Utopie
n/a : Lemon dans ce chapitre (qui a dit enfin ?) Cette histoire tire à sa fin, un autre chapitre, peut-être deux tout au plus… N'hésitez pas àme dire ce que vous en pensez… Vos commentaires, positifs ou négatifs sont toujours appréciés!
Chapitre huitième : Corps à corps et confrontation !
Quelques jours avaient passés depuis que Ginny avait expérimenté son premier baiser « lesbien », d'autres avaient suivi, ainsi que quelques caresses et explorations mais rien de bien sérieux. Et cela leur convenait à l'une comme à l'autre. Si Padma avait déjà eu une relation sérieuse avec une autre fille, ce n'était pas le cas de Ginny et les deux demoiselles avaient convenu de prendre leur temps, de laisser les choses évoluer d'elles-mêmes. Elles continuaient à passer beaucoup de temps ensemble, bien qu'elles n'étudiaient pas toujours autant que semblait le croire les gens autour d'eux. Elles avaient d'autres « occupations » qui auraient sans doute offusqués quelques collets montés ou fait fantasmer quelques libidineux pervers et lubriques. Personne ne semblait avoir remarqué le changement dans la relation des deux jeunes femmes et cela leur convenait très, très bien.
Personne sauf Hermione ! Parfois l'ancienne Gryffondor était trop intelligente… Hermione n'avait passé aucun commentaire, n'avait fait aucune allusion mais Ginny connaissait bien son amie et savait qu'elle savait justement. C'était peut-être quelque chose dans son regard ou dans son sourire mais Hermione Granger avait deviné et approuvait en silence. Cela rassura un peu Ginny, non pas qu'elle se sente obligée de faire approuver ses choix amoureux par son amie mais le fait de savoir que l'on n'est pas rejetée, que l'on peut trouver appuis et réconfort dans quelqu'un comme Hermione Granger, apaise les cœurs les plus lourds.
Padma et Ginny apprenaient lentement mais sûrement à mieux se connaître et à interagir non plus seulement amicalement mais également en tant que couple. Aucune des deux n'avait ouvertement abordé le sujet mais un genre d'entente tacite avait été fait entre elles, elle ne s'affichait pas ouvertement, ne criait pas sur tous les toits qu'elles se fréquentaient mais respectait l'autre et se montrait franche et honnête l'un envers l'autre. Il était bien trop tôt dans leur relation pour sceller le tout avec des échanges de mots d'amour éternel. Certes, elles tenaient l'une à l'autre indéniablement mais était-ce réellement de l'amour ? Qu'est-ce que l'amour ? Comment fait-on pour savoir que l'on aime et non pas simplement désire une personne ? C'était le genre de questions qui trottaient maintenant dans la jolie tête rousse de Ginny.
D'autres choses préoccupaient également la rouquine, comme le fait que, soudainement, l'orphelinat responsable du petit Brandon, avait reçu une imposante somme d'argent. Cela permettant du même coup de compléter adéquatement les nouvelles installations pour les orphelins éprouvés et payer les meilleurs soins médicaux au petit Brandon qui avait retrouvé sa chambre privée. Qui avait pu se montrer si généreux ? Qui avait tellement à cœur la santé et le bien être des orphelins pour ainsi vider son coffre chez Gringott ? Qui avait les moyens d'être aussi magnanime ? Évidemment, les autorités de l'orphelinat ainsi que celles de l'hôpital avaient eu comme consigne de taire l'identité du ou des donateurs.
Ginny avait bien une petite idée de ce bienfaiteur, à plusieurs reprises, lors de ses visites au bambin, elle avait ressenti une autre présence dans la pièce, comme si quelqu'un y était en même temps qu'elle et ne voulait se montrer. Elle connaissait bien une personne possédant une cape capable de le cacher de la vue des sorciers et cette personne avait toutes les raisons du monde de vouloir venir en aide au jeune orphelin, ne l'avait-il pas été lui-même ? Ne se reconnaissait-il pas en Brandon ? De plus, il était de notoriété publique que le Survivant avait suffisamment de gallions en propre pour se permettre un tel acte de générosité. Les soupçons de la rouquine atteignirent un cran supplémentaire lorsque lors d'une de ses visites au Siège pour visiter sa mère, cette dernière l'informa que Morrigan Adams était passée plus tôt cette semaine, suite à une demande de Harry qui n'en menait toujours pas très large…
« Une jeune médicomage l'a accompagné ainsi qu'un vieil homme… » avait dit Molly avant de poursuivre : « Ils se sont enfermés dans la chambre de Harry et ont discuté pendant près d'une heure ».
La jeune femme savait qu'il était vain de confronter Harry sur ce sujet mais ne put s'empêcher de lui offrir un sourire reconnaissant lorsqu'elle le croisa dans la cuisine peu avant qu'elle ne retourne à l'Université. Le jeune homme avait retourné le sourire tout simplement, ne disant mot.
Côté académique, cela allait plutôt bien pour la jeune femme, ses résultats en classe étaient plus que satisfaisants et déjà, son superviseur de stage lui demandait de faire son choix pour l'année à venir. Vu ses résultats scolaires et puisqu'elle avait l'appui de tous ses professeurs, la jeune femme pouvait choisir le domaine médicomagique de son choix. Plusieurs choses l'interpellaient, comme les soins d'urgence, les services volants et depuis peu, la pédomédicomagie l'attirait beaucoup. Lorsqu'elle en discuta avec Padma un soir entre deux séances de bécotages, cette dernière lui répondit simplement de suivre son instinct, que c'était bien souvent le choix le plus avisé. La jeune Patil avait choisi la médico-recherche et ne semblait aucunement le regretter. Elle travaillait en étroite collaboration avec trois guérisseurs sur un projet en développement, dont Gwenhael McKay. Selon ce que Ginny avait entendu entre les branches, Padma se débrouillait plus que bien et impressionnait les guérisseurs qui la supervisaient. Ce qui n'étonnait pas vraiment Ginny, puisque sa copine était très intelligente et était faite sans aucun doute pour ce genre de métier.
Lorsque finalement son superviseur la convoqua, Ginny opta pour faire son stage avec l'équipe volante. Ces gens étaient ceux qui se déplaçaient lorsque appelés, le premier arrivés sur les lieux d'un accident, ceux qui intervenaient les premiers. C'étaient eux qui stabilisaient les patients avant de les transporter vers l'hôpital où ils pourraient recevoir des soins plus poussés. L'équipe volante se devait d'être rapide et efficace, souvent s'était entre leur main que la vie des sorciers blessés reposait. C'était un défi de taille pour une étudiante, on acceptait rarement des sorciers non diplômés sur l'équipe. L'expérience de Ginny à Ste-Mangouste, ses excellents résultats et les recommandations de ses enseignants lui avaient permis de se frayer une place parmi les guérisseurs de l'équipe volante.
Il s'agissait d'une victoire personnelle supplémentaire puisque aucun élève de l'Université Magique n'avait été accepté à joindre les rangs de l'équipe volante de Ste-Mangouste depuis plus de cinq ans… La guerre rendant les autorités plus protectrices. Ginny se doutait qu'il devait y avoir du Dumbledore dessous cette décision de l'accepter en stage, le vieux mage avait été consulté sur le sujet et la rouquine se promit de le remercier lorsqu'elle le recroiserait.
Ce soir-là, Padma voulu souligner dignement l'affectation de sa copine. Elle alla la retrouver dans sa chambre où de nouveau, sa colocataire était absente pour la nuit et elles improvisèrent un petit repas en tête à tête. La jeune Patil avait été faire une visite de courtoisie chez ses parents dans la journée et était revenue avec un panier plein de bons petits plats cuisinés par maman Patil. Elles se régalèrent, Ginny goûtant à quelques spécialités indiennes pour la première fois. Ce fut un moment de qualité qui réjouit grandement les deux jeunes femmes qui discutaient de tout et de rien, les yeux dans les yeux.
Padma venait de prendre sa dernière bouchée et une miette resta prise au coin de ses lèvres, narguant Ginny ouvertement. La rouquine souleva un sourcil et avança lentement la main pour déloger l'indésirable. Du bout d'un doigt, elle effleura la bouche de sa copine qui comprit qu'à ce moment ce qui se tramait. Cependant, le doigt refusa de quitter les douces lèvres de cette bouche si invitante et enivrante. Il se mit à tracer de lui-même, sans même que Ginny n'en ait réellement conscience, le contour des lèvres gonflées de Padma qui se laissa faire sans dire mot. Puis sans même penser à se retenir, la jeune Patil mit sa langue à contribution, jouant innocemment avec le doigt de Ginny. Les yeux de la rouquine étaient fixés sur le manège sensuel de la langue de sa copine, la jeune femme avait déjà joué le même jeu avec un ancien petit ami et avait été fière du résultat observé chez le jeune homme, maintenant les rôles étaient inversés et elle savait qu'elle devait afficher un air tout aussi paumé que celui qu'avait démontré le garçon. C'était étonnement sensuel et excitant, c'est fou comme un simple geste peu vous donner des chaleurs.
Déglutissant avec difficulté et arrachant avec peine son regard des lèvres provocatrices de son amie, Ginny releva les yeux pour plonger dans l'océan de désir qui emplissait les yeux noisette de Padma. Ce fut le signal de départ, comme attiré par le plus puissant aimant du monde, Ginny se rua sur les lèvres de Padma qui l'accueillit en soupirant d'aise. Aussitôt leurs gestes furent pressés et demandant. Leur bouche n'arrivait pas à se contenter du goût de l'autre, en demandant toujours d'avantage. Leur langue s'affrontait pour obtenir le contrôle de l'autre et échouait lamentablement. Les mains de Ginny retenaient fermement la tête de sa compagne en place, l'empêchant de trop se reculer, alors que celles de Padma enserraient fortement les hanches de la rouquine, l'approchant toujours plus près d'elle.
Elles se séparèrent finalement, à bout de souffle, haletant suite à l'effort mais surtout à cause du désir qui s'était emparé d'elles. Cette fois, ce fut Padma qui fit le premier geste mais elle fut retrouvée à mis chemin par la bouche chaude et exigeante de Ginny. Bien vite, elles se retrouvèrent étendues parmi les plats vides de la mère Patil, désencombrant le lit de gestes brusques, pressées qu'elles étaient de pouvoir sentir le corps de l'autre contre le leur sans obstacle. Le sol serait à récurer plus tard mais pour l'instant, elles n'en avaient cure. Seuls leurs baisers et leurs caresses comptaient.
Ginny étant la plus grande se retrouva tout de même clouée énergiquement sur le matelas par une Padma consciente qu'elles franchissaient une autre étape dans leur relation. L'instant d'un moment, l'ancienne Serdaigle se recula et questionna du regard la plus jeune, cherchant une trace d'hésitation dans les yeux de la rouquine. Ne trouvant que du désir et une certaine urgence, la jeune femme retourna darder la bouche de Ginny de sa langue avec un sourire victorieux flottant sur ses lèvres.
Pendant qu'elles échangeaient des baisers plus ardents les uns que les autres, leurs mains se faisaient exploratrices. Il n'y avait plus de retenue, le corps de l'autre était un immense terrain de jeux et elles comptaient l'une comme l'autre s'en approprier. Une des mains de Ginny massait sans vergogne les fesses rebondies de sa compagne pendant que l'autre allait et venait le long de la colonne vertébrale de Padma, lui arrachant au passage quelques frissons de plaisir. Parlant de Padma, cette dernière avait quitté le sanctuaire de la bouche de la rouquine pour découvrir le goût du cou de la jeune Weasley qui n'aurait jamais pensé à s'en plaindre. Elle succéda baisers, mordillages et léchages, provoquant chez la rouquine un flot de sensations incroyables. À un moment, Ginny retrouva suffisamment de ses sens pour prendre conscience qu'elle aurait sans aucun doute une marque distinctive sur la gorge le lendemain. Il ne serait pas aisé de cacher ce suçon fait avec tant d'application par une bouche lui procurant tant de plaisir.
« Après tout, qu'est-ce que ça peut bien faire ? » se demanda-t-elle.
Elle l'arborerait tel un trophée ! Ginny Weasley était de nouveau vivante et profitait des plaisirs de la vie justement !
Rapidement, leurs vêtements devinrent des barrières à leurs explorations, aussi bien s'en débarrasser ! Dans leur hâte, leurs mouvements étaient confus, la presse leur jouait un mauvais tout et la rage menaçait de s'emparer d'elles. Heureusement, l'une comme l'autre réussirent à dévêtir, au moins partiellement leur compagne et reprirent là où elles avaient laissé. Ginny étouffa un petit gémissement en sentant la pointe dressée des seins de son amie, frôler la peau sensible de son estomac. Avec le frôlement des cheveux libres qui cascadaient autour de la tête de Padma et l'effet que produisait la poitrine de cette dernière, Ginny crut avoir atteint le paradis. De simples gestes, des frôlements, à peine des caresses et déjà la jeune femme était prête à affirmer qu'elle n'avait jamais rien ressentit d'aussi intense dans sa jeune vie.
Alors que Padma s'attardait à arracher des murmures de plaisir à son amie en s'occupant divinement de la poitrine de Ginny, cette dernière tentait de retenir fermement la tête de l'ancienne Serdaigle en place, lui refusant le loisir de quitter ses seins qui n'avaient jamais, jusqu'à maintenant été stimulés ainsi.
« Mais pourquoi les hommes ne savaient-ils pas faire ces choses ??? Des millions de femmes seraient bien plus heureuses », pensa Ginny avant d'arquer le dos suite aux assauts de la bouche de Padma sur ses seins.
Aussi plaisant que l'était les attouchements de la jeune femme, la rouquine voulut elle aussi goûter la peau de sa compagne. Presque à contrecoeur, elle força Padma à relever la tête et l'entraîna dans un autre long et langoureux baiser.
Profitant de l'abandon de sa partenaire, Ginny la retourna, se retrouva en position dominante, au-dessus de Padma qui haletant suite au fougueux baiser. À son tour, la rouquine entama une descente en règle sur la douce et onctueuse peau de sa compagne. Se régalant un long moment dans son cou, puis à la naissance de ses épaules, sur le haut de sa poitrine… Finalement sur les mamelons de la jeune femme qui commençait à se faire impatiente au plus grand plaisir de Ginny qui prit un téton entre ses dents, le narguant du bout de sa langue, un large sourire aux lèvres.
Un peu plus tard, la jeune Weasley trouva une autre aire de jeu sur le ventre plat de Padma qui avait de plus en plus de difficulté à respirer normalement. Alors que sa langue s'attardait près du nombril de sa compagne, Ginny pouvait presque sentir le désir de plus en plus urgent de la jeune femme sous elle. Elle hésita quelques instants, bien sûr, théoriquement, elle savait quoi faire mais en pratique c'était une autre histoire. La peur de ne pas être à la hauteur prit place dans son ventre, puis un sentiment d'insécurité immense l'envahie. Sentant sans aucun doute son malaise, Padma vint à sa rescousse en la rappelant vers ses lèvres. Elles échangèrent un autre baiser, doux et tendre celui-là, comme pour apaiser les peurs de Ginny. La jeune Patil eut l'effet désiré et sourit tendrement à la rouquine maintenant immobile à ses côtés.
Les doigts de Padma se posèrent sur la hanche de Ginny et remontèrent lentement et doucement le long de son flanc. Rejoignant son épaule, ils descendirent le long de son bras dans un rythme lent et sensuel. Arrivés au niveau des doigts de la rouquine, ils s'entrelacèrent tendrement. Lentement, sans quitter les yeux de Ginny, elle guida leurs deux mains toujours unies vers l'élastique de son sous-vêtement qui avait résisté à leur hâte un peu plus tôt. Ginny cessa de respirer, sachant pertinemment ce qu'il allait suivre. Padma embrassa tendrement l'arrête du nez moucheté de taches de rousseur et passa leurs deux mains sous l'élastique. La jeune Weasley relâcha sa respiration qu'elle retenait. Ses doigts venaient d'entrer en contact avec l'intimité de sa partenaire.
Ce fut comme si ses doigts avaient attendu cela toute leur vie. Ils se mirent à se mouvoir d'eux-mêmes et à voir l'air ravi et extatique de sa partenaire elle comprit qu'elle ne se débrouillait pas trop mal et cette pensée chassa définitivement ses peurs et angoisses.
Ce soir-là, Ginny Weasley eut sa première relation sexuelle avec une autre femme et elle avait su dès le premier baiser que cette nuit resterait à jamais gravée dans sa mémoire. Elle avait donné du plaisir à une autre et cette autre lui en avait prodigué également. Elles s'étaient finalement endormies dans les bras l'une de l'autre aux petites heures de la nuit, après avoir longuement discuté mais surtout, exploré et découvert le corps de l'autre.
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Le reste de sa session de printemps se passa à une vitesse folle. Entre quelques séances d'intimité avec Padma, ses cours, ses devoirs et examens et ses visites au petit Brandon, à sa famille et amis, Ginny eut peu de moments de solitude mais elle n'allait pas s'en plaindre. Molly, Hermione et Benjamin furent les seuls mis au courant de sa nouvelle relation avec Padma. Ginny ne se sentait pas encore prête à affronter le reste de sa famille et on respectait sa décision. La vie parfois vous joue des tours…
Ce fut le cas, un soir, une semaine avant le début des vacances. La faculté de Botanique avait organisé une petite fête pour souligner la saison estivale qui pointait son nez, l'une des dernières occasions d'être entre amis avant les vacances. Il y avait un grand nombre d'étudiants, voulant tous oublier un peu la pression des examens… Ginny et Padma étaient du nombre, ainsi qu'Hermione et Ron qui l'accompagnait. Bien que la soirée était très réussite, Ginny prétexta un mal de tête soudain pour s'éclipser, entraînant avec elle Padma. Hermione se contenta de retenir un sourire complice alors que Ron exprimait sa déception.
Les deux jeunes femmes retrouvèrent rapidement la chambre de Ginny qui soudainement, n'avait plus mal du tout à la tête. C'est fou ce que la rouquine appréciait le traitement spécial de Padma contre les maux de tête ! Elles en étaient à un moment plus ou moins intense lorsque la porte de la chambre s'ouvrit en grand. Dans leur hâte, elles avaient oublié de la verrouiller. La voix de Ron coupa court au traitement pseudo médical et laissa les deux jeunes femmes complètement figées et apeurées.
« Ginny jétais simplement venu m'assurer que … »
Mais le grand rouquin ne termina jamais sa phrase, les yeux ronds, le souffle coupé, complètement éberlué par ce qu'il venait d'interrompre sans le vouloir. Ginny qui avait remonté rapidement le drap sur leurs deux corps à moitié dénudés, ouvrit et ferma la bouche à plusieurs reprises, ne sachant que dire. Ron toujours dans le cadre de porte observait sa sœur et sa copine comme s'il avait devant lui un troupeau de dragons rose fluorescent à pois bleu poudre.
L'état de flottement dans lequel tous semblait se trouver, se dissipa lorsque la voix d'une Hermione essoufflée leur parvint. L'ancienne préfète en chef était accourue dès qu'elle avait su les intentions de son petit ami, inquiet pour sa petite sœur. Elle était arrivée visiblement trop tard pour l'empêcher de surprendre Ginny.
« Ron, c'est pas ce que tu crois… », commença Hermione d'une voix douce, qui tentait d'apaiser son copain.
À la surprise de toutes, Ron déclara d'une voix calme, sans s'emporter le moins du monde :
« Je vois bien que ce n'est pas ce que je crois… Vois-tu Mione, j'étais venu ici avec l'idée de m'enquérir de l'état de ma jeune sœur. Car en tant que son frère, je m'inquiétais pour elle, tu comprends ? J'arrive ici et je m'attends à la retrouver au lit, souffrante… Elle est bien au lit mais me semble très loin de souffrir ! »
Sur le dernier mot, le regard du rouquin se fixa dans celui de sa sœur qui maintenant serrait la mâchoire, déterminée à affronter son frère au besoin. Elle s'était rhabillée pendant que son frérot s'adressait à sa copine et maintenant elle s'approchait de lui en reboutonnant son pantalon, soutenant toujours le regard dur du jeune homme.
« Ça te cause problème Ron ? » demanda-t-elle d'une voix qu'elle voulait normale, sans accusation aucune.
Ron releva le menton et Ginny put presque voir les rouages de son cerveau tourner à une vitesse folle. Le corps de son frère était tendu et son expression ne laissait rien présager de bon. L'atmosphère était lourde et Hermione eut pitié de Padma. Elle savait très bien que Ginny était en mesure d'affronter son frère, une confrontation entre Weasley faisait toujours beaucoup de bruit et laissait souvent des marques. Hermione fit signe à Padma de la suivre à l'extérieur, la jeune femme s'était également rhabillée et emboîta le pas à l'ex-gryffondor, laissant le frère et la sœur seuls.
Connaissant le tempérament bouillant de l'un comme de l'autre, Hermione resta près de la porte de la chambre de son amie, prête à intervenir en cas de besoin. Elle tenta de rassurer de son mieux Padma qui visiblement n'en menait pas large. Étrangement, aucun bruit de conversation enflammée ne leur parvint, laissant Hermione perplexe.
À l'intérieur de la pièce, les deux rouquins s'affrontaient toujours du regard. Ron hésitait entre éclater d'une colère sans nom ou tenter de se montrer compréhensif avec sa sœur. Il n'était pas l'être impulsif et sans cœur que tout le monde semblait croire et cette guerre qui ne s'achevait pas l'avait lui aussi profondément marquée mais on semblait toujours l'oublier. Finalement, sans desserrer la mâchoire, il demanda simplement :
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi Ron ? » demanda Ginny légèrement confuse et elle devait se l'avouer, épatée du sang froid dont faisait preuve son frère.
Ron perdit soudainement son air fier et dur. Ce fut comme si tout le poids du monde venait de lui tomber sur les épaules d'un seul coup. Il s'en sentit si mal qu'il dut s'asseoir sur le lit. Ginny eut immédiatement un serrement au cœur, elle n'était pas habituée de voir son frère dans un tel état. Elle prit place près de lui, les mains jointes sur ses genoux, le regard dans le vague.
« Ça ne s'explique pas vraiment Ron » commença-t-elle d'une voix tremblante. « Ce n'est pas comme si j'avais décidé ce qui m'arrive… C'est ainsi tout simplement. »
« Je ne comprends pas » déclara Ron en hochant la tête en signe de négation. « Tu as toujours eu des petits copains. T'as toujours eu ce béguin monstre pour Harry ! Harry est un homme… »
« Oui, Harry est un homme » confirma Ginny sans même réfléchir. « Je crois que ce que j'appréciais chez Harry justement c'est qu'il m'était inaccessible. Ron, crois-moi, j'ai tout fait pour nier mon attirance envers les femmes. Je me suis mentie à moi-même pendant longtemps, je continue même à vous mentir, à vous ma famille et tout cela parce que j'ai peur. Peur de votre réaction, peur de vous perdre, de perdre votre respect… »
La voix de Ginny était brisée par les sanglots qu'elle avait de plus en plus de difficulté à retenir. Ron le sentit, lui aussi avait la gorge enserrée. Il passa simplement un bras autour des épaules de sa sœur et l'approcha de lui. Tous les deux fixaient le mur devant eux mais il y avait quelque chose de réconfortant dans leur position. Un bon moment passa avant que Ron ne retrouve l'usage de la parole :
« Je ne comprends toujours pas Ginny… mais j'imagine que j'ai pas à comprendre. Es-tu heureuse au moins ? »
« Oui » fut la simple réponse de la rouquine qui n'osait toujours pas regarder son frère.
« Tu l'aimes ? Padma… »
Cette fois, Ginny hésita un peu avant de répondre à son frère. Elle s'était elle-même posé souvent la question ces derniers temps. Sa mère lui avait toujours dit que l'on aimait vraiment qu'une seule personne de tout son cœur dans sa vie. Elle appréciait grandement Padma, tenait énormément à elle, avait des sentiments très forts pour elle… Mais est-ce que la jeune Patil était son âme sœur, celle avec qui elle était destinée à passer le reste de sa vie terrestre et celle d'après ? Elle n'avait pas la réponse à cette question et décida de jouer franc jeu avec son frère :
« Je sais pas Ron. C'est certain que je suis très bien avec elle, elle est importante pour moi. Je tiens beaucoup à notre relation mais à ce stade-ci, je ne sais pas si je suis amoureuse d'elle... Peut-être avec le temps, je connaîtrai la réponse à cette question. »
La discussion grand frère, petite sœur, se poursuivit longuement mais étant souvent entrecoupée de grands silences où pointait le malaise. Ginny était reconnaissante à son frère de faire autant d'efforts. Ron était reconnaissant envers sa sœur de se montrer franche envers lui.
Ce soir-là ne fut pas simplement important pour deux Weasley, il marqua également une autre attaque d'importance des mangemorts envers les étudiants de l'Université Raravis. La petite fête de la faculté de Botanique subit une attaque en règle des cagoulés, causant de nouveau quelques pertes parmi les étudiants. Il était maintenant évident qu'une taupe évoluait sur le campus. Les mangemorts n'attaquaient que les soirs de fête, attendant que plusieurs soient dans un état alcoolisé et incapables de réagir aussi vivement qu'à jeun. Ce soir-là par contre, Ginny, Padma, Ron et Hermione n'assistèrent pas à l'attaque. Le dortoir de Ginny étant à l'autre bout complètement de l'endroit de la fête, ils ne furent mis au courant de l'attaque que lorsque tout ou pratiquement avait été fait par les Aurors et les médicomages appelés sur les lieux.
Suite à cette nouvelle attaque, l'administration de l'Université opta pour fermer l'établissement plus tôt. Tous furent renvoyés dans leurs foyers. Si le problème Vous-savez-qui n'était pas réglé à la prochaine rentrée, les festivités et rassemblements d'étudiants de toutes sortes seraient interdits pour la sécurité de tous. Les Aurors promirent d'enquêter dans le but de dénicher la taupe mais tous savaient qu'ils avaient bien d'autres chats à fouetter… Le Lord Noir était de plus en plus sanglant.
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RAR :
Maxime : Coucou la vieille ! contente que tu ais trouvé deux minutes pour passer… Merci pour ta review…. Pas besoin de me pousser dans le derrière… le voilà le chapitre.
Link9 : ELLES ONT BAISÉ ! Contente ? loll Merci pour ta review, c'est toujours apprécié ! (en espérant ne pas t'avoir trop déçue avec ce lemon…)
Alinemcb54 : Gin et Patch ? Qui sait… t'as peut-être des dons à la Trewlaney… loll Merci pour ta review, c'est toujours grandement apprécié.
Paulineuz : Contente que cette histoire te plaise. Merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, ça fait toujours chaud au cœur.
Jadou : merci pour ta review, ça va droit au cœur… Contente que cela te plaise… en espérant que tu auras apprécié ce chapitre également.
Kaorulabelle : Merci pour ta review… Toujours apprécié.
Nymphelane : pas grave si tu laisses pas toujours de review, l'important c'est que tu ne sois pas trop déçue de l'histoire… Merci pour tes bons mots…
Minerve : t'inquiète pas, Brandon me tient trop à cœur pour qu'il tombe dans l'oubli, on en entendra encore parlé… Merci pour ta review, c'est super gentil.
