Bon! V'la le chapitre VI! Je sais, ça été plus long pour updater, mais l'inspiration, que voulez-vous, on commande pas ça comme au McDo! (En plus, c'est yakii! Mangez pas ça! Vive chez Cora! n.n) Moi, faire de la pub? Nan…
Disclaimer : Gladiator, pas moi. Maximus, Commodus, pas à moi. Moi, pas faire argent. Moi, juste prit histoire et inventer intrigue pour divertir. À moi : Intrigue, Laurentia, Martina et autres personnages on pas connaître. Psychologie autres personnages, à moi. Passé, un peu à moi.
Genre (DUH??!!): Palais, Coco méchant, pleins de bobos, Martina triste, Martina peur, Una gentille. Voyage dans passé et présent.
Au passage, c'était un gros délire…n.n''
Caput VI
Is offendo ut suus spiritus…
Ils trouveront ce que leur âme…
Elle ouvrit la porte et avança dans la chambre d'un pas rapide et pourtant, elle était plus que lasse de son dernier entretien. Quand elle la vit, Fadilla Una congédia ses deux servantes qui faisaient sa toilette du matin. Celles-ci sortirent avec empressement avant de baisser leur tête respectueusement. La femme resta immobile quelques instants et, quand les deux esclaves disparurent enfin, elle se jeta dans les bras de sa petite sœur. Una s'était levé juste avant et ferma l'étreinte sur elle, sentant qu'elle avait besoin de réconfort.
Les deux dames, sœurs illégitimes de Commode (1), restèrent ainsi jusqu'à ce que Una se détache la première. Faustina caressa la joue de sa cadette et lui sourit, chose qu'elle n'avait jamais réellement fait depuis qu'elle s'était marié.
-Una…Ma petite Una…Comme tu es rendu belle…Une vraie femme, maintenant. La concernée lui sourit et répliqua :
-Et toi, ma chère sœur, je vois que l'âge t'a donné beaucoup de sagesse et d'expérience. Le sourire de Faustina s'égara quelque peu à ces mots et elle prit les mains de Una pour aller s'asseoir sur son lit. Una sourit. C'était ce qu'elles faisaient quand elle était petite, transformer son lit en un lieu d'aventure et d'histoires interdites. Tous ces souvenirs la rendaient heureuse, mais extrêmement mélancolique. Finalement assises l'une en face de l'autre, Faustina commença d'une voix faible :
-L'âge m'a apporté des expériences plus douloureuses qu'heureuses. Elle m'a aussi apporté la vieillesse et tous ses problèmes qui m'affaiblissent de jour en jour. Ils me rappellent chaque jour combien j'étais heureuse, dans ma jeunesse, avec toi, Lucilla, père et mère. Ils me font souffrir, plus qu'apprécier la vie…Quant à toi, je peux voir qu'elle t'a apporté la beauté, et la sagesse aussi, je peux le deviner dans tes yeux…
Una souriait, même si voir son aînée si fatiguée et malheureuse, en train de lui caresser la main doucement, comme elle le faisait, plus jeune, inconsciemment. Ses yeux bleus, maintenant presque gris, étaient perdus quelque part dans la chambre. Sentant qu'elle avait besoin de réconfort, Una se cala dans son cou, sans aucune pudeur. Faustina avait toujours été la mère qu'elle n'avait jamais eu. Peut-être que son aînée se rappelait de bons souvenirs qui concernaient sa tendre mère, par contre, elle n'en avait aucun. Et pourquoi? Parce que sa mère ne s'était occupée que peu d'elle, préférant passer tout son temps sur son cher frère, Lucilla et Faustina. Elle n'avait jamais eu de place dans le cœur de sa mère, et elle était morte sans que sa troisième fille la pleure.
Quand Faustina était parti, elle n'était qu'une enfant qui ne comprenait rien aux choses qu'était le mariage. La seule chose qu'elle avait comprit était que sa presque mère, sa sœur adorée, allait partir et ne plus jamais revenir. Encore, elle en souffrait. Depuis ce jour-là, elle ne se permettait plus de s'amuser avec ses autres sœurs et passait son temps à s'emmurer dans sa douleur. Mais, maintenant, Faustina était de retour, et elle pouvait laisser son cœur ressentir l'amour.
-Tu es aussi belle qu'autrefois, à mes yeux, chuchota-t-elle dans son cou, et tu m'as manqué. Terriblement manqué.
Faustina prit sa petite sœur et la berça tranquillement, en lui chantant une douce chanson. Après quelques minutes, complètement apaisées, les deux femmes se séparèrent et se sourirent. Puis, Una lui demanda :
-Pourquoi es-tu arrivé si fatiguée? Faustina soupira.
-Je suis allé voir en premier Domitia. Elle est rendue une très belle femme, cela m'a étonné. Je m'en souviens davantage comme le petit garçon manqué qui courait partout dans le palais et qui s'amusait à y semer la pagaille.
Una sourit.
-Tu es parti si longtemps…Si tu savais toutes les choses qui se sont passées…
-Oui, soupira une nouvelle fois Faustina, j'aurais aimé être là pour voir ces choses…Sa cadette la regarda tristement. Mais bon, ces choses-là font parti du passé…Comme je te disais, je suis aller la voir et elle m'a…Tout simplement épuisée.
-Domitia? Qu'est-ce qu'elle t'a fait? Cela me surprend…
-Tu ne comprends pas…Elle m'a épuisé avec son sourire constant, ses yeux rêveur. Elle va se marier bientôt si je comprends bien. Elle respire le bonheur et cela me répugne. Tu ne sais pas combien…Una posa une main réconfortant sur la sienne et Faustina lui demanda :
-Qui est l'heureux élu?
-Un certain…Valerius Tertius Galarius. Un consul, si j'ai bien comprit, d'une très haute importance pour notre cher frère…
-Mmmh…Una regarda Faustina, interloquée.
-Ne veux-tu point son bonheur?
-Je n'ai rien contre elle, personnellement…Toutefois, elle devrait se méfier, les hommes sont plus sauvages et lâches qu'on ne le pense…Ils peuvent faire des choses…Inhumaines…En disant cela, le regard de Faustina devint dur, impénétrable et elle serra son poing jusqu'à ce que ses jointures deviennent blanches. Una le remarqua et fut apeurée. Elle n'avait pas le courage de lui demander si son mari lui faisait subir des tortures quelconques. Mais, elle voyait, elle sentait que sa chère Faustina n'était pas heureuse, mais plutôt très en colère et fatiguée.
Quelques secondes s'écoulèrent et la colère de la femme s'évanouit, la laissant lasse de toute chose. Puis, alors qu'un lourd silence planait, quelqu'un cogna à la porte. Les deux dames levèrent simultanément la tête vers les lourdes portes et après quelques secondes, une silhouette se dessina dans l'ombre de la pièce…
La silhouette n'était pas très grande, menue et châtaine. La robe bleue caractérielle leur révéla aux deux femmes qu'elles étaient en présence d'une esclave. Les épaules voûtées, le regard fixé aux dalles du plancher, elle s'avança.
Ce ne fut lorsqu'elle fut plus près qu'Una remarqua la ceinture d'or autour de sa taille, marque de Commode. Toutefois, ce qui la surprit le plus était que la jeune esclave se révélait être celle qu'elle avait confronté lors de leur accueil. D'une voix peu sûre, la châtaine leur livra :
-Dé-désolé de vous déranger, mais l'empereur demande Annia Galeria Aurelia Faustina. Il désirait que vous le rejoignez dans ses appartements personnels…Martina osa relever la tête vers les deux femmes. Una vit l'étincelle de surprise briller dans ses yeux, puis s'éteindre. Par contre, quelque chose l'attira sur son visage, une sorte d'ombre…Mais elle ne put la détailler d'avantage que Martina riva à nouveau son regard sur les dalles.
Faustina, à la nouvelle, se leva brusquement faisant sursauter Una qui ouvrit la bouche pour lui parler, mais elle la coupa :
-Je dois aller le voir…C'est mon devoir. Écoute-moi Una, ne laisse aucun homme te dicter comme un chien et t'écraser. (Elle vint vers elle.) M'as-tu compris? S'ils savent que tu es lâche, ils en profiteront pour t'écraser, encore et encore et tu n'y pourras rien. Absolument rien. (Elle reprit d'un ton plus doux :) Soit heureuse, petite sœur et surtout, bats-toi! Sur ce, au revoir.
Martina, ayant été témoin de ce discours plus qu'intriguant, fronça les sourcils en se demandant si la gravité de sa remarque ne servait que pour lui donner plus d'ampleur, ou si l'avertissement était aussi alarmant que cela…
Faustina passa à quelques pas de la jeune esclave mais ne dit rien. Bientôt elle disparut, ses pas se fondant dans l'écho. Martina fit un tour sur elle-même, mais rencontra le buste d'Una. Surprise puis interdite, elle releva son visage…
Les yeux bleus de Una s'agrandirent de surprise quand ils virent ce qu'était l'ombre sur son visage…Un coup, mortellement dédié à rencontrer sa joue droite comme punition. Elle vit aussi que le coin de sa lèvre inférieure était gonflé et le sang coagulé allait bientôt former une petite galle pour fermer la blessure.
Peut-être l'avait-elle mérité, peut-être que non, mais Una, le message de sa sœur encore présent dans son esprit, prit en pitié la jeune fille. Celle-ci avait baissé aussitôt son visage. Una eut un sourire et prit le poignet de Martina doucement. Elle fut tout de suite surprise et tenta de s'échapper :
-M-mais, je, que? Je dois, euh, retourné à…
-Ne t'en fait pas pour mon frère, je m'en occuperai. Je lui dirai que j'ai eu besoin de tes services. Viens. La jeune femme l'amena jusqu'à une petite table où était posé une cruche en porcelaine remplie d'eau ainsi qu'une bassine. Elle prit une serviette blanche et fit asseoir l'esclave tout près. Una mouilla la serviette, s'approcha de la jeune fille et, un doigt en dessous du menton, lui fit relever son visage.
Ses petites pommettes roses se colorèrent sur le champ, lui donnant un air angélique. Ses yeux bleus tentaient de fuir ceux de Una, ses sourcils pâles se fronçaient doucement. Une langue timide passa sur ses rouges, bien dessinées et étirées, pour les humidifier. Mlagré les petites fosses qui creusaient ses joues et les cernes qui faisaient de l'ombre à ses beaux grands yeux bleus. Una la trouvait extrêmement belle. Enfin, pour une esclave. Pourtant, d'elle s'échappait une aura de noblesse et un peu d'effronterie.
Après cette contemplation, elle approcha doucement la serviette blanche de sa bouche et nettoya sa blessure. Puis, celle de la joue. Martina frissonna à ce contact, incapable de nommer la raison exacte. Tout se fit dans le silence et l'emberra le plus complet.
Puis, Una vit qu'un petit voile transparent entourait son cou. Intriguée, elle fronça les sourcils, se demandant où elle avait trouvé un tissu de cette luxure et comment son frère lui avait permit de le porter. Mais, elle se tut.
Malgré sa timidité et se rappelant de leur dernière rencontre, Martina osa lever son regard et la contempler discrètement à son insu.
Fadilla Una n'était pas très grande, peut-être un peu plus qu'elle. Sa robe de nuit, blanche aux bordures dorées, lui donnait l'allure d'une dame de haut rang, de beauté et de prestige. Tout ce qu'elle était. La dame possédait elle aussi des yeux bleus, plus doux et légèrement étirés, ce qui lui donnait un air doux et sage. Ses lèvres roses pâles étaient détendues, signe d'une grande attention. Elle suivit la courbe de son petit nez rebondi jusqu'à ses sourcils foncés et finit par une mèche brune-châtaine, ondulée. Une bouffée de gratitude et de respect se gonfla à l'intérieur de sa poitrine. Malgré ce qu'elle avait pensé d'elle, Una était une femme aussi belle que gentille, de la façon dont elle s'occupait d'une pauvre esclave qui avait mit en colère son maître…
À cette pensée, un voile passa sur ses yeux et le cœur de Martina se brisa…
£££
Cela avait été pire en pire au fil des semaines. Les gaffes s'aggravaient en une montagne digne de l'Olympe. Et cela, seulement en la présence de son maître.
Martina n'y pouvait rien. À chaque fois qu'elle sentait son regard se poser sur elle, entendait son pas vif et agacé venir vers elle, devinait son nez retroussé bruyamment en la voyant, sentait ses soupirs d'exaspération dans son dos, tout allait de travers. Elle échappait ses vêtements, oubliait de remplir l'urne de vin, ou celui de sa petite bassine, polissait son épée avec une simple serviette à la place de se servir du verni spécial. Et pire, trébuchait, éternuait ou tiquait. C'était devenu incontrôlable. Son corps ne lui obéissait plus.
À chaque fois que Commode faisait son entré, soit la température montait tout d'un coup, ou au contraire, chutait. Et cela avait ses effets : elle transpirait comme si elle était dans un volcan, ou grelottait comme s'il elle se trouvait encore dans les froids territoires des Germains.
Martina ne comprenait pas comment il pouvait tout voir, tout remarquer d'un simple coup d'œil. Comme s'il pouvait sentir sa peur, sa gêne, sa crainte de lui. Comme s'il pouvait lire en elle, savoir quand sa gorge se serrait ou s'asséchait, quand ses mains tremblaient alors qu'elle les cachait dans son dos, quand ses yeux la fuyaient alors qu'ils étaient constamment rivés sur les dalles, quand ses membres se tendaient. Quand son corps devenait fou.
Cela faisait maintenant deux mois qu'elle était au palais et s'occupait de son maître. Elle était logée, bien nourrit, habillée et bien traitée. Elle n'aurait voulu rien de plus. Elle s'endormait au chaud la nuit, lorsque les nuits étaient froides et pouvait bien dormir si la température étouffait la pièce. Néanmoins, elle se surprit plusieurs fois se retrouver loin ici, encore sur les terres froides du Nord, où elle se savait malheureuse, mais respectée. Tout de moins, la dernière année. Et cela, elle le devait à sa…cousine…Laurentia…
Penser à elle lui faisait mal. Elle était en mauvais état quand elle était partie, pourtant, elle lui avait assuré le contraire. « Je vais bien! Tu vois, c'est quelques bleus, ça va guérir. Tu sais, je suis aussi forte qu'un lion et je sais rugir s'il faut que je me défende! » Et elle entendait le rire fort de Laurentia résonner dans son esprit. « Ne t'en fait pas pour moi…Ce qui compte, c'est que tu ne fasses pas de bêtises…Promets-moi. Et bats-toi! »
Les mêmes mots qu'avait adressés Annia Galeria Aurelia Faustina, à sa sœur, Eleria Aurelia Fadilla Una. Avec la même gravité dans la voix, la même intonation, le même optimiste. Un mot pour la vie. Un mot contre la peur. Contre l'oppression. Quand elle avait entendu dire ses mots de la bouche de la première dame de l'empire, un grand vent s'était engouffré en ses entrailles. Martina avait frissonné au contact d'Una car elle s'imaginait être aux côtés de Laurentia, mais d'une Laurentia complètement différente. Froide, insensible, au cœur de pierre. Et cette seule pensée, affreuse, amère, elle l'avait réprimé par un long frisson.
Elle voulait bien essayer d'imaginer Laurentia. Où elle se trouvait maintenant, s'il elle était en bonne santé, heureuse. Si elle « leur » avait échappé. Oui. Elle en était sûre. Sa Laurentia était forte, rusée et intelligente. Elle « leur » avait échappé. C'était inscrit dans le ciel, dans son cœur.
Mais…Maintenant?
Cela, Martina n'en était pas sûre. Un mauvais pressentiment la rongeait. Elle ne pouvait pas se l'imaginer mo…Non! NON! Elle n'était pas de l'Autre Côté! Sa cousine était vivante et bien portante…Elle devait le penser. Sinon, il ne lui restait plus qu'à trouver un couteau de cuisine et de se trancher les veines, car elle ne pouvait pas vivre dans une vie où il ne lui restait rien. Rien que cette même vie, de l'espoir et un optimiste énorme avec lequel elle se voyait en sortir.
Toutefois, l'ombre souriante de Laurentia ne lui donnait pas la force et le courage de ne pas causer des gaffes. Elle était aussi forte qu'elle, pourquoi agissait-elle comme la plus pire des idiotes maintenant? Qu'est-ce qui clochait avec elle? Et avec…Commode?
Oui, elle avait peur, était intimidé par lui – qui ne le serait pas? Cependant, Martina avait essayé. Essayé de ne pas trembler, de ne pas frissonner à son contact. Échec total. Et c'est avec le cœur gros que Martina se levait tous les matins pour faire son lit, mettre de l'ordre dans sa chambre, lui donner des vêtements propres.
Pourtant, elle n'était pas la seule dans cette galère. Il y avait toujours Elfgiva, la reine des glaces et de l'insensibilité. Martina avait pensé qu'elles seraient devenues des amies, qu'elles se seraient serrées les coudes. Tout fut qu'illusion et bref espoir. Elfgiva était emmurée dans une forteresse mieux protéger que la porte des Enfers. Elle avait toujours les sourcils arqués, de façon à ce qu'elle ait un air toujours surpris peint sur le visage. Sa longue et lourde chevelure d'un blond des plus éclatants lui donnait un air de femme mature.
D'où venait-elle? Elle n'en savait rien. Qui était-elle? Non plus. La seule chose qu'elle s'avait était son nom et qu'elle n'aimait pas les contacts. Chaque jour, Martina et Elfgiva faisait le lit, rangeaient les éventuelles armures sorties, les pots cassés ou les feuilles éparpillées (c'est ce qu'avait découvert Martina au fil des semaines, Commode se défoulait souvent en lança des objets sur les murs, ou en faisant tomber des statues, parfois même à son effigie) et cela, dans le silence le plus complet. C'était seulement en sa présence que Martina ne commettait pas de gaffe idiote. Mais si son maître faisait interruption, elle se débrouillait pour partir au plus vite, ou de rester près d'Elfgiva.
Mais, il y avait des fois où Elfgiva partait pour chercher des nouveaux draps, de l'eau et laissait Martina seule dans les appartements. Et parfois, Commode arrivait à l'improviste, au comble de celle-ci. Elle ne savait pas comment réagir à sa présence. Si elle devait se jeter à ses genoux en lui demandant ce qu'il voulait, ou se faire effacée et discrète. Et Elfgiva ne lui donnait aucun conseil, elle qui semblait avoir une certaine expérience…
Donc, en revenant d'un conseil du Sénat, Commode, accompagné de sa sœur Lucilla, lui avait demandé :
-Apporte-nous une cruche d'eau, et pour une fois, ne fait pas l'idiote. Son cœur s'était mis à battre rapidement, en plus de la présence de la deuxième dame de l'empire qui la regardait d'un drôle d'œil, elle sentit ses joues devenir rouge et en faisant demi-tour, elle alla chercher une cruche et deux coupes. Ses jambes étaient molles. Ses mains moites.
Bon sang de bon sang! Je ne dois commettre aucun geste déplacé. Annia Aurelia Galeria Lucilla est avec lui. Je dois lui faire bonne impression. Je ne suis pas une bonne à rien. Je vais seulement leur servir à boire, c'est tout…Je ne suis pas idiote…Non! Je vais lui montrer, à ce maudit maître!
Elle prit une grande inspiration et se calma. Elle trouva la cruche et la rempli d'eau à la cuisine, puis, prit deux grandes coupes de fer et alla, confiante, vers Commode et Lucilla qui l'attendait sur une petite galerie qui donnait vue sur tout Rome.
Il ne va rien se passer…Rien…Juste servir de l'eau…Rien ne va se passer…
Elle arriva à la petite galerie, poussa le rideau et entra. Elle entendit Commode soupirer quand elle entra mais n'y fit pas attention. Elle déposa la cruche sur une petite table en osier plus loin et se mit pour devoir de remplir sans rien renverser.
Elle écoutait d'une oreille inattentive les propos de son maître sur le Sénat et la politique, et prit les deux coupes en main, soulagée que rien ne se passe. Elle fit un pas en avant quand une personne émergea du rideau.
-Mère! Mère! Le petit Lucius avait passé les deux dernières journées en l'absence de sa chère mère et venait lui souhaiter un petit bonjour et peut-être passer du temps avec elle.
Malheureusement, ce fut son arrivé qui déclencha tout…
Lucius qui venait de la gauche, et Martina de la droite (pour se diriger en premier vers Commode, qui était assit du même côté où venait apparaître le jeune homme), l'inévitable se produit.
Lucilla s'était levé pour accueillir son fils avec un :
-Oh! Lucius! Mais n'eut pas le temps de lui dire quelque chose de plus qu'un contenu froid aspergea sa figure et le haut de sa robe. Martina avait été bousculé avec vitesse par Lucius et aussi augmenté par la surprise de son arrivé, avait lâché les deux coupes en un petit cri.
Elle vit le contenu d'une coupe se verser sur Lucilla…Les yeux ronds, le cœur battant, Martina sut qu'elle venait de faire l'erreur de sa vie. Et elle avait raison.
-IDIOTE! Entendit-elle avait de sentir une lourde et puissante main s'abattre sur son visage. Le coup lui fit extrêmement mal et elle tomba sur le choc. Commode la fixait, les yeux enragés, la main levée. Il allait encore la frapper quand Lucilla s'interposa.
-Non, Commode, arrête. Ce n'était pas de sa fau –
-Tu ne sais rien ma sœur, rien! Cette petite garce me mène la vie dure depuis son arrivée! Incompétente! Tu seras mit dans l'arène cette après-midi ! Les lions s'occuperont bien de toi! Il prit la cruche de porcelaine du revers de la main et la poussa à terre. Les éclats se rependirent dans un bruit aigu. Lucius, apeuré par la colère de son oncle, se pressa contre sa mère.
Celle-ci, voyant que son frère était hors de contrôle, se sépara alors de son fils et alla vers lui. Elle lui murmura des mots doux à l'oreille et Martina, frigorifiée, des larmes de honte et de douleur coulant sur son visage, vit ses traits s'adoucir. Soulagée mais souffrant encore, elle le vit se retourner, prendre de grandes respirations, se retourner vivement vers elle et lui lancer un regard :
-C'est, écoute-moi bien, la dernière fois que je te pardonne. (Il s'approcha d'elle et se pencha) La prochaine fois, murmura-t-il, personne ne sera là pour te sauver et j'aurai l'immense et grand plaisir de te voir pourchasser comme une souris dans le Colysée, par les lions. M'as-tu comprit? (Il empoigna sa mâchoire avec force et serra) M'AS-TU COMPRIT?
Martina, au summum de la peur, hocha faiblement la tête, sans le quitter des yeux. Commode la regarda quelques secondes encore, et la laissa. La jeune fille se massa la mâchoire, il lui avait vraiment fait mal. Mais pas comme «eux», d'une manière différente, brutale, certes, mais aussi psychologique. Elle avait mal, dans son cœur, dans sa tête. De ce qu'elle était, et de ce qu'il voulait qu'elle soit.
Plus jamais…Non, je ne veux plus jamais avoir mal…Ni me faire toucher…
Ses pensées étaient confuses, bouleversées, tout autant qu'elle était. Martina, en se relevant, se fit alors une promesse :
Je ne vais plus jamais décevoir mon maître. Je serai la meilleure, meilleure qu'Elfgiva, j'aurai son respect et je serai sa préférée. Je n'aurai plus peur. Jamais plus.
Même après cette noble résolution, Martina en voulait encore à l'empereur de l'avoir brutalisée de la sorte. Sa mâchoire lui faisait mal, elle sentait encore ses doigts enfoncés dans le vide de ses joues, sa lèvre avait beaucoup enflée et la blessure sur sa joue droite commençait à lui brûler. Voulant à tout prix partir de cette endroit, où son honneur, son orgueil et son corps avait été blessé, Martina prit la poudre d'escampette. Toutefois, Commode la rappela :
-Va me chercher ma sœur, Annia Galeria Aurelia Fadilla, elle doit se trouver dans les appartements de Fadilla Una. Avertie-la qu'elle doit venir me voir immédiatement. J'espère que malgré ton incompétence, tu seras capable d'exécuter ces simples ordres.
Martina s'était arrêté, le cœur battant. Elle serra les poings et marcha tout droit vers les appartements de la troisième dame.
Je le promets, sur la tombe de mes parents, plus jamais il ne me traitera de la sorte!
£££
Martina était encore perdue dans ses pensées quand elle entendit une voix lointaine s'adresser à elle. L'esclave releva la tête :
-Mmh? Oui? Oh, je suis désolé! Je…euh, je ne vous écoutais pas…Martina, au comble de la tristesse et du déshonneur, sentit les larmes venir encore lui piquer les yeux. Son menton fut parcourut de petits soubresauts ainsi que ses épaules. Alors, n'en pouvant plus, elle pleura son désespoir, sa tristesse, sa honte, tout cela devant une Una surprise. Martina vautra son visage dans ses mains, ne voulant pas que la dame la voie dans cet état.
Una ne sut d'abord pas quoi faire, puis, d'une main incertaine, avança sa main sur l'épaule voûtée de Martina. Celle-ci eut un sursaut et se releva du lit, son visage luisant de larmes dans la chambre.
-Je-je, non, (elle renifla) je-e suis vrai-vraiment désolé-é. Je ne p-peux-eux (elle renifla une seconde fois) rester ici. Mer-merci mais, (elle renifla une troisième fois) je ne suis qu'u-une idiote. (Elle reprit enfin le contrôle de son corps et arrêta de sangloter) Je dois retourné à mes…mes devoirs. M-merci encore une fois. Pardon.
La tête basse, s'essuyant les larmes du revers de la main, la jeune fille prit route vers la sortie. Mais contre toute attente, elle se fit arrêter par la voix d'Una. Celle-ci ne lui avait pas lancé tel un ordre, mais plutôt une supplication. Abasourdie, Martina fit une pause et se retourna vers la dame.
-Attends! Je, eum, pardonne-moi. Puis-je savoir ton nom? A qui es-tu au service?
-Je…Je m'appelle Martina. Mon…Mon maître est…votre frère. L'empereur. Au revoir.
Finalement, la jeune fille quitta les appartements de Una pour se rendre à la salle de lavage. Beaucoup de vêtements l'attendaient pour être réparés, lavés ou pliés. En soupirant et en organisant sa journée dans sa tête, Martina réfléchit aux derniers évènements qui venaient de se passer. Pas à propos de son maître et de la grande honte qu'elle avait ressentie – ressentait encore. Mais de la relation entre Fadilla Una et elle.
Il y avait près de trois mois, elles s'étaient confrontées devant toutes et Martina s'était promise de rester loin de cette femme et de l'haïr en silence. Pourtant, aujourd'hui, son cœur était chaviré et calmé seulement à cause du peu d'attention qu'elle lui avait apporté. La jeune fille ressentait beaucoup de respect et de gratitude pour elle. Étrangement, elle voulait approfondir cette relation.
C'est stupide…Mais, j'aimerais…Qu'on soit ami. Me confier à elle.
Peut-être y avait-il un peu d'espoir et d'amour pour elle dans ce monde cruel?
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Snifff! ::essuie une larme:: Que d'émotions! Que d'émotions! Loll n.n J'espère qu'après tout ce temps d'attente, vous êtes satisfait et que vous aimez encore ma fic! n.n Reviews, j'y arrive! (WOW! J'en aie eu beaucoup! Merciii!!! ::aux anges::)
Amé Phoenix. Non, Dumontet. Non, Macédoine, Non…Décide!!! : Loll, ben oui! J'sais pu comment t'appeler v.v Tu te donnes tellement de noms, O.O loll Oh mon Dieu! Pauvre petite créature! Deux reviews, eh ben crime! C'est dur, j'te comprends! Un peu paresseuse, non? n.n Arrête de te plaindre dans mes reviews, bon! Si c'était pour te plaindre, on aurait appeler ça : « Les malheurs et déboires des pauvres lecteurs qui écrivent deux reviews par jour et à qui c'est la fin du monde. » Bon, okay, c'est chien ce que je viens de dire, mais c'est BA qui m'oblige à te dire ça! v.v
Je suis contente que tu aimes bien Laurentia et Martina! n.n Moi, sincèrement, j'aime mieux Martina en ce moment, et sans vouloir te faire plaisir, c'est totalement vrai. Je suis méchante avec ma grande Laurentia, but, it's life! ::regard de côté pour voir si Catherine s'ammène::… loll Mais bon, Martina est plus fuckée mentalement, c'est trop facile d'écrire sur elle…n.n
YAAAARKKK! NON! Il n'y aura PAS DE SEXE entre Laurentia et Maximus! Voyons! A l'a que 18 ans, elle s'en va sur ses 19! Bon, cé vré que dans ce temps-là, tu vas me dire mais…NON! De toute façon, Maximus, il est fidèle à sa défunte femme pis Laurentia, elle ne le trouve pas de son genre. Elle vise plus jeune, tu vois? n.n Pour Lolo, Mumus c'est un grand frère. Amé, toi et la psychologie, c'est deux autruches sorties du Pôle Nord qui marchent sur quatre piedsv.vloll, Ben oui, Laurentia s'en veut, laisse-la dont culpabiliser! n.n Nannn! Vi, t'es diabolique, niark! C'est pour ça que je t'aime n.n Tu parles d'une lettre de Gollum, c'est quoi ça? (m'en rappelle pu...) Bye!!! Merci encore ma belle! Bizousss!
Morena9 : Tout d'abord, MERCI pour tes supers grosses reviews! n.n Tu sais, tu ne me sembles pas du tout cynique dans tes propos. Non non non. Mais où vais-je chercher de telles idées!! On se le demande bien…Ah! Una nous réserve encore des surprises, tu sais? Comme dans ce chapitre, elle a bien changer, non? Sa coquille a été brisé par l'innocence de Martina, loll. (Innocence, au premier degré, n'est-ce pas, mm?) Petit à petit, sa coquille va se briser…Mais bon, je ne vais pas t'en dire plus! Simplement qu'Una est triste et qu'elle manque d'amour…C'est sûr, on comprend avec une famille aussi fucké que ça! R'garde Coco, et tu me comprends! Loll n.n
Hihi, tu t'es trompé complètement! Martina n'est pas vraiment à l'aise en sa présence, comme tu peux voir…Il croit qu'elle le fait carrément exprès pour juste l'énerver, mais c'est tout le contraire, pauvre cocotte…bouh! Moi, je veux pas de Mary-Sue dans mon histoire pis je crois pas qu'elle peut arriver comme ça et pouf! L'amour absolu! Et pouf! ::censuré pour spoilers:: Tu vois? Mais elle va essayer, c'est le plus important n.n Ben, Lolo, c'est pour le prochain chapitre et Una, elle a apparut souvent, dans celui-ci, j'espère que tu es contente!
Hiii! Lis ta review au 5eme chap! Tes opinions ont bcp changé à propos de Superman, non? n.n Niark niark niark, ça me fait sourire, loll!
(Réponse de la review chap6) Merci! Tu es trop gentille! ::rougis:: Ah! Moi et la modestie, c'est comme Ayamé qui se vante pas! n.n Vi, je suis bonne dans la souffrance psycholo, ne? On voit bien dans ce chapitre-ci, aussi. Pauvre Martina, elle est toute bouleversée en dedans! (C'est hot! Muahahaha! Non, Amé, je ne ris pas de toi, voyons…) Et ben, pour le germain, tu le dois à Voilà.fr, loll. Je ne connais absolument rien (si c'est vraiment ça…) à part : « Guten abden! Guten tag! Sieh da! Welche in glück! Ich freue mich, sie zu sehen! Sehr angenehm! Sehr hübsch! Kein sorge! » Bon, vu comme ça, j'en sais beaucoup…Mais c'est uniquement grâce à Momiji-kun! Loll Pour les retrouvailles des deux cousines…Loll, c'est dans beaucoup, mais beaucoup de temps!!!
Ben vi, Proximo, ça rime avec salaud, loll. Qu'est-ce que tu veux que je fasse? n.n Et Una, désolé, mais elle a souffert, et va souffrir. C'est dommage, mais c'est ça. Et pis, t'es pas mieux, t'a fait souffrir toi aussi Yumi-chan! ;; Mais que va-t-elle devenir?...Tu es complètement cinglée dans tes reviews…C'est pour ça que j'aime n.n
Et moi, je termine en te disant : « Attention les amis! Les dents, c'est important! Oups! Une sucrerie! Oups! Une p'tite carie! » N'y voit aucun rapport aussi ¦lt;/i>
Hydra : Yô mi neuy'orer revieweuse! n.n Comé llanavaz ézc? Mi, béné, comé…euh…toujours, loll! Nani for oïhi trey reviews! n.n Ça m'a fait bien plaisir, quelle surprise! Cybel ressemble à Tohru?
BA : Elle se fout de ta gueule! è.é Demain, je vais lui faire r'gretter ce qu'elle a dit!
Cybel : Mais non! BA, calme-toi!
BA : Me calmer? Pourquoi? Et tu dis que c'est une amie, alors qu'elle t'insulte!
Cybel : Ben euh…
BA : Tu n'es qu'une idiote! Si j'te dis que tu ressembles à un éléphant dans ton chandail, tu vas rien me faire? Si je te dis que tu ne dis que des stupidités pour te penser bonne, tu vas rien me faire! Et bien, c'est très bien l'amitié, ouais! ::lève un pouce::
Cybel :…Euhhh…O.O'''''
NOOONN! Hiro, le retour! Loll n.n Ben vi, c'est vrai que Cybel ressemble à Tohru, mais Black Arie l'a complète et ensemble, elles forment…Habby! Loll Qui est moins fucké que les deux autres séparément…Mais nan, j'ten veux pas, j'ai juste trouvé ça drôle! n.n Je sais que je suis très cruelle, niark, et fière de l'être! n.n Merci! ::sourit:: Honte de faire frapper Lolo? Eum…
BA : Non! ::sourire diabolique
Comme le dit BA, non! loll, j'ai bien aimé ce moment! Mais je suis contre les femmes battues! Loll, mais pas contre le sado-maso. n.n Tes désirs sont des ordres! Loll, j'espère que cette suite t'a plu! Et puis, quand tu vas t'y mettre toi aussi? À écrire, je veux dire, loll. n.n
Dr.Gribouille : Oh mon Dieu! Tu es toujours vivante! O.O loll n.n Bah vi, c'est pas très très gentil de nous avoir abandonné comme ça…Snifff, mais bon ça va mieux…Je signe au nom de qui pour le psy? Mais nan! n.n loll Bon, ta review n'apparaît pas encore dans les reviews de la fic d'Amé donc je ne connais point les raisons de ton retard…Mais c'est pas grave! Tu avais sûrement une bonne raison…N'est-ce pas? n.n Tu es bien tombé, toi! Une chance que Clara (ma bêta) n'a pas tout corriger hier! J'espère que tu as aussi aimé ce chapitre, on avance, on avance…n.n Merci encore et j'espère que tu seras là pour la suite!
Merci encore! Ça m'a fait bien plaisir de recevoir vos reviews! J'espère que ce chapitre-ci vous a autant plu que les autres! On rentre enfin dans l'histoire! Loll Enfin, on est bien stable pour Martina, mais pas encore pour Laurentia! Prochain chapitre, ce sera son tour!
Merci aussi à ma bêta-corrigeuse : Clara! Pis à ma bêta-lectrice : Amé Phoenix, qui lit toujours PLDDF avant tout le monde et qui me donne des commentaires encourageants! n.n
Morena et Hydra : Et nous, hen? È.É
Cybel : Et ben…Merci beaucoup! Je ne vous oublie pas! n.n Vous êtes des superbes revieweuses! n.n Et Hydra, une superbe Ilandrenis! n.n
Ciaooo!
Cybel
P.S. Il y a quelques petites fautes et modifications que je dois faire dans les autres chapitres, alors, ne soyez pas surpris si des évènements ne concordent pas…
(1) Un petit rappel : Les âges, soit en 181, un an après le début du règne de Commode.
Domitia : 17 ans
Roxana : 20 ans
Commode : 21 ans
Cornificia : 21 ans
Fadilla Una : 22 ans
Lucilla : 32 ans
Faustina : 34 ans
Laurentia : 18 ans
Martina : 18 ans
Maximus : Entre 30-40 ans.
Lucilla avait onze ans de plus que son frère…Ça laisse à réfléchir…Ils sont vraiment fous ces Romains! O.O
