Benichoukos : lol ! décidément ! t'attends que ça, pas vrai ? ;-) Eh bien, si ça doit arriver (:-D) ce sera pour dans un trèèèèèèèèèèès long moment.

David : Ne t'inquiète pas pour ce problème, il est absolument voulu ! A un moment, quelqu'un dira que si Voldemort met autant de temps pour créer son arme c'est parce que la plus grosse difficulté réside dans le fait de la régler pour que lui-même ne soit pas atteint.

Ti booh : PTDR ! Ca fait une personne à rajouter sur ma liste de personne qui me haïssent plus que Drago hait Harry. (Et elle est infiniment longue !) Alors 1) Je sais que j'ai abusé, j'adore abuser :-D ; 2) PARCE QUEEEEEEEEEEE ! (spéciale dédicace à Marie, alias Kid ;-) ) ; 3) Finalement, je ne vais pas m'en vouloir, ça servirait à rien. Et pis ce genre d'overdose, promis, c pas dangereux ! Quoi que... lol Des fautes d'ortho ? SACRILEGE INFAME ET HORREUR ABSOLUE !!! Où ça ? Où ça ? Dis-moiiiiiiiiii ! (...oui ! Andy !... Hem) Bref, dis-moi où y'a des fautes avant que le déshonneur s'abatte sur moi ! (Comment ça je dramatise ? Meuh non.)

Milady2 : Ben comme tu vois, dsl, mais tu es la dernière à avoir reviewer. (Y'a que des insomniaques sur ce site ! Et j'en fais partie... lol) Non, non, pas surpris, il est con, tout simplement PTDR ! Tu aimes la bibli, alors je t'aime ! lol C vrai que saisir une part du passé des persos aide à mieux les comprendre, j'aime bien faire ça ;-)

Je viens de me rendre compte (bis) que j'ai oublié de préciser quelque chose au sujet du miroir de Sirius. A la fin du cinquième tome, celui-ci se brise lorsque Harry le jette dans sa malle donc, ERREUR ! me crierez-vous, et moi de vous répondre que non. Dans mon récit, Sirius n'est pas mort, ce qui fait que la plupart des choses qui suivent le chapitre 35 se modifient, entre autre le fait que le miroir soit cassé donc NO ERROR ! lol

Chapitre 22 : Victoire et mauvaise nouvelle (Préparez vos doigts, vous allez bientôt vouloir m'étrangler, après la lettre de R.J.L., pour être plus précise :-P )

Harry ne fut pas mécontent de se retrouver à Poudlard à la rentrée. Au moins ici, il pouvait éviter Ginny et il espérait que la jeune fille oublierait cette déconvenue au contact des autres. Poudlard était rempli de types sympas avec lesquels elle serait sans aucun doute mieux qu'avec lui. Mais surtout, ils pourraient bientôt mettre en place l'opération légilimancie.

Ron et Hermione n'avaient pas pu s'exercer à Square Grimmaurd car ceux de l'Ordre se seraient vite rendus compte de ce qu'ils faisaient et il était certain qu'ils auraient désapprouvés, même Sirius. Aussi se rendirent-ils dans la salle sur demande dés la fin du premier jour de cours.

A la fin de la séance, Hermione annonça fièrement qu'elle pensait sérieusement être prête la semaine prochaine.

- Le problème, ça va être la manière de l'aborder, grimaça Ron.

- On n'a pas le choix, j'ai besoin de voir ses yeux pour être sûre de réussir, je ne suis pas assez expérimentée. Tu devras la distraire pendant que je lancerai le sortilège... Espérons qu'elle ne remarquera rien.

- Je vais lui donner l'occasion de me rabaisser, grommela Ron, comme ça, elle sera totalement accaparée par moi.

- Je suis sûre que tu y arriveras, sourit Hermione en lui déposant un baiser sur la joue.

- Je resterai dans... Aïe !

Sa cicatrice venait de le lancer de nouveau et les deux autres le regardèrent avec inquiétude.

- Dis-moi qu'il est en colère, supplia Ron.

- Je te le dis, répondit Harry avec un demi sourire. Et ça, ça signifie la même chose que d'habitude.

Et effectivement, La Gazette titrait le lendemain matin : Les géants débusqués, la menace s'amenuise !

- Grâce aux infos de Jean, évidemment, remarqua Ron. Il avait dit qu'ils ne tarderaient pas à se charger d'eux.

- Sans doute, mais je ne crois pas que ça change grand-chose, soupira Hermione, avec le manuscrit de Gransit, Voldemort n'a que faire des géants.

- Il était quand même furieux hier, dit Harry, donc ça ne doit pas l'indifférer tant que ça et je le comprends. Les géants étaient une sorte de garanti, il ne peut plus compter sur eux, et comme j'ai considérablement réduit le nombre de détraqueurs à son service...

Hermione frissonna et attrapa la main de Ron.

- Oui, ça doit quand même le gêner.

- Depuis quand vous sortez ensemble ? s'étonna soudain Dean en voyant la main d'Hermione dans celle de Ron.

Les oreilles de Ron rougirent mais Hermione redressa la tête dignement.

- Depuis ces vacances, répondit-elle calmement. Pas vrai, Ron ? ajouta-t-elle en lui souriant.

Ron hocha la tête en la regardant comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde.

- Oui, depuis Noël, confirma-t-il.

Harry vit que Séléné regardait dans leur direction mais elle ne fit aucun commentaire. Le jeune homme se garda bien d'aller la chercher mais il se demandait pourquoi elle ne faisait aucune réflexion, surtout qu'elle avait de quoi faire. L'an dernier, c'était bien elle qui avait proposé directement que Ron et Hermione sortent ensemble. Une seule remarque à ce sujet aurait sans aucun doute jeté un froid entre Ron et Hermione, alors pourquoi ne sautait-elle pas sur l'occasion ?

Après le cours de rituel, Hermione alla parler au professeur Kidam et rejoignit Ron et Harry dehors en secouant la tête.

- Je lui ai demandé s'il connaissait un rituel ressemblant à celui que tu as vu dans ta vision, Harry, mais il ne voit pas à quoi cela pourrait correspondre. Il pense que les sorciers que je lui ai décrit étaient des druides de l'ancien temps, ensuite il m'a demandé pourquoi je voulais savoir ça et j'ai dû m'échapper avant qu'il ne pose trop de questions.

- Des druides, des sorciers grecs, une plaine, des sylphes, tu m'expliques le rapport ? grogna Harry.

- Les sylphes ! s'exclama Hermione. Sommes-nous bêtes ! On n'a qu'à demander à Luclam, lui, il acceptera sûrement de nous aider.

- Pas si sûr, remarqua Ron, mais ça vaut le coup d'essayer. Le problème, c'est qu'il faut trouver le moyen de lui parler seul à seul.

- On y est déjà arrivé, alors pourquoi... Harry !

Mais le jeune homme avait déjà disparu dans un autre couloir, courant aussi vite qu'il le pouvait.

Alors qu'il discutait avec Ron et Hermione il avait aperçu un reflet bleu métallique et ça lui avait suffit pour prendre en chasse cet éclat fantôme. Il l'apercevait à chaque fois au moment où il tournait où montait les escaliers et parcourut ainsi une bonne distance dans la château en bousculant les personnes qui se trouvaient sur son chemin.

Essoufflé, il tourna dans un couloir et s'arrêta pile à temps pour ne pas entrer en collision avec la sylphide qui se trouvait au milieu.

- Oh ! Je... je suis désolé... souffla Harry d'une respiration saccadée.

Le reflet bleu n'était plus nulle part en vue, il l'avait perdu et pesta intérieurement.

- Vous semblez vous être remis de votre épreuve, dit la sylphide.

Harry la regarda et se rendit compte qu'il s'agissait de Libéselle, la sylphide qui lui avait sauvé la vie sur le champ de bataille.

- J'ai eu plus de chance que les autres, remarqua-t-il, et sans vous...

- Laissons cela, les sylphes n'ont pas de dettes envers une autre personne. Je ne vous ai pas sauvé pour que vous m'en soyez redevable.

Le jeune homme la regarda sans répondre, un peu surpris par ses paroles puis songea brusquement à ce que Luclam leur avait dit à son sujet. D'après ce qu'il savait, Libéselle était la plus encline à les aider.

- Excusez-moi, mais pourrais-je vous poser une question ?

- Faîtes donc, je verrais bien si je souhaite y répondre ou non.

Harry lui décrivit la scène qu'il avait vu en prétendant en avoir entendu parler puis lui demanda si elle savait à quoi correspondait cette scène. La sylphide ne répondit pas immédiatement. Elle fixa Harry de ses grands yeux bleus puis secoua la tête d'un mouvement brusque pour dégager ses cheveux.

- Les sylphes et les sorciers ne se sont jamais très bien entendus, remarqua-t-elle, et il est souvent arrivé, par le passé, que vos semblables empiètent sur nos territoires sans y être invités. Où se déroulait ce rituel ?

Harry se mordit la lèvre inférieure, toujours ce tabou instinctif qui lui interdisait de révéler la description de la plaine et du reste.

- Je n'en sais rien, répondit-il. Merci de m'avoir répondu, au revoir.

Il s'éloigna à pas vifs pour éviter qu'elle ne lise dans ses pensées mais se retourna avant de sortir du couloir.

- Je suis désolé pour vos morts lors de la bataille. Votre reine a dû avoir du mal à convaincre les vôtres de continuer à nous aider.

- Les sylphes s'engagent au bout de leurs traités, dit Libéselle, nous n'avons pas pour habitude de prendre la fuite et nous connaissons la guerre... Quant à notre reine Lodéria, elle a perdu la vie six nuits après l'affrontement des suites d'une très grave blessure.

La nouvelle stupéfia Harry.

- Votre reine est... morte...

- Depuis plusieurs semaines maintenant.

- Mais alors ça veut dire que...

- Harry !

Ron et Hermione accoururent vers eux.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris ? souffla Ron. On t'a cherché part... Euh... Bonjour.

La sylphide hocha dignement la tête pour les saluer.

- Je vous prie de m'excuser, mes affaires m'appellent. Pour ne pas vous servir.

Elle s'éloigna et Ron se tourna vers Harry.

- De quoi parliez-vous ?

- Lodéria, leur reine, est morte quelques jours après la bataille.

Hermione porta ses mains à sa bouche en un geste horrifié.

- Oh non ! Ce n'est pas possible...

- Attends une seconde, si Lodéria est morte, c'est que Libéselle a dû lui succéder, non ? remarqua Ron. C'est positif, Libéselle a les pleins pouvoirs sur les siens, et comme elle souhaite nous aider...

- Tu oublies qu'il y avait deux autres possibles successeur, lui rappela Hermione.

- C'est quand même elle qui a incité Lodéria à venir nous aider d'après Luclam, c'est qu'elle devait être donnée favorite, non ? dit Harry en réfléchissant. En tous cas, j'espère que c'est elle, parce qu'on a bien besoin de leur secours en ce moment.

- Et vous n'avez parlé que de ça ? s'étonna Hermione.

- Non, je lui ai demandé pour la scène avec les druides...

Il leur rapporta les explications de Libéselle et Ron fronça les sourcils.

- Ça nous fait un nouveau rapport aberrant à trouver, dit-il. Le miroir de Parenze et une guerre territoriale... Je vous ai déjà dit que ça faisait un moment que j'étais perdu ?

- Tu n'as pas tort, confirma Harry, ça commence à faire beaucoup... Mais pour le moment, priorité au match contre les Serpentard !

Ce week-end là, un vent glacial cinglait les visages et agressait la peau mais, comme à l'accoutumé, tout le collège était là. Les élèves auraient préféré se faire couper un membre plutôt que de ne pas assister à un match de Quidditch, et surtout celui-là. Les rencontres Gryffondor–Serpentard étaient toujours l'occasion d'un spectacle stupéfiant.

- Aujourd'hui dous allons boir à l'œubre les éguibes de Gryvondor et Zerbendard, lança Stephen Gatry, qui s'était attrapé un mauvais rhume la veille mais avait tenu malgré tout à commenter le match en compagnie de July.

- Une rencontre attendue, c'est certain, s'exclama July. Rappelons que cette année, les deux équipes ont changé de capitaine. Potter et Malefoy se serrent la main à la demande de Mme Bibine.

- Ou bludôt ezzais de ze broyer les os, grommela Stephen avant de se moucher.

Il n'était pas loin de la vérité, leurs yeux lançant des éclairs, aussi bien Harry que Malefoy aurait été ravi d'entendre le doux craquement des os de l'autre. Le professeur Bibine donna un coup de sifflet et les joueurs s'élancèrent dans les airs. Harry était plus confiant que jamais. Les Serpentard auraient beau être aussi déloyaux qu'ils l'étaient d'habitude, l'équipe n'était composée que d'excellents joueurs.

- Et c'est Serpentard qui récupère le souafle ! Jerkins est à l'attaque ! Non, immédiatement touché par un cognard envoyé par Sarah Allstar. Ginny Weasley a le souafle, Graster, Thomas, Weasley, Thomas, Weasley, BUT !

- Ils ont bangé le lion de leur baddière, ma barole ! s'étouffa Stephen.

Harry était lui-même impressionné par les performances de ses coéquipiers, malgré le vent, leurs passes avaient été d'une rapidité et d'une précision extraordinaires, dignes de la finale de la coupe du monde de Quidditch qui avait opposé la Bulgarie à l'Irlande.

Et ils ne faiblirent pas par la suite. Les Serpentard n'avaient même aucune chance de toucher le souafle, Crabbe et Goyle étaient trop lents pour parvenir à toucher les joueurs de Gryffondor et Sarah et Séléné s'en donnaient à cœur joie pour déstabiliser les joueurs de l'équipe adverse. Si bien que Gryffondor menait par cent soixante à zéro au bout d'une demie heure de jeu, alors que le Vif restait toujours invisible.

Malefoy semblait extrêmement mécontent de ses équipiers et ne cessait de leur lancer des conseils avec fureur ou de les insulter.

- On dirait que vous êtes un peu débordé, Malefoy, remarqua Harry avec un sourire narquois.

- Même si vous gagnez, cette victoire sera aussi la nôtre, répondit Malefoy avec hargne. Puisqu'Elle est finalement plus proche de nous que de vous.

En disant cela, il désigna du menton Séléné et ricana.

- On dirait que votre magnifique histoire d'amour s'est finie en queue de serpent.

- Tu ne fais pas tant le fier face à elle, répliqua Harry.

Malefoy pâlit et Harry sut qu'il avait vu juste. Séléné ne s'en prenait pas qu'à Rogue.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, Potter, rugit Malefoy alors que Gryffondor marquait son vingtième but sous les hourras de ses supporters.

Brusquement, Harry ne s'intéressa plus à Malefoy et piqua vers le sol.

- Tu ne crois pas m'avoir deux fois, lui cria son ennemi derrière lui.

Harry ne l'entendait pas à cause du vent qui sifflait à ses oreilles mais il savait qu'il ne l'avait pas suivi et ralentit donc sa course sans quitter le Vif des yeux.

- Bodder a rebéré le Bif ! s'écria Stephen. Il fonze dezzus !

Malefoy comprit brusquement qu'il ne s'agissait pas d'une feinte et partit à la poursuite de Harry sans savoir que celui-ci n'attendait que ça. Lorsqu'il fut sûr que Malefoy était dans son sillage, il accéléra de nouveau en s'assurant que Malefoy restait toujours pile derrière lui. La manœuvre lui demandait une totale concentration car il ne devait pas perdre le Vif non plus, qui se trouvait non loin des pieds des tribunes.

Arrivé à moins d'un mètre, Harry bascula soudain sous son balai en descendant de quelques centimètres. Malefoy, surpris de se retrouver brusquement avec un espace vide devant lui, eut un sursaut et remonta sur sa trajectoire, faisant fuir le Vif vers le bas, que Harry put rattraper sans soucis tout en se redressant d'un mouvement virtuose pour ne pas s'écraser à terre. Malefoy, emporté par sa course, évalua mal sa trajectoire et s'écrasa littéralement contre les tribunes avec fracas.

- IL A ATTRAPE LE VIF ! IL A ATTRAPE LE VIF ! exultait July Marden. GRYFFONDOR GAGNE !

- Bar drois zent zoixante à zéro, dit Stephen avant d'éternuer. Incroyabe, z'est du jabais vu !

Du jamais vu, c'était le cas de le dire. Les Gryffondor n'avaient pas seulement écrasé les Serpentard, ils les avaient exterminé. Il leur faudrait pas mal de temps pour se remettre de cet échec – sans doute autant que Malefoy qui semblait vraiment très sonné par son accident.

- BRAVO CAPITAINE ! s'écria Ron. Tu avais raison ! Tu nous réservais une belle surprise ! C'est bien toi le meilleur !

- C'est vous tous ! rigola Harry. Vous n'avez jamais aussi bien joué, vous êtes dignes des plus grands champions !

L'espace d'une soirée, tous les soucis furent oubliés. Jamais, dans l'histoire de Poudlard, on n'avait vu un tel score au final et les Gryffondor fêtèrent l'événement jusque bien après que McGonagall soit venue pour leur sommer de se coucher.

C'est dans une ambiance d'allégresse que les Gryffondor, mais aussi les Serdaigle et les Poufsouffle, entamèrent leur deuxième semaine de cours après les vacances. Les Serpentard, eux, faisaient grise mine et évitaient de faire trop les malins.

Harry se réjouissait de ne pas avoir Rogue le lundi, il n'osait imaginer dans quel état cette défaite l'avait mis alors même qu'il était déjà furieux à cause de Séléné.

- Comment se portent les héros ? demanda soudain une voix railleuse derrière eux alors qu'ils se rendaient dans la Grande Salle pour manger.

- Bonjour Luclam, comment allez-vous ? demanda Hermione.

- C'est un honneur pour un modeste sylphe tel que moi que vous vous préoccupiez de ma santé, assura-t-il d'une voix ironique avant d'éclater de rire.

De toute évidence, il allait très bien.

- Vous êtes resté ici pendant les vacances ? l'interrogea Ron.

- Il n'y a pas de vacances pour les sylphes, du moins pas les mêmes que les vôtres, et nous parlons plus volontiers de détente que de vacances. Quoi que la plupart d'entre nous ont du mal à se détendre après la mort de Lodéria, remarqua-t-il sérieusement.

- Pourquoi ? s'étonna Harry. Libé... Son successeur n'est pas à la hauteur ?

Luclam les regarda d'un air incrédule puis éclata de nouveau de rire.

- Tu te rends compte ? s'esclaffa-t-il. Ils pensent que c'est toi qui as pris la suite de Lodéria !

Les trois jeunes gens se tournèrent brusquement pour se rendre compte que Libéselle se trouvait juste derrière eux.

- Je me rends surtout compte qu'une fois de plus, tu as été trop bavard, le réprimanda Libéselle, agacée. Et tu sais bien qu'il ne faut pas lire leurs pensées.

- Désolés, mais cette idée était tellement visible que je l'ai interceptée par réflexe. Pour ne pas vous servir !

Il riait encore lorsqu'il passa la porte du hall, comme s'il venait d'entendre la meilleure blague au monde.

- Excusez-nous, nous pensions que... commença Hermione, gênée. Enfin, on avait l'impression que Lodéria vous écoutait, alors nous nous sommes dit que vous étiez forcément devenue la reine à sa mort.

- Les sylphes ne se vexent pas pour si peu, les rassura Libéselle, c'est plutôt l'insouciance de Luclam qui commence à devenir énervante. Non, je n'ai pas succédé à Lodéria, même si elle l'aurait souhaité.

- Je ne comprends pas, ce n'est pas vos reines ou vos rois qui désignent leur successeur ?

- C'est le cas, mais à leur mort, le règne des prétendants est mis aux voix devant tous les sylphes, c'est ainsi que nous fonctionnons. Magfou est devenu le nouveau roi de mon peuple et c'est beaucoup mieux ainsi... Je ne mérite pas l'honneur que m'avait fait Lodéria.

- Pourquoi dîtes-vous ça ? Parce que vous ne pensez pas comme vos semblables ? Il n'y a pas de mal à vouloir aider les autres, rétorqua Hermione.

- Luclam est décidément trop loquace, répliqua Libéselle avec mauvaise humeur. Pour ne pas vous servir, jeune gens.

- On s'est réjoui trop vite, commenta Ron en s'asseyant à la table de Gryffondor.

- Oui, mais bon, on ne le connaît pas, ce Magfou, il est peut-être très bien, remarqua Harry.

- En tous cas, ils restent ici, c'est déjà ça.

Hermione jeta des regards à droite et à gauche puis se pencha vers les garçons en baissant la voix.

- Vous êtes toujours prêts pour demain ?

- Plus que jamais, assura Harry. Elle ne va même pas comprendre ce qu'il se passe.

Un petit hibou se posa soudain sur la tête de Ron. Il portait une enveloppe sur laquelle était écrit : Harry, de R.J.L.

- C'est de Lupin, dit Hermione. Pourquoi envoie-t-il un courrier tout à coup ?

Pris d'un mauvais pressentiment, Harry décacheta vivement l'enveloppe pour trouver un parchemin vierge.

- Le miroir de Sirius, murmura Ron.

Ils montèrent quatre à quatre les escaliers jusqu'à la tour Gryffondor.

- Hermione, je n'ai pas vu Séléné ce matin, elle était dans le dortoir lorsque tu t'es réveillée ?

- Non, répondit Hermione en pâlissant.

Ils se précipitèrent dans le dortoir et Harry sortit en hâte le miroir de sa malle pour mettre la lettre par-dessus, elle fut aussitôt absorbée.

Harry, et vous tous d'ailleurs,

Dumbledore ne voulait pas que je vous prévienne mais Tara m'a convaincu qu'il ne fallait pas vous cacher cela. Sirius était parti en mission la semaine dernière et il aurait dû rentrer hier, mais nous n'avons plus aucune nouvelle. Il semblerait qu'il est disparu.

Surtout, ne faîtes rien d'inconsidéré ! Nous espérons que son ravisseur soit le même que le mien, ce qui laisserait supposer qu'il le libérera tout comme il l'a fait avec moi.

Je vous tiendrais au courant autant que possible de la suite des événements mais – je vous le répète – n'agissaient pas sur le coup de l'émotion ! J'ai contourné les ordres de Dumbledore et j'espère bien ne pas m'être trompé en vous faisant confiance.

Restez au château, où vous êtes en sécurité, en espérant que ma prochaine lettre sera pour vous annoncer le retour de Sirius.

Remus Lupin

- C'est pas possible, souffla Harry. Sirius... C'est pas vrai !

- Mais qu'est-ce qu'il se passe ? D'abord Lupin, ensuite Sirius... remarqua Ron.

- C'est un coup de Séléné, j'en suis sûr ! s'énerva Harry en se levant pour faire les cent pas, incapable de rester debout. C'est pour ça qu'elle n'est pas là aujourd'hui !

- Comment ferait-elle pour sortir de Poudlard sans que Dumbledore s'en aperçoive ? lui demanda Hermione.

- Je l'ai bien fait en troisième année, répliqua-t-il. Grâce à la carte du Maraudeur et à la cape d'Invisibilité mais je l'ai fait.

- Comme le dit Lupin, si c'est encore elle, elle va le relâcher.

- D'accord mais qu'est-ce qu'ils leur font, hein ? s'écria Harry. Je te capture, je te relâche et ça m'amuse ? Ils leur font forcément quelque chose !

- Sans aucun doute mais nous le saurons demain, lui rappela Hermione. Il vaut mieux éviter de faire des remarques à Séléné si elle revient ce soir, ça compromettrait nos projets pour demain.

Harry inspira profondément et se rassit.

- Oui, tu as raison, reconnut-il, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour Sirius.

Hermione hocha la tête, elle comprenait. Sirius était d'une certaine façon la seule famille qui restait à Harry, puisque les Dursley n'avaient jamais su tenir ce rôle.

(à suivre...)

Comment ça ce chapitre est court ? Ben oui, il est court... lol Mais je me rattrape avec le prochain, c'est juré !