Titre : Le Pion, le Fou, le Cavalier et le Roi

Auteur : La Magicienne d'Oz

Genre : Aventure/Romance/Mystère

Avertissement :
Aux esprits étroits ou allergiques à l'homosexualité : Cette fic contient des slashs ou Yaoi soit histoire (amour ? Désir ? Folle envie du moment ?) entre deux hommes.
Donc à ceux concernés, veuillez passer votre chemin...

Rappel habituel pour les étourdis, ou syndromes d'Alzeimer, ou encore Neville Londubat (s'il passe par là !)...
Dans cette fiction, Drago Malefoy, qui est le personnage principal de l'histoire, a 27 ans. Il retourne dans le passé, soit dix ans en arrière et a donc aussi 17 ans... Idem pour les autres Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard que l'on a l'habitude de côtoyer...
Comme vous le savez sûrement les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas (c'est bien dommage d'ailleurs !) mais à J. K. Rowling.
J'ai cependant l'immense joie, de posséder les personnages de Théodora Farraday et de Hedgus Nighkt. Quant à Benjamin Pawn, je ne possède que le nom du personnage et pas son intégralité... Quel dommage !!! On oublie définitivement Mac Roy ! Pas de messages de soutien ou de quelquonque fan-club... il ne reviendra pas, on s'en fiche de lui, on l'enterre et on le pietinne ! Voilà !

Le pourquoi du comment du "pourquoi faut lire ce chapitre ?"
- Parce que Benjamin et Théodora se fendent bien la poire !
- Parce que y a du grabuge, des réglements de compte entre les Gryffondor et les Serpentard... et qu'on adore ça !
- Parce qu'il a du combat !!! "Il va y avoir du sport" !!!
- Et puis parce qu'il y a de l'amour dans l'air... tralalalalère...

Voilà c'est tout ! Maintenant je laisse la place au chapitre 5...

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5ème chapitre : Cours communs, batailles et rendez-vous galants

Cela faisait maintenant un mois que Benjamin Pawn, baptisé Drago Malefoy par ses mangemorts de parents (… paix à leurs âmes …), enseignait à Poudlard ; et puis comme si ça ne suffisait pas à lui plomber le peu de moral qu'il lui restait, Dumbledore l'avait nommé comme professeur de sortilèges et enchantements dix ans dans le passé, c'est à dire qu'il devait se coltiner son autre lui même, des collègues qu'il pouvait à peine voir en peinture (sauf exceptions !), et puis biensûr l'adôôôôôôrable Harry Potter le Survivant, le binoclard, le balafré, le… plein de choses quoi !

Et puis pour rajouter une bonne couche de moutarde à ce truc déjà immonde, il avait fallu qu'il rencontre Hedgus Nighkt, le professeur de soins aux créatures magiques qui remplaçait Hagrid depuis un an. Et là ça avait été l'apothéose de la catastrophe, la fin du monde, la descente aux enfers… enfin bref cela avait été horrible.
Ca aurait pu se passer très bien et même peut-être améliorer sensiblement le moral de Benjamin sauf que ce cher Hedgus avait pris soin de l'éviter, le snober, lui parler que par monosyllabes et pire que tout le regarder sans cesse avec un air soupçonneux.
Benjamin Pawn était pourtant peu sensible à l'égard que lui portait les gens…
D'une part parce qu'il avait toujours été odieux dès sa plus tendre enfance avec les gens qu'il côtoyait, sauf avec ses parents biensûr. Il n'attendait donc jamais en retour des phrases mielleuses et de grands sourires.
D'autre part, parce qu'il avait été éduqué comme ça. Ses parents se fichaient déjà pas mal de lui alors les autres…
Mais là c'était différent ! Hedgus lui plaisait ! Il lui faisait des compliments, il essayait de le lancer dans des discussions et tout ce qu'il avait en retour, c'était… rien !

On peut cependant se demander pourquoi Drago Malefoy s'escrimait tant à vouloir lier connaissance avec Hedgus Nighkt… Et bien, parce que Drago avait rarement ressentit une telle attirance pour un homme (ni une femme d'ailleurs) et puis parce qu'il en avait marre de sans cesse broyer du noir et qu'il se disait qu'il avait un peu le droit au bonheur lui aussi ! Et puis il ne faut pas oublier que les Malefoy sont très, mais très têtu ! … Drago ne fait pas exception à la règle.

Benjamin avait cependant réussit à se ressaisir à grands renforts de colles, points en moins, regards assassins et autres tortures personnelles réservées à ses petits élèves adorés. Il avait même réussit à coller ce grand empoté de Ronald Weasley parce qu'il avait transgressé la règle numéro un du professeur Pawn, soit ne pas parler en cours. Et on n'enfreint pas les commandements de Benjamin Pawn sans en payer les conséquences ; les ordres du professeur Pawn sont la bible de l'étudiant…
Bref il avait écopé d'une bonne séance de nettoyage, sans procédés magiques cela va de soit, de sa salle de cours, des cachots du Professeur Rogue et puis de la salle des professeurs.
Le Professeur Rogue en avait été enchanté…
Ronald Weasley beaucoup moins…

Severus Rogue était même devenu assez sympathique (ou plutôt dans la limite de ses capacités à pouvoir être sympathique) avec Benjamin.
En effet, Pawn était un bon professeur. Il préparait les élèves à la guerre, dans la limite que lui imposait sa matière biensûr. Il leur avait enseigné les auras, la magie intérieure, leur avait imposé des petites séances de magie sans baguette, sans oublier quelques sortilèges intéressants d'attaque, de défense mais aussi de guérison. Biensûr tout cela dispersé sur les sept niveaux de Poudlard. Son cours ressemblait à un mélange harmonieux de Sortilèges, Défense contre les forces du mal et un peu de Duel… il avait cependant un peu négligé les enchantements… Inutile !
Et puis à défaut de former une association qui aurait pu avoir comme intitulé « Rassemblement pour ex-mangemorts névrosés » ou encore « Le Club des Profs Sadiques de Poudlard », ils avaient quand même beaucoup de points communs. C'est fou comme la torture de jeunes étudiants pubères rapproche les gens !

Et puis il y avait Théodora Farraday…
Elle était vraiment une crème avec lui. De grands sourires, des conversations intéressantes… un vrai petit rayon de soleil dans sa triste vie.
D'ailleurs leur cours commun était pour cette semaine. Un moyen d'observer ses méthodes pédagogiques avec plus de recul. Les souvenirs d'un jeune serpentard de 17 ans ne sont pas toujours très, très fiables.

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Benjamin se réveilla donc ce jeudi matin d'octobre avec une expression rageuse.
Tout ceci n'est toujours pas un rêve et je suis toujours dans cette fichue école à cette foutue époque… Argh !
Remarque habituelle du matin… toujours la même depuis un mois.
Il se leva donc, toujours d'aussi excellente humeur, attrapa rageusement sa robe de chambre (sans se prendre un coffre sur le pied…) et partit pour la salle de bain.
Il soupira pour la dix millième fois en observant son visage dans la glace ; il avait heureusement dépassé le stade de la crise cardiaque mais ne supportait toujours que très moyennement ses nouveaux traits.

Il sortit de sa chambre vingt minutes plus tard et partit pour la grande salle. Il croisa Severus Rogue qui lui en sortait et lui fit un petit signe de la main. Celui-ci lui répondit de même et partit vers les cachots.

Une fois rentré, il prit sa place habituelle aux côtés de Théodora sans oublier de lui adresser un petit bonjour.
Il allait se servir du café quand…

« Alors en forme ce matin ? »

« Plus ou moins… autant que d'habitude, quoi ! »

« Toujours ton humeur massacrante matinale… ah lala… tu ferais bien de demander à Severus une petite potion qui te permettrai peut-être d'être un peu plus agréable le matin ! »

« Je ne pense pas que Severus prépare ce genre de breuvage… Il n'en verrai pas l'utilité… pas qu'il soit un vrai boute-en-train le matin … ni aux autres moments de la journée d'ailleurs… »

Théodora étouffa un petit rire dans sa serviette.

« Oui tu as raison ! Idée stupide de ma part… »

« Je ne te le fais pas dire ! »

Théodora lui envoya discrètement une petite tape derrière la tête et lui fit un sourire rayonnant.

« Toi par contre tu es d'excellente humeur… »

« Oui, oui ! Sûrement la joie de pouvoir comparer mes méthodes d'enseignement avec les tiennes… »

« Bah tiens… j'avais oublier ! »

« Fais pas l'idiot ! »

« Ne me traite pas d'idiot ! Tu oublies à qui tu parles… »

Et puis il prit la voix traînante de Drago Malefoy, à 17 ans, ce qui n'étais pas pour lui un challenge, ni une performance.
« Le sinistre professeur de Sortilèges, celui qui n'arrête pas de nous torturer à longueur de journée à coups de remarques déplaisantes, celui qui nous colle pour la moindre parole échangée… oh quel horrible bonhomme ! J'en ai déjà parlé à mon père et blabla blabla… »

Il entendit MacGonagall et Nighkt s'étouffer dans leur porridge, puis un petit toussotement du directeur. Théodora était hilare.

Un peu remit de ses émotions, elle lui demanda :

« C'est ce que les élèves pensent de toi ? »

« Oui. La grande majorité… enfin non, tous les élèves je pense en fait ! »

« Et ça ne te fais rien ? »

Etant maintenant de bonne humeur, il répondit :
« Tu ne comprends pas Théodora… Je cultive avec le plus grand soin mon personnage sadique et déplaisant ! »

Théodora continuait à bien se marrer car en plus de sa réplique théâtrale, Benjamin avait agrémenté le tout de gestes forts démonstratifs.

« Qui me dit que tu n'es pas comme ça dans ta vie personnelle… ? »

« Rien ne te le dis… Tu n'en sais rien ! Qui sait ? Je suis peut-être un homme asocial, pénible et désagréable… »

Théodora semblait à présent plus calme, et le regardait fixement dans le blanc des yeux. Elle semblait chercher quelque chose ou peut-être essayer de lire au plus profond de son être.
Benjamin ne cilla pas et attendit.
Trente secondes plus tard, elle ajouta enfin :

« Peut-être asocial… même sûrement ! Mais pas pénible et surtout pas désagréable ! »

« Et tu vois ça comment ? Tu veux faire concurrence à Firenze ? », lui demanda il amusé.

« Ca se voit, c'est tout ! Et puis arrête de jouer au mec chiant avec moi… avec tes élèves, si tu veux, mais pas avec moi ! »

« Avec mes élèves, je suis détestable et pas chiant ! Fini de parler maintenant, on n'a même pas toucher à notre petit-déjeuner… »

« Cha ché toi qui le dit ! », répondit Théodora, un toast dans la bouche et le pichet de jus de citrouille à la main.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Les élèves de 7ème année de Gryffondor se retrouvèrent tous après le petit déjeuner devant la salle du professeur Pawn, dix minutes en avance pour ne pas froisser de bon matin leur sympathique professeur de sortilèges et « enchantements ».
Leur professeur avait « négligemment » oublier de leur parler du double cours avec la défense contre les forces du mal, et comme ils n'étaient pas en bon terme avec les Serpentard de 7ème année (voilà deux classes que Pawn n'avait pas encore réussit à faire communiquer !), ils n'étaient pas du tout au courant.
Ils avaient trouvé louche que les Serdaigle et les Poufsouffle aient le professeur Pawn et le professeur Farraday pour un même cours la semaine prochaine, mais s'étaient expliquer ce cours en moins par le fait que la prof de DCFM n'avait pas voulu provoquer de bagarre généralisée entre leurs deux classes ennemies.

Hermione avait lancé un truc du genre « c'est dommage ça aurait pu être intéressant », mais elle n'avait pas reçu de messages de soutien, juste quelques regards meurtriers, un soupir d'Harry et froncement de sourcil de le part de Ron.
Et puis Dean lui avait répondu horrifié et choqué « mais t'es pas folle… déjà qu'on doit se coltiner cet horrible professeur Pawn, alors avec les Serpentard en plus je n'essaye pas d'imaginer le cours sensaaaaaaationnel qu'on aurait pu avoir ! » ; Hermione avait marmonner « ouimaisilssonttinterressantslescoursduprofesseurPawn » … et Ron de lui lancer un regard excédé.

Ils attendaient depuis cinq minutes déjà, un œil sur leur montre, les visages de plus en plus blêmes… Quelle idée aussi de venir dix minutes en avance, si ce n'est pour augmenter encore plus le stress !

« En plus je n'ai même pas fini ce fichu devoir sur les risques encourus de la pratique de magie sans baguette… »

Hermione se tourna vers son camarade et lui lança son habituel regard sévère spécial pour oubli-de-devoir-ou-devoir-pas-fini-et-points-en-moins-pour-Gryffondor-qu-il-aurait-été-possible-d-éviter.
« Harry, tu es irrécupérable ! »

« Mais 'Mione j'avais les sélections de Quidditch à organ… »

« Quidditch, Quidditch et encore Quidditch… tu n'as que ce mot là à la bouche ! Tu ferais bien de bosser un peu ! J'espère que tu n'oublies pas qu'on a les ASPIC à la fin de l'année… »

« Et toi qu'est-ce que tu peux être ras-bas-joie ! »

« Oh toi Ron, je ne t'ai pas sonné ! De toutes façons, vous êtes aussi irresponsables l'un que l'autre ! »

« Et blablabla et blablabla… »

Hermione regarda Ron, rouge de colère et lui tourna le dos.

Pour couper court à cette si charmante discussion, le professeur Pawn fit son apparition au bout du couloir ; les airs amusés, excédés, exaspérés et dépités firent place au regard affolé de Neville et d'Harry, et à celui morose des autres Gryffondor.

« Je vois qu'il existe certaines frictions chez le trio d'inséparables Gryffondor… Intéressant… », lança Benjamin, amusé.

Personne ne moufta et tout le monde attendit la suite des évènements. Ils le regardèrent tous avec appréhension, attendant un quelconque signal, parce qu'une question les hantait : pourquoi le professeur Pawn n'était t-il pas dans sa salle de classe ?
Benjamin les regarda, amusé et prit un plaisir immense à les voir tous sous tension, attendant une parole, un geste de sa part. Et puis, comme la comédie avait assez duré et qu'il était quand même l'heure d'aller en cours, il annonça :

« Bien, je vois que vous êtes tous là ! … et arrêtez de me regardez avec vos yeux ronds et vos bouches ouvertes ! Suivez moi ! »

Les élèves le suivirent alors en silence, à travers une série de couloirs immenses et se retrouvèrent ainsi à traverser tout le château dans un silence de mort.
Ils arrivèrent donc devant une porte en chêne toute simple, et Benjamin poussa la porte doucement. Seamus était le premier à entrer et ne put échapper un grognement surpris. Benjamin le regarda, un petit rictus aux lèvres.

« Voilà ! Petite surprise ! Cours commun avec les Serpentard et le professeur Farraday en prime… »

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Les airs surpris et écœurés des Gryffondor avait été un réel délice pour Benjamin. Toute cette mise en scène pour les voir dans cet état était décidément une bonne idée.
Il ne prenait pas vraiment un malin plaisir à leur en faire cette « petite farce », ce n'était pas vraiment dirigé contre eux… enfin un peu si en fait… juste pour se remémorer les souvenirs de son passage à Poudlard et participer juste une fois à l'éternel jeu des Serpentard du « comment faire chier les Gryffondor le plus possible dans l'année ? ».
Mais en y repensant, il aurait sûrement fait la même chose avec les Serpentard, histoire de faire payer à Crabbe et Goyle ces sept ans d'ennui en leur compagnie, à Pansy le pot-de-colle pour ses paroles amourachés et ses baisers gluants et puis biensûr à lui même pour avoir été aussi fleur-bleue les deux dernières années, pour s'être fait renvoyer sur les roses par Potter-le-Magnifique-le-sauveur-et-tout-le-tralala une fois de plus, une fois de trop, et puis pour avoir toujours été aussi… Drago Malefoy !

Et maintenant, ils se regardaient tous en chiens de faïence, tous debout dans la salle, formant deux groupes bien distincts : les Serpentard près de Théodora et de son bureau, et les Gryffondor près de l'estrade de Duel, le plus loin possible des Serpentard et du professeur Pawn.

Théodora Farraday s'éclaircit la gorge et se plaça au centre de la pièce.

« Voilà, tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer ! Ceci est donc un cours commun entre vos deux maisons, vous l'avez sûrement remarqué… »

Des soupirs et des grognements fusèrent.

« …mais aussi un cours commun de Défense contre les Forces du Mal et de Sortilèges et Enchantements. »

Théodora regarda alors son collègue qui l'observait du coin de l'œil, un petit sourire aux lèvres.

« Voici donc le programme du cours : tout d'abord un peu de théorique. Quelques sortilèges et charmes de défense et d'attaque. Une continuation sur notre cours en bref. Ensuite application au cours de Sortilèges et Enchantements, c'est à dire essayer de réaliser ces sorts sans baguette. Enf… »

« Mais professeur ? Nous n'arriverons jamais à lancer un sortilège correctement sans baguette ! »

« Ca c'est toi qui le dit, Granger ! », ajouta Drago Malefoy de sa petite voix traînante.

« Mmh… disons que cela ne risque de ne pas être très concluant… Mais il y aura quelques résultats appréciables, j'en suis sûre. Je disais donc… ah oui… pour finir, nous utiliserons l'estrade pour une séance de travaux pratiques. Et comme le directeur Dumbledore a jugé bon de réunir vos deux Maisons, il me semble primordial de mélanger les élèves. Un Gryffondor avec un Serpentard ! »

Des soupirs encore un fois.

« Quelle coïncidence ! », ajoutèrent Drago et Harry en même temps ; une micro-seconde plus tard, ils se regardaient fixement pour se lancer une fois de plus dans le concours du « regard le plus terrifiant et dégoûté ».

La première partie du cours se déroula sans problème.
Les élèves observèrent leurs deux professeurs qui semblaient copains comme cochons et qui riaient gaiement, se lancer successivement des sorts.
Théodora enflamma la robe de combat de Benjamin, le pétrifia deux-trois fois, lui raccourcit les jambes et le fit tournoyer en l'air pendant quelques secondes. Benjamin ne rechigna pas. Le cours était prévu comme ça. Ne pas essayer d'éviter les sorts et montrer aux élèves ce qu'ils pouvaient engendrer.
Ensuite ce fut au tour de Benjamin ; et il s'en donna à cœur joie. Il congela sa chère collègue, lui lança un sort de langue-collée ce qui l'empêchait de sortir le moindre son, puis s'ajouta un sort d'inséparable sur ses mains ce qui l'empêchait de les défaire l'une de l'autre et finit par un sortilège qui fit danser les pieds de Théodora sans retenue.

« C'était pas prévu ça ! », lui lança Théodora mi-amusée, mi-essoufflée un peu plus tard.

« Ah bon ? Je trouvais ça amusant… pas toi ? »

Les élèves regardèrent leur professeur de Sortilèges et d'Enchantements, les yeux aussi grands que des soucoupes.
Le professeur Pawn trouvait quelque chose amusant ??? C'était la quatrième dimension !!!

Puis la théorie reprit. Ils lancèrent les mêmes sorts mais en les évitant cette fois-ci. Sortilèges de défense en gros. Ils donnaient quelques conseils de temps en temps, et faisaient quelques démonstrations supplémentaires quand on leur demandait.
Les élèves n'en croyaient pas leurs yeux… Leur professeur de Sortilèges pouvait être sympathique ! Il savait rire !
Mais l'agréable surprise fut de courte durée… Une fois la théorie et le cours de Théodora Farraday terminé, ils durent passer aux essais de magie sans baguette ; et biensûr avec le professeur Pawn.

Et là, tout redevint normal…
Benjamin pesta contre leur ignorance, leur lança quelques remarques bien senties et s'acharna un peu sur Pansy Parkinson on ne sait trop pour quelle raison mais c'était sans nul doute bien mérité…
Biensûr personne n'arriva à lancer de sort convenable, sauf peut-être Harry après que la même-Parkinson-le-pot-de-colle lui échauffe les oreilles par quelques remarques douteuses et déplacées. Il ne la congela pas, non biensûr, mais ses oreilles triplèrent de volume et ses pieds également. Tous les Gryffondor étaient hilares… mais un seul Serpentard osa rire des nouvelles attributions de Pansy… Drago Malefoy se tenait les cotes et semblait suffoquer.
Tous les Gryffondor se retournèrent vers lui, ne comprenant pas trop l'attitude du Serpentard-en-chef qui se fendait la poire au détriment d'une des siens (ce qui à la limite, était concevable), mais pire que tout devant les Gryffondor. Et ce qui choquait encore plus les Gryffondor, c'est que Drago Malefoy riait de quelque chose provoquée par Harry Potter !

Le Drago Malefoy en question arriva à articuler quelques mots même si la grande partie de la classe n'y pipa pas grand chose.

« … Dieu … Pansy … tu es … horrible ! »

Le professeur Pawn décida d'intervenir, histoire de faire revenir la couleur des joues de Drago Malefoy à la normale et puis pour faire entrer dans la tête de ces ignares de Gryffondor que ce n'était pas la foire (même si c'était au détriment de son ancienne « camarade » de classe et que l'idée lui plaisait toujours autant…) mais un cours, et de plus son cours !

« C'EST PAS FINI CE BAZAR ??? MADEMOISELLE PARKINSON, ALLEZ A L'INFIRMERIE ! MONSIEUR MALEFOY CALMEZ VOUS UN PEU AVANT QUE JE DECIDE DE VOUS COLLER POUR FOU-RIRES INTENPESTIFS ! ET MONSIEUR POTTER… DIX POINTS POUR GRYFFONDOR POUR AVOIR REUSSIT A FAIRE DE LA MAGIE SANS BAGUETTE MEME SI CE N'ETAIT PAS LE SORT DEMANDE ! »

Toujours aussi bizarre de donner des points à Gryffondor… Je ne m'en remettrai jamais !

Pourquoi j'en ai mis d'ailleurs…? bof ! tanpis, trop tard pour les retirer !

Et les exercices reprirent… et ne furent guère concluants !
Ensuite, Théodora annonça la fin de la séance de Sortilèges et Enchantements, et cinq minutes de pause avant de commencer les Duels.
Les élèves se réunirent donc en deux groupes en prenant soin de s'éloigner des six mètres indispensables à leur survie morale et physique… heureusement que la salle était grande !

« Vous avez vu Malefoy ? Il s'est moqué de Parkinson… »

« Faut avouer qu'elle était hilarante… »

« Oui mais quand même ! C'est Parkinson… et Malefoy ! »

« Dean, tu vas pas me faire croire que tu es, toi aussi, un fervent croyant de cette imbécile idée que Parkinson et Malefoy sont ensemble ??? »

« C'est pas le problème Hermione… Le truc c'est que Malefoy s'est foutu de la gueule de Parkinson… et devant nous surtout ! Les Serpentard sont pas très sympas entre eux mais là quand même… c'était comme s'il rabaissait sa propre maison ! »

« C'est une conclusion un peu hâtive… Je ne pense pas que Malefoy… »

… et les Gryffondor furent pressés d'arrêter de s'épancher sur les déboires de Pansy et les subtilités du cerveau tordu de Drago Malefoy par le professeur Pawn qui ne voyait pas d'un très bon œil les instants de relaxe, surtout pendant un cours.
Théodora Farraday, tu pousses le bouchon un peu trop loin ! Comme s'ils avaient besoin d'instants de liberté pour jouer les commères !

« Passons maintenant à la phase commune aux deux matières à proprement parlée… Vous allez devoir encore vous entraîner à lancer des sorts sans baguette… je doute fort que vous y arriver avant la fin de cette séance, vu les faibles potentiels que vous semblez présenter… enfin, bref, on va quand même continuer… cependant pour pimenter ces duels, nous allons mélanger les Serpentard avec les Gryffondor, car comme vous l'avez sans doute remarquer, c'est au départ par l'inimité qu'est possible la faculté de faire de la magie sans baguette… et comme je sais que vos rapports sont loin d'être harmonieux… »

Doux euphémisme.

Ce fut ensuite Théodora qui reprit la parole.
« Je vais donc maintenant faire les groupes. Alors, Parkinson… quand elle sera revenue… ah, la voilà… avec Granger, Weasley et Zabini, Bullstrode et Patil… »

Harry soupirait pendant que Drago roulait des yeux… Certaines choses ne changent jamais… telle fut leur pensée à un dixième de seconde d'intervalle, si ce n'est au même moment.

« … et pour finir, Malefoy et Potter ! »

Benjamin Pawn, de son côté, soupirait en pensant à l'ironie de la situation. Il se souvenait bien de ce cours, des regards qu'ils avaient échangés, et de ce sentiment de frustration qui avait suivit. Il avait haït à ce moment là leurs rapports haineux, son père qui le poussait dans cette voie, la Maison Serpentard qui le voyait comme le leader et à ce titre l'ennemi farouche d'Harry Potter, et puis toutes les conversations ou autres rapports encore plus intimes qu'il n'aurait jamais avec Harry.

Weasley et Blaise réussirent même si l'effet escompté n'était pas le bon. Le comble fut Granger qui n'arriva pas à faire un congello ou même un simple petit sortilège de désarmement. Comme quoi le fait de rester plonger dans les bouquins 24 heures sur 24 ne résout pas tous les problèmes que peuvent poser certains professeurs sadiques et déplaisants comme… le professeur Pawn par exemple.

Ils avaient réussit… Ils avaient tous les deux fait de la magie sans baguette. Et ça l'avait laissé encore plus maussade et désespéré. Pawn avait dit, c'était lui même qui avait dit ses mots en oubliant la souffrance qui en avait découlé, que c'était l'inimité qui permettait de faire de la magie sans baguette.
Drago avait puisé au fond de lui toute la force nécessaire pour pouvoir impressionner Potter, pour lui montrer qu'il n'était pas qu'un petit prétentieux et fils à papa. Il avait réussit un superbe incendio. Une haine farouche pour leurs rapports plus que tendus…
Et Potter, lui avait lancer un stupefix en même pas dix secondes de duel, comme si l'antipathie qu'il éprouvait pour lui n'avait pas d'égal…

Un total fiasco sentimental… Un cours qui lui avait remis les idées en place… enfin du moins le croyait t'il…

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Le semaine se finit sans surprise et sous un temps pluvieux et orageux.
Les élèves s'étaient tous réfugier au chaud dans leurs salles communes et seuls de rares courageux joueurs de Quidditch osèrent affronter les intempéries… entraînements des Poufsouffle poussés par Justin Flinch-Fletchey et les Gryffondor entraînés par leur capitaine, le grand Harry Potter qui ne voulait pas, surtout pas – ô grand jamais – perdre la coupe. Les Serpentard n'étaient pas connus pour leur témérité à toute épreuve et les Serdaigle préférèrent repousser leur entraînement à une date ultérieure – sûrement non par couardise ou peur d'un peu de pluie mais plutôt pour un soucis de résultats plus probants qu'ils n'obtiendraient sûrement pas avec une bronchite chronique ou un rhume carabiné.

Benjamin se trouvait sous le porche, adossé à la grande porte et regardait de loin l'entraînement des Gryffondor.
Les odeurs d'herbe mouillée et de terre fraîche pénétrèrent ses narines et il soupira de lassitude. L'air était électrique, les fines gouttes de pluie recouvrait doucement sa peau et ses vêtements et il se sentit soudain frissonner. Les joueurs de Gryffondor formait de loin de fines silhouettes écarlates et semblaient effectuer un ballet aérien, élégant et majestueux. Et la pointe de nostalgie ressurgit et il dut se raisonner rapidement.

Arrête toute suite de t'apitoyer sur ton sort et de t'imaginer dans les airs avec un stupide Gryffondor borné et impulsif ! Qui a dix ans de moins que toi devrais-je rajouter, sale pervers !!!

C'est horrible de s'insulter soi-même… deviendrai-je schizophrène ? Mouai… ou alors profondément seul puisqu'il n'y qu'avec moi que je fais la conservation en ce moment !

Problème à débattre plus longuement une autre fois !

Il regarda encore le terrain de Quidditch et vit qu'il n'y avait plus d'élèves dans les airs, sûrement déjà partis pour les vestiaires et les douches. Il attendit patiemment, prenant avec philosophie le fait que Dumbledore avait exigé – même s'il n'avait fait que le suggérer – qu'il surveille de loin les entraînements de l'après-midi.
Ah ce cher Dumbledore…
En parlant de ce cher directeur, il n'avait toujours pas trouvé ce fichu livre qui portait le doux nom de Sorts anciens par Benjamin Pawn, ce qui en y pensant était normal puisqu'il l'avait lui même écrit. Mais Benjamin se fiait au fait que quelqu'un tirait les ficelles et qu'il laisserait peut-être, à un moment ou à un autre, le grimoire en question sur son chemin.
Quelle fichue mission… je ne sais toujours pas dans quoi je me suis fourré !

Il pestait encore quand les co-équipiers d'Harry Potter dévalèrent en courant la distance qui les séparait de l'école, leur capes au vent au dessus de leur tête pour éviter de finir trop trempés.
Tiens Potter n'a pas encore fini… se dit Benjamin en examinant les Gryffondor qui empruntait tour à tour la grande porte en soupirant.
Et si je partais maintenant ? … C'est vrai pourquoi rester pour un seul imbécile de Gryffondor… qui plus est Harry Potter ? Il sait bien se défendre tout seul, non ?

Mais la conscience de Benjamin – car oui, il en avait une ! – lui criait qu'il devait rester, qu'il était un professeur responsable – ne pas toujours faire confiance à sa conscience, elle peut vous induire en erreur, voir vous mentir effrontément ! – et que… et bien c'était Harry Potter. En plus, il ne voulait pas s'attirer les foudres de Dumbledore si jamais il apprenait qu'il avait mal remplis son rôle de surveillant.
De plus, il savait que Harry Potter avait une fichue manie de se retrouver mêler à toutes sortes de catastrophes possibles et inimaginables.
Et enfin, il avait un mauvais pressentiment… un très mauvais pressentiment.

Harry sortit enfin des vestiaires et se dirigeait à présent vers le château. Il avait l'air de prendre son temps et ne faisait guère attention à la pluie qui le trempait jusqu'aux os.
Pendant ce temps, Benjamin regardait anxieusement dans sa direction et attendait quelque chose ; il ne savait pas trop quoi, mais il se sentit soudain tremblant et ne pouvait détacher ses yeux de la petite silhouette qui avançait vers lui.

Puis un éclair dans la ciel.
Une sorte de grésillement.
Et puis comme des –plop- … comme des centaines de bouteilles de champagne qu'on ouvrait au même moment.
Enfin, des silhouettes sombres se découpèrent à travers la brume.

Des mangemorts !

Et Benjamin cria.

« DES MANGEMORTS !!! COURS HARRY !!! »

Mais Harry n'eût pas le temps de fuir, il n'eût même pas le temps de saisir le sens des paroles, il était trop loin…
Un mangemort lui lança un sort et son corps tomba lourdement sur le sol humide.
Et Benjamin, par réflexe ou peut-être par stupidité, couru vers son élève, son ennemi, … vers Harry… et tout droit en direction des mangemorts !

Même s'ils étaient encore loin du corps inanimés d'Harry, les ombres s'approchaient de plus en plus dangereusement.
Et Benjamin courrait.

Quand il se sentit assez proche, il lança un bouclier défensif autour d'Harry en faisant négligemment tournoyer sa baguette dans les airs et en marmonnant une formule, sans pour autant s'arrêter de courir.
C'est quand la distance entre les mangemorts et lui se fit très mince, vingt mètres environ, qu'il se rendit compte de la stupidité de son action. Ils étaient sept et lui était seul. Pour accentuer le côté tragique de la scène, les mangemorts semblaient l'attendre, les bras croisés ; et s'ils n'avaient pas eu ces fichues cagoules, on aurait sûrement pu voir des rictus moqueurs et amusés.
Mais toujours poussé par sa folie, il leur lança :

« Alors stupide mangemorts ? On s'attaque à plus faible que soi ? On attend qu'il n'y ai plus aucun autres élèves et professeurs pour faire son entrée et jeter un sort dans le dos d'un pauvre adolescent sortant de son entraînement de Quidditch ? Vous – êtes – LA – MEN – TABLES !!! »

Ses « interlocuteurs » pas vexés pour un sou, lui répondirent par de grands rires sonores.
Dans quoi je me suis encore fourré ?
Et alors qu'un des mangemorts levait sa baguette, prêt à s'en servir pour abréger le stress soudain de Benjamin Pawn qui était pour l'instant figé, une jet de lumière rouge jaillit et vint frapper durement le mangemort.
Celui-ci s'effondra sur le sol en un craquement sonore.
Benjamin se retourna pour tomber nez à nez avec… Nighkt.

Hedgus Nighkt lui renvoya un regard incertain, un bref froncement de sourcil, et se tourna lentement vers leurs ennemis.
Il ne dit pas un mot mais son regard en disait plus que les mots. Il était déterminé… fou mais déterminé ! Puis étrangement il ferma les yeux et sembla se concentrer.
Non mais qu'est-ce qu'il lui prends ? Ce n'est vraiment pas le moment !!!

Benjamin Pawn et Hedgus Nighkt sont ils morts en ce superbe après-midi d'octobre ???

Non, non et non ! Alors… ?

Mais Hedgus semblait toujours muré dans un total mutisme, avec les yeux toujours aussi clos.

Mais en cet instant, Benjamin avait négligemment oublié de jeter un coup d'œil sur les mangemorts qui étaient toujours là ; et même s'ils avaient été plus ou moins surpris pas l'attitude d'un de leur adversaire, ils n'en restaient pas pour le moins déterminés à en découdre avec Harry Potter - ce n'était pas ses espèces de professeurs de pacotille qui allait leur en empêcher.
Et là, ils étaient plus qu'impatient d'en finir.

Benjamin se tourna dans leur direction, se rappelant enfin de leur présence et vit qu'ils pointaient tous leurs baguettes dans sa direction.

« Alors môôôssieur le héros ? C'est quoi le programme maintenant ? J'ai l'impression que votre sauveur a décidé de nous ignorer, ce qui fait que vous êtes tout seul contre nous six ! Alors vous avez le choix : mourir dans d'atroces ou mourir rapidement. Je pense que la deuxième solution est la meilleure, n'est-ce pas ? »

Alternatives ?
Aucune.

Une, si ! Nighkt ne me voit pas et puis merde, il faut que je sauve ma peau et celle d'Harry !

Pendant que les mangemorts attendaient le moment propice pour l'achever, Benjamin lissa sa robe de combat, regarda fixement ses opposants et passa en mode furtif.
Les mangemorts le virent disparaître et se regardèrent bêtement, ne comprenant rien. Puis un mangemort hurla, pour ensuite tomber lourdement sur le sol. Les disciples de Voldemort regardèrent dans toutes les directions et le virent enfin. Puis il disparut à nouveau.

Benjamin répéta ce cycle deux autres fois, alternant les phases normales et rapides. Mais maintenant il commençait à s'épuiser. Trois mangemorts avaient été mis hors combat mais il en restait toujours trois, puisque le septième avait été attaqué par Nighkt.
Il fit quelques apparitions autour du groupe de mangemorts sans pour autant les attaquer, attendant ainsi que Nighkt lui prête main forte.

Les mangemorts s'impatientaient et leurs baguettes les démangeaient. Il avait toujours le choix d'attaquer l'autre professeur qui était toujours en pleine concentration.
Mais soudain Nighkt ouvrit les yeux. Des yeux rouges !!!

Et tout se passa très vite.

Une brume noire les engloba tous. Nighkt s'en écarta et Pawn eut l'intelligence de faire de même.
Puis la densité de la brume s'intensifia et le brouillard s'éleva. On ne voyait plus les silhouettes sombres des mangemorts. Puis le brouillard tournoya, quelques cris surpris retentirent… et la brume d'estompa, formant de longs fils de fumée.

Les mangemorts avaient disparus.

Benjamin se retourna vers Nighkt.
Il avait retrouvé ses beaux yeux châtaigne mais avait toujours le regard vague. Il observait la scène, ou plutôt l'endroit ou se trouvait quelques secondes plus tôt les mangemorts, et semblait comme surpris par ce qui venait de se passer.

« Où sont ils passés ? »

Nighkt se retourna vers Benjamin et ses sourcils s'étirèrent pour manifester sa surprise de le trouvé ici. Il avait complètement oublié sa présence. Puis son visage s'illumina. Puis s'assombrit encore une fois.

« Nul part ! »

« Comment ça ? … Ils sont morts ? »

« Non… »

Là, Benjamin n'y comprenait plus rien. Et il détestait ça !
« Alors où sont ils ? Ils sont invisibles ? »

« Plus ou moins… »

Benjamin perdait patience. Qu'il lui explique une fois pour toutes ce qu'il s'était passé sinon il allait vraiment péter un plomb. Il détestait tourner autour du pot !
« Expliquez vous, par Merlin ! »

« Et bien, pour dire vrai… je n'en sais trop rien ! On va dire qu'ils n'ont plus de corps. »

« QUOI ??? Ils n'ont plus de… CORPS ??? »
Puis Benjamin reprit.
« Mais comment… ? »

« Je ne sais pas… »

« Vous… ! VOUS NE SAVEZ PAS COMMENT VOUS AVEZ FAIT POUR FAIRE DISPARAITRE CES CORPS ??? »

Nighkt répondit doucement et sa voix tremblait presque.
« Je ne sais pas comment j'ai fait. Je ne peux pas vous expliquer, puisque je ne la sais pas moi-même. Je me suis concentré et puis voilà, c'est arrivé. C'est tout. »

« Vous aviez les yeux rouges ! »
Benjamin avait retrouvé son sang froid.

« Ca m'arrive de temps en temps… rien d'extraordinaire ! »

Puis Nighkt reprit, se souvenant de quelque chose qu'ils avaient quand même… hum… négligemment oublié.
« Nous devrions nous occuper de monsieur Potter. Il a l'air mal en point. »

Benjamin asquieça.
Hedgus Nighkt prit le jeune Harry Potter doucement et le glissa entre ses bras.

Ils marchèrent en silence jusqu'à l'infirmerie.
Hedgus expliqua rapidement les faits à Dumbledore qui avait été informé de l'arrivée d'un Harry inconscient dans les bras du professeur de SACM par MacGonagall qui les attendait dans le hall. Il négligea cependant quelques points, comme le fait que ses yeux étaient devenus rouges, qu'il ne savait pas comment il avait fait pour faire disparaître les corps des mangemorts, et puis surtout qu'il avait fait disparaître les corps tout court.
Benjamin raconta qu'il avait été sauvé par Hedgus puis qu'il avait mis hors course trois mangemorts en oubliant biensûr de préciser qu'il s'était servi de ses talents de voleur noir – cela n'aurait pas été du meilleur effet.
Puis madame Pomfresh les pria de sortir, prétextant que le calme était de mise pour le repos du jeune Harry.

Hedgus et Benjamin se retrouvèrent donc gentiment priés de sortir de l'infirmerie et donc en quelques secondes dans le couloir sans avoir pu protester.
Ils se regardèrent un petit moment sans dire un mot.

Benjamin avait comme une boule dans la gorge et tripotait nerveusement son bracelet. Hedgus lui faisait toujours de l'effet mais depuis le combat avec les mangemorts, celui-ci lui inspirait aussi respect et crainte. De plus, il lui avait parlé… c'est vrai que c'était un peu vite expédier comme constatation puisque les répliques de Nighkt n'avait pas dépassé plus de quatre mots, mais il se réjouissait de la moindre amélioration dans leurs rapports.
De plus, Nighkt ne la regardait plus avec son habituel regard mi-soupçonneux, mi-indifférent.
Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il s'était passé. Comment avait fait Hedgus Nighkt pour faire disparaître les corps ? Et pourquoi ses yeux étaient t'ils devenus rouges ?
Grandes Questions… mais aucune réponse.

Hedgus, lui semblait en pleine réflexion et ses yeux étaient brumeux. Les petites vrilles brunes avaient disparus et ses yeux étaient maintenant presque opaques.
Ses cheveux n'étaient plus retenus en une queue de cheval et s'échappaient dans tous les sens, glissant doucement sur ses joues, son front et son menton.
Puis il regarda fixement Benjamin, entortillant autour de son doigt une mèche de cheveux châtains. Puis d'une voix un peu rauque et tremblante, il lui demanda :

« Voudriez vous venir avec moi ce soir aux Trois Balais ? »

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Ils se retrouvèrent donc le soir même aux Trois Balais.
Benjamin n'y croyait plus… mais pourtant Hedgus l'avait invité. Biensûr celui-ci ne voyait sûrement pas ce rendez-vous comme une quelconque façon de faire plus ample connaissance afin de… bref peut-être devenir un peu plus que de simples collègues, voir plus que des amis. Mais c'était tout de même un bon commencement.
Sa chambre s'était retrouvée jonchée de robes de toutes les couleurs et lui avait fallut quelques « petites » trentaine de minutes pour enfin se décider pour une robe de combat noire toute simple – un simple dragon chinois argenté dans le dos -, qui ne faisait pas trop tape à l'œil, mais qui était tout de même en soie.
On ne sait jamais… si la soirée se prolonge… c'est toujours agréable de sentir la soie glisser sur son corps… Là je crois que je me fais un peu trop d'illusions !

Il envoya un hibou à Pré-au-lard pour qu'on lui fournisse une calèche avec chauffeur – il pleuvait toujours –, enfila sa cape et attendit dehors à l'abri du porche.

Dix minutes plus tard, il se trouvait devant les Trois balais.
Il était six heures moins cinq, il avait donc cinq minutes d'avance, essentiel pour éliminer le stress.
Nighkt n'était pas là et prit une table un peu en retrait au fond de la salle.
Dix minutes plus tard, Hedgus apparut.
Il ne portait plus ses sempiternels bottes de cuir et ses vêtements fonctionnels peu élégants mais une robe de sorcier basique bleu nuit.
Benjamin partit vite en conclusions hâtives comme le fait que Nighkt s'était apprêté pour lui… puis se rappela que lui aussi et se sentit soudain gêné.
Hedgus l'avait vu et s'assit rapidement, commandant au passage une bière au beurre à laquelle se rajouta le café de Benjamin.

Pour l'instant, c'était un silence de mort qui régnait à leur table. Il évitait de se regarder, sentant l'ambiguïté du rendez-vous. Puis, Hedgus tourna enfin la tête vers Benjamin.

« Je suis très heureux que vous soyez venu. »

« Je suis heureux moi-même que nous puissions enfin discuter. »

Quelle banalité !

« Je n'ai pas été très agréable ce dernier mois avec vous. Je m'en excuse. »

« Pourquoi ? »

« Vous étiez nouveau, je ne vous connaissais pas. »

« Mais vous parlez bien avec Théodora, n'est-ce pas ? »

« Oui, mais… »
Hedgus semblait gêné.

« Vous ne me faisiez pas confiance… »

« Ce n'est pas… »

« Si, vous ne me faisiez pas confiance et je suis un peu monté dans votre estime cette après-midi. Je ne vous en veux pas. Je fais souvent cet effet là sur les gens ! »
En tant que Benjamin Pawn ou Drago Malefoy…

« Je m'excuse… vraiment ! »

« J'ai dit que je ne vous en voulais pas ! »

Cette conversation on ne peut plus stérile fut coupée par l'arrivage des commandes. Ils se saisirent de leurs boissons respectives et leurs mains se frôlèrent un quart de seconde. Ce fut comme un bref courant électrique et ils sursautèrent.
Benjamin regarda Hedgus, gêné mais celui-ci semblait avoir encore une fois sombré dans ses pensées. Puis leurs yeux se croisèrent et Benjamin se sentit rougir.
Par Merlin, je suis… PI-TO-YA-BLE !

Hedgus prit alors la parole, d'une voix amusée.

« Je vous interresse n'est-ce pas ? »

A SUIVRE…

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Il serait aimable chers lecteurs d'utiliser le petit bouton où il y a écrit « Submit Review » afin de me donner vos impressions. Sinon pêtages de plombs de l'auteur et arrêt total de la fic... Comme d'hab quoi !

Donc, comme qui dirait : Reviews, Reviews et encore Reviews !!!

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A yuki-chan :
Ah lala... que de questions ! Et il est bien difficile d'y répondre... Alors soyons méthodique : on aura un aperçu plus que certain sur les rapports entre Harry et Drago, pendant leur septième année. Un peu dans ce chapitre d'ailleurs... mais biensûr le "meilleur" reste à venir ! Pour ce qui est des sentiments d'Harry à l'égard de Drago... et bien... c'est SURPRISE !!! Va falloir t'y faire, je ne dévoile rien mais alors rien du tout ; enfin du moins j'essaye... Sinon pour la relation entre Hedgus Nighkt et Benjamin Pawn, on en a aussi un aperçu dans ce chapitre... Quant à savoir si ça va aboutir... ah lala... je suis chiante... réponse au prochain chapitre qui promet... mmmmhhhh... de très bonnes choses ; et puis de moins bonnes aussi ! Pour ce qui est de la question "est-ce qu'on verra Harry Potter (adulte j'entends !) dans le passé ?"... et bien, et bien... que je suis horrible... et bien non je ne dirais rien ! Voilà ! Merci biensûr pour la review...

A ansuku :
Et bien nous sommes deux ! Je m'explique... je viens aussi de découvir une de tes traductions, soit "Welcome to the Real World", que j'ai beaucoup aimé et doit souligner ton talent de traductrice (je fais un peu de pub en + !). Je suis aussi allez voir ta bio et tes fic préférées ; et je dois avouer que nous avons sensiblement les mêmes goûts... beaucoup de mes fics préférées sont sur ta page et quant aux autres, et bien je les ai toutes lues ! J'avais limite les larmes aux yeux en lisant "pensées inconcevables"... bouh ! Que c'est bôôôôôôôôôô ! Sinon, je vois que toi aussi tu es une fervente croyante du Hedgus Nighkt = Harry Potter... Et bien non ! Pas d'indices ! Rien du tout ! Nada ! Sans commentaires... Merci quand même pour la review, et pas de menaces, ni de virus sur ma boîte aux lettres, je ne dirais rien ! Ah j'allai oublier un petit quelque chose... je viens de lire "Magies ancestrales" et je tiens à dire que oui... j'ai bien vu la petit clin d'oeil à Fruits Basket... avec Kyo, Shiguré et compagnie. Au passage, j'attends avec impatience la sortie du 8ème tome !

A Khalia :
Encore une... mon Dieu... Non !!! Arrêtez ou je vais craquer... Bref pense ce que tu veux, de toutes façons je ne divulguerai rien du tout, na ! ... mais toujours un grand merci pour la review, c'est la moindre des choses, vu comme je vous harcèle pour m'en écrire...

A alana chantelune :
Drago en prof abjecte j'adôôôôôôôre !!! Et ses petits élèves n'ont pas fini d'en baver avec lui... pour notre plus grand bonheur NIARK ! Sinon, quelles questions sur l'avancée de l'histoire ? ... sans oublier les remerciements d'usage pour avoir poster une petite review. Merci Merci !

A Okami-chan :
Kikou toi ! Merci d'avoir "essayé" de participer à mon concours du "mais qui sont le Cavalier et le Roi ?". Pas grave si tu n'as pas trouvé, tout n'est pas très clair pour l'instant. Faudra encore attendre quelques chapitres... attends je réfléchis... 2-3 sûrement pour avoir un plus de précision ! Sinon, pas la peine de savoir jouer au échecs... je suis moi même d'une nullité profonde (par manque de pratique sûrement !) à ce jeu même si je sais y jouer. Pour les noms des persos, et bien disons que Farraday vient de je ne sais trop où (peut-être "farfadet"), pour Nighkt c'est un peu plus compliqué (un nom difficile à prononcer du moins !), et puis Pawn car ça sonnait bien, parce que ça veut dire pion en anglais (en fait c'est surtout pour ça !). Pour l'histoire des comics, en effet ça me dit vaguement quelque chose mais j'ai beau me trifouiller la cervelle, je ne trouve pas ! si quelqu'un pouvait éclairer notre lanterne... Merci pour les compliments pour les personnalités de mes personnages ! Et puis surtout merci pour ton soutient depuis le premier chapitre...