Toutes mes excuses ! J'aurai dû poster ces chapitres dans l'après-midi mais ce screugneugneu d'ophtalmo avait une heure de retard sur l'horaire, et après, j'ai dû aller au boulot. Alors voilà, j'envoie en en rentrant lol.
Milady2 : En effet, « Il y a un début à tout » étant la genèse de ce récit, Remus et Tara finiront par être ensemble mais c'est pas pour tout de suite puisque ça commence en sixième année lol. Elles ont le même nom de famille ?? Ben... euh... logique non ? Puiske c la même personne Oo Je dirai même que c'est la spécialité de Séléné : la déstabilisation ! Allez, regarde, la voici la suite ;-) J'espère que ton cours d'anglais s'est bien passé (perso, je déteste l'anglais lol)
Benichoukos : Effectivement, l'action ne saurait tarder ! On en a un aperçu dans ce ce chapitre, mais ça va vraiment barder d'ici le chapitre... ben 14, dc le prochain lol. Silence de plomb ... (cherche pas à comprendre, tu verras la suite des événements ;-) ) Des scènes HP/Séléné va y en avoir bcp mais aucune qui soit du corps à corps ptdr !
Kwaaak : lol, merci de me laisser des reviews, même si t'as fini ;-) Et oui, j'envoie vite (apparemment pas assez au goût de certains lol) Bientôt la fin ? Ben là, c'est la chapitre 13 de la septième année et y'en a 29 dc voilà quoi...
Florelle : Vraiment ? Génial ? Merciiiii ! (tiens, ma topine la tomate est jalouse lol) Oooh ! mais Séléné adore s'amuser avec son entourage ! Elle fait que ça en fait mdr ! mais je te le dis d'avance pour que tu ne l'attendes pas, il n'y aura pas de rivalité Drago/Harry vis-à-vis de Séléné. Bon, maintenant je te pince et... tu rêves pas ! (par contre tu me gifles. Ca fait mal ! :'( looool ) Ben ouais, serait temps qu'on voir le bout du tunnel pour ces deux là mais, une fois encore, c'est pas pour tout de suite. Tu voulais du changement ? Ben alors là, je te sers un plateau garni au maximum pour les trois prochains chapitres !!! Meuh oui tu fais de super zolies phrases : Votre verve a l'éloquence des orateurs... MDR ! voilà que je m'y met ! ;-)
J'ai écrit ce chapitre en deux heures top-chrono ! Mon record ! lol Et je le trouve pas mal pour un chapitre écrit aussi vite. (pour un chapitre tout court aussi d'ailleurs lol)
Chapitre 13 : Première attaque massive (Il y aaa Voldyyyy, les Mangemort et les autres ! (sur : il y aaa la cieeeel, le soleil et la meeer ! ... Je dépasse les limites de la pitié, là :-D )
Le lendemain soir, Harry fut surpris qu'autant d'élèves soient venus, ils devaient être un peu moins d'une trentaine et même certains Serpentard s'étaient joints à eux. Etrangement, Harry se sentait bien plus intimidé face à ces élèves de première et deuxième année que face à ceux qui assistaient au club de défense.
Ces gamins qui avaient entre onze et douze ans – certains n'avaient d'ailleurs même pas encore atteint leur onzième année – lui semblaient si petits, si fragiles, qu'il se sentait quelque part coupable de leur apprendre des sorts d'attaque. Pourtant, comme l'avait un jour fait remarquer Ginny, lui, Ron et Hermione avaient leur âge lorsqu'ils avaient dû affronter les terribles pièges des professeurs qui protégeaient la pierre philosophale.
- Hem ! Votre attention s'il vous plait !
Les élèves rassemblés, déjà peu bavards car intimidés par ce qu'ils se préparaient à faire, se tournèrent vers lui, l'air anxieux mais parfois défiant.
- Bien, alors vous savez tous pourquoi nous sommes là mais je suppose que vous vous demandez ce qui vous attend. Notre but – Hermione et Ron avaient décidé de l'aider dans sa tâche – est de vous offrir un complément par rapport aux cours du professeur Distort. Vous apprendrez avant tout à vous protéger et...
Il hésita un instant.
- Et peut-être nous apprendrons vous quelques sorts d'attaque, mais il ne s'agit pas là de la finalité de ces cours. Ces séances ne sont pas obligatoires, si vous ne vous sentez pas d'y assister, ne venez pas, mais si vous décider de rester, il va de soi que vous devrez travailler et écouter ce que nous vous dirons.
Il marqua une pause durant laquelle certains semblèrent mal à l'aise et d'autres méfiants.
- Nous commencerons par des sorts de base qui s'avèrent parfois très utiles : le sortilège de désarmement, que vous verrez pour la plupart d'entre vous pour la première fois, celui de lévitation, qui semble banal mais qui peut servir en certaines circonstances – il adressa un demi sourire à Ron et Hermione en disant cela – et la stupéfixion... Pour ce dernier, nous prendrons plus de temps, car vous n'êtes pas sensés l'aborder à ce stade de votre scolarité. Je crois qu'avec ça, nous aurons déjà de quoi faire, et une fois que vous maîtriserez parfaitement ces trois sorts, nous verrons la suite.
Hermione et lui avaient organisé ces séances en prenant l'exemple du professeur Distort, mais il ne leur avait pas été facile de faire la part des choses entre ce qui était à la portée d'un élève de première et deuxième année et ce qui l'était aux élèves étant au moins en quatrième année. Ils espéraient ne pas avoir vu trop grand.
Ils se focalisèrent uniquement sur le Wingardium Leviosa lors de cette première séance, afin que les élèves le maîtrisent parfaitement et apprennent à s'en servir à leur avantage. Fabian fut impressionnant : il parvint à l'aide d'un seul sort de faire léviter trois de ses camarades qui se retrouvèrent la tête en bas. Sa mère avait raison, il pourrait certainement aider Harry pour conserver le rythme adéquat et distinguer ce que les autres pouvaient faire ou non.
- Tu n'as pas fini de me surprendre, Fabian, lui dit Harry alors qu'ils éteignaient les lumières de la salle, après que tout le monde soit parti.
Le jeune garçon haussa les épaules.
- Je le dois à ma mère, mais j'aimerai bien aborder des sorts plus complexes, ajouta-t-il en faisant une moue.
- Il ne s'agissait que de la première séance, intervint Hermione. Nous ferons des groupes de niveau par la suite, qu'en dis-tu Harry ?
- L'idée est bonne et nécessaire, sans doute.
- Avec tout ce qui se prépare à Poudlard, Vous-Savez-Qui n'a qu'à bien se tenir ! s'exclama Ron, enthousiaste.
- Et ses Mangemorts aussi, grogna Fabian. Ils ne s'en sortiront pas.
- AAAH !
Harry venait de s'arrêter brusquement, sa cicatrice s'était soudain mise à le brûler douloureusement.
- Ça ne va pas ? s'inquiéta Fabian.
- Tout va bien, je viens de penser à quelque chose. Bonne nuit Fabian, je dois parler à Ron et Hermione.
Il fronça les sourcils mais finit par hausser les épaules et leur souhaita bonne nuit.
- Voldemort ? s'enquit craintivement Hermione dés qu'il fut parti.
- Oui, il est content... Ou plutôt amusé, on dirait qu'il s'amuse de quelque chose.
Ron frissonna.
- Tu me donnes la chair de poule quand tu parles comme ça. Tu sais ce qu'il a ?
- Non, je ne vois plus rien depuis que je maîtrise l'occlumancie... Mais j'ai l'impression qu'on ne va pas tarder à le savoir.
Et il avait raison, la réponse à la question de Ron s'étalait en gros titres dans la Gazette du Sorciers le lendemain matin.
LA FRANCE ATTAQUEE PAR LES GEANTS
Hier soir, les Orléanais ont été réveillés aux alentours de neuf heures par une bande comptant une vingtaine de géants. Après avoir saccagé le village sorcier de cep-sur-ammonite ils se sont dirigé sur Orléans, dévastant tout sur leur passage mais ont fort heureusement été arrêtés par les services sorciers français, qui ont bénéficié de l'aide de certains Aurors de notre ministère, avertis à temps.
On dénombre seize morts et huit disparus dont trois Moldus tués et deux disparus. En ce moment, le ministère de la magie anglais aide nos voisins à pratiquer des sortilèges d'amnésie sur les Moldus ayant assisté aux massacres. Il s'agit sans doute de la première opération d'une si grande envergure depuis la fin de la première guerre.
N'ayant pu réagir à temps, la catastrophe a déjà été diffusée par les médias moldus sans pour autant que soit expliciter la cause de ce désastre.
Interrogé à plusieurs reprises, Cornelius Fudge, ministre de la magie, a refusé de répondre aux questions des journalistes quant à la forte probabilité d'implication de Vous-Savez-Qui dans cette affaire. M. Fudge insiste sur le fait que rien ne permet, à ce jour, de certifier que les géants agissaient pour le compte d'une tierce personne.
- Rien ne permet de certifier ? s'exclama Hermione d'une voix aigue. Mais qu'est-ce qu'il lui faut ?
- Je m'étonnais même que Vous-Savez-Qui ne les ait pas encore fait agir, remarqua Ron en secouant la tête. Mais pourquoi s'attaquer à la France ?
- Voldemort veut prouver qu'il n'a rien perdu de sa force, qu'il est capable d'agir où il le veut, quand il le veut, dit Hermione. Mais ce qui m'inquiète, c'est que, pour parvenir à amener les géants jusque là, il a dû se servir de la magie. Si les géants ont accepté qu'il l'utilise sur eux, c'est qu'il a totalement assis sa suprématie sur eux.
Harry se tourna vers Parvati, assise non loin.
- Où est Séléné ? lui demanda-t-il sèchement.
- Je n'en sais rien, et même si je le savais, je ne te le dirai pas, répliqua Parvati sur le même ton.
- Elle n'était pas dans le dortoir quand je me suis réveillée, lui indiqua Hermione. Qu'est-ce que tu lui veux ?
- Je lui aurai bien posé des questions à ce sujet, grommela Harry en désignant le journal. Seize morts... Vous vous rendez compte ? Comment peut-elle cautionner ce carnage ?
Hermione secoua la tête en signe d'impuissance, elle ne pouvait pas lui répondre.
- Mais nous le saurons bientôt, assura-t-elle. Je commence à prendre le pas sur Ron, bientôt, je lirai son esprit.
- Joie... grommela Ron assez bas pour qu'elle n'entende pas, les oreilles à nouveau rouges.
- Je me demande où Séléné peut bien disparaître à chaque fois, dit Harry plus pour lui-même que pour les autres. Nous savons qu'elle se rend souvent dans la forêt Interdite, mais pour y faire quoi ?
- Si elle pouvait tomber sur Graup, ce serait pas plus mal, remarqua Ron.
L'après-midi, alors que Harry et Ron étaient penchés sur un devoir de potion, Fabian vint les voir.
- Harry, c'était pour te prévenir qu'il était possible de faire une séance d'entraînement pour le Quidditch, dans une heure, les cours de défense contre les forces du Mal sont annulés, alors Sarah pourra être présente.
- Comment ça se fait qu'il soit annulé ? s'étonna Ron.
- Ma mère ne se sent pas très bien, elle n'est pas en état d'assurer ses cours.
- Qu'est-ce qu'elle a ? s'inquiéta Harry.
- Un malaise, je ne sais pas exactement, elle ne m'a rien dit. On la fait cette séance ?
- Oui, c'est une occasion. Je préviens Ginny et Dean.
- Je m'occupe de Sarah et Séléné, à tout à l'heure.
- C'est bizarre, remarqua Ron, Fiona allait bien hier soir.
Harry haussa les épaules, il ne savait pas ce qu'avait leur professeur mais, sincèrement, il n'y pensait pas vraiment. Il se demandait si Séléné viendrait ou non à cette séance.
Elle n'était pas là à leur arrivée sur le terrain mais Fabian assura qu'il avait pu l'avertir, elle arriva avec dix minutes de retard et Harry lui lança un regard noir.
- Surtout ne te presse pas ! T'as pas l'impression de nous faire attendre ?
- Désolée, j'avais oublié de faire quelque, dit-elle avec un sourire d'excuse beaucoup trop sincère du point de vue de Harry.
L'entraînement se passa mieux que la dernière fois, en fait, d'une certaine façon, il était plus facile pour Harry d'ignorer Séléné lorsqu'il l'avait sous l'œil que lorsqu'elle n'était pas là. Il complimenta ses joueurs lorsqu'ils redescendirent à terre, certain que tout irait pour le mieux lors des matchs.
Séléné traîna un peu derrière les autres joueurs, Harry fit de même et s'approcha. Il comprit vite qu'elle avait fait exprès de ralentir l'allure pour lui permettre de lui parler.
- Alors ça t'amuse ? lui demanda-t-il entre ses dents serrées. Voldemort a dû être content de cette hécatombe, et toi aussi, j'imagine.
Mais Séléné secoua la tête en grimaçant.
- Oh non ! Sûrement pas, il y a été un peu fort sur ce coup-là... Mais bon, il a atteint son but, faire encore plus trembler les gens du ministère, ce qui n'était pas une mince affaire vu qu'ils étaient quasiment déjà devenus des castagnettes sur pattes.
- Où étais-tu ce matin ?
- J'ai assisté aux cours, remarqua calmement Séléné.
- Tu sais très bien que je parle d'avant les cours !
- Tu n'es pas drôle, Harry, tu ne respectes pas le jeu. Tu sais bien que je ne peux pas te répondre.
- Ce n'est pas un jeu ! rugit-il.
- Vraiment ? Il me semblait pourtant. Deux partis en présence, les pions qui se mettent en place selon des stratégies élaborées... La guerre est un jeu, Harry. Un jeu que nous vivons jour après jour, le jeu de gamins qui se tapent dessus pour prouver que ce sont eux qui ont raison... Ce jeu-ci est intéressant, les adversaires rivalisent d'intelligence et de force. Et entre les deux, les Moldus... Le problème, c'est qu'ils sont mêlés à votre équipe, et que la mienne aimerait bien faire le tri...
- Tu n'es vraiment qu'une...
Harry ne termina pas, tremblant de colère, il fit volte-face pour éviter de lui envoyer un coup de poing bien placé. Le fait qu'elle soit une fille ne l'aurait pas dérangé. Il ne se retourna pas une seule fois, de sorte qu'il ne vit pas les sourcils froncés de Séléné, qui semblait préoccupée, voire irritée, de quelque chose.
Avec le temps qui passait, la fête d'Halloween se rapprochait de plus en plus. Les décorations pour la fête commençaient déjà à être placées une semaine avant la fête, certainement les professeurs et le directeur désiraient-ils se faire pardonner l'absence de sortie à Pré-au-Lard pour cette année. Des chauves souris et des citrouilles évidées flottaient dans les couloirs, accompagnées de musiques inquiétantes, délicieusement lugubres pour l'occasion. Mais Hermione faisait part de ses inquiétudes au sujet du professeur Distort aux garçons, malgré l'atmosphère bon enfant. Après une semaine sans que personne ne la voit dans le château, elle était revenue avec l'air de quelqu'un qui sort de dépression. Ses cours étaient toujours intéressants mais elle y mettait moins d'enthousiasme qu'avant.
Le jour précédent Halloween, Poudlard se réveilla enveloppé d'une mince brume mouvante qui faisait apparaître le paysage lointain en filigrane. Enthousiasmés par l'ambiance d'Halloween, les élèves n'écoutaient que vaguement le professeur Flitwick qui décida de laisser tomber son cours habituel pour leur montrer quelques sorts amusants en rapport avec halloween. L'un d'eux faisait apparaître une ombre fantomatique des plus inquiétante, un autre donnait à la tête de celui qui le recevait une vague forme de citrouille ou encore un qui donnait des ailes de chauve souris aux citrouilles, qui se mirent aussitôt à fondre sur les élèves hilares comme des oiseaux de proie oranges maladroits.
Le cours suivant était celui de botanique, ils auraient dû se rendre dans les serres adjacentes au château mais découvrirent avec surprise que le professeur Chourave les attendait dans le hall.
- Aujourd'hui, nous allons faire notre cours dans une salle du château, déclara-t-elle en essayant de rendre sa voix aussi naturelle que possible – sans y parvenir. Tout le monde est là ? Allons-y alors.
Les élèves suivirent le professeur en se lançant des regards intrigués. Jamais aucun cours de botanique n'avait eu lieu en salle et ils ne pouvaient s'occuper des plantes. Très vite, ils purent se rendre compte que le professeur Chourave était très mal à l'aise dans ce genre de cours, où elle se contentait de donner des explications sur les népenthès urticantes sans que ses élèves puissent chacun en avoir une devant soi.
A la fin du cours, Neville vint voir le professeur pour lui demander la raison de ce changement mais elle lui répondit vaguement, sans lui donner de réelles explications. En passant dans le hall pour aller manger, Harry se rendit compte que Firenze se tenait sur le pas de l'entrée, un regard inquiet fixé sur la forêt Interdite. Il s'approcha de lui pour aller lui parler mais une sylphide le devança.
- Ils auront compris, déclara-t-elle d'une voix étrangement douce et grave à la fois. Ils te tueront si tu y vas. Fais-nous confiance, Firenze le bienveillant.
- Merci Libéselle, je sais que mon peuple peut compter sur vous...
Il se retourna et sourit à Harry.
- Harry Potter, cela faisait longtemps que nous ne nous étions vu, déclara-t-il en plongeant son regard d'un bleu extraordinairement profond dans ceux de Harry.
- Euh... Bonjour Firenze. Vous avez des soucis ?
- Non, les choses sont telles que les astres l'avaient dit, répondit-il en regardant de nouveau vers la forêt Interdite, qu'on ne distinguait presque plus dans le brouillard qui s'épaississait. Prends garde à toi, Harry Potter, la destinée n'est jamais écrite dans le ciel mais inscrite dans les êtres.
Il s'éloigna sur ces paroles étranges. Harry avait beau connaître l'étrange façon de s'exprimer des centaures, les paroles de Firenze le laissaient perplexe. La sylphide était également partie et une grande main se posa sur l'épaule de Harry.
- A quoi tu rêves ? demanda Hagrid.
- Je réfléchissais... Que faîtes-vous ici ? Vous n'avez pas eu cours ?
- Euh... non. Aujourd'hui, je surveille l'entrée.
- Vous surveillez l'entrée ? s'étonna Harry. Pourquoi ça ?
- Harry ! Qu'est-ce que tu attends ? s'impatienta Ron, devant la Grande Salle.
- Bon appétit Harry, dit Hagrid en souriant et en le poussant vers ses amis.
- Pourquoi surveiller l'entrée ? demanda Harry aux deux autres après leur avoir répété ce que lui avait dit Hagrid.
- Personne n'a le droit de sortir, expliqua Ginny, qui avait entendu. Tout à l'heure, on a voulu aller faire un tour, avec des amis, et Hagrid nous a empêché de sortir. Mais il ne veut pas dire pourquoi.
- Il se passe de plus en plus de trucs pas nets, dans cette école, remarqua Ron en haussant un sourcil.
Après leur cours de rituel, et comme il leur restait un cours de métamorphose une heure plus tard, Harry, Ron et Hermione se rendirent en salle d'étude pour travailler. Pansy Parkinson et ses amies de Serpentard s'y trouvaient également et le trio alla s'asseoir aussi loin que possible d'elles, à une table où travaillaient déjà des Serdaigle. Ils remarquèrent également que deux sylphes – dont celui qui se nommait Luclam – se trouvaient dans la pièce, installés dans un coin reculé, ils se regardaient sans parler, et Harry les soupçonna de savoir utiliser la télépathie.
Pendant un moment, on n'entendit pas grand-chose dans la salle d'étude que le bruit des plumes sur les parchemins, des feuilles qu'on tourne et des chuchotements entre élèves, quand un cri dégoûté poussé par Pansy Parkinson brisa la quiétude de la salle.
- Beûrk ! Quelle horreur ! s'exclama-t-elle en levant un magazine roulé dans l'intention évidente d'écraser un insecte noir posé sur sa table.
Tout se passa en un éclair. Le sylphe qui parlait avec Luclam se métamorphosa en un éclair dans sa forme originelle et donna à Pansy un violent coup d'aile qui la projeta à terre avant qu'elle ait pu écraser la bestiole – en fait un gros scarabée.
Le sylphe le prit dans ses mains et se tourna vers Pansy. Il se mit à lui hurler quelque chose dans sa langue, visiblement furieux, et la jeune fille se recroquevilla, morte de peur. Il cria un bon moment sur elle puis sortit de la salle en emportant le scarabée.
Avant que qui que ce soit ait pu réagir, Luclam – qui avait également repris sa forme de sylphe – émit un étrange bruit, on aurait dit une porte qui grinçait horriblement et Harry comprit qu'il était en train d'éclater de rire.
- Vous avez failli écraser Abéoptère, mademoiselle, dit-il sans cesser de rire à Pansy Parkinson. Si vous l'aviez fait, je peux vous assurer que Colscar aurait fait plus que vous crier dessus.
Humiliée, la hanche douloureuse du fait de sa chute, Pansy sortit de la salle d'étude avec ses amie, l'air furieux, mais pas assez bête pour s'énerver contre un sylphe, quand bien même se moquait-il d'elle.
Le rire de Luclam ne semblait pas vouloir s'arrêter, il trouvait apparemment l'anecdote hilarante. Hermione lui lança un regard interrogateur.
- Je ne savais pas que les sylphes étaient autant attachés aux insectes, remarqua-t-elle. Je savais que vous étiez proches de la nature mais...
Le rire du sylphe redoubla d'intensité alors qu'il redevenait de nouveau humain.
- Ma chère mademoiselle, nous respectons toutes les créatures vivantes, mais pas au point de réagir comme l'a fait Colscar à l'instant, tout de même. Nous nous servons des insectes comme vous vous servez des chouettes ou des hiboux, expliqua-t-il. A sa naissance, un sylphe reçoit un insecte à qui on a fait subir un sort pour le lier à nous et le faire vivre jusqu'à notre mort. Moi, j'ai Pyriole, dit-il en souriant, et Abéoptère appartient à Colscar.
- Ça explique sa réaction, remarqua un Serdaigle en grimaçant.
Les élèves avaient tous écouté Luclam avec attention, curieux d'en apprendre plus sur les sylphes. Celui-ci leur sourit et inclina légèrement la tête.
- La leçon est finie pour aujourd'hui, dit-il en riant. Pour ne pas vous servir, ajouta-t-il en partant.
- C'est quoi cette manie de dire « Pour ne pas vous servir » ? demanda Ron en levant un sourcil.
- Facile à comprendre, répondit Hermione, il veut dire que les sylphes ne sont pas au service des sorciers, contrairement aux elfes.
Le soir, le brouillard était devenu si dense qu'on ne voyait plus qu'une masse blanche à travers les fenêtres du château. La porte d'entrée avait été fermée plus tôt que d'habitude et Harry constata avec étonnement que Hagrid restait au château.
Les séances aux premières et secondes années se déroulaient merveilleusement bien et Harry était fier des progrès accompli par ses élèves occasionnels. Ils avaient déjà abordé l'Expelliarmus et, tandis que leurs camarades continuaient des exercices pratiques sur ce sort, Fabian et deux autres élèves de seconde année s'entraînait déjà au Stupefix.
- Dis-moi Fabian, qu'est-il arrivé à ta mère ? lui demanda Hermione alors qu'il faisait une pause. Elle n'a pas l'air bien depuis une semaine.
- Oui, répondit lugubrement Fabian, elle est inquiète. Jean – son fiancé – a disparu depuis deux semaines maintenant.
- Jean ? répéta Harry en se tournant vers lui, l'air surpris. Comme Jean Lamare, le journaliste ?
- Comment sais-tu qu'il s'agit de lui ? s'étonna Fabian.
- Que s'est-il passé ? l'interrogea Hermione.
- Il se trouvait à Orléans lors de l'attaque des géants, dit Fabian en faisant grise mine, il était retourné chez lui pour son travail. Il a disparu lors du carnage.
Harry et Hermione échangèrent un regard inquiet. Harry se souvint que Sirius avait dit que Jean Lamare venait d'Orléans, et que Fiona Distort revenait de France où elle avait déménagée, d'après Dumbledore. Ils avaient dû faire connaissance là-bas et c'est ainsi que Jean Lamare avait dû être mis en contact avec l'ordre.
Avant de ce coucher, Harry observa le paysage laiteux qu'offrait le brouillard bas – du haut de la tour, on pouvait voir le ciel clair – en réfléchissant à ce que pouvait signifier la disparition de Jean Lamare. L'attaque des géants aurait-elle pu avoir comme seul but sa capture ?
Il lui sembla soudain apercevoir un mouvement dans le brouillard, aux abords de la forêt, des ombres noirs qui se déplaçaient, mais le temps de mieux regarder, elles avaient disparu et Harry se dit qu'il avait dû rêver.
(à suivre...)
