Bonjour à tous,

Je reviens à mes premiers amours. Hermione/Drago.

Un petit Os sans prétention.

J'ai hesité à en faire un fic compléte, elle aurait pu être un dernier chapitre et peut être quelle le deviendra mais pour le moment je l'aime tel quel.

La chanson vient des Cowboys Fringants : Nos étoiles filantes.

Bonne lecture

Leoline


Encore vêtus de leur toge bleue et or, leur diplôme et leur mortier à la main, ils étaient assis dans un petit bar sans prétention sur le chemin de traverse.

Le groupe de jeunes diplômés, heureux, insouciants fêtaient leur fin d'études.

Il était assis en face d'elle.

Il la fixait, indescriptible regard.

Elle baissa le sien, elle était incapable de soutenir ses yeux. Le gris transperçant de ses pupilles la déstabilisait depuis toujours.

Qu'allait-il se passer maintenant ?

Maintenant que leurs études étaient finies.

Maintenant que leur vie d'adultes commençait.

Fini pour eux le flirte autour de leurs livres de droits, fini les coups d'œil à la fin des examens pour voir si l'autre avait terminer, fini les prises de bec pour tout et rien, les cafés sans un mot, les commentaires des autres sur leur relation amour-haine, leurs crises de rire en un regard quand ils étaient seuls, les cuites magistrales où parfois dans l'euphorie du moment des baisers étaient échangés, des gestes un peu moins innocents étaient posés, toujours en prenant soin de tout oublier dés le lendemain.

Qu'allait-il devenir d'eux ? d'eux deux ?

Demain il partirait pour son tour du monde comme il lui avait dit, un an, peut-être deux, il ne savait pas.

Quitter ce pays, sa famille, rencontrer de nouvelle personne, trouver le grand amour...

Peut-être même se poser, par forcément ici, ailleurs …. Sans elle … Sûrement.

Demain elle commencerait à chercher du travail, en premier au ministère. Le Département de contrôle et régulation des créatures magiques, voilà ce qu'elle voulait. Il y avait tellement à faire. Bien qu'elle l'enviait de partie comme ça, sans se soucier de ce qu'on attendait de lui. Peut-être parce que plus personne n'attendait rien de lui. Et c'était triste dans un sens.

Le grand brun au bout de la table, se leva pour porter un toast.

-Aller les amis ont est passé à travers ! 5 ans que l'on attend ça.

Les autres crièrent en levant leur verre

-SANTÉ !

Hermione prit son verre de bière et le porta à sa bouche, Drago face à elle fit de même.

Les conversations allaient bon train, on s'échangeait les coordonnées, on se promettait de s'appeler rapidement, on se donnait rendez-vous dans 5 ans.

On blaguait sur qui finirait avec qui dans le groupe. Et ils sentirent tout les deux le non-dit de leurs collègues.

Granger et Malfoy.

Malfoy et Granger.

Leur histoire ou du moins la non-évolution de leur histoire avait entretenu tous les commérages depuis 5 ans.

Et pourtant de l'évolution il y en avait eu, peut-être qu'il leur aurait juste fallu un petit peu plus de temps, un semestre ou deux pour définitivement arrêter de regarder en arrière, pour oublier les vieilles amertumes et enfin s'avouer ce que tout le monde savait.

Petits à petits le bar se vida, le dernier de leur camarade salua Drago, embrassa Hermione sur la joue, en leur lançant.

-Passez pas à côte, arrêtez de jouer les cons tous les deux.

Drago ne dit rien et baissa juste les yeux. Hermione le fixa mais ne dit rien. Ils savaient, ils en étaient tous les deux conscients seulement il fallait le courage de l'avouer.

Il leva les yeux vers elle et il vit son verre vide

-Tu veux boire autre chose ?

Elle secoua la tête

-Non c'est bon, merci

Il ne voulait pas que cette soirée finisse, la fin de ce verre c'était aussi la fin de Hermione et Drago.

-Tu es sûre. Je reprends quelque chose de plus fort

Peut-être que si ce soir ils finissaient totalement saouls, ils auraient le courage d'aller plus loin et surtout de ne pas faire comme-ci il n'y avait rien entre eux.

-Bon ok

Il se leva pour rejoindre le bar

Elle le regarda et son œil se posa sur sa nuque puis ses épaules et pour finir sur le creux de ses reins. Elle rougit et soupira.

Drago ce n'était pas un coup de cœur, une amourette, une histoire d'un soir. Elle le savait, il leur avait fallu du temps, beaucoup de temps pour s'accepter. Mais bon, il parait que les amours passent, qu'on finit par oublier. Alors ça passerait, enfin elle espérait.

Il posa deux verres sur la table, un old fashion pour lui, un Black birds pour elle. C'est lui qui lui avait fait découvrir ce cocktail, vodka noire et vodka blanche, lime et glace.

-Merci

Il porta son verre à sa bouche peut-être pour se donner du courage

-Alors ça y est c'est fini ?

-Et oui. Ça fait bizarre hein ?

-Plutôt

-Tu as décidé par quel pays tu commençais ton voyage.

-Pas complétement, je sais que je vais commencer par l'Europe, alors peut-être la France, puis l'Espagne.

-Chouette, tu me donneras de tes nouvelles de temps en temps ou est ce que je devrais me contenter des histoires de Blaise.

-Qui te dit que j'écrirais à Blaise ?

-Tu dis toujours tout à Blaise

Il la fixa

-Faux, il y a certaines choses que je n'ai jamais dit à Blaise

Elle rougit, sachant de quoi il parlait et surtout parce qu'avant ce soir, ni l'un ni l'autre n'avait jamais évoqué leurs dérapages.

Elle but son verre dans le silence.

-Je pense que je devrais y aller

Il soupira

-Ok, je vais te raccompagner

Ils se levèrent en même temps, il lui ouvrit la porte.

L'air était frais, le ciel clair, c'était une belle soirée pour apaiser la peine qui venait s'engouffrer dans leur cœur.

Ils commencèrent à marcher, dans le silence, en direction de la zone de transplanage qui la ramènerait chez elle.

Seul le bruit de ses talons sur les pavés résonnait.

Quand se reverront-ils ?

Se reverront-ils même une jour ?

Prise dans ses pensées elle sursauta lorsqu'elle senti sa main prendre la sienne.

Elle le regarda son cœur battant la chamade, il se tourna vers elle et s'arrêta.

Le regard fixe plongé dans le marron de ses yeux, la bouche légèrement ouverte.

C'était maintenant ou jamais et il le savait.

Ils le savaient tous les deux.

Il s'approcha et posa ses lèvres sur les siennes.

Un baiser rapide, à peine effleurer, à peine un souffle contre le sien et il murmura les quelques paroles de cette chanson moldue qu'elle aimait tant :

Ça fait que si à ce soir t'as envie de rester

Avec moi la nuit est douce on peut marcher

Et même si on sait ben que tout dure rien qu'un temps

J'aimerais çà que tu sois pour un moment

Mon étoile filante