Chapitre 11 :
Homura se réveilla vers 10 heures. İl se leva doucement pour ne pas réveiller l'enfant qui dormait à ses côtés, peine perdue, elle le fixait déjà de ses grands yeux. İl lui caressa la tête et sortit de la chambre. L'appartement était désert. İl alluma la télé pour Nioka et alla faire chauffer de l'eau. Il chercha Gôjo, mais celui-ci n'était même pas dans la salle de bain. Homura pensa qu'il devait dormir. İl ouvrit la porte de la chambre d'ami où le rouquin avait dormit les premières nuits. İl était là. İl dormait encore, accroché à son polochon. Homura se rappela les paroles de Dokukakuji et admit que Gôjo avait besoin de beaucoup de sommeil.
Homura avança dans la pièce et se posa aux côtés de son amant. İl passa une main dans ses cheveux et lui caressa la joue ainsi que les deux cicatrices, habituellement cachées par ses mèches. İl semblait calme. İl avait même un sourire. Mais étrangement triste. Était-il possible que Dokukakuji ai entièrement raison ? Et que Gôjo ne dorme plus à l'idée de le voir retourner avec Shien ?
Gôjo se réveilla, sentant ses blessures le démanger. İl attrapa la main qui partait et la porta à ses lèvres. Homura fut d'abord surpris. Les lèvres se posèrent à peine sur sa main. L'effleurant juste. À plusieurs reprises. Le cœur battant la chamade, Homura vient se rasseoir à côté du rouquin et se pencha sur son dos, y collant son torse, pour enfouir sa tête dans ses cheveux. İl mêla ses doigts aux siens, tandis que de ses lèvres, il embrassait sa nuque.
İl restèrent un long moment ainsi enlacé dans le silence. Puis Gôjo se retourna pour faire face au brun.
« Gôjo, je te le promets, c'est bientôt fini ! ».
La prise sur sa main se resserra. Gôjo inspira profondément, il posa sa main sur la nuque du brun et l'attira à lui pour l'embrasser. Là, Homura en eut la conviction. Tout ça devait se terminer. Si Shien s'en sortait avant le jugement, il pourrait enfin respirer. Être libre. Vivre comme il l'entendait et comme il l'avait toujours fait jusqu'à présent. Et aussi, surtout, montrer à Gôjo que c'est avec lui qu'il voulait être désormais.
İl sortit de la chambre lorsque Gôjo le relâcha. Kôgaiji et Dokukakuji venait de se lever. Tandis que Kô s'affairait dans la cuisine, Dokukakuji s'acharnait sur la manette de la console dans l'espoir de coller une branlée à Nioka qui se débrouillait merveilleusement bien à son jeu de courses.
Homura s'installa dans la cuisine, face à Kôgaiji et but son café d'une traite.
« Homura, qu'est ce que tu fera quand tout sera finit ? ».
« Je ne sais pas trop. Sans doutes vais-je reprendre mes études là où je l'ai aient arrêtées ».
« Ok. Je vais voir ma mère ce matin. Voir si elle va mieux ».
« Ok. Et pour Nioka ? Qu'est ce qu'il se passe ? ».
« Nî m'en à confié la garde en attendant que ses parents la récupère. Enfin, surtout à toi puisqu'elle t'aime beaucoup apparemment… Mais j'en ai quand même la majeur responsabilité ».
« Et… Tu ne l'a jamais vu auparavant ? ».
« Non. Je ne crois pas. En tout cas, je n'en ai pas connaissance ».
« Et ta mère ? Mis à part l'hôpital ? ».
« Ma mère est une juge renommée. Elle a jugé un grand nombre d'affaires importantes. Elle était souvent à l'étranger. Ça faisait 8 ans que je ne l'avait pas vu… Depuis le divorce en fait… Non, je dis des conneries, ça fait beaucoup plus longtemps… Enfin, Elle a eu son accident 3 heures après son arrivée. Elle devait venir à l'appartement nous voir. Yaonne, Ririn et moi. J'ai eu de ses nouvelles par téléphones, mails, lettres, mais je n'ai pas pu la voir… Je dois y aller ».
« Je… Je peux venir ? ».
« Voir ma mère ou Shien ? ».
Dokukakuji leva un oeil en direction de la cuisine et croisa le regard d'Homura. Ce dernier en frissonna, mais répondit tout de même avec une voix sur.
« Shien ».
« Je m'en doutais… Je dois avoir des menottes dans ma chambre ».
Homura fit de gros yeux et Gôjo tout récemment arrivé éclata de rire dans l'entrée du salon. Nioka, quant à elle, demanda innocemment pourquoi il riait à un Doku très rouge qui grognait.
« Mais non » Rugit Kôgaiji « Elles sont sur mon pantalon de fonction ».
« Ben voyons » Répliqua Gôjo.
« Je n'ai pas de compte à te rendre le cafard. Sache que je n'utilise pas le même matériel pour le travail et pour le plaisir. En d'autres termes, je ne menotterais jamais Doku avec de telle pacotille que nous refile l'état ».
Il y eut un gros blanc pendant lequel Kôgaiji partit enfiler sa veste et récupérer ses menottes. Quand il en sortit, Gôjo le fixait avec un regard lubrique.
« Elles sont comment ? ».
« De quoi ? ».
« Les menottes avec lesquelles tu menottes mon frangin ».
« Ah ! Y en a pas. Je préfère les chaînes. Homura ? ».
« Hai ».
Homura posa ses lèvres sur celles d'un cafard stupéfait par les dires du policier. Lorsque la porte se referma, Gôjo se tourna vers son frère qui avait reprit sa partie.
« J'y crois pas. Kô en sado-masochiste ».
« Eh ! Où crois-tu qu'on soit devenus amis ? En SM bien sur ».
« En SM ? Y a des écoles pour ça ? ».
« Science de la matière baka. Vraiment aucune culture. Qu'est ce que tu vas imaginer ? Kô est loin d'être aussi pervers que toi. Hentai ».
OoO
Kôgaiji stoppa la voiture sur le parking réservé à la police. İl menotta Homura dans le dos et le poussa dans le hall avec une brusquerie simulée.
Homura reconnu la standardiste de la veille. La jeune femme possédait toujours son large sourire et son regard pénétrant avec lequel elle déshabillait le policier. Homura comprit qu'elle ne pourrait rien lui refuser.
Elle posa sa main sur le téléphone et Kôgaiji l'arrêta d'un geste. Elle lui fit un encore plus large sourire et reposa l'appareil. Les deux jeunes adultes prirent les escaliers, Kôgaiji ayant des tendances claustrophobes.
« Bon, je dirais que tu as à peu près… 30 minutes avant que la standardiste n'est une montée de conscience. Alors, je t'accorde 20 minutes environ. Tu ne le touches pas. Tu restes éloigné de lui à plus d'un mètre. Tu laisses tes mains dans le champ de vision de la caméra et je pense que tout ce passera bien ».
Homura acquiesça et entra dans la chambre de Shien. Kôgaiji disparut à son tour dans la chambre de sa mère. İl y avait de belles tulipes orange et jaune dans un vase face à son lit. Un médecin attendait dans un fauteuil, lisant quelques feuilles, et jetant de temps à autres des coups d'oeils sur le moniteur du rythme cardiaque. İl leva les yeux sur le rouquin.
« Vous êtes le fils de Rasetsuno ? ».
« Oui ».
« Je vous attendais. Savez-vous que votre mère a changé de stade ? ».
« Son cas s'est aggravé ? ».
« Non, bien au contraire. Disons que… Il s'est aggravé puis il s'est amélioré. Je pense qu'elle sortira de son coma d'ici la fin de la semaine… Je vous laisse ».
« Merci ».
« Je vous en prie ».
Le médecin sortit, laissant Kôgaiji seul avec sa mère. Celui-ci s'avança vers elle et prit sa main dans la sienne avant de commencer à lui parler.
De son côté, Homura restait éloigné de Shien. İl s'était assis sur une chaise face à la caméra, les mains sur les genoux. İl le regardait mais ne trouvait rien à dire. İl resta comme ça une dizaine de minutes.
« Shien… C'est moi. Je t'avais dis que je reviendrais. Bon, je t'avais aussi dis que je t'apporterais des pensées, mais ça va être un peu dur, alors pour une prochaine fois, j'étais pas vraiment sur le chemin d'un fleuriste… J'ai fait appel à l'hypnose pour savoir ce qu'il s'était réellement passé… D'ailleurs, j'ai revu Zenon, tu te souviens?… Il a l'air d'aller bien. Enfin, je suis pas là pour te parler de lui… On a voulu savoir ce qu'il s'était passé, mais on ne comprend pas. Sanzô ne m'a pas vraiment expliqué mais je crois que j'ai été manipulé… Shien, j'aimerai vraiment que tu te réveilles. On s'est pas quitté dans de très bon terme, j'admets, mais y a tellement de conversations qu'on a pas fini… ».
« Homura ».
« J'arrive… Shien, à la prochaine. J'espère que tu iras mieux, et même te revoir debout ».
Homura se leva et sortit de la chambre sous le regard de Kôgaiji.
« Ma mère va beaucoup mieux. Elle s'est réveillée. Elle sera rétablie dans une semaine. Et elle pourra alors reprendre le travail. Je pense que le procès sera pour la fin septembre. Ça te laisse encore un bon mois. On ne pourra pas reculer plus. Va falloir s'accrocher. D'autre part… ».
« Oui ? ».
« Quand tu as ramené Nioka, tu savais qui elle était ? ».
« Non ».
« Il s'agit de ma demi-sœur ».
« C'est ce que m'ont dit les garçons quand ils l'ont vu ».
« Je savais que j'avais une autre demi-sœur, mais je pensais qu'elle n'avait pas plus d'un ans ».
« Et son père ? ».
« Nî ! Moi aussi ça m'a surpris. Et au moins je sais pourquoi il était si présent c'est dernier temps ».
« Ne dis jamais à Gôjo que c'est Nî le père de ta sœur ».
« Pourquoi ? ».
« Il a beaucoup trop d'imagination. Alors dès qu'il imagine Nî papa, il explose de rire et plus moyen de l'arrêter. Je te jure, il l'imagine avec un petit lapin dans les mains ».
« Mouais. Bon on y vas ».
De retour à l'appartement, Kôgaiji fit sauter les menottes et Homura vint se blottir contre Gôjo qui regardait des dessins animés avec Nioka.
"Ca va ?" Demanda Homura.
"Ca va".
Peu après, Homura s'endormit sur les genoux du rouquin. Doku sortit de sa chambre et regarda son frère.
"Le procès est pour fin septembre ».
« Ah ».
« Rasetsuno est confiante ».
« Tu l'a vu ? ».
« Non, mais Kô est au téléphone avec elle ».
« Attends, elle est pas sortie du coma tout à l'heure ? ».
« Si ».
« Et vous la faites déjà bosser ? Mais vous êtes des rats ».
« Tu la connaît. Elle a appelé Kô pour qu'il lui apporte le dossier le plus tôt possible. Et elle l'a menacé de ne pas se reposer s'il ne les lui apportait pas ».
« Bout en train ».
Gôjo caressait le visage d'Homura. Bientôt celui-ci pourrait reprendre sa vie normale.
"Doku ? ».
« Hn ? ».
« Depuis combien de temps tu es avec Kôgaiji ? ».
« Oulah ! Tu me poses une colle. Je dirais 7 ou 8 ans ».
« Et pendant si longtemps tu me l'a caché ? Bonjour la confiance ».
« Tu sais, à l'époque, c'était juste un… Quelque chose comme ça… Comme toi avec tes copines. Sauf que nous, ont revenaient systématiquement ensemble. Tu vois ? On avez du mal à se passer l'un de l'autre. Comme quand on se tapait dessus. Si on ne se cherchait pas une fois dans la journée, on étaient de mauvais poil.
« Vous êtiez ensemble au lycée ? ».
« Oui, en SM, 5 heures par semaines. C'était vers la fin de la première qu'on a commencé à sortir ensemble ».
« Beh ! ».
« Je sais, on se tapaient encore dessus, mais… Les gens changent. Tu n'as pas été choqué de nous voir amis, si ? ».
« C'est vrai, mais, c'est parce que je pensais que c'était vis à vis de Hakkai et Yaone qui étaient toujours ensemble à causes de leurs études ».
« Y a eu un peu de ça ».
« Et le journal du lycée ? ».
« Ah ça… C'était parce qu'il fallait bien qu'on trouve quelque chose pour ne pas qu'on se saute dessus à tous les coins de couloirs ».
« Ça aurait pas changé de d'habitude ».
« C'est vrai, seulement, là, c'était pas pour se taper dessus ».
« Au moins je sais pourquoi je n'ai jamais vu aucun numéro ».
« C'est qu'on a jamais vraiment pris le temps de le commencer. Ni même de l'évoquer ».
« Charmant ».
« Bon, je vais être à la bourre ».
« Puis je dois faire à manger. Bye, bosse bien ».
Doku sortit gaiement de la pièce en faisant un saut par sa chambre. Nioka se leva et vint remplacer Gôjo.
« Tu vas bientôt revoir ta maman ».
« Chouette ».
Gôjo s'attela donc à la tache de faire le repas. İl fit réchauffer la ratatouille qui traînait dans un coin du frigo et en remplie les trois assiettes. Nioka fut la première réveillée. Elle vint se jucher sur sa chaise et entama son repas. Homura quant à lui, se réveilla par la disparition de son oreiller.
Vers 15 heures, la sonnette retentie. Nî entra dans l'appartement. Nioka lâcha sa manette de jeu et courut dans les bras de son père en criant un grand "papa" qui fit hurler de rire le pauvre Gôjo qui en attrapa mal aux côtes.
Homura essaya de la calmer, peine perdue. Nî remercia Homura et partit, l'enfant dans ses bras.
OoO
Homura fut réveillé vers 8 heures par une engueulade entre son amant et l'inspecteur.
"P'tain Kô, t'abuses ».
« Ce n'est pas moi qui décides ».
« T'avais dis pas avant fin septembre. Et on est encore en août ».
« Mais je suis sur que tout ce passera bien ».
« Non, tout ce passera pas bien. S'il manque une personne ça ne peut pas bien se passer ».
« Mais il ne manque personne, Shien s'est réveillé ce matin ».
« Ce matin ?" Demanda Homura.
« Bah tient, quand on parle de Shien… » Laissa échapper Doku.
Gôjo se calma à la vue de son petit ami juste vêtu d'un short, les cheveux non coiffé et l'air grognon. Puis se mettant à raisonner il secoua la tête.
« Y a des choses que je suis plus ».
« Quoi ?" Demanda Kôgaiji.
« Shien, il est bien sensé avoir était violé par Homura, non ? ».
« Oui ».
« Alors pourquoi il plaiderait en sa faveur ? ».
« Parce que tu ne connais pas Shien" Déclara simplement Homura.
« C'est sur, il a pas passé trois ans de sa vie avec, lui ».
« DOKU ! ».
« QUOI ? ».
« TA GUEULE ! ».
« T'AS RAISON? JE ME CASSE ! ».
Sur ses derniers mots, Doku quitta l'appartement.
« C'est quoi son problème avec Shien ? » Demanda Kôgaiji.
« Il est persuadé que je vais retourner avec lui une fois le procès passé ».
Gôjo arrêta alors son mouvement qui était de partir dans la cuisine. Tout de suite Homura se colla à son dos et le serra dans ses bras et lui murmura à l'oreille qu'il n'avait aucunement envie de changer quoique ce soit.
À suivre
Réponses aux reviews :
Kamara62 : Coucou ! Voici la suite. Bonne lecture. Kissus.
Gabrielle : Coucou ! Voici la suite. Bientot la fin, des que je trouverais le courage de la taper. Ca c'est une autre paire de manche Bonne lecture. Merci ed toujours me lire.
Une Review ? La suite ? La Corde ? Je vais me pendre ?
Dstine
