Note de l'auteur : Aucune...

Réponses aux rewiews (peu nombreuses...snif...)

Coco la binee : Merci. Par contre, je te demanderait de détailler tes rewiews s'il te plait...mhm ? C'est plus encourageant. Kiss. A

CyCyLupin : Merci, mais rewiews détaillées please ! Kiss.

Chapitre 3 : A fleur de peau.

Plus les jours passaient, plus je me sentait pressé comme un citron ; ou une saucisse entre deux tranches de pain…et à cela s'ajoutait la pleine lune. Pendant celle de Septembre, mes amis m'avait trouvé beaucoup plus agité que d'habitude. Bah. Fallait bien extérioriser son ressentiment. Et c'était par l'intermédiaire de la chose qui habitait en moi que cela sortait. Cette chose qui me répugnait tant. Et qui faisait de moi un…

« Remus !! »

Humpf.

« Sirius…

-Devine quoi ??? Fit-il en venant ce planter devant moi au milieu du couloir.

-…je sait pas…

-James va se battres à main nues avec mon imbécile de frangin !

-Quoi ??! Manquait plus que ça !! Que s'est-il passé ?

-Mon frère l'a provoqué sur le terrain de Quidditch alors qu'il s'entraînait.En très court et très simple, c'est allé très loin. Trop loin. Même Evans était là, James l'a carrément envoyé balader lorsqu'elle lui a fait des remontrances !

-Là, c'est grave pour qu'il en vienne là.

-C'est pour ça que j'ai décidé de te le dire, t'es préfet, tu vas pouvoir arrêter ça. Ils se sont donné rendez-vous dans trois jours à 19 h 00 dans la salle des trophées pour se bastoner tranquillement. Ne lui en parle pas, je n'était pas sensé te le dire.

-D'accord. Franchement, il aurait pu s'abstenir de l'ouvrir ton frère !

-Ben, son sort ne m'inquiète pas plus que cela, répondit mon ami d'un ton dégagé.

-Moi non plus, si tu veut tout savoir ! Mais les ennuis que va se coltiner James ne seront pas une simple retenue si il a vraiment l'intention d'en faire du pâté !

-…

-Dis-moi, il n'a pas vraiment l'intention de le massacrer ?

-…

-Sirius !

-Ben, si…parce que…

-Je me contrefiche de la raison de cette « dispute », le coupais-je, où se trouve-t-il maintenant ?

-Dans le dortoir, en train de se calmer les nerfs sur son oreiller, enfin se qu'il en reste…Peter est avec lui.

-Allons-y, dit-je en attrapant Sirius par le bras, et en l'entraînant vers notre Salle Commune.

Décidemment, ce n'était c'est pas ma période de chance ces temps-ci. Et merde !


-Comment cet espèce de larve ose me provoquer ?!?!!!!!!!!!!!!!!!!

Voilà près d'une demi-heure que James s'use les cordes vocales à incriminer Regulus Black. Il m'a raconté l'histoire de son altercation, en omettant bien sûr de mentionner la petite bagarre qui doit se dérouler prochainement.

-Moi ! Comment peut-il oser m'adresser la parole !

-Parce que tu considères que tu est assez hautement placé pour qu'on te traite comme un roi ?

-Je…hein ?

-C'est toujours ça le problème avec toi, lui dis-je, énervé, tu te donne beaucoup trop de mérites je pense.

-Vraiment ??!!! Eh bien, tu dois être un des rares dans ces cas-là !

-N'en soit pas si sûr, Lily n'en pense pas moins elle !

J'avait touché la corde sensible…James me regarda furieusement, puis, sorti du dortoir dans un grand bruit.

-T'as vraiment tout gagné, me dit Sirius, mécontent.

-Oh écoutes ! Tu ne vas pas t'y mettre ?!!

-Mais enfin, qu'est ce qu'il te prend ??! Tu te rend compte de ce que tu vient de faire !?!

-Oui, je lui ai balancé la vérité en pleine poire, et ça, il ne le supporte pas, dit-je sur un ton presque sadique.

-…

-Et toi aussi, tu es exactement pareil que lui ! Vous êtes des gamins immatures, voilà ce que vous êtes ! Je me demande ce que je fait avec vous !!!!

Devant moi, Sirius se tenait immobile, me fixant d'un regard de peine profonde. Réalisant ma connerie, j'essaya de rattraper le coup.

-Je…attend, non, je ne…

-J'ai compris, me coupa-t-il sèchement.

Il se tourna vers la porte, et sortit lui aussi.

-Pourquoi as-tu dit cela ? Me dit alors Peter, tu ne le pensait pas du tout, alors pourquoi ???

-Je…

J'était incapable de répondre ; comme si une boule de poils coincée dans ma gorge m'en empêchait. Je venait de blesser 2 des 4 personnes qui comptaient le plus pour moi. Idiot. J'était un idiot. Un pur crétin né !! Je pouvait toujours courir pour me faire pardonner…

-Réfléchis-y, me fit Peter en se levant de son lit, moi je vais voir comment vont James et Sirius…même si je me doute déjà de leur état.

Il m'avait dit ça sur un ton plus sec que jamais. Il m'en voulait lui aussi, et je ne l'en blâmais pas. J'avait mérité de rester seul. Je ne méritait même pas les sentiments de mes amis. Eux qui m'avait tout donné…joir, amitié…et voilà comment je les remerciait…

Je m'allongea sur mon lit et regarda le plafond, en réfléchissant, à ma vie, à mes malheurs, mes amis…jusqu'à ce que je plonge dans un profond sommeil…


Deux jours…deux jours qu'on ne s'adressait plus la parole. J'en souffrait atrocement. Dès qu'ils me voyaient, ils s'en allaient dans la direction opposée. C'était comme si ils me considéraient comme un déchet à éviter à tout prix. J'avait tellement mal…

Je me faisait tout petit, j'était seul, et ça m'enfoncait encore plus dans la déprime. Mais après tout, les gens comme moi y étaient habitués, alors pourquoi ça me rendait triste ?…tout ça, c'était nul. Bordel, j'avait tout gaché ! Tout ! Je me souvenait encore du jour de notre rencontre, en première année…j'était seul dans un des compartiments, et James et Sirius sont arrivés. On a commencé à parler ; puis Peter est arrivé à son tour. Peu à peu, des liens se sont tissés, et notre groupe est né. Bien sûr ils n'ont peut-être pas choisi le meilleur thème ; mais on s'est vraiment bien marrés ensemble. Une complicité hors norme. Et maintenant…maintenant je me retrouvait seul…comme je l'avait souvent imaginé ; je savait qu'ils finiraient par me laisser tomber. C'était calculé d'avance…

Quel beau gâchis. Et me voilà à me lamenter sur mon triste sort. C'était d'un pathétique…

En l'espace d'un instant, j'avait perdu tout ce qui avait fait ma vie, et mon bonheur. Ma mère étant devenue dépressive, depuis la mort de mon père, je n'était jamais avec d'autres enfants de mon entourage…je m'occupait d'elle, elle était tellement fragile…un rien aurait pu la briser. Enfermée dans son monde, ne parlant à personne, fixant un point invisible en se balancant dans son fauteuil à bascule. Elle ne parlait qu'à moi, et encore, rarement…en bref, je vivait comme en enfer.

Et voilà que maintenant, j'était retombé entre les mains du diable, si je puis dire. Je m'acharnait au travail plus que jamais ; quelques fois cependant, je sent bien qu'ils me lancent des regards. Ils doivent avoir pitié. Et je le comprend bien. Si seulement…tout cela…n'était jamais arrivé. Si la chose n'était jamais arrivée…


Une semaine…la nouvelle s'était vite répandue. J'entendait toutes sortes de commentaires lorsque je passait devant les autres. J'avait été rejeter par mes amis, pour le plus grand bonheur des Slytherin.

J'était tranquillement en train d'étudier dans la bibliothèque, lorsque je senti quelqu'un s'installer à côté de moi. Je ne pris même pas la peine de lever les yeux pour voir qui c'était ; je ne connaissait que trop bien cette odeur maintenant de par mes sens de lycanthrope.

« Bonjour, me dit Elizabeth.

-Bonjour…

-J'ai appris que tu t'était disputé avec tes amis, quelle en est la raison ?

-Je ne veut pas en parler, répliquai-je.

-Tu ne veut toujours pas me faire un peu plus confiance ?

-…

-Remus…

-S'il te plaît, laisse-moi…

-…

-Elizabeth, dit-je d'un ton doux.

-Bon. D'accord, après tout, c'est compréhensible.

A présent, son timbre de voix était légèrement agacé et…atristé ?

-Ce n'est pas contre toi, lui dit-je, toujours sans la regarder.

-Je m'en doute. Mais j'aimerait bien être regardée quand je parle !Coucou !

Je releva finalement la tête vers elle. Elle était énervée ; et puis quoi ? Je lui ai rien demandé !

-Je ne veut tout simplement pas en parler ! Et puis je ne te connaît pas !

-Pourquoi ne me fait-tu pas confiance ?!? J'aurait penser que tu comprendrais, mais à priori, tu n'est pas encore…non, c'est rien…je m'en vais, ajouta-t-elle en se levant.

-Attend, tu voulais dire quoi ??

-C'est sans importance !!

Et elle partis d'un pas rapide. Soudain, je me souvint de cette nuit, à la tour d'astronomie. Je me mis à la poursuivre, et finalement la rattrapa au détour d'un couloir, et la coinça entre le mur et moi-même pour être sûr qu'elle ne s'enfuirait pas.

-Tu me dois des explications pour l'autre jour !

-Tu n'en obtiendra aucune.

-Mais enfin ! Tu te moque de moi !?!

-Je me demande si ce n'est pas plutôt toi qui me prend pour une cruche !

-Qu…quoi ?

-Laisse-moi !

Et ainsi, elle me repoussa d'un bras, et partit très vite vers notre Salle Commune. Décidément, j'allais commencer à croire que cette fille était à moitié folle. Je restait planté là, comme une cuiller dans un yaourt. Je secoua la tête, histoire de me remettre les idées en place, et partit moi aussi vers la Salle Commune, oubliant complètement mon livre.

Oh, j'avait oublié : le duel qui devait avoir lieu entre James et le frère de Sirius s'était finalement remis à plus tard, celui-ci s'étant, un beau matin, empoisonné en prenant son petit-déjeuner. Même si je me doutait du responsable, je ne m'en mêla pas. Question de principe ; mes amis ne me parlaient plus, alors allez leur faire la morale n'était pas vraiment mon intention. Quoique…


Le jour J arriva. Je ne savais pas ce que je devait faire ; allez voir Mcgonnagal et prendre donc le risque mettre Sirius dans une situation embarrassante face à James, ou m'en occuper moi-même et risquer encore plus d'être éloigné par mes amis ? Merde. C'était tellement compliqué ! D'un côté, Elizabeth qui m'apparaissait comme une déjantée, et de l'autre, mes amis qui m'avait laissé tomber (bien que j'espérait qu'ils finiraient par revenir vers moi). J'était comme perdu dans un océan de vagues toutes plus folles les unes que les autres. Et puis…je serait de nouveau seul à la prochaine pleine lune…cette pensée me serra douloureusement le cœur.

Finalement, j'avait opté pour la solution « Mcgonnagal » ; c'était peut-être mieux…elle agit de suite, et James eu droit à un bon sermon le menaçant de le renvoyer pour un bon bout de temps, et cela malgré l'importance des cours. Il n'avait pas le choix. Il se douta immédiatement de l'identité de la personne fautive : moi. Au détour d'un couloir, il me lança un regard coléreux, presque…haineux. Ce qui ne fit que retourner le couteau dans la plaie. Mon regard à moi était rempli d'une infinie tristesse qui sembla cependant le faire réagir ; son expression avait changée et il avait, l'espace d'un instant, failli s'arrêter pour…peut-être me parler ?

Et c'est là que quelque temps plus tard, un évenement débloqua la situation. Pendant la pleine lune d'Octobre…


J'était encore une fois installé dans un des lits de l'infirmerie, pour toute une journée. Je ne me rappelait jamais de mes nuits de souffrance, mais je savait que mes amis étaient là. Enfin, avant ! J'était très fatigué, et mes blessures m'avait considérablement affaibli. Mme Pomfresh m'avait obligé à avaler encore une fois, ses écœurantes mixtures, mais, comme elle le disait, « c'est pour mon bien ». Ouai…mon bien. Justement je ne vais pas bien; mais alors pas du tout.

Je pris la potion que me tendait Pomfresh, tandis qu'elle m'examinait pour la énième fois.

« C'est vraiment bizarre, dit-elle soudainement.

-Quoi donc ?

-Vos blessures !

-Pardon ?!

-Chaque pleine lune, vos blessures disparaissent de plus en plus. Il semble que vous vous mutiler moins qu'avant, et cela pour je-ne-sait quelle raison. Incroyable !

Je n'en croyait pas mes oreilles. Ainsi…ils étaient finalement venus ! Ils ne m'avait pas délaissé ! Cette certitude me remonta le moral en flèche ; j'espérait qu'ils viendraient me voir. Je fini d'avaler ma potion, et m'endormi presque immédiatement.

J'était dans une salle…une sombre salle. Tout était silencieux ; plus j'avançait, plus j'avait peur. Soudain, un cri retenti, un cri terrifiant. Je me retournait vivement ; rien. Je commençait à avoir froid, très froid. Une chose passa dans mon dos, me frôlant légèrement. Je me retournait encore, mais toujours rien. J'avançait encore, loin, toujours plus loin. Une porte se dressa alors devant moi ; poussé par la curiosité, je l'ouvrit…et fut aveuglé par un immense flot de lumière.

Alors que je m'habituait petit à petit à la clarté de la pièce, une chose me bouscula. Je perdit l'équilibre, et tomba par terre. C'est alors que je sentit quelque chose…quelque chose de…visqueux ! Un liquide pour être plus précis. Je regardait mes mains. Du sang ! Partout, sur le sol !! Et à l'autre bout de la pièce…une immense créature, grise, poilue, montrant des dents tranchantes, pleines de sang….

Je me réveillait brutalement, en m'asseyant sur le lit. La tête me tournait, et j'avait envie de vomir. Encore choqué, j'entendit une voix à ma droite.

« Mauvais rêve ? »

Je me retournait vers mon interlocuteur…et reçu un autre choc.

« James !?!

-Oui, me dit-il, calmement.

Il me fit signe de regarder de l'autre côté ; mes deux autres amis étaient là aussi.

-Mais…je pensait…

-Qu'on t'avait laissé tomber ? Demanda Sirius, pas du tout, on t'aurait jamais laissé !

-Mais…

-Ce que tu nous a dit nous a blessé, commença James, mais au fond, on sait que ce n'était pas volontaire. Et puis, ce n'était pas tout à fait faux…

-Alors…vous me pardonnez ?

-Bien sûr qu'on te pardonne mon loulou ! Fit Sirius, on a pas fait tout ça pour te laisser maintenant !

Je souriait faiblement. Le souvenir du rêve était encore présent. Je ne savait pas si je devait leur en parler.

-Je voudrait m'excuser, me dit James, j'ai vraiment été nul…

-Ce n'est rien…je ne t'en veut pas.

Et dans une étreinte joyeuse, notre amitié retrouva toute sa splendeur. Rien n'aurait pu me faire plus plaisir que de tous les retrouver, mes amis, très important qu'ils étaient dans ma vie. Je leur devaient tout.

-Allez, les visites sont terminées, s'écria Mme Pomfresh, ce garçon a besoin de repos !!!

Mes amis me saluèrent, puis, s'en allèrent. Tandis que l'infirmière prenait soin de me concocter une de ces potions, je repensait à mon, morbide et horrible, il faut l'avouer, rêve.

On dit que les rêves signifient toujours quelque chose, mais là, c'était abusé. Peut-être les conséquances de la pleine lune…la conscience de la bête sanguinaire qui m'habite qui a un tel effet. Mais ceci ne m'était jamais arrivé auparavant…pourquoi maintenant ?…….bah…ce n'était qu'un rêve après tout. Il vaut mieux ne pas m'épuiser avec ça.


Ce soir-là, je fit le point sur tout ce qui c'était passé. Je repensait à plusieurs choses…plusieurs personnes…et une en particulier. Elizabeth avait soudainement changé de comportement vis-à-vis de moi. Tout simplement parce que je ne ne savait pas ce qu'elle voudrait que je sache. Mais que je sache quoi ??? Je ne suis pas devin ! Et encore moins lorsque je ne connaît la personne que depuis 2 mois à peine. Elle m'avait indirectement accusé de ne pas voir, ce qui semblait selon elle, une évidence pour sa personne. Je suis complètement perdu. Enfin, j'ai retrouvé mes amis, et c'est cela qui compte le plus pour moi.

L'infirmerie était éclairée par une faible torche, la nuit étant très noire, et Mme Pomfresh ayant besoin d'éclairage pour ne pas risquer de se prendre une gamelle, vu qu'elle travaillait encore. Mais je n'arrivait pas à dormir. Et cela malgré la potion apaisante qu'elle m'avait donné. Trop de pensées se bousculaient dans ma tête. J'entendit alors la porte s'ouvrir doucement. Pomfresh ne pouvait rien entendre, de son bureau. Je fit semblant de dormir ; cela devait être la visite d'un quelconque Professeur pour l'infirmière. Seulement, lorsque je sentit dans mon dos, la personne en question se diriger vers moi, je commença à douter quelque peu. Une main s'accrocha à mon épaule. Cette odeur…elle bien sûr…

-Tu dors ? Me demanda-t-elle d'un murmure.

-…

-Je sait que non…

Je me retournait pour…hem…me retrouver à quelques centimètres du visage d'Elizabteh. Elle me sourit, et s'assit sur le lit, tandis que je m'adossait contre mon oreiller.

-J'aurait voulu m'excuser, dit-elle, pour ce qu'il s'est passé. Pour tout.

-Eh bien…je les acceptes…mais explique-moi la raison de tout ceci alors.

-…

-Tu me dois bien cela.

-C'est sans importantce je t'ai dit, me fit-elle, toujours souriante, s'il te plaît, laisse tomber.

Je la considéra un instant, puis, décidé finalement de laisser passer.

-D'accord.

-Merci.

Elles se pencha, me mit une main derrière la nuque, et m'embrassa la joue ; les mèches de cheveux s'échappant de son bandeau me frôlant le visage. Je sentit mon cœur accélérer la cadence, et rougit comme une tomate.

-Tu sais, me fit-elle, ce n'était pas dans l'intention de te faire du mal. Tu as du me prendre pour une folle, ajout-elle avec un rictus.

-Un peu…

-J'aimerait vraiment qu'il n'y ai plus de malaise entre nous.

-Tu sais que tu es trop directe ?

-On me l'a toujours dit.

Nous rions un moment. Finalement, le journée était pas si mal que ça.

-Je sent que quelque chose te tracasse par rapport à moi, reprend-t-elle.

-…

-Tu veux bien m'en parler ?

-C'est…sans importance, ditje en souriant.

-Hum…je voit, donnant-donnant quoi ?

-Exactement.

Silence. Je remarqua qu'elle me regardait…encore de ce regard qui me pèse et me met mal à l'aise. Un regard perçant et pénétrant. Comme si elle lisait en moi ce que d'autres ne peuvent voir.

-Tu m'a l'air différent des autres…

-Comment ça ? Fit-je, étonné.

-Tu n'es pas ce gentre de coureur de jupon qu'on voit presque partout à cet âge là.

-Comment pourrait-tu le savoir ?

-Je sait comprendre les sentiments des autres.

-Alors tu pourrait me dire ce que je ressent moi ?

-Oui…

-Prouve-le, dit-je, ne pouvant m'empêcher de sourire.

-Eh bien, commence-t-elle en me souriant en retour, tu es dicret, pas très bavard, je peut donc en dire que tu ne te sent pas proche des gens qui t'entourent, tu as peur de les blesser. Et tu te caches donc derrières les pages de toutes sorte de bouquins…mais ton cœur d'or en dit plus encore…

-V…vraiment ?

J'était quelque peu dérouté. Mais je la croyait.

-Et toi ? Serait-tu capable de lire en moi ?

Tout en parlant, elle s'était approchée ; et moi j'avait reculé.

-Je n'en suis pas très sûre, me dit-elle.

-Moi non plus, répondis-je, au hasard, complètement dans les nuages.

Elle se redressa soudainement, et me dit joyeusement :

-Je t'ai eu !

-Hein ?

-J'ai réussi à te surprendre, tu as marché.

-Grumpf !

-Haha, ne t'inquiètes pas, un jour, peut-être, arriveras-tu à retourner la situation à ton avantage.

-J'y compte bien !

Nouvel éclat de rire. J'adorait son rire. Je ressentit alors une envie bizarre…je la regardait comme…un chasseur observant sa proie. Cette attirance refoulée que j'avait pour Elizabeth refit brusquement surface. Le loup-garou ; il me disait de…de la prendre. De lui faire du mal. Ou le contraire, c'était très flou. Il fallait qu'elle parte. Tout de suite.

-Elizabeth…il…il est tard. Et Mme Pomfresh peut arriver d'un moment à l'autre. Tu devrais rentrer.

Je remarqua alors quelque chose. Dans ses yeux se reflétait…du défi. Comme si elle me provoquait de la battre dans un quelconque duel.

-Je pense aussi, me répondit-elle d'une voix très…envoûtante.

Elle se leva, et se dirigea vers la porte. Allez, dépêche-toi ! Elle me lança un dernier coup d'œil, et disparut enfin derrière la porte.

En cet instant je réalisa que quelque chose n'allait pas bien. Mais vraiment pas bien du tout. Pas seulement chez elle ou chez moi. Mais aussi chez « lui »…Moony, pour être très précis. L'animal que j'avais tant de mal à apprivoiser. L'animal qui prenait tout à coup le dessus sur moi comme jamais auparavant. Il savait ce que je ressentait et voulait m'en faire souffrir. Rendre mon attirance en haine incontrôlable, pour m'obliger à commettre ce contre quoi je me battais depuis toujours. Jusque là, je ne m'en était pas trop mal sorti…enfin, pas vraiment, mais j'avais toujours réussi à maintenir l'équilibre…sauf cette fois-ci.


-Allez mange !

-James, non !

-Mais ça fait deux jours que tu n'avale presque rien !

Et j'ai des raisons, par Merlin !

-Et alors ! Ce n'est pas toi qui en souffrira !

-J'en souffrirait mentalement, puisque tu es mon ami !

-Et nous aussi, ajouta Sirius tout en désignant Peter qui approuva vigoureusement.

-Eh bien, je compenserait avec vous à la prochaine pleine lune, dit-je, exaspéré.

-Arrête, tu nous peur, sérieusement, dit James.

Tandis que je repoussait mon assiète, en me laissant tomber sur le dossier de ma chaise, Peter prend la parole :

-Moi, je suis convaincue que toute cette histoire à un rapport avec Elizabeth Turner, dit-il tout en coupant sa viande.

-…

-…

-…

-Tu as raison, fit alors Sirius, en y réfléchissant, c'est à partir du moment où nous nous sommes rencontrés que tout a commencé.

S'en suivit un long débat sur la question, dans lequel je ne voulu nullement répondre. Finalement, énervé, je me sauva de la Grande Salle jusque dans mon dortoir, plantant mes amis, avec la preuve bel et bien prouvée, de la raison de mon état, j'ai nommé bien sûr, Elizabteh Turner. Avec un peu de chance, j'arriverait peut-être à me débarrasser de mes amis quelques fois, pour éviter leurs questions impertinentes. Malgré cela, j'était plutôt de bonne humeur ; j'avait « regagné », si l'on puis dire, l'amitié de mes amis . Je ne me doutait vraiment pas en cet instant, que les choses allaient bien changer…et pas vraiment en bien…mais je ne dirait pas en mal non plus. Et zut ! Encore une fois, le sujet m'énervait, et je n'avait pas envie d'en parler à qui que ce soit.

Enfin, c'est ce que je pensait…


Note de l'auteur : et maintenant, vous n'avez plus qu'a...cliquer ! et rewiwer !! Kiss, Cécilia.