[n/a] : RAR en fin de chapitre.... Merci tout de même à ceux qui ont lu sans envoyer de review !
Chapitre deuxième : Un drap !
Elle était rentrée plus tôt cette journée pour aider un peu sa mère qui devait préparer un repas d'anniversaire pour Harry qui fêterait ses vingt et un ans. Elle avait fait un détour rapide par le chemin de Traverse pour lui acheter un petit quelque chose avec le peu d'argent qu'elle avait en propre. Elle avait longuement hésité puis avait porté son choix sur un livre de magie ancestrale. Le jeune homme s'était découvert une passion pour ce sujet depuis quelques années.
Sur le chemin de retour, elle prit toutes les précautions qu'on lui avait enseignées, c'était devenu routinier pour elle. Elle entra et alla déposer le paquet cadeau dans sa chambre, se doucha rapidement et se changea, elle redescendit finalement pour aider Molly qui s'affairait déjà à la tâche. Lorsqu'elle vit sa fille, la chef de famille Weasley lui fourra un plateau dans les mains et l'intima d'aller porter le contenu à Harry qui attendait à l'extérieur. Bien que surprise, Ginny obéit. Elle poussa la porte qui donnait sur le petit jardin magiquement protégé où Harry était assis sous un grand arbre à la petite table de patio avec une autre personne qui avait le nez plongé dans une pile de parchemins. Ginny reconnut rapidement Morrigan Adams qui elle ne semblait pas l'avoir vu. Harry remercia la rouquine et la déchargea de son fardeau. Ce n'est qu'au moment où le jeune homme proposa une tasse à mademoiselle Adams que celle-ci releva la tête. Ginny, tout comme Harry ne purent retenir un petit éclat de rire.
En effet, mademoiselle Adams avait par inadvertance laissé une longue trace d'encre sur son visage, sans doute trop plongée dans sa tâche pour s'en rendre compte. Ginny lui fit un petit signe de la main mais elle ne sembla pas comprendre. Sous une impulsion soudaine, la jeune Weasley mouilla son pouce avec sa langue et s'avança pour effacer la trace sur la joue de la jeune femme comme l'aurait fait sa mère. Ce n'est qu'en posant son pouce sur la douce peau de la joue de mademoiselle Adams qu'elle se rendit compte de ce qu'elle faisait. Le regard surpris de cette dernière était d'ailleurs profondément encré au sien affolé. C'est le rire de Harry qui brisa leur lien visuel et qui fit ramener rapidement le pouce de Ginny près d'elle. Le jeune homme riait tellement qu'il se tenait les côtes, il laissait échapper parfois des mots qui laissaient entendre qu'il avait reconnu Molly dans le geste spontané de Ginny. Cette dernière plus que troublée ramassa le plateau vide et rentra sans un mot mais non sans avoir dirigé un regard noir à Harry qui s'était remis à rire de plus belle.
Sur le pas de la porte, mut par une autre impulsion, Ginny se retourna de nouveau et resta figée. Mademoiselle Adams avait porté sa main à sa joue et semblait songeuse. Lorsque son regard croisa le sien, elle lui sourit et la remercia de la tête, ce qui fit tout drôle à Ginny, une chaleur étrange l'habitait soudainement. La jeune rouquine continua à l'observer quelques seconde, elle la vit remettre ses lunettes sur son nez et replonger dans son travail. Que pouvaient-ils bien faire tous les deux ? Depuis quand Harry était si proche d'elle ? Pourquoi elle se sentait si confuse de le voir lui avec elle ? Serait-elle jalouse de lui ? Du temps qu'il passait avec elle ? Merlin ! Elle devait se ressaisir et rapidement. Elle entra finalement et se concentra sur la préparation de la petite fête. Ce travail au moins avait le mérite de lui occuper l'esprit avec autre chose que ses éternels questionnements.
Alors qu'elle était dans la farine jusqu'aux coudes, prise par la préparation du gâteau d'anniversaire, elle entendit la voix de Harry lui parvenir depuis le jardin. En fait, il était venu demander à Molly et à elle de venir le retrouver quelques instants. Les deux femmes Weasley le suivrent à l'extérieur, Harry leur avait approché deux chaises de patio pour qu'elles prennent place. Puis il leur expliqua ce qu'il attendait d'elles. Mais comme il s'embrouillait les pinceaux en tentant de leur expliquer quelque chose qui semblait pourtant être très important pour lui, c'est mademoiselle Adams qui lui vint en aide. Elle retira lentement ses lunettes et les déposa devant elle avant de déclarer :
« - Ce que Harry essaie de vous demander, c'est d'être ses témoins comme quoi il est sain d'esprit et de corps. Il a besoin de vos deux signatures pour compléter ce document. »
Molly percuta bien plus rapidement que Ginny. Harry leur demandait d'être les signataires de son testament, de ses dernières volontés. Alors que Molly ne pouvait cacher son anxiété, Ginny tentait de prendre la chose avec calme. Elle plongea son regard dans celui de son ami qui semblait mal à l'aise puis elle lui demanda :
« - Tu n'as pas l'intention de nous quitter tout de suite j'espère, j'ai fais un gâteau pour ton anniversaire... »
Harry éclata de rire. Ginny avait réussi à atténuer la tension. Le jeune Potter leur expliqua qu'il préférait prendre ses précautions. Tous savaient qu'un combat était imminent entre lui et Voldemort et Harry préférait tout prévoir, au cas où... Alors Ginny et Molly acceptèrent de signer les documents que leur tendait mademoiselle Adams. En sa qualité d'étudiante de dernière année en droits magiques, elle avait la possibilité de valider de tels documents et Harry avait demandé ses services.
Lorsqu'elle se saisit des documents que lui tendait la future avocate, Ginny lui frôla les doigts sans vraiment le vouloir. Dès que son épiderme entra en contact avec celui de la jeune femme, la rouquine fut parcourue d'un frison incroyable. Elle dut faire preuve d'un courage inouï pour ne pas rougir et ne pas se trahir. Elle prit la plume qu'elle trempa dans l'encre puis ne put s'empêcher de penser que cette jeune femme avait une écriture adorable avant d'apposer finalement sa signature. Ensuite, elle sortit sa baguette et prononça le sort qui authentifiait magiquement sa signature. Harry les remercia encore et encore d'avoir bien voulu faire cela pour lui. Ginny l'écoutait que d'une oreille, elle préférait observer à la dérober mademoiselle Adams qui vérifiait minutieusement les documents, sans doute pour s'assurer que tout était bien en ordre. Elle avait remis ses petites lunettes carrées à monture en métal souple, la rouquine pouvait voir ses magnifiques yeux bleus aller et venir sur le morceau de parchemin que sa main, couverte d'encre, tenait fermement devant elle. Lorsqu'elle fut satisfaite, elle releva la tête, fit une moue de satisfaction qui apparut adorable à Ginny puis retira ses lunettes pour les ranger dans la poche intérieure de sa robe sorcière. La jeune Weasley la regarda également certifier magiquement, avec grâce, à l'aide de sa baguette le document. Elle en fit ensuite une copie qu'elle remit à Harry puis rangea précieusement l'original dans son banal sac qu'elle portait toujours en bandouillère.
Comme plus rien ne pouvait justifier qu'elle reste plus longtemps auprès d'eux. Ginny suivit sa mère à l'intérieur et reprit sa tâche de pâtisserie avec de nouvelles images bien encrées dans on esprit. Elle était profondément dans les dédales de son esprit lorsqu'elle sentit une main se poser sur son épaule, comme une bouée pour la ramener à la réalité. Lorsqu'elle comprit que mademoiselle Adams lui offrait son aide elle ne put trouver la force de formuler une réponse à la demande. Elle se contenta de hocher la tête en affirmation et de désigner du menton un moule qui attendait d'être graissé avant de recevoir le mélange à gâteau. Morrigan acquiesça de la tête également. Elle retira sa robe sorcière, sous laquelle elle portait un simple jean et un t-shirt noir avec une inscription moldue, probablement un groupe musical quelconque. Molly vint prendre la robe pour la ranger, elle était visiblement contente d'avoir une fille de plus dans sa cuisine.
Mademoiselle Adams et Molly discutaient tout en travaillant alors que Ginny s'acharnait en vain sur le mélange pourtant bien homogène. Elle fouettait négligemment le mélange dans son bol tout en regardant Morrigan qui coupait maintenant des légumes pour le repas avec Molly. Ses gestes étaient si naturels, si gracieux, si hypnotisant ! À un tel point qu'elle passa à un cheveu de renverser toute la préparation par terre plutôt que dans le moule qu'avait préparé l'objet de son attention. Une fois encore, elle devait son salut à l'arrivée subite d'une tierce personne dans le décor. Cette fois il s'agissait de Hermione qui venait proposer également son aide. Bien que touchée par l'offre de la jeune femme, Molly hésita un instant avant de finalement accepter pour ne pas blesser Hermione. Cette dernière avait beau être la meilleure élève, l'étudiante la plus douée, dans une cuisine elle était affreuse. Molly et Ginny en avaient fait l'expérience à plusieurs reprises dans le passé et à voir l'air apeuré de l'amie de Hermione, celle-ci aussi connaissait les « capacités culinaires » de l'ancienne préfète en chef de Griffondor.
Le positif dans la présence de Hermione dans la cuisine était qu'elle pouvait entamer une discussion avec celle-ci et ainsi éviter de continuellement dévisager la future juriste magique. Donc, elle parlait avec Hermione de la nouvelle paternité de Pattenrond, sujet complètement futile mais qui permettait de penser à autre chose qu'à mademoiselle Adams. Cette dernière riait doucement avec Molly tout en travaillant. La mère Weasley avait pris l'habitude maintenant de raconter ses meilleures anecdotes sur son amitié avec la mère de Morrigan à cette dernière qui semblait apprécier ces échanges. Ginny aimait la tonalité du rire de l'amie de Hermione, elle se promit d'ailleurs de tenter de le provoquer bien plus souvent, juste pour le plaisir de l'entendre encore et encore. Sans doute que les jumeaux se chargeraient de la faire rire ce soir et elle les aiderait, simplement pour garder ce rire fraîchement en mémoire.
Une fois tout préparé, la table mise et qu'il ne restait plus qu'à attendre l'arrivée des invités, Ginny s'éclipsa discrètement dans le jardin, cherchant à se rafraîchir les idées et à être loin de la tentation de continuellement épier chacun des faits et gestes de l'amie de Hermione. Dans le jardin, elle retrouva Ron et Harry qui parlaient simplement, profitant du temps clément. Elle se joignit à eux, ils rigolèrent comme dans le bon vieux temps, oubliant un instant leurs problèmes personnels ou la guerre qui faisait toujours rage. Même dans ces temps de grandes noirceurs, ils trouvaient le moyen de rire et d'entretenir leur amitié. Ils s'amusèrent comme lorsqu'ils étaient jeunes et innocents. Ils testèrent un nouvel assortiment de bonbons magiques développé par les jumeaux et eurent bien du plaisir à comparer les effets entre eux.
Lorsque l'heure du repas fut arrivée, les trois joyeux lurons étaient dans un tel état que Molly dut se retenir pour ne pas leur faire la leçon comme à des enfants de dix ans. Ron avait maintenant une chevelure multicolore qui ne lui allait pas si mal au teint selon les dires des jumeaux qui étaient finalement arrivés. Harry pour sa part avait des oreilles pendantes qui lui arrivaient au niveau des joues, ce qui lui valut le surnom temporaire de Dumbo. Quant à Ginny, elle était affublée d'une longue et impressionnante barbe argentée que jalousait ouvertement Dumbledore invité à la petite fête. Tout le monde trouva le tout extrêmement drôle, sauf Molly qui ne cessait de répéter à qui voulait bien l'entendre qu'elle désespérait les voir mûrir un jour. Ne voulant pas être en reste, Fred et George gobèrent des bonbons également avec pour résultat un immense et unique sourcil sur tout le front pour George et des dents de vampires pour Fred qui la trouva bien moins drôle pour manger.
L'état de George rappelait étrangement l'aspect de Viktor Krum et Charlie fit l'erreur de le mentionner, pourtant innocemment. Le sujet de l'attrapeur bulgare était à éviter lorsque Ron et Hermione se trouvaient dans la même pièce. Evidemment, une autre dispute fut ainsi provoquée, au grand dam de Molly mais à l'amusement visible de quelques invités de même que de Harry et Ginny qui tenaient compte des divers sujets de disputes des deux « amis ». Potter sortit de sa poche intérieure un vieux morceau de parchemin tout fripé qu'il déplia et Ginny apposa une croix à la suite de la très longue ligne qui composait le score du sujet Viktor. Cette liste comprenait moult d'autres motifs de querelles entre le grand rouquin et mademoiselle Granger. Mademoiselle Adams demanda la permission de jeter un œil à ladite liste que Harry lui remit de bon cœur.
« - Il manque quelques sujets » fit observer la jeune femme qui emprunta la plume à Ginny et ajouta trois autres lignes au parchemin.
Son geste frustra Hermione qui trouvait l'idée de cette liste complètement stupide et imbécile mais cela fit rire les jumeaux, Harry et Ginny, qui avaient retrouvé leur aspect naturel, venaient de trouver une autre alliée. Puis aussi soudainement que l'orage lors d'une belle journée d'été, Morrigan Adams se retrouva à miauler tel un matou chantant la sérénade par un soir de pleine lune. Les jumeaux s'esclaffèrent aussitôt, se frappant mutuellement dans les mains fiers de leur coup. Ils avaient saupoudré leur dernière invention dans l'assiette de l'amie de Hermione qu'ils savaient de nature joyeuse et blagueuse. C'était en effet très drôle surtout que ces cris ameuta les rejetons de Pattenrond qui arrivèrent à la file indienne. Même Molly sourit à la plaisanterie.
Cependant, quelque chose clochait, mademoiselle Adams semblait éprouver quelques difficultés. Elle avait froncis les sourcils, ses pupilles s'étaient rétrécies, son visage avait pris une teinte dangereusement rouge. Ginny se leva telle une furie lorsqu'elle la vit placer une main sur sa gorge et l'autre sur sa poitrine. Elle faisait une réaction allergique. Elle se précipita vers Morrigan qui commençait sérieusement à manquer d'air, elle repoussa tout le monde qui s'était approché, les intima de dégager et de lui laisser de l'air. Hermione l'aida à l'allonger à même le sol qui était fait de pierre et qui aiderait à baiser sa température corporelle qui avait affreusement augmentée en quelques secondes. Il était évident maintenant que la jeune femme réagissait magiquement à un ingrédient quelconque de l'invention des jumeaux. Par réflexes, acquis des ses études en médico-magie, Ginny porta sa main au poignet droit de la jeune femme, à la recherche d'un bracelet de santé.
Hermione ayant également comprit demandait déjà aux jumeaux de lui exposer la composition exacte de la poudre qu'ils avaient utilisée. Pendant ce temps Ginny trouvait effectivement un bracelet médical et tentait de lire ce qui y était inscrit fucus vesiculosus. Il s'agissait d'une sorte d'algue que les jumeaux reconnurent avoir utilisée pour la fabrication de leur poudre. Pendant ce temps, Molly avait déjà contacté Ste-Mangouste pour qu'il leur envoie rapidement un guérisseur de l'équipe volante.
La respiration de mademoiselle Adams était de plus en plus laborieuse, ses yeux devenaient vitreux et son épiderme se recouvrait rapidement de pustules et de plaies cutanées. C'était une allergie sévère à en point douter et Ginny n'avait pas encore les compétences nécessaires pour régler le problème. Cependant, elle pouvait stabiliser l'évolution et tenter de lui redonner une respiration normale. Elle fit rapidement sortir tout le monde à l'exception de Dumbledore qui avait déjà amené près d'elle une cuvette d'eau bouillante et des linges propres. Molly apportant pour sa part des glaçons pendant que Hermione et Ginny commençaient à déshabiller la pauvre mademoiselle Adams qui n'opposait aucune résistance. Si elle avait tellement de difficulté à prendre son air, c'était parce que ses voix respiratoires étaient obstruées, Ginny fit donc une incantation pour remédier temporairement au problème. Immédiatement, l'air s'engouffra dans les poumons de la malade qui s'étouffa presque sur le coup. Les glaçons furent placés derrière la nuque de celle-ci dans le but de faire descendre la température, alors qu'ils appliqueraient les linges d'eau bouillante sur les plaies et les pustules qui recouvraient une bonne partie du corps de la jeune femme.
Pour l'empêcher de tomber inconsciente, Ginny suréleva les jambes de Morrigan qui n'était maintenant vêtue que de ses sous-vêtements. Sa température corporelle continuait malheureusement à augmenter. Son corps combattait de la seule façon qu'il connaissait contre cette allergie. Ginny demanda à Dumbledore de métamorphoser le lavabo de la cuisine en un contenant capable d'immerger le corps de sa patiente, ce que le vieux mage fit. Avec Molly et Hermione, ils remplirent ensuite l'immense cuvette d'eau très froide et y ajoutèrent même des glaçons. On porta le corps de la jeune femme jusque là en on l'y plongea d'un coup. Le cri qu'elle poussa aurait pu réveiller les morts et accabla encore plus les gens qui étaient dehors, complètement impuissants.
Ron qui avait été désigné pour attendre les secours à l'extérieur du siège pour ensuite les faire entrer à l'intérieur, arriva finalement avec les deux guérisseurs. Aussitôt Ginny leur exposa clairement la situation, résumant les actions posées et les symptômes observés. Pendant que l'un d'eux vérifiait l'état de la patience, l'autre félicitait chaudement la jeune Weasley pour son sang-froid et son savoir-faire. Sans son intervention, ils seraient probablement arrivés trop tard. Cette affirmation fit pousser un petit cri à Molly qui mit une main devant sa bouche, soutenue par Dumbledore qui tentait de la rassurer. Un portoloin fut créé et on enveloppa la patiente maintenant dans un état stable mais non critique dans d'épaisses couvertures. Hermione voulut aller avec son amie mais les guérisseurs préférèrent amener Ginny avec eux, ils auraient besoin d'elle pour remplir les dossiers médicaux.
Ils étaient attendus à Ste-Mangouste par une équipe qui prit la relève des guérisseurs volants. On amena mademoiselle Adams dans une chambre d'examen où on interdit à Ginny d'entrer. Elle fut amenée au bureau des admissions où elle remplit les formulaires et une partie du dossier. La chef de département la reconnue et vint la voir, s'informant du motif de sa présence à l'hôpital son soir de congé. La jeune Weasley lui exposa le cas et aussitôt, la médicomage se dirigea vers la salle d'examen, entraînant Ginny dans son sillage, lorsqu'elles entrèrent l'équipe venait à peine de terminer d'installer confortablement la patiente qui avait dû avaler une potion qui l'avait fait tomber instantanément dans les bras de Morphée.
Leur diagnostic était le même que celui de Ginny, allergie magique importante. La jeune femme remercia le ciel que mademoiselle Adams ait porté ce bracelet médical. Sans lui, elle aurait pu utiliser une incantation autre qui aurait eu de graves conséquences. Maintenant, sa vie n'était plus en danger. Des traitements lui seraient administrés sous peu pour les plaies et pustules cutanées. Sa température corporelle était revenue à la normale et sa respiration se faisait de façon naturelle. Sans aucun doute, elle mettrait quelques jours à s'en remettre mais elle était sortie d'affaire au grand soulagement de la jeune rouquine. Ginny fut autorisée à rester près d'elle et reçu de nouveau les félicitations de l'équipe de soin. Bientôt, Molly, Hermione ainsi que Dumbledore arrivèrent. Tout le monde aurait voulu venir mais pour des raisons de sécurité et de bon sens, certains s'en étaient abstenus. Harry avait été délégué pour prévenir Rogue qui devrait arriver sous peu.
Constatant qu'ils ne pouvaient pas faire grand chose puisque la patiente dormait d'un sommeil magique, Dumbledore ramena Molly et Hermione rassurées au Siège alors que Ginny, qui expliquait la situation à Rogue qui était arrivé, s'était portée volontaire pour veiller sur elle pour la nuit, épargnant ce travail à l'équipe soignante débordée par une explosion magique survenue sur le Chemin de Traverse. Visiblement, Ginny ne serait pas la seule à passer une nuit blanche ce soir là, les membres de l'Ordre également.
Ginny s'installa donc pour une longue nuit de veille médicale. Une pensée effleura son esprit pour sa première nuit seule avec Morrigan, elle s'était imaginée une autre sorte d'activité que la « veille »... Aussitôt elle se blâma d'avoir ce genre de pensées. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de penser cela. Elle ne pouvait pas ressentir de tels désirs. Son côté pervers, à moins que ce ne soit sa facette opportuniste, ne cessait de lui répéter qu'elle avait une nuit entière à passer dans la même pièce que celle qui habitait ses fantasmes depuis quelques temps. Bien sûr sa conscience revenait à la charge en disant que la pauvre était malade et que son état ne devait pas laisser place à de l'abus de sa part. Pourtant elle ne pouvait empêcher ses yeux de façonner les contours du corps étendu sur ce lit d'hôpital.
Elle savait qu'en dessous de ce ridicule petit drap, elle était complètement nue. On lui avait appliqué un baume sur ses plaies et ses vêtements reposaient sur un petit bureau près de la porte. Elle devait combattre avec sa curiosité de lever le drap pour jeter un œil en dessous. Elle avait bien vu la jeune femme plus tôt ce soir là, elle avait même posé ses mains sur elle, elle l'avait déshabillé mais ce n'était pas la même chose. La situation était critique, urgente, elle devait réagir correctement et rapidement, elle s'était mise en mode « secours », ce qui avait bloqué toutes pensées inconcevables de remonter à son esprit. Maintenant que tout danger était écarté, pouvait-elle se permettre un simple regard ? Non bien sûr que non. Ce n'était pas bien. C'était carrément inconvenant.
Toute une nuit, des heures durant, sa conscience et ses désirs s'affrontèrent dans un combat sans merci. Sa conscience en sortit victorieuse mais il s'en ait fallu de peu pour que la jeune femme succombe à lever le satané drap et d'assouvir son désir, désir qui frôlait le voyeurisme. À chaque heure, elle se levait de son fauteuil, allait prendre les signes vitaux de la patiente pour s'assurer que son état restait stable puis retournait à force de grands efforts à sa place sans soulever le drap ni trop attarder ses doigts sur sa peau. Peau qui d'ailleurs, reprenait peu à peu son aspect naturel. Le baume fonctionnait à merveille et avec un peu de chance, mademoiselle Adams n'aurait aucune cicatrice à exhiber en preuve de son épreuve.
Au petit matin, le médicomage de garde pendant la nuit, vint à son tour s'assurer de l'état de la patiente. Ginny en profita pour lui soutirer quelques informations sur l'étendue des dégâts causés par l'explosion. Le sorcier paraissait épuisé par sa nuit de travail, il lui confirma qu'il s'agissait bien à première vue d'une attaque de mangemort, il y avait eu plusieurs blessés mais heureusement aucun décès à déplorer.
Quelques heures plus tard, ce fut au tour de Rogue de pousser la porte de la chambre. Le professeur salua de la tête la jeune femme et fit entrer à sa suite une femme d'environ cinquante ans, l'air distingué et aristocratique. Suivait un homme tout aussi tiré à quatre épingles et un jeune homme d'une vingtaine d'années. Ginny devina qu'il s'agissait de la famille de mademoiselle Adams, aussi tenta-t-elle de s'éclipser pour les laisser avec la patiente qui dormait malheureusement toujours. Elle fut retenue prestement par Rogue qui lui intima de rester avec lui, il lui fit comprendre qu'il serait incapable de répondre correctement à ces moldus s'ils venaient qu'à poser des questions sur l'état de celle qu'ils considéraient comme leur fille.
Après un court moment en silence devant le corps de la patiente, la femme se retourna vers Ginny et se présenta :
« - Bonjour, je suis Kelly-Ann Stuart et voici mon mari Albert ainsi que mon fils Antony, nous sommes la famille de Morrigan. Selon ce que nous a expliqué Severus, elle aurait fait une réaction allergique c'est bien cela ? »
Ginny acquiesça et expliqua simplement tout ce qui avait suivit les premières réactions jusqu'à peu avant leur arrivée. Kelly-Ann confirma que ce n'était pas la première fois que Morrigan réagissait de la sorte, on les avait d'ailleurs prévenu que la prochaine fois pouvait bien être la dernière. Toute la famille remercia chaleureusement la rouquine d'avoir sauvé la vie de la jeune femme. Ginny se sentait réellement mal à l'aise, elle n'avait pas l'habitude de constamment être félicitée de la sorte, le rouge lui monta aux joues. Comme la nuit avait été longue et que les renforts étaient maintenant arrivés pour veiller sur la patiente qui dormait toujours, la jeune Weasley prit congé et rentra se coucher. Elle était épuisée et un peu de sommeil ne serait pas superflu. Elle s'endormit en pensant, imaginant ce que le satané drap avait caché toute la nuit durant.
[RAR] :
Clodylia : Merci pour ta review, en espérant que ce deuxième chapitre t'ait plu également.
Alixe : Wow ! Tu trouves le temps de lire malgré béb ? Merci de nous avoir lu et contentes que cela te plaise. En espérant que la suite en fera autant. Pour l'idée de la bourse, vas-y gênes toi surtout pas, on a aucun droit dessus loll !
Minerve : C'est certain que les parents ne vous laisseraient pas lire de telles histoires mais on sait l'avait uniquement pour avoir bonne conscience loll. Merci pour ta review. Pour ta question, on ne te répondra pas tout de suite, disons simplement que cette histoire sera « réaliste » on en dit pas plus...
Link9 : Eh bien c'est un plaisir de te faire plaisir loll ! Mais on avoue que c'est pas si évident que cela faire un slash féminin ! Bref, cette histoire nous a donné du fil à retorde et nous en donne encore mais on est confiante d'arriver à quelque chose de potable, du moins on l'espère ! Merci pour ta review, c'est toujours grandement appréci !
Boops : Merci beaucoup pour tes bons mots, en espérant que la suite te plaise également.
Max la folle : Eh bah, t'as trouvé un moyen pour venir nous lire ? T'as reconnue Mlle Adams lollll ! Il y a de forte chance en effet lolll ! Contentes que t'aie pu passer par là et que cette histoire te plaise. T'inquiète pas pour les lemons, Oly aura carte blanche du moins dans les limites d'acceptations du site !
Belval : Merci d'être passé et d'avoir laissé un petit mot, c'est très apprécié. Pour le couple, on préfère ne rien dire, on peut juste dire que cette histoire sera « réaliste », tu en penses ce que tu veux.
Justemoi : Accro ? C'est pas bien ça ! loll Merci pour ta review, c'est super gentil.
