaisir. J'y pense, ça fait un sacré bout de temps que vous n'avez pas vu Graup. Venez, vous allez voir comme il a progressé en anglais.

- Quoi ? glapit Ron alors que Hagrid se levait.

- Euh… Ce… Ce n'est pas la peine, Hagrid ! assura Hermione d'une voix plus aigue qu'à l'ordinaire. Nous n'allons pas le déranger, et… et…

- Ne dîtes pas de sottises, il sera ravi de vous revoir. Et il faut qu'il fasse ta connaissance, Ron.

- Est-ce vraiment indispensable ? gémit Ron, dont les points de rousseur avaient pâli.

- Non Crockdur, toi, tu restes là. Alors, vous venez ?

Hagrid attendait sur le pas de la porte et Ron et Hermione lancèrent à Harry un regard implorant dans l'espoir qu'il lui viendrait une idée pour les sortir de cette impasse.

- Dumbledore a interdit aux élèves de se rendre dans la forêt Interdite, lança Harry dans une dernière tentative.

- Evidemment ! Vous ne pouvez pas y aller seuls, ce serait trop dangereux. Mais je suis avec vous, tout ira bien.

La mine penaude, Harry se leva lentement et prit la suite de Hagrid, bientôt imité par les deux autres.

- Ce n'est pas possible, se lamenta Hermione dans un murmure strident. On ne peut pas y aller ! On ne peut pas ! Les centaures ne voudront jamais, et nous ne sommes plus des poulains… euh, des enfants !

- Je suppose que les sylphes ont aussi réglé ce problème, la consola Harry.

- Et tu crois qu'ils auraient pu régler le problème d'un géant ? geignit Ron.

Sans se rendre compte de l'état de panique dans lequel il avait plongé les trois amis, Hagrid avançait d'un pas vif et bondissant, visiblement enchanté à l'idée qu'ils revoient Graup. Il emprunta le même chemin que celui qu'il avait fait suivre à Harry et Hermione l'an dernier, lors du match de Quidditch.

Ils arrivèrent sans encombre – et Harry le regretta presque – à la clairière où demeurait le géant. A force d'arracher les arbres alentours, Graup avait dégagé un espace de la taille du terrain de Quidditch au beau milieu de la forêt. Le géant était assis en tailleur au milieu, en train d'émietter un immense tronc d'arbre.

- Ho, là, l ! s'alarma Hermione. Il est plus grand qu'avant…

Harry remarqua avec consternation qu'elle avait raison, Graup avait bien dû prendre un mètre depuis leur dernière rencontre.

- GRAUP ! s'écria Hagrid. GRAUP ! REGARDE QUI JE T'AMENE ! TU TE SOUVIENS DE HARRY ET D'HERMY ?

Le géant tourna son immense tête vers eux et Harry, Ron et Hermione reculèrent instinctivement de quelques pas. Il se leva puis se mit à genou devant eux en faisant trembler le sol avant de se baisser pour mieux les regarder.

- HARRY ! répéta-t-il d'une voix aussi puissante que le tonnerre. HERMY ! GRAUP SOUVIENT HERMY !

A la grande horreur d'Hermione, il avança sa main vers elle. Elle recula rapidement et trébucha sur une racine. Graup arrêta sa main à quelques centimètres d'elle, le doigt tendu, et Ron l'aida à se relever sans cesser de fixer le géant avec des yeux écarquillés, les membres tremblants.

- Touche-lui le doigt, Hermione, c'est comme ça qu'il dit bonjour.

Hermione n'avait pas la moindre envie de toucher la peau rugueuse et verdâtre de Graup. Elle leva néanmoins une main tremblante et effleura le doigt du géant en la retirant aussi vite que possible. Le geste satisfit le géant qui tourna les yeux vers Ron, l'air menaçant.

- ET VOICI RON, GRAUP ! RON ! C'EST UN AMI !

- AMI DE HAGGER ! BON AMI DE HAGGER ! GRAUP CONFIANCE APPRECIER AMIS DE HAGGER !

- Quand je vous disais qu'il avait fait des progrès en anglais, dit Hagrid avec fierté. TOUT VA BIEN, GRAUP ?

- HOMMES CHEVAL PLUS FAIRE MAL A GRAUP ! CHOSES AILEES AIDER, CHOSES AILEES PROMETTRE AIDE POUR AUTRES ! GRAUP ATTEND !

- NE T'INQUIETE PAS ! ILS VIENDRONT ! NOUS ALLONS TE LAISSER MAINTENANT ! A PLUS TARD GRAUP !

Ron hocha vivement la tête et Hermione était déjà sortie de la clairière lorsque Hagrid adressa un signe de la main à Graup.

- Alors ? demanda-t-il avec ravissement. Vous avez vu ça ? Il n'est pratiquement plus violent et il comprend parfaitement notre langue, même s'il a encore du mal à s'exprimer.

- Oui, quels progrès, marmonna Ron, qui avait du mal à se remettre de s'être trouvé face à face avec un géant.

- Hagrid ? Qu'est-ce que vous avez voulu dire par « Ils viendront » ? demanda Hermione d'une voix blanche.

- Je parlais des autres géants, bien sûr ! Ceux qui voudront rejoindre Dumbledore, où croyez-vous qu'ils vont aller sinon ici ?

Hermione vacilla et Harry la soutint pour qu'elle ne tombe pas. Le teint de Ron faisait maintenant penser à celui de Graup et ils ne prononcèrent plus le moindre mot jusqu'à la sortie de la forêt, se contentant d'écouter Hagrid leur énumérer tout ce que son demi-frère avait appris depuis l'an dernier.

- Bon… euh… Il faut que j'aille en cours, dit Hermione alors qu'Hagrid ouvrait la porte de sa cabane. D'ailleurs, vous aussi vous avez un cours.

- Je sais, je sais, mais entrez un instant. Je viens de me rappeler que j'ai oublié de te montrer quelque chose, Harry. Sirius y a pensé cet été et j'avoue que je l'avais un peu oubliée depuis le temps.

Tout en parlant, il avait déplacé le lit avec la couverture en patchwork, dévoilant une trappe de grande taille à double battant. Il tira sur des anneaux pour l'ouvrir en grand, se baissa pour attraper quelque chose et posa devant les regards ébahis de Ron, Harry et Hermione une immense moto noire couverte de poussière.

- Magnifique, n'est-ce pas ?

- Une splendeur vous voulez dire ! s'enthousiasma Ron en époussetant le cadre, révélant un noir étincelant. Où l'avez-vous eue ?

- Attendez une seconde… murmura Harry. Cette moto me dit quelque chose…

Hagrid rigola.

- Tu es déjà monté dessus avec moi, quand tu étais bébé.

Harry se souvint vaguement d'un rêve avec une moto volante – il se souvenait plus précisément de la punition que lui avait value l'évocation de ce rêve.

- Elle appartient à Sirius, c'est ton père qui la lui avait offerte, il y a très longtemps maintenant, expliqua Hagrid. Sirius a bidouillé deux-trois trucs pour l'améliorer et la faire voler. Il a fait du bon travail. Elle te plait Harry ?

- Je ne sais pas ce qu'elle donne sur la route mais, en toux cas, Ron a raison : cette moto est merveilleuse.

- Eh bien tant mieux, parce que tu pourras bientôt la conduire !

Harry et Ron le regardèrent avec des yeux ronds.

- Vous plaisantez ? balbutia Harry. Elle est à Sirius et…

- Et Sirius a décidé qu'il te laisserait la prendre, termina Hagrid. Il ne te l'offre pas – il y tient trop – mais dés que tous les problèmes actuels seront réglés, il t'apprendra à la conduire et te permettra de l'emprunter. Pour le moment, je la laisse rangée là, elle y est très bien… Je te conseille d'envoyer au plus vite à Sirius une bonne lettre de remerciement, ajouta-t-il en lui adressant un clin d'œil.

- La chance que tu as, mon vieux ! s'exclama Ron alors qu'ils retournaient au château. D'abord l'éclair de feu, maintenant cette moto ! Tu crois que Sirius accepterait que tu me la prêtes ?

- Tu es aussi excité qu'une puce, s'agaça Hermione. Ce n'est qu'une moto, après tout.

Ron la regarda d'un air affligé.

- Hermione, tu es aussi désespérante en matière de moto qu'en matière de balais.

Harry passa la fin de l'après-midi à mettre au point un programme de Quidditch avec l'aide de Ron puis ils s'attelèrent à l'organisation des cours que donnerait Harry aux premières et deuxièmes années. Le soleil était en train de se coucher lorsque Ron donna un coup de coude à Harry en désignant l'orée de la forêt Interdite par la fenêtre auprès de laquelle ils s'étaient installés. Séléné marchait à pas lents vers le château, perdue dans ses pensées d'après l'expression de son visage.

- Qu'a-t-elle bien pu aller faire dans la forêt Interdite ? s'étonna Ron.

- Je ne sais pas… murmura Harry sans la quitter des yeux.

Elle s'arrêta brusquement et regarda quelque chose que Ron et Harry ne pouvaient voir d'où ils étaient. Rogue apparut bientôt dans leur champs de vision et échangea quelques paroles avec Séléné avant de s'en retourner à pas furieux en direction du hall d'entrée. Séléné mit un petit moment avant de lui emboîter le pas pour rentrer également.

- Qu'y a-t-il de si intéressant dehors ? demanda la voix d'Hermione, derrière eux.

Elle posa sur la table une pile de bouquins, l'air interrogateur.

- Tu es passée prendre tout ça à la bibliothèque ? s'étonna Ron. Le professeur Vector vous a surchargé de travail ou c'est pour le devoir de Fiona ?

- Ni l'un, ni l'autre, répondit-elle en mettant le premier livre de la pile entre les mains de Ron. Tous ces bouquins parlent de la voyance et des prophéties, ce serait bien le diable si on ne trouvait rien.

Harry jeta un coup d'œil à la couverture en velours pourpre du livre qu'elle venait de donner à Ron et sur laquelle était écrit en lettres noires : Les siècles prophétiques par Suma Dartson.

- Toi, quand on te demande quelque chose, tu le fais sans tarder, remarqua Harry en feuilletant La voyance assignée aux prophètes aveugles.

- Plus tôt nous nous y mettrons, mieux ça vaudra, non ? Alors ? Vous allez me dire ce que vous regardiez tout à l'heure.

Ron lui rapporta ce qu'ils avaient vu à Hermione tandis que Harry fixait le titre de son livre en fronçant les sourcils.

- Aveugle… dit-il à voix basse. Même aveugle, ça ne changerait rien…

- Mais de quoi tu parles ? lui demanda Ron en le regardant comme s'il était devenu fou.

- De Séléné… et de Rogue aussi.

Il s'assura que personne ne pouvait les entendre.

- Séléné est empathe, elle devrait se rendre compte que Rogue n'est pas du côté de Voldemort. Elle devrait pouvoir le sentir, non ?

Ron tapa un coup de poing victorieux sur la table.

- C'est ce que je n'arrête pas de dire depuis le début ! C'est bien la preuve que Rogue est au service de Vous-Savez-Qui !

- Combien de fois faudra-t-il te le répéter pour que tu le comprennes, Ron ? s'énerva Hermione. Rogue est de notre côté. Il court de grands dangers en rapportant des informations à Dumbledore. Vous oubliez que c'est un occlumens hors pair. Là voilà votre explication.

- L'empathie et la légilimancie agiraient de la même manière ? demanda Harry. Tu es certaine de cela, Hermione ?

- Que veux-tu que j'en sache ? s'exclama-t-elle en écartant les bras en signe d'impuissance. On n'a quasiment aucune donnée sur l'empathie, il n'y a pratiquement aucun écrit dessus.

Harry et Ron échangèrent un regard mais n'insistèrent pas. Au fond, et contrairement à Ron, Harry doutait que Rogue soit encore un Mangemort, mais il espérait avoir trouvé là une faille dans les pouvoirs de Séléné et décida d'accorder plus d'attention qu'avant à l'occlumancie.

A ce moment, le passage de la tour pivota et Séléné entra dans la salle commune. Sans leur accorder un seul regard, elle se dirigea vers Sarah Allstar, qui était en train de discuter avec une amie.

- On va manger ? proposa Harry d'un air sombre en se levant.

- Déj ? s'étonna Hermione en levant le nez du livre de voyance dans lequel elle était déjà plongée.

- J'ai faim, répondit simplement Harry en se dirigeant vers la sortie.

Arrivé tout près, il se retourna. Dean, Ginny, Sarah et Séléné se trouvaient là, il n'aurait pas à l'avertir personnellement.

- Au fait l'équipe, on va faire les essais pour le nouveau poursuiveur la semaine prochaine, jeudi à partir de cinq heures du soir. Je mettrais une note sur le tableau d'affichage tout à l'heure.

Alors qu'ils descendaient les escaliers, Ron regarda son ami de biais.

- Harry…

- Quoi ? demanda-t-il d'un ton sec.

- Non, rien.

Le lendemain, l'humeur de Harry était aussi sombre que le ciel qui, après s'être dégagé suite à la tempête de vent, menaçait de grêler. Ce jour-là, Harry ne pensa quasiment qu'au cours d'occlumancie de Fierdevis, qu'ils avaient en dernière heure de la journée, mais il avait complètement oublié que celui-ci était commun avec les Serpentard.

Malefoy avait visiblement retrouvé sa taille normale – sans doute grâce au professeur Flitwick – et il lança un regard menaçant à Hermione.

- Tu me paieras ça, Granger. Je te jure que tu me le paieras !

- Ah oui ? Eh bien c'est quand tu veux Malefoy, si tu souhaites te battre en duel, on peut y aller ? Alors ? Tu ne veux pas ? C'est bien ce que je pensais, rien que du vent ! D'ailleurs, on dirait que tu n'es pas très fier de t'être fait avoir de cette façon. Apparemment, tu as eu trop honte pour aller te plaindre auprès de Rogue.

- Je n'ai besoin d'aucun professeur pour me défendre ! rugit Malefoy, qui était devenu écarlate.

- Je ne pense pas qu'Hermione ait voulu dire ça, intervint Séléné.

Etrangement, les regards que posèrent Hermione et Malefoy sur elle furent exactement identiques, mêlant la méfiance, l'inquiétude et le défi.

- Tu dois bien avouer, Drago, que tu n'as pas été très aimable avec Hermione, je ne vois pas à quoi tu t'attendais en agissant de la sorte. Mais toi, Hermione, tu as tout de même eu une réaction excessive, il faut le reconnaître. Vous n'en avez pas assez d'être constamment en guerre, comme ça ? Vous ne voudriez pas essayer de faire la paix ?

Harry n'en croyait pas ses oreilles jusqu'à ce que Lavande ait un petit rire.

- Décidément, Séléné, tu es la plus sage d'entre nous, mais… comment dire ?

- A l'impossible nul n'est tenu, termina Dean en lançant un regard noir aux Serpentard.

Séléné leur adressa un demi sourire d'excuse et la porte de la salle s'ouvrit.

Pendant qu'ils s'installaient à leurs pupitres, Ron regarda Hermione en fronçant les sourcils.

- Tu vas bien Hermione ? s'inquiéta-t-il.

- Et pourquoi je n'irai pas bien ?

- Tu es plutôt nerveuse ces derniers temps, remarqua Ron en grimaçant. Et vue la manière dont tu as répondu à Malefoy…

Hermione poussa un profond soupir et se passa la main sur le front.

- Oui, je sais, chuchota-t-elle. C'est que je suis inquiète. Chaque jour, le bilan s'alourdit : des morts, des disparitions… J'ai peur pour mes parents, pour les membres de l'Ordre et… et j'ai peur pour nous, aussi. Surtout pour toi, Harry, avec tout ce qui te concerne.

- Tu n'as pas à te faire du mauvais sang pour ça, lui assura Harry à mi-voix, touché par cette déclaration. Je sais m'occuper de moi, quant aux autres, c'est pareil, et ils bénéficient de protections.

- Mais oui, nous sommes invincibles, rigola Ron pour lui rendre le sourire.

Mais elle secoua la tête et le regarda d'un air grave.

- Justement non, Ron, justement non.

Il sembla à Harry que le professeur Fierdevis parla durant une éternité avant que la cloche n'annonce la fin du cours. Il dit à Ron et Hermione qu'il les rejoindrait plus tard et s'approcha du bureau du professeur, attendant que le dernier élève soit sorti pour parler.

- Professeur, savez-vous certaines choses sur le contrôle de l'esprit à distance ? demanda-t-il en choisissant ses mots avec soin.

Le professeur l'observa un instant de son regard pénétrant sans répondre et Harry songea qu'il valait mieux le compter parmi ses amis que ses ennemis.

- Oui, Potter, bien qu'il s'agisse d'une capacité mentale extrêmement rare, j'en ai certaines connaissances. Il faut avoir des puissances magique et psychique exceptionnelles pour y parvenir, ce savoir n'est pas donné à tous.

- Oui, je m'en doute bien… Je suis en train de faire des recherches pour… euh… ma culture générale. Je me demandais de quelle manière, à supposer qu'on possède toutes ces capacités, on pouvait trouver l'esprit qu'on cherche à explorer ou à modifier.

- Votre culture générale, hein ?

Harry s'attendait à ce qu'il le somme de lui dire la vérité sur le champ et se prépara à esquiver sa question pour pouvoir partir mais Fierdevis n'en fit rien.

- Cette capacité lie le plus souvent une personne à une autre, dit-il, il n'y a donc pas à chercher parmi des milliers d'esprit. A partir du moment où le sorcier est prêt à accomplir ce qu'il souhaite faire, il trouvera automatiquement l'esprit qu'il recherche. La difficulté réside surtout en ce qu'il faut le percer et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'occlumancie est importante…

Il avait dit les derniers mots d'une voix très lente, qui rendait son timbre encore plus rocailleux.

- Mais je suppose que vous le saviez déjà, M. Potter.

- Bien sûr, professeur. Je prends l'occlumancie très au sérieux. Bon, et bien merci d'avoir répondu à mes questions, je vais vous laisser maintenant.

Il sentit le regard du professeur dans son dos jusqu'à ce qu'il ait refermé la porte et poussa alors un soupir de soulagement. Il savait que le phénomène psychique qui le liait à Voldemort était unique, donc, comme il l'avait supposé, Fierdevis faisait bien parti de l'Ordre et avait pour mission de poursuivre les cours de Rogue.

Heureusement, Harry était persuadé qu'il n'avait rien découvert de ses intentions. Il croyait certainement que Harry essayait d'en apprendre plus sur ce qui s'était passé l'an dernier sans imaginer qu'il lui soit venu à l'esprit de retourner l'arme de Voldemort contre lui.

Fierdevis avait parlé d'une force mentale aussi puissante que le pouvoir magique… S'il désirait accomplir son projet, il devrait suivre les conseils d'Hermione et s'entraîner pour développer ses pouvoirs, c'était le seul moyen d'accéder à la puissance nécessaire. Quant à la force psychique… Harry était trop soucieux en ce moment pour y penser. D'abord les pouvoirs, ensuite le mental, chaque chose en son temps.

Ron et Hermione étaient en train de faire un devoir écrit pour Flitwick lorsqu'il s'assit avec eux.

- Cette année, vous ne pouvez pas vous permettre de vous organiser aussi mal que pour les BUSE. Les ASPIC sont mille fois plus important, lui dit Hermione en le voyant peu enclin à sortir ses affaires.

- Les ASPIC sont bien le cadet de mes soucis en ce moment, répliqua Harry.

- Dumbledore a dit que nous ne devions pas négliger nos études et McGonagall nous l'a répété. Si tu veux vraiment devenir Auror…

- Ca va Hermione, la coupa Ron. On n'en est qu'au deuxième jour de cours, Harry a bien le droit de s'accorder encore un peu de tranquillité.

- Comme l'an dernier ? répliqua Hermione avec une moue désapprobatrice.

- Je m'y mets, Hermione. Regarde, tu vois, je vais le faire, ce devoir.

Il sortit parchemins, encre et plume de son sac et lut le sujet de la dissertation à rendre sur l'enchantement de sculptage, qui permettait de donner la forme souhaitée à du bois ou du métal.

- Si tu veux, je peux te montrer mes notes, puisque j'ai autorisé Ron à les regarder, mais ce ne sont que des informations que j'ai retirées de bouquins, c'est à toi d'écrire ce qu'il faut autour.

- En parlant de bouquins, dit Harry d'un ton vague en parcourant les notes d'Hermione. Tu n'avais pas dit qu'il n'y avait rien à la bibliothèque sur le miroir de Parenze, l'an dernier ?

- Si, elle n'est pas assez complète, nous devrons aller à la BASE pendant les vacances, c'est le seul endroit où nous pourrons trouver quelque chose. J'avais déjà prévu de le faire l'an dernier, mais comme tu m'avais dit d'arrêter…

-La BASE ? répéta Harry sans comprendre.

- La Bibliothèque Anglaise de Sorcellerie Eminente, expliqua Ron. C'est la plus complète du monde des sorciers. Certains viennent de l'autre bout de la planète pour consulter les ouvrages qui y sont conservés.

- La plus complète, peut-être, mais ça ne veut pas dire qu'on y trouve tout, lui fit remarquer Hermione. Surtout que nos recherches sont assez particulières.

- Tout ce que je demande, c'est un minimum d'information, quelque chose qui me permettrait de comprendre la relation entre ce miroir de Parenze et les deux prophéties. C'est vexant, j'ai l'impression que quelque chose me saute aux yeux et je n'arrive pas à savoir quoi.

- Je te comprends, soupira Hermione. Ça me rappelle notre première année, lorsque je ne parvenais pas à me souvenir où j'avais lu le nom de Nicolas Flamel… Sauf que, dans ce cas, je ne me souviens même pas de quoi il retourne.

Ron les regarda en haussant les sourcils et grimaça.

- Vous devriez arrêter de réfléchir autant, à mon avis. C'est pas des blagues, le plus souvent, il suffit de ne plus penser à quelque chose pour que ça nous revienne.

Mais Harry n'écoutait pas, Séléné venait d'arriver dans la salle commune en rigolant avec Dean et Seamus. Une fois encore, il ne put s'empêcher de faire le parallèle entre elle et ses parents, telle qu'il avait cru la connaître, ce qui lui mina le moral pour le reste de la soirée.

(à suivre…)

Ouf ! Le plus dur dans l'écriture, c'est la mise en place de l'histoire et des données (pas vrai Di ?) Bon,j'espère que ce chapitre aura pas été trop ennuyeux, lol.