Il est 23h59 à mon réveil, donc, je tiens ma promesse du deux chapitres un jour ! lol

Milady2 : Oh oui ! Rogue est très énervé et ça va pas aller en s'arrangeant. C'est qu'il en bave le pauvre... :-D T'inquiète, je continue et persévère ;-)

Popov : Dans la main ? Rien. Mais tu es tombé sur le bon truc à retenir. Un conseil : garde le dans un coin pour un prochain chapitre... lointain lol. Merci

Benichoukos : Ben de toute façon, t'as pas trop le choix, looool ! Mais bon, vu que là, j'envoie hyper tard, au final, t'auras quatre chapitres aujourd'hui (suivant à quelle heure tu lis, tu les auras ensemble ou séparés) Euh... Dsl mais cette fic est classée G, dc... lol Toujours aussi convaincu qu'elle reviendra ? Mmmh... Après tout, tout est une question de formulation... voix mystérieuse de la mort qui tue lol Par contre : QUI A DIT QUE VOLD ALLAIT MOURIR ??? T'as vu écrit ça où ? Tttt ! Trop sûr de toi mon coco ;-P

Dji : Merci bcp pour tes compliments ! Ca me donne le sourire ! :-) Une idée avec le nouveau poursuiveur ? OO Fabian Graster ? Tu m'intrigues lol. Quant à la tablette... Là, tu m'intéresses ! Dis y pour voir ? (par mail, plus discret lol) Un lien ? Pk un lien ? Rogue a bien utilisé la légilimancie sur Harry et ils ont pas de liens... Tu veux dire koi ? lol, si T paumé, j'espère que ce chapitre t'aidera à retrouver un peu ton chemin.

David : Tes encouragements sont une source de bonheur, merci bcp David ! Je stresse à mort que tu m'envoies un jour une review me disant que t'es déçu :-S Mais bon, on verra bien la suite des événements ;-)

Et voilà, vous allez découvrir les noms des sylphes. A qui le premier à comprendre ? Mais chhhht ! Fô pô dire aux autres lol. Sinon quoi d'autre ? Ah oui ! Ne cherchez pas Sean Earch, je n'en ai jamais parlé, je le cite comme je pourrais citer qq'un d'autre. Et aussi, on en apprend un peu plus sur les prophéties, en général.

Chapitre 11 : Luclam

- Lorsque tu lui auras lancé le Legilimens, ses souvenirs seront automatiquement déviés sur moi et je verrais ce dont elle se rappelle, expliqua Harry à Ron et Hermione à voix basse alors qu'ils prenaient leur petit déjeuner. Une chance pareille, on doit la saisir.

Hermione le fixa avec des yeux ronds.

- Enfin tu n'y penses pas ! C'est un acte magique d'une extrême complexité, comment veux-tu que je l'apprenne ou même que j'y parvienne ? Fierdevis n'acceptera jamais de m'en parler.

- Pas la peine, la salle sur demande suffira. Tu y trouveras tout ce qu'il faut pour t'initier et je sais que tu es capable de le faire. Hermione, tu es la seule personne à qui je puisse le demander. Ron ? Tu voudras bien laisser Hermione se servir du sortilège sur toi ?

Les oreilles de Ron virèrent instantanément au rouge vif.

- Quoi ? Tu dis ça pour rire, pas vrai ?

- Elle ne peut quand même pas tester sur moi, répliqua Harry avec agacement. Quand ça fonctionnera, nous n'en saurons rien mais Séléné sera aux premières loges.

- Mais tu pourrais toi-même apprendre le sort, remarqua Ron, les oreilles plus rouges que jamais.

- Dis pas d'idioties, je ne peux pas garder ma concentration sur le sortilège tout en recevant les souvenirs et Hermione est la plus douée de nous trois. N'est-ce pas ?

- Oh ! Euh... Tu exagères, tout de même, disons que j'ai plus de facilités, dit Hermione en rosissant au compliment.

- Qu'est-ce que ça peut faire ? Tu n'as rien à nous cacher.

- Bien sûr que non ! s'exclama rapidement Ron. C'est juste que... enfin... Oui, bien sûr que je suis volontaire.

- Harry, il faut tout de même que tu comprennes que je ne suis pas sûre d'y arriver, c'est même très improbable.

- Nous essaierons en mettant toutes les chances de notre côté pour réussir. Il est hors de question que je laisse Séléné s'en sortir comme ça.

- Je crois que j'ai manqué quelque chose, là, remarqua Ron en lançant à Harry un regard de biais.

- Rien de bien important, je t'assure.

Dans un tourbillon de plumes mordorées, brunes, ocre et blanches, les chouettes postales pénétrèrent dans la Grande Salle pour délivrer le courrier. Hermione reçut la Gazette et une lettre de ses parents et Harry une de Sirius qui lui demandait des nouvelles sur sa fonction de capitaine.

- Du nouveau pour le père de Nora Stuborn ? demanda Ron.

- Non, rien. Ils disent que l'Ordre de Fudge est sur le point de découvrir d'importantes informations sur les projets de Voldemort.

- Ils y sont sûrement aussi près que Malefoy l'est de la coupe de Quidditch, répondit Ron.

- Une nouvelle disparition, poursuivit Hermione, un certain Sean Earch, il...

Elle plissa des yeux en lisant la fin de l'article et Harry leva les yeux de sa lettre.

- Ne me dis pas qu'il y a encore un problème, la supplia-t-il.

- Non, pas vraiment un problème, plutôt une... coïncidence.

Le regard d'Hermione s'était perdu dans le vague, comme toujours lorsqu'elle réfléchissait.

- Ça n'en fait que deux... enfin, si on ne compte pas la secrétaire, mais pour les autres... Excusez-moi, il faut que j'aille vérifier quelque chose. Je vous retrouve devant la classe de sortilèges.

Sans plus donner d'explications, elle se leva et sortit au pas de course de la Grande Salle, la Gazette en main.

- Elle a oublié la lettre de ses parents, remarqua Ron en la prenant. C'est une chose qui ne changera jamais chez elle, elle nous fait le coup à chaque fois.

Harry haussa les épaules.

- On finira bien par s'y habituer, mais je me demande quand même qui est ce Sean Earch.

- Jamais entendu parler. Hermione nous le dira tout à l'heure.

Elle les rejoignit au moment où Flitwick les faisait entrer dans sa classe.

- Tu étais à la bibliothèque ? lui demanda Ron.

- Non, dans le dortoir, j'ai conservé les anciens numéros de la Gazette et j'ai fait quelques vérifications, mais il me manque des éléments. Harry, est-ce que je peux t'emprunter Hedwige, s'il te plait ?

- A qui veux-tu envoyer une lettre ?

- A Rita Skeeter, c'est la seule personne que je connaisse qui en sache plus sur la vie d'inconnus que sur la sienne.

- Rita Skeeter, répéta Ron en haussant un sourcil. Là, tu me surprends, tu veux demander de l'aide à ce cancrelat puant ? A propos de qui ?

- Je vous le dirai lorsque j'aurai sa réponse. Il n'y a peut-être aucun rapport entre eux, alors je préfère me réserver.

Harry et Ron n'insistèrent pas, sachant pertinemment qu'Hermione ne reviendrait pas sur sa décision. D'ailleurs, Harry avait l'esprit trop tourné vers ses différents projets pour se soucier de ceux d'Hermione, quant à Ron, quelque chose semblait le préoccuper depuis le petit déjeuner.

Le soir même, les trois amis se rendirent discrètement dans la salle sur demande. Sa disposition avait changée de lorsqu'ils y pratiquaient les séances de l'AD. D'abord, elle était plus petite et seules deux piles de bouquins étaient posées sur une table, au fond de la pièce, encadrant un étrange instrument entièrement transparent, un long tube duquel deux fils pendaient, fixés à chaque extrémité, reposant sur deux colonnes en argent d'une dizaine de centimètres de haut.

La première pile de livre était entièrement consacrée à la légilimancie, mais les autres bouquins traitaient de l'influence des rêves et un d'entre eux s'intitulait : Maîtrise des pouvoirs nouvellement acquis.

- Je me demande à quoi pourrait bien nous servir ces livres là, s'étonna Hermione.

- Celui-ci pourrait m'être utile pour m'améliorer, remarqua Harry, quant aux autres... Ne fais pas attention, je fais juste quelques recherches supplémentaires.

- A quoi sert cet objet ? demanda Ron, empêchant Hermione de demander à Harry des explications supplémentaires.

- C'est un doseur de volonté, répondit-elle. J'en ai déjà vu en illustration l'an dernier, en lisant les livres conseillés par Fierdevis. C'est ce dont se servent les gens qui souhaitent s'initier à la légilimancie ou à l'occlumancie. Quand on le met en route, il se remplit de deux fumées de différente couleur, une pour le legilimens et une pour l'occlumens. On saura quand je serai prête lorsque ma couleur occupera la totalité du tube.

- Je ne suis pas occlumens, remarqua Ron.

- Non, mais tu vas opposer ta volonté pour m'empêcher de voir dans ton esprit, et c'est cela que cet appareil dose.

- Parfait, dit Harry. En plus, je pourrais moi aussi m'entraîner ici, grâce à ce livre.

- Je crois qu'il va falloir que je te prépare un planning pour que tu puisses gérer toutes tes activités.

- Fais donc, grommela Harry.

- Ah ! J'y pense, j'ai trouvé des informations intéressantes sur les prophéties.

- Moi aussi ! intervint Ron.

Harry et Hermione le regardèrent en haussant chacun un sourcil.

- Tu as lu les livres que je t'ai passés ? lui demanda Hermione, incrédule.

- Ben oui, puisque tu me l'avais demandé, répliqua Ron, vexé.

Harry se contraignit à ne pas sourire et lui demanda ce qu'il avait découvert.

- D'après ce que j'ai compris, certains sorciers pensent que les voyants véritables ne sont pas réellement capables de voir l'avenir mais que leur pouvoir magique leur permet de faire la part des choses entre les différentes probabilités de futur. Les prophéties seraient provoquées par des probabilités extrêmement fortes qu'un événement se produise. En fait, les voyants seraient des sortes de capteurs d'ondes magiques.

Harry lui lança un drôle de regard, entre l'étonnement et le scepticisme, alors qu'Hermione semblait impressionnée.

- Là, j'avoue que tu m'épates, reconnut-elle sans le quitter du regard.

De nouveau, les oreilles de Ron virèrent à l'écarlate et il haussa les épaules.

- Oui, enfin, je ne fais que répéter ce que j'ai lu... même si ces recherches m'ont pris du temps. Il a fallu que je classe les informations, que je les recoupe et...

- Et toi, Hermione, qu'est-ce que ça a donné ? le coupa Harry, sentant qu'il était prêt à partir dans un long discours sur le travail qu'avaient représentées ses investigations.

- Ça s'ajoute à ce que dit Ron, en vérité. Je pense que le terme de capteur définit assez bien le phénomène, mais cela signifie aussi que, suivant la puissance du voyant, leurs prédictions ne peuvent être relatives qu'à un secteur délimité. Il est donc tout à fait normal que Trelawney n'ait parlé que de toi dans sa prophétie.

- Dans ce cas, pourquoi celle de Tara nous considérait-elle tous les deux, moi et Séléné ?

- Pour la simple raison que Tara est beaucoup plus puissante que Trelawney. Je me suis même laissé dire qu'elle était la plus puissante parmi tous les voyants des quelques siècles passés.

- Oui, il semblerait, acquiesça Ron. Pour les prophéties, je me disais que s'il ne s'agit que de probabilités, cela doit signifier qu'elle ne s'accomplisse pas forcément, non ?

Mais Hermione secoua la tête.

- Désolée, c'est une chose que j'allais vous dire : les prophéties s'accomplissent toujours. La magie résidant à l'intérieur des voyants n'agit que lorsque ces probabilités deviennent des certitudes. Les voyants captent tellement d'ondes magiques qu'ils ne peuvent se tromper, mais si leurs pouvoirs sont faibles. En revanche, ce qui explique que la prédiction de Trelawney soit tellement incertaine dans sa formulation, c'est qu'elle n'est justement pas très puissante. Dans le cas contraire, la prophétie aurait révélé qui l'emporterait.

- Parce que tu trouves que la prédiction de Tara est claire, toi ? s'exclama Ron.

- Bien plus, oui. Le seul problème, c'est qu'on ne sait rien du miroir de Parenze. Mais c'est vrai que celle de Tara ne dit pas non plus qui gagnera. La sienne est obscure parce qu'elle ne définit pas quel rôle vous allez jouer dans toute cette affaire. On a l'impression que ce que vous faîtes peut aussi bien servir l'Ordre que Voldemort.

- Attends, elle parle tout de même d'une ultime protection contre les mages noirs, lui fit remarquer Harry.

- Je suis d'accord, mais ça, on le savait déjà, puisque tu as survécu à Voldemort quand tu étais bébé. C'est cette dernière phrase « Deux enfants annoncent aujourd'hui la fin de tout qui ne sera pas la mort... », elle recèle une solution que je n'arrive pas à trouver. Vous avez le pouvoir de vaincre les mages noirs, mais aucune des deux prophéties ne dit si vous aurez le temps de le faire.

- C'est certain que non maintenant que Séléné est passée de leur côté, lui rappela Harry d'une voix sourde.

- En tous cas, nous savons maintenant que les deux prophéties sont compatibles, rapport à la différence de puissance entre Tara et de Trelawney.

- D'accord, mais explique moi une chose, intervint Harry. Trelawney dit que, si je veux vivre, Voldemort doit mourir, et Tara parle d'une fin qui ne sera pas la mort, tu m'expliques comment c'est compatible ?

- Je n'en sais rien, Harry, je n'en sais rien. Je te dis juste ce qu'il en est. Tu crois peut-être que c'est facile de se renseigner là-dessus ?

Elle lui avait parlé d'un ton sec et froissé, les sourcils froncés, et Harry poussa un soupir en se massant la tempe.

- Excusez-moi, je suis sur les nerfs. Ça me porte sur le système, toute cette histoire. Vous faîtes votre possible pour m'aider, je vous en suis très reconnaissant.

- C'est normal, vieux, lui assura Ron en lui tapant dans le dos. A quoi ça sert les amis ? Et puis je comprends que tu t'énerves, avec tout ça... Je peux te dire que s'il m'arrivait tout ce qu'il t'arrive, ça fait un bout de temps que j'aurais perdu la tête.

- Il ne nous reste plus qu'à attendre Noël pour pouvoir aller à la BASE, soupira Hermione, jusque là, tout restera obscur sur le miroir de Parenze. Retournons à la tour Gryffondor, ou Rusard va trouver le moyen de nous mettre en retenue. Nous commencerons ce week-end à essayer le Legilimens.

Ils avaient encore une demi heure devant eux avant l'interdiction de se trouver dans les couloirs mais Hermione avait raison, il fallait donner à Rusard le moins de possibilités de les surprendre. Ils éteignirent les lumières et Ron sortit le premier de la salle.

- Aouch !

- Hey !

Ron avait trébuché sur une dalle et s'était étalé de tout son long dans le couloir, juste au moment où un des sylphes passait. C'était celui aux cheveux châtain et aux yeux lumineux. Harry aida Ron à se relever et ils regardèrent le sylphe avec inquiétude, se demandant s'il n'allait pas se fâcher.

Il les observa un instant et éclata brusquement de rire, sous les yeux stupéfaits des trois jeunes gens.

- Il ne faut pas avoir peur de moi, rigola-t-il, je ne vais pas vous manger. Enfin, si vous étiez tomber sur Colscar, vous auriez eu de quoi vous inquiéter, remarquez, ajouta-t-il en souriant.

- Euh...

- Luclam, se présenta le sylphe en tendant une main aux trois Gryffondor, pour ne pas vous servir. Mais bon, vous savez déjà pourquoi je suis là, donc je ne vais pas vous le répéter.

- Hermione Granger, répondit Hermione en retrouvant brusquement l'usage de la parole. Harry Potter et Ronald Weasley.

- Oui, j'aurai pu le dire, mais je sais que vous n'aimez pas ça, vous les humains, qu'on dise les choses avant même que vous les ayez pensés.

Il éclata de rire à nouveau en balançant son magnifique visage de droite à gauche.

- Vous avez l'air différent des autres, remarqua Ron.

Hermione lui lança un regard terrifié, persuadée que le sylphe se vexerait à cette remarque offensante.

- Oh oui, je sais ! Vous savez, c'est pareil dans tous les peuples. Moi et Firenze, nous sommes un peu dans le même cas, sauf que jamais les sylphes ne bannissent l'un des leurs, ça ne s'est jamais vu.

Le voyant disposé à parler, Harry se risqua davantage.

- Hum ! Et... que font les autres sylphes ? On ne voit que vous et deux autres de vos semblables dans le collège.

- Moi, Colscar et Libéselle sommes ici pour veiller sur la sécurité rapprochée des élèves et des professeurs. Notre reine est en pleine négociation avec votre directeur et les centaures, quant aux autres, ils préparent le comité d'accueil.

- Le comité d'accueil ? répéta Hermione en plissant des yeux.

- Bien sûr, mais vous savez de quoi je parle, remarqua le sylphe en leur adressant un clin d'œil. Enfin, pas totalement, il vous manque les invités, mais ils y sont bien obligés. Comment ferait-il sinon ? Notre reine Lodéria a déjà fait son choix, mais reste à savoir si votre ministre borné acceptera qu'on l'utilise à ce moment.

Il secoua la tête en soupirant.

- Ils n'ont pas encore compris que cela ne lui était pas destiné, mais bon...

Les trois amis n'avaient pratiquement rien compris de ce que venait de dire le sylphe. Ron voulut poser une question mais une petite boule lumineuse passa dans son champ de vision et il eut un mouvement de recul en poussant un cri.

- Ah ! Te voilà enfin Pyriole, sourit le sylphe en tendant un doigt pour recevoir la boule.

Il s'agissait en réalité d'une luciole plus grosse que la moyenne aux élytres brun clair.

- Vous voudrez bien m'excuser, j'ai à faire.

Il s'éloigna et disparut à l'angle d'un couloir.

- Venez, maintenant, nous avons dépassé l'horaire, remarqua Hermione en se secouant un peu.

Heureusement, ils ne croisèrent ni Rusard, ni miss Teigne dans les couloirs et se firent juste réprimander par la grosse dame dans son tableau. Ils s'installèrent dans un coin reculé de la salle commune pour parler de leur rencontre avec le sylphe.

- Il parlait forcément de la protection, dit aussitôt Ron, les yeux brillants.

- D'accord, mais un comité d'accueil pour qui ? demanda Harry. Ils ne pensent tout de même pas que Voldemort va lancer une attaque directe contre Poudlard.

- Il n'a pas osé lors de la première guerre, à plus forte raison maintenant, remarqua Hermione en secouant la tête. Mais on dirait vraiment qu'ils attendent quelque chose. Vous avez entendu ? Pourquoi Fudge ne voudrait-il pas qu'ils utilisent la protection à un certain moment ? J'ai l'impression qu'ils veulent s'en servir bientôt.

- Si Fudge hésite, c'est que je suppose qu'ils ne souhaitent pas la diriger contre Voldemort, supposa Harry. Après tout, Luclam a parlé de plusieurs invités...

- Et que la protection ne lui est pas destinée, ajouta Hermione. Oui, sans doute parlait-il de Voldemort.

- C'est absurde, mon père nous a dit que cette protection devait servir contre Voldemort.

- Oui, mais cela pendant la première guerre, répondit Harry avant qu'Hermione ne parle. Je crois comprendre quelque chose : lorsque Voldemort a été détruit la première fois, Dumbledore a compris qu'il ne pouvait mourir comme quelqu'un de normal devrait le faire. Lorsque j'étais dans le cimetière, Voldemort a lui-même dit qu'il s'était prémuni contre la mort. Maintenant, le ministère a reconnu qu'il n'avait pas été tué la première fois, donc je suppose qu'ils ont compris que la protection serait inefficace sur lui. Les sylphes et l'Ordre doivent lui avoir trouvé un autre usage mais le ministère y rechigne parce que...

Il s'interrompit en grimaçant et ce fut Hermione qui termina la phrase à voix basse.

- Parce qu'ils ne veulent pas reconnaître que la seule véritable arme qu'on ait contre Voldemort, c'est toi... et Séléné.

- Ouais... et Séléné, grommela Harry.

Ron le fixait bizarrement et il lui lança un regard interrogateur.

- Je vais sûrement dire une énormité, se risqua Ron, mais si je me souviens bien, Voldemort t'a transmis une partie de ses pouvoirs.

Harry acquiesça lentement en fronçant les sourcils.

- Tu ne crois pas que toutes les précautions qu'il a prises pour ne pas mourir, il aurait pu te les transmettre aussi ?

Cette supposition fit reconsidérer à Harry plus de choses en dix secondes qu'il ne l'avait fait en six ans.

- Tu exagères peut-être un peu, dit Hermione sans sembler rejeter totalement l'idée. Mais, après tout...

- Après tout tu as survécu à des choses incroyables, Harry, remarqua Ron. Je ne voudrais pas t'alarmer mais combien de fois aurais-tu dû mourir et tu as finalement survécu.

- Ron ! s'indigna Hermione.

- C'est la vérité ! se défendit-il. Harry, je parle très sérieusement. La fois où tu as affronté Quirrell, celle où tu as été mordu par le Basilic, les détraqueurs qui ont bien failli te prendre ton âme, lorsque tu as affronté Voldemort – et même le temps que tu as passé sous l'eau sans respirer –, et en cinquième année, quand Tu-Sais-Qui t'a possédé, au ministère, il aurait pu te tuer.

- Pour Quirrell, j'avais la pierre philosophale en main, c'est ce qui a dû me sauver. Fumseck est arrivé à temps pour le Basilic, les détraqueurs ont toujours été arrêtés avant et Voldemort ne m'a même pas touché lors de notre affrontement, répondit lentement Harry.

- Justement Harry, murmura Hermione en le regardant de biais.

- Quoi justement ?

- Tu crois à la chance, toi ? On ignore comment Voldemort s'est préservé de la mort. Tu te contentes de croire que c'est dû à une bonne fortune, toutes ces fois où tu y as réchappé ?

Harry poussa un soupir et rejeta la tête en arrière.

- Je ne sais pas... Je ne sais pas et je ne veux pas savoir, si c'est ainsi, eh bien tant mieux, sinon, je ne vois pas ce que ça change. On oublie ça, d'accord ?

- C'est toi qui décides, Harry, dit Ron après avoir échangé un regard avec Hermione.

Le mois d'octobre était arrivé, apportant à la forêt des couleurs rouge, ocre, or et brun. Dans l'ensemble, la situation était stagnante. La Gazette annonçait moins de disparitions que pendant la période d'été et plus aucun mort, les quatre séances de Légilimancie s'étaient révélées complètement vaines pour Hermione, Harry n'avait pas l'impression de s'améliorer dans la maîtrise de la magie et les jours s'écoulaient au rythme des devoirs pour les professeurs, des séances d'entraînement pour le Quidditch et du club de défense.

- Tu devrais peut-être inhaler le pollen des anémones flasculentes, maugréa Hermione à Ron alors qu'ils sortaient d'un cours de botanique, comme ça, ton cerveau serait endormi et j'arriverai à quelque chose.

- Tu as dis toi-même que ce serait difficile, lui rappela Harry.

- Voire impossible, répliqua Hermione d'un ton sec.

- Ce n'est pas ça qui va te décourager, dit Ron en lui adressant un sourire.

- Evidemment non ! Mais ça m'énerve de n'arriver à rien au bout de quatre séances.

- Heu... Hermione ?

Ils se retournèrent et virent Ernie McMillan qui regardait la jeune fille avec hésitation, aussi rouge qu'une pivoine. Hannah Abbot, juste derrière lui, lui donna un coup de coude dans le dos et il s'éclaircit la gorge.

- Je pourrais te parler une seconde ?

- Bien sûr, répondit-elle en le regardant avec étonnement. Je vous rejoins dans la Grande Salle, dit-elle à l'attention des deux autres.

- Que lui veut-il ? demanda Ron à Hannah.

- Qu'est-ce que j'en sais, moi ? répondit-elle en lui adressant un sourire innocent.

Lorsque Hermione les rejoignit, elle semblait extrêmement mal à l'aise et évitait de regarder dans la direction de la table des Poufsouffle, où Ernie vint bientôt s'asseoir, l'air déprimé.

- Que t'a-t-il demandé ? interrogea Ron.

- Rien, absolument rien, répondit Hermione en rosissant.

Elle se servit maladroitement de la purée et planta sa fourchette dedans sans y toucher.

- Alors, on retourne ce soir dans la salle sur demande ?

- Allez, tu peux bien nous dire ce qu'il te voulait, insista Ron.

- Non, vous vous moqueriez de moi... et de lui.

- Il t'a demandé de sortir avec lui ? demanda Harry d'un ton nonchalant en mordant dans un morceau de pain.

Ron ouvrit de grands yeux alors qu'Hermione rougissait encore plus.

- C'est ça ? Et qu'est-ce que tu as répondu ? lui demanda Ron d'un air soupçonneux.

- Je lui ai dit non, répondit Hermione en se redressant et en prenant un air menaçant. J'aime bien Ernie, mais pas de cette manière.

- Oui, et de plus, il ne faudrait pas que tu ais deux petits copains, pas vrai ? remarqua Ron dans un grondement.

- De quoi tu parles ? s'étonna Hermione.

- Si tu étais sorti avec Ernie, tu n'aurais plus eu le temps d'écrire à Vivi.

- Il n'a rien à voir là-dedans ! s'exclama Hermione avec colère. Et de toute façon on ne s'écrit plus !

Ses paroles avaient visiblement dépassées ses pensées car elle plaqua une main sur sa bouche en ouvrant de grands yeux.

- Q... Quoi ? balbutia Ron. Mais je croyais...

- Comment ça se fait que vous ne correspondiez plus ? demanda Harry en regardant Hermione d'un air surpris.

- Eh bien... Je me suis rendue compte que je n'aurais pas été honnête avec Victor si j'avais continué à lui écrire alors qu'il m'aime. Alors je lui ai dis que je ne l'aimais que comme un ami. Ça l'a rendu triste et il m'a dit qu'il préférait qu'on arrête de s'écrire.

Elle avait dit cela très vite, en évitant de croiser les regards de Ron et Harry.

- Tu n'aurais pas été honnête, dit Ron lentement. Tu n'aimes plus Krum ?

- Si je te le dis ! rugit-elle en le regardant avec des yeux flamboyants.

Elle se leva et quitta la Grande Salle à grands pas.

- Bravo Ron, tu as encore réussi à la fâcher, commenta Harry d'un ton indifférent.

Mais Ron ne répondit pas, il gardait les yeux fixés sur l'escalier dans lequel Hermione avait disparu.

(à suivre...)

J'ai le sentiment que certaines personnes ont adoré cette fin de chapitre... lol Mais bon, pour que j'en sois sûre, y'a qu'un moyen... GO !