Ça fait plaisir d'avoir des rewiews ! Sincèrement, je trouve que
c'est assez dur d'écrire quelque chose de bien à partir de Kenshin, étant
donnée que c'est à la base une œuvre graphique. Et puis, si on ne fait pas
quelques recherches, on patauge vite dans le sans intérêt. Pour l'instant,
j'essaye d'organiser mon histoire et de l'articuler et c'est pas facile. Je
remercie donc :
Misstie160 (merci beaucoup et continue de suivre cette histoire de très près).
Keiji (Hé oui, mon personnage central est une fille et vous en découvrirez plus sur elle sous peu.. Il est en effet très dur d'écrire des fanfictions sur kenshin et la plus part sont décevante (pas toutes heureusement). J'espère que ce ne sera pas le cas de la mienne.
Lostin972 ( je crois bien que c'est la première fois qu'un garçon me rewiew et ça fait extrêmement plaisir. Je ne sais pas si ce que je fais est du grand art comme tu dis, mais j'essaye de faire de mon mieux pour continuer de te satisfaire).
Falang (merci beaucoup et sache que je suis la tienne aussi de très près car c'est une des plus intéressantes et des mieux écrites que j'ai pu lire. Sinon, pour mon pseudo, il est possible que je me sois laissé influencée par cette série que j'ai lue il y a très longtemps mais je n'y avais pas particulièrement pensée. C'est venu tout seul. Je te l'accorde, ceux sont tout de même de drôles de coïncidences).
Les prochains chapitres sont en cours d'écriture et je m'arrangerai pour les poster vers début août, au retour de mes vacances. Chers lecteurs, c'est à vous.
Titre : Otome no tsuchi to kaze – La fille de la terre et des vents.
Auteur : Elizabeth.
Disclamer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde de Kenshin, je tiens à préciser qu'il appartient au mangaka Nobuhiro Watsuki Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif. Je vous prie donc de ne pas me poursuivre.
Je remercie les personnes qui prendront le temps de lire cette histoire et de me laisser un message. Sachez que cela est toujours encourageant. Vous pouvez aussi me faire part de vos remarques et critiques à l'adresse suivante : tinuviel.luthienfree.fr avec comme objet "fanfiction kenshin". Merci et bonne lecture.
CHAPITRE 2
La disparition d'un livre.
La jeune femme rajusta le capuchon qui lui couvrait le visage et pénétra dans la petite boutique d'objets précieux. Elle s'était vêtue pour l'occasion d'un discret kimono et d'un voile de couleur bleue comme beaucoup de monde en portait. Dans la boutique, quelques clients potentiels flânaient avec plaisir, adirant les objets d'art exposés. Près du comptoir, une petite fille tenait la main de sa mère et admirait une kokeshi. La petite poupée de bois était peinte à l'aide de couleurs polychromes. Son visage était d'un blanc immaculé et les cheveux peints formaient un chignon qui était orné de minuscules épingles. Le kimono était violet et le obi blanc. La mère remarqua l'intérêt que sa fille portait au jouet et demanda au vendeur de la lui présenter. Celui-ci s'exécuta rapidement et la femme s'adressa à la fillette avec un accent du Kanto. Les yeux de la petite fille s'agrandirent et elle acquiesça vivement de la tête.
« Vous avez bien choisi, déclara le vendeur. Elle est de très belle finition. »
« Cela fera plaisir à ma fille. Ce sera pour elle un souvenir de Kyoto lorsque nous serons à nouveau à Fuji-yoshida. »
« Je vous l'emballe ? »
« Non, ce n'est pas la peine. Merci. »
La femme déposa quelques pièces d'argent sur le comptoir que le vendeur s'empressa d'encaisser. La petite file tenait sa poupée tout contre elle et avant de sortir, regarda curieusement la femme dont on ne distinguait pas le visage. L'autre s'approcha du comptoir et le vendeur lui demanda aimablement ce qu'elle désirait. La femme se pencha et murmura quelques mots en prenant soin de ne pas se faire entendre.
« Je cherche un netsuke en ivoire représentant un oiseau, un ibis. On m'a dit que vous en possédiez de superbes. »
Le vendeur se redressa roidement, les mains fébrilement agrippées au rebord du comptoir et une lueur panique dans le regard. Mais il se reprit rapidement, ne voulant pas laisser paraître son malaise.
« Si vous voulez bien me suivre, ils se trouvent dans l'arrière- boutique. »
Il lui indiqua un passage caché derrière un tsuitate illustré d'un paysage montagneux aux sommets enneigés et aux vallées brumeuses. La femme arriva dans un couloir obscur qu'elle longea prudemment avant de parvenir à une porte. Elle frappa deux coups légers et pénétra dans la pièce. Face à elle, un homme était assis sur un coussin. Son visage émacié et anguleux lui rappelait toujours un oiseau de proie. Elle ôta ses sandales, s'avança sur le tatami et s'accroupit à son tour. Elle ôta son voile, découvrant un beau visage aux yeux noisette. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon et seules deux longues et fines mèches glissaient sur ses tempes.
« Le patron m'envoie prendre des nouvelles, déclara froidement l'homme. »
« Elles sont plutôt bonnes. Elle est partie comme prévu et a emporté le sabre ainsi que le livre. Et cette maligne a eu l'idée de s'habiller en garçon pour qu'on ne la reconnaisse pas. »
« Elle est peut être futée mais les autorités la recherchent, souffla l'homme. »
« Evidement, il fallait s'y attendre ! Son père a ameuté toute la préfecture et des troupes ont été déployées pour la retrouver. Il est tout de même le conseiller du préfet. Pour un homme politique de son envergure, c'est forcément un enlèvement. S'ils savaient qu'elle est en route pour Tokyo ! »
« Justement, je suis aussi venu pour te prévenir que nous partons ce soir le bateau de vingt heures sur le quai 11. Ogata nous accompagnera et de leurs cotés, Hidari et Migigawa sont déjà en chemin. Ils ont emprunté la route de Nakasendô. Ils m'ont dit vouloir s'amuser un peu. »
« Très bien. A ce soir, alors. »
Elle se releva et salua furtivement son interlocuteur. La jeune femme prit soin de remettre son voile et revint dans la boutique. Exposant au vendeur que le modèle ne lui convenait pas, ce dernier fit un bref signe de tête pour signifier qu'il avait compris que l'entretien était terminé. La femme le laissa à ses clients et sortit dans la rue. Elle ôta son voile qu'elle plaça sur ses épaules et déambula encore quelques temps dans les rues commerçantes entre les échoppes de nourriture. Les femmes se pressaient pour acheter leurs aliments en vue de préparer le dîner. De son côté, elle finit par rejoindre l'un des plus prestigieux quartiers résidentiels de la ville et se dirigea vers l'imposante demeure des Kizoku. Les deux gardes qui étaient en faction s'écartèrent pour la laisser passer.
« Bonsoir, Melle Tsuki, dit un des gardes en se redressant. »
La jeune femme franchit la porte et s'avança sur le sentier, un sourire hypocrite aux lèvres.
Kaoru serra fermement le manche de son shinaï et s'avança d'un pas ferme vers son assaillant qui fonçait droit sur elle, l'arme levée en l'air. Malheureusement pour lui, sa garde du coté gauche était ouverte. Sur un brusque geste, la jeune fille pivota, bloqua le sabre de son adversaire avec la garde du sien et défonça d'un coup sec le flanc qui lui était présenté. L'autre fut projeté en arrière et retomba lourdement sur le tatami. Le dojo était tranquille pour l'entraînement. Malgré le battant ouvert de la porte qui laissait pénétrer l'air, la jeune fille s'épongea le front en soupirant. Le garçon à terre poussa un grognement plaintif et se releva péniblement et lentement en tenant son flanc meurtri.
« Frappe encore plus fort la prochaine fois ! »
« Ne viens pas ne plaindre, lança la jeune fille. C'est toi qui m'as demandé de travailler cette technique. »
« Hé bien, je n'aurais pas du ! »
« De toutes façons, l'entraînement est fini pour aujourd'hui. »
« Quoi, déjà, s'exclama Yahiko. »
« Tu en reveux encore, demanda Kaoru avec un sourire moqueur. »
« Non merci ! Mais pourquoi s'arrête t'on si tôt ? »
« Nous avons prévu d'aller aux bains. Le docteur l'a conseillé pour la blessure de Sanosuké. D'ailleurs, il est temps d'y aller. Kenshin doit être avec lui. Va donc te préparer, nous partons tout de suite. »
Elle sortit précipitamment de la salle d'entraînement, laissant son élève seul.
Le petit groupe se mit en marche vers la sortie de la ville, suivant le petit sentier qui menait à l'établissement thermal. Kaoru s'abritait sous une petite ombrelle au côté de Sanosuké. Ce dernier s'était remis de sa blessure grâce à son incroyable résistance physique mais cela leur donnait l'occasion d'aller au ryokan. Yahiko marchait en tête d'un pas rapide, pressé d'arriver.
« Et tu dis que cet homme s'est laissé frapper par deux assaillants, demanda Kaoru toujours perplexe du récit du bagarreur. »
« Oui, il ne semblait pas pouvoir anticiper les attaques de l'ennemi. Pourtant, face à moi, il n'a pas hésité à m'attaquer. »
« Et il ne t'a pas manqué ! »
« Celui qui t'a blessé ne l'a pas fait intentionnellement. Il paraît l'avoir fait pour se défendre, il avait peur de toi. Et d'après ton récit, il n'a certainement pas l'habitude de se battre dans ce type d'affrontement. »
Yahiko se retourna aux paroles de Kenshin et s'écria.
« Ça veut dire que Sano s'est fait battre par un débutant ! Je ne savais pas que tu étais si mauvais que ça ! »
Le bagarreur dresse son poing vers le petit kendoka.
« Je suis peut-être blessé mais je peux t'assurer que je peux encore donner quelques bons coups de poings, s'écria t'il furieusement. »
« Héla, je suis la seule autorisée à frapper ce garçon. Il est mon disciple, déclara Kaoru en riant. »
« Ça m'apprendra à rendre service, marmonna Sano en fourrant rageusement les mains dans ses poches. »
Le petit groupe continua entre les champs qui étaient parfois bordés par des cerisiers en fleurs et longea une forêt de cèdres. Kenshin semblait pensif et soucieux comme à son habitude, il avait glissé son sakabeko à sa ceinture.
« Reparle-moi de son sabre, dit-il. »
« Je ne suis pas un expert mais je peux te dire qu'il était assez étrange. De ce que j'en ai vu, son manche n'avait pas de garde. Par contre, sa lame était très fine et droite. C'était la première fois que j'en voyais un pareil. »
« Son manche doit être semblable à ceux des kikyosen fuyuzuki mais ce n'en est pas un, la lame est bien trop différente Pour tout vous avouer, je n'en ai moi-même jamais vue ou entendu parler, répondit pensivement Kenshin. Et je ne sais pas à quelle école appartient la technique dont tu m'as parlée. »
Ils arrivèrent finalement au ryokan. L'établissement se tenait acculé à un versant d'une colline. C'était une petite et modeste pension en bois dont une pancarte qui claquait au vent, accrochée à la façade, indiquait la présence d'un onsen. Ils pénétrèrent dans l'auberge et demandèrent à pouvoir se baigner. Une petite femme potelée au visage buriné par le temps se présenta à eux et indiqua aux garçons une petite pièce dans laquelle ils se déshabillèrent. Kaoru sortit dehors sur la terrasse et s'assit tranquillement sur un banc, appréciant le calme du lieu. Une petite terrasse avait été couverte de lourdes dalles de pierre, entourée d'une végétation avoisinante composée d'arbres aux feuillages verdoyants. Le bassin devait mesurer une bonne dizaine de mètre de long et de l'eau qu'il contenait s'élevait une opalescente vapeur. Kaoru tourna la tête vers l'édifice et vit les trois garçons revenir, prêts à se baigner. Kenshin tenait à la main le fourreau de son sabre et il s'approcha de Kaoru.
« Pourrais-tu me le garder, je n'ai pas voulu le laisser dans le vestiaire ? »
« Bien sûr, répondit Kaoru amicalement. »
La jeune fille lança un regard compréhensif à Kenshin qui parut soulagée que quelqu'un de confiance se charge de son sabre. Kaoru se saisit de l'arme que lui tendait le jeune homme et se rassit. Elle détourna la tête et lorsqu'elle reporta son regard sur le bassin, ils s'étaient tous les trois laissé glisser dans les effluves de l'eau. Elle les vit se mouvoir dans les flots et finir par s'appuyer paisiblement contre le rebord de pierre. Sanosuké lança quelques piques à Yahiko car ce dernier n'avait pas pied dans le bassin. S'en suivirent quelques éclaboussures qui se soldèrent finalement par une remarque de Kaoru qui calma les garçons.
Deux heures passèrent tranquillement, langoureusement noyées dans l'agréable plaisir de tous. Yahiko s'aperçut qu'ils n'avaient pas pensé à se munir de serviettes. Kenshin demanda donc poliment à Kaoru si elle pouvait se renseigner. La jeune fille qui était occupée à effeuiller les pétales d'une fleur de cerisier qu'elle avait attrapée au vent, quitta donc le bord du bassin et se rendit à l'intérieur. La vieille femme qui les avait renseignés n'était apparemment plus là. La jeune fille s'adressa donc à une petite serveuse qui lui indiqua que les serviettes se trouvaient dans les vestiaires. La petite serveuse voulut accompagner Kaoru qui s'empressa de refuser, voyant que l'autre était déjà débordée de travail. Elle se rendit donc dans la pièce indiquée et commença à fureter pour parvenir à trouver ce qu'elle cherchait. Elle remarqua que les vêtements de Kenshin étaient minutieusement pliés sur un banc. De leur côté, ceux de Yahiko se trouvaient négligemment posé à l'autre bout de la pièce tandis que ceux de Sano traînaient dans un coin, nonchalamment froissés au sol. Kaoru finit par trouver les serviettes qu'elle cala sous son bras et sortit dans le couloir. Alors qu'elle marchait une des portes grinça et elle se retourna pour voir d'où provenait le bruit. Intriguée, elle se rapprocha lentement et pénétra dans la pièce sans se douter que quelqu'un s'y cachait déjà.
Hisuiro se plaqua contre la porte et l'ouvrit avec discrétion quelques instants plus tard. Son œil se plaqua dans l'embrasure e observa la silhouette de la jeune fille en kimono rose qui disparaissait dans le couloir. Elle l'avait vu arriver avec un expert en sabre à l'étonnante chevelure rousse qui portait apparemment un sabre malgré la prohibition et d'un petit kendoka armé d'un sinaï. Mais le plus intéressant était le troisième, un jeune homme grand et vigoureux, les cheveux en batailles et portant brodé sur le dos de son kimono, le symbole du mal. Hisuiro ne l'avait pas remarqué le soir où elle l'avait attaqué et sa curiosité l'avait poussé à se demander ce qui liait ces quatre personnages si dissemblables qui semblaient pourtant vivre en parfait accord. Tout à coup, la porte grinça et la jeune fille qu'elle observait se retourna, jetant un regard soupçonneux sur le couloir. Elle la vit faire demi-tour et s'approcher dangereusement de la pièce. Hisuiro se précipita subtilement dans un coin de la chambre derrière une des cloisons. La porte s'ouvrit lentement et elle retint son souffle.
« Il y a quelqu'un, appela la voix féminine. »
Ces paroles se répétèrent d'abord doucement puis un peu plus fort. Hisuiro ferma les yeux et leva lentement sa main vers son sabre qui se trouvait dans son dos. Ses doigts glissèrent le long du métal noir, jouant presque avidement et nerveusement avec la garde. Au bout d'un moment, plus rien ne se produisit et la jeune fille regarda discrètement dans la chambre. Il n'y avait plus personne. Elle se leva et soupira, rassurée de ne pas avoir du à se dévoiler. Elle se rassit sur un coussin et tendit sa main vers la table basse qui se trouvait à ses côtés. Sa main effleura la surface en bois mais ne rencontra rien. Le petit livre noir qui se trouvait là il y avait encore quelques instants avait disparu et se trouvait coincé entre un tas de serviettes et le flanc d'une jeune fille au kimono rose.
= fin du chapitre 2 =
Lexique :
Kokeshi : Poupée en bois de femme composée d'un corps cylindrique décoré en robe japonaise et d'une tête ronde.
Kanto : Région de Tokyo.
Fuji-Yoshida: Ville appartenant à la préfecture du Kanto (Tokyo).
Netsuke : Petit taquet qui s'accroche avec le obi. Ceux sont souvent de véritables œuvres artistiques en ivoire, jade ou métal.
Tsuitate :Paravent que l'on retrouve dans les maisons japonaises.
Nakasendô : : Une des routes reliant Tokyo à Kyoto mais passant par le Nord. Elle forme une boucle avec celle de Tokaï.
Shinaï : Sabre en bois.
Ryokan : Auberge traditionnelle attenant à une source d'eau chaude d'origine volcanique.
Kikyosen fuyuzuki : Long sabre japonais. Dans le manga, il correspond à celui qui porte Seijuro Hiko, le maître de Kenshin.
Misstie160 (merci beaucoup et continue de suivre cette histoire de très près).
Keiji (Hé oui, mon personnage central est une fille et vous en découvrirez plus sur elle sous peu.. Il est en effet très dur d'écrire des fanfictions sur kenshin et la plus part sont décevante (pas toutes heureusement). J'espère que ce ne sera pas le cas de la mienne.
Lostin972 ( je crois bien que c'est la première fois qu'un garçon me rewiew et ça fait extrêmement plaisir. Je ne sais pas si ce que je fais est du grand art comme tu dis, mais j'essaye de faire de mon mieux pour continuer de te satisfaire).
Falang (merci beaucoup et sache que je suis la tienne aussi de très près car c'est une des plus intéressantes et des mieux écrites que j'ai pu lire. Sinon, pour mon pseudo, il est possible que je me sois laissé influencée par cette série que j'ai lue il y a très longtemps mais je n'y avais pas particulièrement pensée. C'est venu tout seul. Je te l'accorde, ceux sont tout de même de drôles de coïncidences).
Les prochains chapitres sont en cours d'écriture et je m'arrangerai pour les poster vers début août, au retour de mes vacances. Chers lecteurs, c'est à vous.
Titre : Otome no tsuchi to kaze – La fille de la terre et des vents.
Auteur : Elizabeth.
Disclamer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde de Kenshin, je tiens à préciser qu'il appartient au mangaka Nobuhiro Watsuki Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif. Je vous prie donc de ne pas me poursuivre.
Je remercie les personnes qui prendront le temps de lire cette histoire et de me laisser un message. Sachez que cela est toujours encourageant. Vous pouvez aussi me faire part de vos remarques et critiques à l'adresse suivante : tinuviel.luthienfree.fr avec comme objet "fanfiction kenshin". Merci et bonne lecture.
CHAPITRE 2
La disparition d'un livre.
La jeune femme rajusta le capuchon qui lui couvrait le visage et pénétra dans la petite boutique d'objets précieux. Elle s'était vêtue pour l'occasion d'un discret kimono et d'un voile de couleur bleue comme beaucoup de monde en portait. Dans la boutique, quelques clients potentiels flânaient avec plaisir, adirant les objets d'art exposés. Près du comptoir, une petite fille tenait la main de sa mère et admirait une kokeshi. La petite poupée de bois était peinte à l'aide de couleurs polychromes. Son visage était d'un blanc immaculé et les cheveux peints formaient un chignon qui était orné de minuscules épingles. Le kimono était violet et le obi blanc. La mère remarqua l'intérêt que sa fille portait au jouet et demanda au vendeur de la lui présenter. Celui-ci s'exécuta rapidement et la femme s'adressa à la fillette avec un accent du Kanto. Les yeux de la petite fille s'agrandirent et elle acquiesça vivement de la tête.
« Vous avez bien choisi, déclara le vendeur. Elle est de très belle finition. »
« Cela fera plaisir à ma fille. Ce sera pour elle un souvenir de Kyoto lorsque nous serons à nouveau à Fuji-yoshida. »
« Je vous l'emballe ? »
« Non, ce n'est pas la peine. Merci. »
La femme déposa quelques pièces d'argent sur le comptoir que le vendeur s'empressa d'encaisser. La petite file tenait sa poupée tout contre elle et avant de sortir, regarda curieusement la femme dont on ne distinguait pas le visage. L'autre s'approcha du comptoir et le vendeur lui demanda aimablement ce qu'elle désirait. La femme se pencha et murmura quelques mots en prenant soin de ne pas se faire entendre.
« Je cherche un netsuke en ivoire représentant un oiseau, un ibis. On m'a dit que vous en possédiez de superbes. »
Le vendeur se redressa roidement, les mains fébrilement agrippées au rebord du comptoir et une lueur panique dans le regard. Mais il se reprit rapidement, ne voulant pas laisser paraître son malaise.
« Si vous voulez bien me suivre, ils se trouvent dans l'arrière- boutique. »
Il lui indiqua un passage caché derrière un tsuitate illustré d'un paysage montagneux aux sommets enneigés et aux vallées brumeuses. La femme arriva dans un couloir obscur qu'elle longea prudemment avant de parvenir à une porte. Elle frappa deux coups légers et pénétra dans la pièce. Face à elle, un homme était assis sur un coussin. Son visage émacié et anguleux lui rappelait toujours un oiseau de proie. Elle ôta ses sandales, s'avança sur le tatami et s'accroupit à son tour. Elle ôta son voile, découvrant un beau visage aux yeux noisette. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon et seules deux longues et fines mèches glissaient sur ses tempes.
« Le patron m'envoie prendre des nouvelles, déclara froidement l'homme. »
« Elles sont plutôt bonnes. Elle est partie comme prévu et a emporté le sabre ainsi que le livre. Et cette maligne a eu l'idée de s'habiller en garçon pour qu'on ne la reconnaisse pas. »
« Elle est peut être futée mais les autorités la recherchent, souffla l'homme. »
« Evidement, il fallait s'y attendre ! Son père a ameuté toute la préfecture et des troupes ont été déployées pour la retrouver. Il est tout de même le conseiller du préfet. Pour un homme politique de son envergure, c'est forcément un enlèvement. S'ils savaient qu'elle est en route pour Tokyo ! »
« Justement, je suis aussi venu pour te prévenir que nous partons ce soir le bateau de vingt heures sur le quai 11. Ogata nous accompagnera et de leurs cotés, Hidari et Migigawa sont déjà en chemin. Ils ont emprunté la route de Nakasendô. Ils m'ont dit vouloir s'amuser un peu. »
« Très bien. A ce soir, alors. »
Elle se releva et salua furtivement son interlocuteur. La jeune femme prit soin de remettre son voile et revint dans la boutique. Exposant au vendeur que le modèle ne lui convenait pas, ce dernier fit un bref signe de tête pour signifier qu'il avait compris que l'entretien était terminé. La femme le laissa à ses clients et sortit dans la rue. Elle ôta son voile qu'elle plaça sur ses épaules et déambula encore quelques temps dans les rues commerçantes entre les échoppes de nourriture. Les femmes se pressaient pour acheter leurs aliments en vue de préparer le dîner. De son côté, elle finit par rejoindre l'un des plus prestigieux quartiers résidentiels de la ville et se dirigea vers l'imposante demeure des Kizoku. Les deux gardes qui étaient en faction s'écartèrent pour la laisser passer.
« Bonsoir, Melle Tsuki, dit un des gardes en se redressant. »
La jeune femme franchit la porte et s'avança sur le sentier, un sourire hypocrite aux lèvres.
Kaoru serra fermement le manche de son shinaï et s'avança d'un pas ferme vers son assaillant qui fonçait droit sur elle, l'arme levée en l'air. Malheureusement pour lui, sa garde du coté gauche était ouverte. Sur un brusque geste, la jeune fille pivota, bloqua le sabre de son adversaire avec la garde du sien et défonça d'un coup sec le flanc qui lui était présenté. L'autre fut projeté en arrière et retomba lourdement sur le tatami. Le dojo était tranquille pour l'entraînement. Malgré le battant ouvert de la porte qui laissait pénétrer l'air, la jeune fille s'épongea le front en soupirant. Le garçon à terre poussa un grognement plaintif et se releva péniblement et lentement en tenant son flanc meurtri.
« Frappe encore plus fort la prochaine fois ! »
« Ne viens pas ne plaindre, lança la jeune fille. C'est toi qui m'as demandé de travailler cette technique. »
« Hé bien, je n'aurais pas du ! »
« De toutes façons, l'entraînement est fini pour aujourd'hui. »
« Quoi, déjà, s'exclama Yahiko. »
« Tu en reveux encore, demanda Kaoru avec un sourire moqueur. »
« Non merci ! Mais pourquoi s'arrête t'on si tôt ? »
« Nous avons prévu d'aller aux bains. Le docteur l'a conseillé pour la blessure de Sanosuké. D'ailleurs, il est temps d'y aller. Kenshin doit être avec lui. Va donc te préparer, nous partons tout de suite. »
Elle sortit précipitamment de la salle d'entraînement, laissant son élève seul.
Le petit groupe se mit en marche vers la sortie de la ville, suivant le petit sentier qui menait à l'établissement thermal. Kaoru s'abritait sous une petite ombrelle au côté de Sanosuké. Ce dernier s'était remis de sa blessure grâce à son incroyable résistance physique mais cela leur donnait l'occasion d'aller au ryokan. Yahiko marchait en tête d'un pas rapide, pressé d'arriver.
« Et tu dis que cet homme s'est laissé frapper par deux assaillants, demanda Kaoru toujours perplexe du récit du bagarreur. »
« Oui, il ne semblait pas pouvoir anticiper les attaques de l'ennemi. Pourtant, face à moi, il n'a pas hésité à m'attaquer. »
« Et il ne t'a pas manqué ! »
« Celui qui t'a blessé ne l'a pas fait intentionnellement. Il paraît l'avoir fait pour se défendre, il avait peur de toi. Et d'après ton récit, il n'a certainement pas l'habitude de se battre dans ce type d'affrontement. »
Yahiko se retourna aux paroles de Kenshin et s'écria.
« Ça veut dire que Sano s'est fait battre par un débutant ! Je ne savais pas que tu étais si mauvais que ça ! »
Le bagarreur dresse son poing vers le petit kendoka.
« Je suis peut-être blessé mais je peux t'assurer que je peux encore donner quelques bons coups de poings, s'écria t'il furieusement. »
« Héla, je suis la seule autorisée à frapper ce garçon. Il est mon disciple, déclara Kaoru en riant. »
« Ça m'apprendra à rendre service, marmonna Sano en fourrant rageusement les mains dans ses poches. »
Le petit groupe continua entre les champs qui étaient parfois bordés par des cerisiers en fleurs et longea une forêt de cèdres. Kenshin semblait pensif et soucieux comme à son habitude, il avait glissé son sakabeko à sa ceinture.
« Reparle-moi de son sabre, dit-il. »
« Je ne suis pas un expert mais je peux te dire qu'il était assez étrange. De ce que j'en ai vu, son manche n'avait pas de garde. Par contre, sa lame était très fine et droite. C'était la première fois que j'en voyais un pareil. »
« Son manche doit être semblable à ceux des kikyosen fuyuzuki mais ce n'en est pas un, la lame est bien trop différente Pour tout vous avouer, je n'en ai moi-même jamais vue ou entendu parler, répondit pensivement Kenshin. Et je ne sais pas à quelle école appartient la technique dont tu m'as parlée. »
Ils arrivèrent finalement au ryokan. L'établissement se tenait acculé à un versant d'une colline. C'était une petite et modeste pension en bois dont une pancarte qui claquait au vent, accrochée à la façade, indiquait la présence d'un onsen. Ils pénétrèrent dans l'auberge et demandèrent à pouvoir se baigner. Une petite femme potelée au visage buriné par le temps se présenta à eux et indiqua aux garçons une petite pièce dans laquelle ils se déshabillèrent. Kaoru sortit dehors sur la terrasse et s'assit tranquillement sur un banc, appréciant le calme du lieu. Une petite terrasse avait été couverte de lourdes dalles de pierre, entourée d'une végétation avoisinante composée d'arbres aux feuillages verdoyants. Le bassin devait mesurer une bonne dizaine de mètre de long et de l'eau qu'il contenait s'élevait une opalescente vapeur. Kaoru tourna la tête vers l'édifice et vit les trois garçons revenir, prêts à se baigner. Kenshin tenait à la main le fourreau de son sabre et il s'approcha de Kaoru.
« Pourrais-tu me le garder, je n'ai pas voulu le laisser dans le vestiaire ? »
« Bien sûr, répondit Kaoru amicalement. »
La jeune fille lança un regard compréhensif à Kenshin qui parut soulagée que quelqu'un de confiance se charge de son sabre. Kaoru se saisit de l'arme que lui tendait le jeune homme et se rassit. Elle détourna la tête et lorsqu'elle reporta son regard sur le bassin, ils s'étaient tous les trois laissé glisser dans les effluves de l'eau. Elle les vit se mouvoir dans les flots et finir par s'appuyer paisiblement contre le rebord de pierre. Sanosuké lança quelques piques à Yahiko car ce dernier n'avait pas pied dans le bassin. S'en suivirent quelques éclaboussures qui se soldèrent finalement par une remarque de Kaoru qui calma les garçons.
Deux heures passèrent tranquillement, langoureusement noyées dans l'agréable plaisir de tous. Yahiko s'aperçut qu'ils n'avaient pas pensé à se munir de serviettes. Kenshin demanda donc poliment à Kaoru si elle pouvait se renseigner. La jeune fille qui était occupée à effeuiller les pétales d'une fleur de cerisier qu'elle avait attrapée au vent, quitta donc le bord du bassin et se rendit à l'intérieur. La vieille femme qui les avait renseignés n'était apparemment plus là. La jeune fille s'adressa donc à une petite serveuse qui lui indiqua que les serviettes se trouvaient dans les vestiaires. La petite serveuse voulut accompagner Kaoru qui s'empressa de refuser, voyant que l'autre était déjà débordée de travail. Elle se rendit donc dans la pièce indiquée et commença à fureter pour parvenir à trouver ce qu'elle cherchait. Elle remarqua que les vêtements de Kenshin étaient minutieusement pliés sur un banc. De leur côté, ceux de Yahiko se trouvaient négligemment posé à l'autre bout de la pièce tandis que ceux de Sano traînaient dans un coin, nonchalamment froissés au sol. Kaoru finit par trouver les serviettes qu'elle cala sous son bras et sortit dans le couloir. Alors qu'elle marchait une des portes grinça et elle se retourna pour voir d'où provenait le bruit. Intriguée, elle se rapprocha lentement et pénétra dans la pièce sans se douter que quelqu'un s'y cachait déjà.
Hisuiro se plaqua contre la porte et l'ouvrit avec discrétion quelques instants plus tard. Son œil se plaqua dans l'embrasure e observa la silhouette de la jeune fille en kimono rose qui disparaissait dans le couloir. Elle l'avait vu arriver avec un expert en sabre à l'étonnante chevelure rousse qui portait apparemment un sabre malgré la prohibition et d'un petit kendoka armé d'un sinaï. Mais le plus intéressant était le troisième, un jeune homme grand et vigoureux, les cheveux en batailles et portant brodé sur le dos de son kimono, le symbole du mal. Hisuiro ne l'avait pas remarqué le soir où elle l'avait attaqué et sa curiosité l'avait poussé à se demander ce qui liait ces quatre personnages si dissemblables qui semblaient pourtant vivre en parfait accord. Tout à coup, la porte grinça et la jeune fille qu'elle observait se retourna, jetant un regard soupçonneux sur le couloir. Elle la vit faire demi-tour et s'approcher dangereusement de la pièce. Hisuiro se précipita subtilement dans un coin de la chambre derrière une des cloisons. La porte s'ouvrit lentement et elle retint son souffle.
« Il y a quelqu'un, appela la voix féminine. »
Ces paroles se répétèrent d'abord doucement puis un peu plus fort. Hisuiro ferma les yeux et leva lentement sa main vers son sabre qui se trouvait dans son dos. Ses doigts glissèrent le long du métal noir, jouant presque avidement et nerveusement avec la garde. Au bout d'un moment, plus rien ne se produisit et la jeune fille regarda discrètement dans la chambre. Il n'y avait plus personne. Elle se leva et soupira, rassurée de ne pas avoir du à se dévoiler. Elle se rassit sur un coussin et tendit sa main vers la table basse qui se trouvait à ses côtés. Sa main effleura la surface en bois mais ne rencontra rien. Le petit livre noir qui se trouvait là il y avait encore quelques instants avait disparu et se trouvait coincé entre un tas de serviettes et le flanc d'une jeune fille au kimono rose.
= fin du chapitre 2 =
Lexique :
Kokeshi : Poupée en bois de femme composée d'un corps cylindrique décoré en robe japonaise et d'une tête ronde.
Kanto : Région de Tokyo.
Fuji-Yoshida: Ville appartenant à la préfecture du Kanto (Tokyo).
Netsuke : Petit taquet qui s'accroche avec le obi. Ceux sont souvent de véritables œuvres artistiques en ivoire, jade ou métal.
Tsuitate :Paravent que l'on retrouve dans les maisons japonaises.
Nakasendô : : Une des routes reliant Tokyo à Kyoto mais passant par le Nord. Elle forme une boucle avec celle de Tokaï.
Shinaï : Sabre en bois.
Ryokan : Auberge traditionnelle attenant à une source d'eau chaude d'origine volcanique.
Kikyosen fuyuzuki : Long sabre japonais. Dans le manga, il correspond à celui qui porte Seijuro Hiko, le maître de Kenshin.
