Série :Gundam Wing, forever !
Auteur : Moi ! Ookami ! Entre autres lol.
Genre : POV de… à vous de deviner ! Sinon c'est pas marrant :p Angst, beaucoup à mon avis. Sinon… yaoï tiens, j'allais l'oublier celui-là, honte à moi ! Pas de lemon, je vous rassure (ou vous déçois mdr) mais si je suis motivée, j'en ferais sûrement au moins deux dans cette fanfics qui, en théorie, avec les lemons, doit faire 6 chapitres ! Sinon 4. (oui je sais compter !)
Disclaimers : Les persos sont pas à moi, évidement, snif. Ici la mélodie jouée est la Première Arabesque de Claude Debussy, si vous connaissez pas je vous conseille de l'écouter ! C'est super beau. Et puis ça montre l'ambiance de la fanfic au passage.
Petit blabla : J'adore cette zic ! Faut que je la travaille ! J'ai les partitions en plus ! Sinon bin… c'est rare que j'écrive comme ça, quoi que c'est pas la première fois lol mais en général je reviens pas à la ligne aussi souvent. Cependant, après avoir lu les fanfics de Mithy, je trouve que ça donne une bonne ambiance à la fic, alors j'ai tenté voir si ça pouvait aller ! De toute façon, je crois que je vais pas écrire comme ça souvent, vu comment ça part en live lol. Enfin bref voilà !
Chapitre 01 : Le piano.
Le défi est lancé.
Enfin… ce mot est faux.
Un défi suggère que deux personnes se combattent.
Je ne veux pas te combattre.
Je veux te montrer.
Je veux te faire comprendre.
Je veux me faire comprendre.
Ce n'est pas facile pour moi.
Je n'ai pas été habitué à ce genre de sensations.
Toi non plus.
Du moins, c'est ce que je crois.
Je ne suis pas certain de savoir ce que je ressens.
La seule chose dont je suis sûr…
C'est la musique.
La mélodie.
Les notes.
Cette partition.
Choisie parmi tant d'autres.
Elle parlera pour moi.
Ce qu'elle chante, c'est ce que mon cœur crie.
Du moins, c'est ainsi que je le vois.
J'entre dans la pièce.
Personne.
Comme prévu.
Comme toujours.
J'ai tout calculé.
Tout vérifié.
Dans les moindres détails.
Pas question de risquer que quelque chose vienne tout perturber.
J'ai toujours agi comme ça.
Avec prudence.
Avec bon sens.
Avec logique.
Je referme la porte.
Pas à clé.
Je m'avance vers l'instrument.
Seul, au milieu de la pièce.
Il n'y a rien d'autre.
Un tabouret.
Du carrelage clair.
Une immense baie vitrée donnant sur la forêt.
Et l'instrument.
Qui parlera pour moi.
Je m'assois devant lui.
Je passe mes mains sur son couvercle de bois vernis.
Doux.
Lisse.
Sec.
Je l'agrippe avec mes doigts.
Je le renverse en arrière.
Il résiste un peu.
Fauve récalcitrant.
Qui refuse la domination d'un maître.
Mais je reste intraitable.
Je suis le maître.
Il cède.
Le couvercle s'ouvre.
Révélant les touches.
Blanches et noires.
Lumière et ombre.
Pureté et damnation.
Roses aux couleurs opposées à la même douceur.
Cygnes sombres et clairs à la même beauté.
Instruments de mon message.
Je passe une main dessus.
Je les effleure.
Sans appuyer.
Sans produire le moindre son.
J'attends.
Un peu.
Tout n'est pas encore prêt.
J'attends.
Pas longtemps.
La porte s'ouvre.
Je lui tourne le dos.
Je ne le regarde pas.
J'écoute.
Ses pas s'approchent de moi.
Il s'arrête.
Il attend.
Lui aussi.
Très bien.
A moi de commencer.
A moi de lui parler.
A moi de lui expliquer.
La musique.
Je pose mes mains sur les touches.
Un art étrange.
Envoûtant.
J'appuie.
Mes doigts se mettent à courir.
Montent.
Et descendent.
Rapide.
Comme les battements de mon cœur.
Comme l'eau qui coule.
Ce morceau est aussi pur que l'eau.
Aussi rapide.
Aussi fluide.
Rapide…
Comme le temps.
Comme toi.
Rapide comme un fauve.
Qui ne laisse pas le temps aux autres de réagir.
J'ai à peine le temps de comprendre que tu es déjà reparti.
Rapide…
Mais
Lent.
Mes doigts ralentissent.
Ils se font plus secs.
Plus lents.
Plus insistants.
Plus forts.
Violents.
Comme moi.
Chaud.
La mélodie qui parle pour moi continue.
Elle chante à travers mes doigts.
Tu l'écoutes.
Je le sais.
J'ignore si tu la comprends.
Moi oui.
Elle est douce.
Chaude.
Légère.
Volatile.
Comme une brise chaude.
Un vent agréable.
Ce que je ressens quand je te vois.
Une bouffée d'air pur.
De la chaleur dans mon corps.
De l'envie.
Du désir.
De te serrer.
De te parler.
De t'avoir.
D'être eu.
Froid.
Le rythme s'accélère.
Mes doigts courent sur les notes.
Plus volatiles encore qu'avant.
Mais plus durs.
Et plus doux.
Inexpressifs malgré la beauté du son.
Magnifique comme la glace.
Et tout aussi froid.
De l'eau gelée.
Hypnotique.
Dangereuse.
Paralysante.
Enivrante.
Ce que je ressens quand je te vois.
De la peur.
De la fascination.
Polie.
Rien de plus.
Indifférence.
Ce que je montre.
Ce que je joue.
Un peu comme moi en fait.
Je ralentis.
J'accélère.
Chaud.
Froid.
Eau.
Et vent.
Indifférence.
Cachant de l'intérêt.
De l'envie.
Du désir.
De l'eau qui coule vers le vent.
Comme mes doigts qui courent sur les notes.
Comme le son qui vole dans la pièce.
Un peu comme toi.
Qui écoute.
Qui ne dit rien.
Devines-tu mon message ?
Je l'ignore.
Les notes me décrivent.
Et te décrivent.
Tel que je te vois.
Chaud.
Un fauve.
Prêt à bondir sur son ennemi.
Froid.
Indifférence polie.
Incompréhension polie.
Des mélodies aux notes changeantes.
Mes doigts passent du dur au doux.
Du rapide au lent.
Mais toujours volatile.
Vent jouant hors de la portée de l'eau.
Eau essayant d'attraper le vent.
Sans succès.
Tempête.
Rage.
Haine.
Peine.
Aux notes différentes selon la manière de les jouer.
Un morceau qui peut être triste.
Qui peut être joyeux.
Qui peut être beau.
Qui peut être sombre.
Je l'ai souvent joué.
Aux notes discrètes.
Je l'ai joué léger.
Doux.
Lent.
Discret.
Aux notes légères.
Je l'ai joué imperceptible.
Beau.
Triste.
Faible.
Aux notes imposantes.
Je l'ai joué rapide.
Trop rapide.
Vagues enragées.
Aux notes volatiles.
Je l'ai joué lent.
Trop lent.
Eau désespérée.
Perdue.
Indéchiffrables.
Je l'ai joué sans émotions.
Notes mécaniques.
Sans vie.
Une suite de sons vides.
Toujours.
Je l'ai toujours joué ainsi.
En présence de quelqu'un.
Je l'ai toujours joué ainsi.
Avant.
Avant d'apprendre à te connaître.
De loin.
Avant de vouloir comprendre.
Avant de briser mes barrières.
Pourtant, j'ai appris à les comprendre.
J'ai commencé à jouer différemment.
J'ai joué quand j'avais mal.
J'ai joué quand j'étais heureux.
J'ai joué quand j'étais satisfait.
Et j'ai compris.
Ce n'était pas la même manière de jouer.
Le son était différent.
Le son s'accordait avec…
… quelque chose.
Mais quoi ?
Je l'ignorais.
J'ai appris à les deviner.
J'ai cherché.
J'ai voulu savoir.
Pourquoi cette étrange sensation ?
J'ai cherché dans les notes.
Ce qui pouvait me faire cet effet.
J'ai essayé de tout savoir d'elles.
Afin de tout savoir de moi.
A les lire.
J'ai appris à déchiffrer ces symboles.
J'ai appris à les écrire.
A les jouer.
D'une autre manière.
D'une autre façon.
Je les ai jouées.
Ces notes.
Différemment.
J'ai commencé.
A les comprendre.
Vraiment.
A les suivre.
Vraiment.
A les laisser me guider.
A les créer.
J'ai voulu les manipuler.
Les contrôler.
Leur ordonner.
Mais j'avais tort.
C'était l'inverse.
Elles me contrôlent.
Elles savent tout de moi.
Elles me lisent.
Elles me jouent.
Je les créé.
Pour qu'elles m'apprennent.
Ce que je suis.
Ce que je veux.
Tout comme j'ai appris à te connaître.
Lorsque j'ai compris les notes, j'ai voulu te comprendre.
Savoir qui tu es.
Savoir qui tu veux.
J'ai cherché.
J'ai demandé aux notes.
Les notes qui répondent aux sons de mon cœur.
T'observer.
Toujours caché.
Toujours dissimulé.
Sous ces masques.
Sous les notes.
Te comprendre.
T'écouter.
T'entendre.
Te voir.
Comprendre les notes que tu joues.
Te lire.
Comprendre ce que tu montres.
Comprendre ce que tu ne montres pas.
Mais pas te jouer.
Tu es fermé.
Tu refuses mes notes.
Mais ce n'est pas toi.
C'est moi.
Je ne t'ai jamais montré mes notes.
Je ne t'ai jamais chanté mes notes.
Je les ai toujours cachées.
Je les ai toujours dissimulées.
Alors que je voulais te les montrer.
Alors que je voulais te les chanter.
Ni te créer.
Tu es comme les notes.
Je ne peux pas te créer.
Je ne peux pas te contrôler.
Je ne peux pas te manipuler.
Cela, je ne peux pas le faire.
Tout comme je ne peux créer les notes.
Tout comme je ne peux contrôler les notes.
Cela, je ne veux pas le faire.
Je ne veux pas te manipuler.
Je ne veux pas te forcer.
Je ne veux pas que les notes soient fausses.
Cependant, je ne peux plus attendre.
Toutes mes notes sonnent faux.
Vides.
Seules.
Blessées.
Brisées.
J'ai mal.
La mélodie jouée par mes doigts change.
Plus douce.
Plus profonde.
Plus triste.
Je ne peux l'empêcher.
J'ai mal.
Je te vois tout le temps.
C'est une torture.
Et je ne peux me passer de toi.
De ta présence.
De ton odeur.
De ton charisme.
Je ne veux plus attendre.
Les notes sont fausses.
La plupart du temps.
Si j'attends encore.
Si j'hésite encore.
Je ne pourrai plus jouer.
Je ne pourrai plus vivre.
Je veux te parler.
Mais les mots sont trop maladroits.
Trop fragiles.
Trop faibles.
Trop vides.
Te montrer.
Les gestes sont trop encombrants.
Trop maladroits.
Trop hésitants.
Trop tremblants.
Te faire comprendre.
Te faire sentir ma peine.
Te faire sentir ma haine.
Ma rage.
Ma douleur.
Mon doute.
Ma peur.
Alors…
Je ferme les yeux.
Mes doigts effleurent à peine les touches.
Douce musique.
Lente.
Rapide.
Elle s'arrête presque.
Puis repart.
Mes doigts courent avec légèreté sur le clavier.
Ralentissent.
Accélèrent.
Piquent.
Caressent.
Effleurent.
Agressent.
S'arrêtent.
Une seconde.
Repartent.
Ils montent.
De plus en plus vite.
Puis ralentissent.
Toujours en montant.
Ils s'arrêtent à nouveau.
Laissent passer une seconde.
Et appuient une dernière fois.
La dernière note.
La mélodie va commencer.
Je laisse mes doigts quelques secondes.
Puis les retirent.
Je les pose sur mes cuisses.
J'attends.
J'ai dit ce que j'avais à dire.
Il a dû comprendre.
Je l'espère.
Je n'ose bouger.
La mélodie de mes doigts est finie.
Celle de mon cœur a commencé.
¤¤¤¤
Ooka : Ayé ? Z'avez deviné qui c'est ? Lol pas difficile !
Duo : Moi je sais !
Heero : Moi aussi.
Quatre : Et moi aussi !
Trowa : …
Ooka : Normal ! Mais vous le dites pas !
Duo : Tu nous donnes quoi en échange ?
Ooka : Je laisse tomber le projet de la deathfic dit dans l'intro de cette fanfic ?
Duo : … vendu !
Ooka : Si vous avez des avis au passage… lol.
