Milady2 : Tu ne te fais pas vraiment d'idée. Les sylphes ne sont pas du genre à être malade pour un rien :-D C koi ton idée pour les baguettes ? Hein dis ? Je veux savoir !!! Pour la plaine... Ben c'était un peu le but. Comme tu as pu le voir, beaucoup de choses ne sont qu'apparence, l'illusion fait place à la réalité (mais, dans les bonus, la plaine aura un rôle plus calme ;-) ) et ironique est le bon mot je pense... QUOI ? encore t'excuser ? Ah non ! lol

Benichoukos : Le RECIT se finit mais il y a trois chapitres bonus à la fin, n'oublions pas ! Un peu de patience ! Plus que quatre chapitres !!

Manehoo : (chap. 28 et 29) Ce n'est absolument pas indiscret mais oserai-je le dire ? Allez, je me lance ! J'ai 19 ans. Et oui ! La folie n'a pas d'âge lol. Le temps que j'ai mis, alors : je devrais te dire un an car c le temps qui s'est écoulé entre la première et la dernière ligne de cette fic mais j'ai fait un an de médecine entre temps et j'avais totalement abandonné cette fic pendant plusieurs mois. Bref, pour être plus juste, disons que j'ai mis à peu près quatre à six mois (en y allant sans se brusquer lol) En fait, si je n'avais pas commencé à envoyer cette fic sur un site, elle serait restée inachevée et aurait comporté 60 pages au lieu de 330 ;-)

Ti booh : Pardon, pardon, pardon, pardon ! Argh ! C horrible de décevoir un lecteur ! Bon, on va espérer (de nouveau) que tu ne seras plus déçu lol

Big apple : Comment se porte New-York ? lol, quoi que, si ça se trouve, tu habites au fin fond du Jura ;-) souhaits exaucés, je te présente la suite !

Chapitre 26 : Enfin des bonnes nouvelles (Il en faut quand même un peu non mais ! lol)

Séléné baissa sa baguette et s'approcha avec inquiétude de la forme couchée à terre.

- Libéselle ? appela-t-elle d'une voix anxieuse.

La sylphide bougea lentement puis se releva avec difficulté.

- Nous allons en rester là pour cette nuit, déclara Séléné en la prenant par le bras pour l'aider à s'asseoir sur une racine.

- Tu commences à y parvenir, déclara la sylphide dans un souffle douloureux.

- Oui, mais quand je vois dans quel état cela te met... Je pourrais trouver un autre moyen, tu le sais.

- Tout comme tu sais que je n'accepte que lorsque tel est réellement mon choix, dit Libéselle d'une voix plus normale. Tu es forcée de t'exercer, que se passera-t-il si tout échoue ? Il faut que tu maîtrises ce sortilège à la perfection pour assurer tes arrières. Ce qui m'inquiète le plus, c'est Harry Potter.

- Ils ne réutiliseront pas deux fois la légilimancie, remarqua Séléné, j'en suis certaine. Nous n'avons plus rien à craindre maintenant, tu n'as plus à te rendre invisible.

- Je trouve tout de même ta manie de jouer avec le feu plus dangereuse que n'importe quoi d'autre. Pour le moment, tu as eu une chance incroyable.

- Je t'ai surtout toi, la corrigea Séléné. Et lui aussi, ajouta-t-elle en souriant. Le pauvre ne comprend pas ce qui se passe et c'est tant mieux en vérité. J'avoue qu'il m'a surpris en comprenant comment il devait utiliser l'influence des rêves contre Voldemort. Il joue notre jeu sans le savoir, ce qui est parfait. En influençant Voldemort de mon côté, nous aurons bientôt droit à notre ultime bataille.

- La plaine était une des solutions, mais qui peut savoir qui sortira vainqueur de cet affrontement ?

- Je doute même que Tara puisse le prédire, il y a trop d'incertitudes dans toute cette histoire, à commencer par moi-même.

- Voldemort semble éprouver quelques... problèmes avec son arme.

- Ce n'est pas parce que je suis dans son camp que j'approuve toutes ses actions, répliqua Séléné en fronçant les sourcils. Une arme génocide ! Il faut vraiment qu'il ait perdu la raison pour faire ça. Je veux bien servir ses intérêts dans une certaine limite. Il existe beaucoup de personnes que je ne voudrais pas voir mourir.

- De toute façon, cette entreprise est vouée à l'échec – du moins dans un laps de temps aussi court, remarqua Libéselle. A supposer qu'il la mette au point, il devra encore trouver le moyen de ne pas être lui-même atteint – ainsi que toi – par l'énergie de destruction.

- Laissons le à ses soucis et dis-moi plutôt où tu en es ?

- Tu pourras la lui rendre dans quelques jours. Il s'agissait de la dernière, maintenant, il faut que je lie les énergies entre elles de manière durable.

- C'est quand même étrange, murmura Séléné en laissant son regard se perdre dans le vide, moi et lui, nous avons tous deux entrepris de nous améliorer et fait des projets sans savoir où cela nous mènerait. Tout semble tellement instinctif, comme si nous faisions systématiquement ce à quoi on nous a destiné à notre naissance et je ne supporte pas ça. Je suis maître de ma vie, mes choix me sont propres, mais comment encore croire en ces mots avec ces prophéties ?

- D'une certaine manière, répondit Libéselle, c'est une autre raison pour laquelle tu as rejoint Voldemort, pour trouver des réponses et pouvoir changer.

- Mais là encore je jouais le jeu de la magie, dit Séléné en fronçant les sourcils. Même ma trahison avait été prédite.

- En effet, mais la fin de l'histoire, c'est à vous de l'écrire, remarqua gravement Libéselle. Vous seuls déciderez de quoi sera fait demain. Lui, il sait déjà ce qu'il veut, mais toi, tu doutes encore.

- Comment ne le ferais-je pas ? s'exclama Séléné. Je fais des choix que je remets sans cesse en question, comme dans le cas de Rogue. Encore heureux que j'ai mon pouvoir d'empathie ou rien de tout cela n'aurait eu lieu.

- Etait-ce vraiment nécessaire ?

Séléné regarda Libéselle et un demi sourire d'excuse apparut sur ses lèvres.

- Même pour ça, je commence à douter, mais à quoi bon retourner le passé ? Tout est en place pour l'acte final. Je ne serais soulagée que lorsque le rideau se sera baissé.

- Il ne le fera jamais, lui rappela Libéselle, quelle qu'en soit l'issue, tu ne seras pas prête au moment venu.

- C'est la seule chose dont je sois sûre, rigola nerveusement Séléné.

Elle poussa un soupir et regarda les toits du château qui se découpaient dans la nuit au-dessus des arbres. Portant une main à son cœur, elle grimaça.

- J'ai bien cru que ces rêves allaient tout faire rater.

- Sans doute était-ce le but, dit simplement Libéselle.

Séléné hocha la tête et hésita un instant, mal à l'aise.

- J'ai été seule très longtemps, murmura-t-elle, jamais je n'ai réussi à me caser quelque part. J'ai rencontré tellement de gens malgré mon âge et j'ai vécu tellement de choses sans jamais réellement m'attacher, et eux... Ils m'ont appris tout ça, l'amitié, la vie... l'amour.

- Tu as peur mon amie, répondit Libéselle en s'approchant d'elle. Ces sentiments, tu les connaissais grâce à ton pouvoir d'empathie, mais les ressentir soi-même, c'est autre chose. Tu vas au-delà de ce que tu devrais faire. Tu essaies de t'en libérer, Séléné.

- Oui, tu auras remarqué que nous sommes tous passablement fous, d'un côté comme de l'autre. Si ma folie doit faire du mal aux autres pour aller au bout de ce qui va se passer, alors je ne la regrette pas, Libéselle, même s'il m'en coûte de l'avouer.

- Je vais m'occuper des magies, déclara Libéselle en déployant ses ailes. Pour ne pas te servir.

Harry était extrêmement nerveux depuis quelques temps, et ses amis s'en rendaient compte sans oser lui en parler. Depuis une vingtaine de jour, il essayait de trouver comment entrer dans l'esprit de Voldemort mais il ignorait totalement où chercher, de sorte que son agacement s'était transformé en énervement et qu'il ne dormait plus beaucoup la nuit.

Tout l'inverse de Séléné qui avait rendue ses escapades nocturnes moins fréquentes et dormait comme un loir chaque fois qu'elle le pouvait. Elle paraissait au bord de l'épuisement et Harry aurait bien voulu savoir qui faisait les frais de ses pouvoirs. D'un autre côté, il était certain qu'il se passait autre chose qui expliquait son état. Il n'avait pas oublié Libéselle et son étrange attitude ; que se passait-il entre elle et Séléné ?

Un soir, alors que Ron et Hermione discutaient au coin du feu et qu'il ne les écoutait que d'une oreille, la douleur à sa cicatrice se réveilla, fulgurante. Voldemort était dans une colère folle et Harry eut le sentiment qu'il l'était pour plus d'une raison.

Il ne s'y attarda cependant pas très longtemps, c'était l'occasion rêvée et, malgré la douleur, le jeune homme disciplina son esprit pour remonter à la source de cette fureur. C'était une impression étrange, il avait le sentiment d'être un funambule avançant sur un fil invisible à travers un espace vide, mais enfin, il rencontra une résistance et sut qu'il était parvenu aux portes de l'esprit du mage noir.

Elles étaient protégées par une violente bourrasque qui empêchait Harry d'approcher sans se retrouver expulser. Après plusieurs tentatives de pénétration de front, il changea de tactique et se concentra de nouveau sur la colère de Voldemort. Aussitôt, le vent l'emporta au cœur de la tourmente et Harry fit son possible pour ne pas paniquer et garder le contact avec le sentiment du puissant sorcier.

Il y était, au cœur de l'esprit de Voldemort, dans l'homme qui avait assassiné ses parents et tellement d'autres personnes également. Il contraignit la colère qui montait en lui, s'il se laissait aller, Voldemort allait se rendre compte de sa présence, ce qu'il devait à tous prix éviter. Une fois certain que ses sentiments s'étaient fermés, il alla chercher au fond de lui le souvenir de la plaine et l'envoya mentalement dans la mémoire du mage.

L'exercice était difficile et épuisant et lorsqu'il sentit qu'il ne parviendrait pas à rester plus longtemps sans trahir sa présence, il relâcha lentement sa concentration et laissa son esprit faire le chemin inverse jusqu'à son corps en gravant dans sa mémoire le chemin à parcourir.

Quand il revint dans son corps, il remarqua qu'il était resté les yeux ouverts fixés sur le feu et que ni Ron, ni Hermione n'avait constaté son absence. Il poussa un faible soupir et se laissa aller contre son fauteuil, une migraine atroce lui tenaillant la tête. La douleur se dissipa lentement et lorsqu'il put enfin tourner la tête sans avoir l'impression qu'elle allait exploser, il vit le regard pénétrant que lui lançait Séléné de l'autre bout de la salle et le demi sourire entre moquerie et triomphe qui s'était affiché sur ses lèvres.

- Voldemort a encore eu des soucis, déclara Harry en se tournant vers Ron et Hermione.

- Ta cicatrice ? se renseigna Hermione en fronçant les sourcils.

- Quelque chose de très déplaisant pour lui s'est passé, ou plutôt plusieurs choses d'après ce qu'il m'a semblé.

- Plusieurs choses ? s'étonna Ron. Fiona sera bien au courant de l'une d'entre elles. Attendons demain soir pour aller la voir.

Ils se présentèrent devant la salle de classe de Fiona Distort alors que des Serdaigle de troisième année en sortaient.

- Est-ce que nous pourrions vous poser quelques questions au sujet de notre devoir sur les phases d'anticipation en duel ? demanda poliment Hermione.

- Bien sûr, entrez.

A peine le dernier élève fut-il sorti qu'elle referma vivement la porte et tourna un visage rayonnant vers les trois jeunes gens.

- Ta cicatrice t'a fait mal, n'est-ce pas ? dit-elle très vite avec un immense sourire.

- Euh... Oui, hier soir.

Fiona Distort éclata d'un rire joyeux et leur fit signe de s'asseoir.

- Ce n'est pas une mais trois bonnes nouvelles que j'ai à vous annoncer. Je n'en reviens pas que tout se soit passé ainsi, ça a dû faire un choc à Vous-Savez-Qui.

- Trois nouvelles directement en relation avec Voldemort ? demanda Harry, surpris.

- Eh oui ! La première, c'est qu'on a retrouvé une partie des personnes qui avaient été enlevées par Vous-Savez-Qui hier.

- Comment est-ce possible ? s'exclama Hermione en ouvrant de grands yeux.

- Figurez-vous que c'est grâce à Nora Stuborn. Elle a mené une enquête très approfondie ces dernières semaines et comme elle a accès aussi bien au monde des sorciers qu'à celui des Moldus, elle a pu mettre en relation les différentes données qu'elle avait et c'est comme ça qu'elle a découvert une des cachettes de Vous-Savez-Qui.

- Nora n'est pas restée au Square Grimmaurd ? s'étonna Ron.

Fiona eut un rire amusé.

- Elle y est restée un moment, mais après que Sirius soit revenu, personne n'aurait pu la retenir contre son gré, vous avez bien vu comment elle est. En plus, elle a une aptitude à se cacher aussi développée que celle de Sirius, à la différence qu'elle peut évoluer parmi les sorciers et parmi les Moldus.

- Combien de personnes avez-vous retrouvées ?

- Sept dont trois Moldus et, comble du succès, ceux de l'Ordre ont mis la main sur trois Mangemorts : Avery, Macnair et Dolohov. D'ailleurs, nous sommes particulièrement satisfaits d'avoir mis la main sur ce dernier, ce type est un monstre de la pire espèce, même parmi les Mangemorts. On n'a pas fini de remercier Nora.

- Voilà qui doit faire plaisir à Sirius, grimaça Harry.

Le professeur rigola de nouveau.

- Il n'était pas très content au début mais... bon, disons qu'il l'a pris à son avantage...

Un sourire amusé était apparu sur ses lèvres et Harry prit un air perplexe.

- Comment ça, il...

- Et les deux autres nouvelles ? le coupa Hermione, impatiente.

- La seconde va te faire extrêmement plaisir, Harry, assura Fiona. Pettigrow est revenu au Square Grimmaurd – apparemment pour ramener les baguettes – et Remus est parvenu à le capturer.

- Pettigrow est retenu au Square Grimmaurd ? murmura Harry sans oser y croire.

- Depuis la nuit précédent la descente dans la cache des disparus. Il subit un interrogatoire en ce moment, et je suppose que Sirius et Remus s'en donnent à cœur joie.

- J'aimerai bien être avec eux pour ça, grommela Harry. Vous croyez qu'il sait beaucoup de choses ?

- Non, même si c'est lui qui a aidé Vous-Savez-Qui à revenir, il n'était pas dans les grands projets de son maître. Il a beau être un Mangemort, on ne peut pas dire qu'on lui accorde facilement sa confiance, à plus fortes raisons Vous-Savez-Qui. Mais j'ai cru comprendre qu'il leur cachait quelque chose. Je vous tiendrais au courant, vous en avez bien le droit.

- Ces nouvelles ne sont pas bonnes, elles sont excellentes, se réjouit Ron. Si la dernière est dans la lignée, j'envoie un nouveau bulletin à la loterie de la Gazette !

- Oh, je ne suis pas sûre que cette nouvelle vous enthousiasme autant que les autres, avoua Fiona en souriant, mais il s'agit d'une chose qui nous enlève une sacrée épine du pied. Dumbledore et Tara sont enfin parvenus – avec l'aide des sylphes – à faire disparaître la marque des Ténèbres de Severus. Il est redevenu totalement libre.

- Ils ont réussi ? dit Hermione, stupéfaite. Ils méritent des éloges sur ce coup plus que sur n'importe quel autre. C'est certain que ça n'a pas dû plaire à Voldemort.

- On comprend mieux pourquoi il était furieux, remarqua Ron en grimaçant. Il perd quatre des ses Mangemorts, certaines de ses victimes et il se rend compte qu'il a totalement perdu Rogue. Et tout ça quasiment en même temps.

- Tout a été très rapide, reconnut Fiona, on a nous-mêmes encore du mal à réaliser. Ça s'est brusquement accéléré, nous attendons de voir ce que ça donnera par la suite.

- Extraordinaire ! s'exclama Ron alors qu'ils sortaient dans le parc. C'est tout simplement génial ! Et en plus, les vacances commencent la semaine prochaine, ce qui nous fait quatre bonnes nouvelles au lieu de trois.

- Je te rappelle qu'on va devoir beaucoup travailler, le gronda Hermione. Les ASPIC ne sont plus que dans un mois et demi.

- Seulement ? s'effara Ron.

Harry semblait aussi surpris que lui et Hermione leva les yeux au ciel.

- Vous allez me faire le coup chaque année ? Allez, vous avez mieux travaillé que pour les BUSE, ça devrait encore mieux se passer.

- Je ne vais avoir aucun mal à me mettre au travail, remarqua Harry. Rien que de savoir que ce répugnant rat de Queudver est prisonnier à Square Grimmaurd, je me sens prêt à n'importe quoi. Ça m'a galvanisé pour le restant de l'année.

De sorte que leurs vacances de Pâques se déroulèrent entre leurs révisions, les entraînements de Quidditch et les énormes œufs en chocolat que leur avait envoyé Mme Weasley. Neville – à qui ils avaient raconté les détails de la capture des trois Mangemorts parue dans la Gazette sous la plume de Jean Lamare – travaillait souvent avec eux et, durant leurs pauses, il était rare que le sujet varie.

- Trois Mangemorts, c'est déjà beaucoup, remarqua Neville. Avec de la chance, ils parviendront à mettre la main sur d'autres.

- Il faut l'espérer, soupira Hermione, mais comme tu dis, c'est déjà une bonne chose, surtout pour Dolohov. Quand je pense à ce qu'il a fait aux frères Prewett, frissonna-t-elle.

- Qu'a-t-il fait ? demanda Harry, qui savait juste que les meurtres de Gideon et Fabian Prewett avaient été violents selon la Gazette du sorcier.

- D'après ce que je sais, il a commencé par les affaiblir puis il les a achevé grâce au sortilège de l'épée en... les découpant, termina-t-elle en portant une main à sa bouche, ne se sentant pas très bien. Leurs corps étaient laminés d'après la presse.

- Ce n'est pas compliqué, avec les Lestrange, il est considéré comme le plus dangereux Mangemort de Tu-Sais-Qui, expliqua Ron. Lui en moins dans les rangs de leur maître, c'est un point plus que positif.

Harry hocha la tête sans répondre. Pour la dernière bataille, il valait en effet mieux que les Mangemorts soient réduits au minimum et tant qu'à faire autant supprimer les plus redoutables.

Le jeune homme n'avait pas perdu son temps pendant les vacances. Il lui était plus facile d'accéder à l'esprit de Voldemort maintenant qu'il y était déjà aller et, chaque soir, il faisait une incursion chez le Seigneur des Ténèbres pour lui dévoiler l'existence de la plaine. En soi, Harry savait que cette vision ne suffirait pas à l'entraîner là-bas mais il était convaincu que Séléné cherchait également à l'y attirer – dans un but radicalement opposé à celui de Harry, sans aucun doute – mais au moins pouvait-il être sûr qu'à eux deux, ils emmènerait l'ultime bataille sur la plaine... bien qu'il ignorât toujours ce qui en résulterait.

Pour le dernier match de la saison de Quidditch, les conditions étaient idéales. Pas la moindre bribe de vent, une température légèrement fraîche, bref, le temps promettait de belles séquences de vol. Les poursuiveurs et autres joueurs n'auraient aucun mal à exécuter leurs diverses formations.

- Et voici le dernier match de la saison, annonça Stephen Gatry. Rappelons que pour le moment, Gryffondor est en tête mais que l'équipe de Poufsouffle n'est pas prête à se laisser faire. Son parcours cette année est exceptionnel puisqu'elle a écrasé Serpentard et n'a perdu que de vingt points face à Serdaigle.

- Mais n'oublions pas que Gryffondor a une excellente équipe cette année, renchérit July Marden pour ne pas être en reste, et le capitaine veut sans aucun doute laisser sa marque pour sa dernière année à Poudlard. Allez les Gryffondor !

D'entendre July dire clairement qu'il s'agissait de sa dernière année d'étude à Poudlard ficha un sacré coup à Harry. Bien sûr, il le savait depuis longtemps mais il n'y avait pas vraiment réfléchis. Cet été, il devrait s'occuper de s'inscrire à l'école de formation des Aurors s'il obtenait ses ASPIC – et s'il vivait jusque là... Mais pour le moment, il avait un match à jouer et le sifflet venait de retentir.

Dean et Fabian passèrent aussitôt à l'attaque, se faisant des passes précises et rapides qui prirent les Poufsouffle par surprise. Fabian évita de justesse un cognard et lâcha le souafle mais celui-ci fut aussitôt rattrapé par Dean qui tira. La gardienne de Poufsouffle arrêta la balle et la lança vers ses coéquipiers, mais Ginny surgit brusquement dans sa trajectoire, récupéra le souafle et marqua le premier but de la partie.

- Poufsouffle reprend le souafle ! Fernaw fonce droit sur les buts, passe à Dotter, qui perd le souafle par la faute d'un souafle dévié par Sarah Allstar. Dean Thomas récupère et fonce à l'opposé.

- Mais lui aussi perd le souafle et c'est Smith qui reprend l'avantage pour son équipe. Fernaw, Smith, il tire et magnifique arrêt de Ron Weasley ! Et on est reparti dans l'autre sens.

Les Poufsouffle se défendaient mieux que jamais et Harry dut descendre en renfort pour dévier la trajectoire des poursuiveurs ou d'un batteur afin de permettre à son équipe de gagner. Il était heureux que sa dernière saison se termine face à de si valeureux adversaire et, bientôt, le score fut de cent à soixante en faveur de Gryffondor.

Harry scrutait le ciel pour apercevoir le minuscule Vif d'or tout en gardant un œil sur le déroulement du match. L'attrapeur adverse, Sully Iker – qui remplaçait Summerby cette année – semblait aussi déterminé que lui et avait déjà fait preuve de ses capacités au vol lors des précédents matchs, aussi Harry se méfiait-il de lui.

Il fut d'ailleurs le premier à l'apercevoir, quelques mètres au-dessus du but des Gryffondor et poussa son Vif éclair 300 à toute vitesse pour ne pas laisser le temps à Harry de réagir. Celui-ci comprit immédiatement qu'il ne pourrait attraper le Vif avant Iker, aussi concentra-t-il ses efforts sur l'attrapeur. Il plongea d'un mètre de profondeur tout en fonçant dans la même direction que l'attrapeur de Poufsouffle et remonta brusquement une fois arrivé sous lui en criant pour attirer son attention. Iker fit une embardée impressionnante pour l'éviter et perdit le Vif. Entre temps, Dotter réussit à mettre un but à Ron, distrait par les attrapeurs.

- Weasley, Thomas et Graster avance sur la même ligne, difficile de dire qui va tirer ! Thomas passe à Gras...

- Non, passe à Weasley et BUT ! Une feinte remarquable, Dean !

Pour la deuxième fois, le Vif réapparut sur le terrain mais cette fois-ci, ce fut Harry qui le vit le premier. Malheureusement, Iker était plus proche et l'aurait attrapé avant lui si Séléné ne lui avait pas envoyé un cognard pour le dévier. Sous les hourras du public, Harry apporta à Gryffondor cent cinquante point et la coupe de Quidditch pour la année consécutive. Pour une fois, il évita de regarder Séléné qui avait largement participer à cette victoire.

- GRYFFONDOR REMPORTE LA COUPE DE NOUVEAU ! s'écria July en brandissant un poing en l'air.

- Rappelons qu'au classement, Serdaigle et Poufsouffle arrivent à égalité et Serpentard se retrouve loin derrière, dit Stephen, non sans une certaine moquerie.

- On applaudit les sympathiques perdants ! s'esclaffa July.

Malefoy et ses compagnons fulminaient et préférèrent quitter le stade sur le champ.

- Eh Malefoy ! l'appela Ron. Je te l'avais bien dit !

Il brandit quatre doigts en l'air avec un immense sourire en s'attirant le regard noir de Malefoy puis tous s'embrassèrent et hurlèrent de joie tout en avançant vers le podium où Dumbledore les attendait, la coupe de Quidditch à leur nom dans la main.

- Je tiens à féliciter tous les joueurs de toutes les équipes, déclara Dumbledore. Elles nous ont toutes offert un spectacle extraordinaire, comme chaque année. Devant la prouesse de certains élèves, je vais également annoncer les noms des élèves qui recevront une médaille compte tenu de leurs extraordinaires performances. Pour les poursuiveurs, Ginny Weasley, Fabian Graster et Dean Thomas de Gryffondor, Zaccharias Smith et Harvey Fernaw de Poufsouffle, Mark Bradley de Serdaigle et Tom Jerkins de Serpentard ; pour les batteurs, Sarah Allstar et Séléné Hilton de Gryffondor et Lucas Jirsen de Serdaigle ; pour les gardiens, Ron Weasley de Gryffondor et Laura Wall de Poufsouffle ; pour les attrapeurs, Harry Potter de Gryffondor et Sully Iker de Poufsouffle. Bravo à tous !

Harry n'en revenait pas. Non seulement ils avaient gagné la coupe mais en plus l'équipe avait raflé sept médailles, une pour chaque joueur. Il n'avait jamais été aussi fier de toute sa vie et aucun Gryffondor ne dormit cette nuit-là – pour une fois, le professeur McGonagall ne vint pas les réprimander, elle devait être aussi heureuse qu'eux !

Le lendemain, Harry, Ron et Hermione restèrent en retrait après le cours de Fiona Distort, désireux de savoir s'ils avaient pu soutirer quelque chose à Pettigrow. Fiona l'avait compris et semblait mal à l'aise.

- Oui, avoua-t-elle, il leur a bien révélé quelque chose, mais ça n'a rien à voir avec Vous-Savez-Qui. En fait, ça concerne Tara...

- Tara ? s'étonna Ron. Qu'a-t-il dit ?

Fiona hésita un court instant.

- Je suppose que Tara ne verrait pas d'objection à ce que je vous le dise, telle que je la connais. En fait, il a avoué que c'était lui qui avait révélé à Gerald Hargow son secret.

- Qui ça ? demanda Harry, perplexe.

- C'est l'homme qui a amené Tara en Australie, non ? se souvint Hermione. Comment aurait-il pu le lui dire avec le Fidelitas ?

- C'est que la protection d'une personne, c'est autre chose que la protection d'un lieu, soupira Fiona Distort. Encore aujourd'hui, Peter serait incapable de révéler son secret à Vous-Savez-Qui – personne ne peut le lui révéler grâce à ce sortilège – mais il pouvait en parler à quelqu'un d'autre et il a su tirer à son avantage l'obsession de Hargow pour Tara. Il est allé le voir un jour et lui a tout révélé à son sujet, ce qui a permis à Hargow de faire chanter Tara.

- Mais si Hargow ne pouvait pas le dire à Voldemort, pourquoi Tara a-t-elle cédé à son chantage ? s'étonna Hermione.

- Elle ignorait comment Hargow avait pu être mis au courant, elle n'avait plus confiance dans le sortilège et avait peur pour Remus et les autres, tout simplement.

Elle sembla soudain affligée.

- J'étais là lorsque Peter est passé aux aveux, c'était avant-hier, Remus est entré dans une rage folle. Au départ, il n'a pas réagi, il avait du mal à assimiler la nouvelle, mais soudain il s'est jeté sur Peter et l'aurait étranglé si Arthur Weasley et Jean ne l'avaient pas rejeté en arrière. Même les paroles de Tara n'ont pas réussi à le calmer totalement

- Vous n'allez pas nous faire croire que Tara pardonne à Pettigrow ? demanda Ron.

- Bien sûr que non mais... euh... disons qu'il a déjà payé une partie de sa dette...

- Comment ça ?

- En fait, Remus est assez costaud et il s'est dégagé de Jean et Arthur à un moment. Ils avaient oublié de lui prendre sa baguette et il lui a lancé un sort assez étrange. Pettigrow a pris à moitié sa forme de rat et a perdu l'usage de ses membres. On ne sait pas s'il existe un contre sort mais, à vrai dire, on ne cherche pas des masses.

- Lupin a fait ça ? murmura Hermione avec étonnement.

Fiona grimaça.

- Je ne l'ai jamais vu s'énerver à ce point, mais je le comprends. Il est devenu comme fou quand il a su et c'était légitime, quand on sait ce par quoi ils sont passés, lui et Tara.

- Et tout ça à cause de ce sale rat ! grogna Harry. J'espère sincèrement qu'il n'existe aucun contre sort et qu'il restera comme ça jusqu'à la fin de ses jours, ce détritus de l'humanité !

- Personne ne pleurera son sort, reconnut Fiona. En fait, ça faisait même rire Sirius, il regrette juste de ne pas l'avoir fait lui-même.

En sortant, ils virent que Séléné attendait derrière la porte.

- Qu'est-ce que tu fais là, toi ? gronda Harry.

- Je ne vois pas en quoi ça te concerne, répondit calmement Séléné. J'ai à parler avec le professeur Distort. Si vous vouliez m'accorder un peu de votre temps.

- Que me veux-tu ? demanda Fiona avec méfiance.

- Je voudrais vous entretenir au sujet d'une certaine journée, il y a douze ans de cela...

Les yeux de Fiona Distort s'écarquillèrent et, après un moment d'immobilité, elle s'écarta pour laisser passer la jeune fille et referma la porte derrière elle.

(à suivre...)

Ouh ! ce que j'ai aimé faire subir ça à Peter ! Gniark gniark !