[n/a] : Chapitre dédié à Hedwidge33 qui nous a fourni l'idée et l'inspiration pour ce chapitre qui contient peu d'action mais qui place des pièces pour le jeu à venir. Merci pour tes commentaires constructifs...
Chapitre troisième : Rencontre d'un fantôme
Quelques jours avaient passé depuis l'anniversaire de Harry qui s'était conclu abruptement par l'allergie de mademoiselle Adam qui l'avait conduit à Ste-Mangouste et une attaque de mangemorts sur le Chemin de Traverse. Ginny avait retrouvé son poste de bénévole à l'hôpital sorcier et profitait de ce fait pour rendre visite quotidiennement à mademoiselle Adam. Cette dernière allait de mieux en mieux et était continuellement supportée par sa famille qui restait à son chevet pratiquement toute la journée.
Ce jour-là, lorsque Ginny frappa doucement à la porte de l'hospitalisée et qu'elle entra sous son invitation, elle fut surprise de trouver non pas Kelly-Ann et sa famille mais bien une jeune femme d'une grande beauté, seule avec mademoiselle Adam et qui lui tenait la main dans un étau protecteur et possessif. La rouquine dut se forcer à adopter une attitude joyeuse et innocente, elle sourit à la malade qui lui servit un resplendissant sourire en retour et hocha simplement et poliment la tête vers l'inconnue.
« - Ah ! La voilà ! Liz, je voudrais te présenter Ginny Weasley, celle qui m'a sauvé la vie, Ginny, voici Liz... », les présenta Morrigan.
Les deux jeunes femmes se saluèrent de nouveau de la tête, poliment mais il était évident que les deux se jugeaient et jaugeaient du regard. Ginny fut la première à détourner le regard, elle se devait de rester professionnelle. Elle sourit de nouveau gentiment à mademoiselle Adam et alla jeter un œil dans le dossier de la patiente qui était à la tête du lit. Après une rapide lecture, elle reprit la parole mais son regard s'était attardé une seconde de trop sur les deux mains enlacées, ce qui fit que sa voix fut un peu plus sèche qu'à l'accoutumer :
« -Je vois que vous allez sortir probablement demain, commença-t-elle
Oui, c'est ce qu'a dit le guérisseur qui s'occupe de mon dossier, confirma la patiente en regardant droit dans les yeux la rouquine, tentant de déceler la raison de son changement de voix. Tout dépend des résultats de mes derniers tests, on devrait les avoir en fin d'après-midi.
C'est bien... », répondit simplement Ginny le nez de nouveau plongé dans le dossier, non pas pour véritablement le lire mais plus pour ne pas constamment fixer les deux mains entrelacées.
Elle quitta peu après, après avoir fait un vague signe de la tête aux deux jeunes femmes. Si Morrigan ne comprenait pas le subit changement d'attitude de la rouquine, son amie, elle, souriait à pleine dent, comme le ferait une personne ayant vaincu un ennemi.
Lorsque Ginny referma la porte de la chambre qu'occupait mademoiselle Adam, elle inspira longuement et se força à se calmer. Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Pourquoi la vue de ses deux mains enlacées la perturbait-elle autant ? Elle devait se ressaisir et vite ! Elle réagissait étrangement de plus en plus fréquemment et quelqu'un découvrirait sans doute un jour. Elle n'avait aucun droit sur mademoiselle Adam. Pire elle n'avait aucun droit de ressentir ce qui pointait en elle !
C'est l'esprit ailleurs qu'elle termina sa journée, elle fut complètement inutile et eut l'impression de nuire plus qu'autre chose. Lorsqu'elle sortit enfin de l'hôpital, elle préféra marcher un peu pour se rendre au Siège plutôt que de transplaner. Elle avait besoin d'air, besoin de réfléchir. Elle marcha, perdue dans ses pensées, ne prenant pas vraiment garde de l'endroit où la menait ses pas.
Puis c'est en relevant la tête qu'elle le vit, juste là, au coin d'une rue, lui tournant le dos, attendant le feu vert pour traverser. Son cœur s'arrêta l'instant d'un moment. Ce pouvait-il que ça soit réellement lui ? Depuis le temps qu'ils n'avaient plus de nouvelle de lui, certains le croyaient même mort. Etait-ce réellement Bill qui se tenait à quelques pas d'elle ? Suivant son impulsion, elle courut vers lui et le força à se retourner vivement. Là son cœur se figea encore, ce n'était pas son frère disparu. Bien que l'homme qui se trouvait à présent en face d'elle lui ressemblait énormément, on lisait facilement quelques années de plus sur son visage. Non, il ne s'agissait que d'un grand homme roux aux cheveux longs.
Ginny s'excusa promptement de son comportement déplacé et voulu tourner les talons mais cette fois, ce fut l'homme qui la retint. Il l'observa pendant un moment puis demanda d'une voix douce où pointait une certaine nostalgie :
« - Tu ne serais pas la fille de Molly par hasard ? Tu lui ressembles tellement lorsqu'elle avait ton âge... »
Ne sachant quoi répondre et ne se fiant pas sur sa capacité vocale, la jeune Weasley se contenta d'hocher la tête, tout en affirmant sa poigne sur sa baguette qui se trouvait dans sa poche. En temps de guerre on n'était jamais assez prudent, il pouvait s'agir d'un autre piège du Lord Noir et de ses acolytes même s'il aurait été étonnant de les voir évoluer dans le Londres moldu en plein jour. L'homme comprit la réticence de la jeune femme et recula de deux pas en levant les mains dans les airs, pour signifier qu'il n'était pas armé.
Ginny était troublé par la ressemblance de cet homme avec les membres de sa propre famille, il avait certains traits de sa mère en plus de sa chevelure rousse. Puis la lumière se fit dans son esprit. Il s'agissait sans doute du cousin de sa mère, un crackmol dont on ne parlait guerre dans la famille. Lorsqu'elle le vit se retourner pour partir, Ginny le retint de nouveau. Mut par une autre impulsion, Ginny tendit la main vers l'homme et se présenta, elle n'allait pas le laisser partir ainsi, elle était beaucoup trop curieuse pour ça :
« - Je suis Ginny Weasley et je suis enchantée de faire votre connaissance, dit-elle d'une voix sûre et avec un sourire franc. Je m'excuse pour tout à l'heure, je vous ai pris pour l'un de mes frères.
Pas d'offense mademoiselle, lui sourit gentiment l'homme. Je suis Benjamin Prewett, le cousin « crackmol » de votre mère. »
La fin de la phrase avait été dite sur un ton douloureux, comme si ce fait le blessait d'avantage qu'il ne le laissait paraître et l'homme avait perdu à ce moment son sourire. Cela intrigua Ginny mais elle ne le laissa paraître, par politesse, on l'avait bien élevé tout de même.
Il se dégageait de lui quelque chose qui poussait Ginny à lui faire confiance, quelque chose qu'elle n'aurait su décrire mais qui la réconfortait d'une certaine manière. C'est sans doute pour cette raison qu'elle accepta son offre d'aller prendre une tasse de thé dans un petit salon tout près et c'est sans doute le fait qu'elle n'ait pas fuit et qu'elle lui souriait qui avait poussé l'homme à lui proposer cette activité.
La jeune femme discuta avec l'homme pendant environ une demie heure, surtout de banalités sans grande importance. Il se renseigna sur la famille de sa cousine qu'il n'avait pas revue depuis des années, Ginny lui répondit vaguement, étant toujours un peu sur ses gardes. Les scribes de Voldemort pouvaient user de bien des artifices pour arriver à leur but...
Avant de se quitter, l'homme lui remis une carte d'affaire sur laquelle elle pourrait retrouver ses coordonnées si jamais elle avait envie de le revoir. Étrangement, Ginny se dit que c'était là une possibilité intéressante. Il y avait un courant qui passait entre eux et elle s'en était rendue compte rapidement. Benjamin était de nature joyeuse et semblait posséder un bon sens de l'humour.
Sur le chemin de retour, l'esprit de Ginny fonctionnait à plein régime. En plus de se questionner sur les véritables raisons de l'exclusion de ce cousin de la famille de sa mère, la jeune femme ne pouvait se sortir de la tête tous les questionnements qui revenaient la hanter depuis quelques temps. En plus la vision des deux mains entrelacées la perturbait plus qu'elle ne voulait réellement se l'avouer. Tout cela la mettait dans un état peu commun pour elle, elle recherchait continuellement la solitude, fuyait les autres et refusait de faire sa propre introspection, trop effrayée de ce qu'elle pourrait bien trouver au fond d'elle-même.
Ce soir là, Ginny n'osa pas aborder le sujet directement avec sa mère, elle attendit donc le lendemain matin, alors qu'elles étaient seules dans la cuisine. Ne sachant pas trop comment amener le sujet, elle opta donc pour la manière directe :
« - Tu sais qui j'ai rencontré hier en me promenant dans Londres ? »
Oup, mauvaise tactique... Molly se mit immédiatement à paniquer... Pourquoi Ginny avait été dans le Londres moldu sans protection ? Et patati et patata... La plus jeune Weasley dut calmer sa mère avant de pouvoir poursuivre sur la voie où elle voulait amener la discussion. Une fois fait, elle continua :
« - J'ai cru voir Bill au coin d'une rue mais lorsque je me suis précipitée, j'ai vite compris qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre. Mais je devais lui être également vaguement familière puisque cet homme m'a tout de suite demandé si j'étais ta fille...
Ginny, tu sais très bien que Vold... Que le mage Noir..., commença Molly toujours un peu sous le choc des déclarations de sa fille.
MAMAN, répliqua Ginny qui dut respirer pour se calmer. Il ne s'agissait pas d'un mangemort mais bien de Benjamin Prewett. »
Le nom tomba comme le tonnerre par une belle journée de printemps. Molly dut s'asseoir et mit une main sur sa poitrine, comme si ce nom lui rappelait des souvenirs douloureux. Ginny s'en inquiéta, elle savait que Benjamin était un sujet tabou dans la famille de sa mère à cause de sa condition de crackmol mais elle n'aurait jamais pensé que sa mère puisse être aussi troublée par le simple fait de prononcer son nom. La rouquine n'avait d'ailleurs jamais réellement compris que sa mère, de nature si douce et conciliante, raye catégoriquement de sa vie un cousin uniquement parce qu'il n'était pas doué de pouvoir magique. Son inquiétude fit place à la surprise lorsque sa mère se ressaisissant soudainement, se leva et inspecta frénétiquement sa fille de la tête aux pieds. Elle lui posait plusieurs questions à une vitesse folle. Elle semblait effrayée. Ginny dut user de la force pour la rassir et la calmer.
« - Maintenant, tu te calmes maman et tu m'expliques ce qui te fait perdre ainsi tes esprits... »
Molly dut respirer fortement à quelques reprises pour effectivement se calmer. Puis voyant l'air déterminé de sa fille, elle se résolut à lui parler franchement et de lui dévoiler la vérité.
« - Benjamin n'est pas véritablement un crackmol, commença-t-elle encore légèrement bouleversée.
Expliques toi, l'incita Ginny qui voulait avoir des réponses et les aurait
Disons qu'il a préféré quitter la famille suite à un incident et depuis il vit comme un moldu...
Quel incident ? demanda de nouveau Ginny.
Il y a eu une violente dispute un jour, à une réunion de famille, dans ce temps là, Bill n'était encore qu'un bébé. Puis Benjamin est parti et n'est jamais revenu. Plus personne en parle pour éviter d'autres querelles.
Ça ne vous ressemble pas, déclara confusément Ginny. Quel était le sujet de la dispute ?
Je ne crois pas que tu sois ... » commença la mère Weasley mais voyant le regard que venait de lui lancer son « bébé », elle comprit qu'elle devait tout déballer, qu'elle ne s'en sortirait pas ainsi. Sa petite fille était une femme maintenant et il était inutile de se leurrer à ce sujet.
« - Benjamin est, différent de nous, tenta-t-elle mais voyant que sa fille ne bronchait pas elle continua. Il n'avait pas de petite amie ni de fiancée... Il avait un petit copain... »
Le dernier bout de phrase avait été presque chuchoté, comme si Molly avait peur d'avouer un tel fait. Ginny pour sa part se contenta d'hausser simplement un sourcil. Sa famille n'avait pas la réputation d'être homophobe pourtant, bien sûr quelques vieux oncles discréditaient cette orientation sexuelle mais jamais Molly ou Arthur n'avaient passé de commentaires désobligeants sur ce sujet. Elle comprit le malaise de sa mère lorsqu'elle l'entendit continuer :
« - Son petit copain, un garçon très bien de ce que je me souviens, avait une maladie... une maladie incurable... »
Rare étaient les maladies qui restaient incurables dans le monde magique. Ginny dut faire fonctionner son esprit rapidement puis percuta ! Le copain de Benjamin était séropositif... Elle comprenait mieux la réaction de sa famille mais ne l'approuvait pas pour autant. S'en suivit une discussion entre la mère et la fille. Ce fut une des premières fois que Molly Weasley prenait réellement conscience qu'elle s'entretenait non plus avec sa petite fille mais avec une jeune femme avec des opinions et des idées bien à elle.
Ginny appris que la famille Prewett, une famille de sorciers depuis plusieurs générations et respectées dans la communauté magique de Grande-Bretagne, n'avait rien contre le fait en tant que tel que Benjamin soit homosexuel, c'était plutôt la maladie de son copain qui les effrayait. Le VIH était une maladie qui ne pardonnait pas et qui inquiétait beaucoup de gens, sorciers ou pas.
Lorsqu'elle monta se coucher ce soir-là, Ginny ne put s'empêcher de repenser à sa discussion avec sa mère. Benjamin Prewett lui était apparu sympathique mais après avoir parlé avec sa mère, l'homme lui apparaissait encore plus aimable. Peut-être qu'elle devrait chercher à le revoir après tout. Elle avait le sentiment qu'il pouvait lui apporter quelque chose. Quoi ? Elle ne le savait pas mais quelque chose...
Elle finit par s'endormir mais ses rêves la privèrent d'une bonne nuit de sommeil. Depuis la veille, elle ne cessait de revoir à tout moment des images confuses de son dernier entretient avec mademoiselle Adam. Elle fit un cauchemar vraiment étrange où l'inconnue de la chambre la suivait aux pas et ne cessait de rire d'elle. Cette très belle jeune femme, Ginny devait l'avouer, revêtait des traits affreux et riait d'un rire gras, presque démoniaque. La rouquine s'éveilla en sueur, la respiration haletante. Elle passa à la salle de bain et s'aspergea le visage d'eau froide en prenant garde de ne pas réveiller Hermione qui dormait pourtant à poings fermés.
Elle retourna à son lit et appliqua la technique du « je pense à quelque chose de bien pour me changer les idées et retrouver le sommeil ». Elle pensa à diverses choses apaisantes mais son esprit la ramena vite à l'objet de son désir et pour une rare fois, elle laissa ses pensées vagabonder librement, sans les retenir. Elle s'autorisa à s'imaginer des choses qu'habituellement elle refoulait ou niait être des désirs personnels. Puis c'est avec un tout autre genre de rêve qu'elle retrouva le sommeil, le genre de rêve qui vous fait sourire bêtement lorsque vous dormez et qui vous laisse dans un état indescriptible le matin au réveil...
[RAR] :
Max l'exilée : Contentes de te revoir dans nos reviews la folle ! Seigneur, nous les reines du slash réaliste ? T'as oublié de prendre tes petites pilules ce matin loll. Merci pour ta review, c'est toujours apprécié.
Justemoi : Merci pour tes bons mots qui nous vont droit au cœur, c'est très gentil.
Alinemcb54 : Merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, c'est gentil et toujours apprécié.
Demoiselle Altanien : Merci pour tes bons mots, en espérant ne pas te décevoir pour la suite...
Jo the witch : Merci pour tes gentilles reviews, on est toujours contentes de te lire...
???? : Euh... la suite est pour maintenant ! Merci pour ta review
Alixe : Merci de trouver le temps de nous lire malgré ta petite famille, on apprécie beaucoup.
Hedwidge33 : T'as vu on t'as prise aux mots et on te remercie pour tes merveilleuses idées et tes commentaires constructifs. Merci pour ton aide. Merci également pour ta review, c'est toujours apprécié !
Minerve : Nous on ne dit rien, Ginny avec Morrigan ou non... Motus et bouche cousue ! loll Merci d'avoir pris le temps de laisser une review, c'est gentil.
Link9 : Euh le quoi ? Le cul ? Connaît pas ça ! loll Sérieusement, il y en aura mais pas pour tout de suite (pars pas... reviens... on veut pas te perdre... lol). Bubble et moi sommes en négociations présentement pour mettre un mini-lemon dans le prochain chapitre... Sauras-tu l'attendre sans trop nous en vouloir ? Merci pour ton petit mot, c'est grandement apprécié !
