Titre : Le Pion, le Fou, le Cavalier et le Roi

Auteur : La Magicienne d'Oz

Genre : Aventure/Romance/Mystère

Avertissement :
Aux esprits étroits ou allergiques à l'homosexualité : Cette fic contient des slashs ou Yaoi soit histoire (amour ? Désir ? Folle envie du moment ?) entre deux hommes.
Donc à ceux concernés, veuillez passer votre chemin...

Blabla habituel (3 semaines c'est long, vous avez peut-être oublié !)
Les personnages cités ne m'appartiennent pas pour la plupart mais à J. K. Rowling. En passant, le tome 5 est sortit et je précise donc - certains l'avaient sûrement remarqué - qu'il n'y a que très peu de spoilers du dît tome, ainsi Vous-savez-qui est toujours vivant (on ne sait jamais certains n'ont peut-être pas fini de le lire) et cela est voulu. Une fiction sans ce personnage est purement inconvable, na !
Seuls les personnages de Théodora Farraday et Hedgus Nighkt m'appartiennent. Et oui, Benjamin Pawn n'est pas à moi du moins ne m'appartient que le nom... Et c'est bien dommage !
Drago Malefoy a 27 ans et est retourné dans la passé afin d'enseigner à Poudlard en tant que professeur de Sortilèges et Enchantements (on l'y a vaguement poussé...). Son autre lui même a 17 ans, ainsi que ces petis copains Crabbe, Goyle, Parkinson, Potter et cie.

Et les paris continuent...
On sait qui est le Pion et le Fou de l'histoire...
Mais reste toujours à determiner qui sont le Cavalier (cloture des paris au chapitre suivant, héhé !) et le Roi.
J'attends vos petites reviews avec impatience...

Ode au chapitre 7
Voici donc le chapitre 7, qui plus est un des piliers de ma fic... Vous comprendrez vite pourquoi...
J'ai pris un plaisir certain à l'écrire et j'espère que sa lecture vous plaira et comblera les quelques incertitudes que vous nourrissiez sur un certain personnge que je ne citerai pas...

*Je m'accroupis à vos pieds*... Pardon, pardon, pardon...
... pour cette longue attente. Je sais, j'ai l'habitude de mettre un chapitre en ligne toutes les deux semaines et là ça en fait déjà trois.
Je prendrais simplement pour excuse que le chapitre précédent fut mis en ligne une semaine après le chapitre précédent et donc si vous comptez bien, ça fait quatre semaines en tout...
Pardon aussi pour la fin quelque peu enrageante de mon chapitre 6... Voilà donc la suite.

Voilà, c'est fini... Place au chapitre 7 !

* * * * * * * * * * * * * * * *

7ème chapitre : Quand on croit tout savoir... et qu'on se met bien le doigt dans l'oeil.

Une natte blonde.

Hedgus Nighkt fixait les cheveux de son amant (?), incrédule.

Benjamin ne discerna pas tout de suite le malaise d'Hedgus.
Puis il remarqua que les lèvres de ce dernier avait définitivement quitté son cou et qu'il ne bougeait plus.
Qu'est ce qui va pas avec lui ???
Benjamin eut la présence d'esprit de lever les yeux vers les mains d'Hedgus… et ce qu'il vit lui remua les tripes, le sidéra, l'horrifia…
Hedgus Nighkt a mon bracelet dans la main ! Mon put*** de bracelet ! Oh merd* !
Il empoigna la main coupable, sans se retourner et tira sur le bracelet. Il le tint dans sa main assez rapidement sans qu'Hedgus n'ai fait le moindre mouvement et le passa rapidement à son poignet.

Il n'avait même pas ressentit le changement et c'était profondément dangereux. Hedgus savait maintenant qu'il n'était pas vraiment qui il prétendait être. Il était découvert et ça le paniquait.
Tout se bousculait dans sa tête…
Première peur, le fait qu'il ne savait pas si quelqu'un dans le passé avait su qui il était réellement. Même si ça propre vie ne comptait plus véritablement depuis quelques années il n'avait pas vraiment envie de provoquer le chaos. Il se sentait déjà assez coupable de beaucoup de choses alors inutile d'ajouter à la longue liste de ses nombreux larcins, la fin du monde…
Ensuite, il y a avait le simple fait qu'il était Drago Malefoy, actuellement élève en septième année de la maison de Serpentard, et qu'il doutait fortement que son nouveau-et-sûrement-à-présent-ex-amant apprécierait sa réelle identité. Il y avait de fortes chances qu'il le connaisse ne serai-ce que par réputation ; et celle-ci était ce qu'elle était, c'est à dire pas très valorisante, ne serai-se que pour les non-serpentard – et Hedgus n'avait pas vraiment, mais alors pas du tout le profil de l'ex-petit Serpentard.
Enfin, il y avait le simple fait qu'il venait de se ruiner une fois de plus les chances de pouvoir être enfin heureux…
Je suis vraiment trop c** !!!

Hedgus Nighkt se recula légèrement sans un mot et Benjamin ramassa rapidement ses affaires.
Il passa précipitamment son boxer, son pantalon et sa robe sans un regard pour son ex-amant et une fois la tâche finie il sortit sans un mot.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Benjamin se retrouva dans sa chambre cinq minutes plus tard, affalé dans un fauteuil, un verre de whisky à la main – ou du moins avec un verre qui avait dans le passé, soit dix secondes auparavant, contenu du whisky.
Il passait inlassablement la main dans ses cheveux en soupirant, maudissant encore Dumbledore pour le bracelet trop élastique et pour avoir décider tout court de fixer le sort sur ce maudit bijou.
Pourquoi ? Pourquoi pas un collier ou un tatouage ou…
Il porta le verre à ses lèvres et se rappela soudain que celui-ci était à présent vide. Soupirant, il se servit une nouvelle dose et dans la foulée but le contenu du verre en grimaçant.
Penser à acheter du vin…
Sa tête retomba mollement en arrière et Benjamin ferma les yeux.

Moi qui faisait toujours attention aux moindres gestes, aux moindres propos, qui ne laissait jamais rien au hasard… qui contrôlait toutes mes émotions… qui jouait un rôle constamment…

Je ne contrôle plus rien… ne fais plus attention… ne me tiens plus sur mes gardes…

Je suis pathétique !

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Kerrigan

Le famille Kerrigan était aussi vieille que la lignée des Malefoy… de nombreux siècles de traditions, de tabous, de mariages arrangés, de mages noirs et de quelques rebelles farfelus qui avaient décidé de jeter à la trappe quelques centaines d'années d'obscurantisme malsain et de coutumes pesantes.

Ces deux familles, ainsi que quelques autres comme les Black ou les Lestrange avaient tissé des liens, des unions avaient été fêtées et de nombreux enfants étaient nés.
La mère d'Azaroth Kerrigan, Venusia, était la sœur du grand Pheloxas Malefoy et ainsi Azaroth était le cousin de Lucius, lui-même père de Drago Malefoy.

Azaroth se maria bien, avec l'héritière de la grande lignée des assassins qui étaient aussi par le plus grands des hasards de fidèles partisans de Voldemort.
Sa femme se nommait Adora Jillpur et de leur union naquit la petite Andromède, de un an plus jeune que Drago.
Cette succession de prénom en A amusait beaucoup leur famille et leurs amis, et même s'ils avaient beau nier et déclarer que le choix du prénom de leur fille n'était que pur hasard, ceux-ci faisaient constamment des spéculations sur une quelconque prophétie obscure ou encore sur un sortilège de protection qui nécessiterait l'emploi de prénoms familiaux à l'initiale commune.

Peut-être que certains oublièrent ces discussions, d'autres peut-être pensèrent qu'en fait c'était une malédiction, et les derniers s'en mordirent sûrement les doigts…

C'était cependant flagrant… ce n'était pas un sortilège de protection… Ils n'auraient pas tous été assassinés le même soir si cela avait été le cas.

Azaroth et Adora, bien que pressé par certaines coutumes ancestrales limitant leurs relations amicales à quelques « joyeux » dîners en compagnie de sangs purs et autre(s) psychopathe(s) en quête de vengeance contre les moldus, se distinguèrent rapidement par un exil prématuré pour l'Irlande.
Ils ne coupèrent par définitivement les ponts avec leurs anciens « amis », mais leurs présences se firent rares au sein des réunions de mangemorts et autres cercles aussi douteux.
Et quand Voldemort retrouva un corps et ses fidèles, ils ne firent plus du tout acte de présence.
Ils n'avaient pas été marqués ; ils étaient trop jeunes quand Harry Potter terrassa le Seigneur des Ténèbres du haut de ses un an. Et même s'ils l'avaient été, il y avait de minces chances pour qu'ils fassent leur apparition pour prêter un quelconque serment de fidélité sans borne à Voldemort.

Ils ne se lièrent pas non plus à Dumbledore pour autant.
S'ils avaient décidé de s'exiler, ce n'était pas pour prendre part à une guerre sanglante. Azaroth et Adora avaient décidé de disparaître ce n'était pas pour rien.
Le seul lien avec leur passé était leur fille, Andromède, qui entama lors de sa dixième année des études à Poudlard.

On ne sait toujours pas si les Kerrigan de Dublin se lièrent en désespoir de cause à Dumbledore…
On ne sait pas pourquoi Voldemort décida de faire tuer la famille au grand complet…
On sait cependant qu'ils refusèrent de revenir en Angleterre et de s'impliquer aux côtés des partisans du Seigneur noir…

Et qu'ils périrent tous…

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Benjamin se réveilla le lendemain à l'heure voulue pour pouvoir se présenter dignement à la grande salle.
Cependant une horrible migraine commençait déjà à se faire sentir et lorsqu'il passa négligemment la main sur la table de chevet il eut rapidement la confirmation du pourquoi-du-comment quand un cadavre de bouteille se retrouva projeté sur le sol dans un fracas de verre cassé.
Bref, il s'était saoulé… et les effets indésirables se faisaient ressentir.

Après avoir fait un brin de toilette quelque peu expédié, il porta son pauvre corps endolori et sa très lourde tête dans laquelle raisonnait à présent une joyeuse fanfare de cuivres et percussions diverses, vers son bureau.
Il chercha pendant quelques minutes une potion anti-gueule de bois et quand il eut enfin trouvé le remède approprié, il le but rapidement sans même faire attention à l'amertume qu'il lui laissait sous le palet.
Après deux bonnes minutes, à présent plus frais, il s'habilla de ses sempiternelles robes de combat optant une fois n'est pas coutume, pour le noir… Comme mon humeur…

Son entrée dans la grande salle le renseigna sur l'absence délibérée et plaisante de Nighkt.
Il s'assit à sa place habituelle aux côtés de Théodora à qui il négligea d'adresser un bonjour poli et qu'il snoba pendant dix bonnes minutes.
Ce ne fut que grâce à une intervention de sa part qu'il se rendit enfin compte de sa présence, de son impolitesse et de son état pathétique.

« Tu as décidé de passer ta semaine à tirer la tronche ou quoi ? »
Théodora Farraday le regardait fixement, des petites étincelles dans ses yeux noirs.

« …mmmh… »

« Réponse hautement intéressante et surtout d'une limpidité extraordinaire… Bonjour quand même ! »

« 'jour »
Spectaculaire ! Benjamin avait réussit à prononcer un mot non dénué de sens… mais malheureusement incomplet.

Théodora abandonna son toast et se tourna vers son interlocuteur peu coopératif. Elle le regardait perplexe. Elle ne savait pas si elle devait rire de la mine de déterré de Benjamin ou si elle devait s'en inquiéter.
« … Je ne sais pas si je dois me sentir vexé par ton manque d'enthousiasme ou si je dois sérieusement m'inquiéter pour ton équilibre mental précaire… »

Benjamin leva les yeux au plafond et roula des yeux.

« Qu'est-ce qu'il se passe pour que tu arbores un air aussi… heu… absent, sombre et agacé ? »

« Hum… Rien de spécial… Suis juste pas très en forme c'est tout. »

« On va dire que je crois à ton explication… bancale. »

« Tu ne vas pas jouer à la maman surprotectrice quand même ? »

Théodora finit son verre de jus de citrouille et dans un murmure répondit :
« Et pourquoi pas la bonne copine qui s'inquiète pour son collègue sympa ? … Non sympa n'est définitivement pas le qualitatif qui te représente le mieux. Je dirais son collègue et son ami… »

Au moins ce retour dans le passé m'aura permis de me faire une amie, ce qui est un fait rare en soi venant de ma part… J'aurai pas tout perdu… si ce n'est Nighkt…
« Laisse tomber Théodora… C'est pas grave du tout ! Tu te fais du mouron pour rien ! »

« Et bien tanpis… Je ne vais pas insister plus longtemps… »
Théodora repartit dans son copieux petit-déjeuner se servant alternativement – ou pas… les mélanges d'aliments cités plus bas n'étaient pas la plupart du temps fortuits et dus sûrement à une négligence du professeur de SACM - de toasts, bacon et oeufs brouillés.

Le souvenir de sa fin de soirée revenant de plus en plus souvent, Benjamin osa enfin poser la question qui lui brûlait la langue depuis quelques minutes.
« Ou est Nighkt ? »

Théodora se retourna une nouvelle fois vers Benjamin avec une petite lueur étrange dans les yeux.
« Tu poses beaucoup de questions sur l'emploi du temps du professeur de Soins aux Créatures Magiques… »

Benjamin répondit un peu trop vite ; et cela ne fit plus ou moins que confirmer les soupçons de Théodora.
« Non, ce n'est pas ça… C'est juste que je me pose des questions sur lui, c'est tout ! »

Théodora lui répondit avec un petit sourire malicieux, et très, très conspirateur.
« Il a prit un autre congé ce matin. Il revient ce soir. »

Si je ne suis pas grillé, au moins ça risque de ne pas tarder. Je ne sais pas ce qu'il est parti faire mais il y a de grandes chances pour que cela ait un peu à voir avec moi… Peut-être se renseigner…
Adieu anonymat et bonjour nouveaux regards méfiants.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Drago Malefoy fulminait et enrageait.
Il n'avait dormi que sept heures, ce qui provoquait chez lui des sautes d'humeur désagréables pour son entourage mais aussi entraînait la présence de cernes sous ses yeux et ce dernier état de fait était loin de lui plaire. S'il y avait bien quelque chose à laquelle il attachait de l'importance c'était bien son aspect.
C'était inadmissible pour lui, chef auto-proclamé des Serpentards de se présenter avec cette allure dans la salle commune de sa maison et pire que tout dans la grande salle sous les yeux de toute l'école. Sous les yeux verts de Potter…

Tout ses malheurs n'avaient biensûr qu'un seul nom et qu'un seul visage… Le professeur Pawn.

Ce qu'il pouvait le détester celui-là…
Toujours derrière lui, toujours à analyser ses moindres faits et gestes, toujours à deviner ses moindres pensées et à prévoir instinctivement ses actions.
C'était enrageant et très perturbant.
Il était peut-être voyant comme Firenze ou Trelawney – quoique cette dernière semblait dépourvue du troisième œil d'après ce qu'il avait pu en juger, ou du moins d'après ce que ces condisciples de Serpentard qui avait pris Divination en option lui avaient dit.

Bref, il avait passé une horrible soirée à faire ce fichu devoir sur Boddrow et son inintéressante théorie sur la connaissance des particules et leurs application en magie moléculaire. Il avait bâclé son explication sur les raisons obscures de l'absence flagrante du dît devoir dans son sac le jour voulu.
Il avait parlé d'entraînement de Quidditch et de devoirs de métamorphose à rendre, et non biensûr de la véritable raison.
Il avait déjà du mal à s'avouer certaines choses alors inutile de mêler son professeur de Sortilèges et Enchantements à ses états d'âmes.

Et puis d'ailleurs le vrai coupable n'était pas Pawn.
Ce n'était pas lui qui faisait provoquer chez lui ce ras de marée de sentiments.
Il avait jusqu'à alors ressentit que colère, méfiance et dégoût …et non pas de désir ou encore d'am… non, jamais !
Et pour un homme encore moins.
Et un Gryffondor qui plus est.

Et pas n'importe quel Gryffondor… Ce Gryffondor !

* * * * * * * * * * * * * * * * *

La fin de la journée arriva très vite et cela ne fut pas vraiment du goût de Benjamin Pawn.
Son estomac se nouait en pensant qu'il devrait sûrement affronter Nighkt et que celui-ci avait peut-être tout deviné. Ou du moins une partie de son petit secret.
Il doutait sérieusement qu'Hedgus ait pu deviner sa véritable identité ; il avait tout de même bien changé en dix ans. De plus, il n'avait eut le loisir que de remarquer qu'il avait de longs cheveux blonds ce qui ne limitait pas les recherches.
Peut-être qu'il pense que je suis une femme…

ça serait le pompon !

Il décida, pour réduire la probabilité d'avoir à supporter une discussion désagréable qu'il devrait avoir un moment ou à un autre avec le professeur de SACM, de ne pas se rendre à la grande salle et de dîner dans ses appartements.
¤Tu ne fais que repousser l'échéance… Tôt ou tard, il voudra des explications.¤
Ta gueule la petite voix !

* * * * * * * * * * * * * * * * *

« … Et je veux ces devoirs sur mon bureau lundi matin ! »

Fin d'après-midi du mercredi et fin de sa classe avec les Serdaigle de sixième année.
Les élèves, la tête basse et un mal au crâne bien présent, sortirent sans bruit de la salle de classe du professeur Pawn.
Benjamin s'étira et se leva pour ranger ses affaires.
Un petit raclement de gorge le sortit de sa rêverie.

Il se retourna pour découvrir qui était l'intrus qui osait le tirer de son bonheur d'avoir enfin fini sa journée de cours.
Il eut un sursaut involontaire.

Hedgus Nighkt se tenait devant la porte, les sourcils froncés, une main négligemment repliée sur la hanche.
Il portait son habituel ensemble brun de vêtements amples et usés par le temps, ainsi que ses grigris et autres accessoires incongrus.
Il jouait à présent avec la petite boucle sertie d'une pierre brune qui pendait à son oreille.

Benjamin respirait difficilement. Cependant la situation où il se trouvait à présent était bien différente des précédentes. Il n'avait pas peur de cacher son désir cette fois-ci, il avait juste une trouille bleue que Nighkt devine qui il était. Et dans ce cas précis, il était parfaitement capable de cacher ses émotions. Un passé d'espion mangemort au service de Dumbledore vous apprends quelques trucs.

« Tu voulais me parler ? »
Visage impassible.

« Je me pose certaines questions… »
Air sombre et colère (?) retenue.

« A propos de ? »

« Toi ! »
Les yeux d'Hedgus s'ils avaient été des baguettes magiques auraient lancé des Avada Kadavra.

Benjamin continua de sa voix posée et désintéressée.
« Tu te demandes qui je suis. »

« Oui… C'est tout à fait ça ! Et j'exige des explications ! »

« Et de quel droit exigerais-tu des explications ? Tu crois sincèrement que je vais t'en donner ? »
Il perdait patience et la colère montait doucement.
Comme si j'étais responsable…

« Je crois sincèrement que ça serait nécessaire… Vis à vis de Dumbledore… que tu trompes sans remords… »

« Dumbledore ? … Ou toi ? Qui je trompe dans l'histoire ? Et même si dans un sens je mens à Dumbledore, tu peux être sûr que lui aussi est intimement lié à mon… comment dire… petit problème. »

Hedgus le fixait, une pointe d'incompréhension dans le regard.

« Je pense que ton problème ce n'est pas le fait que je mente à Dumbledore mais plutôt que je t'ai menti à toi ! Et puis d'ailleurs je n'ai pas dit de mensonge, la question n'a jamais été évoquée. Et si ça peut te rassurer, je ne suis pas un mangemort et je ne compte pas attaquer l'école. Je me fiche éperdument de Voldemort et de sa clique ! »

Et oui, il avait osé… Il disait son nom, fait assez rare à cette époque et même à la sienne. Dix ans auparavant, il n'aurait jamais osé. Maintenant, il s'en fichait. Si le fait de dire son nom le foudroyait sur place, il n'en serait que plus reconnaissant.
Mais Hedgus ne cilla même pas. Il le fixait toujours, ne laissant maintenant paraître que surprise et incompréhension.

« Qui es tu ? »

« Tu crois sincèrement que je vais répondre à ta question ? »

« Oui »

« Et bien tu te trompes… Je ne vais rien dire. Et de toute façon, même si je le voulais, je pense que ça me serait totalement impossible. »
Chaos.

Hedgus le regardait une lueur étrange dans le regard.
Il s'avança doucement vers Benjamin et avant qu'il n'ai pu reculer, il lui saisit le poignet. Le droit. Celui où était fixé le bracelet.

La panique refit surface et prit dans un élan de stupidité et d'un manque total de réflexion, il prit la fuite… très rapidement…
… et se retrouva un millième de seconde plus tard à l'autre bout de la classe.

Il ne comprenait pas ce qu'il lui avait pris mais ce qu'il savait c'est que son geste était totalement idiot. S'il n'avait pas voulu baisser encore plus dans l'estime du professeur de SACM et bien, c'était peine perdue.
Il se tourna vers Hedgus et fut étonné par ce qu'il vit.
Hedgus ne fronçait plus les sourcils, il souriait largement.

« Bien. Tu es un voleur noir. Voilà qui répond à certaines de mes interrogations. »

Hein ?

« Tu es peut-être une femme, qui sait ? Cette histoire de natte blonde… »

Qu'est ce que je disais…

Hedgus se retourna pour faire face à la porte et commença à s'avancer vers le couloir. Toujours de dos, il continua.

« Ne crois pas que je vais arrêter de te harceler… Je vais bien savoir un jour ou l'autre… J'ai déjà une vague petite idée… Et puis, sache que les petites pierres qui se trouvent sur ton fameux bracelet sont une découverte récente. Très récente… »

Il accentua sur le dernier mot.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

Il évita le reste de la semaine la salle des professeur. Il ne voulait pas croiser Nighkt. Le fait qu'il n'allait pas laisser tomber ne lui plaisait pas vraiment, voir pas du tout.
La grande salle lui était cependant accessible car il y avait les autres professeurs mais aussi parce qu'Hedgus n'y faisait que rarement acte de présence.

Il se retrouva le vendredi soir dans ses appartements, un verre de whisky (le vin n'avait pas encore été livré) à la main, affalé dans son fauteuil favori, à broyer du noir pour changer.
Il avait fini son verre et allait s'en servir un autre, quand on frappa à sa porte.
Benjamin se leva en grognant et alla ouvrir.

Hedgus Nighkt se trouvait devant la porte, vêtu d'une robe de sorcier vert foncé et une bouteille de vin moldu à la main.
Si l'on oublie la couleur horrible de sa robe, il faut avouer que l'idée du vin est une très bonne idée.
Benjamin ne put s'empêcher de jeter un regard dégoûté sur les vêtements du professeur de SACM. Celui-ci le regarda, surpris.

« Tu n'aimes pas le vert ? »

Benjamin répondit dans un grognement, « non », avant de saisir la bouteille et de lui faire signe de rentrer.

« Il paraît pourtant que ça fait ressortir la jolie couleur de mes yeux… », rétorqua Hedgus d'un air taquin.

« Bof »

« Si tu le dis… »

Benjamin, après avoir posé la bouteille sur la petite table de salon, se tourna vers son ex-amant.
« Tu n'est pas venu parler chiffons je suppose… qu'est que tu me veux ? »

Un sourire apparut sur le visage de Nighkt.
« Continuer notre conversation de mercredi… Je veux savoir qui tu es. »

Benjamin grogna.
« Tu es têtu… Je t'ai dit que je ne pouvais pas te le dire. »

Hedgus Nighkt tourna la tête.
« Le chaos ? »

Benjamin sursauta.
« Le cha…os ? Et d'où tu sors ça ? »

Hedgus avait toujours les yeux posés sur la porte d'entrée.
« J'ai un vague idée de l'endroit d'où tu viens… »

Mais qu'est ce que…

« Je t'ai dit que les petites pierres qui se trouvent sur ton bracelet étaient une découverte récente. En effet, à l'époque où nous sommes, leurs propriétés n'ont pas encore été découverte… »

« Et comment tu sais… »

« Je le sais c'est tout. J'ai fait des recherch… »

« Mais si elles n'ont pas encore été découvertes comment peux tu le savoir ? »

« J'ai mes sources c'est tout… Donc tu vois, tu n'as pas à t'inquiéter. Je sais que tu viens du futur. »

Oui… mais tu ne sais pas que je suis Drago Malefoy, et il ne vaut mieux pas que tu le sache.
« Ok ! Un point en plus pour toi. Je viens du futur. T'es content ? »

« Oui assez. De toute façon, j'en était sûr ! Et pourquoi es tu ici ? »

« Même si je voulais répondre à ta question, je ne le pourrai pas. »

« Le chaos ? »

« Non… En fait je n'en sais rien. On m'y a en fait envoyé… Et je vais t'avouer quelque chose qui va te faire encore plus plaisir… C'est Dumbledore qui m'y a envoyé ! »

Hedgus le regarda fixement, une étrange lueur dans les yeux.
« Et tu ne sais pas pourquoi ? »

« Non… et Dumbledore prétend ne pas savoir non plus. Tout ce que nous savions, c'est que Benjamin Pawn… et bien… c'était moi. Donc je devais me rendre dans le passé pour prendre le poste de professeur de Sortilèges et Enchantements. Ce qui me plaisait au plus haut point… Maintenant je m'y suis fait. Voilà tu en sais autant que moi ! »

Hedgus s'était assis sur un des fauteuil et semblait pensif.
« Tu ne veux vraiment pas me dire et me montrer qui tu es réellement ? »

« Non… et c'est catégorique. »

« Pourquoi ? »

« Et bien parce que… je sais qu'un des élèves de cette école possède un objet magique qui pourrait révéler qui je suis réellement… »

Hedgus sursauta et posa un regard surpris sur Benjamin.
« Et quel est cet objet magique ? »

« Une carte. »

« Et comment es tu au courant ? »
Hedgus semblait de plus en plus perplexe.

« Je t'ai dit que je venais du futur… »

Hedgus se servit un verre de vin, qu'il but d'une traite.
« Ca ne répond pas à ma question… »
Il se leva et fouilla ses poches. Il en ressortit un parchemin jauni.
« Cette carte ? »

Hedgus est au courant lui aussi ?
« Oui. »

« Je l'ai empruntée à monsieur Potter. J'avais aussi penser à ce petit problème. »
« Je suis cependant étonné que tu sois au courant. », continua Hedgus plus pour lui même.
Il posa ses yeux sur Benjamin.
« Et maintenant… ? Veux tu me montrer qui tu es réellement ? »

Je ne veux pas qu'il sache que je suis ce sale gosse narcissique et imbu de lui même…
« Non. »

Hedgus se tourna vers le mur, sa main jouant toujours avec la boucle à son oreille.
« Bien. Je ne vais pas te forcer. Je le saurais bien un jour ou l'autre… »

Il se retourna.
« Cependant… j'ai une petite idée pour te faire changer d'avis. »

J'espère qu'il ne pense pas assouvir mes fantasmes afin de me soutirer des informations.
« Une idée ? »

Hedgus éclata de rire.
« Non, pas ce genre d'idée… je ne sais même pas si tu es un homme, alors… Non, ce n'est pas ça… »

Le visage de Nighkt se ferma une fois de plus.
« J'ai un petit secret moi aussi… »

« Un… secret ? »

Hedgus se dirigea vers la lucarne et agrippa les barreaux en baissant la tête.
« Je ne suis pas celui que tu crois… »

« Hein ? »
Benjamin ne réussit pas à sortir de mot ou phrase plus construite.
Où veux t'il en venir ?

La tête posée sur les barreaux, il continua.
« Je vais te montrer qui je suis… alors peut-être que tu me diras qui tu es par la même occasion. Ce secret me pèse depuis longtemps déjà… depuis deux ans. Si personne ne fait le premier pas, on en restera à nos actuelles discussions stériles… »

Hedgus se releva un peu mais ne se retourna pas.
« Je pense que je peux te faire confiance… Je pense que c'est bien Dumbledore qui t'as envoyé ici… »
Il porta sa main à sa boucle une fois de plus.
« Je vais te montrer… mon vrai visage.. »

Il retira avec lenteur sa boucle.

Il n'y eut d'abord aucun changement.
Puis soudain ses cheveux miel devinrent brun, puis noir. Leur longueur ne varia pas, ils atteignaient toujours ses épaules.
Quelques mèches indomptables s'échappaient du ruban qui fixait ses cheveux.

Benjamin retint son souffle.
Qu'est que…

Hedgus se retourna doucement, sa main tenant toujours fermement la boucle.
Il baissait les yeux et tremblait légèrement. Il était comme figé.
Puis soudain, il leva les yeux et les planta dans ceux de Benjamin.

En effet le verre sombre s'accordait bien avec la couleur de ses yeux.

Mais ça, Benjamin n'y pensa pas ou du moins la seule pensée cohérente qui lui passa par la tête fut que c'était effectivement ces yeux qui l'avaient définitivement dégoutté du vert pourtant emblème avec l'argent de la maison des Serpentard.

Ses yeux verts.

A SUIVRE…

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Il serait aimable chers lecteurs d'utiliser le petit bouton où il y a écrit « Submit Review » afin de me donner vos impressions. Sinon pêtages de plombs de l'auteur et arrêt total de la fic... Comme d'hab quoi !

Donc, comme qui dirait : Reviews, Reviews et encore Reviews !!!

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A océ :
Merci, merci pour tous ces compliments. J'espère en tous cas que la suite te plait, moi j'avoue que ce chapitre est de loin un de mes préférés. Depuis le temps que j'attendais d'arriver à ce point de l'histoire...

A ansuku :
Kikou toi ! Tu ne peux pas savoir le plaisir que j'ai eu à écrire ce chapitre... Depuis le temps que j'attendais de l'écrire, de vous le faire lire... Ahlala, j'en suis toute émue. Je t'ai écris une petite review pour "Welcome to the real World" et je fais passé au passage un petit message... A quand la suite ??? Sinon le tome 8 de Fruits Basket est sortit ce qui maintenant me frustre en pensant aux deux longs mois qui vont suivre... Afin de limiter cette frustation, je me suis payé l'intégrale du dessin animé (superbe en passant et très bien retranscrit !) et je me le repasse inlassablement. Le tome 5 d'Harry Potter est biensûr sorti mais comme je n'avais pas pu en Juin m'empêcher d'acheter la version anglaise, il n'y a pas de réelle surprise... Je me surprends presque... Mon niveau en anglais n'est peut-être pas si mauvais que ça ! A bientôt (une nouvelle suite à ta fic peut-être...)

A Tolkiane :
Pardon encore pour mon manque flagrant d'empathie... Je suis parfois un peu sadique avec mes lecteurs mais j'ai fait des efforts pour ce chapitre. La fin est même jubilatoire... Merci quand même (lol) pour la review et j'essaierai de ne plus jouer avec vos nerfs (j'ai dit "essayer").

A Aelydia :
*Et voilà on continue à me traiter de méchante et de sadique... je sais je le mérite... ET C'EST FAIT EX-PRES !!!*. Au moins une des réponses à tes questions est dévoilée dans ce chapitre (je sais, enfin !!!) et la suite pour bientôt. Merci encore pour tes gentils compliments... (c'est noté pour les paris sur le Cavalier et le Roi)

A Origine :
Merci pour ces encouragements. Je ne perds pas l'envie d'écrire et j'avoue prendre un grand plaisir à ecrire cette histoire. Comme j'ai tendance à lire les profils de mes petit(e)s reviewvers, je me suis aventurée sur ta bio et j'ai lu aussi une de tes fics en passant ("Luxure") et je passe encore un message, puisque celle-ci m'a énormément plu... A quand la suite ?

A Debbie :
Pardon et encore pardon pour la fin de mon chapitre 6... Au moins j'aurai provoqué de vives réactions ! Au mystère Hedgus Nighkt, réponse (ENFIN) à la fin du chapitre... Explications dans la prochain (Quoi ? Je suis sadique ? Nooooooooooon...). Merci pour la review.

A Noa Dark :
Non et non ! Je n'ai pas honte !!! Je suis cependant profondément désolée pour vous avoir tapez sur les nerfs mais j'avoue ressentir un profond sentiment de jubilation à écrire des fins de chapitres de ce style. En fait c'est la faute d'Anthanea DarkShadow et ses fins de chapitres... RAGEANTS !!! Merci pour l'interêt que tu portes à ma fic.

A alana chantelune :
lol... oui on va bien rire ;)... Grillé, Grillé, Grillé ! Héhé !

A YUKI-CHAN :
Je sais je suis horrible, méchante, sans compassion, sadique, ignoble... mais voilà la suite qui je l'éspère te plaira. Merci pour tes reviews...