Titre : Le Pion, le Fou, le Cavalier et le Roi

Auteur : La Magicienne d'Oz

Genre : Aventure/Romance/Mystère

Avertissement :
Aux esprits étroits ou allergiques à l'homosexualité : Cette fic contient des slashs ou Yaoi soit histoire (amour ? Désir ? Folle envie du moment ?) entre deux hommes.
Donc à ceux concernés, veuillez passer votre chemin... (le slash est un peu plus présent dans ce chapitre... vers la fin ! Et ce n'est qu'un début...)

Rappel pour ceux qui ont oublié... :
Notre ami Drago Malefoy, nouvellement Benjamin Pawn, a 27 ans. Mais il a aussi 17 ans, ainsi que ses chers amis Potter, Granger, Weasley et cie. Bon ok, c'est un peu compliqué comme pseudo-explication, mais vous qui avez lu les 2 chapitres précédents, avez compris !
Les personnages appartiennent toujours à J.K. Rowling sauf Benjamin Pawn (quoique vu la complexité du personnage...), Mac Roy (on ne sait toujours pas qui c'est soit dit en passant et je ne pense pas qu'on le sache avant très longtemps et ce n'est de toute façon pas très important), Théodora Farraday (nouvelle prof de DCFM et qui dit nouveau prof de DCFM...) et Hedgus Nighkt (prof de soins aux créatures magiques... mais pourquoi me diriez vous ? Réponse dans le chapitre à savoir pourquoi c'est plus Hagrid... En + il est super sexy et est donc par ce fait rien qu'à moi...). Bon, il y en a d'autres mais ils ne sont vraiment pas importants !!!

Ou en est t'on à propos du titre ? :
Et bien, le pion c'est toujours le même et c'est logique ! Pour rafraichir la mémoire des têtes en l'air et des syndromes d'Alzeimer, je vous rapelle que Pawn veut dire Pion en anglais.
Le fou... il me semble que ce soit Dumbledore...
Quant au cavalier et au roi, j'attends vos suggestions bien que les rôles soient déjà fixés. Mais vous, vous savez pas, na ! Donc, petit jeu ! A celui qui trouve qui sont ces deux persos... gagne je ne sais pas quoi... ma reconnaissance ? le plaisir d'avoir gagné ? ... Donc reviews pour vos réponses.

Voilà c'est tout pour cette fois... et maintenant bonne lecture à tous !

* * * * * * * * * * * * * * * *

3ème chapitre : Le grand "retour" de Benjamin-des-Bois

A première vue tout pouvait sembler normal dans la forêt-dîte-interdite de Poudlard. A première vue seulement alors…
En effet depuis quelques secondes un nouvel arrivé était étalé de tout son long dans les herbes hautes d'une clairière ; quelqu'un qui n'avait rien à faire, à première vue, dans ses lieux et surtout à cette époque ; quelqu'un qui était, de plus, vaguement agacé par l'actuelle tournure des évènements et qui plus est, avait la tête prise dans ce qui semblait être un fourmilière et dont les petites occupantes étaient en pleine exploration de sa propre bouche.

Par Merlin, je suis mort et les vers font déjà leur travail, se dit la personne concernée en oubliant que les morts ne ressentent aucune douleur…
C'est quand il ressentit une petite brûlure dans le creux de sa joue, que Drago Malefoy se releva brusquement se rendant compte qu'il avait été assaillit par des petits insectes curieux.

« MAIS C'EST PAS VRAI ! SALES BETES… » dit il en recrachant au passage les petites fourmis qui se trouvaient quelques millièmes de secondes auparavant, pour leur plus grand malheur, dans la bouche de ce cher Drago Malefoy.

Drago, après avoir donner quelques coups de pieds dans la fourmilière pour se venger de l'affront dont il avait été la victime, se décida enfin à réfléchir calmement à la situation.

Bien tout d'abord il se trouvait dans une forêt.
Ce n'était définitivement, pas une bonne idée…
Ensuite il ne savait pas s'il était à la bonne époque, soit dix ans en arrière…
Aucun moyen de se repérer !
Ensuite il ne savait pas où était situé Poudlard.
Nord-ouest ? Sud-est ? Bon, je suis mal barré là !
Enfin, si cette forêt était la forêt interdite (ce qui était le cas !) ce n'allait pas être une partie de plaisir de sortir de là.
Si biensûr j'arrive à en sortir…

Après avoir étudié avec le plus grand soin les environs, Drago décida de partir en direction du sud et d'essayer de trouver le route.
Il aurait pu, s'il avait eu assez de forces, transplaner mais malheureusement il avait laisser échapper une grande partie de sa force magique dans le sort qui l'avait emmené en ce temps et en ces lieux.
Il ne cherchait pas Poudlard mais ça lui aurait permis de gagner du temps s'il avait su où se trouvait l'école, ne serait-se que pour se repérer et pouvoir partir dans le sens opposé. En fait il comptait se rendre sur le chemin de traverse… donc restait le solution du magicobus… Trouver le route !

Il marchait depuis une heure environ et n'avait rencontré pour le moment que des fourmis téméraires, un ghouago (un espèce de furet aux couleurs irisées qui était de nature plus que peureuse), des petits lapins-tout-à-fait-normaux, des plantes il semblerait en manque d'affection puisqu'elle se collaient systématiquement à ses jambes mais qui n'avaient pas dépassé le stade du frottement amical, et une licorne qu'il n'avait vu que de loin et qui ne semblait pas vouloir lier connaissance.

Enfin bref, tout allait pour le mieux jusqu'à ce qu'une ombre se rapproche dangereusement et bruyamment de lui.
Drago Malefoy plissa les yeux pour essayer de reconnaître le nouveau venu mais celui-ci s'était déjà faufilé derrière un groupe d'arbres touffus.
Il se plaça alors au centre d'une petite clairière, attendant patiemment que la chose-individu-créature-monstrueuse daigne se rapprocher pour qu'il puisse savoir comment réagir : soit la tuer ? l'attaquer ? ou carrément détaler à toute vitesse ?

C'est alors qu'IL apparu… Et Drago se dit que la dernière solution était définitivement la meilleure.

En face de lui se tenait un géant. Et s'il avait été en meilleurs termes avec Potter et sa bande de ratés, il aurait su qu'il s'agissait de Grawp…

[cf. tome 5 … je promets de m'arrêter là dans mes petites explications, histoire de ne pas gâcher le suspense à ceux qui ne l'aurait pas lu.]

Drago à ce moment, ne faisait guère le fier et réfléchissait à toute vitesse. Le problème était que le géant en question l'avait remarqué et se dirigeait maintenant vers lui.
Il fit donc la meilleure chose qu'il pouvait faire à ce moment précis, c'est à dire filer au plus vite.

En effet, Drago avait un petit talent spécial qui pouvait être très pratique comme lors d'expériences du genre…
Celui-ci lui venait d'un apprentissage qu'il avait passé il y a de cela sept ans. Il avait, en effet, fait parti d'un clan très prisé qui n'avait cependant pas très bonne réputation, et qui se nommait « Le Cercle des Voleurs Noirs ».
Et comme tout le monde le sait, les plus grandes qualités d'un voleur sont sa capacité à se fondre dans le décor pour ne se faire repérer et sa rapidité.
Les Voleurs Noirs, qui étaient aussi des sorciers soit dit en passant, avaient un savoir immense dans ces domaines et à l'aide de la magie, avaient développé des talents particuliers et impressionnants.
Cependant tout le monde ne pouvait prétendre à ces dons. Seuls de rares élus passaient les épreuves… Et Drago Malefoy faisaient partis de ces derniers…
Il fallait avant tout être fourbe et puissant… des qualités que tout bon et vrai serpentard se devaient d'avoir.
Son bref passage au sein de la confrérie des Voleurs Noirs étaient une des seuls choses dont Drago Malefoy était fier, non pas parce qu'il aimait voler, ni non plus à cause des épreuves qu'il avait passés sans grandes difficultés, mais parce que c'était une des seules choses qu'il avait réalisé de son propre chef et non sur ordre du grand Dumbledore ou encore de son paternel.

Il se trouva donc en deux petits millièmes de secondes, à trois cent mètres du géant et se hissa sur un branche basse un peu touffue, sur laquelle il pouvait se cacher.
Le géant semblait vaguement ennuyé et cherchait des yeux le petit humain qui se trouvait il y a peu de temps devant lui.
Puis après une minute de recherches assidues, où il écrasa un nombre inimaginable de plantes, arbustes et même arbres, Grawp décida qu'il en avait assez et repartit dans le sens opposé pour chercher une nouvelle distraction.

Dix minutes plus tard après s'être assuré que le géant ne reviendrait plus, Drago sauta à terre, remis ses vêtements en place, en louant au passage Dumbledore qui avait choisit de lui fournir un ensemble de vêtement de combat ; puis se rappelant que c'était lui même qui l'avait envoyé dans la forêt interdite (ce qui était maintenant un fait et non une spéculation étant donné le nombre de créatures magiques qu'il avait rencontré) décida plutôt de le maudire…

Il marcha encore quelques heures, le soleil déjà bien bas à l'ouest, et atteignit enfin la route.

Drago allait sortir sa baguette, lorsqu'il se rappela qu'il avait toujours l'apparence de Drago Malefoy et que le bracelet se trouvait toujours dans sa poche. Il fit donc glisser sa main dans sa poche intérieure et en sortit le modeste bijou.
Il avait été idiot… Il aurait au moins du l'essayer. Il ne savait pas si ce maudit bracelet fonctionnait, c'est à dire qu'il ne savait pas si en l'enfilant, il arborerait les traits de Benjamin Pawn.

Il le mit donc à son poignet…

Bien, rien de nouveau…
Drago toucha son buste et ne trouva rien de changer. Il porta alors la main à ses cheveux.
Par Merlin, ils sont affreusement courts… heureusement toujours aussi soyeux.
Il effleura ensuite d'un doigt sa figure et ne put que constater que les traits de son visage avaient relativement changés.
Son corps était relativement le même et ses mains toujours aussi fines et pâles.
On verra plus tard pour l'examen approfondi… et avec une glace s'il vous plait !

Drago Malefoy, devenu à présent Benjamin Pawn, sortit l'étui à baguette de sa poche. Il porta la baguette au niveau de ses yeux.

« Lumos », murmura t'il.

Et quelques secondes plus tard, au moment où Benjamin se rendait compte qu'il avait oublié de vérifier s'il avait quelques gallions en poches (fait d'ailleurs inhabituel pour lui car ce n'était pas pour ainsi dire dans ses habitudes d'être fauché), le magicobus déboula devant ses yeux et freina plus que bruyamment.

Un petit homme boutonneux fit glisser un marchepied sous la porte, descendit et se posta devant Benjamin Pawn.

« Bien le bonjour Monsieur. Je me présente. Stan. Des bagages ? », demanda le prénommé Stan, visiblement très pressé vu la façon dont il débitait ses paroles. Il le fixait bizarrement.

« Pas de bagages merci. Je vais sur le chemin de traverse. »

« Pas de problème. Vous descendrez bientôt. Madame Groop et Mademoiselle Fallow descendent aussi à cet arrêt. Veuillez monter. »

Benjamin vérifia qu'il avait bien tâté des pièces au fond de sa poche et suivit Stan.

« Voici Ernie, votre chauffeur. », ajouta Stan en lui montrant un vieil homme grisonnant qui semblait vouloir aussi partir au plus vite.

« Cela fera trois gallions, quatre si vous voulez un thé, un chocolat, un café, ou une bierreaubeurre., Monsieur ? » demanda le pénible Stan qui fixait toujours avec insistance les yeux de Benjamin.

« Pawn. Tenez. Et un café s'il vous plait. », répondit Benjamin Pawn qui après avoir donner les quatre gallions, se dirigea vers une banquette et s'y installa.

Il y avait pas mal de monde dans le magicobus.
Un groupe de sorciers plus ou moins douteux plongés dans la lecture de gros livres poussiéreux et sûrement ennuyeux, un vieux sorcier au regard vitreux, une vieille femme qui tricotait de manière plus ou moins conventionnelle (l'ouvrage lévitait au niveau de ses yeux et la sorcière marmonnait des paroles pour faire bouger les aiguilles.), une jeune femme qui dormait sur la banquette, une mère et ses enfants qui faisaient une bataille explosive dans un coin et enfin un groupe de sorcières à l'âge avancé qui parlaient bruyamment.

Stan lui apporta son café et Benjamin se laissa aller à la rêverie en observant le paysage.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Il arriva donc une demi-heure plus tard devant le Chaudron Baveur, après maints arrêts successifs, bruyants et brutaux pour décharger les voyageurs.
Etant légèrement fatigué par cette journée on ne peut plus éprouvante, Benjamin prit vite congé de Stan-l'envahissant et ensuite du maître d'hôtel bavard.

Après s'être déshabillé, débarbouillé et autres tâches habituelles du coucher qui ne valent pas la peine d'être mentionnées, Benjamin se pelotonna sous les couvertures, savourant le moelleux du matelas et la douceur des draps.

Il s'endormit bien vite…

* * * * * * * * * * * * * * * * *

La journée du lendemain commença par une petite inspection sur son nouveau physique.
Bien que n'ayant pas selon lui une mauvaise mémoire, Drago avait plus ou moins oublié à quoi ressemblait son dernier professeur de Sortilèges et Enchantements ; sûrement du au fait que cet individu ne provoquait en moi que colère, dégoût et peur et que me rappeler de lui n'était certainement pas dans mes priorités…

Benjamin se posta donc devant la grande glace de la salle de bain, et eut un sursaut d'effroi.
Bordel, si je ne peux même plus me regarder dans une glace…
Il se borna donc à re-regarder dans la dîtes-glace…
Par Merlin, comment ai-je fait pour oublier ce… physique ?
Il avait sensiblement la même carrure, les mêmes doigts fins, la même taille… mais le reste ?
Ce visage…
Tout d'abord les cheveux… Très fins comme les siens habituellement, mais beaucoup plus courts, descendants au niveau des oreilles, et tellement plus… gris, voir argentés. Et doux.
Ses lèvres… Un plus épaisses, plus charnues, plus rouges… Pas plus belles non, mais elles lui donnaient un air plus sensuel.
Sa peau… Mmh… c'était sensiblement la même chose. Tellement diaphane.
Enfin, ses yeux… Alors là, rien à voir. Trop différents et… dérangeants !
C'était bien de ces yeux dont il n'avait pas voulu se souvenir… La couleur en donnait froid dans le dos.
Ils étaient … JAUNES !!!
De grands yeux jaune-doré… Décidément, ils ne passaient pas inaperçus ! Beaux et intrigants oui. Mais tellement étranges.

Après avoir manqué de tomber une bonne dizaine de fois dans les pommes, Drago-Malefoy-nouvellement-devenu-Benjamin-Pawn-à-son-plus-grand-désespoir se décida à faire quelque chose de plus constructif, soit arrêter de faire crises cardiaques sur crises cardiaques et tout ça en ne faisant que se regarder dans la glace.
Bien que le fait de s'admirer dans la glace n'avait jamais été pour lui une séance de torture (loin de là !), il fallait avouer que ces derniers temps cela avait pris des proportions désagréables. Il était passé, avec brio, du stade de squelette ambulant et fantôme à celui de Benjamin Pawn (ce qui était de loin le pire…).
S'il n'avait jamais eu le déplaisant honneur de l'avoir eu comme professeur lors de sa dernière année à Poudlard, il aurait peut-être trouvé le physique de Pawn agréable, voir très beau… Si on lui arrache les yeux…
Mais là, sincèrement, le fait de revoir dans cette glace le sinistre professeur de Sortilèges qui lui en avait fait tant baver… Brrr… J'en ai même les entrailles glacées !

Benjamin Pawn, lassé de se faire peur tout seul, décida donc de faire une petite visite au manoir Malefoy, en toute discrétion biensûr, histoire de rendre sa bourse un peu plus lourde et remplie…
Je ne vais que récupérer ce qui me reviens de droit !

Benjamin-des-Bois come back ! Voler aux riches pour donner … au pauvre. Pauvre petit Benjamin Pawn fauché !

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Ayant récupéré des forces et du fait que le manoir Malefoy ne faisait pas parti de ces rares zones anti-transplanage, Benjamin décida de se rendre directement chez lui et par ses propres moyens magiques.

Il transplana donc et se retrouva une seconde plus tard derrière un petit bosquet du grand parc Malefoy.

Il connaissait ce parc comme sa poche.
Il passait, dans son enfance, toutes ses vacances dans ce paradis vert.
Le parc était magnifique. De grands sapins et chênes, un petit étang entourés de saules pleureur, des bancs en bois de pin sculptés finement, des petits buissons de roses, camélias, capucines, lilas, tulipes…
Et tout ça bien entretenu. Bien plus qu'il l'était à son époque… Le Parc Malefoy faisait penser, dix plus tard, à une vaste jungle désordonnée, pleines de mauvaises herbes et d'arbres morts ; l'étang était vide.
Tout ça depuis sa pseudo-dépression…

Il se reprocha du manoir en utilisant ses facultés de voleur, et se retrouva bien vite caché dans un buisson près de l'entrée extérieure menant à la cave.
Pas l'air d'être là, la sinistre famille de lèche-cul et d'hypocrites…
Plus de calèche dans l'allée.

Il allait sortir de sa cachette quand il entendit la porte d'entrée claquer.
Un elfe ?
Benjamin s'enfonça encore plus dans les feuillages et tourna un peu la tête pour voir qui était ce mystérieux adorateur de la nature ou larbin.
Malheureusement, Pawn était dans une posture qui était loin d'être pratique pour l'espionnage. Il avait la tête rabattue vers le bas par une espèce de grosse branche. Il essaya donc de se dépêtrer du buisson mais en vain.
Il ne voyait à présent qu'une paire de longues bottes qui avançait vers l'étang.
Des bottes en été ? A moins que Dumbledore ait fait une indigestion de chocogrenouilles et se soit carrément trompé de saison !
Non ça colle pas, il fait chaud, les plantes sont en fleur…

Benjamin décida donc de sortir un peu sa tête du buisson pour pouvoir connaître l'identité de l'homme ou femme aux grandes bottes.

Une paire de bottes noires, une grande cape argentée, un pantalon gris et ample, un carnet, une plume et un encrier dans les mains…
Arrrgh…
Et des cheveux blond-blancs qui descendaient au niveau de la nuque.
Par Merlin… c'est… moi !

Benjamin se maudit intérieurement pour n'avoir pas deviné plus tôt l'identité du promeneur.
Parce qui mieux que Benjamin Pawn savait que Drago Malefoy, à 17 ans, aimait les ballades dans le parc, écrire des poèmes niais (heureusement que mon paternel ou qui ce soit d'autre, n'a jamais pris connaissance de ces vagues écrits mielleux et profondément… gênants !), et rêvasser à l'ombre des saules pleureurs.
Mon Dieu, il est clair que si je continue à penser ainsi et de plus envers ma propre personne, je deviendrai rapidement et sans aucun forcing, le sinistre Benjamin Pawn, professeur détesté !

Se rappelant soudain de la « mission » qui l'avait menée ici, Pawn détourna son regard de Drago-Malefoy-dix-sept-ans. Il attendit cinq bonnes minutes, sécurité indispensable s'il ne voulait se faire repérer par lui-même.
Il se faufila ensuite à travers les branchages pour sortir du buisson et fit face à la fameuse porte menant à la cave.

Gallions, Mornilles, Noises me voilà !

Pas de clef, juste un simple mot de passe. « Mercure » ! Assez étrange pour l'entrée d'un cave !
Benjamin se faufila dans un petit couloir sombre en prenant soin de fermer la porte.

« Lumos », murmura t'il après avoir sorti sa baguette de sa poche.

Il bifurqua vers la droite quelques secondes plus tard et prit l'escalier en pierre qui descendait vers la cave.
Une minute plus tard, il se retrouva dans une immense pièce voûtée pleines de cuves et bouteilles des meilleurs vins moldus bien rangés par types et années sur des étagères en bois.
Et là s'arrête les insultes… Comme quoi, les moldus ne sont pas si bêtes et désespérants ! … sont au moins doués pour certaines choses !
Pawn se faufila à travers les rangées de boissons alcoolisées, en prenant sur lui pour ne pas chiper une bouteille au passage, et se rendit vers un coin de la pièce.
Il appuya son doigt sur une pierre du mûr, qui ne présentait rien de particulier…
Un clic se fit entendre et une ouverture apparut sur le pan de mûr opposé.
Chère mère… pensa ironiquement Benjamin.
Il passa par l'ouverture nouvellement découverte et pénétra dans une petite sombre, éclairée cette fois-ci.

La nouvelle pièce était vide ou du moins on pouvait le croire. Des mûrs nus, des torches qui brûlaient continuellement sans jamais s'éteindre ni se consumer… Rien d'autre !
Il se dirigea vers le mûr du fond et appuya sa main une nouvelle fois sur une pierre toujours aussi banale. La pierre s'enfonça largement faisant apparaître un trou.
Benjamin y glissa sa main et en retira un petit coffre en cuivre tout simple.
Merci à toi, Narcissa et à ton penchant pour l'opium.
Il ouvrit donc le coffre et observa le contenu. De l'argent biensûr et en abondance qui plus est, mais aussi des restes de latex à pavot qui servait à Narcissa pour ses prises hebdomadaires.
Il prit donc tous les gallions et quelques mornilles, se doutant bien que même si sa mère s'en apercevait, elle n'oserait jamais en parler au grand Lucius Malefoy.

Benjamin Pawn, plus fauché du tout à présent, transplana pour sa chambre d'hôtel, au Chaudron Baveur.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

La semaine suivant l'arrivée de Drago Malefoy dans le passé passa très vite. Trop vite au goût de Benjamin Pawn !

Il avait beaucoup d'impératifs, de choses à penser, des leçons à préparer, des manuels de sorts et enchantements à choisir pour ses classes à Poudlard et surtout… préparer sa couverture. Pour les questions d'ordre personnel qu'allait lui poser ce cher Albus.
Il fallait bien qu'il réfléchisse à tous les mensonges qu'il allait devoir lui débiter pour avoir ce poste.

Les cours à préparer lui prirent un temps fou.
Il n'avait jamais été mauvais en sortilèges et enchantements mais ce n'était pas non plus son point fort.
J'aurai décidément préféré les Potions… Quitte à détrôner Rogue pour avoir le poste !
Enfin, après moult livres, parchemins lus et relus, travaux pratiques dans sa chambre d'hôtel, Benjamin Pawn se sentit enfin près à affronter le Grand Albus Dumbledore et les gnomes qui lui serviraient d'élèves.

Quant à la belle romance ou autre fiction plus ou moins bien ficelée qu'il allait servir au Directeur… ?
Il faut qu'il y croit ! Il faut qu'il y croit !

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Le 25 août, Benjamin Pawn transplana pour Poudlard, ou plus exactement pour l'orée de la forêt interdite afin de pouvoir rencontrer Dumbledore et obtenir le poste pour lequel il était retourné dans la passé.
Il arriva donc frais et dispos en début d'après-midi à l'orée du parc et avec la ferme attention de bluffer le Directeur.

Il marchait à grandes enjambées vers le château, la tête baissée et en pleine concentration sur son texte théâtral quand…

« Aaaarrrrgggghhhhh ! »

Et le grand Benjamin Pawn percuta un corps… dur… grand… sec…

MacGonagall !
Merdum ! Rester calme et ne pas insulter ou lancer des propos mal placés à la vieille bique-directrice-en-chef-des-pitoyables-gryffondor !

« Excusez Madame » lança d'un air mielleux, Benjamin Pawn.

« Monsieur ? » répondit Minerva MacGonagall d'un air vaguement pincé.

« Pawn »

« Et vous êtes venu à Poudlard pour ? » continua t'elle, imperturbable mais en essayant tout de même de réajuster son chignon qui n'avait plus tout à fait la même allure depuis le choc.

« Pour vous proposer mes services. J'ai entendu qu'il restait des postes d'enseignants à pourvoir… »
Benjamin Pawn se maudissait alors intérieurement pour tout le peu de franchise qu'il mettait dans ses propos. Ce ton niais qu'il utilisait depuis le début de la conversation lui retournait l'estomac.
Tout ce cinéma… Quand je pense qu'il faudra que je me conduise de la même façon avec les autres profs… Tu m'étonnes que Pawn ait été - ou soit (bref…) aussi peu agréable avec ses élèves… Toute cette agressivité refoulée ! Quelle connerie cette mission ! Si je ne pète pas les plombs avant la fin de la semaine…

Cependant MacGonagall n'avait pas attendu que Pawn finisse son monologue intérieur et répondait donc poliment à sa question.

« … contre les forces du mal mais aussi un professeur de sortilèges et enchantements. »

« C'est le poste de professeur de sortilèges qui m'intéresse ! » répondit Benjamin, revenu enfin à la réalité, avec un peu trop d'enthousiasme.

« Bien ! Je vous emmène dans le bureau du directeur. »

* * * * * * * * * * * * * * * * *

L'accueil du directeur fut très différent de ce que Benjamin avait connu auparavant.
Très pompeux, cérémonial, … bref rien à voir avec celui, chaleureux, que lui réservait habituellement Albus.
Pawn se serait presque cru en face du ministre de la magie en personne, quoiqu'en fait Dumbledore était sensiblement plus important que ce dernier.
Il se sentait passablement gêné de lui serrer la main avec autant de cérémonie et maudissait son envie fulgurante de vouloir s'asseoir tranquillement à un fauteuil sans lui demander son avis et mettre, par la même occasion, ses pieds sur la table basse.
Le bureau, le salon, la bibliothèque de Dumbledore… il s'y était toujours sentit chez lui. Enfin depuis neuf seulement.
Avant, c'était avec joie qu'il évitait la compagnie du vieux gâteux.
Depuis que mes parents sont morts, depuis que Potter a disparu, depuis qu'Albus m'a demandé mon aide…

« Veuillez prendre une chaise monsieur Pawn. »

Mon nom dans sa bouche… C'est hilarant ! S'il savait qu'il est la cause du choix de ce pseudonyme…

Benjamin réprima son rire.
« Merci ». Tout en obéissant à Dumbledore en prenant un siège.

« Bien les présentations sont faîtes. Allons à l'essentiel voulez vous ! »

« Très bien monsieur le directeur. Je viens donc pour le poste de professeur de sortilèges et enchantements. »

« C'est ce que j'ai cru comprendre…
Vous savez la situation actuelle… Enfin bref, nous traversons une crise sans précédent et après tous les évènements qui se sont déroulés à la fin de la dernière année scolaire…
Vous êtes peut-être au courant… »

Oh oui, Benjamin Pawn accessoirement Drago Malefoy connaissait bien la situation « actuelle ».
Sa septième année avait été bercée par une ribambelle de nouveaux profs, plus étranges les uns que les autres. Tout ça à cause des évènements de fin d'année précédente…
Flitchwick qui avait subit, comme les Londubat, une trop forte dose de Doloris et finissait donc en toute état de cause à Ste Mangouste.
Sybille Trelawney qui y avait succombé et avait été remplacée en grandes pompes par ce très cher Firenze.
Et biensûr le toujours-et-intrigant professeur de DCFM qui était comme toujours le gros méchant dans l'histoire (ou celui qui cachait bien son jeu comme ce cher Remus !) ; et du moins pour le coup, était un vrai mangemort en puissance qui avait infiltrer Poudlard pour espionner à sa guise les agissements des ennemis numéros un ex aequo, Albus Dumbledore et Harry Potter.
Il avait fini dans les cachots, dévoré par Aragog (et sa marmaille) ; qui après la mort du Basilic, pouvait déambuler à sa guise dans les locaux de Poudlard.

« J'en ai entendu parler. »

« Bien… Parlons plus concrètement !
Vous vous proposez donc pour le poste de professeur de sortilèges et enchantements. Il me reste donc à savoir si vous avez les capacités requises mais aussi… il me faudrait en fait quelques informations complémentaires sur vous.
Je ne veux pas que les évènements de l'année dernière se reproduisent ! »

Peut-être va t'il me demander de remonter ma manche afin de vérifier qu'aucune marque n'y siège. Heureusement qu'elle n'apparaît plus grâce au bracelet !
« Biensûr… je n'y vois aucun inconvénient. »

Dumbledore semblait rassuré.
« Bien ! Nous allons commencer par vos capacités… Veuillez donner votre main s'il vous plait. »

C'était un ordre. Toujours demandé gentiment (trop gentiment !) mais c'était sans détour.
Benjamin tendit sa main.
C'est ça sa méthode de recrutement ! Toucher la main du prétendant au poste ! Et ?
Albus prit la main tendue dans les siennes et ferma les yeux. Le temps passa alors très lentement ; Dumbledore semblait visiblement très concentré et n'ouvrit les yeux que 5 minutes plus tard.

Benjamin était à ce moment précis plutôt tendu. Il ne savait pas du tout ce que Dumbledore allait retirer de ce looooooonnnnnng contact ; et puis si celui-ci avait pour but de sonder ses capacités dans l'enseignement, il se demandait si le résultat serait concluant. Biensûr qu'il le sera puisque tu t'es eu comme professeur ! lui souffla sa petite voix intérieure.

Dumbledore décida, enfin, à parler.
« Bien mon cher, il ne fait aucun doute que vous avez les capacités requises pour les sortilèges et enchantements… » Il insista bien sur le mot « enchantements ».

Ouf !

« … Je dois cependant vous avouer que pour ce qui est de l'enseignement… »

Merdum ! Je suis grillé ! Il a vu que je n'étais que le futur tortionnaire de ses petits protégés !
« Oui ? » demanda Benjamin, presque au bord de la dépression nerveuse, se demandant comment Dumbledore avait réussit à lui faire croire que ce retour dans le temps serait une « fabuleuse » mission, alors que lui même maintenant semblait douter de ses capacités d'enseignant !

« … ce n'est pas aussi limpide. Je ne sais pas si vous avez de réelles prédispositions pour de longues séances d'enseignement avec de jeunes gens un peu… disons… survoltés et en pleine crise d'adolescence. Disons simplement que je vous trouve un peu impatient ! »

« Euh… Je pense sincèrement que je pourrai devenir un très bon professeur ! Un peu sévère sûrement mais juste. Et je ferai quelque chose pour mon impatience… » répondit Benjamin Pawn, d'une voix tendue.

« Nous pouvons essayer. De plus vos capacités sont assez impressionnantes, je dois vous avouer. Ce qui m'étonnes, c'est le fait que vous n'avez pas plutôt demandé le poste de Défense Contre les Forces du Mal ! »

Argh ! Mauvais… très mauvais ! Biensûr que j'aurai préféré le poste de DCFM… mais le fait est que je me suis vu en tant que professeur de sortilèges et cela ne ma laisse aucune alternative.
« Non, sincèrement je préfère les sortilèges et… enchantements. »
Enchantements mes fesses, oui ! Ils vont voir si c'est un enchantement de m'avoir comme prof ! Courrez, courrez pauvres petits élèves imprudents !

« Bien, si vous le dîtes. J'espère que cela rien à voir avec cette histoire de poste maudit…
Passons à autre chose, voulez vous ?
Je voudrais avoir quelques informations sur vous. Cela aurait été plus facile si je vous avais eu à Poudlard mais il ne me semble pas avoir eu de Benjamin Pawn dans mon école ! »

Ah voilà enfin le moment tant redouté… C'est l'heure de faire place à ce grand mythomane de Benjamin Pawn !
« Non en effet… J'ai fait mes études à Durmstang. »

Blanc ! Un ange passe… Un autre… Et encore un…
Bon ok, ça donne pas envie de vous engager mais c'est ce qui me correspondait le mieux. Il aurait trouvé ça louche que je réponde Beauxbâtons ou encore Salem !
Faut que rattrape le coup…

« Vous n'avez de préjugés sur Durmstang n'est-ce pas ? »

Dumbledore semblait vaguement ennuyé. Le fait est que, non il n'avait pas de préjugés sur Durmstang, mais il aurait cependant préféré Salem ou bien Beauxbâtons… Cet histoire avec Karrkarrov !
« Hum… non non biensûr ! »
Pas très convaincant !

« Très bien cela explique le fait que votre nom et vos yeu… euh, votre tête ne me dise rien ! »

Encore un qui fait une fixation sur mes yeux… Faudrait peut-être que je pense aux lentilles de couleur moldues ! Non, Benjamin Pawn avait les yeux jaunes, alors il faut que sérieusement que je m'y fasse !

« Bien je ne vois pas de problème à vous engager…
Hum… Pas de marque noire repoussante sur votre bras ou autre choses douteuses ? »

C'était un peu vite expédié ! N'importe quel mangemort, même idiot, en quête d'infiltration de Poudlard aurait répondu à la négative.
M'étonnes pas que de nombreux professeurs douteux aient eu le privilèges d'enseigner en ces lieux ! Peut-être est t'il honteux par sa réaction envers Durmstang ?

« Non, biensûr ! »

Dumbledore se leva de son fauteuil et tendit une main vers Benjamin. Il avait l'air un peu troublé.
« Je vous dit donc à lundi 1er septembre pour la rentrée, cher professeur Pawn. »

Il doit vraiment avoir de gros problèmes de recrutement !
« A lundi prochain mon cher Dumbledore. »
Pas la peine que je me torture l'esprit à me trouver une fausse-famille-bancale, des faux-amis et des loisirs-mythos…

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Une semaine plus tard, après de re-vagues révisions sur les sortilèges et enchantements qui lui donnèrent un mal de tête terrible, Benjamin Pawn transplana pour l'orée du parc de Poudlard.
Il faut accueillit comme la dernière fois, par cette cher MacGonagall et qui l'attendait contre toute attente. Cette fois-ci elle ne vint pas à sa rencontre, sûrement par peur de le heurter encore une fois violemment.

Biensûr pas d'élèves à l'horizon, ils n'arriveraient que dans la soirée.
Cependant, Benjamin ne pouvait pas s'empêcher d'être anxieux. Il allait enfin rencontrer ses collègues. Revoir Rogue, Firenze, la nouvelle prof de DCFM (il ne se souvenait plus de son nom…), et même peut-être Hagrid…
Non, s'il vous plaît, pas Hagrid !!!

Il y avait une bonne raison pour laquelle Benjamin Pawn alias Drago Malefoy ne voulait pas revoir l'ancien professeur de soins aux créatures magiques.
Une très bonne raison…
En effet, il se sentait coupable envers lui et il avait en effet de toujours-très-bonnes raisons de se sentir coupable envers Rubeus Hagrid.
Lors de sa cinquième année à Poudlard, lorsqu'il avait encore cours de soin aux créatures magiques - option qu'il ne prit plus à partir de sa sixième année - Drago réussit à faire renvoyer Hagrid. Ou du moins il réussit - enfin - à le faire démissionner.
Pour cela, il fit quelque chose en quoi il excellait… jouer la comédie !
Lors d'un cours ennuyeux (bref ce qui était plutôt habituel !), Drago réussit à se faire attaquer par la créature qu'il étudiait. Non, Drago ne l'avait pas réellement cherché mais le fait est qu'il avait passé la première partie du cours à écouter les babillages incessants de la « douce » Pansy, au lieu d'écouter les avertissements d'usage concernant cette nouvelle créature qui n'était rien de moins qu'un Griffon.
Et biensûr lorsque celui-ci s'approcha de lui pour lui donner sa ration de nourriture, il « oublia » de mettre en évidence le petit lapin vivant qu'il tenait dans la main… Le Griffon aura beau être une créature magique intelligente, lorsqu'il s'agit du repas il aura tendance à confondre n'importe quel humain avec son déjeuner. Il est pour cela essentiel de montrer à l'animal en question, que le repas se trouve être le lapin et non l'humain qui le transporte… D'où l'importance de bien montrer à l'animal que le repas est le lapin en lui mettant directement sous le nez !
Bref, Drago Malefoy vit rapidement le Griffon lui sauter littéralement dessus et n'eut la vie sauve que grâce à l'élève qui se trouvait le plus proche de lui et qui le tira rapidement hors de l'enclot avant que le Griffon le dévore complètement… Potter !
Bien que très heureux d'être encore vivant, Drago se sentit surtout profondément humilié d'avoir été secouru par Potter !
Il fit donc ce en quoi encore il excellait… gémir sur l'épaule de son père… enfin, non pas exactement, il se plaignit, pas de jérémiades non ! Pas en présence de Lucius Malefoy ! Et ce dernier sauta sur l'occasion pour en parler auprès du conseil… qui peu de temps plus tard, envoya une lettre à Hagrid pour le mettre en garde… et celui-ci, lassé par si peu de confiance depuis tant d'années, démissionna et même Dumbledore échoua à lui faire changer d'avis.

MacGonagall conduisit Benjamin jusqu'à la salle de réunion, celle-ci se trouvant en fait dans les appartements de Dumbledore.
Une fois Minerva entrée, Benjamin à sa suite et la porte fermée, celui-ci eût enfin le loisir de voir ses nouveaux collègues…
Ils étaient presque tous là, et comble de bonheur Hagrid était absent, sûrement en quête d'une nouvelle bestiole monstrueuse à étudier. Firenze était le seul debout.
[La réflexion frôle presque le délire… Avez vous déjà vu un centaure s'asseoir ?] MacGonagall s'était déjà installée à la droite de Dumbledore. Rogue scrutait le nouvel arrivant en oubliant toutes règles de politesse (s'il les eût connu un jour !) et le regardait déjà avec son habituel rictus de dégoût.
Bienvenu à Benjamin Pawn, nouveau mythomane professionnel dans la fosse aux lions !
Sinistra et Chourave étaient là aussi ; il manquait cependant le professeur Vector et quelques autres qui n'avaient pas frapper outre mesure la mémoire de Drago Malefoy - ayant pris comme option pour sa sixième année, Arithmancie, étude des runes, sans oublier quelques heures supplémentaires avec Rogue pour parfaire sa maîtrise de l'art sublime et complexe des potions ; ou peut-être pour faire un peu plus le lèche-botte…

La conversation s'orienta rapidement sur le point qui les rassemblait tous : leur fonction de professeur et la rentrée. Elle s'engagea ensuite sur Voldemort et les mesures prises pour s'assurer au mieux de la sécurité des élèves.
Bref, Pawn bailla beaucoup en essayant de se faire le plus discret possible, tapa du pied doucement pour battre la mesure des ronflements de son voisin, le professeur Sinistra, fit des petits dessins invisibles sur la table pour passer le temps, et regarda le directeur tout le long de son monologue avec des yeux vitreux.

Cela ne passa pas inaperçu et Rogue le regardait maintenant avec un air satisfait tout en lui lançant ses regards dégoûtés. Benjamin y répondit par un regard froid qui fit même frissonner Severus… Celui-ci sentit son sang se glacer quand il vit la profondeur, la couleur de ses yeux et toute la maîtrise d'émotion qui s'en dégageait.
Par Merlin, qui est ce type ?

Non mais pour qui il se prends celui là ? Il croit toujours que Poudlard est son domaine privé… Tellement imbu de lui même… Il doit à présent traiter mentalement Dumbledore de tous les noms pour avoir accepter de donner un poste d'enseignant à un homme aussi jeune ! Bien ! Ce lui fera les pieds ! Ca à beau être mon parrain et confident, il me tape vraiment sur le système quand il prend ses airs de seigneur de Poudlard… Me ressemble beaucoup en fait…

La réunion prit fin… Benjamin Pawn en soupira presque de plaisir.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Pawn se battait actuellement avec ses cheveux, trop courts, trop fins, et trop gris ! Ils ne voulaient en aucun cas être disciplinés et formaient de nombreux épis au sommet de sa tête.
Il avait rangé ses modiques affaires dans ses appartements, qu'il avait acheté sur le chemin de traverse et qui se résumaient à un grand lot de tenues de combat (Merdum ! J'ai oublié les robes de sorcier basique. Je n'ai que celle que je portais lors de la réunion…) et à quelques livres poussiéreux de sorts.
Il décida donc à ne porter que ce qu'il avait ramené ; puis se rappela soudain que Benjamin Pawn NE portait QUE des robes de combat ! Très bien, ça fichera encore plus la frousse à mes élèves… Il ne me restera plus qu'à faire un démonstration de voleur noir et ils ne manqueront pas de faire une syncope avant chaque cours…
Puis après avoir décidé que finalement les cheveux en pétard lui donnait un air encore plus furieux et psychopathe, ce qui l'amusait énormément, Benjamin décida qu'il était l'heure de se rendre dans la Grande Salle pour le repas de rentrée.

On ne lui avait pas fourni les anciens appartements de Flitchwick mais les futurs de Black… pas trop loin de ceux de Rogue. Ceux-ci avaient l'air d'avoir été inoccupés pendant un laps de temps indéterminé mais s'approchant sûrement du siècle.
Ils se trouvaient naturellement dans les cachots ce que Pawn prenait pour un petit clin d'œil de Dumbledore…
Il a du me trouver froid et sinistre, comme son professeur de potion. Pas très faux en effet… Vu mon moral qui frôle le niveau zéro ! Mais je dois avouer que j'aurai préféré des appartements éclairés avec vu sur le parc que cet espèce de truc lugubre !
Pas de cheminée, pas de fenêtre - ou du moins rien qui n'y ressemblait sauf si on considérait cette espèce de lucarne avec des barreaux avec vue sur l'herbe comme une fenêtre - des belles armoires poussiéreuses et un grand lit en baldaquin qui lui avait été fait et dont les linges étaient vert sombre. Vert sombre ! Trahison ! C'est funeste, immonde…
Benjamin essaya bien de changer la couleur des draps et des couvertures mais la couleur restait invariablement la même. Vert ! Dumbledore aurait t'il jeté un sort aux draps de lit ?

Benjamin sortit enfin de ses appartements, sa robe battant sur ses cuisses, et se dirigea vers la grande salle.
Les élèves n'étaient pas encore là et seuls quelques professeurs siégeaient sur l'estrade.
Benjamin remarqua une nouvelle tête qu'il ne tarda pas à identifier, étant sans aucun doute possible sa dernière prof de DCFM. Théodora Farraday
C'étaient une petite brune aux grands yeux sombres comme la nuit. Sa peau était presque d'un blanc immaculé, la blancheur n'étant rehaussée que grâce à une multitude de tâches de rousseur. Non rien à voir avec Weasley…
Elle était toujours souriante et Benjamin ne se souvenait pas l'avoir vu une seule fois perdre le contrôle. Et c'était de plus un très bon professeur de DCFM.
Benjamin Pawn décida que s'il devait se faire une amie, ce ne pouvait être que cette très chère Théodora, et par ce fait s'installa à ses côtés.

Depuis le début de cette (horrible) soirée, Pawn essayait de se décontracter, ce qui était pour le moins impossible.
Cette chose qui l'avait poussée à accepter de revenir dans le passé, mais qui le terrifiait aussi… Cette personne qu'il avait à la fois fuit et recherché désespérément…
C'était impossible, complètement fou ! Il ne pourrait pas rester de marbre… Il ne pourrait pas s'empêcher de le dévisager continuellement et même peut-être de lui infliger mille sévices pour avoir oser le repousser. Pour la deuxième fois…
Il essayait de se raisonner, de se dire qu'ici et maintenant il aurait dix ans de plus que lui et que tout ça faisait parti du passé… Mais un Malefoy restait un Malefoy, même s'il essayait de se convaincre du contraire. Il était borné, très borné, mais surtout profondément dépressif. Il avait fait de sa vie un enfer ! Douze années de déchéance, dix années de dépression, et une année de folie furieuse en perspective.
Pourquoi avait t'il fallut qu'il le repousse lui ? Il était Drago Malefoy que diantre !
Il avait été amoureux… profondément. Il lui avait fallut du temps pour l'accepter. Deux ans ! On ne tombait pas souvent amoureux de son pire ennemi !
Ensuite il s'était fait jeté comme une vieille chaussette… Quelle idée aussi de tout lui avouer ! Et là ça avait été le début de la fin… Le déclencheur ! Le Domino qui provoque la chute des autres dominos… L'allumette qui allume l'incendie… (Bref, on aura compris)
Il ne restait maintenant que le désespoir. Même pas de haine.
Foutu Potter !

Il devait paraître passablement dérangé depuis quelques minutes car sa voisine le regardait actuellement avec de gros yeux.
Pawn sortit enfin de rêverie (cauchemardesque !) et se tourna vers Théodora Farraday. Il se rendit compte alors qu'il avait du paraître plus qu'étrange mais surtout profondément malpoli. Il ne lui avait pas adressé le moindre « bonsoir »…

« Excusez moi de mon manque de bonnes manières. Je suis un peu préoccupé par la rentrée. Vous comprenez c'est ma première expérience en tant que professeur… et dans une école aussi prestigieuse ! Donc voilà… Bonsoir. Je me présente : Benjamin Pawn, nouveau professeur de Sortilèges et Enchantements. »

Théodora Farraday semblait soulagée et lui adressa un sourire.
« Je vous en prie… C'est mon premier poste aussi. »
Elle lui tendit une main qu'il ne tarda pas à serrer.
« Théodora Farraday, nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. »

Elle le regardait maintenant fixement, un peu gênée. Elle fit tortiller une mèche de cheveux autour de son doigt et inspira profondément.
« Je peux vous poser une question ? »
Elle n'attendit pas la réponse, visiblement pressée d'avoir une réponse.
« C'est un peu indiscret. Vous n'êtes pas obligé de répondre… Voilà… Vos yeux ? C'est naturel ? »

Pawn partit alors dans un grand éclat de rire. Il fallait qu'il s'y fasse. Il aurait toujours le droit au regard mortifiés, étonnés ou subjugués. Elle, au moins, lui disait clairement que la couleur de ses yeux la déroutait.
« C'est naturel, oui ! »

S'ensuivit une discussion hautement philosophique sur les bizarreries physiques humaines, qui fit brièvement oublié à Benjamin Pawn, ses petits problèmes émotionnels.
Mais la discussion fut interrompue quand la porte de la grande salle s'ouvrit et qu'un nouvel arrivant entra brusquement…

C'était un grand homme jeune et musclé. Il avait le teint hâlé, par de longues journées d'été passées au soleil sans aucun doute. Il avait des cheveux longs et couleur caramel, attachés en une queue de cheval faite à la va-vite dont des mèches s'échappaient et glissaient sensuellement sur son visage. Ses yeux étaient couleur châtaigne, profonds et nuancés et quelques petites vrilles sombres parsemaient l'iris.
Il portait une longue chaîne en argent où étaient enfilés pêle-mêle gri-gri, perles et autres petits objets inconnus ; on pouvait aussi apercevoir une boucle d'oreille sertie d'un petit caillou brun.
Il ne portait pas de robe de sorcier mais un accoutrement plus proche de celui d'un chasseur de dragon que de celui d'un professeur. Il portait des bottes sombres, un pantalon en cuir ample et une longue veste brune un peu élimée.

Pendant que Pawn déshabillait du regard, sans aucune gêne, le nouveau venu, le professeur Farraday glissa vers Benjamin et lui murmura quelques mots à l'oreille.
« Je me suis renseignée, il est ici depuis un an. C'est Hedgus Nighkt, le professeur de Soins aux Créatures Magiques. »

A SUIVRE…

* * * * * * * * * * * * * * * *

Il serait aimable chers lecteurs d'utiliser le petit bouton où il y a écrit « Submit Review » afin de me donner vos impressions.

Bien, tout d'abord il me faut quand même remarquer et souligner votre effort au niveau des reviews...
Mais pas de relache pour autant ! J'attends donc vos reviews pour diverses suggestions, vos compliments (j'adôôôôôôre !), vos remarques... et même pour me dire que vous avez detesté, les remises en question sont toujours bénéfiques pour pouvoir par la suite apporter des améliorations.
J'attends aussi vos suggestions pour les personnages du Cavalier et du Roi.
Mise en garde habituelle : Pas de reviews, pas de suite... Je sais je suis affreuse mais sincèrement je ne vois pas en quoi écrire une suite serait utile si personne s'interesse à l'histoire.

Donc, comme qui dirait : Reviews, Reviews et encore Reviews !!!

* * * * * * * * * * * * * * * *

A just'me? just'you! :
Tout d'abord merci pour ta review... et pour le compliment !!! J'adôôôôôôôôre les compliments...
Ensuite pour ce qui est de t'envoyer les nouveaux chapitres en exclu, et bien non, tout simplement parce que je les mets en ligne dés qu'ils sont bouclés et html-lisés (ça ce dit pas mais bon tu auras compris...). En gros, tu lis le nouveau chapitre en exclu comme tout le monde sur fanfiction.net...
Je trouve aussi dommage d'avoir si peu de review mais je vais perséverer...
J'aime beaucoup aussi "mon" Drago... Tout ce que j'aime : cynique, charmeur, drôle, décalé, etc... et vachement bô !!! Quant à ce cher Harry, on en reparlera comme promis...

A lily.jay :
Le "mystère Harry" est un point très (très ?) important dans cette fic... Tout d'abord ce cher Benjamin Pawn est plus ou moins guidés dans ses actions, reflections ou autres, par ses sentiments sur la disparition de Potter et sur lui tout court... Ensuite... héhé... parce que ! Faudra attendre la suite !
Je suis heureuse que ma fic te plaise.

A Deedlit88540831 (argh ! Quel e-email compliqué !) qui m'a gentiment envoyé 2 e-mail :
Très heureuse que ma fic et autres voyages temporels te plaisent...
Quant à la réponse à la question (qui n'en était pas une soit dit en passant) "est-ce un H/D ?" : héhé !!! Pas de réponses... On sait au moins que Drago craquait, dans sa jeunesse, pour le jeune Gryffondor.

A alana chantelune :
Merci pour ces gentils encouragements...
Quant aux coffres et autres accessoires, je me suis décidé à faire (gentiment !) souffrir les petits personnages d'HP... Cette fois-ci, ce sont les petites fourmis de la forêt interdite qui s'en prennent à Drago ! Pauvre petit chou !!!
A l'eternelle question : Ou est Harry ? Comme promis, la reponse un jour ou l'autre... Oui je sais ce n'est pas une réponse, mais patientez... la solution de l'énigme Potter vaut son pesant de cacahouettes !

A Okami-chan :
Merci à toi fidèle revieweuse de m'envoyer ce petit message...
Voici donc la suite !!!