Chapitre 6 C'est vraiment ce qu'ils t'ont fait?
Après une journée à nouveau remplie d'émotions, Ron se leva pour aller chercher son livre dans le lit d'à côté, mais il vasseya sur place et tomba par terre dans un grand bruit.
-Que se passe-t-il? demanda Mme Pomefresh. Mr. Weasley, que vous est-il arrivé?
Ron était trop sous le choc, il ne répondit pas.
-Venez.
Elle l'aida à se lever et à se recoucher.
-Je vais aller chercher le professeur Dumbledore.
Quelques minutes plus tard, elle était de retour avec, non seulement Dumbledore, mais aussi le professeur Mc Gonagall et... Rogue. Celui-ci avait vieilli et devait maintenant se promener avec une canne.
-Allez-y Mr.Weasley, dites-nous ce qui s'est passer, l'encouragea Dumbledore.
-J'a... j'allais chercher mon livre sur le lit d'à côté et mes jambes m'ont lâchés.
-Pompon, pouvez-vous nous expliquer ce qu'il a?
-Très bien professeur.
Elle sortit sa baguette magique, fit un mouvement compliqué et prononça une formule. Aussitôt, on vit le corps de Ron flotter au-dessus du lit puis retomber. Mme Pomefresh se retourna et dit:
-Il a un virus dans les jambes, ce qui lui est impossible de marcher pour supporter son poids.
Un silence envahit la pièce.
-Peut-on le guérir?
-C'est certain, j'ai une potion exprès pour ça et il doit toujours s'exerçer à marcher tous les jours et dans trois mois, il devrait pouvoir recommencer à marcher normalement.
Ron regardait dans le vide.
-Mr. Weasley... Ronald... vous sentez-vous prêt à nous faire voir ce qui s'est passé.
Il hocha positivement de la tête.
-Voilà.
Une minuscule bassine contenait un genre de banderole argenté qui y flottait. Tout le monde était là: Dumbledore, Mc Gonagall, Rogue, Mme Pomefresh, la famille Weasley, Harry, Hermione et même Matthiew. Ils se penchèrent tous sur la bassine.
-Prêt? demanda le directeur.
-Un instant, dit Ron.
Il se tourna vers Hermione et la regarda dans les yeux.
-Je ne veux pas que tu viennes avec nous.
-Quoi?
-Hermione, je ne veux pas que tu viennes avec nous. J'ai peur pour toi, c'est une horreur, je ne veux pas que tu ailles mal ensuite et Ginny non plus.
-Voyons Ron, il n'est pas question que je ne vienne pas. On a passer au travers trop de choses pour que je te laisse comme ça et Ginny aussi.
-C'est vrai Ron.
Ron essaya de répliquer, mais ne trouva rien à dire. Impuissant, il soupira et dit:
-Très bien, si c'est ce que vous voulez. On peut y aller.
Ils entrèrent leur tête dans la pensine et tout bascula autour d'eux. Ils se retrouvèrent alors dans une sorte de grotte. Des pas se firent entendre.
-Allez, entre là-dedans, disait la voix un peu aigu d'un homme.
Une autre silhouette fut projetée sur le plafond et retomba au sol, ponctué d'un gémissement.
-Alors, où est Potter? demanda la voix de Lucius Malfoy. Dis-le.
-Aaaah! Ja... jamais je ne le dirai.
-Arrrrgh! Tu resteras ici jusqu'à ce que tu nous répondes.
Et la silouhète disparut. Ron se retrouva seul. On entendait sa respiration forte. Ses vêtements étaient tous déchiré et du sang coulait partout sur son visage et son corps. Hermione avait les larmes aux yeux. Ron... Elle voulu s'en approcher, mais Harry l'empêcha. Ils regardèrent tous, alors, le Ron des souvenirs. Une musique avait retenti et il commença à chanter.
("Je m'ennuie de toi" de Mario Pelchat)
"Et tous ces mots qui reste,
Et notre histoire qui passe,
Et brouiller tous les gestes
Quand c'est l'amour qui part.
Nos yeux se cicatrisent,
Font place à la raison,
Tous ces jours qui se brisent,
Envolées les saisons.
Et je m'ennuie de toi
Toute ton importance
Dans cette chambre immence
Où tu ne viendras pas
Et je m'ennuie de toi
J'ai mal à nos distances
Dans ce blues le silence
Me remplit de toi
Et ces phrases inutiles
Celles qui ne s'avouent pas
Vaincues mais si fragiles
Qu'elles ne pardonnent pas
Si quelque chose me laisse
Un espoir incertain
Malgré nos maladresses
Et en poche nos chagrins
Moi je m'ennuie de toi
De tous ces long dimanches
Que l'on passait impatients
D'être toi et moi
Comme je m'ennuie de toi
Je porte ton alliance
La tienne est peut-être déjà
Loin de tes doigts
Et je m'ennuie de toi
J'ai mal à nos distances
Même ton indifférence
Me parle tout bas
Et je m'ennuie de toi
Je dors dans ton absence
Est-ce que tu penses à moi?"
Hermione se tourna vers le vrai Ron. Il regardait la scène comme s'il avait peur de se qui allait se passer. Tout bougea autour d'eux et ils se retrouvèrent dans la même pièce, mais Ron dormait. Ils étaient quelques jours après. De bruits de pas se firent entendre.
-Debout, espèce de fainéant!
Le Ron des souvenirs se réveilla en sursaut.
-Nous avons pensé qu'il serait mieux pour toi de tout nous avouer, si tu ne veux pas voir ce qui t'attend.
-Je vous ai déjà dit que je n'en parlerais pas. Vous pouvez me torturer tant que vous voulez, je n'avourai jamais.
-Tu l'auras voulu.
Malfoy sortit sa baguette et bientôt, Ron fut attacher par les poignets, une longue corde pendant du plafont de la grotte, magiquement.
Bellatrix arriva aux côtés.
-Alors, notre ami ne veut toujours pas collaborer?
-Eh bien non.
-Alors, il veut notre petit spécial?
-Ça m'a tout l'air que oui.
-Très bien.
Elle s'avança vers lui.
-Je peux te laisser une dernière chance, tu le dis ou non?
-JAMAIS!
-TU L'AURAS VOULU! ENDOLORIS.
Un jet de lumière blanche jaillit de sa baguette et frappa Ron en pleine poitrine.
-AAAAAAAAAAAAAAH! cria Hermione.
-ARRRRRRGH! gémit Ron, les dents serrées.
-J'attend toujours, où est-il?
-Vous perdez... votre temps... je ne dirai rien, dit-il, le souffle court.
-ENDOLORIS.
Ron semblait sur le point de s'évanouir. Bellatrix s'approcha plus de lui et le tira par les cheveux. Ron essaya de ne pas crier, mais il était évident qu'il avait de la difficulté.
-Espèce d'imbécile. Tu crois pouvoir faire ton fort, alors que tu as de la difficulté à ne pas crier. Tu es aussi stupide que tes parents.
-N'insulter pas ma famille, dit-il entre ses dents.
-Si tu ne dis rien, nous trouverons bien le moyen de trouver ton amie Granger, pour la faire parler.
-Jamais, vous m'entendez? Jmais vous ne ferez de mal à Hermioen tant que je serai en vie.
-Justement, puisque tu ne veux pas parler, tu ne seras plus de se monde, adieux... AVADA KEDAVRA!
La lumière verte frappa Ron et il cria sous le coup de la douleur. Tout à coup, une lumière bleutée entoura le corps de Ron. Une lumière qui semblait venir de sa bague. Il tomba sur le sol, évanoui. Tout tourna une nouvelle fois et tous furent ramené dans l'infirmerie. Hermione, tremblante, dut s'asseoire pour reprendre ses esprits.
-Qu'est-ce... qu'est-ce que c'était que cette lumière bleue? demanda Mrs. Weasley.
-Je crois avoir trouvé, dit Dumbledore. Où avez-vous acheté vos bagues, mr. Weasley?
-Dans une petite boutique spécialisée du chemin de traverse, je ne me souviens plus du nom.
-C'est bien ce que je pensais.
-Quoi Albus, demanda Mc Gonagall.
-Ah! mon dieu, dit Hermione d'une petite voix, en portant ses mains à sa bouche.
-Vous avez comprit, miss. Granger?
Elle acquiessa d'un signe de tête.
-C'est très rare que ça arrive, mais lorsque quelqu'un achète ces bagues de fiançaille, et que les deux jeunes personnes s'aiment vraiment, il se passe un phénomen merveilleux qui consiste à protéger les deux amoureux aussitôt qu'ils ont leur bague au doigt.
Tous, sauf Hermione et Dumbledore, avaient les yeux ronds.
-Vous voulez dire, réussi à articuler mr. Weasley, que Ron s'est protégé grâce à l'amour que lui et Hermione se portent?
Hermione et Ron semblèrent rougir légèrement tandis que Matthiew fusillait Ron du regard.
-C'est exact. Ça n'arrive que très rarement et il faut que se soit un véritable amour.
Tous restèrent muet.
-Nous allons partir. Je veux que tu nous écrive tous les jours. Bonne nuit, dit finalement mrs. Weasley.
Elle l'embrassa sur le front et partit en s'essuyant les yeux.Après qu'ils se soient tous dit au revoir, Harry demanda à Ginny s'il ne pouvait pas lui parler seul à seul. Pendant ce temps, Hermione resta avec Ron. Ils ne parlèrent pas pendant un long moment, jusqu'à ce que le jeune homme ouvre la bouche:
-C'est bête, dit-il, me faire toucher par l'avada kedavra, m'en sortir grâce à une bague et me rendre compte au bout d'une journée que je ne peux plus me servir de mes jambes. C'est pathétique.
-Ne perds pas l'espoir. Mrs. Pomefresh l'a dit, tu vas pouvoir guérir dans trois mois, il faut juste que tu fasses un petit effort. Regarde ce que l'on va faire, laisse-toi une semaine de repos et après, je vais t'aider à recommençer à marcher. Tu es d'accord?
Il leva doucement les yeux vers elle et fit un petit sourire.
-Tu es sure de vouloir le faire? Matthiew ne sera pas trop jaloux parce que je suis trop avec toi?
-Bof! Pour ce qui est de jalousie, personne ne peut te battre Ron...
-Merci!
-Tu sais ce que je veux dire, et puis, ça fait des mois qu'il me casse les oreilles avec le mariage, ça me fera du bien de changer d'air un peu. De toute façon, je ne veux pas laisser tomber mon meilleur ami.
-Oui, ton meilleur ami..., dit-il d'un sourire triste.
Elle se leva.
-Hermione...
-Quoi?
Il soupira.
-Merci.
-Merci à toi d'être revenu. Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'il t'étais arriver de mourir.
Elle sourit et il le lui rendit.
-Je suis content d'être revenu, moi aussi.
-Écoute Ron, pour l'autre soir, je...
-Quoi?
Elle n'arrivait pas à le dire, elle était trop mélangée. Elle savait qu'elle aimait Mathiew, mais un sentiment de vide s'était rempli dès que Ron s'était retrouvé dans ce lit de l'infirmerie. Elle soupira et dit:
-Laisse tomber. Je dois y aller. J'ai des excuses à faire à Harry.
-Pourquoi?
-Je te l'expliquerai plus tard. Bonne nuit et repose-toi bien. Je reviens te voir demain matin. Ne bouge pas d'ici.
-Comment le pourrais-je, maintenant, avec mes jambes.
-Oh! je suis désolée...
-Pas grave... aller vas-y, sinon Harry va être en train de dormir et ce n'est pas très facile le réveiller, lui.
-Tout comme toi.
Ils rirent. Hermione s'approcha de lui, déposa un baisé que ni lui ni elle ne savaient si il était intentionel, sur le coin de ses lèvres. Elle se recula, rouge comme une tomate et quitta la pièce sous le regard perdu de Ron.
-Harry
Celui-ci se retourna. Ils gardèrent silence un moment, avant de dire en même temps:
-Je suis désolé(e).
Ils se regardèrent et partir à rire. Ils se tombèrent dans les bras l'un de l'autre.
-Je n'aurais jamais du te dire ça la dernière fois, je le regrette maintenant. Je ne le pensais pas, je...
-N'en parlons plus, dit Harry.
-Je m'en veux tellement, si tu savais!
-Je n'étais pas mieux.
-Bon, on se pardonne et on reprend tous à zéro? Il faut quand même rester fort pour Ron.
-Je comprends, alors ça marche pour moi.
Le visage d'Hermione s'assombrit.
-C'est si horrible ce qu'ils lui ont fait. Je m'en veux de ne pas avoir été là... pour le protéger.
-Tu l'as déjà fait, n'oublie pas que c'est grâce à l'amour que vous vous portiez l'un l'autre qu'il a survécu à l'avada kedavra. Un peu comme ma mère et moi.
-Mais ce que j'ai peur, c'est de ne pas ressentir un amour martenelle envers lui. J'ai l'impression que je viens de retrouver une partie de moi que j'avais perdu depuis 10 ans.
-C'est normal, tu l'aimais avant qu'il ne parte en amérique et maintenant qu'il est revenu, tu ne sais plus ce que tu ressens envers lui. Tu as peur parce que Mathiew est encore là.
Hermione en resta bouche bée.
-C'est... c'est ça.
Harry sourit.
-Maintenant la question est: aimes-tu encore Mathiew?
-Je... je ne sais pas. Je l'aime, mais je ressens quelque chose avec Ron, que je ne ressens pas avec Mathiew.
-De l'amour sincère?
-Je crois que c'est ça, mais j'ai peur de le dire à Mathiew. Il est si gentil, ça fait deux ans que l'on se connait, on veut se marier et... aaaaarrfffff! je ne sais plus où j'en suis. Est-ce que je l'aime encore?
-Seul ton coeur sait où trouver le bon chemin.
-Ouais, dit Hermione, tu as sans doute raison...
À suivre...
