Bravo à David ! Même si j'avoue que c'est assez déprimant, il a compris ce qu'était « La fin de tout qui ne serait pas la mort » quasi dés le début ! D'ailleurs, là, je m'inkiét... David ? T plus là ? :'( Snif !
Lol ;-)
Chapitre 29 : La fin de tout qui ne sera pas la mort (et la fin tout court, également, lol)
Avant que Harry et les autres aient pu émettre la moindre protestation, la sylphide les avait ramenés dans le parc du collège. Elle inclina la tête devant Séléné.
- Ce fut un honneur pour moi de te venir en aide, Séléné Double-Jeu. Je dois maintenant te dire au revoir, mon peuple attend des explications de ma part.
- Je crains qu'ils ne comprennent pas, et je te suis reconnaissante, autant pour moi que pour tous ceux qui auraient eu à craindre Voldemort, d'avoir défier les règles de ton peuple pour suivre le chemin qui te semblait le meilleur, répondit respectueusement Séléné. Mon esprit t'accompagnera où que tu ailles.
- Il sera mon plus précieux allié.
Elle s'inclina devant les autres pour les saluer puis disparut en laissant des volutes de fumée derrière-elle. Séléné poussa un soupir et se laissa tomber sur l'herbe en inspirant profondément.
- Nom de nom, c'est enfin fini... murmura-t-elle.
Elle regarda enfin Harry, Ron, Hermione et Neville et eut un faible sourire.
- Enfin, pas totalement en réalité, se corrigea-t-elle. Je suppose que je dois m'attendre à devoir retrouver votre confiance... A moins que ce soit impossible ?
Ils échangèrent un regard puis Hermione grimaça.
- C'est pas très facile, remarqua-t-elle. Enfin Séléné, tu étais peut-être en train de jouer la comédie mais nous ne pouvons pas en être certains et, de plus, tu as dit des choses très blessantes durant ces derniers mois.
- Je sais... Parce qu'il fallait que vous me haïssiez, que tu me haïsses, Harry. Cela afin que Voldemort sache le ressentiment que tu avais à mon égard de la même façon que tu connaissais son humeur. Comment aurai-je pu devenir si proche de Voldemort s'il n'avait pas été certain que tu me détestais ? Il aurait suffi que tu doutes un tant soit peu pour qu'il se méfie de moi et finisse par comprendre la supercherie. Je suis désolée mais, dans ce cas là, la fin a largement justifié les moyens.
Son regard se porta sur le lac, à la fois triste et déterminé.
- Peut-être vais-je vous faire encore plus de mal que je ne vous en ai déjà fait mais laissez-moi vous dire une chose : pour le résultat que nous avons obtenu, je ne regrette rien de ce qui s'est passé durant tous ces mois. Il est des causes qui justifient nombre de sacrifices et de douleurs, ceux qui prétendent le contraire ne se prévalent que de leur hypocrisie.
- Hypocrisie ? s'exclama Harry avec indignation. Avec toutes les morts inutiles que ça a coûté ? Les membres du phénix et tous les autres auraient sûrement préféré que rien de tout cela n'arrive !
- Ce que tu dis là est naïf par le fond et stupide dans la formulation, murmura Séléné. Le fait est que c'est arrivé et qu'il leur a fallu faire face. Des morts inutiles ? Tu penses vraiment ce que tu dis, Harry ? Tu crois que la mort de tes parents et des autres n'ont servi à rien ? Evidemment qu'aucun d'eux n'aurait voulu mourir et ils n'ont pas exactement eu le choix, mais leurs blessures, leur souffrance et leur mort ont donné de la force à tous ceux qui ont suivi la même route qu'eux. Notre force, notre courage, sont insufflés par nos propres expériences, par nos propres choix, mais, avant tout, ils nous viennent de ceux que nous aimons et avons aimé, ceux que nous respectons, ils sont ces personnes... Et si on n'a pas le choix de notre mort, il faut rendre grâce à ces gens, famille, amis, connaissances, d'au moins nous avoir appris à nous connaître pour que nous puissions décider, en parfaite conscience, de la voie que nous souhaitons prendre.
- Oui, peut-être, murmura Neville. Mais il existe plusieurs manières de souffrir.
Ron grimaça.
- Ouais, ce que tu dis n'est pas faux, mais ça change rien à ce qui s'est passé.
- Nous, nous vivons encore, remarqua Hermione à mi-voix, et on doit affronter toutes les conséquences, les impacts, que cette guerre va avoir. Nous... nous sommes humains, nous avons des sentiments, des faiblesses, et il n'est pas facile d'oublier.
- Qui parle d'oublier ? Il ne faut pas oublier, bien au contraire... De toute manière, cette conversation n'est pas vraiment utile. Moi aussi, j'ai des choses à régler, des affaires personnelles qui sont loin d'être faciles.
- Tu veux parler de Lupin et Tara ? demanda Harry en fronçant les sourcils. Il faut savoir, je croyais que ça t'était égal.
- Lorsque je t'ai dit cela, je devais faire croire que j'étais quelqu'un possédant une assurance et une confiance indéfectibles.
- Encore cette histoire de rôles ? Tu parles ! Ça te va bien de traiter les gens d'hypocrites !
Cette fois, elle se tourna vers lui et le regarda en face.
- Un comédien n'est pas hypocrite lorsqu'il joue un rôle, ce sont ceux qui souhaitent croire en son personnage qui le sont envers eux-mêmes.
Quand bien même Harry aurait trouvé quelque chose à répondre, il n'en aurait pas eu le temps, car le professeur McGonagall, Mme Weasley et – à sa grande surprise – Nora Stuborn arrivèrent à ce moment-là, marchant à grands pas dans l'allée principale, venant du château.
Mme Weasley se précipita vers eux et serra fortement son plus jeune fils dans ses bras, manquant de l'étouffer, avant d'attirer à elle Harry, Hermione et Neville.
- Heureusement que vous en êtes tous revenus ! s'exclama-t-elle, proche de la crise de nerfs. Ce que j'ai pu avoir peur pour vous ! Tout est fini maintenant ! Tout est bien fini !
- Oui, enfin, il faut attendre que Voldemort et ses Mangemorts se réveillent pour savoir ce qui s'est passé, remarqua Nora.
- Ils ne se sont toujours pas réveillés ? s'étonna Hermione.
- Non, ils sont toujours dans le coma. Dumbledore s'en occupe avec certains guérisseurs et les autres membres de l'Ordre, expliqua McGonagall, il nous a fait parvenir un message. Allons au château. Vous serez mieux à l'intérieur et je dois informer les autres professeurs de ce qui s'est passé.
- Où sont le professeur Distort et Hagrid ? demanda Harry alors qu'ils avançaient vers le château.
- Fiona et Jean – Jean Lamare, le journaliste – s'occupent de retenir la presse le temps que les choses soient éclaircies, expliqua M. Weasley. Quant à Hagrid, Dumbledore l'a chargé de quelques... vérifications.
En passant dans le hall, Harry fut surpris de ne rencontrer aucun élève, avant de se souvenir que la nuit, maintenant, était assez avancée. McGonagall les conduisit jusqu'au bureau de Dumbledore pour qu'ils attendent puis redescendit pour réunir les professeurs et leur exposer la situation.
- Je vais tuer Sirius, grogna Nora. Je n'arrive pas à croire qu'il m'ait fait ça.
- Il avait raison, la réprimanda Mme Weasley.
- C'est pas ça qui va me gêner, répliqua la jeune femme.
- Comment se fait-il que vous soyez à Poudlard ? s'étonna Hermione.
- On m'a tenu à l'écart du combat, hors de question qu'on me tienne à l'écart de la conclusion ! s'exclama Nora avec vigueur.
Elle se tourna vers Séléné et la regarda avec perplexité.
- Alors c'est toi Séléné ? Depuis qu'on me parle de toi, je suis heureuse de te rencontrer, même si je n'ai pas tout compris.
- Dumbledore nous a juste dit que tu n'étais pas du côté de Tu-Sais-Qui, remarqua Mme Weasley avec méfiance.
- Et c'est tout ce qui importe, assura Séléné.
- Et les autres disparus, demanda Harry en fronçant les sourcils, où sont-ils ? Tu dois le savoir ?
Séléné secoua la tête avec dépit.
- C'est fini pour eux.
- Tu les as laissé se faire tuer ? s'écria Harry.
- Non, j'ai conservé ma couverture pour pouvoir sauver plus de gens. Tu me prends pour qui ? Je n'ai pas le pouvoir d'empêcher tous les meurtres... Mais j'en ai éviter en faisant punir Rookwood.
- Quoi ? C'est grâce à toi qu'il est dans cet état ? s'exclama Ron en ouvrant de grands yeux.
- Rookwood était une aide pour Voldemort pour établir ses stratégies et il connaissait très bien le fonctionnement du ministère et de ses représentants, il était donc une menace. J'ai réussi à faire douter Voldemort à son sujet en me servant de son propre manque de confiance... et ça n'a pas été facile.
Sirius, Lupin, Tara et M. Weasley apparurent dans le bureau, transportés par un Portoloins. Ils regardèrent autour d'eux mais n'eurent pas le temps de dire quoi que ce soit.
- Ouh ! Toi ! s'écria Nora en s'avançant à pas rageur vers Sirius. Espèce de crétin ! Tu crois que tu vas t'en tirer après ce que tu m'as fait ?
- C'était pour te protéger, assura Sirius avec un demi sourire en mettant ses mains vers l'avant afin d'empêcher Nora de trop s'approcher.
- Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas qu'on me défende ! Tu es bouché ou quoi ?
- Peut-être n'est-ce pas vraiment le moment... remarqua Lupin en réprimant un sourire.
- Tu verras tout à l'heure ! grommela Nora, et Sirius parut soulagé.
- Voldemort ? demanda aussitôt Harry.
- Lui, il est toujours sonné, mais ses Mangemorts se réveillent les uns après les autres, pas très en forme, indiqua Lupin. On ne sait pas encore quelles séquelles ils garderont... Ils semblent encore très sonnés, ils ne se défendent pratiquement pas.
- J'ai une question pour toi, Séléné, grogna Sirius, qui – tout comme Harry – ne semblait pas encore prêt à lui faire confiance. Tu dis que tu t'es servie de la dette qu'avait Peter envers Harry pour le contrôler, mais il lui avait déjà sauvé la vie à la tour de Londres.
- C'est vrai, remarqua Harry, cela aurait dû payer sa dette.
- Pettigrow ne t'a jamais sauvé la vie, c'était moi, rectifia Séléné. Je ne suis pas partie lorsque vous m'avez vu sortir et j'ai observé de loin.
- C'est toi qui...
- Mais comment Pettigrow a-t-il pu pénétrer au Square Grimmaurd ? demanda Mme Weasley.
- Grâce à Libéselle bien sûr, Libéselle m'a aidé en tout dans cette histoire. C'était elle qui me protégeait contre les pouvoirs des autres sylphes et c'est grâce à elle aussi que, lorsque nous étions à Slough, ils ne vous ont rien fait. Les sylphes ne se servent jamais de leurs pouvoirs les plus puissants sur les sorciers et pourtant elle l'a fait pour vous protéger. Si j'étais fatiguée, ce n'était pas à cause du sort que j'avais lancé, mais parce qu'elle a utilisé mon propre pouvoir d'empathie sur les Mangemorts.
- En parlant de l'empathie, il aurait été plus simple de s'en servir sur nous plutôt que de monter toute cette mascarade, tu ne crois pas ? dit Harry avec amertume.
- Je ne me le serai jamais permis, répliqua Séléné en secouant la tête. J'en suis arrivé à ce recours avec Rogue lorsque j'ai compris qu'il ne lâcherait pas prise mais le pouvoir de suggestion – qui me permet de contrôler les sentiments des gens – est trop dangereux pour que je l'utilise comme ça. Il est très puissant et, à doses fréquentes, inaltérable, les sentiments deviennent impossibles à surmonter au bout d'un moment et je ne voulais pas que... enfin, je ne l'aurai jamais utilisé sur vous.
- Tu as su que Severus était un agent double en lisant en lui ? demanda Tara.
- Non, en fait... Je l'ai su grâce à toi, Harry, avoua-t-elle. Tu as des sentiments assez excessifs et purs, ce qui fait que je pouvais lire en toi comme dans un livre ouvert alors que, normalement, je ne vois que les souvenirs en rapport avec les sentiments les plus vivaces et les plus forts, ceux qui survivent aux années. Pourquoi croyez-vous que vos informations étaient si précises depuis le début de l'année ? En présence de Rogue, mine de rien, j'en disais plus que je n'aurai dû.
Lupin voulut dire quelque chose mais Dumbledore entra en compagnie de Tonks et de Kingsley, tous trois semblaient perplexes.
- Vous avez trouvé ? demanda M. Weasley.
Dumbledore alla s'asseoir derrière son bureau et hocha la tête.
- Mesdames et messieurs – et mesdemoiselles – aussi surprenant que cela puisse paraître, je vous annonce que, désormais, Voldemort et les siens seront remis aux mains de la justice Moldue et condamnés à perpétuité.
- Pardon ? s'étonna Hermione. Que pourraient faire des Moldus contre des sorciers ?
- Il se trouve, miss Granger, qu'ils n'auront aucun souci.
Il se tourna vers Harry puis vers Séléné.
- Le sort que vous leur avez lancé les a privé de tous leurs pouvoirs, ils sont devenus des Cracmols.
La nouvelle apporta un immense silence dans la pièce.
- Le sortilège leur a supprimé leurs pouvoirs ? murmura Séléné.
- La fin de tout qui ne sera pas la mort ! s'exclama Tara. Tout s'explique à présent ! C'est pour ça que les parenziens l'ont découvert avant tout le monde ! Le Nihil poeir brise le lien entre une personne et la magie !
Harry se souvint de l'impression qu'il avait eu en lançant le sortilège et comprit.
- Nous nous sommes servis de la mort, souffla-t-il. Celle que le sortilège de Voldemort avait laissé en nous. C'est cette énergie que nous nous sommes partagés et renvoyés pendant tout ce temps.
- Le miroir de Parenze n'amplifie pas seulement une énergie, il la modifie, comprit Séléné à son tour. C'est incroyable...
- Et nos baguettes dans tout ça ? demanda Sirius, qui se sentait perdu. La licorne, le phénix...
- Ce sont les liens, dit Dumbledore, s'attirant toute l'attention des personnes présentes. Le sang des licornes représente une protection et le phénix un lien entre la vie et la mort. Ce sont des intermédiaires entre la vie et la mort, entre le jour et la nuit.
- Le coucher de soleil ! s'exclama Harry. Le temps s'était figé dans nos rêves sur un coucher de soleil, entre le jour et la nuit.
- Toutes les réponses étaient dans la plaine, soupira Séléné, mais nous n'avons pas été assez attentifs.
- Mais qu'est-ce que c'était, cette formule ? demanda Tonks en regardant les autres. D'où vient-il, ce Nihil poeir ?
- Je crains, répondit Dumbledore avec calme, que nous ne le découvrions jamais. La magie a sa volonté propre et est très ancienne. Il s'agit là de forces qui nous dépassent. Il s'avère par ailleurs que le Nihil Poeir n'a pas eu seulement des conséquences sur le lieu où vous vous trouviez mais également sur toutes les personnes qui étaient du côté de Voldemort à ce moment, d'après les rapports que j'ai reçus.
- Mais...
Tous les regards se tournèrent vers Harry mais celui-ci ne regardait que Dumbledore.
- L'autre prophétie n'était qu'un mensonge, alors ?
Il avait demandé cela d'une voix mal assurée, avec une pointe d'espoir dans la tonalité.
- Pourquoi donc ? demanda Dumbledore. Après tout, elle s'est réalisée.
- Mais elle disait que je devais tuer Voldemort ou le contraire. Elle disait que... que l'un ne pouvait vivre tant que l'autre existait.
- Et, comme moi d'ailleurs, tu l'as interprété en ce sens, dit Dumbledore en hochant la tête. J'y ai réfléchi, Harry, et il est apparu que, en réalité, la prophétie ne concernait que le Seigneur des Ténèbres, et non Voldemort.
- Mais il s'agit de la même personne ! s'étonna Ron.
- Dans un sens, non. Cette nuit, le Seigneur des Ténèbres a bel et bien était détruit. Il est mort lorsque Jedusor a perdu ses pouvoirs. Et donc, Harry, la prophétie s'est accomplie. Voldemort n'était rien qu'un nom. Tom Jedusor garde en lui sa rancœur et sa haine et reste par conséquent dangereux, mais d'une autre manière.
Harry hocha la tête et son regard se posa sur Fumseck. Le phénix était magnifique et le jeune homme repensa à ce que venait de dire Dumbledore. Il plissa soudain les yeux et regarda Neville, l'air perplexe.
- Tu m'as bien dit que tes parents allaient mieux depuis quelques temps.
- Euh... oui... pourquoi ?
Tout le monde regardait Harry avec surprise à l'exception de Séléné qui fixa Fumseck à son tour.
- Ce serait incroyable, murmura-t-elle... Non, c'est impossible.
- Et pourquoi non ? C'est bien une larme de phénix que tu as dans ta baguette. Si le sang des licornes a un rôle à jouer, pourquoi les larmes du phénix n'en auraient pas ?
- Ce que vous supposez peut-être lourd de conséquences si ça ne fonctionne pas, remarqua Dumbledore, qui semblait être le seul à comprendre ce qu'il se passait.
- Ce n'est pas à nous de décider, déclara Harry en se tournant vers Neville. Ecoute, j'ai des raisons de penser que... qu'on peut soigner tes parents, mais je n'en suis pas certain. Si tu le veux bien, on... voudrait essayer.
En disant cela, il tourna un regard flamboyant vers Séléné, qui hocha la tête pour approuver. Les yeux de Neville s'agrandirent et il agrippa le bras de Harry.
- Bien sûr que je le veux, autant tout tenter !
C'est ainsi que, une heure plus tard, Harry, Séléné, ses parents, Dumbledore, Neville et la grand-mère de ce dernier se retrouvèrent dans la salle spéciale de Ste Mangouste.
- Vous savez comment procéder ? demanda Tara avec inquiétude.
- Nous bénéficions encore de l'énergie des stèles qui se trouvaient dans la plaine, déclara Séléné. Nous n'aurons droit qu'à un essai.
- Vous comptez réutiliser le Nihil poeir ? s'étonna Lupin. Vous allez les priver de leurs pouvoirs.
- Normalement, celui-ci n'agit que sur les pouvoirs des mages noirs, remarqua Harry.
Lui et Séléné se placèrent de part et d'autres des Londubat et inspirèrent profondément. Ils recherchèrent ce lien qui les unissait et levèrent alors leurs baguettes.
- Nihil poeir ! soufflèrent-ils.
Le rayon bleu engloba les deux adultes et scintilla comme il l'avait fait avec Voldemort puis disparut. Neville et sa grand-mère s'approchèrent d'un pas hésitant et les deux jeunes gens s'écartèrent, encore incertains du résultat.
- Maman ? risqua Neville. Papa ?
Franck Londubat ouvrit lentement les yeux mais resta le regard dans le vide et Neville baissa la tête, affligé. Son père tourna la tête vers lui en poussant un faible soupir.
- Où... où suis-je ? demanda-t-il d'une voix extrêmement faible.
Neville releva lentement la tête, la bouche à demi ouverte.
- Papa ?
- Neville ? souffla l'homme. Pourquoi...
Sa femme gémit à côté de lui et leva une main tremblante à son front.
- Qu... Qu'est-ce que... Que s'est-il passé ? demanda-t-elle.
- Ils sont guéris ! s'écria la grand-mère de Neville, les joues ruisselantes de larmes. Ils sont guéris !
Neville affichait un sourire radieux, la poitrine secouée de sanglot, et attrapa son père puis sa mère dans ses bras. Discrètement, Harry, Dumbledore et les guérisseurs sortirent.
- Tout ceci est pour le moins surprenant, commenta-t-il.
- J'aurais voulu faire tellement plus, dit Harry à voix basse.
- Vous avez déjà fait beaucoup, crois-moi. Tes parents auraient été très fiers de toi. Maintenant, tout va pouvoir commencer, tu vas pouvoir vivre la vie qu'ils te souhaitaient, et ainsi, ils vivront en toi plus que jamais.
Harry regarda autour d'eux.
- Où sont Séléné, Lupin et Tara ?
- Je crois que Séléné voulait parler à ses parents. Attends ici, je dois aller parler au directeur de l'hôpital, ensuite, je te renverrai à Poudlard.
Le jeune homme regarda le professeur s'éloigner puis observa par la vitre de la porte la scène qu'offrait Neville et ses parents. Ceux-ci étaient complètement perdus mais avaient retrouvé leur santé mentale et un sourire apparut sur le visage de Harry.
Il attendait depuis quelques minutes lorsque Tara et Lupin réapparurent, l'air désappointé... et surtout seuls.
- Où est Séléné ? s'étonna Harry.
- Elle est partie, murmura Tara en souriant faiblement.
- Comment ça partie ? demanda Harry avec méfiance.
- Elle nous a dit qu'elle voulait voir le monde, reprit Lupin. Elle nous a dit au revoir et elle est sortie de l'hôpital en promettant qu'elle reviendrait un jour.
- Elle ne peut pas fuir comme ça ! s'écria Harry, hors de lui. Ce n'est pas possible !
Sans tenir compte de l'infirmière qui venait d'arriver dans le couloir pour leur demander du calme, il courut vers les escaliers et les descendit quatre à quatre, mais arrivé dans le hall, il ne vit pas la jeune fille.
- On ne courre pas dans un hôpital, jeune homme, remarqua un guérisseur en l'attrapant par le bras.
- Avez-vous vu une jeune fille aux cheveux châtains et aux yeux noirs passer par ici ?
- Je vois de qui vous voulez parler, elle est sortie au moment où j'arrivais. Elle a transplané dés qu'elle a été dans la rue. Les jeunes d'aujourd'hui ne sont plus prudents, ajouta-t-il en secouant la tête et en s'éloignant.
Harry resta figé, incapable de bouger. C'était impossible, elle n'avait pas pu partir comme ça, elle lui devait des explications, une confrontation...
Le soleil était en train de se lever lorsque Dumbledore ramena Harry à Poudlard. Les membres de l'Ordre avaient encore beaucoup à faire pour informer les gens et mettre en place ce qui allait devenir « l'après Voldemort ».
Le jeune homme, au lieu de se rendre dans son dortoir, monta les escaliers jusqu'à arriver à la tour d'où, presque sept ans plus tôt, lui et Hermione avaient laisser les amis de Charlie embarquer Norbert le dragon. Il fixa l'horizon mauve et or dans le petit matin et se rendit soudain compte qu'une forme blanche se rapprochait.
Hedwige se posa près de lui et tendit la patte pour lui laisser prendre la lettre qui y était accroché. Harry reconnut aussitôt l'écriture de Séléné et déchira l'enveloppe.
Harry
Décidément, mon comportement jouera toujours en ma défaveur, partir ainsi, comme une voleuse. Mais je sais que, s'il avait fallu que je te dise au revoir, jamais je n'aurais pu prendre le départ, et il le fallait.
Telle est la décision que j'ai prise il y a plusieurs mois et la seule dont je n'ai pas une seule fois douté. Le temps de la reconstruction s'entame aujourd'hui et je n'y ai pas ma place. Ma présence compliquerait tout. Je dois partir pour vous permettre de vous retrouver, pour vous laisser du temps, à mes parents mais à vous tous aussi.
Je ne te demande rien, de quel droit le ferai-je ? Je t'ai blessé plus que je ne l'aurai voulu à cause de ces rêves incontrôlés qui m'ont obligé à mentir sur des choses que j'aurai préféré ne jamais abordé. On ne réécrit pas le passé, alors choisit ton présent et ton futur.
Vis et oublie-moi ou range-moi dans une part de ton esprit, tu es libre et moi, moins que quiconque, je ne peux t'imposer un choix.
Je reviendrai, dans longtemps, c'est certain, mais un jour je reviendrai. Lorsque le moment sera venu, que vous aurez trouvé vos repères et que je me serai pardonné – au moins un peu. Je ne reviendrai qu'une fois, soit pour toujours, soit pour disparaître à jamais de vos vies, le temps m'apportera cette réponse.
Je pourrais te dire beaucoup de choses dans cette lettre, mais je ne préfère pas, je t'ai assez fait de mal pour mille vies à venir. N'essaie pas de me contacter, je ne te rejoindrai pas sur cette plaine qui nous a fait nous rencontrer, et inutile de renvoyer Hedwige, elle ne me trouvera pas, cette fois-ci.
Séléné
Harry regarda Hedwige et caressa son ventre.
- Tu as été la voir, n'est-ce pas ? Merci.
La chouette lui mordilla le doigt et lui donna un coup de tête sur la main en signe d'affection. Harry relut la lettre, soupira, puis se tourna de nouveau vers l'horizon et hurla.
Ce cri le libérait, il laissait s'échapper sa peine, sa colère, sa joie, tous ces sentiments qui s'étaient succédés durant ces années, et lorsqu'il se tut, il souriait au soleil.
Il resta là de nombreuses heures et, peu avant midi, Ron et Hermione arrivèrent au sommet de la tour.
- On t'a cherché partout ! s'exclama Ron. A-t-on idée de venir ici ?
- Désolé, j'avais besoin de calme, répondit Harry en souriant, mais ça va mieux maintenant.
- Difficile à croire que tout est fini, pas vrai ? remarqua Ron en grimaçant. J'ai encore du mal à réaliser.
- Il va nous falloir du temps je suppose, répondit Harry.
- Les arrestations n'arrêtent pas depuis cette nuit, l'informa Hermione. Ils n'ont pas de mal à retrouver les sorciers qui ont perdu leurs pouvoirs. Quand à Hagrid, il est en train de se charger des géants, ils doivent savoir lesquels étaient du côté de Voldemort ou non.
Ron sourit.
- Voldemort, dit-il lentement.
Harry lui lança un regard surpris.
- Depuis quand tu prononces son nom ?
- Depuis qu'il n'est plus sorcier, répondit-il en adressant un clin d'œil à son ami. C'est fini la terreur mais quand même... Comment se fait-il qu'il ne soit pas mort ? Il était bien maintenu en vie par la magie, non ?
- Il faut décidément tout vous expliquer ! s'exclama Hermione en prenant un faux air exaspéré. Voldemort n'est jamais réellement mort puisque l'Avada Kedavra n'a pas totalement été renvoyé sur lui. C'est pour ça que tu as une cicatrice, Harry, elle prouve que le sortilège t'avait en partie touché. Le corps qu'il s'est créé, il a eu le temps de lui rendre son autonomie durant les deux années qui viennent de passer, de sorte qu'il est encore vivant. Tu te souviens de la prophétie, Harry ? « Aucun ne peut vivre tant que l'autre survit ». Dans un double sens, on peut aussi comprendre que Voldemort ne survit plus mais qu'il vit.
Ron lui donna un baiser sur la bouche et sourit.
- Excuse-moi, mais j'en ai assez des conversations philosophiques.
Hermione et Harry rigolèrent et tous trois regardèrent le paysage qui s'étalait devant eux.
- Et maintenant ? soupira Hermione alors que Ron passait ses bras autour de sa taille et croisait ses mains sur son ventre.
- Maintenant ? On va pouvoir commencer à vivre, répondit Harry en souriant.
Ils redescendirent et trouvèrent tout leurs camarades en train de commenter l'incroyable nouvelle, comme quoi Voldemort avait été terrassé.
Il y aurait toujours des mages noirs et des gens mal intentionnés, mais ce combat-ci, ils l'avaient remporté, une nouvelle vie s'offrait à eux.
FIN ?
Alors la réflexion pleine de bon sens que je me suis faîtes après avoir écrit ces trois MAGNIFIQUES lettres : « Non ! Tu vas pas finir aussi con, quand même ! » Et, en effet, ce serait con de finir comme ça, lol, et c'est la raison pour laquelle il y a trois chapitres bonus se déroulant quatre ans après cette chute définitive du Seigneur des Ténèbres.
Si vous avez des questions, rapport à ce que vous n'avez pas compris, à une incohérence ou autre, hésitez pas à les poser !!! Je suis à votre disposition, chers lecteurs !
Pour les lecteurs de l'ombre : lol, allez, juste une petite review pour la fin ? dire que vous avez lu et aimé (detesté ?) ? siouuuuuplait ! (mélange de Liloo ds le cinquième élément, d'un enfant qui vient de naître, du chat potté de Shrek 2 et de Lola me suppliant un nouveau chapitre... ;-) )
LES MIRACLES N'EXISTENT PAS ! Alors pour avoir les bonus, faut appuyer sur Go ! :-D
