Milady2 : lol, allez, console toi, là, tu as été la première ;-) Je m'amuse bien à écrire les matchs même si je ne sais jamais s ça rend bien. Apparemment oui, de ton point de vue :-D Ouais, mais faire sauter Sev du haut d'une tour, ça l'aurait foutu mal qd même (pour décaper le sol, pô pratique... Je suis méchaaaaaante... :-P) Supers et merveilleux, je sais pô, mais en tous cas les voilà !

Ti booh : Si j'en met trop en une fois, vous allez engloutir sans savourer ;-) alors dégustez ! Je suis une miss (aux dernières nouvelles en tous cas, on m'a pas encore prouvé le contraire PTDR !) Harry/Ginny ? Je crains de ne pouvoir satisfaire ta demande, sorry. J'espère que ça t'empêchera pas de continuer ma fic... ANGOISSE ! Reviens Ti booh ! Giny et Harry ensemble ! C que tu veux ! Mais revieeeeens ! lol

Benichoukos : Ah bon ? moi je les adore ces deux mots (LE mot que je déteste et qui va pas tarder c'est : Fin lol) 1 semaine par chapitre ? Pratik pour avoir des reviews... Merci pour l'idée, c ce que je vais faire ! Naaan ! M'Avada Kedavre pas ! Je plaisante ! Promis !

Dji : MDR ! Le pauvre Harry est obnubilé plus que jamais par Séléné, pauv' petit chou. Il est con hein ? J'aime qd il fait le con, lol. Ben alors ??? RJL pour Remus John Lupin. Ce sont les initiales inscrites sur la valise de Lupin dans le tome 3 et c'est JKR qui a dit que le J correspondait à John dans une interview. (c d'ailleurs pour ça que je donne ce prénom au père de Lupin lol) mdr ! Les Serpentard se sont bien fait démonter, c'est vrai ;-) Un changement de camp ? pas idiot comme idée, mais... je ne dirai rien même sous la torture ! lol BIP ! Vous avez faux ! Bon, Remus et Sirius se sont déjà fait enlevé mais les trois autres ne sont absolument pas Harry, Ron et Hermione. Ne t'inquiète pas, on apprend de "qui" il s'agit dans ces chapitres.

MANEHOU : lol, j'écris en gros pour capter ton attention par rapport aux reviews que tu m'as laissée pour les chapitres 5 à 7 (en espérant, priant, suppliant, pour que tu sois encore là lol) Bon, alors merci beaucoup pour tes reviews et tes compliments qui m'ont vraiment beaucoup fait plaisir. Pour le nombre de reviews, je pense que ça peut s'expliquer par une lassitude aux premiers chapitres (à part le premier, les qqs suivants peuvent peut-être lasser) et par la longueur aussi (ça refreine les ardeurs de voir qu'il y a 42 chapitres à rattraper, m'est avis... lol)

Chapitre 24 : Hors-jeu (pêle-mêle, l'affaire se corse suite à un nouvel événement très inquiétant, l'Ordre serait-il en danger ? En tous cas, ils perdent un sacré avantage.)

Le regard que Harry portait sur son professeur des potions s'était définitivement modifié suite à cette entrevue avec Tara. Comment aurait-il pu continuer à lui en vouloir après avoir appris son histoire ? Maintenant qu'il savait que son père avait voulu l'aider et que... ils étaient de la même famille, aussi éloignés soient leurs liens de parenté...

L'état de Rogue avait tellement empiré depuis quelques temps qu'il en tremblait continuellement de rage et cela se ressentait jusque dans sa façon de respirer. Lorsque Ron prenait un malin plaisir à dire tout le mal possible du professeur dans son dos, Harry ne renchérissait plus, mais il ne le désapprouvait pas non plus, de peur de trahir ce qu'il savait, il se contentait d'acquiescer en détournant le regard.

Etrangement, l'attitude de Séléné pendant les cours de Rogue s'était de nouveau modifiée. Elle semblait complètement apathique durant la classe et posait un regard vague sur le professeur. C'est d'ailleurs cette attitude qui, au bout de deux semaines fit prendre conscience à Harry d'un point capital.

Il n'aurait su dire comment il y avait pensé, cette idée lui était juste venue brusquement alors qu'il observait Séléné et un soulagement intense l'envahit en constatant qu'il venait de trouver ce qui le tourmentait depuis le début de l'année. Il entraîna Ron et Hermione dans un couloir désert à la sortie du cours.

- Je viens de réaliser quelque chose, dit-il d'emblée. C'était tellement évident ! Ecoutez, il y a plus d'un an, j'aurais été incapable de lancer l'Endoloris, pas vrai ? J'ai réussi à l'utiliser sans faire d'effort, quasiment instinctivement.

- Bien sûr, c'est dû à la montée de pouvoirs, confirma Hermione sans comprendre où il voulait en venir.

- Et j'aurais sans doute aussi été incapable de me servir de la magie sans baguette, poursuivit-il.

- Si tu en venais aux faits ? réclama Ron, agacé.

- L'empathie, répondit Harry en regardant ses amis tour à tour. Les pouvoirs de Séléné ont autant augmenté que les miens – du moins je suppose – mais son pouvoir à elle, c'est l'empathie, alors ça signifie forcément qu'il a aussi évolué.

- De quoi tu... commença Ron.

- Le pouvoir d'Akadi ! s'exclama Hermione en ouvrant de grands yeux.

- Qui ça ?

- Souviens toi, Ron, Aldaran Akadi, cet empathe qui vivait au quinzième siècle et qui avait contrôlé son pouvoir au point de pouvoir influencer les sentiments des gens, dit Hermione. Le seul à y être jamais parvenu... jusqu'à aujourd'hui... Oui, Harry, tu as certainement raison, Séléné maîtrise cette facette de son pouvoir.

- Elle s'en sert sans aucun doute sur Rogue, remarqua Harry, et c'est pour ça qu'il est si nerveux alors qu'il pourrait se contrôler.

Hermione secoua la tête.

- Non, Harry, si Séléné se servait de son pouvoir de cette manière sur lui, elle n'aurait pas à user de cette ruse en lui rappelant de mauvais souvenirs.

- Et moi je crois que cette immondice saute sur toutes les occasions pour faire du mal aux gens, répliqua Harry. Tu as bien vu comme elle est.

- Je suis d'accord mais je me dis qu'elle n'a dû commencer à utiliser son pouvoir qu'il y a très peu de temps, dit Hermione. Ecoute, l'empathie, c'est très différent du Doloris, c'est un pouvoir permanent extrêmement complexe alors que le Doloris est un sortilège ponctuel. Même si ses pouvoirs ont augmenté, il lui faut d'abord affaiblir les gens pour les influencer ensuite. D'ailleurs...

Elle prit une mine pensive en laissant sa phrase en suspens.

- D'ailleurs quoi ? s'énerva Harry.

- Je crois que ça la fatigue autant que d'utiliser la magie sans baguette. C'est vrai qu'elle découche souvent mais lorsqu'elle dort, elle se couche très tôt et je n'ai jamais vu quelqu'un dormir aussi profondément. Mais ça, c'est depuis le début de l'année.

- Ce qui signifierait qu'elle a quelqu'un d'autre dans sa ligne de mire ? s'inquiéta Ron. De qui pourrait-il s'agir ?

- Sûrement de toi, Harry, grimaça Hermione en le regardant.

- Je ne vois pas l'intérêt, remarqua Harry, je la déteste suffisamment comme ça !

- Justement Harry, peut-être trop, intervint Ron. Tu verrais tes réactions parfois.

- Ou peut-être pas assez, murmura Hermione. Je crois qu'elle essaie de te troubler, à moins que... Elle hésita un petit moment. A moins qu'elle ait un autre but, lâcha-t-elle.

- Quel autre but ?

Hermione semblait vraiment mal à l'aise maintenant, elle jouait nerveusement avec ses mains et prit une inspiration tremblante, craignant la réaction des garçons.

- Je faisais allusion à ce que croyait Tara, lança-t-elle.

Harry et Ron la regardèrent d'un air sidéré.

- Tu n'es pas sérieuse j'espère, dit Harry une fois sa surprise passée. Tu ne penses pas que Tara pourrait avoir raison après tout ce que Séléné nous a fait !

- Hermione, c'est impensable, pas après... après tout ce qu'elle a dit, remarqua Ron.

- Je ne fais que des suppositions, soupira Hermione. Je ne sais plus très bien où j'en suis mais il y a tellement d'incohérences. Séléné prétend être du côté de Voldemort, mais elle ne fait rien contre nous, elle relâche Lupin après l'avoir capturé et va sûrement recommencer avec Sirius. Elle essaie de mener Rogue à bout mais ne dit rien à Voldemort, qui lui accorde visiblement une confiance totale alors qu'elle n'est dans notre monde que depuis peu de temps. Elle accomplit de mystérieuses activités nocturnes et on n'en entend pas parler dans les rapports sur Voldemort. Tara ne connaît pas Séléné, c'est certain, mais c'est une voyante, une voyante puissante et la prophétie parle d'une trahison et d'épreuves dont, apparemment, vous devrez faire face ensemble. Vous avouerez que tout cela est troublant.

Harry secoua la tête.

- Je me demande si ce n'est pas sur toi que Séléné utilise son pouvoir, dit-il. Tout ce que je sais, c'est qu'il s'agit d'une ennemie à abattre, et tu peux croire que je n'aurais aucun regret à le faire.

Harry était en train d'entamer une seconde part de tarte à la merise lorsqu'il aperçut Ginny qui sortait seule de la Grande Salle. Il laissa aussitôt tomber sa cuillère et prit sa suite en annonçant à Ron et Hermione qu'il les retrouvait au prochain cours. Il parvint à rattraper Ginny dans un couloir.

- Ginny ! Attends, il faut que je te parle.

- Et moi je n'ai pas envie de te parler, répliqua froidement Ginny en continuant à avancer.

Harry marcha au même pas.

- Ecoute, je suis vraiment désolé, je me suis conduit comme... comme un sale rat, je ne valais pas mieux que les Serpentard à Noël.

- Je ne te le fait pas dire, dit sèchement Ginny en avançant plus vite, l'air furieux.

- Arrête toi ! s'exclama Harry en lui attrapant le bras. Tu avais raison, je... je ne sais pas ce qui m'a pris, je ne sais plus où j'en suis depuis un moment et... Je n'ai aucune excuse pour la manière dont je me suis comporté avec toi, j'en suis conscient, mais si tu voulais bien accepter de me pardonner, de me donner une seconde chance...

Ginny le regarda avec méfiance.

- Une seconde chance de quoi ?

- De... Harry grimaça, gêné. Ça ne serait pas une bonne idée que nous sortions ensemble, autant pour toi que pour moi, mais... nous pourrions repartir sur les bases d'avant Noël, tu ne crois pas ?

La jeune fille glissa un doigt dans la lanière de son sac, mal à l'aise.

- Je ne sais pas si je pourrais, Harry, dit-elle enfin en secouant la tête. Tu as été brusque avec moi, tu t'en rends compte, non ?

- Je t'ai dit que je n'avais aucune excuse. Bon sang, je suis comme ça, tu le sais bien ! L'impulsivité a toujours été l'un de mes principaux défauts et lorsque tu m'as... enfin c'était tellement... Ça m'a rappelé...

- Séléné, termina Ginny en le regardant de haut.

Harry hocha la tête, penaud, en se disant qu'il n'était vraiment pas doué pour ce genre de choses et que Ginny allait sans aucun doute repartir sans rien ajouter. Et pourtant elle resta là, à l'observer, et poussa un soupir.

- Par tous les dragons de Roumanie, Harry, ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé à Noël qui m'énerve, mais que tu ne puisses pas passer à autre chose ! Tu vas passer ta vie à regretter l'année précédente ?

- Bien sûr que non... mais il est trop tôt...

Elle l'observa encore un instant et hocha la tête.

- Je peux te pardonner ce que tu m'as fait, déclara-t-elle. Je ne suis plus la gamine transie d'amour que j'étais à treize ans et je ne m'arrêterai certainement pas de vivre pour toi. Et si jamais... Enfin, préviens-moi si un jour tu changes d'avis. En attendant, je suis d'accord pour recommencer au départ, à condition que tu y mettes du tien.

Sur ce, elle poursuivit sa route et Harry se sentit soulagé. Cette situation avec Ginny lui avait apporté un poids supplémentaire dont il se serait bien passé et dont il était heureux de s'être débarrassé.

Un faible bruit le fit sursauter derrière lui et lorsqu'il se retourna, il se trouva nez à nez avec Libéselle. La sylphide semblait un peu déboussolée. Elle passa un regard vide sur Harry et regarda autour d'elle, les bras tremblants.

- Vous ne vous sentez pas bien ? s'inquiéta Harry, la sentant prête à avoir un malaise.

Elle le regarda en clignant des yeux et grimaça.

- Mal, murmura-t-elle. Douleur, mal, je ne...

- Tiens, Harry, quelle surprise ! s'exclama la vois de Séléné, qui arrivait par le même chemin que Libéselle.

Elle n'avait pas déjeuné, Harry en était certain, et il se dit que ce n'était sûrement pas une coïncidence qu'elle arrive juste après la sylphide, de même qu'il n'était pas difficile de faire la relation entre le trouble de Libéselle et la jeune fille. Il n'eut cependant pas le temps de dire quoi que ce soit.

- Vous semblez patraque, chère sylphide, déclara Séléné en l'observant. Sans doute devriez-vous aller demander un remède à l'infirmerie.

En disant cela, elle l'attrapa par le bras et l'entraîna avec elle.

- Attends une seconde ! s'écria Harry. Tu...

- Tout va bien.

C'était la sylphide qui venait de parler. Elle se retourna pour regarder Harry, visiblement en meilleure forme.

- Juste un étourdissement, je vous remercie de votre obligeance, Harry Potter, ainsi que vous, Séléné Hilton, mais j'ai de quoi me soigner. Pour ne pas vous servir.

Elle disparut dans un autre couloir et Harry remarqua le regard insistant que Séléné posait sur elle.

- Que lui as-tu fait ? s'exclama Harry une fois la sylphide partie.

Séléné le regarda avec étonnement.

- De quoi parles-tu ? Tu crois que c'est moi qui l'ai mise dans cet état ? Tu me flattes Harry, les sylphes ont des pouvoirs que j'aurai bien du mal à contrer. Merci de me porter autant d'estime. Si tu veux bien m'excuser...

Harry était perplexe. Elle avait raison, les sylphes étaient bien plus puissants que les sorciers, Séléné n'aurait jamais pu faire du mal à Libéselle. Pouvait-il seulement s'agir d'un malaise naturel pour une sylphide ? Il préféra n'en parler à personne, il avait la désagréable impression de devenir paranoïaque.

La masse de travail que leur avaient donné les professeurs en vue des ASPIC était si importante que Harry ne faisait plus que superviser les séances des première et seconde années et avait abandonné son poste d'assistant auprès de Tara – il pensait souvent à la remarque de Malefoy qui l'avait remercié pour ses cours.

A propos de Malefoy, Harry le trouvait étrangement calme ces derniers temps. Lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, il se contentait de lui lancer un regard noir sans faire le moindre commentaire et n'avait fait aucune remarque désobligeante à Hermione depuis un moment.

- Ça ne nous manque pas, remarqua Ron lorsque Harry évoqua cela.

- Sans doute, mais c'est surprenant, reconnut Hermione. J'étais persuadée qu'il serait le premier à nous envoyer des allusions narquoises par rapport à notre relation, et pourtant rien. Lui aussi est préoccupé par quelque chose.

- On parie combien que c'est dû à Séléné ? grommela Harry. Bon, tant que ça touche Malefoy, ce n'est pas grave, elle peut lui faire ce qu'elle veut.

- Tout de même... Le revoilà !

Hermione se précipita vers la fenêtre et fit entrer le même hibou qui avait emmené la lettre de Lupin. Harry attrapa l'enveloppe accrochée à sa patte et regarda son nom écrit dessus.

- C'est l'écriture de Sirius, dit-il aussitôt avec soulagement.

Il avait de nouveau utilisé le système du miroir et la lettre était courte.

Et me voilà ! avait-il écrit sans introduction d'une écriture rapide qui montrait son ras-le-bol. Trois semaines et relâché ! Nom de nom, mais à quoi jouent-ils ? Ça commence sérieusement à devenir énervant.

Mais il s'est passé quelque chose de très inquiétant, nous allons peut-être devoir déménager le QG de l'Ordre, je vous expliquerais par moi-même dans la cheminée, mardi à minuit.

- Qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'ils doivent le déménager ? s'étonna Ron. Il n'a pas pu être découvert quand même.

- Si c'était le cas, ils feraient leurs valises sans tarder et Sirius dit qu'ils ne sont pas sûrs d'avoir à le faire, remarqua Hermione.

- Ça m'intrigue tout de même, hormis l'étrangeté de ces enlèvements qui ressemblent fortement à une mascarade, je devrais ressentir la joie de Voldemort, non ?

- Tu as peut-être raison, Harry, mais qui sait si l'occlumancie ne commence pas à s'étendre aux sentiments de...

Hermione se tut brusquement en ouvrant de grands yeux.

- Oh ! J'y crois pas ! Ça n'a pas vraiment d'importance mais je viens de comprendre une chose que je n'avais jamais comprise ! Je ne voyais pas comment tu pouvais percevoir les sentiments de Voldemort alors que le sort qu'il t'a lancé étant bébé n'aurait dû que te donner certains de ses pouvoirs.

- Dumbledore m'a dit que ça m'avait lié à lui, remarqua Harry avec aigreur. Dans cette histoire, je suis lié à trop de gens à mon goût : Voldemort, Queudver, Séléné, je commence à en avoir assez.

- Pas seulement Harry ! s'exclama Hermione, surexcitée. C'est dû au pouvoir d'empathie de Séléné, j'en suis certaine.

Ron la regarda en haussant un sourcil.

- Je te rappelle que Harry est lié à Voldemort de cette façon depuis notre cinquième année et que le miroir de Parenze ne s'est déclaré que l'an dernier.

- Bon, essayez de me suivre. Nous savons que le miroir de Parenze est un fait magique inné, donc, vous l'aviez dés votre naissance mais c'est le sortilège de Tara qui l'a bloqué. Harry, quand as-tu commencé à vraiment pouvoir ressentir les impressions de Voldemort ?

- Je ne sais pas trop... répondit-il en réfléchissant. Je devais sans doute déjà en être capable l'été de mes quinze ans, après qu'il soit revenu en fait.

- Oui, et on avait associé les deux phénomènes, mais si on compte, on pourrait reporter ce délai à quatre cent six jours avant que le miroir de Parenze ne se réveille, tu ne crois pas ?

Harry fronça les sourcils.

- Attends une seconde, les quatre cent six jours, c'est le délai pour l'écho d'un pouvoir, pas pour son annonce.

- Peut-être, mais rien ne stipule qu'un pouvoir peut être bloqué à un moment donné ou à un autre. Si on accepte un instant l'hypothèse des parenziens selon laquelle la magie serait consciente. Le lien qui t'unit à Séléné aurait pu déjà s'ouvrir à ce moment.

- Mais je ne suis pas empathe ! s'exclama Harry.

- Evidemment non, vous n'écoutez pas ce qui se dit en cours ? En rituel, Kidam nous a expliqué que le moindre paramètre avait son importance dans quelque branche de la magie qui existe. La relation entre l'empathie de Séléné, le miroir de Parenze et le sort que t'a lancé Voldemort peut tout expliquer. De plus, même latent, le miroir de Parenze existe depuis toujours en vous.

- Ça voudrait dire que, par rapport à Voldemort, ils partageraient tout ? demanda Ron.

- C'est une possibilité, reconnut Hermione.

- Depuis leur naissance dans ce cas, remarqua Ron, mais ça voudrait dire que vous vous êtes aussi partagé le sortilège de mort.

Hermione et Harry tournèrent des yeux immenses vers Ron.

- Euh... Je dis ça comme ça.

- Nous aurions partagé l'Avada Kedavra, murmura Harry. Et pourquoi pas ? Et si ça expliquait que je n'ai pas été tué ? Que le sort ait rebondi sur Voldemort ? La protection de ma mère aurait-elle pu être suffisante contre un sort d'une telle amplitude ?

- Tu devrais en parler à Sirius quand on le verra, suggéra Hermione. On verra ce qu'il en pense.

Le mardi matin, une étrange surprise attendait les élèves de Serpentard et Gryffondor. Ils attendaient devant les cachots de Rogue depuis déjà une dizaine de minute sans oser parler, se demandant où avait bien pu passer le professeur. Il n'avait jamais été en retard et c'était plutôt surprenant de sa part. Seule Séléné ne semblait pas s'en inquiéter. Au contraire, adossée au mur, elle souriait aux anges, l'air satisfait et Harry eut un très mauvais pressentiment.

Un homme assez jeune, qu'aucun élève ne connaissait, déboucha soudain dans les sous-sols en courant.

- Excusez mon retard. J'ai eu quelques soucis. Entrez donc, je vais vous expliquer.

Il ouvrit la porte et s'écarta en souriant. Les élèves entrèrent dans la salle de classe en échangeant des regards surpris, se demandant de qui il pouvait bien s'agir.

- Je me présente, je suis le professeur Modeste Dulcor, déclara-t-il en agitant sa baguette vers le tableau pour faire apparaître son nom. Je serais le remplaçant du professeur Rogue pour une durée indéterminée.

- Que lui est-il arrivé ? demanda brusquement Malefoy.

- Alors ça, je n'en sais rien, avoua le professeur en haussant les épaules. On ne m'a pas tenu au courant. Mais assez perdu de temps, ajouta-t-il en souriant. Vous êtes en septième année et nous devons nous dépêcher. Où en étiez-vous ?

Il ne faisait aucun doute à ce sujet : le professeur Dulcor était nettement plus sympathique que Rogue. La quasi-totalité des élèves parvinrent à faire une potion correcte – pourtant complexe – durant ce cours, mais Harry échangea avec Ron et Hermione un regard inquiet. Rogue avait-il été démasqué par Voldemort ?

Ce soir-là, ils attendirent avec impatience que minuit sonne mais aussi avec une certaine anxiété. Séléné découchait chaque soir ces derniers temps et ils ignoraient à quelle heure elle rentrait.

A minuit sonnant la tête de Sirius apparut dans la cheminée.

- Salut ! Vous allez bien ? demanda-t-il

- C'est plutôt à nous de te demander ça, remarqua Harry.

- Je suis revenu comme Remus, en parfaite santé, le rassura Sirius, sauf que personne ne m'a retrouvé. J'ai repris mes esprits tout seul avant de retourner au Square Grimmaurd, donc j'ai erré pendant un jour dans les rues. J'ai eu de la chance de ne pas m'être fait repéré.

- Alors ? C'est quoi cette histoire de déménagement ?

- Annulé, répondit Sirius. En fin de compte, on se ferait plus remarqué si on déménage, d'après Dumbledore et il doute qu'il puisse en parler à quelqu'un.

- Qui ça « il » ?

- Peter, grogna Sirius. Il était à Square Grimmaurd sous sa forme de rat.

- Comment est-ce possible ? s'exclama Hermione, horrifiée.

- Nous l'ignorons, aucun sortilège ne peut rompre le Fidelitas, alors nous cherchons encore. C'est Remus qui l'a vu : un rat avec une patte argenté. Il l'a vu l'espace d'un instant mais il ne l'a plus retrouvé après. Nous avons fouillé de fond en comble et nous ne l'avons pas trouvé.

- Lupin s'est peut-être trompé, suggéra Ron.

- Non, il est formel, il l'a bel et bien vu. Et nous le savons parce que quelque chose a disparu mais nous ne comprenons absolument pas l'intérêt.

- Qu'a-t-il volé ? s'étonna Harry en entendant le ton intrigué de la voix de son parrain.

- Les baguettes de tes parents, répondit-il en secouant la tête.

Les trois jeunes gens prirent des mines perplexes.

- Mais que compte-il en faire ? demanda Hermione.

- Si seulement nous le savions. Depuis le début de l'année, la situation nous échappe complètement. J'ai l'impression que Dumbledore et Tara en savent plus qu'ils ne le disent mais ils ne crachent pas le morceau.

- Et Rogue ? se souvint brusquement Harry. Que lui est-il arrivé ?

- Hors-jeu, répondit Sirius avec un sourire moqueur. Il devenait incontrôlable et Dumbledore a préféré l'écarter avant qu'il ne tombe entre les mains de Voldemort. Ils l'ont caché je ne sais où et sont en train de faire des pieds et des mains pour lui enlever sa marque des Ténèbres.

- Pourquoi faire ?

- Cette marque le lie trop à Voldemort, il finirait par le retrouver. Mais c'est un acte magique très difficile. Dumbledore y travaille depuis longtemps mais avec l'aide de Tara tout devrait s'arranger. Elle n'a pas son pareil pour trouver des solutions aux problèmes.

- Du coup, nous perdons notre espion, remarqua Hermione, inquiète.

- Oui, mais nous avons d'autres moyens d'être informés de ce que trafique Voldemort, je vous l'assure. Le problème réside surtout en Peter pour le moment. Comment s'y est-il pris ? Mystère.

- Et pour l'arme de Voldemort ?

- Pour le moment, tout est calme, il n'est parvenu à rien.

Harry hocha la tête puis lui expliqua ce à quoi lui, Ron et Hermione avaient récemment pensé. Sirius grimaça.

- Ça ne m'enchante pas que tu es un lien avec cette fille, et je le déplore d'autant plus par rapport à Remus, mais nous ne pouvons pas faire comme s'il n'existait pas. Vos hypothèses sont intéressantes et il faudra penser avec. A un moment donné ou à un autre, vous finirez par devoir accomplir quelque chose ensemble, Dumbledore en est persuadé et moi aussi malheureusement.

- On verra quand ça arrivera, c'est ça ? grommela Harry. Oui, vous avez sans doute raison.

- Il faut que je vous laisse maintenant, j'ai du travail. Si vous découvrez autre chose par rapport à Séléné, prévenez Dumbledore ou McGonagall, ils sauront s'en charger. Bonne nuit !

Finalement, Séléné n'était pas venue les déranger et n'apparut même pas le temps qu'ils discutent de ce qu'ils venaient d'apprendre. Le lendemain, Hermione apprit aux garçons qu'elle n'était pas rentrée de la nuit.

(à suivre...)

Vraiment désolée pour les fans du couple Harry/Ginny, mais je ne me sentais pas d'humeur à les mettre ensemble dans cette fic. I'm sorry.