Road Trip


Disclaimer : Potty, toujours pas à moi… rien n'est à moi :'( … sauf l'histoire. Et encore… Je l'ai volée à une vieille déguisée en dindon, dans la rue. Meuhhhh nan...

Resumé: Il va le décoincer un peu, et inversement… Harry/Draco.

Note de l'auteur : Après 3 heures de galeration pour poster mon chapitre (ouais j'invente des mots, et alors?) chuis un peu contrariée par mon pc qui date des années bissextiles et qui est en sursis de décédétation. Alors vala le 4ème chapitre, relou. Ho chuis énervée.


Réponses à les reviews

Hermione 1992: Ben encore merci dit donc ça fait plaisir tes compliments… Ravie que l'histoire du poireau t'ai plu! Tu vas voir, il sera encore plus perdu, dans le chapitre d'après… à la rebellion de Potty. Bon j'en dis pas plus:D Encore merci, et bye!

Namasta: Beh non en fait le titre, c'était pas en fonction du film, mais quand j'ai vu que je les avais ôh honteusement plagiés, ben je l'ai loué, et j'ai bien rigolé. Et après ce palpitant racontage de vie, chte dit merci, et a plusse

Dark.setsuna: J'avais complètement oublié de dire que le coup de la fontaine était une idée de Nunurs (aka Abella) que je salue bien bas:D J'espère que la suite te plaira en tout cas… et merci, ça m'fait bien plaisir!

Vert emeraude: sérieux je pensais pas qu'on me dirait que ma fic faisait mdrer parce qu'à la base je voulais pas trop la faire partir en sucette, j'voulais faire un truc sérieux. Bon c'était un peu foutu au bout du… premier chapitre. Maintenant je rigole bien à l'écrire:D alors merci!

Anitamalfoy:D Ravie que ça te plaise! Merci bien! Bizoos. Alors si t'as aimé le draco jaloux, je suis sure que tu vas aimer le draco qui se fait du souci, le draco qui tombe amoureux, le draco tout nu, et tout et tout…

Abella: chte quiche. On s'revoit sur MSN quand Abdel se décide à l'ouvrir. Ouais il déconne encore:D Raaaaavie qu'ça vous plaise!


Chapitre 4: Les malheurs de Potty.

« SALETE DE TAS DE FERAILLE MOLDU ! »

POV Harry.

Au bout d'une demie heure de route, on tombe en panne. Malfoy s'affaire à trouver ce qui ne va pas, le nez plongé dans le moteur. Il ne sait pas ce qu'un moteur, et il veut essayer de trouver l'origine de la panne. J'aurais bien une idée mais…

« Malfoy, t'as fait le plein, un jour, sur cette voiture ? »

Vu le regard qu'il me lance, je suppose qu'il ne sait pas que ces grosses machines avec des roues ont besoin d'essence. Il referme le capot violemment, pestant contre ces trucs inutiles à 4 roues. On est sur une route de campagne ou il passe une voiture environ tous les 12 ans, alors pour la solidarité entre automobilistes, c'est foutu. Il s'assied sur le capot et se met à réfléchir, tortillant sa lèvre inférieure dans tous les sens. Je crois que je vais tenter de lui expliquer.

« Je… » Il me coupe d'un geste de la main, accompagné d'un vif mouvement de la tête et d'un regard rageur. Je laisse tomber. De toute façon ça n'aurait servi à rien… nous allons devoir marcher. Ho… il me fait peut-être le coup de la panne. Je ne peux m'empêcher de rire doucement à cette idée. Un sourcil va s'égarer sur le haut de son crâne, alors qu'il me voit ricaner.

« Je crois savoir ce qui se passe. » il soupire d'un extrêmement sérieux. Il inspire longuement, comme s'il ce qu'il s'apprêtait à dire était d'une importance capitale pour le reste de l'aventure. Il me jette un regard et lâche enfin : « Je crois qu'on est en panne d'essence. »

J'acquiesce avec un sourire moqueur, et il se renfrogne.

« Et je suppose que tu ne sais pas quoi faire dans ces cas là ?
-Hum… »

Il me fait une petite moue de détresse, et je réponds automatiquement, sans même me moquer de lui :

« On va devoir marcher. Jusqu'à la prochaine station service. A moins que tu ne connaisses un sort qui ferait apparaître une fontaine d'essence mais…
-J'en connais une ! » il s'empresse de répondre. Puis, surpris par l'intonation infantile de sa voix, ces 5 dernières minutes, il ajoute avec un ton plus dur : « Mais non… pas de magie. Ils pourraient nous localiser »

Il ricane et s'empresse d'ajouter.

« Ils pourraient nous localiser par la magie par baguettes, Potter. »

Il sait que je peux faire quelques tours sans baguette. Je crois même qu'il est impressionné, quelque part. Je n'ai plus besoin de ce morceau de bois, moi. J'ajouterais bien, dans un acte purement puéril, un judicieux tirage de langue, pour lui faire comprendre que moi, je suis plus fort que lui. Mais j'abandonne l'idée. Ne pas heurter la fierté d'un Malfoy, à moins d'en avoir marre de vivre.

« Hé bien… » il soupire en sautant du capot. « Marchons. »

3 heures. Pas deux, pas une, mais 3. 3 heures. On se rend pas bien compte de ce que veut dire 3 heures dans la vie d'un homme, vigoureux, dans la force de l'âge. On se dit que 3 heures, c'est rien. On a tort. 3 heures, c'est le temps qu'il m'a fallu pour me rendre compte que j'avais enlevé le seul homme de la grande salle par qui j'étais attiré. OUI ! Draco Malfoy lorgne les jolies petites fesses de Potter, et alors ? J'ai jamais voulu me l'avouer… mais maintenant, ça sert plus à rien de se mentir. Attiré par son ennemi ? Un classique... Umpf… j'aurais pu choisir le petit porcelet des Serdaigles, ou la folle qui parle aux étoiles. J'aurais été sûr de m'en sortir. Mais non, l'a fallut que je le prenne… lui. Ho… Merlin. Il se penche en avant. Qui lui a permis de se pencher en avant ?

« Qu'est ce que tu fais ? » je demande sèchement.

Il se tourne vers moi, un gigantesque sourire aux lèvres.

« Un trèfle à 4 feuilles. » il me répond en me montrant la brindille verte. « Les moldus s'amusent à en chercher… puisqu'ils pensent que ça porte bonheur. » Il ajoute en haussant les épaules. Quelle immaturité. Incroyable.

« Et tu penses que ça va te porter chance ? » je demande avec un sourire narquois, et d'une voix moqueuse.

« Possible. Regarde : Le soleil brille, les oiseaux chantent… et je crois qu'on est arrivés.Tiens!» il me tend la brindille et s'avance seul, et moi je reste comme un con à l'observer. Je la glisse dans ma poche… on sait jamais.

POV Harry.

La station essence se dresse fièrement, dans toute sa beauté devant nous. Nous stoppons notre marche devant cette vision de rêve, aveuglés par les violents rayons de soleil. Une main en visière, Malfoy observe la pompe, une lueur énigmatique dans le regard.

« On est sensés faire quoi avec… ces machins ? » il fait en désignant du menton une pompe.

Je soupire et tente de lui expliquer :

« On va devoir prendre, à l'intérieur de ces machines, ce qu'on appelle de l'essence. Ensuite, à l'aide d'un judicieux système de jerrican , on met le produit dans le réservoir de la voiture, et ôh Magie, la voiture démarre toute seule… mhhh… tu préfères peut-être un schéma ? » je lui demande avec un sourire poli.

Il me met une claque sur l'arrière du crâne, et je rigole bêtement :

« C'est marrant, j'ai comme l'impression que tu te fous de ma gueule. » il dit, légèrement agacé. « Tu sais quoi, Potter ? »

Je hoche la tête, m'attendant à une phrase soit blessante, soit philosophique, soit un mélange de tout ça.

« J'ai faim. »

Nous nous décidons à entrer dans le petit bar accoté aux pompes à essence, la démarche motivée par les bonnes odeurs de bacon et de café.
Ca vous est déjà d'arriver dans un lieu, et voir tous les visages se tourner vers vous, les mouches suspendre leur envole, et les conversations cesser ? C'est une expérience intéressante. Un grand moment de solitude.

Nous avançons directement vers la plus éloignée de l'entrée, passant devant une bande de motard séniles tout de cuir vêtu, et deux trois minettes qui gloussent bêtement.

Malfoy s'assoit et soupire bruyamment.

« Le service laisse à désirer… » grogne-t-il alors que la serveuse le fusille du regard.
« Non mais tu permets, on vient juste d'arriver.
-Ho la ferme, Potter. » il fait en se penchant, et saisissant le journal qui traînait sur la table d'à coté.

« Tiens, t'as appris à lire ? Impressionnant ! » j'ironise.

« Potter, tu devrais ménager ta jolie petite langue et la préserver pour des activités plus utiles. » il murmure lascivement. Il lève les yeux de son journal et ajoute un petit sourire : « J'adore quand tu rougis. » Puis il replonge son attention dans meurtres entre moldus, élections trafiquées et avis de décès. Et pis d'abord, je rougis pas. Et puis d'abord…c'est lui qui a été fort impressionné par ma photo, sur la pochette de Colin… trèèès impressionné. Je le recaserais dans la conversation, un de ces jours, tiens… Je savais qu'il préférait les hommes. Je savais pas qu'il préférait… moi.

Je jette un coup d'œil dehors, tapotant la table des doigts par impatience. Je ne peux pas m'échapper,… peut-être demander de l'aide ? Non, ce serait comme le trahir, et je pense que je brûlerais. Pas que l'idées ne me déplaise, non, mais j'avais pensé à une mort un peu moins violente, genre… vieux, dans un lit. Oui, ça ça me paraît une bonne idée. Mais le bûcher, je suis contre.

Malfoy tourne la page du journal , pestant contre ces saletés de journaux moldus qui partent en pièces. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi aigri. Une vraie mégère.

« Qu'est ce que je vous sert ? » grogne une voix. Je sursaute et me tourne vers la serveuse.

« Benn… » je commence.
« Bonjour ! » fait joyeusement Malfoy en repliant son journal. « Dit Bonjour à la dame, Harry. »

Je lui jette un regard rageur.

« Ha ce gosse, il m'en fait voir de toutes les couleurs. Enfin… gosse, il a 21 ans…Il ne devrait plus mouiller son lit d'ici 3 ans, c'est le pédiatre qui l'a dit ! » il ajoute avec un sourire radieux, ignorant mon regard meurtrier et mon pied qui frappe violemment son tibia. « Alors, ce sera un café noir, pour moi. Et pour le reste... surprenez moi." il grimace et ajoute: "Sur la porte, il était inscrit qu'en plus de la commande, on avait droit à un sourire."

Elle mâche quelques secondes son chewing gum, la bouche grande ouverte, en dévisageant Malfoy, qui attend son sourire avec une impatience et une joie non dissimulées, quoiqu'un peu factices. Elle mâche et elle mâche et...Elle me fait penser à la vache de tout à l'heure. Elle soupire et se tourne vers moi lentement, tout en sortant de sa masse cheveluristique un stylo.

"Et pour vous?" elle grogne en griffonnant la commande sur son carnet.

"Rien, merci." je fais avant d'arracher des mains de Malfoy le journal, histoire d'éviter d'avoir à supporter son regard désapprobateur. Je l'entend soupirer, et avant que je ne puisse confirmer l'idée que je n'avais pas l'intention de déjeuner, il fait:

"La même chose pour lui.

Je viens de dire que je ne voulais rien!" je réplique en levant un instant les yeux du journal. Il parait pensif pendant quelques instants, puis fait finalement:

"La même chose pour lui, mais sans le sourire. Il ne l'a pas mérité."

Vous savez quoi? Ben... je lui tire la langue! C'est la meilleure manière que j'ai trouvé pour lui prouver à quel point il était agaçant. Il me reprend le journal des mains et la serveuse s'en va, en pestant contre ces saletés de touristes qui se croient tout permis. Touristes... On a l'air de touristes? Oui? D'accord.

De toute manière, je mangerais pas. Je ne toucherais pas à mon assiette. Et puis les vapeurs d'huile âcre, de saucisses vieilles de plus d'un siècle, tout ça mêlé à la sueur des motards, ne me donnent pas envie. Je suis réellement maudit. Et j'aime pas les saucisses. Et j'aime pas le regard que me lance le vieux barbu là bas au fond. Et j'aime pas le fait de ne pas avoir de baguette sur moi, et de ne pas savoir me battre, et d'être à la merci de n'importe quoi, n'importe quand. En gros, cette situation, je l'aime pas.

POV Draco

J'adore cette situation. Me moquer de lui tout en sachant qu'il ne peut rien contre moi. Mis à part me tirer la langue. Pitoyable. Je n'avais pas remarqué à quel point il avait maigri. C'est vrai, il ne touche que.. quoi... 10 000 Gallions rien que pour poser sur la couverture de Quidditch Magasine. Le pauvre... sous-alimenté. Pour un peu, j'en pleurerais.

Crois moi, Potty... tu vas manger quelque chose. Même si je dois t'y forcer. Ho oui, utiliser la force. Un entonnoir. Des menottes. Nan, mauvaise idée, je m'emballe.

"Tu crois qu'ils sont à ma recherche?" il me demande, les yeux plongés dans le paysage qui ne comporte qu'une station essence et quelques vaches. "Genre... ma tête sur la première page de la gazette. Ou bien sur une brique de lait.

Oui. Je suis persuadé que tous tes sujets sont à ta recherche, et qu'ils ont placardé ton portrait dans tout le royaume.

Ce ne sont pas mes sujets." il grogne avant de me lancer un regard assassin. Il tente de garder son calme, mais je peux voir qu'il brûle, intérieurement. Saint Potty n'a jamais pu supporter qu'on dise du mal de ses amis. Et il avait certainement envie de me faire le plus de mal possible. Charmant. Sa mine se renfrogne et... si je ne me trompe pas, il s'agit d'une bouderie de fillette en manque d'amour, en bonnes et dues formes.

"Potter... tu boudes?" je demande avec un sourire moqueur.

Il ne se tourne même pas, et reste le nez scotché à la vitre, et aux mouvements des branches d'arbres, tout pour ne pas croiser mon regard, en bref. Je roule des yeux et replonge mon attention dans mon journal.

Décidément, il était cinglé. Mais ce n'était pas une nouveauté. Je n'avais jamais rien compris à son esprit tordu et à son fonctionnement, et d'ailleurs, je n'en avait rien à foutre. En première année déjà, il avait refusé de me serrer la main. D'accord, j'étais un vrai petit salopard. Mais c'est pas une raison. Je me demande ce qui aurait pu arriver si ce jour là, il avait accepté la main que je lui tendais. J'aurais pu être son ami... peut-être. Il aurait pu devenir un Serpentard. Bien que mon choix aurait été de le diriger vers les Pouffsoufles. Il serait peut-être devenu une sorte de Dark Potty, avec combinaison en cuir , une sorte de réincarnation de Voldemort. J'ai dit combinaison en cuir? Pas de combinaison en cuir! Nan! Surtout pas ça! Du... du rotin. Oui, une combinaison tout en laine et en rotin. Mais pas de cuir. Il... fait pas un peu chaud tout à coup?

De toute façon, le passé, c'est du passé. Mais quand même... si je me souviens bien le soir de la remise des diplômes, Potter avait l'air moins coincé... Beeeeaucoup moins coincé. Si vous voyez ce que j'veux dire. L'histoire, c'est simple, il...

"Voilà vos commandes. Deux cafés et deux petit déjeuners du chef." fit l'immonde serveuse en me sortant de mes pensées.

Le petit déjeuner du chef? Mais il va manger quoi, lui, alors? Ho... ça doit être le nom du menu.

" Et l'addition. A payer sans s'éclipser. Parce que c'est la troisième fois cette semaine qu'on reçoit des loustics dans votre genre, et qu'ils se barrent sans payer." Elle pose les plateaux sur la table, sans un sourire, et retourne à son bar, sans que j'ai eu le temps de répondre que "C'était vraiment, un total manque de respect que de ne pas payer pour ce savoureux repas". Bref.

C'est pas grave, je vous raconterais l'histoire de Potty à la remise des diplômes un peu plus tard. Pour l'instant, j'ai faim. Je jette un coup d'œil dans mon assiette: une composition faite d'œufs, de... en fait, je ne préfère pas savoir ce que ça contient. Je lève les yeux vers Potter tout en repliant mon journal, et voit qu'il n'a pas l'intention d'y toucher.

"Tu sais, tu me fais penser à un gamin de 4 ans... en moins mature. T'as l'intention de me faire chier encore longtemps?

Mh... autant de temps qu'il faudra, mon grand." il rétorque avec un sourire sournois.

"Sérieusement... t'es obligé de manger ça devant moi?" Il ajoute avec une grimace de dégoût. Je pense que c'est l'huile, qui le dérange. Je pousse discrètement mon assiette vers lui et soupire.

"Les toilettes sont au fond, si t'es trop fragile pour supporter tout ça. J'ose même pas imaginer l'état des toilettes. Mon dieu... ces moldus. Je me demande pourquoi on a pas interdit à ces gens de se reproduire."

Je plante ma fourchette dans un bout de chose beige, bien décidé à y goûter. Le Serpentard est fort. Le Serpentard est courageux.

"C'est du racisme anti-moldus. CA devrait être interdit... ça l'est d'ailleurs.

Que veux-tu ... j'ai toujours été mauvais."

Le Serpentard est mauvais. Le Serpentard est brave. Le Serpentard n'hésite pas à porter à sa bouche ce machin beige. Le Serpentard ne se dégonfle pas... Le Serpentard mache...

Le Serpentard va être malade.

BAAHHHHHHH!

Je me lève brusquement et contourne la table, sous les yeux de Potty, amusé. Je me précipite dans les toilettes et la suite... la suite... je préfère l'oublier. J'ai pas les idées très claires, mais je sens que je me vide au dessus des toilettes pendant 5 bonnes minutes. Merlin... sauve moi...

Toute cette Molduserie...

Trop de Molducité. Trop de choses bizarres et trop de taches jaunes dans ce lavabo. Je me rafraîchis quelques instants. J'ai envie de faire payer Potter mais quand j'y réfléchis... c'est pas de sa faute. Dommage. Je l'aurais bien forcé à avaler le reste. L'eau est fraîche, au moins un point positif dans ce putain de kidnapping. Je m'en jette un peu sur le visage... et je promets solennellement de ne plus jamais toucher à ce qu'un moldu aura préparé.

Merde... j'ai laissé Potter tout seul. Et sa voix me parvient jusqu'ici. Il ne demandera pas d'aide à ces gens... nannn... sinon, floup, il brûle! Ho, la magie noire, moi, j'adore…

Je me décide, après un dernier coup d'œil au miroir (qui me confirme que la perfection d'un Malfoy n'est jamais atténuée, même pas par un bout de pancake pas frais) à retourner dans la salle. Potter est bien en grande discussion avec deux gros barbus. Ca me fait penser aux petites reproductions en céramique de mère… comment elle appelait ça? Des trolls de jardin. C'était assez ridicule.

Je m'approche lentement et l'un des deux se tourne vers moi.

«Y a-t-il un problème?» je demande avec un léger sourire. Ne jamais contrarier aucun barbu. Il se tourne vers son ami Barbu numéro deux, attire son attention en lui enfonçant son coude dans les côtes, et ricane bêtement:

«Hey le blondinet me demande si j'ai un problème!

Bien.Au moins vous n'êtes pas sourd. Vous n'êtes peut-être pas complètement débiles. Maintenant je peux savoir ce qui se passe?

Ben… Mike, le barbu, me demandais si je pouvais lui passer le sel. Et Roberto, l'autre barbu, me disais qu'il pouvait nous prêter un jerrican pour la voiture.» me répond Potter en soupirant.

Merde. Je pense que je me suis énervé pour rien.

«Parfait!» je m'exclame en joignant les mains. Potter se passe lentement la main sur le visage, dépité.

«Nan … pas parfait.» fait Barbu numéro 1. «Tu m'as insulté de débile?»

«Moi? Nann… non, bien sûr que non.».

Faut-il nier devant l'évidence. Vu leur regard, je pense qu'ils apprécient moyennement. Un ange passe, et Barbu numéro deux se décide à parler.

«Je pense qu'on devrait lui casser la gueule.» il se tourne vers barbu 1, qui a l'air d'accord. Je jette un regard suppliant à Potter. Ce salaud sourit.

«Attendez!» s'exclame Potter.

Je savais que dans le fond, il a un bon fond. Il va prendre ma défense et…

«C'est lui qui a les clés de la voiture. Cassez lui la gueule, mais récupérez les, s'il vous plait.

D'accord.» fait Barbu 1 en haussant les épaules. Il fait craquer les os de ses phalanges, suivi de près par Barbu 2.

«Potter. T'es mort.

Pour l'instant… c'est pas moi qui suis sur le point de me faire défoncer. Sinon, t'es plutôt incinération ou enterrement? Fais ton choix, camarade.»

Je serre les poings, mes jointures virent au blanc à cause de toute la haine que je concentre dans une seule main.

Barbu 1 s'approche de moi, et Potter déplie lentement le journal.

Barbu 2 s'approche aussi, et Potter commence sa lecture, me narguant.

J'ai jamais appris à me battre! Je peux pas utiliser ma baguette au risque de me faire repérer! Je pense que j'ai bien cerné un exemple de l'expression 'être dans la merde', et si jamais je…

«ARRRGH!»

Barbu 1 m'a saisi en ricanant , et là, il me porte au dessus de lui. Burp… il commence à me faire tournoyer au dessus de sa tête, et les couleurs , les formes se mélangent. Je sais pas si c'était une bonne idée… je sens mon estomac qui remonte… ho je me sens pas bien. Et cet abruti continue de me faire tourner, tandis que tous les clients du bar me fixent en ricanant. Je vais être malade. Je réunis quelques forces pour hurler à Potter:

«MAIS AIDES MOI, MERDE!

Un Malfoy qui demande de l'aide?» il fait d'un air faussement choqué. «Les bonnes vieilles valeurs se perdent.»

Et alors que la serveuse hurle , par peur pour ses assiettes fragiles, je sens que ma baguette sort de ma poche et va s'envoler au loin. Devant Potter, pour être exact. J'ai un peu peur, du coup… Potter regarde la baguette avec amusement, et Barbu 1 se demande comment il pourrait me faire souffrir encore plus.

Potter fixe la baguette.

Potter prend la baguette.

«Tu sais, Draco…» Merlin… il prononce mon nom et je frisonne. Ca ne peut être que mauvais signe. Mais je trouve qu'il le prononce bien et… ho la ferme! Sa voix s'adoucit et il poursuit: «Colin, tout à l'heure, m'a appris quelque chose d'intéressant. C'était bien la première fois d'ailleurs.»

Le Barbu 2 mate Potter avec incompréhension, et moi je tente de me débattre pour me sortir de là.

«Il m'a appris que le sort que tu m'as lancé, … ce sort de magie noire… pouvait être annulé si l'ont brisait la baguette avec laquelle le sort avait été jeté. Et cette baguette, je l'ai entre les mains.»

Examinons la situation.

1) Potter est au courant qu'en brisant la baguette, le sort s'annulera.

2) Potter a le choix entre me sauver, et me rendre la baguette, ou bien briser ladite baguette, et se barrer en courant. Ce qui serait problèmatique.

3) Potter me hais.

Fais rien de stupide, Potty… surtout, ne fais rien de stupide. Qu'est ce qui m'a pris, moi aussi… non, je me suis pas fait de soucis! Si peut-être un peu en fait…

Ce salaud me sourit et il dirige la baguette vers nous.

«Stupefix».

A suivre.