Décidément ! Ca va devenir une habitude d'envoyer les chapitres vers minuit (quoi que là, il est 1h03... Grrr ! Je déteste les clients de dernière minute !! lol)
Milady 2 : Salut ma première revieweuse ! Tjs bon pied, bon œil, tu veux pas te faire détrôner de ta place de prem's ;-) Bon, déjà, ça me touche que tu me dises que le passage avec le chant des sylphes t'as attristé, au moins, je me dis que j'ai réussis à faire passer des sentiments au travers des mots et ça, c'est l'une des choses primordiales en écriture ! (pour moi en tous cas) ; ensuite... Gniark gniark... Mumus a décidé de prendre des vacances aux Caraïbes alors il est parti avant qu'on puisse le retenir (il aurait fallu qu'il emmène Sirius ; c'est que ça coûte de nourrir un clebs ! :-D) Quoi ? tu me crois pas ? Pff ! C sympa d'avoir suivi mon conseil de pas me tuer, ça m'aide lol. Enchantée que les chapitres t'aient plu à ce point ! Et, que tu saches, il y aura un second rêve dans... longtemps lol. Euh... avant qu'on t'amène à l'asile en état de pelote de nerf, je mets la suite ;-P
Tiju : (réponse à la review du chapitre 19) En espérant que tu sois encore là, je te remercie pour ta review, et j'espère aussi que la septième année te plait tout autant que la sixième.
Benichoukos : je te pardonne... quoi que... lol ! mais non, c pas grave ! Mmmh ! T'es pas loin pour la douleur au poignée de Harry, mais en fait, j'explique pas, par la suite, de quoi il retourne. Garde le fait sous la main jusqu'à la fin pour que je t'explique ;-) Pour Remus... Va savoir ! Ben suffit de lire la suite, évidemment !
Popov : Pour le sang, réponse de suite, mais je te dis bravo illico par rapport à la première suggestion ;-) Le combat t'a plu ? tu m'en vois ravie ! :-)
Super : lol, oui, Harry s'est déchaîné pour le coup et il n'est pas le seul !
Kwaaak : SALUUUUUUUUT ! ça me fait rire à chaque fois que je vois une de tes reviews et tout le monde sait que le rire, y'a rien de mieux ! Alors hésite pas à reviewer un max, rien que pour me maintenir en super forme ;-)
David : Wha ! Avec cette longueur t'es tout pardonné ! mais la réponse sera : « motus et bouche cousue » ;-) Séléné aurait aidé Harry ? Pk pas, c une possibilité... Ah oui, c vrai que c moi qui sait lol. Bon, ben je te dis comme à Beni : Va savoir ! lol Ca me rassure vraiment ! En fin de compte, tout le monde aime bien la scène du combat alors ça me redonne confiance en moi MERCI ! Comment retrouveront-ils Remus ? Le retrouveront-ils d'abord ? ( T du genre à voir le verre à moitié vide, toi, non ? ;-) lol )
Tibooh : Quel enthousiasme !!! Surtout que ça peut prêter à confusion... :-S MDR ! Je n'arrête pas puisque tu semble aimer ça.
Ouf ! valà ! l'est 1h23, je vais pouvoir l'envoyer lol.
Chapitre 17 : Une disparition obscure (Bon, ce chapitre est pas terrible mais il faut bien des transitions, lol. Une nouvelle énigme se rajoute au reste, tjs plus compliqué ! lol)
Dumbledore se leva immédiatement et s'adressa au professeur McGonagall.
- Minerva, trouvez Severus et dîtes lui de se renseigner au plus vite. Envoyez Kingsley ici dés que vous le verrez.
Le professeur sortit aussitôt et Dumbledore se tourna vers Sirius.
- Vous êtes certain de ce que vous avancez, Sirius ?
- Vous croyez peut-être que j'ai envie de blaguer avec ça ? s'exclama Sirius. Je n'ai pas arrêté de le chercher depuis que les détraqueurs ont été détruits. J'ai demandé aux sylphes, aux centaures, et même aux géants avec l'aide d'Hagrid. Personne ne l'a vu depuis les détraqueurs !
- Mais il leur faisait face, remarqua Harry, inquiet. Il était avec nous lorsque les détraqueurs sont arrivés.
- Bien sûr qu'il était là, à côté de moi, mais il a disparu après que je me sois attaqué à ce satané vampire !
- Sirius, calmez-vous, lui demanda Dumbledore. Etes-vous la dernière personne à l'avoir vu ?
- Non, un sylphe l'a vu partir au secours d'un élève qui était assailli par un détraqueur avant qu'ils ne soient stoppés, près de la forêt Interdite, et c'est la dernière fois où quelqu'un l'a vu.
Il donna un coup de poing furieux contre le mur du bureau.
- Idiot que je suis, j'aurai dû le forcer à rester au Square Grimmaurd. Il était encore fatigué de la pleine lune, il ne pouvait pas faire face à un combat de cette envergure.
- Remus est maître de ses choix, Sirius, lui rappela Dumbledore en fronçant les sourcils. Il savait à quoi il s'exposait, et tant que nous n'en saurons pas plus, il est inutile de faire des suppositions trop hâtives.
- Alors arrêtons de faire des suppositions et trouvons ! rugit Sirius, hors de lui. Où est-elle, hein ? Séléné sait forcément ce qui lui est arrivé ! Il suffit que nous l'interrogions !
- Pour le moment, nous allons attendre que Severus nous dise ce qu'il en est, ensuite nous aviserons. Je comprends que vous soyez en colère mais en nous précipitant, nous risquons justement de mettre la vie de Remus en danger et vous le savez très bien.
Sirius lui lança un regard noir et se mit à marcher d'un pas furieux de long en large dans le bureau comme un lion en cage. Harry avait froncé les sourcils et regardait sa main ensanglantée comme s'il y trouvait un intérêt fascinant.
Kingsley entra dans le bureau avec McGonagall d'un pas vif et lança à Sirius un regard soucieux.
- Minerva m'a dit que Remus avait disparu, dit-il rapidement, comme s'il attendait confirmation pour y croire.
- En effet Shacklebolt, dit Dumbledore, mais il faut d'abord que nous nous en assurions. Vous et Sirius allez organiser une battue, les sylphes nous aiderons sans aucun doute. Je dois absolument me rendre au ministère pour voir Cornelius. Minerva, je vous charge de gérer l'école en mon absence. J'ai déjà donné des instructions à Mme Pomfresh pour les transferts à Ste Mangouste, vous n'aurez pas à vous en occuper.
- Nous pouvons vous aider pour la battue ? demanda Hermione.
- Non, la nuit a été longue, vous avez besoin de vous reposer. Vous serez tenus au courant des résultats des recherches. Minerva ?
- Il est parti dés qu'il a su et devrait être de retour avant ce soir, professeur Dumbledore.
- Parfait. Ne perdons pas de temps.
Lorsqu'ils entrèrent dans la salle commune de Gryffondor – vide car tous les élèves se trouvaient encore en bas –, Hermione eut le réflexe d'aller voir par la fenêtre. Une trentaine de sorciers et quelques quarante sylphes étaient rassemblés devant la forêt. Ils échangèrent quelques mots puis se séparèrent en plusieurs groupes pour pénétrer dans la forêt.
- Ils vont le retrouver, n'est-ce pas ? dit-elle avec inquiétude.
- J'espère... Il doit être quelque part dans la forêt. Assommé et donc incapable d'appeler de l'aide, supposa Ron. Ils ne vont pas tarder à revenir avec lui.
- Je n'en suis pas si sûr, répliqua Harry. Ce sang que j'ai sur la main, je suis certain qu'il vient du bras de Séléné.
- Comment ça ?
Harry leur raconta leur bref échange dans l'escalier.
- Je l'ai attrapée par le bras gauche et il devait être en sang.
Ron et Hermione se regardèrent puis celle-ci se leva du fauteuil dans lequel elle était assise.
- Attendez une seconde, je reviens.
Elle disparut dans l'escalier menant au dortoir des filles et Ron fronça les sourcils.
- Elle ne compte quand même pas poser la question directement à Séléné ?
Hermione revint en moins d'une minute, l'air soucieux et fâché.
- Tu as raison Harry, elle porte des marques de griffures aux bras. Comme si quelqu'un lui avait planté ses ongles dans sa chair, et profondément, je peux te le dire.
- Comment sais-tu ça ? s'étonna Harry.
- Elle était profondément endormie, j'ai juste eu à soulever la manche de sa robe pour voir.
- Tu es folle ! s'étouffa Ron.
- Puisque je te dis qu'elle dormait ! Et puis on sort d'un combat, alors franchement, Séléné ou les vampires... Elle a des croûtes à moitié arrachées sur sa peau, comme si elle s'était éraflée contre quelque chose. Normal, il s'est passé un certain temps entre la disparition de Lupin et le moment où tu l'as revu, le sang a eu le temps de sécher, mais... Tout de même, il s'agit de son père ! Je ne peux pas croire qu'elle l'ait livré à Voldemort.
- Moi, je n'y crois pas, j'en suis persuadé, répliqua Harry avec rage. Ça ne t'a pas suffi tout ce que tu as vu et entendu ?
- Si, mais... Enfin, nous savons à quoi nous en tenir avec elle, mais je ne la vois pas faire du mal directement à l'un d'entre nous, et à plus forte raison son père !
Le passage de la tour se dégagea pour laisser passer Dean et Seamus. En le voyant, Seamus s'avança vers Harry et lui attrapa la main, tremblant.
- Je ne te dirai jamais assez merci, mon vieux, déclara-t-il. Cette saleté d'Epouvantard a bien failli m'avoir. Tu m'as sauvé la vie Harry !
- Oui, bon, ce n'était pas grand-chose, répondit Harry, agacé. Et puis on a tous combattu pour sauver les autres.
- Un truc qu'on n'oubliera jamais, remarqua Dean.
La partie droite de sa robe avait été coupée par une infirmière pour étaler de la pâte contre les brûlures sur son épaule. Un dragon mal contrôlé sans doute.
- C'est incroyable. Je pensais pas être capable de... Ou même qu'on le soit tous, et pourtant on s'en est tous tiré... Parmi les élèves du moins, grimaça-t-il.
- Ça va faire bizarre de reprendre les cours, après-demain, dit Seamus. J'ai entendu des profs en parler. Ils nous laissent demain tranquilles puis notre scolarité suit son cours... Je crois que je vais envoyer une lettre à ma mère, je ne voudrais pas qu'elle apprenne ce qui s'est passé par la Gazette.
Peu à peu, les élèves de Gryffondor rentrèrent dans leur salle commune. Tous étaient fatigués et encore hébétés de ce qui s'était passé, même ceux qui n'avaient pas participé au combat et ils n'avaient plus qu'une envie : aller dormir.
Harry, Ron et Hermione étaient aussi éreintés – si ce n'est plus – que leurs camarades, mais ils ne pouvaient se résoudre à aller se coucher tant qu'ils n'auraient pas eu des nouvelles de Lupin. Comme le silence de la salle commune et l'inactivité les énervaient plus qu'autre chose, ils redescendirent proposer leur aide à l'infirmerie.
Il ne restait plus que les élèves de Poudlard maintenant, les autres sorciers ayant tous été emmenés à Ste Mangouste, et Mme Pomfresh accepta leur aide avec joie pour veiller à ce que leurs camarades prennent leurs potions, soient convenablement installés ou tout simplement s'assurer qu'ils allaient bien.
Le soleil se couchait lorsque les équipes de recherche revinrent au château, et vu leurs mines dépitées, la battue n'avait rien donné.
- On est au moins sûrs qu'il ne se trouve pas dans la forêt, remarqua Sirius d'une voix tendues lorsque les trois jeunes gens lui demandèrent des nouvelles. Venez, Severus a déjà dû revenir de sa mission... Je l'espère pour lui.
En effet, Rogue avait déjà fait son rapport à Dumbledore depuis une heure lorsqu'ils allèrent le trouver dans son bureau, mais celui-ci avait de quoi les laisser perplexes.
- Voldemort n'a capturé personne, leur annonça Dumbledore. Remus n'est pas son prisonnier.
- Mais alors où est-il ? s'exclama Sirius. Il n'a pas pu disparaître comme ça, quelqu'un l'a forcément enlevé !
- Nous allons tout mettre en œuvre pour comprendre ce qui s'est passé, Sirius. Pour le moment, je suis aussi étonné que vous, je ne comprends pas ce qui a pu se passer.
- On... on va le retrouver, dit Sirius en hochant la tête pour s'en persuader.
Il passa ses mains sur son visage.
- Comment vais-je annoncer ça à Tara ? dit-il à voix haute.
- Voulez-vous que je m'en charge ? se proposa Dumbledore.
- Non, je préfère le faire moi-même...
Avant de partir, Sirius entraîna Harry à l'écart et le regarda avec gravité.
- Je veux que tu fasses quelque chose pour moi. Prends y toi comme tu le veux mais essaie de soutirer quelque chose de Séléné, je suis certain qu'elle sait où est Remus.
- Ne t'inquiète pas, avec Hermione et Ron, on a déjà prévu quelque chose en ce sens.
Sirius hocha la tête pour le remercier et, voyant à quel point il semblait affligé, Harry se sentit obligé d'ajouter :
- Tu as raison, on le retrouvera forcément, mais n'oublie pas ce que tu m'as dit l'été de mes quinze ans. N'agit pas inconsidérément, il ne faudrait pas que tu disparaisses toi aussi.
Son parrain eut un demi sourire.
- Te fais pas de bile, va. Je sais ce que j'ai à faire.
Cette réponse ne rassura absolument pas Harry mais Sirius devait partir et ils se dirent au revoir.
Cette victoire avait un arrière goût plutôt aigre. Les morts, Lupin disparu, Séléné qui y était sans doute impliquée, ils avaient du mal à savourer la défaite du mage noir et Harry préféra aller se coucher pour ne penser à rien. Les choses se compliquaient beaucoup trop à son goût.
La reprise des cours se fit plus facilement que ne l'aurait cru Harry. La veille, la Gazette avait consacré tout un numéro spécial à l'attaque du château. Des pages entières avaient été consacrées au combat – mais on ne parlait fort heureusement pas de ce que Harry avait accompli – et le reste du journal consistait en une suite de remise en question de Dumbledore, Fudge et certains autres quant à l'implication des élèves.
Très certainement, le bureau de Dumbledore avait été assailli par les hiboux des parents d'élèves furieux d'apprendre le risque qu'avaient couru leurs enfants. D'autres élèves avaient ainsi été retirés de l'école, mais en si petit nombre que Harry et les autres mirent du temps à l'apprendre.
Pour les autres, ils se remettaient de manière stupéfiante de la bataille. Une fois les chocs de l'affrontement et de la peur passés, ils discutaient allégrement du courage dont ils avaient fait preuve, se vantant auprès de ceux qui étaient restés dans la Grande Salle, pour lesquels ils faisaient figure de héros.
Une chose, néanmoins, avait considérablement modifié la vie au château et devrait un jour lointain changer de manière spectaculaire les traditions de Poudlard. D'avoir combattu côté à côte avait rapproché les maisons plus que jamais auparavant. Les tensions minimes qui avaient pu exister entre Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffle avaient totalement disparu et même les relations avec les Serpentard s'étaient améliorées. Certainement pas en ce qui concernaient les plus anciens élèves, mais les première et seconde années, ainsi que certains troisième se montraient nettement moins agressifs et associables, de sorte qu'on voyait de plus en plus souvent la scène insolite d'un jeune Serpentard discutant avec un Gryffondor sans marque apparente d'hostilité.
Le collège avait repris ses droits et les guerriers d'hier étaient redevenus des élèves soucieux de leurs examens avec un petit quelque chose en plus. Harry aurait aimé retrouver cette insouciance, de même que Ron, Hermione, Neville et Ginny, mais tous cinq en savaient beaucoup trop sur les coulisses de cette guerre pour participer pleinement à la désinvolture de leurs camarades.
Harry passa voir Ginny à l'infirmerie ce jour-là. Il se sentait un peu coupable de l'état de tous ceux qui avaient été blessés dans la mesure où c'était lui qui avait insisté auprès de Dumbledore pour que certains élèves puissent prendre part à l'affrontement.
- La poisse ! s'énerva Ginny. J'ai assuré à Mme Pomfresh que je me sentais d'attaque mais elle refuse catégoriquement que je participe au match d'après-demain. Je suis désolée Harry.
- Il faut que tu récupères, sourit Harry, amusé par la fougue de la jeune fille.
- Tu vas me trouver un remplaçant pour le match ? demanda Ginny, qui semblait toujours aussi furieuse contre l'infirmière.
- C'est certain que ça créera un déséquilibre si nous ne sommes que six contre les Serdaigle, mais il est trop tard pour trouver un nouveau poursuiveur. Il risquerait d'être un poids pour l'équipe vu que nous avons déjà mis au point les stratégies. Non, je fais confiance à Dean et Fabian. Nous allons nous entraîner ce soir et demain pour qu'ils trouvent leurs marques.
- Avec toi comme capitaine, vous gagnerez même si vous ne jouez qu'à quatre ! s'exclama Ginny en souriant.
Elle grimaça.
- Mais quand même... Pustule de troll et fiente de hibou ! J'aurai bien participé match !
Le sourire de Harry se figea alors qu'il lançait un coup d'œil à la fenêtre. Séléné revenait de la forêt Interdite une fois de plus. Ginny suivit son regard et observa un instant Harry en silence. Quand il s'en rendit compte, il fronça les sourcils, sur ses gardes.
- Quoi ?
- Je suis certaine que Ron et Hermione n'ont pas osé te le faire remarquer, dit-elle, mais compte pas sur moi pour compatir. Ça, pour haïr Séléné, tu la hais, et même trop à mon avis.
- Tu veux dire quoi ? demanda Harry, méfiant.
- Qu'une partie de toi voudrait bien croire ce que prétend Tara, répondit sèchement Ginny. Que tu la haïsses autant, et toutes les fois où tu n'arrêtes pas de l'aborder pour lui dire ce que tu penses, sont bien la preuve que ce n'est pas seulement à elle que tu en veux mais à toi aussi, parce que... tu l'aimes toujours.
- Je n'aime pas Séléné, répliqua Harry.
Mais ses mots manquaient de conviction. Ginny avait une façon d'aborder le sujet à vif qui le faisait douter. Il savait qu'il n'aimait plus Séléné, mais de là à dire qu'il voulait qu'elle disparaisse de sa vie...
- Bon, disons que tu tiens à elle, alors, se corrigea Ginny.
Elle marqua une pause durant laquelle Harry se sentit mal à l'aise. Il se décidait à laisser Ginny tranquille lorsqu'elle reprit la parole.
- Tu ne dois pas oublier qui elle est, ni ce qu'elle a fait. Nous savons tous très bien qu'elle est impliquée dans la disparition de Lupin.
Harry soupira et se frotta le visage avec vigueur.
- C'est évident... Tu as sans doute raison, Ginny, reconnut difficilement Harry. Mais c'est pour ça que je me force à lui montrer à quel point je lui en veux. Parce qu'à chaque fois que je le fais, sa réponse détruit le peu qu'il reste de mes sentiments envers elle.
Ginny hocha la tête et attrapa la main de Harry.
- Elle ne vaut pas la peine que tu te mettes dans ces états. Tu as besoin de souffler, Harry.
Il lui adressa un sourire et serra la main de Ginny.
- Merci de t'inquiéter pour moi, je ne suis pas sûr de le mériter.
- Si Harry, crois-moi, tu le mérites, lui assura Ginny avec un grand sérieux.
En sortant de l'infirmerie, Harry se sentait un peu mieux qu'avant. Il était reconnaissant à Ginny de lui avoir fait dire ce dont il n'aurait jamais parlé avec Ron ou Hermione. Quelques minutes auparavant, il avait songé aborder de nouveau Séléné pour lui faire cracher le morceau au sujet de Lupin, mais il avait abandonné son projet. D'une certaine manière, il avait promis à Ginny de ne pas recommencer et, de toutes façons, lorsqu'Hermione saurait lancer le Legilimens, ils sauraient tout...
Il fronça les sourcils. Il fallait qu'ils se dépêchent car il doutait que Lupin ait tout son temps, en espérant qu'il ne soit pas trop tard... Harry chassa cette sombre pensée. Lupin ne pouvait pas mourir, il ne le devait pas, trop de gens avaient besoin de lui.
Le jour du match, les Gryffondor se retrouvèrent donc à six contre sept pour la première de leur capitaine. Les règles du jeu n'empêchaient pas ce genre de jeu tant que les deux équipes étaient d'accord, ce qui était le cas.
- Cette coupe de Quidditch se sera fait attendre, mais nous voilà enfin à la rencontre entre Gryffondor et Serdaigle ! s'exclama July Marden.
- Rappelons que l'équipe de Gryffondor part avec un handicap puisque Ginny Weasley, qui joue en temps normal au poste de poursuiveur, est dans l'incapacité de participer à ce match. Harry Potter, nouveau capitaine de Gryffondor a préféré jouer sur l'expérience de ses joueurs au lieu de la remplacer. La suite des évènements va nous dire si cette solution était la meilleure ou non.
Mme Bibine se trouvait au centre du terrain et fit signe aux deux capitaines de se serrer la main. Harry serra celle du capitaine des Serdaigle sans parvenir à sourire. Comme venait de le dire Stephen Gatry, on allait le juger par rapport à ce premier grand choix en tant que capitaine et il espérait de tout cœur ne pas s'être trompé.
Le professeur Bibine siffla pour que les joueurs décollent et les préoccupations de Harry s'envolèrent en même temps que lui. Il savait que Dean et Fabian pouvaient s'en sortir sans Ginny. Ils auraient sans aucun doute beaucoup de mal mais il faisait confiance à Ron pour que l'écart de but ne soit pas trop important et aux batteurs pour gêner leurs adversaires.
Harry lança un coup d'œil à Séléné et leurs regards se croisèrent. Etrangement, Harry savait qu'il existait entre eux un accord tacite, jamais prononcé, qui faisait que le terrain de Quidditch devenait territoire neutre le temps des matchs. Séléné occuperait sa place de batteur comme le faisait Sarah, sans chercher à défavoriser Gryffondor. De plus, elle n'y avait même pas intérêt si elle souhaitait conserver les bonnes grâces des autres élèves.
- Fabian Graster récupère le souafle ! C'est parti ! s'écrièrent July et Stephen d'une même voix.
Très vite, les deux poursuiveurs firent montre d'une grande habileté à exécuter les techniques de feintes inventées par Harry. Il ne leur fallut pas plus de dix secondes pour passer les Serdaigle et marquer le premier but de la rencontre.
- Ça c'est du jeu ! s'enthousiasma July. Une percée impressionnante dans la défense de Serdaigle qui permet à Gryffondor d'ouvrir la marque !
- Mais attention, Serdaigle est reparti vers les buts... Ils...
- N'ont aucune chance! rugit July, au comble de la joie. Séléné Hilton vient de renvoyer un cognard bien placé et Gryffondor repart à l'attaque. Fabian Graster est animé d'une rage extraordinaire. Personne ne peut l'arrêter. Regardez moi ç...
- Bravo à Sarah Allstar pour avoir percuté le cognard renvoyé par Jirsen, le batteur de Serdaigle ! Graster a le champ libre et VINGT POINTS POUR GRYFFONDOR !
Le début de match avait été rapide mais Fabian et Dean s'essoufflaient au fil du match, ne pouvant attaquer qu'à deux. L'équipe de Serdaigle parvint à marquer plusieurs buts et Gryffondor menait de cent cinquante points lorsque Harry repéra le Vif d'Or. L'attrapeur adverse – un garçon qui remplaçait Cho Chang puisque celle-ci avait fini ses études à Poudlard – l'avait également aperçu et fonça en même temps que Harry. Celui-ci ne s'en inquiéta pas. Il n'avait aucune chance, sur son comète 204 contre...
Harry n'aurait jamais su dire ce qu'il s'était passé, il n'eut pas le temps d'y réfléchir. D'un seul coup, il devint aveugle et glissa de son balai, inconscient. Il venait de s'évanouir.
Il tombait dans un puit sans fin mais il n'était pas seul. Il sentait plus qu'il ne voyait Séléné à ses côtés et était certain qu'elle était la cause de ce qui lui arrivait.
- Qu'est-ce que tu fais ? hurla-t-il dans le vide.
- Espèce d'idiot ! s'exclama la voix paniquée de Séléné. Je n'y suis pour rien !
Harry aurait eu du mal à la traiter de menteuse en entendant le ton terrifié de sa voix. Lui-même n'était pas rassuré. Où allait les mener leur chute ? Autre rêve ou réalité ? Un piège de Séléné ?
Il se sentit brusquement ralentir alors que les ténèbres s'éclaircissaient. Ils se retrouvèrent plusieurs mètres au-dessus de la plaine de leur rêve, sauf qu'elle était différente. La forêt était beaucoup moins avancé et une quinzaine de personnes habillées de robes blanches, beiges ou grises étaient disposées en cercle en son centre. Tout autour d'eux – là où auraient dû se trouver les premiers arbres – de nombreuses stèles de pierre remplies d'inscriptions se dressaient vers le ciel.
Les gens réunis avaient tendu leurs baguettes vers le point central de leur cercle en prononçant des incantations dans une langue que ni Harry ni Séléné ne pouvaient comprendre. Les rayons qui jaillirent se réunirent au centre pour former une boule de lumière. Celle-ci s'éleva de quelques mètres puis sembla se décharger dans les pierres plates.
Une fois que la totalité de l'énergie ait été distribuée, les sorciers se retournèrent vers les stèles, leurs baguettes toujours levées, mais ils n'eurent pas le temps d'en faire plus. Des sylphes surgirent de la forêt et leur fit lâcher leurs baguettes à l'aide de leur magie.
Un échange véhément de paroles eut lieu entre un des sylphes et le seul sorcier à posséder une robe totalement blanche. La dispute devint si violente que le sylphe envoya une boule d'énergie sur le sorcier, qui fut éjecté plusieurs mètres plus loin. En quelques secondes, les sylphes eurent rassemblés la totalité des sorciers et firent tomber sur eux la poussière fine qui surgissait de leurs ailes. Ils disparurent et le sylphe tourna le regard vers Harry et Séléné.
Harry ne savait trop s'il regardait simplement le ciel ou les voyait et il ne le sut jamais. Lui et Séléné se remirent tout à coup à tomber dans un tourbillon de couleurs et de sons jusqu'à ce qu'il distingue la voix de Ron.
- ...coute moi ! Harry ! Harry ! Réveille toi !
Il ouvrit brusquement les yeux, le souffle court et regarda autour de lui. Il avait extrêmement mal à la tête et mit du temps à comprendre qu'il se trouvait à l'infirmerie.
- Qu... Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il en ayant du mal à trouver ses mots.
- On n'en sait rien, murmura Hermione, tremblante.
- Tu te sens bien, Harry ?
Il se rendit seulement compte que Dumbledore se trouvait avec eux.
- Oui, je crois, dit-il en se redressant.
- Séléné ?
Dans le lit d'à côté, Séléné était déjà assise sur son lit. La respiration difficile, un étrange rictus sur le visage, elle se contenta de hocher la tête.
- C'est incroyable ce truc ! s'exclama Dean. Comment ça se fait que vous vous soyez évanouis en même temps ? Que vous est-il arrivé ?
- La fatigue, je suppose, répondit Séléné avant que qui que ce soit ne parle.
Elle sortit de son lit mais Mme Pomfresh s'interposa.
- Où croyez-vous aller jeune fille ? Il est hors de question...
- Laissez Pom Pom intervint Dumbledore. Je crois bien que miss Hilton a besoin d'air.
Il regarda Séléné par-dessus ses lunettes demi lune et la jeune fille lui adressa un sourire de remerciement très convaincant.
- Oui, professeur. J'ai juste besoin d'air.
Elle sortit, suivie de Dean et Sarah, et Dumbledore se tourna vers Harry.
- Te souviens-tu de quelque chose ?
Un instant, Harry songea lui raconter ce qu'il venait de voir mais il se souvint le tabou. Il ne devait pas parler de la plaine aux autres. Même avec Séléné du côté de Voldemort, cette règle ne pouvait pas changer. Or, Dumbledore voudrait sûrement plus de précisions que ses amis.
- Rien, professeur. Je me souviens du match, et puis l'infirmerie.
- Bien, dans ce cas je vais vous laisser... Et n'hésite pas à venir me voir si tu veux me faire part de quelque chose.
Evidemment, le professeur n'était pas dupe. Dés qu'il eut quitté l'infirmerie, Hermione plongea son regard dans celui de Harry.
- Alors ?
Il eut un demi sourire et leur raconta la scène à laquelle il avait assisté.
- Une altercation entre des sylphes et des sorciers ? s'étonna Ron. Pourquoi as-tu vu ça ?
- Bonne question, et Séléné était aussi surprise que moi.
- Et même choquée, vous avez vu sa tête ?
- Et le match ? demanda brusquement Harry.
Il baissa la tête, rembruni.
- Je suppose que Serdaigle a gagné...
- Ben... C'est bien leur attrapeur qui a eu le Vif, forcément, mais ça s'est terminé en match nul, puisqu'on avait cent cinquante points d'avance.
Harry soupira.
- Je suppose qu'on peut considérer ça comme un bon début, grommela-t-il.
- Si ça peut te rassurer, tout le monde dit que tu as bien fait de ne pas me remplacer et de faire confiance à Dean et Fabian, le consola Ginny, qui se trouvait près d'eux.
- Oui, et on se rattrapera sur le prochain match, dit Ron avec vigueur.
- Miss Weasley ! Qui vous a autorisé à quitter votre lit ! rugit l'infirmière en revenant dans la salle.
Grommelant, Ginny retourna se coucher et Harry se rapprocha de Ron et Hermione.
- En tous cas, on va intensifier les séances de Légilimancie à compter d'aujourd'hui. Tu es d'accord Hermione ?
- Dans la mesure où je veux y arriver au plus vite, pas de soucis !
(à suivre...)
