La journée a été longue pour Marion.

Entre sa prof de SES qu'elle soupçonne d'être en réalité une sorcière, Antoine qui la renvoie en cours, les filles qui se moquent d'elle durant les cours et qui la frappent à l'abris des regards... Aujourd'hui est une espèce d'enfer sur Terre.

Allongée dans son lit, elle lit une fanfiction sur son téléphone qu'elle apprécie beaucoup comme l'entierté du fandom de ce ship.

Elle regarde régulièrement Pronote pour voir si il y a du nouveau au niveau de ses notes ou de son emploi du temps.

Elle vit une notification. Peu intéressée, elle clique sur le petit 1 en rouge et voit que c'est un message d'Antoine.

Impatiente puisque c'est lui, elle ouvre le message dans l'onglet discussion pour voir de quoi il s'agissait. Son cœur bat beaucoup plus vite à la proposition qu'il vient de lui faire : un tutorat privé le soir après les cours. Elle s'empresse de répondre et soupire de bonheur quelques secondes après. Cet homme la rend toute chose ! Quel bonheur qu'il veuille passer plus temps avec elle même si c'est uniquement pour des raisons professionnelles.

Elle s'est endormie devant la fanfiction qu'elle lisait.

Jeudi, elle commence tard, donc sa mère n'a pas eu à la réveiller. Elle n'aime toujours pas le cours de géographie, mais l'heure suivante elle a cours avec le superbe et bienveillant Antoine. C'est une heure d'aide personnalisée donc ils sont en demi-groupe et elle pourra se mettre en face du bureau du professeur comme une bonne chouchou du prof.

Dieu qu'il lui avait manquée !

Pour l'aider durant cette heure, il s'est mis derrière elle et a écrit des corrections sur ses calculs pitoyables, les deux bras autour d'elle comme pour la protéger. C'est son ressenti, en tout cas.

Marion sent son coeur s'emballer et son corps fondre sur sa chaise contre le torse de son professeur de mathématiques.

Quand il s'éloigne, elle relâche son souffle qu'elle ignorait avoir retenu. Antoine part aider d'autres élèves et la jeune adolescente essaie de se concentrer sur ce qu'il dit pour choper des réponses.

Mais avec sa mémoire de poisson rouge, elle se met à réfléchir pour comprendre. C'est inefficace et elle abandonne, dessinant et écrivant des choses pour faire croire qu'elle travaillait.

Ce qu'elle n'a pas prévu c'est que son professeur et maître de ses désirs et de son plaisir, vienne à côté d'elle et regarde ce qu'elle vient d'écrire.

« Je fais semblant de travailler en écrivant mais le seul truc que j'ai retenu c'est que je vais me planter. », il lit à voix haute.

– Vraiment ? il demande en haussant un sourcil.

– Ouais j'ai trop honte pour vous demander de me réexpliquer...

Marion se sent honteuse et regarde sur le côté pour ne pas croiser le retard d'Antoine.

« C'est quoi ce bleu sur ta joue ? » écrit-il.

Marion prend un stylo dans sa trousse. « Des filles m'ont poussée et frappée dans les escaliers », elle écrit à son tour.

– Tu viendras me voir après les cours en B 206 pour ton tutorat. Après ton cours de SES.

Elle hoche la tête, la bienveillance dégoulinant de son professeur la touchant profondément au coeur.

– Monsieur ?

Il la regarde tout comme elle le fait.

– Je… Non, rien. Vous pourriez me réexpliquer, s'il vous plaît ?

Il s'exécute et Marion comprend, attentive cette fois à ce qu'il lui dit et lui montre sur sa feuille. Les cours se finissent et Marion rentre manger son plat froid chez elle puis revient pour l'heure d'anglais. C'est une matière qu'elle aime, elle parle cette langue couramment et le comprend parfaitement. Du coup elle s'ennuie. Mais ensuite elle a cours avec Antoine. Et cette heure passée avec lui est toujours super en contraste avec celle de la prof de SES.

Enfin, l'heure du tutorat privé avec Antoine a sonnée. Elle s'est précipitée à la porte de la B 206 et, il était là, en train d'envoyer des messages sur son téléphone comme mardi soir. Cette fois elle n'est pas dérangé et toque avec un doux « Bonsoir monsieur ! » afin qu'il hoche la tête après l'avoir entendue pour qu'elle puisse entrer. Comme prévu dans sa tête d'adolescente, elle s'est assise après l'avoir vu lui sourire.

– Tu sais pourquoi tu es là, Marion ? demande Antoine en regardant son téléphone.

Elle le regarde et rit un petit peu gênée.

– Haha ! Bah je suis là pour le tutorat !

Antoine se masse les paupières, fatigué.

– Certes mais pas pour ce soir. Nous allons parler du fait que tu te sois fait pousser dans les escaliers.

Marion, gênée et attristée — et surtout pas du tout préparée — bégaie des syllabes et des bouts de mots.

– Il… elle prend son courage à deux mains et forme une phrase correcte : Il y a cette fille dans cette autre classe, ma harceleuse et principale cause de mon mal-être.

Antoine pose son menton dans ses mains et reste attentif à la suite. Sauf qu'il n'y a pas de suite. Et ça devient vite gênant puisque personne ne parle.

– Marion, je veux en parler. Tu m'autorises ?

– NON !!!

Il soupire et Marion s'excuse d'un haussement de voix tellement soudain.

– Je m'excuse de vous avoir crié dessus mais gardez ça pour vous je vous en prie.

– Chérie… Marion je veux dire, s'excuse-t-il assez rouge, j'ai peur pour toi.

Elle pose sa main sur la sienne. Il sursaute et tout deux hésitent à retirer leur main de la table.

L'adolescente timide fait courir son pouce sur les veines bleues de son professeur, elle n'ose plus lever les yeux de peur de voir de la colère et du feu dans les siens de couleur hazel d'un naturel doux. La douce fille sent la main chaude bouger et les doigts se courber pour s'entrelacer avec les siens. Elle se sent apaisée à la réciprocité d'Antoine. La main libre de l'homme écarte les cheveux devant son visage et elle se sent désormais honteuse du bleu assez gros sur sa joue. Son visage, naturellement laid selon elle a été encore plus amoché par cette chute dans les escaliers.

– Excuse-moi, j'oubliais que tu n'aimais pas le toucher, articule Antoine en retirant sa main de son visage.

Marion l'arrête. – Quand c'est vous ça va.

– Mais hier…

– Hier ça n'allait pas fort, voilà, coupe-t-elle.

Antoine prend sa joue en coupe et caresse sa pommette avec son pouce. Marion le prend comme une tension romantique et se penche en avant pour avoir son visage plus proche du sien.

– Allons-nous commencer le tutorat, professeur ? demande Marion de sa voix la plus sensuelle.

Ce n'est pas dans son habitude de le faire et elle n'y a jamais pensé auparavant, mais ce visage rouge et confus vallait tout l'or du monde. Antoine réajuste ses lunettes sur son nez et s'éclaircit ensuite la gorge dans son poing.

– Oui, tu sors des feuilles et de quoi écrire pendant que je cherche les exercices.

Elle glousse, ouvre son sac et Antoine ne voit pas mais elle se mord la lèvre d'excitation. Une heure entière seule avec lui c'est un rêve devenu réalité, le genre de fantaisie qu'elle n'a imaginé que la nuit.

– Voilà, c'est au tableau. Tu me le dis si tu as besoin d'aide… il fait une pause quand il réalise que ce qu'il fait n'a rien à voir avec ce qu'il a prévu à la base. Tu ne veux pas parler, c'est ça ?

Marion nie de la tête.

– De toute façon je suis sur Pronote si tu veux parler le week-end.

Il hausse les épaules et laisse Marion se concentrer sur les exercices au tableau.

Cinq minutes se sont écoulées et elle a oublié que c'est étrange de ne rien faire quand il n'y a personne autour. Elle fait une grimace et commence à écrire des calculs qu'elle s'empresse d'effacer dans la minute qui suit parce que de toute façon c'est faux et elle le sait. Puis elle s'arrête et plisse les yeux. Ces exercices lui sont familiers.

– On dirait ceux du contrôle. Quoiqu'ils se ressemblent tous de toute façon…

Antoine sourit sans décrocher les yeux de son téléphone. Et lui qui se plaint que les jeunes dont addicts !

– C'est parce que ce sont eux. Tu sais, puisque tu n'as pas réussi.

Marion comprend et se concentre sur ce qu'il faut faire.

Ce qui la fait s'énerver contre elle-même puisqu'elle comprend toujours tout trop tard et finit par oublier après deux mois sans pratiquer.

– Sympathique, M. Antoine, vraiment.

Il grogne au sarcasme dégoulinant de sa voix et jette de temps en temps quelques coups d'oeil pour s'assurer qu'elle travaille et surtout comprend.

Après dix minutes supplémentaires dans un silence brisé par les reniflements d'Antoine, Marion lève le stylo et s'exclame qu'elle a fini. Antoine corrige donc les exercices et rend très rapidement la feuille à son élève. La copie simple est décorée de rouge et de croix de la même couleur. Marion rougit de honte lorsque le bel homme la regarde.

– Bon, dit-il après avoir réfléchi à quoi dire, c'est toujours aussi raté et je me demande si tu l'as fait exprès.

L'adolescente n'est pas particulièrement orgueilleuse mais un tel commentaire en face de son petit nez pointu est blessant et elle ne peut pas s'empêcher de répondre toute affaiblie : – J'ai fait de mon mieux… Les maths sont importantes mais ça ne me servira jamais pour autant. On ne change pas un âne en cheval comme on dit.

Tout son commentaire est empreint à de la tristesse et à du regret d'être mauvaise alors qu'il est bon professeur. Peut-être qu'il a pitié d'elle et est plus indulgent à son égard.

– Marion… Tu manques de confiance en toi et de travail, surtout.

– Mais monsieur ! Je n'énonce que des faits, pourquoi on me fait le coup à…

– …à chaque fois, complète Antoine.

– On a déjà eu cette conversation, c'est ça ?

Antoine se gratte l'arrière de la tête.

– Non non c'est juste que tu te répètes beaucoup.

Marion fait la moue et regarde une dernière fois sa feuille avec dégoût.

– Je suis désolée.

Antoine se lève de sa chaise et marche jusqu'à celle de la gentille Marion. Il s'assoit sur celle d'à côté et l'attire par l'épaule pour poser sa tête contre son torse.

– Tu n'as pas besoin de t'excuser, tu as tes forces et tes faiblesses, donc c'est normal si tu n'y arrives pas.

– Mais M. Antoine ! Vous êtes si bon professeur et moi je vous déçois en échouant!

Elle renifle et pleure contre son torse, épuisée. Antoine réajuste sa position près du corps de Marion et la serre dans ses bras. Il caresse son dos et murmure des mots doux tels que « Chut, ça va aller », « Lâche-toi je suis là » ou encore « C'est bon tu es en sécurité » pour qu'elle se sente protégée en sa présence.

Il ne le sait pas mais elle s'est toujours sentie protégée en sa présence, toujours et rien qu'avec lui. Elle adore ce professeur et veut vraiment tout le temps être avec comme s'il était son petit coin de paradis. C'est n'est pas un secret pour lui — selon elle — qu'elle espère entendre un « Je t'aime » de sa part, l'embrasse et la porte comme une mariée jusqu'à sa voiture.

Elle soupire, un peu calmée après plusieurs longues minutes à avoir pleuré. Elle regarde la poitrine d'Antoine et voit une énorme tâche sombre sur son pull blanc à col roulé. Marion renifle et essuie ses yeux embués et piquants.

– Désolée pour votre vêtement, M. Antoine…

– Tu es la seule élève que je laisse m'appeler par mon prénom…

– Le « Monsieur » avant votre prénom ne suffit pas ?

– Non !

Marion frissonne et Antoine s'excuse. Pourtant elle ne retire pas sa main de sa poitrine et pose même sa seconde derrière son cou. Son cerveau est déconnecté et son cœur agit à la place, guidant son corps jusqu'à ce qu'il se glisse sur ses genoux. Elle commence à avoir du mal à respirer, ses yeux commencent à pleurer des larmes salées et chaudes tout en transpirant au point où ses collants collent moites à sa peau. Ses sous-vêtements s'humidifient d'excitation et elle se rapproche beaucoup plus près de son torse, frottant sans trop de gêne ses mamelons durcis par la situation contre.

– Qu'est-ce que tu fais ? demande Antoine tout en posant ses mains sur ses hanches.

Son front humide se presse contre le sien et elle respire par la bouche, son souffle heurté au sien et elle regarde flou en face d'elle le regard brûlant de son professeur. Elle ferme les paupières quelques secondes après qu'Antoine l'ait fait et quand sa barbe de trois jours touche le dessous de sa lèvre inférieure, le monde autour d'elle devient sourd et elle tombe molle dans ses bras et contre ses épaules. Le sang coulant de son nez salit le pull d'Antoine et lui, reste idiot et figé avec les lèvres entrouvertes en attendant son baiser. Quand il redresse son corps et voit du sang couler de sa narine il se met un petit peu à paniquer mais réussit tout de même à garder un minimum de sang-froid pour sortir un mouchoir et arrêter le sang qui coule. « Son corps n'a pas dû supporter la chaleur et elle s'est évanouie voilà tout », a pensé Antoine peu de temps avant qu'elle ne se réveille.

Elle gémit et ouvre les yeux avec une certaine difficulté, ses prunelles cherchant dans la pièce à reconnaître l'endroit.

Antoine est assis à sa chaise de bureau, son regard fixé sur elle avec inquiétude.

– Je suis content que tu aies ouvert les yeux. J'allais très sincèrement appeller une ambulance parce que j'avais peur que dans la minute qui suit tu ne te réveilles pas…

Marion gémit, roule des yeux et s'assoit par terre avant de se frotter le coccyx.

– Pourquoi m'avez-vous placée sur le sol ? Mon dos me tue !

Antoine la regarde juste, il cligne des yeux.

– Bon laissez tomber, combien de temps s'est écoulé depuis que je me suis évanouie ?

– Une demi-heure, Marion. Tu veux de l'eau ?

Elle tousse.

– Non… mais de toute façon je pense que je devrais rentrer à la maison.

Il prend son sac et ensemble ils vont jusqu'à sa voiture et font comme mardi soir.

De retour chez elle après avoir embrassé son professeur de mathématiques sur la tempe, elle s'allonge dans son lit avec la tête sous la couette. Qu'a-t-elle fait ?… Qu'ont-ils fait dans cette salle ?…

C'est tellement illégal mais aussi tellement excitant !

Il est jeune, elle aussi, c'est vrai, mais même alors elle savait…

Que la seule chose qu'il veut lui faire c'est…

Mieux vaut ne pas y penser !

Elle préfère l'amour au sexe sans alchimie. Sauf que bien heureusement pour elle il y a cette alchimie entre eux, très présente et très forte. Elle sait à peine à quoi elle pense quand sa mère crie qu'il est l'heure de manger. Marion n'aime pas particulièrement la soupe mais si elle veut du plat de midi elle doit manger.

La nuit est passée vite, ses rêves lucides et torrides de tout l'érotisme qu'il y avait. Elle s'est réveillée avec des picotements sur ses lèvres et un sourire sur son visage.

Deux heures et demi avec lui mais sans tutorat privé. Professeur de mathématiques et professeur de SNT à ses heures perdues. Le pire, hormis le fait qu'il fasse ça contre son gré, et qu'il n'est pas payé le double ou même un tout petit peu plus pour exercer deux professions.

Mais au moins les cours sont amusants avec lui, sûrement qu'avec quelqu'un d'autres ça aurait été une matière plus ennuyeuse que de regarder une vidéo d'un gars qui mange des fourmis au ralenti.

Il va lui manquer quand il partira.

Car oui, Antoine a l'intention de partir dans un collège de sa ville ou dans son agglomération.

Antoine a retenu Marion après le cours de maths, juste à l'heure de la récréation, pour lui demander de prendre sa pause clope avec lui. Elle, même si elle n'aime pas fumer quand ce n'est pas pour se détendre, a accepté pour avoir plus de souvenirs de lui.

La journée a été amusante pour eux-deux, et tout s'est parfaitement terminé avec les rires du cours d'SNT.

Durant le week-end et le lundi, ils se sont envoyés des messages sur Pronote ; des messages qui n'ont aucun rapport avec les cours ou la vie lycéenne.

Le mardi soir, ils ont dépassé sur le temps de discussion et Marion a inventé l'excuse parfaite, un prétexte tout simple : « Je dors chez mon amie ce soir ne m'attendez pas et bonne nuit ! ».

Rires, cigarettes, alchimie dans l'air, ils ont dépassé jusqu'à ce qu'il soit dix heures du soir. Alors quand ils ont entendu, légèrement fatigués, les pas du gardien de nuit dans le couloir silencieux, Antoine a pris les initiatives et a caché leurs affaires avant de lui chuchoter de se cacher dans le placard.

Il a fermé la porte derrière eux et a couvert la bouche de Marion avec sa grosse main.

Son corps est collé au sien, son nez est dans son torse, ses mains s'agrippent à la sienne comme pour les écarter de sa tête et de sa bouche alors que c'est bien la dernière chose qu'elle veut.

Antoine se fie aux sons, son cœur bat à cent à l'heure et il peut l'entendre dans ses oreilles.

Marion est obnubilée par la proximité de son Antoine avec elle.

Il aurait pû la renvoyer de la classe avant de fuir avec elle jusqu'à un hôtel pour se cacher, ou bien être à moitié honnête et dire qu'ils n'ont pas vu le temps passer. Tient-il tellement à elle qu'il s'est dit que cacher leurs biens et leur présence serait le mieux ?

« Oui », pense Marion avec le visage enfoui dans la poitrine d'Antoine. Quelle situation agréable pour les besoins d'adrénaline de Marion ; elle ne connait pas meilleure solution pour se sentir réelle.

Ils entendent et sentent dans le sol les pas lourds du gardien se rapprocher, ce qui leur fait fermer les yeux en sachant qu'ils seront découverts et qu'ils devront donner une bonne explication pour qu'il ne perde pas son travail et qu'elle, ne se fasse pas renvoyer.

« Bah merde alors j'aurais juré avoir entendu du bruit… » entendent-t-ils.

Quelques dizaines de secondes plus tard ils entendent la porte se fermer à clé et le gardien partir, le bruit constant de ses chaussures claquant contre le sol disparaissant au fur et à mesure qu'il s'éloigne.

Antoine a poussé un soupir de soulagement et a poussé la porte pour sortir. Marion est complètement rouge de ce qu'il vient de se passer.

– Bon ça suffit les bêtises, il faut rentrer.

– J'ai dit à mes parents que je passais la nuit chez une de mes amies et c'était juste pour passer du temps avec vous…

Dans tous les cas ils ont merdé tous les deux. Antoine réfléchit.

– Je vais payer un hôtel, il dit comme si c'était la chose la plus brillante du monde.

Marion se sent spéciale à ses yeux pour qu'il la protège comme ça.