Road Trip


Disclaimer : Potty, toujours pas à moi... rien n'est à moi :'( ... sauf l'histoire. Et encore... Je l'ai volée à une vieille déguisée en dindon, dans la rue. Meuhhhh nan...

Resumé: Il va le décoincer un peu, et inversement... Harry/Draco.

Note de l'auteur : Hahaha... pardon. Fais les yeux doux (genre le chat potté) à l'assemblée, et aux deux folles là bas au fond armées de vases chinois. B... bonnjouuur ! Heu... c'est mon second chapitre, que j'aime pas, et à qui j'ai pas trouvé de titre, donc j'ai mis la première chose qui me passait par la tête... m'enfin c'est une sorte de... passage obligatoire. Le passage ou ils sont pas encore ensemble, et que je déteste... et où il ne se passe rien d'interessant. Voilà. Au revoir!


Onarluca : Merci infiniment ! Cha fait tjs autant plaisir =D

Zazan : Voaaala ! Pitié d'Harry ? Au prises avec un blondinet sexy ? Nahhhhhh t'inquiète pas pour lui, il est entre de bonnes mains !! Merci bcp à toii !

Citrouille Farçie : Ho j'adore ton pseudo :D Ché pas pourquoi... mais l'est sympathique. Bon, en tout cas, plein de merci, de bisous, de marshmallows à toi

Hayden : :D Merci ! Voilà !!

Fanli : Vite, vite ? (là je rougis) oui... j'ai peut-être un peu de retard... enfin... bon... Merci !! :D

Zick : Merci bien !!

KTK : Ho non moi j'veux pas enlever ryry, parce que sinon, Ronny serait jaloux, j'ai pas envie que Ronny soit jaloux, vu que Ronny, c'est mon homard... En tout cas, merci :D

Syl2Sy : Merciiii bien ! J'espère que la suite te plaira, j'ai quand même passé pratiquement un mois dessus, sans pause Kit Kat, ni rien :D Si si, j'vous jure, c'est pour ça que je suis autant en retard, c'est parce que... je suis lente.

Yumi : Je crois que je donnerais mon père ma mère mes frères et mes sœurs (houhouuu) pour être à sa place... c'est vrai quoi... Oui je mets Draco, parce que quelquefois je me plante, je mélange les versions, par exemple... mais c'est vrai que Draco, c'est plus classe. Pour les pouvoirs de Potty, faudra attendre un peu, parce que pour l'instant, il peut rien faire... enfin il a les mains attachées, alors essaye de tenir une baguette avec les mains attachées, enfin si tu peux, mais bon c'est steak quand même, de tenir une baguette avec des mains dans le dos, enfin c'que j'en dis moi... Ben... sinon je peux répondre par un 'merci' simple, classe et significatif. Alors merci :D

Sinwen : Je sais pas trop pourquoi il le défend, m'enfin Harry c'est un bon gars, il sait reconnaître une injustice quand il en voit une. Et je vais arrêter là!! Merci !!

Darksetuna : Merci bienn ! Je sais pas si t'as lu mon autre fic, mais si tu l'as fais, et même si t'as pas aimé, merci quand même, ça fait plaisir

Zoomalfoy : Salouuuuuuuuut ! :D J'adore tes reviews, ça me rend toujours autant toute schwepps, comme quand je mange du Babybel. Mais en mieux. En plus, tu m'appelles 'ma puce' alors là... chuis aux anges. Comme Jesus. Mais en mieux. Tu crois qu'il va falloir combien te temps à Ryry et Malfoy pour se mettre ensemble ? Moi j'dis... hum... ho, j'ai dit qu'ils allaient se mettre ensemble ? C'est p'têtre un slash Dobby/Dumby... qui sait... et Ryry et le blond, ils vont juste devenir potes, boire des bières et jouer à la Playstation ensemble, tu vois... Enfin moi j'dis ça, mais j'en sais rien, chuis aussi renseignée que l'auteur, c'est à dire pas du tout... enfin. Yoda seul le sait. Encore merci pour ces fabuleuses reviews de compétition que tu m'envoies, chte fais des bisous, des trucs douloureux aussi, passque faut savoir être bad dans la vie, et encore plus de bisoux. Pour Massimo et Winny, ben chuis tombée sur le répondeur quand j'ai appelé... sont en lune de miel (Winny, miel, miel, Winny, mouahahahah :D) vachement loin, alors faudra attendre un tit peu.

Keira-07 : Pardon ? On se connaît ? Lapin ? Hein ? Mais de quoi tu parles ? Une lettre rouge ? Une carte postale Smallville ? Rimey dans l'armoire ? Fonzie ? Qu'est ce donc ? Pardon ? Qu'est ce que vous bites ? Hooooo Galouzzzz c'est toi ? :D Tu vois, j'ai écris...

Abella : Merci du fond du cœur :D Je t'anaconde aussi.

En gros, Merci à tous infiniment.


Chapitre 2 : In Mexico, everybody spoke Mexicalan.

POV Draco

Il me semble qu'il s'est endormi. Non, puisque je l'entends marmonner de temps en temps. Enfin, il a cessé de se plaindre à voix haute, c'est déjà ça... mais merde, j'aurais dû prendre un otage moins ...plus... enfin, vous voyez. Mais non, le seul abruti qui se tenait debout et qui était à porté de la main : Potter. Je suis maudis. Et cette balade qui n'en finit pas... Le vent fait voler ses cheveux autour de son visage, et évidemment, j'en prend dans la face... j'ai jamais remarqué à quel point ils étaient peu doux... enfin j'en suis pas sûr, faudrait peut-être que je passe une main dedans pour en être sûr. Non ? Non... je divague. C'est l'altitude, le fait que nous volions depuis quelques heures sans s'arrêter. Je sens que j'ai encore fait une belle connerie...

« Je peux savoir où tu nous emmène ? » il fait d'un ton désinvolte.

Le balafré reprend du poil de la bête. Je suis sûr que s'il est avec moi, ils renonceront à me suivre... d'un coté, c'est le meilleur otage que j'aurais pu choisir. Et celui avec les plus belles fesses, qui plus est.

« A la maison, Potter. Je passe prendre quelques affaires, et on part en voyage...

-Laisse moi partir... »

Je ne lui réponds même pas... après tout, c'est Potter. Mon Dieu, je vais devoir passer du temps avec cette loque. J'aurais presque de la pitié pour moi même.

« Tu es stupide, Potter. »

Il fallait quand même que je lui réponde quelque chose, histoire de ne pas le laisser dans l'ignorance la plus totale. Je l'entends grogner et il ajoute :

« Tu doit commencer à en avoir marre, de cette phrase, à force de la répéter pour t'en convaincre...C'est ta devise ? 'Potter stupide, stupide, Potter, bouhh, je suis supérieur, je suis un Malfoy...' » il fait, imitant ma perfection vraiment mal. Je ricane.

« Ma devise ? Non... ma devise est 'mort aux cons', et...

-Un suicide en vue ? » coupe t-il sur un ton trop sérieux à mon goût. J'allais détruire son moral, et il m'a devancé.

« Ferme là. Et regarde. » je grogne.

Et pour la première fois, depuis que nous nous sommes rencontrés, il m'écoute, se tait et observe le spectacle qui se joue devant nous. Le sommet d'une des tours du château dépasse des brumes bleutées, donnant l'impression de soutenir le ciel et l'astre, cette saleté de lune qui éclaire le visage de Potter. Et bientôt, la demeure se dresse fièrement devant nous. Deux immenses tours, interminables, pointent vers le ciel, une bâtisse en pierre qui me fait penser à Poudlard... en –beaucoup- plus coquet, plus grand, plus Malfoy. Devant le château, le lac étincelant, même à la lueur de la lune. Tout ça baigné dans une atmosphère calme... et sous ce ciel violacé, le château me paraît plus beau qu'à ses habitudes. Potter fixe la demeure, la bouche entrouverte... un gamin de 5 ans aurait eu la même réaction.

« Ca doit te changer de ton trou à rat. » je dis, pour rompre ce silence qui s'était installé et qui ne me plaisait pas.

« Uh.. uhh.... » il réussit à articuler.

Je souris malgré moi et descend vers le château.

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Pov Harry

« Bonjour Monsieur Malfoy.

-Monsieur Malfoy !

-Bonjour monsieur.

-Bien le bonjour, monsieur Malfoy. »

Tiens, est ce du respect pour Malfoy que je voit dans les yeux des domestiques ? Ridicule... c'est de la peur. Le peur d'être avadakedavrisé pour un regard en biais où un manque de politesse. Il marche devant moi sans même leur jeter un regard, et je le suis , les mains attachées derrière mon dos par magie. Ils s'inclinent devant lui, tous , chacun leur tour, et je crois déceler de la pitié dans leur regard, lorsqu'ils me voient.

Les lourdes portes de bois s'ouvrent devant nous et nous laissent apercevoir un hall à la hauteur de mes espérances, un véritable château fort... pitoyable.

« Bienvenue dans ma demeure secondaire, Potter.

-Ca pue le mangemort... » je crache, sans me douter de la réaction que ça allait provoquer. Et elle ne se fait pas attendre, il se tourne vivement et pointe sa baguette sur mon cœur, la fureur le défigurant. Nous nous défions du regard quelques instants, jouant à celui qui baissera les yeux le premier.

« Ne t'avise plus de faire une remarque de ce genre. » grogne-t-il.

J'acquiesce lentement sous ses yeux, et nous nous remettons en marche. Je crois qu'il a failli me tuer... failli.

Nous montons des escaliers de pierre, interminables, avant d'atterrir dans ce qu'il me semble être... sa chambre. Un lit à Baldaquins, un bar , ma foi, bien garni, des draps de soie noires... des tableaux monstrueux , une tapisserie vert et or, une immense fenêtre, fermée. Pas de doute, c'est son domaine.

Il me jette violemment dans un coin , je heurte le mur de pierre dans un bruit sourd. Même pas mal. Il se dirige vers un immense bureau de bois, et commence à fouiller dans ses tiroirs. Il en sort une pile de dossiers , à l'air assez importants.

« Ne t'habitues pas à la demeure... je prends quelques affaires, et nous partons.

-Ou... tu pourrais me laisser ici. »

Il ricane et continue d'empiler des dossiers, dans une mallette noire... Ca me paraît louche. La mallette noire est toujours mauvais signe.

« Fonzie ! » Il hurle en l'air. J'étouffe un ricanement devant ce nom ridicule, avant d'entendre un 'pop' significatif. Je me tourne, et observe la petite créature difforme qui venait d'apparaître, vêtue d'une taie d'oreiller crasseuse aux couleurs des Serpentards. Ridicules jusqu'au bout.

« Vous m'avez appelé , maître ?

-Emmène Potter faire un tour. Et ne le laisse pas s'échapper, ou il t'en coûtera de ta misérable vie. C'est bien compris ? » Il avait dit ça d'une traite, continuant à ranger les dossiers, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde que de menacer quelqu'un de mort. C'est Malfoy.

« Oui Maître. » répond la créature, tremblotante.

La créature me pousse devant elle, pour m'emmener hors de la chambre. Mes mains sont toujours liées derrière mon dos, et l'autre enflure m'a jeté un sort, qui fait qu'il m'est impossible de toucher une baguette, à moins d'avoir envie que mes mains ne deviennent deux tas de cendres. Je crois que pour l'évasion, c'est raté.

Je lui jette un dernier coup d'œil avant de sortir de la chambre... et je ne peux m'empêcher de penser que le diable avait enfin un visage. Celui d'un ange.

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J'aperçois enfin le jardin, vaste et luxuriant. Des milliers de fleurs infestent l'endroit. De chaque coté d'une longue allée qui mène à une immense fontaine, avec ... devinez quoi ? Un dragon. Original. Un immense dragon de pierre, qui crache des jets d'eau par la gueule. L'odeur des roses emplie mes narines, ça peut paraître très stupide, et un peu cucu, mais je vais vous dire, ça fait du bien pas où ça passe. L'elfe m'a fait visiter le château... rien de bien passionnant, juste magnifique. Faut se rendre à l'évidence, tout ça est superbe. Je ne pensais pas qu'un Malfoy pouvait vivre dans un endroit si beau et fabuleux, c'est tellement contraire à leur famille. J'imaginais qu'il vivait dans un manoir... glauque. Des murs sans vie, aussi vides que sa boîte crânienne. Mais non, au contraire. C'était même plus agréable que Poudlard. Mon Dieu... je déraille. Enfin... ici, tout est parfait. Mis à part le fait que mes mains soient liées, et que je sois un otage entre les mains –habiles- d'un psychopathe.

« Et cette porte, Fonzie ? » je fais en désignant du menton une petite porte de bois cachée par des lierres envahissants. Il tourne vers moi ses gros yeux globuleux, l'air horrifié.

« Je n'ai pas le droit d'ouvrir la porte, la porte, ne dois pas être ouverte. »

Sur ce, il se remet en marche.

« Et tu sais ce que la pièce contient ?

-Ho... des prisonniers, moldus et sang-de bourbes. C'est un repère de Mangemorts, Monsieur Potter, pas une colonie de vacances. »

Des otages. Je le savais, Malfoy est un mangemort. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi j'en ai douté. C'est écrit sur son front... l'enflure.

Je crois qu'il ne s'est pas rendu compte qu'il venait de m'avouer que Malfoy cachait des prisonniers à l'intérieur du château... Il continue à avancer doucement, en sifflotant. Je n'ai jamais vu un elfe si atteint, si ...

« Mon maître a l'air de vous apprécier. » fait Fonzie, arrachant de toutes ses forces une mauvaise herbe qui avait élu domicile au milieu de l'allée.

Mes yeux se sont instantanément transformés en immenses soucoupes. Je fixe la petite créature. Je crois que je viens de rencontrer un elfe de maison atteint, psychologiquement parlant, et drogué. Intéressant.

« Non, pas vraiment. » Je réponds en haussant un sourcil. « Et d'ailleurs, je vois pas ce qui te fait dire ça... je suis un otage. Otage, ça veut dire que lui et moi, ne sommes pas en de très bons termes, et qu'il a certainement dans l'idée de me tuer. Tu comprends ? »

Il réussit enfin à arracher la plante, et bascule en arrière sous l'effort phénoménale qu'il avait fourni. Il se relève rapidement, et lève les bras en signe de victoire. Malheureusement, la mauvaise herbe repousse immédiatement.

« Cette saleté s'infiltre partout... » il murmure, le regard triste. Il continue son chemin tout penaud, et je le suis.

« Croyez moi, Monsieur Harry Potter. Si il voulait vous tuer, il l'aurait déjà fait.

-Je crois qu'on a pas la même vision du bien et du mal. Lui... il est mauvais ! Là dessus, tu peux pas me contredire. »

Non mais vraiment... Je me demande combien Draco l'a payé pour qu'il tente de me convaincre qu'il n'était pas si mauvais qu'il en avait l'air. Ses grands yeux jaunâtres quittent le massif de rose pour venir se poser sur moi, il soupire :

« Monsieur Malfoy n'est pas mauvais de nature... c'est... »

Sans prévenir, il quitte le petit chemin pavé, se jette contre un arbre et commence à se frapper violemment le crâne contre le tronc. Je me contente de trépigner des pieds , et de gesticuler dans tous les sens pour le faire arrêter. Ben oui, les mains liées, je ne peux pas l'empêcher de se blesser, tout simplement. J'essaye, je vous assure !

« Fonzie ! Arrête ça ! T'as rien dit de mal ! » J'hurle, conscient que son crâne est déjà bien amoché.

Il cesse immédiatement et tourne vers moi ses yeux embués de larmes. J'éprouve même un peu de pitié pour lui.

« J'ai failli... dire du mal de Mon Maître. Lucius Malfoy était un homme... » Il soupire et serre les dents, comme si cette phrase lui demandait un effort surhumain.

« Ecoute... » je fais avec un sourire. « Lucius Malfoy est mort, en même temps que d'autres enflures. T'as plus rien à craindre de lui ! »

Il détache ses bras de l'arbre à contrecœur et renifle bruyamment. Je lui fait une moue de compassion, celles dont j'ai le secret, mais qui d'habitude me sert des donzelles qui me racontent leurs histoires de cœurs broyés. Il reprend, d'un ton un peu plus assuré.

« Vous avez probablement raison. » fait-il, des sanglots dans la voix, et les yeux toujours humides. « Lucius Malfoy était un homme ... mauvais » il ajoute en frissonnant, comme si il s'attendait à voir Lucius bondir sur lui et le battre. « Mais le maître, même si il veut lui ressembler, il n'est pas comme ça... ce n'est pas dans sa nature. »

Je fronce les sourcils et demande :

« Tu veux dire que Malfoy n'est pas un mangemort ? »

« NON ! »Il s'empresse de répondre , les yeux grands comme deux gros souaffles. « Non ! Mon Maître est bien trop fier pour ça ! Jamais il ne se traînera aux pieds de quelqu'un , et surtout pas d'un mort, je ... »

Il prend soudain un ait horrifié et commence à s'assener des coups de poings sur la figure :

« Trop de révélations... TROP ! Trop de révélations... Silence ! » il hurle. Il saisi une grosse pierre, à terre, et frappe son crâne de toutes ses forces.

« Arrête ! Mais arrête ! Tu vas finir par te blesser ! » je m'exclame en recommençant à gesticuler.

-Je... (SBAM) suis... (SBAAM)... un mauvais... (SBAM) ... elfe de maison ! »

Il arrête enfin, jette la pierre derrière les massifs de roses, et il se remet en marche, comme si il ne venait pas de se fracasser le crâne. Décidément, ça doit être un truc d'elfes, la folie. Nous continuons donc notre route , sur le petit chemin, au milieu de massifs de fleurs odorants, dans le silence. Je jette des coups d'œil un peu partout, souriant malgré moi de temps en temps... ça aurait pu ressembler à une promenade de santé, si mes mains n'étaient pas liées. J'aurais bien posé des questions sur son ... maître, mais j'abandonne l'idée. Trop de révélations, trop de... bosses sur son crâne. La fontaine apparaît dans toute sa splendeur. Je m'assois à son bord, je suppose que Malfoy n'a pas terminé. Fonzie escalade difficilement le rebord, et nous restons là, les yeux dans le vague, quelques instants. Je vais ouvrir la bouche lorsque...

« Arrêtez de me poser des questions ! » il hurle en tournant vers moi un regard furieux. Je le fixe quelques instants, les yeux écarquillés. Je tente de me justifier.

« Mais je n'ai pas... »

« Je ne vous dirais rien ! » il coupe. « Et surtout pas que non, mon Maître n'est pas un Mangemort, et ce dont on l'accuse est faux, qu'il est au centre d'un complot qui vise à l'enfermer, pour des raisons purement futiles, qu'il n'est pas mauvais, qu'il a juste besoin d'aide.»

Il reprend son souffle après cette tirade, un poing posé sur ses côtes douloureuses ,et je le fixais, bouche bée.

« Tu... t'as l'intention de te blesser encore une fois ? » je demande, une grimace craignant la réponse sur le visage.

Il hausse un sourcil.. enfin... ce qui lui sert de sourcil, un morceau de peau... enfin peu importe, et répond d'une voix tout à fait calme et innocente.

« Non, pourquoi ? J'ai dit quelque chose de mal ? »

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Malfoy nous rejoint quelques minutes plus tard. Je lève la tête vers sa silhouette qui s'avance, éclairée par un pâle rayon de soleil...et ne peux m'empêcher de penser qu'il a une certaine classe. Malgré le fait que ses cheveux plaqués en arrière trahissent la présence de deux ou trois pots de gel à l'intérieur. Il s'avance vers nous, un air frustré imprimé sur son visage.

« Fonzie. Pourquoi es-tu si amoché ? » il demande, un sourcil en hameçon, l'air tout à fait calme. Pourtant, la tension qui émanait de lui était pratiquement palpable. Pas si stupide Malfoy... il avait deviné que Fonzie m'avait fait des révélations. « Je suppose que ce n'est pas Potter qui t'a frappé... alors. Qu'est ce que tu as à dire ? »

La créature baisse les yeux sur sa taie d'oreiller, suçote un de ses doigts et entreprend de nettoyer une tache.

« Fonzie ? » siffle Malfoy d'un ton abominablement calme. « Je crois t'avoir posé une question. »

L'elfe sursaute légèrement, puis lève les yeux vers son maître, visiblement effrayé. Il se mord la lèvre inférieure jusqu'au sang, et lâche d'une toute petite voix :

« Je suis si désolé, Maître. »

Il passe négligemment une main dans ses cheveux fins, ils virevoltent quelques instants et se remettent en place... comme pour casser le mythe de sa tête remplie de gel. Et ça marche. J'ai l'impression qu'il me nargue en remuant la tête quelques instants, ses longs fils dorés suivant parfaitement les mouvements de sa tête... parce qu'il le vaut bien. (spé dédicace à Nunurs et Galouz :D Charmannnt !!)

« Pas autant que moi. » il fait d'un ton de tout ce qu'il y a de plus détaché.

L'efle est pétrifié, je le vois dans son regard. Il attend la sentence, la tête inclinée sur ses pieds. Malfoy s'avance vers lui d'un pas décidé, et je décide de faire quelque chose. Je sens que je signe mon arrêt de mort, mais je me lève brusquement de la murette... et fonce sur lui, comme j'ai appris à faire lors d'un match de rugby moldu...Il hurle mon nom, avant de basculer... à l'intérieur de la fontaine. J'entends un énorme 'SPLOUF' et un cri de rage. Je me décide à ouvrir un œil... ho... belle journée pour mourir, n'est ce pas ?

Malfoy est au milieu de la fontaine, bien ancré sur ses fesses, les jambes étendues dans l'eau glaciale. Il est trempé de la tête aux pieds, et une sorte de crapaud a élu domicile... sur sa tête. Il me fixe d'un regard de haine, pure, je crois déceler des éclairs sortant de sa boîte crânienne. Oui, c'est un fait, je vais mourir. Et je fait la chose la plus stupide qui soit... je laisse vagabonder mes yeux un peu partout.

« Potter... » il fait d'une voix glaciale.

Je descend les yeux sur sa nuque... fine. Je crois déceler des battements, il est tellement énervé que son cœur est prêt à exploser à tout moment. Je vous ai déjà parlé de ma stupidité ? Elle me force à baisser les yeux sur son torse... sa chemise blanche, de soie, fine, très fine... trop fine, j'ai horreur de cette matière. Le problème, c'est que lorsque c'est mouillé, c'est... transparent. Et bizarrement , ça ne me gène pas... Le vêtement qui ne sert plus à rien, si ce n'est à le rendre plus... abominablement sexy, dévoile chaque partie de son buste, parfait, fin, plat, musclé...Mes yeux, mes yeux... sur son torse. Minute. Je ne suis pas gay, hein ? Enfin... on m'aurait prévenu, si ça avait été le cas. En temps normal, j'aurais hurlé... mais je ... suis trop... omnibulé. Sans m'en rendre compte, je passe ma langue sur ma lèvre inférieure et...

« POTTER ! » Il hurle.

Je sursaute violemment et sort de ce coton durant lequel j'étais plongé pendant mon... observation. Tout mon esprit m'est rendu. Je vais mourir. Je vais mourir et je mate Malfoy. JE MATE MALFOY ? Nan... Ho... Merlin !

« J'espère que ce que tu vois te plait, au moins. » il susurre avec un sourire pervers. « Sacré Potter, tu m'étonneras toujours. »

Un jet d'eau sort de la gueule du dragon et lui arrive en plein visage. Je me retiens de ne pas éclater de rire, tandis que je le vois réfléchir à la meilleure manière de me faire souffrir, et mourir lentement, très lentement.

« Tu peux m'aider à me relever, avant que je ne te trucides ? »

Je déglutit difficilement et lui montre mes mains liées... ça me paraît impossible, de l'aider. C'est ballot. Il exprime un profond soupire d'indignation, et commence à avancer vers le rebord, une lueur démoniaque dans le regard... Je n'ai pas le temps de reculer, il me saisi par le col et me fait basculer dans la fontaine, à ses cotés. Froid. Et je suis humide.

« 1-1 , Potter » me susurre-t-il à l'oreille, tandis que le dragon de pierre me crache à la figure un jet d'eau, glacé. « Crois moi, je suis très doué pour ridiculiser les types de ton espèce. Alors ne crois pas me vaincre. »

Hoo... parce que c'est une compétition ? Hé bien... que le meilleur gagne !

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POV Draco.

Petit con. Abruti. Oser s'en prendre à Malfoy. Il me le paiera, et il le sait... mais pas maintenant... quand il s'y attendra le moins... la vengeance sera douce, lente... sournoise. Il verra, le balafré, ce dont est capable un Malfoy.

« Tiens, enfile ça. » je fais, en lui lançant à la tête un tee-shirt noir, une paire de jeans et des sous-vêtements. Un équipement passe-partout.

Il grimace et désigne du menton la porte de la chambre.

« Parce qu'en plus, tu veux que je sortes ? » Je secoues la tête lentement. « Potter, je commence vraiment à croire que tu te fous de ma gueule quelquefois. Allez change toi, nous partons. Tu peux aller dans la salle de bain, si t'es trop pudique.

-Je... peux rien faire. » il grogne et levant ses mains liées.

Hooo... d'accord.

« Ecoute moi Potter. Je ne te fais pas confiance. Si je retire tes liens, tu vas te jeter sur moi, et m'étrangler. Ou autre chose. Enfin, je ne t'en veux pas, le plus hétéro des hétéros pourrait changer de pointure en me voyant...Me faire mater par un abruti met mal à l'aise, alors essaye d'être plus discret à l'avenir, par pitié.

-Je ne te matais pas, et ce ne sera jamais le cas. » grogne-t-il ,les dents serrées par la colère et la frustration.

Ho le vilain menteur...

« Bref. Va falloir que tu me promettes, à la façon sorcier, de ne pas t'échapper, ni d'essayer de me tuer. »

Il hausse un sourcil, il ne comprend pas, visiblement. Quelquefois, je me demande ce qui a pris au vieux fou de lui envoyer la lettre pour Poudlard. Ce type ne connaît rien au monde sorcier.

« Hoste Promissio. »

Un halo de lumière bleuâtre l'enveloppe, tandis que je remarque qu'il prend peur. Il ne me fait pas confiance ? Il a raison.

« Promets. »

Il soupire bruyamment, je le vois réfléchir. Le pauvre, ça doit lui demander tant d'efforts...

« Plusieurs solutions s'offrent à toi, Potty. La première, tu promets de ne pas t'échapper, et tout est au mieux dans le meilleur des mondes. La deuxième, tu refuses, tu restes attaché, je demande à Fonzie qu'il s'occupe de tout, de vraiment tout, ce qui pourrait demander l'usage de tes mains. La troisième, tu sautes par la fenêtre, dans un élan de joie, te rends compte qu'on est à 20 m au dessus du sol, t'écrase lamentablement, privant le monde de ta présence si essentielle, et avec un peu de chance, te faisant piétiner par un hippogriffe qui passerait par là par hasard. Tu choisis ? »

Ho... je m'aime. Je m'aime vraiment beaucoup.

« Je promets de ne pas m'échapper. » murmure t'il en baissant les yeux. J'aime le voir dominé... et moi dominant, bien évidemment.

« Et ? » je l'invite à continuer d'un léger hochement de tête.

« Etdpaessayertetuer....

-Et de quoi ?

-Et... ahem... de ne pas essayer de te tuer. » Il lance à contre-cœur, d'une voix forte.

« Bien. » La lumière bleue s'estompe, les liens se défont, et par la même occasion, la lueur de naïveté dans son regard s'éteint. Il vient de comprendre que tout ça n'étais pas un jeu, qu'il était vraiment aux mains d'un Malfoy. Il masse ses mains douloureuses quelques instants avant de poser la question qui lui brûle les lèvres.

« Et si je tente de m'échapper ? Ou ... de violemment te broyer le crâne ?»

Je souris légèrement et lui répond d'un ton neutre :

« Tu brûlera. Littéralement. Le sort est destiné à faire promettre des sorciers en qui on a pas confiance. Et comme aucun sorcier n'aime brûler... enfin si peut-être quelques uns... enfin plusieurs. Bref. Si tu tentes de t'échapper, tu brûleras, atroces souffrances, et toi, t'iras en enfer, c'est certain. Tout ça pour dire que tu es mon otage, Potter.»

Il acquiesce à contre-cœur et entre lentement dans la salle de bain. Je l'ai ridiculisé ? Evidemment. 2-1, Potter.

Je me change moi même en deux temps trois mouvements, mhhh... quelle chemise ? La blanche, la verte ? Le blanc avait l'air de plaire à Potter. Ce sera donc la verte.

« Potter, toujours vivant ? » je m'exclame à travers la porte.

J'entends un grognement sourd, il marmonne.

« Saleté de nippes moldues... »

Je ricane. Et la porte s'ouvre enfin.

« C'est un peu... serré. » il fait, s'admirant devant la glace, en passant les mains sur son tee-shirt noir, et très très, très moulant. Vraiment très moulant. Ca devrait être interdit. Je pense d'ailleurs qu'il y a une loi à l'encontre des tee-shirts noirs serrés qui font, ôh abommination, ressortir, et je dois l'avouer, le physique très agréable de Potter. Si elle n'existe pas, je vais l'inventer. Arrête de le mater, ressaisis toi, c'est Potter, un putain de bon samaritain... avec de belles fesses. Je l'ai déjà dit il me semble. Je lui ait enfin trouvé une qualité, autant que je... l'admire.

Potter... C'est Potter, c'est Potter, c'est Potter.

Je ne parviens qu'à emettre un vague 'uh uh' accompagné d'un petit hochement de tête.

C'est Potter, Potter, Potter n'est pas attirant. Potter est tout sauf attirant. A coté de 'pas attirant', dans le dictionnaire, il y a une photo de Potter. C'est Potter. C'est juste Potter.

« Qu'est ce qui t'arrives ? il me demande en apercevant mon reflet blême dans le miroir.

-C'est Potter, c'est Potter... »

J'ai pensé à voix haute, il me semble. Il hausse un sourcil et me demande poliment:

« T'es sûr que tu te sens bien ? »

Connard.

« Allons y, je lâche d'une voix qui se veut sèche.

- Tu comptes revenir ici un jour ? » Il me demande, sans bouger, tandis que je jette la dernière chemise dans la valise

« Probablement pas. Pourquoi ?

-Les moldus, dans les cachots. Qui va les délivrer ? »il fait doucement, inconscient qu'il parle à un Malfoy.

Fonzie. Je me demande ce qu'il a raconté d'autre à Potter. Il faut vraiment que je me débarrasse de cet elfe. C'est lui qui avait avoué à Pansy que mes draps étaient toutes les semaines témoins de mes ébats... chaque semaine avec une personne différente, évidemment. Ca l'a dérangée, si j'en juge la magistrale gifle qu'elle m'a mise.

« Le château est perdu au milieu de nulle part, ils vont mourir...

- Ho, mais oui, bien sûr, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? » j'ironise.

Il sert les poings, d'ou jaillissent de petites étincelles rouge et or, et me fixe d'un regard glacial, rempli de haine. Je sais qu'il peut faire de la magie , quand il le souhaite... Et lui sait que s'il me blesse, il brûlera. Je mène la danse, mon bon Potter... Je passe derrière le bar, et me sert un vers de jus de citrouille.

« Ton elfe. Il m'a dit que tu n'étais pas un mangemort. Alors pourquoi les torturer ?

-Ce ne sont pas tes oignons , Potter. Mais si tu veux tout savoir, ce sont les otages de père. Je n'ai rien à gagner , en les délivrant... »

Et cette dernière réplique était destinée à le faire taire, à boucler la conversation. Mais il insiste...

« Ho... Malfoy senior a parlé, et toi tu exécutes. Seulement voilà, il est mort... et eux aussi si tu ne fais rien. T'aurais fait un parfait mangemort. Soumis, dominé et obéissant... je... »

Le verre en cristal éclate entre mes doigts crispés. Je suis contrarié, ça se voit tant que ça ?

« TA GUEULE ! Juste... ferme-là, par pitié, Potter ! » j'hurle simplement. « Tu ne me connais pas, alors cesse de vouloir jouer le psy de service avec moi. Je ne suis pas un mangemort, je ne suis pas comme mon père, et tu vas finir comme lui si tu continues. J'ai tué un homme que j'aimais, j'aurais aucun mal à te tuer, toi, que je hais. Alors je t'en prie, silence. »

Il paraît gêné quelques instants. Il ne sait pas ce que c'est... il ne comprend pas, et ne le pourra certainement jamais. J'ai dû tuer mon père. Mais ça, c'est une autre histoire...

« Délivre-les, et tu m'entendras plus. » il conclue. D'un coté, c'est tentant... le son de sa voix commence à me taper sur les nerf, mais... non, pas question.

« Pas question. » Je siffle sèchement.

Il semble déçu, et baisse les yeux. Non mais qu'est ce qu'il croyait ? Que j'allais lui répondre que oui, j'allais tous les délivrer, et passer pour un putain de héros ?

J'attrape ma mallette, celle qui contient des informations, à propos de Mangemorts, d'attaques... la paperasse de père. J'empoigne mon balai, et...

« En balai ? Encore ? il demande en soupirant.

-Non, Potter. Mieux. En ...voiture. Bienvenue dans le monde des moldus. » je crache avec une grimace de dégoût.

Je lui montre la porte du bras, l'invitant à avancer.

« Tu passes devant. »

Il avance de quelques pas, et se tourne avec un léger sourire.

« Evidemment. Ca te laissera l'occasion d'admirer... » Il sort de la pièce, sa saleté de sourire toujours scotché sur les lèvres.

Je le déteste, vraiment, atrocement.

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POV Harry.

J'ai honte. Mais c'est si bon, la honte... 2-2, Malfoy. Je t'avais prévenu, me battre sera plus dur que tu ne le penses.

Une voiture... il appelle ça une voiture ? Un 'tas de ferraille avec 4 roues et un petit sapin parfum' serait plus adéquat. Je pensais qu'il avait de l'argent... je me trompais.

« C'est plus passe-partout ! » tente-t-il de se justifier, l'air agacé.

Je lève les bras en signe de neutralité :

« Pas besoin de te justifier. C'est un problème entre toi... et ta conscience. Si tant est que tu en possèdes une. »

Il me pousse dans la voiture, et claque la porte violemment. Je crois que je le fatigue. Chacun son tour. Fonzie ouvre le coffre et y jette les bagages. Je lui fait un petit signe de la main, et , la larme à l'œil, il me murmure un discret 'Au revoir Monsieur Potter'.

Malfoy entre dans la voiture et se mets au volant.

«Tu... sais conduire ? » je demande, craignant la réponse.

« Ferme là Potter. Si les Moldus savent le faire, ça ne doit pas être si compliqué. »

J'acquiesce lentement, et je le vois appuyer sur l'accélérateur, agacé.

« Ca n'avance pas. »

Je veux me retenir , je vous assure, j'essaye... mais c'est plus fort que moi, j'éclate de rire devant sa mine renfrognée. Il me met une légère tape derrière la tête, les joues un peu rosies par la honte.

« Les... clés... » je réussis à articuler entre deux éclats.

Septique, il me regarde en haussant un sourcil. Je vois enfin son visage s'éclairer, et il commence à fouiller dans sa poche, puis en ressort ladite clé. Je crois que sa fierté en a pris un coup... Il ne dit rien, et démarre. Il accélère, et avant qu'il ne continue le massacre, je desserre le frein à main avec un énorme sourire. Nous démarrons en trombe, et nous éloignons de ce château.

Et c'est parti...

A suivre.