Milady2 : Au point où on en est, je t'arrête dés le départ : Une raison pour que « Voldemort » veuille les baguettes ? T'as mal lu ! Ah là là ! lol Voldemort n'est même pas au courant de ces enlèvements, c'est dit clairement pour celui de Remus. ;-) Mais la "connexion" des baguettes, c'est un bon terme... Réponses dans ce chapitre ! Ouiiiiiiiiiiiiin ! T pô gentille ! Tu m'embêtes ! :'( lol Je vais bien mais qui me parle ? lol Pas d'inquiétude, l'amnésie passagère n'a fait que passer (logique !) T'as tout compris pour Nora et Sirius ! Bon, je ne le développe pas vraiment, c'est vrai, mais je me suis bien amusée avec eux deux ;-) MDR ! J'ai adoré mettre cette réplique au sujet de Mars pour Harry ! en plus, j'adore le perso de Firenze dans les livres de JKR :-P

Ti booh : Respire ! j'ai retrouvé la mémoire ! lol MDR ! ben tu me pardonneras jamais alors paske le petit qqch, à part avant leur dispute, y'en a pô. Et de rien, pour la fic ;-)

Tiphaine : Les lecteurs silencieux, paradoxalement, c le rêve de tout auteur. (ben oui, on veut plein de reviews mais on espère qu'il y a plusieurs centaines de milliers (qui a dit que j'exagérais ?) d'autres lecteurs qui ne review jamais. Heureuse de voir que ma fic t'a beaucoup plu et j'espère que ces « derniers » chapitres ne te décevront pas. Pour Séléné, ben suffit de lire ;-) lol, j'aime bien les questions (du moment qu'elles sont pas trop personnelles :-S MDR !) donc : J'ai msn ( .fr ) et les fics, j'ai commencé à en écrire avec Stargate (la série TV) puis avec Animorph (c pas très connu comme série de livres lol) mais j'écris des récits depuis l'âge de douze ans et... ben je sais pas comment ça m'est venu lol, juste une envie de déballer ce que j'avait dans le cœur et l'esprit. Voilà !

Dji : N'est-ce pas qu'il est super ce sort ? C'est mon préféré en fait ! MDR ! (la mort était bien trop douce pour un type comme Pettigrow !) MDR ! une suite ? Pk pas, même si j'ai une idée, ça fait pas partie de mes projets mais bon, et pis à défaut de suite, t'as tjs le commencement ;-) Tu vas comprendre bien plus dans les prochains chapitres, c juré !

Benichoukos : Caaalme ! Lààà ! lol La voilà la bataille final et – ENFIN ! – les explications de tout ce bronx !

Chapitre 28 : Là où tout se joue (bon, je sais, je n'accorde vraiment que très peu de temps à la bataille, mais en vérité, je ne me voyais pas la faire durer tout un chapitre. C'était facile à Poudlard, mais là, comme ils sont sorciers contre sorciers... Et puis comme je l'ai dit, c'est pas trop mon truc les batailles lol. Après, faut vous accrocher, c'est le début des explications.)

Tous les visages des Mangemorts disparaissaient sous leurs immenses capuches, à l'exception de Séléné et Voldemort, qui étaient tous deux tête nue. Lorsqu'il vit la jeune fille – en retrait sur la droite de Voldemort – Harry sentit le sang bouillir dans ses veines. Le moment était venu pour elle de payer pour tout ce qu'elle leur avait fait.

Personne n'aurait pu dire qui avait donné le départ de l'affrontement. Les deux camps s'étaient avancés l'un vers l'autre d'un pas sûr et rapide, avaient stoppés à quelques mètres l'un de l'autre et l'engagement s'était entamé.

Les sorts et contre sorts avaient brusquement fusé des deux côtés avant que les sorciers se lancent dans la bataille avec acharnement. Tous savaient exactement ce qu'ils avaient à faire, chacun savait également qui ils recherchaient car la quasi-totalité des personnes présentes avaient des comptes personnels à régler.

Personne ne s'occupait de Voldemort et Dumbledore, des deux côtés, la consigne avait été claire, il s'agirait d'un duel au sommet et personne ne devait intervenir.

Aux prises avec deux Mangemorts, Jean Lamare tenait sa baguette à la manière d'une épée.

- Esquive, déclara-t-il en évitant le sort d'un de ses adversaires comme s'il dansait.

- Feinte, il plongea gracieusement sur le côté en envoyant un rayon jaune au milieu des deux Mangemorts.

- Matea Somnum ! Et à la fin de l'envoi, je touchel ! s'exclama-t-il alors que les deux sorciers s'écroulaient à terre. Toute la classe et le panache français, messieurs, annonça-t-il en décrivant une courbette à l'aide de sa baguette avant de se relancer dans le combat.

Juste à côté, Maugrey Fol-Œil et Rodolphus Lestrange se livraient un combat acharné. Les sortilèges fusaient fréquemment, vite interrompu par des contre sort avant une nouvelle attaque. A un moment, Fol-Œil parvint à se rapprocher assez de Lestrange pour lui tenailler le bras par surprise et l'immobiliser. Mais au moment où l'ancien Auror voulut lancer son charme, le Mangemort se dégagea d'un mouvement brusque. La baguette de Maugrey se planta profondément dans l'orbite de Lestrange, lui explosant l'œil droit, duquel des flots de sang sortaient alors que le Mangemort poussait un cri de douleur.

- Maintenant nous sommes quittes, grogna Fol-Œil en désignant son œil magique. Stupefix !

Fiona Distort se battait comme une lionne. Elle semblait animée d'une flamme brûlante qui lui permettait de terrasser ses adversaires, mais elle semblait surtout chercher quelqu'un, vu la manière dont elle faisait tomber les capuches des Mangemorts. Un sortilège frôla la tête d'un Mangemort, dévoilant le visage haineux de Nott, mais son expression n'était rien face à celle qui se peignit brusquement sur le visage de Fiona lorsqu'elle le découvrit.

- Expelliarmus !

Nott dévia l'attaque et fit face à la femme, un sourire amusé aux lèvres.

- Fiona Distort si je ne m'abuse ? On dirait que vous ne vous êtes toujours pas remis de la mort de Carl Graster. Endoloris !

Le sortilège atteignit Fiona en pleine poitrine et elle fut éjectée au sol, mais cela ne l'empêcha pas de se relever dés que Nott eut levé sa baguette pour reprendre le duel.

Hermione et Ron faisait chacun face à un Mangemorts et appliquaient à la perfection ce qu'ils avaient appris lors des cours d'autodéfense, s'aidant l'un l'autre. A un moment cependant, Ron dut s'écarter de son amie, son adversaire se montrant plus virulent que jamais. Non loin d'eux, Neville combattait avec une force et un courage hors du commun, ne laissant pas la moindre chance à son adversaire de prendre l'avantage. Harry était lui-même aux prises avec deux Mangemorts mais bénéficia bientôt de l'aide de Colscar. Les sylphes se battaient encore avec leurs sabres et ceux-ci avaient la propriété de renvoyer les sorts qui les touchaient, de sorte que les sylphes renvoyaient souvent les maléfices sur leurs adversaires.

Harry terrassa son adversaire d'un puissant sortilège de sommeil et regarda autour de lui pour voir où se trouvait Séléné, mais ce qu'il vit le terrifia.

Hermione avait été jetée à terre par le Mangemort – il s'agissait de Lucius Malefoy, vu les cheveux blonds qui s'échappaient de sa capuche – et était maintenant à genou, une grimace de douleur sur le visage. Malefoy leva sa baguette.

- Avada Kedavra !

- Prote...

Avant que Harry ait fini de lancer sa protection, un rayon le frappa de côté et l'envoya à terre, le sonnant pour le coup. Lorsqu'il releva la tête, Hermione était au sol, immobile, et Lucius Malefoy était aux prises avec un membre de l'Ordre que Harry ne connaissait pas.

- Hermione ! s'écria Harry en fonçant vers elle.

Il n'eut pas le temps de l'atteindre. Forcé de plonger sur le côté pour éviter un nouveau sortilège, il se redressa vivement, la baguette brandie, pour faire face à son nouvel adversaire. Mais il avait du mal à mettre ses idées en place et le Mangemort le forçait à reculer. Hermione... C'était impossible, elle ne pouvait pas... Et pourtant le sortilège de la mort avait bien été lancé, Harry le savait. Et Ron qui n'avait rien vu...

Il n'avait pas le temps de penser à ça, ils étaient au beau milieu d'un combat et le Mangemort venait de le coincer dans un cul de sac formé par deux rochers. Harry leva sa baguette en même temps que son adversaire.

- Impedimenta !

La force du sortilège envoya le Mangemort à terre durement. Harry profita de cette faille pour se dégager de l'impasse dans laquelle il se trouvait. La bataille faisait rage et de tous côtés fusaient les sorts et leurs rayons. Harry aperçut Sirius, aux prises avec Bellatrix Lestrange, et Lupin, un peu plus loin, combattant Lucius Malefoy. Kingsley et Tonks s'étaient placés dos à dos et envoyaient des sortilèges efficaces aux Mangemorts qui les entouraient.

Dumbledore et Voldemort étaient eux-mêmes en plein duel, sans qu'aucun n'ait le dessus. Leurs sorts s'entrechoquaient avec violence ou se heurtaient à toutes sortes de boucliers. Leur duel les avait mené au centre de la plaine et les adversaires qui s'affrontaient autour d'eux les évitaient.

De nombreuses personnes se trouvaient à terre, Mangemorts et membres de l'Ordre, mais il était impossible de dire s'ils étaient immobilisés ou morts.

Harry entendit quelqu'un prononcer un sort derrière lui et eut le réflexe de se baisser, un rayon jaune passa juste au-dessus de sa tête.

- Stupefix ! rugit-il en se retournant.

Le Mangemort parvint à l'éviter et brandit à nouveau sa baguette.

- Expelliarmus !

Harry avait été plus rapide et la baguette de l'homme vola dans les airs.

- Petrificus Totalis !

Le Mangemort tomba à terre, raide comme une planche. Une voix familière fit tourner la tête à Harry et il vit Ron face à Séléné.

- Endoloris !

Ron tomba à terre en se tordant de douleur. Harry fonça vers eux, la main tendue vers l'avant.

- Expelliarmus !

- Protego !

Séléné avait dévié le sort de Harry mais, au moins, elle ne s'occupait plus de Ron.

- Tiens, Harry, je me disais aussi, que je ne t'avais pas beaucoup vu. Ça va depuis la dernière f...?

- Impedimenta !

Une fois de plus, Séléné dévia son attaque.

- C'est malpoli d'interrompre quelqu'un, remarqua-t-elle. Surtout que je ne voulais que te faire la conversation. Stupefix !

Harry ne vit pas le coup venir et se retrouva paralysé, incapable de faire le moindre mouvement. Séléné se rapprocha de lui en jetant un coup d'œil du côté de Dumbledore et Voldemort.

- Reste dans les parages, on ne sait jamais, murmura-t-elle à l'oreille de Harry.

Elle passa derrière lui et Harry vit Ron la regarder, l'air ahuri, avant de secouer la tête et de pointer sa baguette vers Harry.

- Enervatum !

Le contre sort libéra Harry du maléfice et Ron le soutint pour qu'il ne tombe pas à terre.

- Ça va Ron ? s'inquiéta Harry. Tu te remets ?

- Ben, en fait... commença-t-il avant de pousser Harry sur le côté en se reculant lui-même.

Un rayon vert passa entre eux deux et ils se retrouvèrent au cœur de la bataille. Harry réussit à mettre deux Mangemorts KO, mais il fut sonné par un sort inconnu auquel il avait réussi à faire perdre de sa puissance. Essayant de retrouver ses marques, il repéra une sylphide dans les airs, qu'il identifia comme étant Libéselle. Elle se trouvait juste au-dessus de Dumbledore et Voldemort et semblait extrêmement concentrée, mais Harry ne comprenait pas sur quoi.

Il ne l'avait pas vu de tous le début de la bataille et maintenant, alors que le soleil se couchait, elle ne participait pas mais restait dans les airs.

Il vit de nouveau Séléné – qui faisait maintenant face à Sirius – regardant également dans la direction de la sylphide de temps à autres. Elle esquiva un sort de Sirius et lui fit également subir le Doloris avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit.

Harry se précipita dans sa direction mais il se passa alors plusieurs choses : Voldemort et Dumbledore cessèrent brusquement de jeter des sorts et semblèrent surpris, Libéselle s'éleva plus haut dans les airs et attrapa quelque chose qu'elle avait à sa ceinture en se tournant vers Séléné.

- Maintenant ! cria-t-elle.

Séléné se désintéressa aussitôt de Sirius et fit volte-face pour avoir Voldemort dans sa ligne de tir.

- Maintenant Harry !

Harry n'aurait su dire pourquoi il agit de la sorte, il faisait juste confiance à son instinct, comme il l'avait fait depuis le début de l'affrontement, il se retourna également et lui et Séléné lancèrent le même sort, en même temps.

- NIHIL POEIR !

Les deux rayons se rejoignirent à mi-chemin et fusionnèrent entre eux. Harry vit un autre rayon se joindre à eux mais il ne savait pas d'où il venait. Réagissant rapidement, Voldemort fit apparaître un bouclier argenté autour de lui, mais Harry savait que ça ne servait à rien. Serrant plus fort sa baguette, il transmit toutes ses forces au rayon, sachant que Séléné faisait de même mais persuadé également que tout dépendait de lui. Il sentait une énergie sortir de lui et plus celle-ci s'échappait, plus il se sentait libre, plus sa respiration devenait facile. Le rayon bleu qui s'était formé fit alors voler en éclat le bouclier et frappa Voldemort de plein fouet.

Un moment, le Seigneur des Ténèbres fut entouré d'un halot bleu et blanc, puis une multitude de rayons jaillirent de son corps et frappèrent avec précision les Mangemorts qui se trouvaient là tandis que certains se perdaient dans toutes les directions.

Tout ne dura pas plus de quelques secondes puis tout se calma et un silence impressionnant s'abattit sur la plaine. Voldemort et ses Mangemorts étaient tombés à terre. Le souffle difficile et rapide, Harry se tourna vers Séléné, qui semblait aussi essoufflée que lui.

Elle vacilla, comme si elle allait tomber et Libéselle vint la retenir.

- Ça a marché, murmura-t-elle. Ça a marché Libéselle.

Personne ne comprenait plus rien et aucune des personnes encore debout ne savait comment réagir. Dumbledore avait rangé sa baguette et examinait maintenant Voldemort, perplexe.

Un visage s'imposa à l'esprit de Harry et il regarda brusquement vers l'endroit où Hermione était tombée. Il se releva et courut jusque là. Ron était près d'elle et la secouait.

Harry se laissa tomber à côté d'eux et prit le poignet d'Hermione d'un geste vif, dans le même temps, il constata que sa peau n'avait pas perdu beaucoup de couleurs et qu'elle était chaude. Son pouls battait sous les doigts de Harry et il poussa un soupir de soulagement.

Ron le regarda, indécis.

- Elle a eu de la chance, dit-il. Mais comment...

Quelqu'un gémit, tout prés, et Harry leva sa baguette. Il faisait de plus en plus sombre avec le soleil qui se couchait.

- Lumos !

La lumière éclaira la scène et ils découvrirent...

- Neville ? dit Harry, complètement abasourdi. Que s'est-il passé ?

Rassuré sur le sort d'Hermione, il s'approcha de lui et l'aida à se relever.

- Je me battais contre un Mangemort et je l'ai eu, puis j'ai vu l'adversaire d'Hermione pointer sa baguette sur elle alors qu'elle était à terre. J'ai lancé un sort de protection mais le choc m'a éjecté et je me suis évanoui. Il vit Hermione. Oh non ! Est-ce que...

- Elle va bien, assura Ron. Et c'est entièrement grâce à toi. Elle a seulement été sonnée, comme toi. Il se tourna vers Harry. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Harry secoua la tête sans répondre. Il n'en savait rien. Il ignorait totalement comment ils avaient réussi à vaincre Voldemort et ses Mangemorts. Les autres s'étaient également approchés et leurs regards allaient de Harry à Séléné – qui le fixait – à la recherche d'une explication.

- Parons au plus pressé, dit Dumbledore en sortant sa baguette.

Il la pointa en direction des Mangemorts inanimés, imitée par Sirius puis par les autres.

BANG ! Des cordelettes sortirent de leurs baguettes et attachèrent tour à tour les alliés de Voldemort. Avant qu'ils aient fini, l'un d'eux se releva et resta immobile.

- Qu'est-ce que... ! s'exclama-t-il.

Et Tara l'immobilisa également. Elle fronça les sourcils.

- Pourquoi n'a-t-il pas transplané ? s'étonna-t-elle.

Séléné s'approcha enfin d'eux, Libéselle à ses côtés. Harry les observa avec méfiance.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Que tout est fini, murmura Séléné, du moins je l'espère...

Tara se détacha soudain du groupe et se précipita vers elle, mais elle s'arrêta juste avant de la serre dans ses bras.

- Oh... euh... excuse-moi, dit-elle avec un sourire d'excuse. Je suppose que... Je savais que tu n'étais pas de son côté.

- Oui, je sais. Mais heureusement que tu étais la seule, répondit Séléné en lui rendant son sourire.

- Je... Je ne comprends plus, bredouilla Lupin. Séléné, explique-nous.

- Ouais, expliquez-nous tous les deux, reprit Sirius en lançant un coup d'œil vers les Mangemorts et leur maître encore évanouis.

- Ou plutôt tous les trois, rectifia Dumbledore en regardant Libéselle. Qu'avez-vous fait ?

- Moi, j'en sais strictement rien, répliqua Harry. Je... C'est venu comme ça. Cette formule, je l'avais découverte sur cette plaine, dans mon rêve, inscrite sur une pierre.

- Oui, c'est Libéselle qui t'a fait prendre conscience de son utilité grâce à ses pouvoirs, expliqua Séléné. Je suis vraiment désolée d'avoir dû à ce point vous tromper mais, pour une fois, vous auriez dû me prendre au pied de la lettre. Combien de fois faudra-t-il vous répéter que je suis une excellente comédienne ?

- La pièce de théâtre est-elle terminée ? Voilà la question, répliqua Hermione d'un air méfiant.

Séléné posa son regard sur les prisonniers en faisant mine de réfléchir.

- Je peux t'assurer que le rideau s'est baissé définitivement, maintenant.

- Enfin, pourquoi toute cette mise en scène ? s'exclama Kingsley. A quoi bon ?

- Oh là ! Longue histoire... Libéselle ?

- Vas-y Séléné, j'ai fait ce que je pensai être juste, quoi qu'on en dise.

Ses semblables ne semblaient pas non plus comprendre ce qui s'était passé et regardèrent également Séléné, en quête d'explications.

- Tout remonte à l'année dernière, commença Séléné, juste après notre tout premier rêve et l'obtention de mes pouvoirs. Lorsque j'ai transplané pour échapper aux membres de l'Ordre du Phénix, je ne me suis pas immédiatement retrouvée à Slough mais dans une forêt. C'est là que j'ai pour la première fois fait la connaissance de Libéselle, vraiment par hasard, je vous l'assure. Je ne l'ai su que plus tard mais elle s'est servie de ses pouvoirs pour savoir qui j'étais et elle a compris de quoi il retournait.

J'étais complètement paniquée et désorientée mais Libéselle a calmé mon esprit et nous avons pu parler. Il n'a pas fallu longtemps pour que nous ayons confiance l'une en l'autre et j'ai autorisé Libéselle a fouiller dans mon esprit pour trouver certaines réponses. Elle n'y a en réalité trouvé que cette formule – Nihil poeir – sans que ni elle, ni moi ne comprenions ce qu'elle signifiait. Par la suite, j'ai dû partir car la forêt était normalement interdite aux humains et je n'avais, de toute manière, pas l'intention de rester indéfiniment. Le transplanage m'est venu naturellement mais je ne contrôlai toujours pas le lieu où je me rendais et je me suis retrouvée à Slough.

Lorsque Voldemort m'a capturée, j'ai eu trois mois pour découvrir qui il était, ce qu'il faisait et les réalités du monde des sorciers, et c'est là que m'est venu ce plan. D'après ce que je savais, j'ai compris ce que pouvait signifier les mots dits par la femme dans le rêve et que le Nihil poeir avait forcément un rapport avec tout cela. J'avais mis en relation cette histoire et tout ce que tu m'avais raconté, Harry, à ton sujet et au sujet de ceux que tu connaissais.

Je devais trouver le moyen de me sortir du guêpier dans lequel me retenait Voldemort et je n'ai vu comme solution que celle de lui faire croire que j'étais de son côté. Lorsque vous m'avez appris qu'on ne pouvait mentir à Voldemort qu'à l'aide de sortilèges complexes, je me suis demandée pourquoi j'y étais arrivé sans rien faire mais j'ai vite compris que ce devait être mon pouvoir inné d'empathie qui m'avait permis cela en plus du lien qui nous unit, Harry, et par lequel la légilimancie ne nous fait rien.

Pendant le mois de novembre, j'ai ainsi pu aller voir Libéselle de nombreuses fois sans que Voldemort ne sache où je me rendais. La cinquième fois où nous nous sommes vues, Libéselle m'apprit l'existence de cette protection conservée dans les sous-sols de la Tour de Londres et c'est là que j'ai compris la raison pour laquelle Voldemort avait fait capturer Adrian Pericor – en plus de son implication dans le projet du CRM.

- Parlons-en d'Adrian Pericor, l'interrompit abruptement Harry. Tu l'as laissé se faire tuer à petit feu puisque tu savais ce qu'il lui arrivait !

- Adrian Pericor n'est pas mort, répondit Séléné en secouant la tête.

- Séléné m'a chargée de veiller sur lui, expliqua Libéselle. Je ne pouvais rien faire tant que Voldemort le torturait mais j'ai pu faire croire à sa mort en me servant de mes pouvoirs quand il a été assez faible. Je l'ai placé en stase et je l'ai caché dans notre forêt.

- Tu n'avais pas le droit de faire cela ! s'indigna un sylphe. C'est contraire à nos lois !

- Sans aucun doute, mais je me sens depuis toujours concernée par la guerre contre Voldemort, et je sais que j'ai fait le bon choix.

- Mais pourquoi avoir organisé cette mise en scène ? demanda Sirius. Une fois que tu t'es retrouvée loin de Voldemort, tu n'avais plus à jouer son jeu.

- Si j'ai continué, et ce jusqu'au point de le rejoindre en juin dernier, c'est que j'ignorai totalement comment allaient évoluer les choses. S'il y a une chose qui me caractérise, c'est que j'ai besoin d'avoir la situation en main. Je voyais comment vous vous débrouilliez, dans l'ordre du Phénix, mais je n'avais aucun moyen de savoir ce qui se passait du côté de Voldemort puisque j'ignorai que le professeur Rogue était de notre côté – du moins à l'époque.

- Et ce que tu as fait à Rogue, répliqua Harry avec hargne, c'était nécessaire ?

- Plus que nécessaire. Lorsque j'ai appris la prophétie de Tara par Libéselle, je me suis demandé comment nous pourrions avoir une quelconque influence sur tous les mages noirs, et la seule façon qui l'est venue à l'esprit, c'était que notre pouvoir se servirait certainement de la marque des Ténèbres. Quand j'ai su que Rogue n'était pas réellement un Mangemort, il m'est apparu primordial pour lui qu'il se la fasse enlever... par n'importe quel moyen.

- Severus nous a pourtant dit que tu prenais un malin plaisir à prendre ton autorité sur les Mangemorts, remarqua Sirius en fronçant les sourcils.

- Pour être franche, c'est la vérité. Vous croyez peut-être que je n'ai pas pris du plaisir à avoir autant de pouvoir sur les Mangemorts ? Je pourrai le nier mais ça ne sert à rien, tous ces gens sont aussi responsables que Voldemort de tout ce qui s'est passé car Voldemort ne serait pas arrivé à grand-chose sans partisan. Ces gens ont bousillé plusieurs vies dont la mienne puisque, indirectement, ils m'ont privé de parents pendant mon enfance et, cette fois très directement, ils ont détruit la vie des personnes qui me sont aujourd'hui les plus proches.

- Tu as tout de même utilisé le Doloris sur Ron et Sirius ! s'exclama Harry.

- Ben justement, à ce propos... intervint Ron.

- Il n'y avait aucune douleur, assura Sirius en lançant à Séléné un regard perplexe. J'étais incapable d'empêcher mon corps de se convulser ou mon visage de se contracter mais ce n'était pas le Doloris.

- Je ne pouvais pas me permettre de laisser l'un d'entre vous sous l'effet du Doloris, ça vous aurait épuisé et vous n'auriez pas pu combattre. J'ai passé la totalité de cette année à m'entraîner pour modifier le Doloris de telle manière que personne ne se rende compte qu'il ne s'agissait pas du vrai sortilège. J'ai fini par trouver un mouvement de poignée très pratique qui m'a fait arriver au bon résultat.

- Qu'est-ce que tu entends quand tu parles d'entraînement ?

- J'ai accepté de servir de cobaye à Séléné, expliqua Libéselle.

Au fil de la conversation, les sylphes avaient semblé de plus en plus choqués, mais ils semblèrent perdre totalement leur moyen lorsque la sylphide annonça cela.

- Si je ne vous ai rien dit, c'est que je ne voulais pas risquer que Voldemort découvre la supercherie suite à la capture de l'un d'entre vous. Et vu la facilité avec laquelle j'ai réussi à le convaincre de venir livrer sa bataille ici, j'ai eu raison.

- Justement, pourquoi ici ?

- Nous avons compris qu'il fallait que moi et Harry nous trouvions là pour déclencher le miroir de Parenze. Tout le temps qu'a duré le combat, Libéselle s'est chargé d'activer d'anciennes stèles datant de l'époque lointaine où les sorciers s'autorisaient encore à se servir de ce lieu primordial de la magie, afin que l'appel à la puissance du miroir de Parenze se fasse plus facilement. Ensuite, elle a rassemblé ces énergies au-dessus de Voldemort puis m'a fait signe que nous pouvions y aller.

- Et quel était ce rayon que vous avez envoyé, Libéselle, si seuls les pouvoirs de Harry et de Séléné étaient utiles ? demanda Dumbledore en plissant des yeux.

- Leur puissance n'était pas suffisante pour le miroir de Parenze.

- Parmi toutes les révélations que j'ai pu découvrir, je peux vous assurer que c'est celle qui m'a le plus surpris. Lorsque vous avez mis Libéselle au courant de la prophétie que tu avais faite, Tara, elle me l'a aussitôt rapportée, et c'est alors que j'ai compris une chose qui restait encore obscure : la raison pour laquelle la baguette qui m'avait convenu contenait deux éléments.

J'avais fait de nombreuses recherches sur ce miroir de Parenze, me rendant même en Grèce à la faveur des fêtes de fin d'année et j'avais découvert un fait assez surprenant. Dans un recueil écrit par un parenzien, il était fait allusion à deux créatures magiques du règne animal, celles que les parenziens considéraient comme les plus nobles et qu'ils décrivaient comme « l'immortel oiseau solaire » et « le pur cheval lunaire ».

- Le phénix et la licorne, remarqua Hermione. Nous avions aussi fait cette découverte mais nous ne comprenions pas comment les membres de la confrérie de Parenze pouvaient connaître l'existence des licornes.

- Ce détail m'a également étonné jusqu'à ce que je découvre que Cassandre – une éminente voyante grecque – faisait elle aussi partie de cet ordre, il est donc fort probable que son don leur ait permis de découvrir, entre autres, la nature du miroir de Parenze, qui est en réalité intimement liée à ces deux créatures. Mes lectures m'ont appris qu'à chaque sorcier correspondait un animal magique par rapport à sa puissance et à ses pouvoirs, fait qui permet à chaque sorcier d'avoir une baguette prédestinée, et les parenziens étaient convaincus que le pouvoir du miroir n'était accessible qu'aux seules personnes ayant en eux des capacités magiques relatives aux phénix et aux licornes.

- Ce qui expliquerait le premier rêve, remarqua Harry en réfléchissant. Mais ma baguette ne contient qu'une plume de phénix, pas de crin de licorne.

- Mais les nôtres si...

Tout le monde se tourna vers Tara, sauf Lupin et Sirius, qui semblaient abasourdis de quelque chose. Séléné hocha la tête.

- En effet, l'an dernier, Sirius, vous nous aviez raconté que vos baguettes contenaient les cinq crins d'une même licorne : vos baguettes et celles de Lily et James Potter. Je me suis souvenue de cela lorsque j'ai entendu cette phrase de la prophétie : « Deux enfants naîtront et porteront en eux le sang des anciens, ainsi fut révélé le pouvoir du miroir ». J'ai alors réalisé que ce sang des anciens, avant d'arriver en moi et en Harry, avait d'abord été dans nos parents, qui étaient issus des licornes. Rien n'est hasard quand on parle de magie, je l'ai vite compris, et la raison pour laquelle ma propre baguette contenait deux éléments ne pouvait signifier qu'une chose, il fallait un lien entre vos baguettes et les nôtres. Pour être révélé le miroir de Parenze avait besoin d'énergie, une énergie que seules vos cinq baguettes pouvaient fournir.

- Comment ça nos cinq baguettes ? répliqua Sirius. Je sais bien que la mienne contient le cinquième crin mais nous ne sommes pas liés par le sang. Je doute que j'ai servi à quelque chose dans toute cette histoire.

- Tu te trompes Sirius, le contredit Tara. Comme l'a dit Séléné, les relations entre les sorciers et leurs baguettes ne sont jamais liées au hasard et la force d'une amitié peut prévaloir sur les liens du sang. La preuve, tu as renié ta famille mais ce qui vous unissait, James et toi, c'était quelque chose de beaucoup plus fort. C'est la raison pour laquelle il est recommandé d'aller chercher soi-même sa baguette et de préférence aux alentours de ses dix ans : le caractère a eu le temps de se forger et la conscience de se former. Toi, James, Lily, Remus et moi faisons, d'une certaine manière, partie de la même famille.

- Les enlèvements dont vous ne gardiez aucun souvenir, c'est moi et Séléné qui en étions les investigatrices, annonça Libéselle. J'ai récupéré une partie de l'énergie de vos baguettes dans un réceptacle que j'ai ouvert tout à l'heure pour les libérer.

- Et je me suis servie de Pettigrow pour récupérer les baguettes de James et Lily, c'était facile puisqu'il avait une dette envers toi, Harry. Je me suis servie de ça pour le faire chanter. Il n'avait aucun moyen d'en parler à Voldemort puisqu'une dette magique est un lien très puissant. Pettigrow m'a alors rapporté un fait stupéfiant : Tara était revenue en Angleterre et il avait surpris une conversation où elle racontait qu'elle avait confiance en moi. Je n'ai eu qu'à lui demander sa baguette pour qu'elle me l'envoie et que je la lui rende, ajouta-t-elle en souriant.

Lupin ouvrit de grands yeux.

- Tu as fais ça ?

- Je t'avais bien dit que tout allait pour le mieux, répondit Tara avec un sourire tendre.

Un long silence suivi ces explications. A la tête que faisaient la plupart des personnes présentes, Harry sut qu'il n'était pas le seul à ne pas très bien comprendre l'histoire.

- Vous avez organisé tout cela à vous deux ? remarqua alors Dumbledore. Comment as-tu pu aussi bien comprendre ce qui se passait, Séléné, toi qui ne connaissais rien du monde de la magie il n'y a pas même deux ans ?

- Libéselle m'a beaucoup aidée – nous avons pu rester fréquemment en contact grâce à sa libellule qui faisait office de chouette – et je reste convaincue que le pouvoir du miroir de Parenze m'a permis d'accéder plus facilement à certaines informations, comme par exemple le recueil de ce parenzien, que j'ai découvert assez facilement alors qu'il se trouvait au milieu d'un tas de vieux écrits sans aucun rapport.

- Mais vous le saviez, dit soudain Hermione en se tournant vers Tara. Vous saviez pour vos baguettes puisque vous ne vouliez pas les voir détruire, même avant votre disparition.

- Tu oublies que j'avais des dons de voyance à l'époque. Dans une vision que j'ai eue, j'ai vu une licorne s'évaporer en fumée puis ces effluves se condenser pour former cinq baguettes qui se sont rejointes en étoile. Elles se sont mises à tournoyer si vite que je n'ai bientôt plus vu qu'un disque flamboyant d'où est sorti un phénix et ma vision s'est arrêtée là. C'est pour cela que je savais que nos baguettes étaient importantes mais j'en ignorais la raison.

Un autre silence s'installa puis M. Weasley désigna les Mangemorts et leur maître.

- Que leur est-il arrivé ? Ils ne sont pas morts. Quels sont les effets de ce... Nihil poeir ?

- C'est une chose que nous saurons lorsqu'ils se réveilleront, remarqua Séléné en secouant la tête. Enfin, si tant est qu'ils se réveillent un jour.

- C'est surréaliste... grommela Sirius en passant une main dans ses cheveux.

- Et pourtant c'est la réalité, remarqua Dumbledore en se dirigeant vers Voldemort et ses partisans. Il serait plus prudent de ne pas attendre leur réveil pour les amener au ministère. Inutile de les envoyer à Azkaban, ça ne servirait pas à grand-chose aujourd'hui. Libéselle, auriez-vous l'obligeance de transporter à Poudlard ces jeunes gens ?

- Bien évidemment, Dumbledore.

Il se tourna vers Harry et les autres.

- Nous vous rejoindrons dés que nous aurons réglé et vérifié certaines choses.

(à suivre...)

lol, ne vous inquiétez pas si vous avez encore des questions, les réponses seront sûrement dans le prochain chapitre.